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Éducation Culture

Littérature Politique

Jacques Stephen ALEXIS : Le nationalisme triomphera

Aimé Césaire, Jacques Stephen Alexis et Richard Wright


dans une cour de l'université Panthéon-Sorbonne, en
marge du 1er congrès des écrivains et artistes noirs qui se
tiennent dans les locaux de l'université. Paris (75), place de
la Sorbonne, 5e arrondissement, 19 au 22 octobre 1956.
Jacques Stephen ALEXIS : Le nationalisme triomphera
à ce héros, à travers des sentiments,
Beaucoup de gens rendent hommage a Jacques Stephene
Alexis, poésies et témoignages.
Parler de Jacques Stephen Alexis est une urgence et une
nécessité. Par rapport non seulement au rêve national mis
en quarantaine, mais aussi par rapport à
l’indifférence totale des élites vis-à-vis des misères
populaires. Si actuellement notre pays tombe dans les bas-
fonds de l’insouciance d’un État bourgeois; capitaliste;
apatride, il faudra questionner l’histoire; notre passé de
peuple souverain et le présent tâché de lâcheté, de
déculturation par l’Occident.

Un retour à Jacques est donc nécessaire.

Amwalaye Mèt sole


N ap kontinye make pa sou san w kite koule
Rezistans ak lespwa se zam
Lè lamas an danje
Jou yo beni non w konpè sole
Chemen an long depi nan koumansman
Leta pa sispann toupizi sèvo n
Yo di revandikasyon n se lagè
Yo makasakre n lasalin pou kreye plis zèv
Nan memwa limanite
Men lespri n pa sispann danse nan gran lakou
Kote libète ap liminen
Rev yo lapide anba gwo soley cho
Zanfan yo mouri anchene
Rèl dèy lari an pa gen sekou
Sistèm lan kondane n pou n viv kou chen san mèt
Boukan dife se fòs
se souf pou yon lòt batay douvanjou
Yon son tanbou ak yon tchacha pou sila nanm yo vwayaje
San di yon mo
Wout la trase
nou leve kanpe pou n chavire kamyon leta
Leta souf nan tchou
Leta ensasyab
Nou pito sèvi bawon nan gran simityè
Olye yo zonbifye n pou n fè tchoul boujwazi
Amwalaye mèt sole
Vanyan vanyan

Romancero aux étoiles de Jacques Stephen Alexis: Une


représentation imagée du réel haïtien

Mon vrai père est Jacques Stephen-Alexis


Je commençais avec Hymne à la liberté d’Antoine Dupré
en passant par Coriolan Ardouin, Oswald Durand,
Massillon Coicou puis les romanciers Fréderic Marcelin,
Fernand Hibbert et tant d’autres… Un peu fatigué par la
lecture de toutes ces voix du passé, j’étais sur le point de
fermer le livre quand je suis tombé sur cette phrase:
«La nuit ,là, bleu comme l’encre, s’en allait à pas de loup. »
N’est-ce pas sublime? Dès cet instant d’or, la phrase
m’habitait comme je l’habitais aussi. La phrase me tirait
par le bras, m’empêchait de partir. Une phrase délicieuse
même quand on a un “grand-goût”…je continuais. Une
autre phrase encore plus douce, plus belle.

Plus belle que la silhouette d’une femme nue derrière un


rideau garni de dentelle: «Les pins se balancent haut dans le
ciel, ils soufflent à perdre haleine et jettent leur mélodie
sombre dans le grand jour qui rayonne sur la forêt» quel
homme, hurlai-je silencieusement dans ma tête de gamin.
Je déployais un effort surhumain pour laisser le livre, le
temps qu’il faut pour fermer les portes et les fenêtres afin
que rien, la moindre particule ne m’échappe. Ému par ces
mots simples et puissants, je jetais un coup d’œil discret sur
la fiche biographique de l’auteur. Devinez qui était-ce!
Franz Kafka,Stefan Zweig? Non, nous sommes dans les
lettres haïtiennes. Jacques Roumain? Vous n’êtes pas si
loin. C’était Jacques Stephen Alexis…

Une déception, une catastrophe épouvantable que je ne


pouvais pas éviter, même de justesse. Le livre ne contenait
que juste des extraits de ses romans. Quelques années plus
tard, j’allais tomber sur

une lettre adressée à François Duvalier. une insolence


inouïe, je me disais que c’est une lettre anonyme
«Monsieur le président, je tiens à savoir que si oui ou non
on me refuse le droit de vivre dans mon pays comme je
l’entends. »

L'espace d'un cillement de Jacques Stephen Alexis: La


grande hypocrisie d'une société moralisatrice

Plus tard, je le vis avec Ôh Chîn Mîn ; Mao Tsé Tong et le


père de la guérilla ; Che Guevara qui lui avait même offert
sa mitraillette. Depuis, je ne cesse de comparer sa vie à
celle du Christ. Sa lettre qui affolait le dictateur cruel
comme quand Jésus disait: «oui, je suis le roi» à la face de
César. Le corps du Christ avait disparu comme ce fut son
cas. Le Christ n’avait pas tenté de fuir à l’arrivée des gardes
impériales, il assumait ses actes, idem pour Jacques. Si
responsable de ses actes qu’il avait même pris le soin (ou le
risque) d’indiquer son adresse pour faciliter la tâche aux
sbires de Papa-la mort: « Le 31 mai, soit avant-hier soir, au
vu et au su de tout le monde, je déménageais de mon
domicile de la ruelle Rivière à Bourdon pour aller
m’installer à Pétion-ville.[…]En effet j’habite à Pétion-
ville, à proximité du domicile de Monsieur le préfet
Chauvet. On sait donc vraisemblablement où me trouver si
le besoin réel était. »Depuis, je suis Jacques-Stephen Alexis
partout. Les arbres musiciens, L’espace d’un cillement,
Compère général soleil, Romancero aux étoiles…
Jacques-Stephen est le seul général qui fit toutes les guerres
tout en restant saint. Guerre contre le capitalisme aveugle et
sauvage qui conduit le peuple les yeux bandés à l’abattoir
de la bourgeoisie ; guerre contre les saboteurs d’avenir, les
mangeurs de rêves…
Depuis ma rencontre avec Jacques,je porte toujours avec
moi l’un de ses monuments, symbole de résistance contre
tous les mots du monde, surtout l’ignorance.
« Et surtout…n’oublie jamais qu’un être humain n’est pas
seulement des bras, des jambes et des mains c’est avant
tout une intelligence. » Leçon retenue, de ce fait mon
compère, généralement je porte un soleil ardent dans mon
sac, même quand la pluie de la dictature nationale et
internationale, la bourgeoisie prédative, le capitalisme
sauvage me mitraillent sans discontinuer. 「…」

Compère Général Soleil : Le message communiste ou


lumière de la plèbe

ESTEFÈN ALEKSI.
1922-1961
58 lane apre
Ou pa te sispann
Batay ak lisifè masifle ki antoure n
Ochan Jak
Militan Ekriven
Kreyòl limyè
Medsen korektòm
Yon sistèm Kalanbè
Zèv ou
Eklete lank lavi
Nan yon gwo zeklè
Nan mitan lannwit Kou lajounen
Gwo midi anba
Yon solèy minwi

Compère Général Soleil


Les Arbres Musiciens
L’Espace d’un Cillement
Romancero aux Étoiles
Ou aprann nou
Konbat
Lite
Reziste
Anba katouch
Demagoji dyalòg
K ap anfouraye
K ap mangòmen
Kòrispsyon
Kase fèy kouvri sa
Ochan JAK ESTEFÈN ALEKSI
YON ESPESYALIS nou dwe konnen. 58 Lane Apre.
Karl Albertiny CHERENFANT

Manis (Kòmantè)
Au final, La lutte doit être nationale, patriotique, culturelle,
populaire et transgénérationnelle. L’État haïtien naîtra,
aussi l’école haïtienne, la production nationale et le
sentiment d’appartenance à la nation.

C’est la grandeur qui doit nous unir, l’intérêt national, le


droit de vivre dignement, humainement.

Mais combien d’hommes et de femmes sont prêts pour ce


dépassement ? Nous pensons que le pays, avant tout, doit
rencontrer Jacques et toutes les autres valeurs nationales
Avec Dyvalier, l y a une sorte d’haïtiannité, une rencontre
avec l’histoire. c’est une vaste révolution culturelle.

À PROPOS PASCAL APOLLON

Je suis Pascal Apollon, écrivain, poète, slameur, critique


littéraire ,responsable de la communication et des
relations publiques à la société du samedi soir,
présentateur d’émission et psychoéducateur stagiaire à
Foyer Lakay (Faculté de psychoéducation du Campus
Henry Christophe de l'Université d’État d’Haïti à
Limonade). J'ai trois livres publiés en Haïti et en France,
entre 2016 et 2018: J’aurai peut-être dix-huit ans ; Tche
wòb Valantin et Grog, ''l'isolement'' . Je vis dans le Nord,
plus précisément entre le Cap-haïtien et Limonade.

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