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AEROTECHNIQUE
2020
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AEROTECHNIQUE (IEI)
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AEROTECHNIQUE (IEI)
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AEROTECHNIQUE (IEI)
AEROTECHNIQUE
SOMMAIRE
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AEROTECHNIQUE (IEI)
La fonction d’un avion est de voler en emportant des charges utiles, mais il faut encore
qu’il possède une certaine indépendance en vol et qu’il puisse se déplacer au sol.
Les rôles de l’avion sont très variés. On peut les classer en deux catégories suivant leurs
emplois :
EMPLOIS MILITAIRES
il s’agit du transport de troupe, de la chasse, du bombardement, de la
reconnaissance de cible, de l’écoute radio, de la surveillance radar, de la recherche
sous-marine, etc.
EMPLOIS CIVILS
s’occupe du transport de passagers et du fret, du tourisme privé, de l’acrobatie, du
travail aérien (photographie aérienne, épandage d’insecticides …).
Pour accomplir ces différents types de fonctions, on a conçu des avions à caractéristiques
différents ;
En ce qui concerne la taille, la vitesse ou le confort. Pourtant ces différents avions ont de
nombreux points communs.
1. 2. 1. La cellule
La cellule comprend : Le Fuselage, la voilure, les Empennages les Trains d’atterrissage et
les signes particuliers
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AEROTECHNIQUE (IEI)
2. La voilure est constituée de deux demi - ailes (ou d’une voir de deux paires d’ailes)
disposées symétriquement de part et d’autre du fuselage dans un plan confondu
avec l’horizontal et assure la sustentation, le stockage du carburant, la fixation du
train d’atterrissage (qui peut être fixe ou rentrant), éventuellement le support des
moteurs et enfin la stabilisation de l’avion tant horizontale que longitudinale (en
roulis et lacet.) La voilure est la partie noble de l’avion
3. L’empennage composé d’un plan vertical fixe appelé Dérive et de deux plans
horizontaux situés de part et d’autre de la queue de l’avion appelés plan fixe
horizontal. Ce plan est dans la plupart des avions modernes mobile autour d’un axe
horizontal perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’avion appelé plan horizontal
réglable (PHR). Le rôle de l’empennage est de stabiliser l’avion en trajectoire
(longitudinal) stabilité en lacet par l’intermédiaire de la dérive et en tangage grâce à
l’empennage horizontal.
4. Les Trains d’atterrissage où Les Atterrisseurs sont composés de deux (02) types:
2. TRAIN TRICYCLE composé d’une roulette de nez située à l’avant sous le fuselage.
Et,
LE TRAIN PRINCIPAL fixé (sous l’aile, rarement sous le fuselage : exemple le Cessna 150.
- liés aux ailes et installées au bord de fuite de celles – ci on trouve les gouvernes de
gauchissement ou ailerons qui permettent à l’avion de s’incliner donc de tourner.
Il existe des Ailerons basses vitesses existant sur tous les avions situées vers l’extrémité
de l’aile et les Ailerons toutes vitesses existant que sur les avions de transport moderne et
situées vers la jonction aile – fuselage.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
- LES BECS sont situés en avant donc au bord d’attaque et les volets à l’arrière au
bord de fuite ; les Becs avancés sortent et se courbent, les volets font de même
mais sont fixes pour certains avions. Tous les avions légers ne sont pas équipés de
dispositifs hypersustentateurs
En vol : Employés dissymétriquement ils peuvent assister ou remplacer les ailerons pour
déclencher le roulis. Le spoiler qui se lève fait abaisser l’aile correspondante,
employés symétriquement à des braquages modérés en configuration lisse, ils
augmentent la pente de descente et peuvent absorber les rafales
Tout spoiler s’employant en vol, s’emploie aussi au sol.
Au sol : Levés symétriquement, ils servent à plaquer l’avion au sol. Les risques de rebond
s’en trouvent diminués, les pneumatiques étant plus chargés, leur limite de patinage sera
retardée donc le freinage plus efficace. Certains spoilers ne peuvent s’utiliser qu’au sol et
portent le nom de GROUND SPOILERS.
L’AEROFREINAGE est assuré par les aérofreins (speed brake) qui diminuent la vitesse de
l’avion, et augmentent la pente de descente en descente d’urgence. La seule différence
avec les spoilers est le fait que les plaques soient montées sur des supports pour éviter de
participer au bilan des pressions.
Le parachute de queue déployé souvent au toucher des roues pour diminuer les distances
de freinage lorsque celui-ci perd son efficacité (cas de piste mouillée) est un système
d’aérofreinage. Certains avions peuvent par une déviation supérieure à 90° des gaz
éjectés se ralentir au roulage c’est la reverse.
Notons que sur les avions modernes, les spoilers peuvent jouer le rôle d’aérofrein en plus
du rôle de gouvernes primaires (en aidant ou même en remplaçant les ailerons)
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AEROTECHNIQUE (IEI)
1. 2. 2. LE GROUPE DE PROPULSION
Les moteurs servent à propulser l’avion donc de produire suffisamment d’énergie pour
permettre à l’avion de voler plus ou moins vite ou plus ou moins haut.
Ils peuvent être fixés aux endroits suivant :
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AEROTECHNIQUE (IEI)
1. 2. 3. LES CIRCUITS
Certains équipements de la cellule et du groupe de propulsion ne peuvent être
utilisés que s’ils sont servis par un circuit. On distingue :
- les trains d’atterrissage, les freins, l’orientation de la roulette avant et celle de queue,
les gouvernes de vol, les volets, les aérofreins, les spoilers ;
Sur les avions Il est nécessaire d’utiliser, une énergie capable de provoquer ses
manœuvres.
On utilisera essentiellement de L’ENERGIE HYDRAULIQUE, ELECTRIQUE ET PNEUMATIQUE.
Carburant : le circuit carburant permet une alimentation correcte d’un ou des moteurs
quelles que soient la configuration de vol.
Il doit comporter dans le cas des multi-moteurs un dispositif d’intercommunication
assurant l’alimentation d’un moteur donné à partir de n’importe quel réservoir. En outre,
des organes de contrôle et de sécurité complètent ce circuit.
c) Eau : elle est utilisée pour les toilettes, les réacteurs et les échangeurs
thermiques.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Lutte contre le givre et la pluie : le givre est l’adhésion plus ou moins rapide
de la glace opaque ou transparente sur les parties de l’avion soumises au
vent relatif et suivant leurs orientations (-10°C< t < 0°C).
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Pour qu’il y ait réaction, il faudrait qu’il y ait mouvement soit de l’Air autour d’un corps, soit
d’un corps dans l’Air ; Dans les deux cas l’effet est le même.
Les engins se déplaçant dans l’Air, relèvent du second cas. Mais nous pouvons les
classer en deux (02) catégories :
- Les Aérostats, Ballons, Dirigeables, etc… plus légers que l’Air dont la
sustentation statique est une conséquence du principe d’Archimède, appartient au
domaine de l’Aérostation ;
- Les Engins plus lourds que l’Air groupé sous l’appellation générale d’Aérodynes,
dont la sustentation dynamique a pour origine les réactions de l’Air en mouvement
relatif sont du domaine de l’Aviation.
Baptisé ainsi par Adler en 1897, l’AVION, est un appareil à ailes fixes qui jusqu’à présent
a donné le meilleurs rendement pratique à savoir :
i) Vitesse,
ii) Charge enlevée,
iii) Rayon d’Action et,
iv) Sécurité ;
Si, l’avion est dépourvu de moteur, il utilise la seule énergie qui est l’Atmosphère sachant
que l’atmosphère est constitué par la couche d’air qui entoure notre planète;
L’Air, pour la bonne compréhension des phénomènes propres au vol des avions, il
importe de préciser certaines propriétés et caractéristiques de l’Air.
Invisibilité de l’Air
L’air est invisible lorsqu’il s’agit d’étudier son écoulement autour d’un corps, rien ne permet
de distinguer si cet écoulement est ou non perturbé ; c’est pourquoi pendant certaines
expériences d’Aérodynamique nous visualisons l’écoulement de l’air par une émission de
fumées dont les particules visibles suivent exactement les mêmes trajectoires que les
molécules de l’air.
Inertie de l’Air
En raison de son poids, l’air possède des propriétés d’inerties et, de ce fait obéit aux lois
de la mécanique ;
C’est ainsi que l’Air au repos tend à rester dans cet état, alors que l’air en mouvement
tend à conserver ce mouvement qui se traduit par la (première loi de Newton).
Pour modifier l’état de repos ou de mouvement de l’air il est nécessaire de le soumettre à
une force d’autant plus grande que la variation de vitesse ou de direction est plus rapide et
que la masse d’air est plus importante (la Deuxième loi de Newton).
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AEROTECHNIQUE (IEI)
L’application d’une force sur l’air provoque une réaction égale, mais dans le sens opposé
sur la surface produisant la force (la troisième loi Newton).
L’Air étant le milieu dans lequel se déplace l’avion et grâce auquel il se sustent, il est
nécessaire de connaître ses caractéristiques et ses propriétés.
2.1 COMPOSITION de L’AIR
L’air est un gaz composé ; on y trouve en particulier : 78% d’Azote ; 21% d’Oxygène ;
1% de gaz rares et du gaz carbonique en proportions variables. Ces gaz rares sont, en
proportions stables quel que soit l’endroit où l’on se trouve et quelle que soit l’altitude.
2.2. CARACTERISTIQUES de L’AIR
L’air est un fluide, c’est à dire qu’il prend la forme de tout récipient qui le
contient.
L’Air est compressible, c'est-à-dire que l’on peut réduire son volume en le
comprimant ;
L’Air est Expansible, c'est-à-dire qu’il occupe tout l’espace qui lui est offert,
l’air ou gaz remplit toujours tout le récipient qui le renferme ;
L’Air est Elastique : il reprend toujours son volume primitif lorsqu’on le remet
dans les conditions où il se trouvait avant sa compression ou sa détente ;
L’Air est pesant, des mesures précises ont montrés qu’à 0° et sous la
pression de 760 mm de mercure, un litre d’air pèse 1g. 293.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
2.3. ii) La pression (P) est exprimée en pascal, c’est à dire des newtons (N) par m².
Le pascal est donc une très petite unité (bien qu’unité S.I), nous utilisons par commodité,
le multiple de pascal c'est-à-dire l ‘hectopascal (hpa);
En Aéronautique on trouve d’autres unités de pression :
le pouce de mercure (inch of mercury) utilisé en altimétrie aux ETAS- UNIS, le PSI
(Pound per Square Inch) pour la mesure de pression des pneumatiques et le
contrôle de la pressurisation de la cabine de l’avion en altitude.
1 PSI = 69 hpa
La Pression étant variable, nous avons dû encore définir une pression de référence Po
prise au niveau de la mer. Po = 1013,25 hpa .
2.4. iii) La Température (T) de l’air est lié à la loi des gaz parfaits c'est-à-dire qu’il
obéit à la loi de Mariotte et de Gay-Lussac d’après laquelle les trois paramètres ci-
dessus ne sont pas indépendant et sont liés par une relation qui s’écrit: P = r R T ;
Le zéro (0°K) absolu est obtenu à – 273 °c. Dans ce cas l’agitation moléculaire disparaît.
Pour passer de la température de ° Celsius à la température ° kelvin, on fait la
transformation
T (°k) = t (°c) + 273 où encore t (°c) = T(°k) - 273
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Z (ft)
65617
60000 ft 4
STRATOSPHERE
41000 ft
36089 TROPOPAUSE
3
TROPOSPHERE
25000 ft
21000 ft
2
13000 ft
11000 ft -2°c par 1000ft (-6,5°c par 1000 m)
7000 ft 1
T (°C)
-56.5 °C 0 °C 15 °C
1 : conventionnels
2 : conventionnels pressurisés et turbopropulseurs
Domaines de vol
3 : turboréacteurs de transport (subsonique)
4 : Concorde (supersonique)
4 : concorde (supersonique)
1.3.2 Variation de la Pression
Un avion volant à une altitude constante restera sur la même isobare. En examinant la
courbe on remarque, que la Pression est deux fois moins à 18000 ft et cinq fois moins
qu’au sol. On retiendra qu’à BASSE ALTITUDE la Pression diminue de 1 HPa tous
les 28 ft.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Z ( ft )
40000
38500
30000
20000
18000
10000
P(Hpa)
200 500 700 1000 1013.25
506
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AEROTECHNIQUE (IEI)
qM
pL
rN
Pour modifier la trajectoire de l’avion, il va falloir créer des mouvements autour de ses axes de
références. Pour créer ses mouvements, nous allons créer des moments aérodynamiques pendant
un temps plus ou moins long et cela, grâce à des profils généralement symétriques, appelés
«gouvernes ». L’action sur les gouvernes se fait par l’intermédiaire des «commandes »
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AEROTECHNIQUE (IEI)
G
G
• Action sur les ailerons : Lorsque l’on incline le manche vers la gauche, on provoque le relevage de
l’aileron gauche, et simultanément l’abaissement de l’aileron droit. On crée alors un moment d’inclinaison à
gauche. Lorsque l’on incline le manche vers la droite, on provoque le relevage de l’aileron droit, et
l’abaissement de l’aileron gauche. On crée un moment d’inclinaison à droite.
3.2.2 Le palonnier
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Le palonnier agit sur la gouverne de direction par l’intermédiaire de deux pédales qui sont solidaires
et que l’on actionne avec les pieds. Lorsque l’on enfonce le palonnier gauche, la gouverne de direction se
braque vers la gauche, et l’on crée un moment de rotation à gauche. A l’inverse, si l’on enfonce le palonnier
droit, la gouverne de direction se braque à droite et on crée un mouvement de rotation à droite.
Remarquons que l’on ne tourne pas en avion en air avec la gouverne de direction ; celle- ci, en effet, sert
surtout à mettre l’avion en attaque symétrique par rapport à l’écoulement de l’air dans lequel il se déplace et
pour le maintenir dans l’axe de piste au moment du décollage et de l’atterrissage.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
EXTRADOS
La distance (l) du bord d’attaque au bord de fuite est appelée la corde de référence.
A h
B
D
CD - c’est le plus grand segment appartenant au profil et perpendiculaire à la corde
l’Epaisseur Maximum.
é&'())*+, -'.( 2
𝑒= /0,1*
= 3
𝑒𝑥𝑝𝑟𝑖𝑚é𝑒 𝑒𝑛 %
Il convient de distinguer les différents types de profil :
- Les profils minces : e < 0,6%
(Exemple : le Concorde e = 3% à l’Emplanture et e = 1,82% à l’Extrémité) ;
- Profils semi-épais : 6% < e < 12%
- Profil épais : e > 12%
(Exemple : Airbus A340 e = 15,25% à l’emplanture ;
Boeing 747 e = 13,44% à l’emplanture.
Remarque : l’utilisation de la notion grandeur « relative » : Deux profils ayant des grandeurs relatives comparables
même si ils ont des dimensions différentes auront des comportements au sein d’un écoulement comparables ; cela
permet d’étudier des profils de petite échelle en soufflerie mais semblables aux profils grandeur nature.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
En un point d’abscisse corde quelconque, on appelle flèche la distance entre la corde et la ligne
moyenne, mesurée perpendiculairement à la corde.
La Flèche maximale ( f )
Remarque : Ne pas confondre avec la flèche de l’aile, qu’on définira un peu plus loin.
La flèche relative, c’est le rapport de la flèche maximale à la corde du profil appelée courbure
relative ou encore Cambrure relative ( c ) ;
<3ê/2* -'.( <
𝑐= = 𝐸𝑥𝑝𝑟𝑖𝑚é𝑒 𝑒𝑛 %
/0,1* 3
Remarque : La courbure relative est de l’ordre de 2% pour une majorité d’ailes. Par contre les
ailettes des moteurs à turbines ont des courbures relatives de l’ordre de 10%.
Au même titre que l’aile, une ailette moteur est une surface qui se déplace dans un écoulement, ce
qui donne naissance à des forces Aérodynamiques. Afin que les performances de l’ailette soient
satisfaisantes, le profil de l’ailette sera étudié selon la même méthodologie que le profil d’aile. Ce
qui permet d’obtenir des profils d’ailettes moteur présentant un Bord d’attaque arrondi, un Bord de
fuite mince de la courbure, de la flèche … bref, de petites ailes.
Le profil Biconvexe symétrique en est un cas particulier, pour lequel on a une symétrie parfaite
Intrados/Extrados par rapport à la corde. Dans ce cas la ligne moyenne et la corde sont confondues,
la flèche et la courbure relative sont nulles. Ces profils sont parfois utilisés pour les Empennages
Horizontaux et Verticaux ainsi que pour les Gouvernes.
Profil supercritique
Il s’agit d’une famille de profils aux formes très élaborées, étudiés à partir des années 1960 ; ils
équipent la plupart des avions de transport commerciaux actuels, car ils présentent des
caractéristiques intéressantes aux Mach de croisière usuels de ces avions.
Profil laminaire : C’est un profil mince, biconvexe, presque symétrique, à bord d’attaque aiguë. Ce
type de profil est utilisé sur les avions à grandes vitesses.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Pour la première famille, développée au début des années 1930, chaque profil était repéré par quatre
(04) chiffres.
1. 1er chiffre : représente la Courbure relative (en %) ;
2. 2ème Chiffre : représente l’abscisse corde du point de flèche maximum (en dizaine de % de
corde) ;
3. 3ème et 4ème chiffre : représente l’Epaisseur relative (en %).
Exemple : les différents pays constructeurs d’avions de l’époque (Allemagne, France, la Grande Bretagne les USA) ont
constitués des bases de données correspondant à des gammes de profils, générées en faisant varier méthodiquement les
caractéristiques géométriques des profils ;
La gamme la plus connue, qui sert encore aujourd’hui de référence mondiale, est la série des profils NACA (National
Advisory Commitee for Aeronautics, Organisme de Recherche Américain ancêtre de la NASA). Elle est constituée de
différentes séries, chacune disposant de sa propre logique de nomenclature.
Exercice : Veuillez représenter le profil de référence suivant : Profil NACA 6415 ci-dessus :
transcrivez chaque chiffre à quoi correspondent-ils (voir précédent paragraphe).
a. Angle d’incidence :
C’est l’angle formé par la corde du profil avec la direction de l’écoulement (Vent relatif).
L’incidence est notée (α) ; elle s’exprime en unités d’angles : Radian (rad) ou
en degrés (°).
Par convention, l’incidence est positive si l’écoulement attaque le profil par l’intrados.
b. Angle de calage
L’angle de calage pour un profil c’est l’angle formé par la corde du profil et l’axe longitudinal de
l’avion.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
L’angle de calage est variable quand on se déplace de l’emplanture vers l’extrémité de l’aile.
L’angle de calage de l’aile sera pris égal au calage du profil de référence.
Voyons quelques remarques :
1. pour une aile vrillée, chaque profil a une incidence différente ; chaque profil va donc
générer des forces aérodynamiques différentes.
2. Si l’angle de calage est non nul (cas général), l’aile et le fuselage ont des incidences
différentes.
Afin qu’en croisière le fuselage soit en incidence nulle, c'est-à-dire horizontal (frottements moindres
et confort de passagers), l’angle de calage de l’aile est pris égal à l’incidence normale de croisière.
3.3.1 - DEFINITIONS RELATIVES AUX AILES
Le terme Aile est souvent utilisé de manière impropre ; un avion dispose de DEMI AILES, l’ensemble
s’appelle Voilure.
3.3.2 - SURFACE ALAIRE ou SURFACE DE REFERENCE
On appelle Surface de référence ou Surface alaire pour un avion la surface projetée sur un plan
horizontal des deux ailes et de la partie du fuselage comprise entre ces deux ailes.
La Surface de référence est notée ( S ), elle s’exprime en m².
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Z[\]^_`^] f
l = =
ab^_]`^ cde][[] ag
On constate que l’avion est d’autant plus apte à voler vite que son allongement est faible, à
condition que l’épaisseur relative soit faible. On peut établir la classification suivante :
- Faible Allongement (3<l<6) : avion rapide si e < 6% et - avion lent si e > 12%
- Allongement Moyen (6< l <12) : avion transsonique avec 6% < e < 12% et
avions lents si e > 12%
- Grand Allongement (15 < l < 30) : planeurs
Cela revient à définir une aile rectangulaire de même envergure et de même surface que l’aile
réelle, dont la corde constante serait lm ; on est donc amené à définir la corde ou profondeur
S
moyenne ! m =
B
La largeur moyenne étant une valeur calculée, et pas une grandeur physique de la voilure, on utilise
plutôt pour calculer l le fait que par construction S = B.lm d’où
h hj
l = =
3i k
L’allongement est l’Envergure relative (B), C’est une grandeur sans dimension.
3.3.6 - EFFILEMENT ( e )
Effilement d’une voilure est le rapport entre la corde d’extrémité et la corde d’emplanture, c’est une
grandeur sans dimension.
/0,1* *.l,é-(lé
e=
/0,1* *-&3'ml+,*
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AEROTECHNIQUE (IEI)
3.3.7 - Flèche
j
C’est l’angle formé entre une ligne de référence longitudinale de l’aile (ligne des 25% des cordes, à
partir du bord d’attaque) et la perpendiculaire au plan de symétrie de l’avion.
De la flèche dépend la vocation de l’avion :
-- Avion à flèche nulle : avion de tourisme (profil épais) et avion supersonique (profil mince),
-- Avion à flèche positive plus ou moins accentuée : avion de transport moderne (réacteurs
subsoniques élevés),
-- Avion à flèche accentuée : avions supersoniques.
Remarque : Il existe de très rares cas d’avions à flèche négative. Il peut y avoir plusieurs flèches sur
une même aile.
4. Dièdre (d)
On appelle Dièdre d’une voilure l’angle entre une normale au plan de symétrie de l’avion
Et la demi-voilure vue de face (il s’exprime en degré).
d<0
d >0
Par convention, le dièdre est positif vers le haut. La plupart des voilures présentent un faible dièdre
positif (inférieure à10°). Les avions à voilure Haute, fixée au – dessus du fuselage, ont
généralement un Dièdre négatif.
Le dièdre de la voilure est un facteur important dans le comportement d’un avion en roulis.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
RECTANGULAIRE
GOTHIQUE
Trapézoïdale avec partie
ELLIPTIQUE centrale rectangulaire
A profondeur
DELTA constante
TRAPEZOIDALE
5. Montage de l’aile :
Pour fixer l’aile au fuselage, deux méthodes sont utilisées :
- les deux ailes sont solidaires par l’intermédiaire de longerons traversant le
fuselage de part en part.
Les demies ailes sont fixées au niveau de l’EMPLANTURE : c’est un montage en porte à faux (ou
cantilever).
CH. IV L A S O U FFL E R I E
4.1 LA NECECITE DE LA SOUFFLERIE
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Un total empirisme et une folle témérité ont caractérisé les débuts de l’aviation. Les nouveaux avions
étaient essayés directement, la plupart du temps sans étude préalable ; ce qui demandait un certain
courage. Les accidents étaient nombreux. Rares étaient ceux qui réfléchissaient à l’étude théorique
approfondie de l’écoulement de l’air autour de l’avion (autour de l’aile), néanmoins, il existait : les frères
WRIGHT aux états unis, l’ingénieur G. EIFFEL en France. Ils partaient d’un principe simple : l’avion se
déplaçant dans une masse d’air peut être assimilé à un objet fixe dans un courant d’air. Aussi va -t- on
concevoir des souffleries qui permettront une étude préalable des avions et améliorant grandement leurs
conceptions.
4.2 LA SOUFFLERIE
4.2.1 Principe
Il s’agit de créer un courant d’air autour d’un objet fixé dans une chambre d’expérience. Ceci permet
à poste fixe, d’observer à loisir les comportements de l’objet dans différentes positions, à des vitesses
différentes. On peut ainsi étudier différents profils ou configurations et même un avion complet.
4.2.2 Description
maquette
Filtre-grille
moteur
hélice
Chambre de
Une soufflerie n’est qu’une machine à faire du vent, sa conception est
tranquillisation
faite de telle manière qu’un
Corps maintenu immobile dans une chambre d’expérience munie de
tous appareils de contrôle nécessaires
soit soumis à l’action d’un courant d’air artificiel.
Elle est essentiellement composée de quatre éléments de base suivants :
• ¨le collecteur ou convergent ;
• ¨ la chambre d’expérience ;
• ¨ le diffuseur ou divergent ;
• ¨ le ou les ventilateurs.
• Le collecteur ou convergent: Son rôle est d’une part, d’amener l’air dans la
chambre d’expérience avec un minimum de perturbation : sa forme et les
accessoires qui lui sont propres (filtre, grille) ont été étudiés de telle sorte
que l’écoulement soit laminaire. D’autre part, la convergence du collecteur
permet d’accélérer les filets d’air : Soit S1 section d’entrée, S2 lasection de
sortie ; l’équation de conservation du débit est Q = r1S1V1 = r2S2V2 avec V1
vitesse de l’air à l’entrée et V2 celle à la sortie, alors S1< S 2Þ V2> V1.
En général, le collecteur est précédé d’un volume important dans lequel l’air est calmé :
c’est la chambre de tranquillisation.
La chambre d’expérience : Elle fait suite au collecteur, et c’est là que l’on dispose la
maquette à étudier, maquette «grandeur nature » ou réduite, composée de tout ou partie
de l’avion.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Le diffuseur ou divergent : Il fait suite à la chambre d’expérience. L’angle que fait les
parois du divergent avec les axes longitudinaux de la soufflerie sont faibles (5 à 6) afin
d’éviter toute turbulence de l’air le long des parois.
Le ventilateur : Il est placé à l’arrière du diffuseur, aspire l’air venant du collecteur : cette
disposition, en aval de la chambre d’expérience, permet d’éviter les perturbations propres
aux pâles de l’hélice du ventilateur.
4.2.3 Les différents types de soufflerie.
On peut les classer soit suivant la vitesse du flux qui les traverse (en subsonique ou
supersonique) soit suivant leur conception ; on distingue alors :
• La soufflerie de type «Eiffel » ou à circuit ouvert : l’air est prélevé à l’extérieur, il passe
dans les différents éléments de la soufflerie puis est évacué à l’extérieur.
Exemple : soufflerie de Chalais – Meudon, construite en 1930. 6 ventilateurs de 800 kW
chacun, vitesse de l’écoulement de 100 kts environ, dans une chambre elliptique de 16 m
x 8 m.
• La soufflerie à retour : l’air sortant du diffuseur revient au collecteur et s’écoule en circuit
fermé. Le diffuseur est prolongé et dévié quatre fois à 90°, les angles étant franchis grâce
à des aubages évitant de trop grandes perturbations.
Aubages
Ventilateur
Grillages
Chambre
d’expérience
Turbine
L’écoulement de l’air autour d’un certain nombre d’objets permet de mettre en évidence
les efforts Aérodynamiques qui s’exercent sur eux. Pour une première approche on
considère l’air comme un fluide parfait (sec, non visqueux), les écoulements seront
considérés comme laminaires.
5.2 MISE EN EVIDENCE DES EFFORTS AERODYNAMIQUES
Tout objet en mouvement relatif par rapport à l’air subit de la part de celui-ci un
effort.L’expérience quotidienne en donne des exemples multiples :
* IL est plus facile de marcher dans le sens du vent que d’aller contre lui.
* Une pierre tombe plus vite qu’une feuille (ou une plume) de même poids.
C’est donc bien, le mouvement de l’avion par rapport à l’air qui lui permet d’obtenir la force
de sustentation nécessaire au vol.
Air soufflé
On réalise le dispositif suivant : Un tube collé sur un disque percé en son centre. Si on
pose alors cet objet sur une feuille de papier et que l’on souffle dans le tube, la feuille
adhère au disque. On représente sur le schéma suivant l’écoulement de l’air :
Feuille de papier
Ces deux expériences sont basées sur un même principe : un écoulement rapide d’air sur
une face de la feuille, l’air restant au repos sur l’autre face provoque une force dirigée de
la zone au «repos» vers la zone en «mouvement».
Sur la face «au repos » s’exerce la pression de l’air ambiant (soit Fa la force
correspondante), sur l’autre face (en mouvement) s’exerce la pression de l’air en
écoulement rapide(soit Fe la force associée). La force totale exercée sur la feuille est donc
Pression de l’écoulement
Fe
Fa
Pression au repos
(Fa – Fe) et elle est du même sens que Fa. Nous en déduisons donc que Fa > Fe ; ce qui
signifie que la pression de l’air en mouvement est plus faible que celle de l’air au repos.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Un corps étranger crée localement des perturbations. Soit Po, ro, Vo, T o les conditions en
écoulement non perturbé, loin en avant du corps (appelées conditions à l’infini amont) ; soit P, ro,
2
V, T, les conditions en un point voisin du corps perturbateur, on a alors : Po + r o Vo =
2
2
P + ro
V
= Pi = const
2
La pression statique Po a été transformée localement en P ; soit Ds l’élément de surface entourant
le point considéré :
Si P>Po apparaît une force à pousser DF = (p - Po ) DS.
Si P<Po apparaît une force à aspirer DF = ( P - Po ) DS.
P >Po P < Po
P - Po P - Po P - Po
Kp = = =
qo r oVo2 Pi - Po
1
Le rôle de la voilure est de faire apparaître une force vers le haut, afin de pouvoir soulever. Le
dessin de conception d’un profil d’aile devrait répondre alors au double souci d’avoir l’intrados
poussé et d’avoir l’extrados aspiré
Sens de DF
P < Po
P > Po
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AEROTECHNIQUE (IEI)
2
kg m kg æ m ö
Pa = = ç ÷
m² s ² m3 è s ø
Conclusion :
Pour avoir une chance de provoquer une quelconque force de sustentation, il faudrait simultanément :
1. se déplacer (assez vite si possible)
2. « ne pas manquer d’air » (limite aérodynamique liée à l’altitude donc à la masse volumique r )
3. avoir une surface d’aile suffisante.
R
Rz
V 34
Rx
AEROTECHNIQUE (IEI)
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AEROTECHNIQUE (IEI)
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AEROTECHNIQUE (IEI)
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AEROTECHNIQUE (IEI)
Un constat, quelle que soit le type d'avion et sa fonction, nous retrouvons les
mêmes grandes parties dans la structure que constitue un avion c'est-à-dire :
2. Les Ailes créent la Portance et permettent le contrôle en roulis ;
3. L’Empennage assure la stabilité et le contrôle en tangage et en lacet ;
4. Les Moteurs permettent d’obtenir la vitesse nécessaire au vol ;
5. Le Fuselage permet d’accueillir l’équipage et le chargement de l’avion.
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AEROTECHNIQUE (IEI)
LES HELICOPTERES
La portance des hélicoptères est assurée par le rotor principal dont les pâles
jouent le rôle des ailes d’un avion. Le mouvement de rotation de celui-ci entraîne
l’hélicoptère en sens inverse.
Le Rotor de queue permet de compenser ce mouvement parasite.
Sans lui l’hélicoptère ne serait pas pilotable. Sur certains hélicoptères, il est
remplacé par un système d’éjection latérale des gaz en provenance de la turbine.
Ce système se situe en bout de queue.
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