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Document 1 : La nécessité du djihad Document 2 : l’appel à la croisade :

Une partie des Infidèles assaillit à l’improviste l’île de la Sicile, Fondateur et premier abbé de Clairvaux en 1115, Bernard de Clairvaux est un des grands
mettant à profit les différends et les conflits [qui y régnaient] ; de cette personnages de l’Occident chrétien et un conseiller écouté des papes. Exploitant l’émotion suscitée par la
manière [les Infidèles] s’emparèrent aussi d’une ville après l’autre en chute d’Edesse en 1144, il prêche la seconde croisade.
Espagne. Lorsque des informations leur parvinrent sur la situation Pour les chevaliers du Christ, au contraire, c’est en toute sécurité qu’ils combattent pour leur Seigneur,
perturbée de [la Syrie], ils résolurent de l’envahir. Et Jérusalem était le sans avoir à craindre de pécher en tuant leurs adversaires, ni de périr, s’ils se font tuer eux-mêmes. Que
comble de leurs vœux […]. En fait, ils mènent encore avec zèle le djihad la mort soit subie, qu’elle soit donnée, c’est toujours une mort pour le Christ : elle n’a rien de criminel,
contre les musulmans. Ainsi [les Francs] parvinrent-ils à conquérir des elle est très glorieuse. Dans un cas, c’est pour servir le Christ ; dans l’autre, elle permet de gagner le Christ
territoires beaucoup plus grands qu’ils n’en avaient eu l’intention, lui-même : celui-ci permet en effet que, pour le venger, on tue un ennemi […]. Quand il met à mort un
exterminant et avilissant leurs habitants. malfaiteur, il n’est pas un homicide, mais si j’ose dire un malicide. Il venge le Christ de ceux qui font le
Abû Hâuod Muhammad al-Gazzali dit : « Chaque fois qu’aucune razzia mal ; il défend les Chrétiens. S’il est tué lui-même il ne périt pas : il parvient à son but […].
sera effectuée, tous les musulmans, libres, responsables de leurs actes Pourtant il ne convient pas de tuer les païens si l’on peut trouver un autre moyen de les empêcher de
et capables de porter les armes, sont tenus de se diriger [contre harceler ou d’opprimer les fidèles. Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués, plutôt
l’ennemi] jusqu’à ce que se dresse une force suffisante pour leur faire que de laisser la menace que représentent les pécheurs suspendus au-dessus de la tête des justes, de
la guerre ; cette guerre ayant pour but d’exalter la parole d’Allâh, de peur de voir les justes se laisser entrainer à commettre l’iniquité […]. Qu’ils soient rejetés loin de la cité
faire triompher sa religion sur ses ennemis, les polythéistes, de gagner du seigneur, ceux qui commettent l’iniquité1, ceux qui s’efforcent d’enlever les inestimables richesses
la récompense céleste qu’Allâh et son apôtre promirent à ceux qui que Jérusalem réserve au peuple chrétien, ceux qui veulent souiller les Lieux saints et s’approprier le
combattraient pour la cause de Dieu, et de s’emparer des biens [des sanctuaire de Dieu.
Infidèles] de leurs femmes et de leurs demeures ». La raison en est que
1 Iniquité : acte d’injustice flagrante
le djihad constitue un devoir d’obligation collective.
Saint Bernard, Eloge de la nouvelle chevalerie, 1149 - cité par Jean Richard dans L’Esprit des croisades Paris, 1969.
Tahir Al-Sulami (savant de Damas), Traité de Djihad, vers 1105

Document 1 : La nécessité du djihad Document 2 : l’appel à la croisade :


Une partie des Infidèles assaillit à l’improviste l’île de la Sicile, mettant Fondateur et premier abbé de Clairvaux en 1115, Bernard de Clairvaux est un des grands
à profit les différends et les conflits [qui y régnaient] ; de cette manière personnages de l’Occident chrétien et un conseiller écouté des papes. Exploitant l’émotion suscitée par la
[les Infidèles] s’emparèrent aussi d’une ville après l’autre en Espagne. chute d’Edesse en 1144, il prêche la seconde croisade.
Lorsque des informations leur parvinrent sur la situation perturbée de Pour les chevaliers du Christ, au contraire, c’est en toute sécurité qu’ils combattent pour leur Seigneur,
[la Syrie], ils résolurent de l’envahir. Et Jérusalem était le comble de leurs sans avoir à craindre de pécher en tuant leurs adversaires, ni de périr, s’ils se font tuer eux-mêmes. Que
vœux […]. En fait, ils mènent encore avec zèle le djihad contre les la mort soit subie, qu’elle soit donnée, c’est toujours une mort pour le Christ : elle n’a rien de criminel,
musulmans. Ainsi [les Francs] parvinrent-ils à conquérir des territoires elle est très glorieuse. Dans un cas, c’est pour servir le Christ ; dans l’autre, elle permet de gagner le Christ
beaucoup plus grands qu’ils n’en avaient eu l’intention, exterminant et lui-même : celui-ci permet en effet que, pour le venger, on tue un ennemi […]. Quand il met à mort un
avilissant leurs habitants. malfaiteur, il n’est pas un homicide, mais si j’ose dire un malicide. Il venge le Christ de ceux qui font le
Abû Hâuod Muhammad al-Gazzali dit : « Chaque fois qu’aucune razzia mal ; il défend les Chrétiens. S’il est tué lui-même il ne périt pas : il parvient à son but […].
sera effectuée, tous les musulmans, libres, responsables de leurs actes Pourtant il ne convient pas de tuer les païens si l’on peut trouver un autre moyen de les empêcher de
et capables de porter les armes, sont tenus de se diriger [contre harceler ou d’opprimer les fidèles. Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués, plutôt
l’ennemi] jusqu’à ce que se dresse une force suffisante pour leur faire la que de laisser la menace que représentent les pécheurs suspendus au-dessus de la tête des justes, de
guerre ; cette guerre ayant pour but d’exalter la parole d’Allâh, de faire peur de voir les justes se laisser entrainer à commettre l’iniquité […]. Qu’ils soient rejetés loin de la cité
triompher sa religion sur ses ennemis, les polythéistes, de gagner la du seigneur, ceux qui commettent l’iniquité1, ceux qui s’efforcent d’enlever les inestimables richesses
récompense céleste qu’Allâh et son apôtre promirent à ceux qui que Jérusalem réserve au peuple chrétien, ceux qui veulent souiller les Lieux saints et s’approprier le
combattraient pour la cause de Dieu, et de s’emparer des biens [des sanctuaire de Dieu.
Infidèles] de leurs femmes et de leurs demeures ». La raison en est que
1 Iniquité : acte d’injustice flagrante
le djihad constitue un devoir d’obligation collective.
Saint Bernard, Eloge de la nouvelle chevalerie, 1149 - cité par Jean Richard dans L’Esprit des croisades Paris, 1969.
Tahir Al-Sulami (savant de Damas), Traité de Djihad, vers 1105
Auteur - Contexte Image des « acteurs » Arguments justificatifs Moyens utilisés Résultat obtenu
Doc 1 : Chrétiens : polythéiste
faire la guerre

Musulmans :

Doc 2 : Chrétiens :

Musulmans :

Bilan comparatif

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