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CM- développement durable et enjeux N/S

Collapsologues et survivalistes versus climatosceptiques et écocidaires…


Quelle place pour le développement durable et la responsabilité sociétale ?
Champs écologie politique, écart entre les citoyens/militants/politiques qui adhèrent avec une crainte
de l’effondrement avec les collapse ou collapsologues

La collapsologie, une science fiction ? Fleischer, Soylent Green, 1973


Préparation à une dystopie apocalyptique, l’un des premiers films à la présenter d’origine
environnementale est en 1973 Soylent Green, Fleischer, début du grand mouvement de prise de
conscience des enjeux envir planétaire avec 1972 et la prise de conscience environnementale, avec le
Sommet de la Terre de Stockholm et le Club de Rome avec le rapport Meadows. Ici adaptation d’un
roman, met en œuvre ce qui pourrait advenir 30ans après si le rapport avait raison.
NY 2022, représentation de l’environnement : surpopulation (40 millions d’habitants pour la ville,
gigantisme de mégalopole, 20 millions de chômeurs, pas de logements vie dans les couloirs, voitures,
véhiculent à l’arrêt car plus de pétrole, crise énergétique, se voit aussi avec l’électricité, pénurie
alimentaire avec des tablettes alimentaires, très forte chaleur avec une canicule permanente,
brouillard orangé constant avec en plus la pollution donc réchauffement global, violence extrême avec
mort, violence et insécurité permanent et majeur, plus d’eau ou pb de potabilité). = monde
apocalyptique qui va d’une manière qui renvoie à des sujets présents dans l’actualité : crise
énergétique, crise du pétrole, pb alimentaire, réchauffement climatique omniprésent, pas produit
mais en discussion permanente. Auj un certains nb de personnes ne prédisent pour des période de 5
à 10 ans avec les effondristes et collapsologues et se préparent au survivalistes et prédisent ce que
Fleischer.
Collapsologues et survivalistes, une réalité
Documentaire France 2, reprend les codes de soleil vert avec la surpopulation dans les rues en moins,
ex d’une comédienne fr qui se prépare à l’effondrement
Pablo Servigne (scientifique et ancien ministre de l’écologie/député européen) et Yves Cochet
Cochet : effondrement global, aucun pays n’y échappe, pdt plus d’un an les services de bases de la
population ne sont plus assurés à cette population par les services publics encadrés par la loi. Prend
exemple Nigéria, mais ici plus mondial, va être systémique. Tribune libération, décroissance comme
destin, c’est écrit, doit s’attendre. Pense que le covid est le début, pour lui 2025-2030.
Une autre des grandes figures de la collapsologie, journalistes prête attribution du termes
collapsologie, Servigne, agronome français, « assemblage des disciplines scientifiques qui combine les
savoir sur l’effondrement, va le devenir, juste synthèse des sciences ». Avec le covid, parle de paradoxe
de l’effondrement, on saura plus tard que c’était l’effondrement, potentiel étincelle de cascade.
Cochet est catégorique, Servigne moins. Figures cinématographiques emblématique de la logique :
Into the wild, la Route, Survivalisme.
Présence de climatosceptiques et écocidaires :
Donne auj de l’éco-anxiété, deux personnages de climatosceptique, négateurs, avec Trump et
Bolsonaro. Veulent être appelés climato-réalistes, l’Homme n’est pas responsable, variation
normale/logique, pas de réchauffement, existe mais CO2 bon, essentiellement des populistes.
Présence d’ouvrages climatosceptiques : L’urgence climatique est un leurre de François Gervais,
L’imposture climatique ou la fausse écologie de Claude Allègre.
Ces voix s’opposent à celles des lanceurs d’alertes, figure de Greta Thunberg
Entre ces deux extrêmes quelle place pour une voix moyennes et un projet po qui ne mène pas occulter
ou à l’inverse partir du fait que c’est déjà le cas et se préparer avec la catastrophe ? pour ce que l’on
va appeler l’écologie réformiste, écologie portée par les états à un niveau international avec ONU, soit
concept de DD, qui est présent au quotidien, et découle du rapport de Brundtland de 87, rapport Our
common future by the world commission
on environment and development. Le
développement durable et la
responsabilité sociétale, un remède contre
l’effondrement et la fin du monde ?
Comment réformer nos économies pour
que le modèle éco dominant soit
compatible avec une gestion à moyen et
long terme de la planète ?
La question des enjeux Nord/sud
Sur la question de soleil vert avec la
surpop, grande inquiétude dans les pays
du tiers monde avec la surpop, réuse par
les climatosceptique, mais croissance
démo pas finie, va se stabiliser car tous les pays vont connaitre la transition, si cette croissance se
ralentie elle affecte non pas les pays du Nord car auj présence de décroissance avec un taux de
mortalité supérieur à la natalité, mais plutôt dans les régions où elle n’est pas finie avec le sous-
continent indien etc. croissance à mettre en parallèle avec le PIB par état, le plus petits sur le plan
démo càd les nord, ont PIB imptt, et inverse avec des nains sur le plan de la richesse. Le grand enjeu
nord sud, doit concilier que auj pays du nord avec transition finie et PIB a une empreinte écologique
énorme au dessus des capacités de la planète, la question centrale du développement durable, doit
avoir un développement d’un autre chemin que celui
connu par les pays avec post industriel, doit passer par
une hausse de l’indice de développement humain et
empreinte écologique, en croisan idc et empreinte
écologique, regarde le nombre d’ha disponibles pour
chaque habitants qui permet de voir le rapport avec
l’empreinte, le DD c’est un indice à 0,8 et des capacités
des empreintes base, soit doit être en dessous de 0,8
et au dessus de 2 ha par hab, aucun pays concernés.
Constate une grande partie du monde en dessous du
0,8 avec une bonne empreinte écologique, au fur et à
mesure voit augmentation au-delà d’une certain seuil
va de plus en plus loin de consommation d’ha par
habitants. On parle de malédiction du chemin de
développement classique. Ne sait pas passer de l’état
de sous-dev ou insuffisant au regard es besoins de la pop sans peser sur les ressources naturelles et
avoir un impact sur les ressources naturelles de la planète.
Soit logique d’une empreinte écologique insoutenable avec de forte inégalité entre hémisphères
CHAPITRE 1- La longue histoire des relations sociétés-ressources
I- La nature comme objet utilitaire : des ressources épuisables et non renouvelables
Rappel, use de la nature en termes de
ressources renouvelables/non renouvelables,
recyclables/non recyclable, épuisable/non
épuisable, q° épuisement des ressources à la fois
temporaire ou définitif. Énergie jamais
recyclable car transformation en chaleur qui est
exploitée ou utilisée pour le mouvement. Une
fois conso perdue, car chaleur crée car toute
énergies quelque soit origine sont solaires.
Nucléaire origine tellurique, va vouloir tendre
vers le recyclage, pas renouvelable. Peut
décliner pétrole, terre rare, gaz charbon et est
épuisable. Entre 70 et 2000 annoncement du
futur épuisement des ces ressources avec le Pic
Oil avec Meadows.
Ici notion fondamentale, avec l’échelle de temps, concept anthropocentré, à l’échelle de nos
sociétés/économies/modes de vie. Celle qui est renouvelable est celle directement liée au solaire :
éolien, hydraulique, solaire. Pas épuisable, que l’on utilise ou pas toujours présent. Le bois reste
renouvelable mais peut être épuisable en raison de la vitesse de coupe, soit temporairement
épuisables. Pour autre peut tendre à être définitivement épuisable. Logique pour les espèces
animales : auj pourrait avec éléphants, thon rouge, symboles du dodo. Ne peut pas recycler
l’alimentaire.
Ce qui va être recyclable sont les minéraux de l’écorce terrestre. Métaux rares, fréquents. Pour le
recyclage besoin d’énergie, argent, veut dire que doit être rentable, en plus peu de cycles. La question
du plastique qui vient du pétrole, renouvelable non épuisable, pas tous les polymères, dépend avec 1
seul cycle. Question des moyens de le faire, et l’envie (écocitoyenneté), interroge les moyens de le
faire. Permet pour certaines ressources non renouvelable d’avoir de l’espoir, peut recycler si s’en
donne la peine. Auj conso base sur non renouvelable, charbon -> pétrole -> gaz -> nucléaire. Dans ordre
d’importance pétrole, charbon, gaz, nucléaire.
Peut donc avoir des compensations si non renouvelables peut être recyclable mais bon.

« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants » ?
Fait les deux, empreinte à nos enfants, ce que l’on va faire va être le point zéro comme état de la
planète/ressource selon notre responsabilité, ma a hérité de ce que nous à laissé les générations
précédentes. Principe fondamentale du concept de DD avec la solidarité intergénérationnelle. Mais
aussi intragénérationnelle (N/S entre société riches et avec moins de moyens). La planète appartient
à tous et dépend de tous, si certains prend des précautions, si voisins continus n’aide pas.
Va récupérer une terre des états des g précédente, en occident pense plus inter que intra.

1.2 Une empreinte écologique devenue « insoutenable » : les grandes ruptures historiques
1.2.1 Bienvenue dans l’Anthropocène ?
Doit voir ce que les générations passées on fait sur la planète avec la question de l’empreinte
écologique. En regardant les courbes de la pop humaine sur terre sur 10 mille ans et la conso de
l’énergie sur terre depuis 2 siècles, même constat, se passe une rupture majeure à petite échelle et
grandes échelles. Quelque chose de fondamental autour de 1900 au début du XX voir plus tôt. On
constate sur ce graph qu’il y a dix mille an avec 5 millions de terriens, au début de notre ère
multiplication de 5 à 250 millions, soit 50. Reste avec hausse MA, temps modernes puis rupture début
du XX, en 1800 passage de 250 à 1 milliards en 1800 ans soit par 4 qui valent bcp plus avec la pression
sur terre. À partir de l’accélération, 1 milliards puis 2 mi en 1930, deuxième milliard en 130 ans, le 3ème
en 30 ans, puis 15 ans, devient une verticale. Soit explosion démographique, question de sa
progression, scénario cata mais peu probable. Selon la vitesse où l’Afrique va sortir de la transition
démo va continuer à montée mais en général population terrestre qui va s’arrêter entre 9 et 12
milliards. Rupture démo vers le 17-18 s’emballe au XX et en corrélation avec celle de la conso d’énergie
globale et la nature de l’énergie consommée.
Première partie vert et bleu, soit jusqu’en 1850 soit
conso que de la biomasse soit bois, toute éco
mondiale fonctionnait sur une énergie, le bois, déjà
de l’hydraulique/éolien mais minoritaire avec
chauffage et autre activité au bois. Au risque
d’épuiser les forêts. D’où recours après à autres
énergies avec pénurie de bois, donne innovations
techno, bois/énergie fossilisée avec le charbon
milieu XIX, début XX rajoute le pétrole, milieu XX gaz
et dernier quart du XX le nucléaire. Entre temps mis
de l’hydraulique et autres renouvelable. Constat :
depuis milieu XIX recours news énergies non
renouvelables qui pendant longtemps pensées
inépuisables, auj encore car pas le droit d’épuiser. Va
consommer de plus en plus. Courbe qui monte puis
rupture dans les 50 avec explosion, recours massif à
l’énergie, surtout fossile et carbonée, soit redonne du carbone dans l’atmosphère alors qu’elle en
venait depuis des millions d’années mais auj peut pas le refixer car sur des centaines de millions
d’années, homme à fait sur 150 ans, donc emballement de l’effet de serre et carbone.
Qui est la cause qui est la conséquences ? explosion démo commence avant rev industrielle donc
demande les énergies. De plus en plus nombreux donc besoins de plus en plus d’énergie. Par la suite
vont de paire, car plus en plus d’énergie qui a amélioré la qualité de vie/espérance de vie etc.

Rupture fondamentale, en changeant d’échelle de


temps, choisit une échelle pour remonter à 1
millions d’années, ici graduation des axes selon
une série logarithmique, chaque graduation
représente une puissance de 10 de l’autre. Ici
intérêt, plus on remonte le temps, permet sur un
même graph de faire ressortir, ici plus les écarts
sont importants plus compris pet zoomer petites
valeur, peut donner un bond démographique.
1.2.2 l’empreinte écologique
Autre concept iconique en écologie, l’empreinte écologique, indicateur conçu et dev en 1996 par 2
chercheurs canadiens : WACKERNAGEL et REES. Indicateur unique/simple ce qui a un impact.
OBJECTIFS : Mesurer de façon globale en un indicateur unique le poids des activités humaines sur la
biosphère. Question de la simplicité. Selon le Global Footprint Network : la quantité d’espaces
biologiquement productifs (terrestres/aquatiques), dont une personne/population ou activité ont
besoin pour produire toutes les ressources consommées et pour absorber tous les déchets produits,
compte tenu des technologies disponibles et des pratiques de gestion mises en œuvre. À l’échelle
mondiale peut le décliner à autant que d’échelle souhaitée. Calculé sur ha globale (un ha global ayant
une productivité égale à la moyenne mondiale des surfaces biologiquement productives pour une
année donnée).

Deux éléments pour comprendre :


- L’empreinte écologique stricto sensu, surface en ha globaux nécessaire pour la conso annuelle
d’une personne/population
- La biocapacité d’une région/pays, soit l’ensemble de la production des surfaces pour un pays,
productivité en ha global de l’ensemble des surfaces t et aqua
o Le solde présence d’une balance entre les deux, parfois donne excédent écologique,
ou sinon déficit écologique.
Ces deux éléments sont calculés via cinq éléments de ressources conso ou produites : les terres
cultivées, pâturage, forêt, surface de pêche, surfaces bâtis, soit retirée des quatre autres, la quantité
de surface/hectare globaux qu’il faudrait pour pouvoir capter tout le CO2 rejeté par les carburants
fossiles pour assimiler et viser un équilibre. Un 6e élément correspondant à une surface abstraite : la
quantité d’espaces globaux pour capter les émissions de CO2 annuelles, qui excède ce que la biosphère
peut absorber en 1 an : l’empreinte carbone.
Outil de communication performant, spectaculaire, imagé, efficace, récurrence au mois d’aout. Intérêt
de l’indicateur : calculer le jour de dépassement mondial, perte de 5 mois en 50ans, quelque chose
d’irrégulier, soumis à la conjoncture économique. On consomme 1,6 planètes actuellement, alors
qu’on en a qu’une. Inégalités face à l’empreinte écolo, les pays du Sud consomment bcp – que leur
biocapacité. Jour de dépassement en mai en France. Au Luxembourg c’est le 16 février. Pays pas égaux
devant l’empreinte écologique, certains pays sont plus vertueux, souvent involontairement avec les
Suds, référence à la moyenne mondiale. Empreinte carbone (combien ha océan ou végétation pour le
carbone relargué), ici variable d’ajustement avec une augmentation progressive du stock de carbone
dans l’atmosphère ce qui donne la consommation de planète. Ici ne prend pas en compte la notion
d’épuisement des ressources. auj empreinte carbone presque 60% de l’empreinte écologique, et va
finir par représenter les 2/3. Soit empreinte éco qui représente finalement la carbone.
Cette empreinte écolo est en croissance. L’empreinte carbone est la + importante. On aug
progressivement la teneur en carbone de l’atmosphère. C’est comme ça qu’on consomme + d’une
Terre. Mais ces ressources pourraient être épuisées, l’indicateur ne le prend pas en compte. Auj, cette
empreinte carbone rpz env 60% de l’empreinte écolo. Pour les projections de 2050, l’empreinte
carbone pourrait s’élever au ¾ de l’empreinte écolo. Est-ce une mesure de la dégradation des
écosystèmes ? Non, ça mesure essentiellement les carbones relâchés, ça ne mesure pas directement
les dégradations des écosystèmes. Le lien entre cette empreinte écolo et les écosystèmes n’est pas
direct, pcq l’empreinte carbone influence le réchauffement climatique qui a des conséquences sur les
écosystèmes, c’est un lien indirect. La bioproductivité diminue, en raison de la croissance
démographique, puisque les ha sont calculés par hab. + il y a de pers, moins il y a d’ha dispo.
Importance aussi de l’augmentation de la population avec une diminution de la biocapacité, moins par
habitant car plus nombreux. Même logique pour l’empreinte écologique, car calculé ha par ha, ici
réduction de l’empreinte éco par hab car augmente moins vite que la pop. Données difficilement
comparable entre ha de terre et océan.
Nombreux biais :
- Ha globaux qui homogénéisent artificiellement des données difficilement comparables
- Une présentation en ratio par hab qui brouille la lecture
- Une empreinte carbone dont le poids est exorbitant
- Elle ne mesure pas l’épuisement des ressources minérales ou énergétiques pourtant non renouvelables

C’est une évaluation de la dégradation de la biosphère par rapport à un état d’équilibre.


Il existe de fortes disparités régionales. Met en évidence de fortes disparités à l’échelle étatique aussi.
L’empreinte écolo par ens géographique -> l’empreinte écolo des pays à hauts revenus est 6 fois sup
à celle des pays à faibles revenus, et 3 fois supérieure à la capacité mondiale. En Am du Nord, ils sont
à un peu + de 10ha par pers, alors que la moyenne mondiale est d’un peu moins de 2ha. L’am du Nord
utilise bcp + que ses biocapacités, presque le double. L’UE est aussi très au-dessus de ses biocapacités.
Pb éthiques et moraux, puisqu’on demande aux Etats du Sud de rester sous l’empreinte écolo pour
qu’ils résorbent l’excès d’empreinte écolo des pays du Nord.
Carte en anamorphose :
La Chine est dans la fourchette de l’empreinte écolo. Les pays du Nord eux ont une empreinte très
forte, par pays et par habitants. Ce qui explique aussi les tensions lors des conférences internationales,
les enjeux… Enjeu de dév des pays tout en maintenant une empreinte écolo faible.
C’est le but du DD.

Si use encore c’est que c’est un outil parlant, met en avant des disparités régionales à l’échelle
planétaire mais aussi étatique. Peut regarder à l’ensemble de région géopolitique ou géonaturelle.
CHAPITRE 2 - Une brève histoire du « développement durable » : la crainte des limites écologiques de
la planète
2.1 L’invention du malthusianisme à la fin du XVIIIe siècle : la crainte de la surpopulation
MALTHUS (1766-1834) essai sur le principe de la population 1798 et 1803, est pasteur anglican
puritain, économiste de l’Ecole classique, enseignant au Jesus College de l’Université de Cambridge.
C’est un contemporain du début de la révolution industrielle en Angleterre, il la voit se dév. Il est à
l’origine d’une réflexion théorique sur l’incompatibilité entre la vitesse d’accroissement de la
démographie et celle des ressources alimentaires disponibles, qui selon lui ne s’accroissent pas aussi
vite : ce premier malthusianisme est d’abord « un malthusianisme nutritionnel ». C’est un
malthusianisme qui redoute un manque de ressources nourricières.
La croissance démo est forte, la pop anglaise double, il existe une baisse progressive mais constante
de la mortalité, alors que la natalité est forte et augmente. Importance du contexte -> entrée de
l’Angleterre dans la rév indus à la charnière XVIII/XIXème siècle.
Contemporain de la révolution industrielle, incompatibilité entre croissance démo en Europe et les
ressources avec risque de pénurie ali. Contexte des travaux avec l’entrée dans la rev industrielle avec
forte croissance démo, croissance multipliée par 5, puis partout en Europe. Baisse progressive
régulière et constante de la mortalité au long du 18 puis 19 et mortalité qui ne baisse pas voir
augmente. Donne renchérissement des denrées alimentaire avec une pop part 2 et prix du blé par 4.
Croisement des courbes avec pop excédentaire aux ressources disponibles.
- La théorie malthusienne : une croissance démographique incompatible avec la croissance des
ressources alimentaires. La croissance alimentaire est une courbe arithmétique alors que la démo c’est
une courbe géométrique, au bout d’un moment les courbes se croisent et la pop est bien sup aux
ressources alimentaires dispo.
- Conséquences : une stagnation naturelle de la population liée à des « obstacles destructifs » tels que
famine, malnutrition, insalubrité… qui génèrent beaucoup de souffrance sociale. La pop stagnera à la
hauteur de l’ens des terres cultivables dispo. Pcq on ne peut pas cultiver + que les terres dispo.
Les solutions préconisées par Malthus : contrôler la croissance de la population par des « obstacles
constructifs » afin de « ne pas avoir plus d’enfants qu’on ne peut en élever… ». On va agir pour que
la pop ne dépasse pas les capacités nourricières. C’est le principe de limitation des naissances.
- L’abstinence est préconisée, c’est la « contrainte morale », principal outil de régulation malthusien : la régulation
des naissances par le retard de l’âge du mariage et la chasteté hors mariage…
- La suppression de l’aide aux nécessiteux (opposition à la loi sur les pauvres de Speenhamland) afin de ne pas soutenir
la natalité par l’assistance aux familles pauvres.

-La réception du malthusianisme au XIXe siècle : « une déclaration de guerre au prolétariat » pour
MARX et ENGELS. Ils ont inventé le marxisme, le communisme, ça apparait pour eux comme un
dispositif très antisocial. Au XXe siècle : une théorie restrictive et pessimiste du développement qui
s’explique en grande partie par les erreurs de diagnostic démographiques et économiques de Malthus.
Malthusien : un adjectif qui a longtemps possédé une forte charge péjorative. Époque on pense que
l’on doit repenser cette dimension, repose bcp sur erreur de diagnostic de la situation avec hausse des
prix ali et pas explosion indus qui aug les richesses.
Ce que Malthus n’a pas pu anticiper :
• La révolution industrielle, un accroissement exponentiel des richesses mondiales
Période d’enclosions avec hausse des prix alimentaire, prod de céréale concu par la laine. le passage
d’économies « primaires » (production de biens agricoles) à des économies « secondaires » (biens matériels
industriels) puis à des économies « tertiaires » postindustrielles (services et biens immatériels) et
l’amélioration de l’intensité énergétique. Permet un enrichissement général. Il a construit une théorie
sur des projections erronées, basées sur des observations erronées. Il n’y avait pas de corrélation entre
l’aug de la pop et l’aug du prix des denrées alimentaires.

• La transition démographique.
Malthus vit à un moment de très forte natalité & mortalité. La transition démographique, un
phénomène qui accompagne systématiquement le passage d’une société traditionnelle vers une
société industrielle puis post-industrielle. Il découle d’un processus de transformation socio-
économique et culturel des sociétés. Un effondrement initial du taux de mortalité (infantile et
générale) :
- Amélioration des conditions sanitaires (meilleure alimentation et nutrition, hygiène…)
- Progrès de la médecine
- Conséquence : un allongement de l’espérance de vie
Mais logique lente car dans le premier temps profite de cette baisse mortalité pour garder haut niveau
avec de meilleures conditions donc aug forcément. Médecine améliore la natalité. Avec un certain
temps s’adapte et décline.
Un effondrement des taux de fécondité et de natalité décalé dans le temps mais empiriquement
inéluctable : progrès de la médecine et de l’éducation, les moyens scientifiques et éducatifs d’un
contrôle des naissances (contraception, avortement…), une protection sociale et organisée par les
pouvoirs publics assurée par la collectivité (assurance maladie, retraite…), une promotion sociale
permise par l’éducation et un nouveau marché du travail, évolution culturelle et des modes de vie
(acculturation religieuse, urbanisation…). Dans les sociétés tradi, il n’y a pas d’Etat providence, pas
de caisses de retraites, ni d’assurance maladie, donc les enfants sont là pour accompagner les parents,
ils sont une force de travail, rapportent des revenus… Une fois que les sociétés se dév, prise en charge
collective avec les alloc et aides donc pas besoin des enfants pour remplacer les parents au travail etc.
Aussi, accès à l’éducation, de + en + de métiers, techniques, bien payés. Les familles font moins
d’enfants mais les accompagnent au niv éducatif afin qu’ils accèdent à l’ascenseur social.

2.2 Les premiers lanceurs d’alerte : des voix isolées en plein développement économique
Malthus avait tout faux mais pas de recul sur son temps, sans pouvoir anticiper les 2 évo majeures. La
pop mondiale aug & les richesses mondiales aug encore +. Des pers ont réfléchis en termes de
poids/pression que les sociétés industrialisées font peser sur leur env.
Au cours du XIX pas besoin préoccupations Malthus car équilibre pas obstacles destructifs
imaginés, rares personnes qui vont résonner en termes de poids pressions des sociétés industrielles
avec un poids de plus en plus imptt. Pas inadéquation. Perkins Marsh diplomate américain spécialiste
méditerranée, considéré pour histoire de l’envir comme précurseur inventeur première approche de
géo envir, travail bcp dans les méditerranée, de tradition culturel civilisationnel, sensible à l’érosion,
depuis des siècles perturbations agricoles etc. donne un manuel Man and nature : physical geography
1864, modes de développement dans deuxième moitié très agressifs pour envi, surtout médi, alerte
relation H/N de plus en plus forte et dégradante, traumatisante impact envir fort.
Fin SGM apparait ce que l’on appel auj les premier lanceurs d’alerte avec Fairfield Osborn, La
planète au pillage avec euphorie de croissance éco des occidentaux, alerte risque surexploitation des
ressources naturelles. Considère figure. Dresse constat alarmant situation humanité avec force
géologique et destructrice de l’H sur les milieux terrestres. Rappel anthropocène de Crutzen. Insiste
risque destruction des sols, lui a vécu crise des années 30 dans les EU (Marqué par la crise du Dust
Bowl (Les Raisins de la Colère, John Steinbeck) dans les années 30, il insiste sur le risque de destruction
des sols à l’échelle planétaire). Fin 40’s, voit apparaître les premiers lanceurs d’alerte occidentaux. Dès
le début des Trente Glorieuses, 2 ouvrages de synthèse alertent sur le risque de surexploitation des
ressources terrestre.
VOGT William, zoologue/ornithologue américain avec Vogt, écologue, spécialiste de la
question du contrôle des naissances, (implication planning familial) pointe le nait du Malthusianisme
nutritionnel. Ici La faim dans le monde, best seller avec route de la survie, dans les 50’s. Inquiétude du
risque de surpopulation planétaire et conséquences avec les pays qui rentre que dans la transition,
pose la question risque ali. Le retour du malthusianisme nutritionnel. Il s’inquiète du risque de surpop
planétaire, les pays du Sud entrent dans leur transition démo, avec le risque de sous nutrition.
Carson Rachel, icône du mouvement environnementaliste, biologiste marine/écrivaine, Silent
Spring, ouvrage de vulgarisation scientifique sur les dangers/empoisonnement des pesticides qui tue
les oiseaux aux EU, alarme sur raréfaction réduction de la pop d’oiseau et le rôle du DDT. Donne la
mise en place commission 63 sur pesticide puis 10 ans plus tard interdiction du DDT.
Paul Ehrlich, (biologiste américain professeur à l’Université de Stanford), The population
Bomb 1968 et la Bombe P 1970, consacré à l’explosion démographique mondiale au moment où celle-
ci atteint son rythme maximum (2,2% de TCAM). Prédictions de famines catastrophiques dans les 70-
80’s, militant du zero population growth -> préconise des politiques autoritaires de contrôle des
naissances (légalisation de l’avortement, campagnes de stérilisation forcée). Soit retour à un
malthusianisme nutritionnel. Logique qui repose sur la prévision de l’explosion démographique des
pays en dév après le SGM avec des taux de croissance exponentiels.

La réaction de la communauté internationale face aux alertes :

Conférence LAKE SUCCESS (Etat de NY, 17 aout-6sept 1949), UNSCCUR (conférence scientifique de
l’ONU sur la Conservation et l’Utilisation des Ressources), 700 participants (experts et délégations
d’Etats et d’organisation internationales) de 50 pays.
Se déroule dans un contexte politique ambivalent :
- Création de l’ONU, avènement du multilatéralisme
- Reconstruction post SGM et Plan Marshall
- Premières inquiétudes sur la dégradation de l’environnement (ouvrages d’Osborn et de Vogt)
- Crainte vis-à-vis de la disponibilité et de l’accès aux ressources naturelles (minerais, énergie
fossile, forêts, terres agricoles) après les pénuries de la SGM et face aux besoins nécessités par
la reconstruction
Pour TRUMAN, résume objectif de la conférence : « Réunir l’ensemble des nouvelles techniques de
conservation et d’utilisation des ressources, en particulier au bénéfice des régions sous-développées,
car la résolution des problèmes de ces régions nourrit les espoirs de millions de personnes pour se libérer
de la faim et vivre une vie meilleure. »
Objectif principal de la conférence = faire un état des lieux des problèmes concernant l’épuisement
des ressources naturelles dans le monde : gaspillage et rareté d’une part en utilisation des ressources
« avec sagesse » d’autre part (minerais, pétrole, et énergie, eau, forêt, sol, faune et flore, ressources
maritimes). Au-delà des suggestions d’évolution et d’amélioration technique des ressources déjà
connues, l’accent a été mis également sur les « dernières frontières » telles que les forets tropicales
ou les océans « sous-exploités » de l’hémisphère Sud.
La question centrale est restée celle de « l’utilisation et de la conservation » des ressources abordées
sous l’angle du « dev éco et humain » et du « niveau de vie », pas celle de la préservation. La
conférence n’a établi ni résolution ni recommandation.
1949, première conférence internationale sur l’utilisation et la conservation des ressources naturelles,
suivie d’une période de 20 ans avec R. La période est dominée par l’optimisme éco des 30 glo, la foi du
progrès infini, et une inertie internationale liée en partie au contexte de GF en les deux super-
puissances USA et URSS, entre Ouest (capitalisme/éco de marché) et Est (socialisme/éco planifiée).
2.3 Le tournant des années 1970 : mobilisations autour d’une prise de conscience du risque
d’épuisement des ressources
-> Un tournant historique 70’s
Émergence :
- D’inquiétudes via explosion démo des PED
- Inquiétudes devant la montée des pb de pollution (influence de Silent Spring, la marée noire de Torrey Canyon dans la
Manche 1967).
- La création des premières agences nationales de protection de l’environnement (67 Suède, 70 USA)

Appréhension de la Terre comme Vaisseau de l’Humanité, prise de conscience de la singularité et de la fragilité


de la planète Terre au sein de l’Univers avec les photos prises de la Lune lors de la première mission habitée
(Apollo II, juillet 69). Création du Earth Day 22 Avril 1970, impulsé par Gaylord NELSON (sénateur
Wisconsin), veut sensibiliser la société civile à l’environnement. 20millions d’américains manifestent
dans tout le pays pour ce premier « Jour de la Terre », devenu événement mondial annuel.

Le mouvement mondial de contestation de 68, remise en cause majeure de la société de


consommation héritée des 30glo.
- Rejet des valeurs familiales et sociétales tradi (American way of life, le conformisme,
soumission au pvr et autorité patriarcale), par la jeunesse du baby boom post SGM
- Mvmt pacifistic opposition à la guerre du Vietnam (PEACE AND LOVE, MAKE LOVE NOT WAR)
- Rejet de la société de consommation au profit de valeurs écologistes et égalitaires
inspirées des philosophies orientales, Power Flower. Ce phénomène se concrétise par
des projets de vie en communauté vs individualisme, un mouvement de retour à la
terre, respect de la planète et nature

➔ Naissance des grandes ONG activistes


Période 70’s charnière, en lien avec la prise de conscience de la gravité et de la complexité de la crise
écologique, les ONG environnementales, en dev une culture de contre pouvoir, vont devenir
progressivement des interlocutrices et des actrices incontournables de la sensibilisation, de l’action,
gestion de la politique écologique mondiale.
Figure de Greenpeace :
« Nous, Canadiens, représentés par douze hommes dans un bateau, commençons cette nuit le
verdissement et la pacification (Greenpeacing) de l’Amérique (…) Notre objectif est très simple, clair
et direct, il s’agit de provoquer une confrontation entre les hommes de la mort et les hommes de la
vie. Nous ne nous considérons pas comme des radicaux. Nous sommes des conservateurs qui
protestent afin de conserver l’environnement pour nos enfants et les générations futures ».
Déclaration de 71 via fondateurs, montre l’état d’esprit qui anime les fondateurs de l’organisation. On
est loin des postures politiquement correctes des ONG américaines dominantes de l’époque comme
le Sierra Club ou Nature Conservancy.
Greenpeace nait des mvmts de la contre-culture américaine des fin 60’s, qui s’opposent à la guerre du
Vietnam et critiquent le matérialisme/consumérisme de la société des 30 Glo et american way of life.
Ces contestataires viennent des milieux quakers, hippies et de la désobéissance civile de la Vietnam
War. Va de l’action directe à l’expertise et programmes envir.
1969, Première mobilisation contre les essais nucléaires américains dans le Pacifique « Don’t Make a Wave Committee »
1971 Fondation de Greenpeace (David Mac Taggart et Paul Watson) à l’occasion de la campagne antinucléaire menée à bord du Phyllis
Cormack contre le site d’Amchitka en Alaska
1972 première campagne antinucléaire contre la France sur la site de Mururoa à bord du Véga
1975 première campagne contre la chasse baleinière soviétique
1977 premiers bureaux ouverts en Europe
1985 la France coule le RainbowWarrior dans le port d’Auckland en ZZ (1 victime)
1989 Siège à Amsterdam
2016 3,2 millions d’adhérents, 47 000 volontaires, 2900 salariés, bureaux dans 55 pays, Budget 350 million d’euros

➔ Naissance des partis « Verts »


Tournant marqué par l’entrée des écologistes dans l’arène politique :
créations de partis, présentation de candidats aux élections, participation
à la fabrique des lois et à l’exercice du pvr avec leurs élus.
Singularités de ces partis :
Pour Grégory Quenet (professeur histoire de l’environnement), « Ils
pensent l’environnement comme une des conditions matérielles
d’existence des relations politiques et économiques, dotée de ses
dynamiques et limites propres, qui construisent des rapports de forces et
des relations de pouvoir ». Environnement au centre de leur réflexion et de
leur projet politique, l’environnement pris au sens large, qui inclut les
questions économiques et sociales, les questions d’équité et de justice
environnementales. Matrice commune aux partis dans le monde, mais
histoire et particularités selon contextes socio-po des sociétés et pays.

➔ Le premier Sommet de la Terre 1972


Stockholm, Suède, 5-16 juin 1972. Conférence des NU sur l’environnement « Premier Sommet de la
Terre », avec 113 pays, 2 chefs d’Etats + représentants d’ONG.
Déroule dans un contexte géopo favorable :
- Détente clivage E/O, dialogue de Brejnev et Nixon, début des négociations sur les
accords SALT de désarmement nucléaire
- 71 entrée de la Chine Populaire à l’ONU, 72 rencontre Nixon-Mao à Pékin
- Montée en p° du tiers-mondisme, courant politique et militant de sympathie vis-à-vis
des pays en voie de dev et de soutien à leur dev éco.
La conférence de Stockholm place pour la première fois les questions écolo au rang des préoccupations
internationales et marque le début d’un dialogue entre pays industrialisés et pays en voie de dév
concernant le lien entre croissance éco/pollution de la biosphère mondiale (air, eau, océan) et le bê
des peuples.

La conférence est précédée de la réa du Rapport Only one Earth : Barbara Ward et René Dubos. Rapport commandé après
la résolution de l’Assemblée générale des NU du 3 décembre 68, d’organiser une conférence mondiale sur
l’environnement. Cette conférence est programmée pour juin 72 à Stockholm. Rapport préparé par un groupe de 152
experts de 58 pays, sous présidence de Dubos (biologiste franco-américain) et Ward (économiste brita).
L’ouvrage insiste sur le caractère planétaire et universel de l’enjeu envir, dans la lignée des ouvrages d’Osborn et de Vogt,
mais en rupture avec la dominante des années 50-60’s avec questions environnementales principalement ressenties
comme des problèmes locaux et ponctuels.
S’empare de la question de la biosphère (programme UNESCO Man and Biosphere lancé en 68) pour démontrer l’impératif
d’une approche planétaire des questions d’environnement et de ressources naturelles. Grâce à Dubos, émergence de ce
concept, repris par générations d’écologistes et acteurs de l’environnement « il faut penser globalement et agir
localement ».
Ouvrage en 5 parties : unité de la planète, de la science, les problèmes de la technologie, pays en voie de dév, un ordre
planétaire. On y retrouve un grand nombre des préoccupations de l’époque : la forte pression démo et risques qu’elle fait
peser sur les ressources alimentaires (préconise une rév verte), la croissance de la conso d’énergie et risque d’épuisement
des ressources fossiles (présentation du nucléaire comme solution alternative), expansion et étalement urbain/pollution
(interdiction du DDT en 71, traumatisme de la première marée noire avec le naufrage du supertanker Torrey Canyon en
67). La question du risque de réchauffement climatique est clairement évoquée, documentée et chiffrée (risque d’aug de
0,5° d’ici l’an 2000 et 2° au XXI).
Le rapport conclut en insistant sur « l’interdépendance de tous les êtres humains [qui] nécessite désormais une faculté
nouvelle, celle d’une prise de décision à l’échelle planétaire et d’une gestion globale des intérêts du monde ». soit la mise
en place d’une gouvernance environnementale mondiale.

Les résultats de la conférence :


Déclaration de 26 principes pour la préservation et promotion de l’envir humain. Un plan d’action
composé e 109 recommandations organisées en trois catégories : un programme mondial d’évaluation
de l’envir (plan vigie), les activités de gestion de l’envir, mesures de soutien.
Sont def des objectifs spécifiques avec croissance éco, pollution air, eau, océans et bê des peuples dans
le monde entier. La création du Programme des NU pour l’Environnement (PNUE), à Nairobi. Les
dirigeants s’engagent à se rencontrer tous les dix ans pour faire le point sur l’état de la planète Terre.
La portée est limitée, rien retenu de Only one Earth, occulté par le Rapport Meadows.

➔ 72, Meadows et le néomalthusianisme


Le Club de Rome, groupe de réflexion sous l’égide de l’OCDE, regroupe industriels, économistes,
fonctionnaires internationaux. 70, soit après 68 et la remise en cause de la société de conso,
commande une étude sur la croissce démo et industrielle issue des 30 glo, sur les conséquences à long
terme sur les ressources planétaires et l’environnement. Étude réalisée par un groupe de chercheurs
du MIT, spécialistes des systèmes et de la simulation, sous la direction de Dennis Meadows.
Écho planétaire, 12 millions d’exemplaires dans 40 langues. Montre des résultats alarmants, une
croissance exponentielle de la pop et de l’industrialisation non compati ble avec des ressources
planétaires finies qui aboutissent à un effondrement généralisé au début du XXI.
La limite est que 50 ans plus tard non vérifiés, avec une fin de l’explosion démo

Pour les questions énergétiques, intensité plus performante via amélioration et transferts de tech, et
des richesses de plus en plus immatérielles. Les ressources énergétiques disponibles sont encore
considérables, emblème du pic oil qui est toujours repoussé
Mais les perspectives envisagée actuellement sont toujours plus inquiétantes, à mettre en lien avec de
fortes inégalités de dév dans le monde. Ce qui est à mettre en balance avec l’empreinte écologique

Aujourd’hui passage de la fin du pétrole à la fin du climat : énergie carbonée et réchauffement


climatique
Catastrophistes vs négateurs : l’absence de projet po de remédiation
- Effondristes et collapsologues : en route vers l’inévitable catastrophe
- Les technicistes (des écomodernistes aux négateurs, écocidaires et autres climatosceptiques) : la science et l’innovation
technologique apporteront les solutions, comme tjrs depuis 3 siècles
Optimistes vs pessimistes : DD ou décroissance ?
- Un DD : écologiquement vivable, économiquement viable et socialement équitable … compatible avec le modèle éco
consumériste et Kiste
- Une décroissance radicale voire révolutionnaire : de la sobriété heureuse ou la pauvreté choisie à la décroissance thermo-
industrielle et à la révolution anticapitaliste, anti-impérialiste ou féministe…

CHAPITRE 3 L’écologie politique au début du 21e siècle : petite cartographie d’un champ de pensée
très foisonnant
Rapport Meadows a 50ans. Existe-il une place pour le développement continu soit durable. Réponses
et positions différentes aux extrémités du spectre. Aucun ne propose de projet po de remédiation pour
extrémistes. Entre deux différents courants : optimiste (naïf),
3.1 L’écologie catastrophiste
3.1.1 Une histoire de l’effondrement et sa lecture critique
Une fascination ancienne pour l’effondrement des civilisations. Remise à jours d’un ancien courant de
pensée 18-19 premier travaux archéologique avec travaux sur chutes des empires. Lecture critique.
Edward Gibbon, chute empire romain, Histoire du déclin et chute empire romain, vient des invasions
barbares favorisée par la dégradation de la vertu civique chez citoyens romains. Q° disparition des
empires donne étude long XIX.
Fin XX, nouvel intérêt et regard sur l’effondrement/collapse. Pts communs entre regards et courants :
une def partagée = soit un effondrement par une réduction de la pop humaine et chute rapide et
déterminante du niveau de complexité socio éco et po de la société.
Dans l’histoire ces effondrements trois approches théoriques dev : Joseph Tainter complexité des
sociétés, inégalités soaicles pour Brander-Taylor et Motesharrei, intéractions entre les sociétés et leur
environnement Jared Diamond.
Tainter société veut ressourdre avec accroissement de complexité pluridimensionnelle, accompagnée
d’un rendement marginal décroisant. Viendrait des couts face aux bénéfices tj plus réduits, période de
non surmontée diff par manque de moyens.
Motesharrei, socio-po, inégalités sociales entre élites et peuple et la surexploitation des ressces par
les élites qui donne l’éff du peuple par paupérisation. La force de travail et les consommateurs ayant
disparus, les élites déclinent à leur tour et l’ensemble s’effondre. Approches reprises par les
collapsologues d’où préférence pour technologies simples.

Diamond, collapse 2005, popularise le concept en faisant dans ouvrage de la dégradation de la société
ancienne pour les causes d’effondrement de ces so. C’est lui qui a popularisé le concept de
collapse/effondrement car, en faisant de la dégradation de leur env par les sociétés anciennes la cause
principale de leur effondrement, il est devenu une référence dans les débats écologistes et les discours
médiatiques. Auj réf dans les débats écologistes et médiatiques. Grille d’analyse sur 5 facteurs :
- Les dommages envir
- Le CC, exogènes ou endogène à la société
- Réponse apportée par la société aux évolutions de leurs environnements
- La présence de voisins hostiles
- La dépendance vis-à-vis de partenaire
Il applique cette grille d’analyse à 5 cas d’effondrements anciens : Ile de Pâques, Iles de Pitcairn et
d’Henderson, Améridiens Anasazis, Amérindiens Mayas et Vikings du Groenland et à 4 situations
contemporaines : Rwanda, Haïti, Chine, Australie. Un succès qui tient notamment au choix d’images
iconiques et de géosymboles de l’effondrement : l'Île de Pâques et ses statues Moaï, les Mayas et leurs
pyramides ensevelies sous la forêt pluviale ou la Saga Viking aux confins de l’Amérique. Images
iconiques qui renvoient à un imaginaire universel…
L’Ile de Pâques, suicide écologique ou homicide colonial ? Une île isolée au milieu de l’océan Pacifique.
Pour Diamond, l’effondrement de la civilisation pascuane s’explique par un écocide -> déforestation
totale de l’île qui entraîne l’érosion des sols et finit même interdire la construction de pirogues pour
pêcher ; un épuisement des ressources naturelles de l’île favorisé pour les inégalités sociales et par la
rivalité des clans qui s’épuisent dans les construction de statues moaï toujours plus prestigieuses.
L’échec des vikings au Groenland, un autre écocide ? Colonisation du Groenland par les vikings
favorisée par le Petit Optimum Médiéval et qui n’a pu résister à l’arrivée du Petit Age Glaciaire. Pour
Diamond, la disparition de la colonie s’explique par une incapacité culturelle à adapter le modèle
agricole viking basé sur l’agriculture et l’élevage bovin, alors que les Inuits ont résisté au PAG grâce à
la pêche et la chasse.
Les Mayas, victimes du changement climatique ? Pour Diamond, l’effondrement de la civilisation et
des prestigieuses cités mayas à la fin du 1er millénaire s’explique : par la dégradation de leur env sous
la pression démo et le besoin des richesses nécessité par la construction des pyramides : des
déforestations massives à des fins agricoles qui entraînent l’érosion généralisée des sols et un
assèchement climatique. Par les rivalités po et militaires entre les cités pour s’accaparer les ressources
naturelles et les richesses.
Une théorie de l’effondrement écocidaire controversée. Patricia MC ANANY et Norman YOFFEE. Ils
portent un regard très critique sur le travail et la thèse de Diamond. Comme bcp d’archéologues,
d’historiens et d’anthropologues, ils critiquent le manque de rigueur scientifique du travail de
Diamond. De nbx travaux repris par Yoffee insistent sur le choc civilisationnel lié à la découverte de
l’île par les européens au XVIIIe : arrivée des rats qui dévastent la végétation, choc bactériologique qui
ravage la pop…
• Spécialiste des civilisations du Moyen Orient, Yoffee considère que les effondrements civilisationnels
au sens collapse (effondrement de la pop et de la complexité socio-éco) sont rares dans l’histoire
(civilisations insulaires ou isolées).
• Dans la majorité des cas, la disparition des civilisations s’explique par des chocs politico-militaires et
culturels (acculturation linguistique, religieuse, des modes de vie…) : hanisation des grandes plaines
de Chine, persanisation de la Mésopotamie, hellénisation du Proche et Moyen orient, romanisation de
la Gaule et de l’Hispanie…
3.1.2 Collapsologues et survivalistes d’aujourd’hui
Effondrementisme puis collapsologie, un mot et un concept inventés en France en 2014 par 2 militants
de l’écologie : Pablo SERVIGNE et Raphaël STEVENS, il est cofondateur du bureau de consultance
Greenloop. Comment tout peut s’effondrer (2015) : un succès immédiat, plus de 100 000 exemplaires
vendus. Autres figures : Cochet, Fred VARGAS…
Déf de l’effondrement par les collapsologues : l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle
« Un processus systémique et mondial à l’issue duquel les besoins de base (alimentation, énergie…)
ne seront plus fournis à la pop par les service encadrés par la loi et où les gouv ne sont plus plus en
possession des pouvoirs régaliens ». Un concept qui reprend tous les facteurs d’effondrement des
civilisations théorisé par les historiens et les archéologues : env, complexité, inégalités sociales et
conflictualités entre pays. Un concept qui se veut systémique et réinterprète en un système de
causalité unique questions env et faits éco, sociaux et géopo : réchauffement climatique, érosion de la
biodiversité, pollution et fin des énergies fossiles, croissance démo, flux migratoires, crises éco et fi,
montée des populismes et de l’autoritarisme, rivalité militaire entre grandes puissances, mvmts
sociaux comme les gilets jaunes en France, les émeutes raciales aux USA ou les mvmts de contestation
dans les pays émergents… et la pandémie de Covid 19.
L’effondrement selon Cochet -
Un effondrement digne des dystopies post-apocalyptiques littéraires et cinématographiques. Un
effondrement caractérisé par qq faits particulièrement déstructurants :
• Un dépeuplement planétaire d’au moins 4 MM de pers : l’effet des famines, des épidémies, des
guerres… et des catastrophes nucléaires suite à l’abandon des centrales
• Une déstructuration totale des Etats : disparition de toutes les institutions régaliennes (Etat, justice,
armée, police…)
• Une désegmentation des sociétés : la fin des classes sociales hiérarchisées et des segmentations
entre genres, religions, cultures…
• Une déspécialisation de la division du travail, chaque individu devenant autonome ou presque
permise grâce au retour des technologies basiques, les low-tech
• La fin des mobilités : disparition des moyens de transports mécaniques et nécessitant des carburants
(énergie fossile, électricité)
Une décomplexification généralisée des sociétés humaines. Une renaisssance possible de l’humanité
en 2050 recentrée sur quelques dimensions vitales simplifiées :
- Une organisation en biorégions c’est-à-dire en « territoires locaux délimités par des réalités
écosystémiques et sociales adaptées à la résistance à l’effondrement (…) Au milieu du siècle,
après l’effondrement des années 2030 et la survie des années 2040, mille formes d’orgas po
locales nvelles et diff émergeront de la barbarie. En France chaque biorégion sera munie d’un
micro-Etat simple : une communauté humaine autonome, un niveau d’orga territoriale qui ne
sera subordonné à aucun autre qui lui sera supérieur ». Un peu sur le modèle des ZAD.
- Des énergies 100% renouvelables recourant à des technologies simples
- Une alimentation essentiellement végétale, strictement locale et saisonnière
- Une mobilité naturelle réduite à la traction animale

Servigne et Stevens - Anticiper par une décroissance radicale non pas subie, mais choisie, provoquée.
Aménager la transition en faisant coexister les 2 mondes : l’actuel et le futur « Il n’est jamais trop tard
pour construire des systèmes résilients à l’échelle locale qui permettront de mieux endurer les chocs
éco à venir (…) D’un pt de vue po, la transition est un objet étrange car paradoxal. Elle implique à la
fois d’accepter l’imminence des catastrophes et de favoriser l’émergence de nvx petits syst lowtech
qui ne constituent pas encore un modèle ni un syst”. D’un point de vue concret, la phase de transition
doit donc arriver à faire coexister 2 systèmes, l’un mourant et l’autre naissant, incompatibles sur de
nbx points dans leurs objectifs et leurs stratégies.
Passer de l’utopie New Age à la réalité ? « Le succès du mvmt de transition vient du fait que ses
participants adoptent une vision positive de l’avenir. Pour éviter de sombrer dans le marasme, ils
imaginent ens un avenir à l’horizon 2030, sans pétrole et avec un climat déréglé, mais où il fera bon
vivre ! La puissance de l’imagination se trouve dans les détails. Il suffit de les dessiner, de les imaginer,
de rêver ens (…) puis de se retrousser les manches et de se mettre à les matérialiser. »
La collapsologie est l’objet de nbx discours critiques, notamment de la part de philos et de sociologues
de l’env.
J-P DUPUY, auteur de Pour un catastrophisme éclairé (2004). Souvent cité par les collapsologues, il
dénonce une erreur totale d’interprétation de sa pensée : considérer la catastrophe comme possible
afin d’agir pour éviter qu’elle ne survienne. A la différence de la collapsologie qui encourage à
l’inaction en annonçant la catastrophe inévitable. Il dénonce le simplisme des solutions proposées :
le retour à une vie simple, sans technologie et avec très peu d’interactions sociales et culturelles.
FOESSEL, Après la fin du monde, il critique la raison apocalyptique « Succomber à la réthorique de
l’effondrement, c’est admettre la fin de la po et de l’action ».
BRONNER, Déchéance de rationalité (2019) -> un mille-feuille argumentatif qui pratique l’amalgame
et qui ne retient que les arguments qui vont dans le même sens, souvent en les réinterprétant. Un
modèle individualiste et localiste, alors que l’écologie exige des instances et des décisions nationales
et transnationales.
Catherine et Raphaël Larrère, Le pire n’est pas certain, essai sur l’aveuglement catastrophiste (2020).
Théorie anxiogène culpabilisante (apocalypse et millénarisme) et paralysante. Reproche de négliger
le rôle de l’Etat en tenant un discours dépolitisé qui encourage les gens à se prendre en charge de
façon privée (le survivalisme).
Tous dénoncent le caractère souvent + mystique que rationnel des raisonnements et des prises de
positions et le virage de plus en plus spirituel voire spiritualiste des collapsologues et collapsonautes.
Voire même un virage complotiste.

3.2 L’écologie radicale : décroissante et/ou révolutionnaire


L’écologie radicale, une révolution de la pensée et des actes -
L’écologie radicale constitue une vaste nébuleuse qui regroupe des penseurs/influenceurs et des
mvmts militants ayant en commun d’appeler à des po radicales pour changer de modèle énergétique,
et/ou de modèle éco et/ou de modèle sociétal et/ou de modèle po pour lutter contre la crise et
l’urgence env… Ils partagent souvent une approche holistique de la situation et des syst de causalité :
interactions, passerelles, fongibilité entre les pb, les revendications et les combats. Certains mvmts se
considèrent même comme intersectionnels, situés à l’intersection de plsrs combats qu’ils associent en
raison de leur interdépendance.
4 grandes familles de mouvements, même si les frontières sont pas étanches.
- L’écologie réchauffiste : une écologie qui priorise la lutte contre le réchauffement cli et l’ur-
gence à sortir du modèle thermo-industriel, basé sur les énergies carbonées fossiles.
- L’écologie décroissante : une écologie toujours anticonsumériste et anticroissance (anti Kiste
au sens large) ; une écologie parfois radicalement anti Kiste au sens strict, qui veut sortir du
Kocène.
- L’ethno-écologisme : une écologie altermondialiste, décoloniale et antiimpérialiste, qui dé-
fend les peuples des pays du Sud et les 1ères nations.
- L’écoféminisme : une lecture genrée de l’écologie, la lutte pour la nature et le droit des
femmes participant d’un même combat contre le patriarcat (Kiste).
Seule est traitée ici l’écologie qui se soucie principalement des limites écologiques de la planète et de
la finitude des ressources naturelles, de la protection des écosystèmes dans une optique
environnementale et conservationniste, d’une poursuite possible ou impossible du dév. L’écologie
radicale qui défend le biocentrisme, qui repense et revendique une nvelle relation éthique et
juridique au vivant (mvmts animalistes, antispécistes, végans…) (cf cours nature).
3.2.1 La décroissance réchauffiste : renoncer à la civilisation thermo-industrielle
JANCOVICI, l’une des figures centrales de ce courant de pensée en France. C’est un vulgarisateur
prolifique et médiatique.
De l’ADEME à Carbone 4 et à The Shift Project -
Jancovici intègre l’ADEME où il dév à partir de 2000 une méthode d’évaluation du bilan carbone
permettant de calculer la consommation totale de carbone par une E, une administration, un secteur
d’activité… En 2007 il fonde avec Grandjean Carbone 4, un cabinet de conseil qui vend des bilans
carbones et des plans d’action de réduction de leurs GES aux E, aux administrations et aux Collectivités
Territoriales (Bouygues, EDF, Engie, Lafarge, Orange, TF1, Total, Veolia…) Carbone 14 : 70 salariés en
2021.
Un engagement militant -
2001 : entrée au comité de veille puis au comité stratégique (2005) de la Fondation Nicolas Hulot. 2007 : participation à
l’élaboration du Pacte écologique que Hulot fait signer aux candidats à la présidence, puis au Grenelle de l’env. Membre de
ASPO France. 2010 : fondation de The Shift Project, think tank pour « œuvrer en faveur
d’une éco libérée de la contrainte carbone ». En 2021, The Shift Project déclare 8000 membres bénévoles (ingénieurs,
cadres, fianciers, start-uppers… ). Groupe de réflexion financé par de grandes E comme Vinci, EDF, Bouygues, BNPParibas,
ENEDIS, pour lesquelles il réalise des expertises.

Le Plan de Transformation de l’Eco Fr : dernier rapport d’expertise réalisé à l’occasion des élections
présidentielles de 2022. Il préconise une décarbonation rapide et radicale de l’éco fr qui passe par un
renoncement aux énergie fossiles, un dév des énergies renouvelables… mais un maintien de l’énergie
nucléaire et surtout une réduc radicale de la conso d’énergie totale qui ne peut pour lui que
s’accompagner d’une décroissance éco (et d’une réduc drastique des mobilités) car il est convaincu
d’une relation linéaire entre conso d’énergie et activité éco.
Renoncer à notre modèle thermo-industriel et à la croissance éco, mais sans remettre en cause le
système Kiste. Un positionnement critiqué par de nombreux mvmts et influenceurs écologistes
radicaux qui lui reprochent :
• Ses liens partenariaux et financiers avec les gdes E du CAC 40 : il est suspecté, au mieux de
cautionner leur greenwashing, au pire de graves conflits d’intérêt
• Son soutien indéfectible à la filière électronucléaire française
• De ne pas dénoncer et renoncer au modèle de prod Kiste, seul moyen pour eux d’aller vers une
véritable décroissance éco et énergétique.
De The Shift Project à la Fresque du Climat : des talents de vulgarisateur qui font école -
La fresque du climat = un outil didactique conçu en 2015 par Cédric Ringenbach directeur du Shift
Project (2010- 2016) pour sensibiliser les élèves ingénieurs de l’Ecole d’Aéronautique SUPAREO de
Toulouse. Une marque déposée en 2018 sous la forme d’une asso loi 1901 afin de le diffuser auprès
d’un large public scolaire et universitaire, en E et dans les Collectivités Territoriales, un serious game
collaboratif dont l’objectif est de sensibiliser les participants aux causes et aux conséquences env et
éco.
Le jeu se déroule dans le cadre d’un atelier de 3h construit en 3 temps :
- Temps didactique et de prise de conscience : les participants disposent de 42 cartes illustrant
des données climatiques, écosystémiques, énergétiques et éco publiées dans les rapports du
GIEC. Ils doivent organiser ces cartes sous la forme d’une « fresque » établissant les liens de
causalités entres les phéno.
- Temps créatif et communicatif : la fresque est illustrée, décorée et intitulée
- Temps psychologique et participatif : chacun faire part de son ressenti et propose des solu-
tions
Un succès indéniable : 300 000 participants (dont 140 000 étudiants et 65 000 salariés) depuis 2018 et
« ce chiffre double tous les 6 mois » (Ringenbach). Un chiffre d’affaire annuel qui « se situe dans une
fourchette de 1 à 2 M pour 2020 », (Ringenbach). 16 salariés à plein temps, environ un millier de «
fresqueurs » professionnels rémunérés 1 000 à 1 500 € par atelier. Une fresque critiquée par de nbses
orga écologistes radicales comme le journal écologiste Reporterre. « Fresque du climat : le jeu qui plaît
au CAC 40 », article en ligne sur Reporterre.net, février 2022. 3 critiques principales :
- Le caractère très lucratif de la Fresque pour ses fondateurs et les animateurs professionnels
- Des liens ambigus avec de nbx groupes industriels (accusés de greenwhashing) qui sponsori-
sent la Fresque à travers des subventions et le financement d’ateliers pour leurs salariés : EDF,
Air France, Total, HP, Rio Tinto, L’Oréal, TF1, Suez
- La promotion de l’énergie nucléaire parmi les solutions à la décarbonisation de l’éco.

3.2.2 La décroissance anticapitaliste : sortir du capitalocène


Les objecteurs de croissance
Pauvreté choisie, pauvreté volontaire, simplicité volontaire, sobriété heureuse, frugalité radieuse… Ce
vocabulaire appartient au champ sémantique de la décroissance et de ses adeptes, qu’ils en soient les
penseurs et les théoriciens, des militants actifs ou de simples sympathisant. Ce courant de pensée qui
conteste le développement durable est apparu en même temps que lui. Faut-il refuser le
développement ? 1986, Serge Latouche explique que toutes les théories économiques sont en
déroute, que la pensée néolibérale ne fonctionne qu'en terme de profit, que le socialisme n’existe
plus... « La question est donc celle d'une alternative [...] au « développementisme » imposé au monde
par l'Occident ».
Le Mouvement pour la décroissance, très actif en France, est monté en puissance à partir des années
2000 Il est porté par deux figures médiatiques Figure académique : Serge Latouche (économiste
universitaire) Figure populaire : Pierre Rabhi (agriculteur et essayiste)
2002 = Organisation du colloque « Défaire le développement, refaire le monde », placé sous le
patronage d’Ivan Illich, il rassemble les mouvements alors qualifié d’antidéveloppementistes.
2003 = Publication de l’ouvrage collectif Objectif décroissance : vers une société vivable, coordonné
par les responsables de l’association Casseurs de pub Création du journal La Décroissance d'abord
bimestriel puis mensuel.
2005 = création revue Entropia
2006 = publication le Pari de la Décroissance Serge Latouche + création Parti de la Décroissance
2008 = Internationalisation du mouvement avec l’organisation de la première conférence
internationale Degrowth à Paris (Barcelone en 2010 et Venise en 2012, Leipzig 2014, Budapest 2016…)
LATOUCHE : prof éco univ Paris Sud, retraite, longue liste de publications
Pierre Rabhi (38-2021), altermondialiste adepte de la permaculture et de la biodynamie, essayiste
promoteur de la « sobriété heureuse, spiritualisme écologique (gourou pour adeptes et détracteurs).
Personnage public très médiatisé, il a fondé avec Cyril Dion en 2007 le Mouvement Colibris « Faire sa
part » L'association (80 000 adhérents) s'est donnée pour mission « d’inspirer, relier et soutenir les
citoyens engagés dans une démarche de transition individuelle et collective ». Il appelle à «
l'insurrection des consciences » et dénonce « le mythe de la croissance et de la surconsommation ».
Publications :
- La part du colibri : l’espèce humaine face à son devenir, Editions de lAube, 2006
- Vers la sobriété heureuse, Actes Sud, 2010
Rabhi est en quelque sorte la vitrine médiatique de la décroissance, ce que les médias appellent un «
bon client », adulé des peoples proches de l’écologie voire de la collapsologie (Mélanie Laurent, Marion
Cotillard). Dans un article du Monde Diplomatique paru en 2018 « Le système Pierre Rabhi »,
JeanBaptiste Malet explique la popularité de Rabhi ainsi : « L’icône Rabhi tire sa popularité d’une figure
mythique : celle du grand-père paysan, vieux sage enraciné dans sa communauté villageoise brisée par
le capitalisme, mais dont le savoir ancestral s’avère irremplaçable quand se lève la tempête. Dans un
contexte de catastrophes environnementales et d’incitations permanentes à la consommation, ses
appels en faveur d’une économie frugale et ses critiques de l’agriculture productiviste font écho au
sentiment collectif d’une modernité hors de contrôle. »
Les objecteurs de croissance partagent un référentiel doctrinaire qui emprunte et synthétise les
apports conceptuels de quelques figures majeures (philosophes, économistes...), qui ont porté et
construit durant la 2e moitié du XXe siècle, une réflexion critique du progrès technique et de la
croissance économique… et en filigrane du capitalisme. Certains de ses penseurs se sont surtout
intéressés au danger du progrès technique, d’autres à ceux de la consommation de masse, d’autres
enfin à une combinaison des deux.

Jacques Ellul : la dénonciation de l’illusion technologique, nouvelle idole aliénante. Professeur de droit
à l’université de Bordeaux, théologien protestant, Jacques Ellul a développé une approche théologique
de la critique de la technique et de ses méfaits sur l’éthique et la morale. Cette réflexion critique de la
technologie a été murie sur plus de 30 ans et a donné lieu à trois ouvrages : La Technique ou l’Enjeu
du Siècle, 1954 ; Le Système Technicien, 1977 ; Le Bluff Technologique, 1988.
Dans La Technique ou l’Enjeu du Siècle il définit la technique comme « la recherche dans tous les
domaines de la méthode absolument la plus efficace ». Pour Ellul, la technique est à la fois sacrilège et
sacrée, elle est le nouveau sacré de nos sociétés déchristianisées. Il considère que notre société n’a
plus de finalité, les moyens techniques ayant pris la place des finalités. La technique est devenue une
idole dangereuse pour l’homme car au lieu de se servir de la technique, il en est devenu son esclave et
lui consacre toute sa vie.
Ellul mesure les transformations sociétales et environnementales causées par la technicisation
contemporaine des sociétés. Il identifie plusieurs caractéristiques du phénomène technique moderne:
- L’artificialité, cad la soumission progressive du milieu naturel au projet technicien
- La rationalité qui conduit au remplacement du personnel par le mécanisme -
L’automatisme, la suprématie du critère de l’efficacité rationnelle
- L’unicité du phénomène technique qui forme un tout omniprésent
- L’entraînement, c’est-à-dire la logique implacable d’innovation qui maintient son
emprise sur l’homme
- L’universalisme du système technicien, né en Occident mais qui se développe dans le
monde entier en uniformisant les cultures et la nature
Ivan Illich, 1973 la convivialité. Opte pour la contre-productivité de la croissance. Il développe une
critique non marxiste de la société industrielle capitaliste fortement influencée par son parcours
religieux et par les travaux de Jacques Ellul. Pour Illich, la société industrielle est obnubilée par la
recherche effrénée de la croissance. Or à partir de certains seuils, les effets positifs s’inversent. Il prend
l’exemple de la voiture pour démontrer que, si l’on tient compte du temps passé à travailler pour payer
sa voiture et son essence, et du nombre de kms parcourus dans l’année, un automobiliste va à peine
plus vite qu’un piéton. C’est ce qu’il appelle la contre productivité du développement technique, qui
conduit à des pertes de temps, des dépenses énergétique démesurées et une crise écologique globale.
Illich propose donc d’inventer une société conviviale. « J’entends par convivialité l’inverse de la
production industrielle. (…) Passer de la productivité à la convivialité, c’est substituer à une valeur
technique une valeur éthique. (…) Lorsqu’une société refoule la convivialité en deçà d’un certain
niveau, elle devient la proie du manque ; car aucune hypertrophie de la productivité ne parviendra
jamais à satisfaire les besoins créés et multipliés à l’envie. (…) ». Illich considère que le culte de la
croissance économique favorise une société de l’abondance énergétique qui, au lieu de profiter à tous,
creuse les inégalités. « Le monde actuel est divisé en deux : il y a ceux qui n’ont pas assez et ceux qui ont trop
(…). Les pauvres sont frustrés et les riches toujours insatisfaits. (…) L’homme-machine ne connait pas la joie placée
à portée de main, dans une pauvreté voulue ; il ne sait pas la sobre ivresse de la vie. Une société où chacun saurait
ce qui est assez serait peut-être une société pauvre, elle serait sûrement riche de surprises et libre. »

Hans Jonas, 1979, une éthique pour la civilisation technologique


Philosophe allemand, auteur du Principe Responsabilité (1979), ouvrage de référence où il critique la
rationalité progressiste et techniciste. La portée de ce livre bestseller va bien au-delà des cercles
restreint de la décroissance puisqu’on considère que ce sont les principes éthiques avancés par Jonas
qui ont donné naissance au fameux principe de précaution inscrit dans la déclaration sur
l’Environnement et le Développement adoptée à Rio.
Le livre et son titre sont une réponse critique à l’ouvrage du philosophe marxiste Ernst Bloch, Le
Principe Espérance (3 volumes publiés entre 1944 et 1959) qui développe « une pensée utopique ayant
foi dans le progrès technique et invite à repousser les limites déterministes et matérialistes qui
réduisent l’horizon des possibles pour l’action humaine ». L’essai de Bloch se veut « un encouragement
à libérer les énergies créatrices, à envisager de nouveaux futurs et à concrétiser les utopies
techniciennes ».
Après avoir réfléchit dans Le Phénomène de la Vie (1966) aux rapports intimes que l’homme entretient
avec la nature, Jonas fait, dans Le Principe Responsabilité, le constat que la puissance technique place
l’homme dans une situation paradoxale : il est arrivé à un stade où il contrôle la nature grâce à la
technique, mais cette technique il ne la maitrise plus. Jonas prône donc « une éthique pour la
civilisation technologique ». Il faut encadrer « l’exercice irrésistible de ce pouvoir » technique par la
création d’une éthique capable de tisser de nouveaux liens avec la nature. Pour Jonas il ne suffit plus
de prendre en compte ce que l’on fait ou ce qui a été fait, mais ce qui peut advenir. On devient
responsable de ce que l’on est capable de faire et plus seulement de ce que l’on a fait. A partie du
moment où l’homme accède à une puissance matérielle qui lui permet d’altérer voire de détruire le
monde, il devient dépositaire de nouvelles obligations : c’est le principe de la responsabilité.

André Gorz, dénoncer la « destructivité du modèle capitaliste de développement et de


consommation»
Journaliste économique d’origine autrichienne, essayiste proche de Jean-Paul Sartre, et traducteur
d’Illich. Gorz est partisan d’une écologie anti capitaliste. « Il n’y aura pas de miracle. Le capitalisme ne
se transformera pas en son contraire parce que, frappé par la grâce, quelques grands patrons ont
reconnu les limites matérielles de la croissance. Au contraire : si le capitalisme admet aujourd’hui que
ces limites existent (…) ce n’est point, on s’en doute, pour préparer son suicide. C’est plutôt pour se
préparer à livrer bataille sur de nouveaux terrains, avec de nouvelles armes et de nouveaux buts
économiques. Quels buts ? Ceux-là même que la gauche, qu’ils cherchent maintenant à prendre de
vitesse, aurait pu mettre en avant dans un programme révolutionnaire d’une simplicité redoutable :
nous pouvons vivre mieux tout en consommant et en travaillant moins, mais autrement. (...)
La seule question qui se pose est : peut-on vivre mieux en consommant moins dans le cadre du
capitalisme ? Cette question, pour lui (le capitalisme), doit être balayée au profit d’un impératif : il faut
que nous y arrivions. Car du moment où il est établi que la poursuite de la croissance matérielle conduit
à des impasses planétaires, le problème posé au capitalisme est essentiellement pratique : il faut qu’il
périsse ou qu’il change la base et la nature de sa croissance économique.
Y réussira-t-il ? Il est trop tôt pour le dire. Mais ce qui est déjà sûr, c’est qu’il élabore les moyens
théoriques et pratiques qui pourraient le rendre apte à affronter, par une grande mutation, la
nouveauté historique d’un vrai problème. Ne sous-estimez pas sa capacité d’adaptation et sa ruse. »
Ecologie et politique, 1975
Nicolas Georgescu-Roegen, (1906-1994), un plaidoyer pour la fin du consumérisme Mathématicien et
économiste roumain formé l’université de Bucarest, à Paris puis à Harvard, il devient professeur à
l’université de Nashville (Tennessee). Ses travaux sont publiés en France en 1979 dans un recueil de
textes intitulé : Demain la décroissance. Entropie-Ecologie-Economie, 1979. Georgescu-Roegen a
développé sa pensée dans deux ouvrages fondamentaux The Entropy law and the Economic Process,
1970. Il explique que la croissance consistant à produire toujours de nouveaux biens et à épuiser les
ressources terrestres, l’économie mondiale est engagée dans une voie sans issue. Il appelle Entropie
(nom emprunté à la thermodynamique) la force de dégradation des ressources naturelles. « D’une
part grâce au progrès spectaculaire de la science, l’homme a atteint un niveau presque miraculeux de
développement économique. D’autre part, ce développement a contraint l’homme à pousser son
prélèvement des ressources terrestres à un degré stupéfiant (…) Chaque fois que nous produisons une
voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies humaines à venir »
Energy and Economic Myths, 1975. Pour éviter la catastrophe liée à l’épuisement inéluctable des
ressources terrestres, Georgescu-Roegen prône une révolution dans notre rapport collectif à la
consommation et la mise en œuvre de ce qu’il qualifie de bioéconomie : un mélange d’utopisme, de
raison et de bon sens. Même s’il n’utilise pas lui-même le terme de décroissance, en réclamant une vie
plus simple où nous consommons moins, une société qui renonce à la course à l’innovation
technologique, Georgescu-Roegen préfigure ce que d’autres après lui vont nommer « décroissance »,
ou sobriété heureuse, ou simplicité volontaire... voire pauvreté choisie pour les plus radicaux et les
moins soucieux de marketing et de communication. Beaucoup d’entre eux considère d’ailleurs
Georgescu-Roegen comme l’inventeur du concept de décroissance et son principal théoricien.

Pour Latour : “la décroissance n'est ni la récession ni la croissance négative”. “Il s'agit ni + ni - de sortir
de l'éco, formule généralement incomprise de nos concitoyens, qui ont du mal à prendre conscience
que l'éco est devenue une religion et qu'il s'agit de construire une société laïque. En cela, le projet est
bien radical”. Le consumérisme engendrerait une « paupérisation psychologique ». Il promeut la
frugalité.
La décroissance en débat : un concept de riches vivant dans des pays riches ? -
Luc Ferry : “d'un côté, la croissance mondiale semble en l'état intenable” “mais d'un autre côté, et c'est
là que les partisans du DD tirent au contraire leurs principaux arguments, la décroissance est non
seulement invendable politiquement, mais totalement impraticable socialement : personne, pas
même les Verts, ne peut imaginer un parti po qui viendrait devant les électeurs en proposant des
faillites pour les E, du U pour les citoyens, donc de la misère pour tous”.
Pour Pascal Bruckner “Puisque la richesse matérielle est synonyme de misère morale, la misère
matérielle devrait encourager la grandeur spirituelle. [...] Par quel miracle le dénuement devrait-il se
traduire par un renforcement des relations humaines […] cette idéologie de la restriction volontaire
est inaudible (pr les PED) [...] La décroissance paraît ainsi pour ce qu'elle est : une doctrine
néocoloniale”.
Portées analytique et politique du projet La diversité de leurs itinéraires explique que tous les
objecteurs de croissance ne mettent pas exactement le même contenu sous l'intitulé et que les
contours du projet peuvent différer. Les uns font porter l'accent sur la rupture avec le capitalisme et
l'économie, les autres, en particulier la mouvance internationale degrowth, sur le contenu concret.
Pour tous, néanmoins, la décroissance n'est pas l'alternative, mais une matrice d'alternatives qui
rouvre l'aventure humaine à la pluralité de destins et à l'espace de la créativité en soulevant la chape
de plomb du totalitarisme économique. Puisqu'il s'agit de sortir du paradigme de l'Homo œconomicus
unidimensionnel, la société d'a-croissance ne se fera pas de la même façon en Europe, en Afrique
subsaharienne ou en Amérique latine, au Texas et au 6, au Sénégal et au Portugal. Il importe de
favoriser et de retrouver la diversité et le pluralisme. On ne peut donc pas proposer un modèle clés en
main d'une société de décroissance, mais seulement l'esquisse des fondamentaux de toute société
non productiviste soutenable et des exemples concrets de programmes de transition
Une décroissance, un concept simpliste qui se heurte à la complexité du réel ?
Sylvie Brunel, A qui profite le développement durable ? 2008 Une interdépendance des économies
entre le Nord et le Sud Des transferts de technologie indispensable au développement du Sud Une
gouvernance mondiale de la décroissance ? La fin des rivalités géopolitiques entre pays du G20

3.2.3 L’écologie de l’intersectionnalité l’ethnoécologie et l’altermondialisme : une approche


anti-impérialiste et décoloniale
Déf proposée par Sirma Bilge, 2009 « l’intersectionnalité renvoie à une théorie transdisciplinaire visant
à appréhender la complexité des identités et des inégalités sociales par une approche intégrée. Elle
réfute le cloisonnement et la hiérarchisation des grands axes de la différenciation sociale que sont les
catégories de sexe/genre, classe, race, ethnicité, âge, handicap et orientation sexuelle. L’approche
intersectionnelle va au-delà d’une simple reconnaissance de la multiplicité des systèmes d’oppression
opérant à partir de ces cat et postule leur interaction dans la production et la reproduction des
inégalités sociales”.
L’intersectionnalité est donc une pensée critique consistant à révéler, à dénoncer et à combattre
l’articulation et l’imbrication des systèmes de domination : Kisme ; patriarcat et inégalité de genres ;
colonisation ; racisme ; destruction de la nature et du vivant… Ce que visent les luttes
intersectionnelles, c’est un renversement global de l’ordre social dont elles dénoncent les
innombrables systèmes d’oppressions. 2 ex de courants de pensée écologiste intersectionelle :
l’écoféminisme et l’écologie décoloniale.
L’écoféminisme -
En quoi ça consiste ? Ce n’est évidemment pas seulement être à la fois écologiste ET féministe, ce n’est
pas une simple addition de l’écologie et du féminisme. C’est porter un regard particulier et
intersectionnel en considérant que la domination des H sur les femmes et la lutte pour l’égalité des
genres d’une part ; la surexploitation des ressources, le pillage de la nature et le combat écologiques
d’autre part, sont liées car ils partagent une même origine : le Kisme patriarcal. Longtemps inaudible
voire invisible en France (même si l’on doit l’invention de ce terme à une française, Françoise
d’Eaubonne en 1974), l’écoféminisme profite ces dernières années de l’importante mobilisation sur
les droits des F (mouvement ⌗MeToo ; lutte contre les féminicides et les violences faites aux F) et sur
leur place très active dans les luttes écologiques (mobilisations climat, éthique animale) pour prendre
place progressivement dans les débats d’idées et les combats po et militants en France. En témoignent
de récentes publications et prises de paroles de rpzantantes de l’écologie po.
Prises de paroles récentes de F po écologistes -
S. Royal : « Au fil de ma longue expérience des combats écologiques et de ceux portés pour le respect
des femmes (il m’est apparu) qu’il y a, entre les violences faites aux F et les violences faites à la
nature, une vraie ressemblance. »
S. Rousseau, à propos de la condamnation de Denis Baupin, député écologiste condamné pour
harcèlements et violences sexuelles : « Je me suis alors rendu compte que la même marchandisation,
la même prédation, la même appropriation sauvage était à l’œuvre tant sur la nature que sur le corps
des F, et qu’on ne parviendrait pas à enclencher la transition écologique en se limitant à une réforme
de la fiscalité. C’est depuis devenu la colonne vertébrale de ma pensée. »

50 ans d’histoire de la pensée écoféministe -


Bien que l’on considère souvent que l’écoféminisme est né en France sous la plume de Françoise
d’Eaubonne en 1974, c’est surtout aux EU que ce courant de pensée s’est dév et structuré depuis la fin
des années 70. En effet, dès 1978, la philosophe Susan Grifin publie Woman and Nature : the Roaring
inside her, ouvrage consacré au langage et à sa violence dans lequel elle identifie des similitudes dans
la façon de parler des F et de la nature, qui témoignent de leur marginalisation et de leur
déconsidération au sein des société. 50 ans + tard, l’écoféminisme apparait, comme le dit D. Batho
comme un courant de pensée foisonnant, dont la richesse réside dans la pluralité de ses approches :
matérialiste, spirituelle, culturelle, intellectuelle…
Françoise d’Eaubonne : écrivaine très engagée po°ment, engagée contre la guerre d’Algérie et contre
la peine de mort, militante féministe : cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en 1968
et du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire. En 1972, fortement marquée par la publi du rapport
Meadows, elle prend conscience de la gravité de la crise env et de la nécessité de d’engager une
véritable révolution écologique. Révolution féministe ET révolution écologique, elle est considérée
comme une des 1ères théoriciennes de l’écoféminisme, dont elle invente le concept et le vocable
dans un ouvrage publié en 1974, Féminisme ou la mort. 1978 : Ecologie/Féminisme, révolution ou
mutation. Dans ces 2 ouvrages, elle s’inquiète de l’explosion démo et de ses conséquences pour la
planète. Elle y voit la conséquence du « lapinisme phallocratique », càd de la propension masculine à
imposer la procréation aux femmes. Pr elle, le « lapinisme » conduit à « l’illimitisme » : agriculture
industrielle, usage des pesticides, conflits territoriaux, en réponse à la surpop. Le « lapinisme » est
donc la clé de voûte du « syst mâle », à l’origine de la destruction de la planète par le Kisme patriarcal.
Pour sortir de cette domination des H sur les F et sur la nature, elle appelle à une révolution
écoféministe : que les F reprennent le contrôle de leur maternité et de la natalité en faisant « la grève
des ventres ».
Miriam Simos, alias Starhawk (faucon étoilé), l’écoféminisme spiritualiste. Ecrivaine et militante
écoféministe, antinucléaire et altermondialiste, elle est considérée comme la théoricienne de
l’écoféminisme spiritualiste. 1979 : The Spiral Dance, a Rebirth of the Ancient Religion of the Great
Godness, ouvrage devenu la réf du courant de l’écoféminisme spiritualiste. Pour Starhawk, la
civilisation patriarcale qui dévaste la planète est marquée par la mise à distance de nos émotions et
de nos sensibilités (rupture du lien entre l’esprit et le corps, entre culture et nature, entre masculinité
et féminité…). Elle dénonce un syst du « pouvoir-sur », pouvoir de domination et destruction
patriarcal sur la nature et sur les F, auquel elle oppose le « pouvoir-du-dedans » qui réintègre
l’humain dans la nature, le féminin dans le masculin. Elle invite à réinventer notre « attention au
monde et à ce qui le compose, un monde vivant, dynamique et interactif » et elle revendique une
appartenance à un tout, une interconnexion de l’ensemble du vivant. C’est une militante végane
proche du biocentrisme et de l’antispécisme. Elle dénonce les grandes religions monothéistes dont la
spiritualité, confisquée par le patriarcat, est antinaturaliste et fait des F des pécheresses en mettant
en valeur un Dieu masculin et dominateur.

Silvia Federici, l’écoféminisme marxiste. Elle s’engage dès 1972 dans le mouvement féministe en co-
fondant le Collectif Féministe International qui lance en Italie le mouvement Wages for Housework
(Des salaires pour le travail domestique). 2004 - Caliban et la Sorcière, Femmes, Corps et Accumulation
primitive, considéré comme son ouvrage majeur. Elle y déconstruit les enjeux autour du corps des F et
de leur exploitation par le « Kisme patriarcal ». Elle voit dans l’avènement du Kisme européen durant
les temps Modernes et de son corollaire, la colonisation du monde, un même syst ontologique
raciste et sexiste qui se fonde sur l’exploitation de la nature, des peuples non européens et des F.
Elle fait de la F sorcière et de sa persécution par les sociétés de la Modernité, la victime symbolique de
ce syst de domination capitaliste et patriarcale : les F accusées de sorcellerie étant des F
indépendantes, proches de la nature dont elles connaissent les plantes et la pharmacopée et donc
détentrices de savoirs médicaux permettant la contraception, l’avortement, qui rpztaient donc un
obstacle au déploiement du Kisme naissant et ses besoins en travailleurs. Elle rejoint les travaux de
Karen Warren qui a =ment bcp travaillé sur la sorcière comme figure historique de l’oppression
masculine, dont la stigmatisation et répression s’explique pour elle par le rejet du magique et du
sauvage de la nature, au nom de la culture et du rationnel.
Carolyn Merchant, l’écoféminisme scientifique. Elle est considérée comme l’une des 1ères
théoriciennes de l’écoféminsime aux EU. 1980 - The Death of Nature. Women, Ecology and the
Scientific Revolution : un des ouvrages fondateurs de la pensée écoféministe. Elle y analyse comment
la révolution philo et scienti de l’époque moderne (avec le rationalisme cartésien et baconien) a
radicalement changé notre perception de la nature en entrainant sa mort symbolique et en
autorisant sa domination comme celle des F. Elle part du constat que dans les sociétés
traditionnelles, la terre est associée à l’image de la F : une terre-mère vivante, nourricière dont les
équilibres naturels sont respectés grâce à la mise en place de tabous et d’interdits culturels. Avec les
philos de la modernité, l’image de la terre-mère est abandonnée pour faire place à celle d’une machine
mécanique (à l’image de l’animal machine de Descartes) que l’on peut dominer et exploiter sans
retenue. La pensée mécaniste moderne théorise une nature vierge, soumise à l’H et à conquérir.
Merchant formalise une histoire commune et une solidarité de destin entre les F et la nature. Elle fait
de la nature une victime de l’avènement du Kisme techniciste et dominateur, à l’instar des F victimes
du syst de domination patriarcal. Pour elle, par une approche essentialiste, les H se seraient appropriés
la culture, la raison, l’esprit, et auraient confiné les F à leur naturalité : irrationnalité, imprévisibilité,
sensibilité, impureté, cyclicité… C’est en s’appuyant sur cette rpz duale (féminisation de la nature et
naturalisation des F) que le Kisme patriarcal aurait légitimé, à partir du XVIe, l’asservissement de la
nature et des F à son pouvoir.
De nombreuses critiques portées contre l’écoféminisme -
Un écoféminisme critiqué, parfois au sein même des mouvements et du militantisme féministe. C’est
le cas notamment de la part des féministes fidèles au féminisme existentialiste de Simone de Beauvoir,
dév dans Le Deuxième Sexe (1949) et souvent résumé par la phrase célèbre « On ne nait pas femme,
on le devient » : la dénonciation et le refus d’une assignation des F dans un rôle maternant au nom
d’une prétendue naturalité, et la revendication d’une liberté de choix et d’égalité avec le rôle des H.
Elisabeth Badinter est l’une de ces voix féministes hostiles à l’écoféminisme, parmi les plus vindicatives.
D’une manière générale, l’écoféminisme est souvent taxé d’essentialisme, il est accusé de de
promouvoir une vision de la F proche de la nature, de vouloir la ramener à ses anciens rôles (la
maternité, le foyer, les métiers du care…). Il est souvent aussi dénigré pour sa dimension spirituelle
(culte de la Déesse de Starhawk) voire obscurantiste (en référence avec la réhabilitation des sorcières).
Politiquement, il lui ait reproché de porter un regard idéologique et dogmatique mêlant histoire du
Kisme, exploitation de la nature et histoire de la famille et des F.
L’écologie décoloniale -
Pour les tenants de l’écologie décoloniale, la crise env ne pourra être réglée sans que soit traitée la
question de la colonisation européenne et du modèle de dév extrativiste et Kiste qu’elle a imposé
au monde, depuis des siècles et qui continue à se diffuser auj, dans un monde postcolonial. Cette
approche des pb env est née en Amérique latine des combats des paysans sans terre, des ouvriers des
industries extractivistes, des revendications des peuples amérindiens dépossédés de leurs terres, de
leur culture et de leurs droits humains. Elle s’est dév et a été théorisée aux Etats-Unis à partir des
années 90 par des universitaires souvent d’origine sud-américaine (Walter Mignolo), Ramon
Grosfoguel ou Arturo Escobar. De toutes ces figures de la pensée décoloniale, Escobar est un de ceux
qui mène la réflexion la plus intersectionnelle entre mouvement décolonial et écologie.
Arturo Escobar, réputé pour ses travaux critiques du dév et d’une domination occidentale responsable
de l’appauvrissement des mondes (Encountering development, 1996 ; World Anthropologies, 2006).
Sentir-penser avec la Terre, l'écologie au-delà de l'Occident 2018, les avancées récentes de
l’anthropologie l’ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l'ontologie
moderne occidentale et qui s’est imposée partout n’est pas la seule façon d’être au monde, encore
moins la forme ultime de la civilisation. Un tel dualisme, qui sépare corps et esprit, émotion et raison,
sauvage et civilisé, acteur et chercheur, humains et autres qu’humains, nous empêche de nous vivre
comme partie du monde et nous conduit à le détruire. Dès lors, le projet émancipateur ne saurait se
limiter à « changer le monde ». Il s’agit aujourd’hui de changer de monde. Des mouvements indigènes
du Sud aux "zones à défendre" (ZAD) du Nord, les conflits po renvoient à des visions divergentes quant
à la composition du monde et aux façons d’en prendre soin. Autrement dit, à un conflit ontologique.
Comment, à l'heure de la crise écologique et face à l'échec de la mondialisation, penser cette
dimension ontologique de la po ? Comment engager notre transition, en dialogue avec les luttes des
peuples non-occidentaux et les cosmologies non-modernes, pour habiter en conscience le plurivers,
ce monde des mondes qu’est notre planète ?
Malcom Ferdinand, est une des figures intellectuelles françaises de l’écologie décoloniale. Dans son
ouvrage Une écologie décoloniale, il propose « une autre compréhension de la crise écologique, à la
fois politique et historique qui prend en compte la constitution coloniale du monde moderne, qui
est un des plus gds absents de la pensée environnementale ».
Dans un article paru dans Le Monde en janvier 2020, Aux origines coloniales de la crise écologie,
Séverine Kodjo-Grandvaux explique que, d’une manière générale, l’écologie décoloniale insiste sur le
fait que « la traite négrière, la servitude et la conquête puis l’exploitation des colonies ont permis au
Kisme de se structurer comme une économie d’extraction ». Pour les chercheurs décoloniaux ce n’est
pas l’H en tant qu’humain qui est responsable du dérèglement climatique, mais bien le Kisme
occidental et l’extractivisme. L’économie de plantations, par ex, qui s’est construite sur l’exploitation
de pop dominées (amérindiens et esclaves africains) par une pop dominante, les Occidentaux blancs,
a entrainé « une transformation dévastatrice des divers types de pâturages, de cultures et de forêts
en plantations extractives et fermées », dont la conséquence principale est la déforestation massive
et la destruction de la nature.
L’écologie intersectionnelle -
Intersectionnalité entre féminisme et écologie, entre postcolonialisme et écologie et
intersectionnalité entre engagement écologie, engagement féministe et engagement décolonial.
Une lutte intersectionnelle contre toutes les oppressions : Vandana Shiva, la « Gandhi des graines »
c’est la figure indienne de l’altermondialisme et de l’écologie, militante engagée et autrice de
nombreux essais. 1974 - Son combat militant commence lorsqu’elle rejoint à 22 ans le mouvement
Chipko (« Embrasser les arbres »), lancé par des villageoises qui s’opposent à l’exploitation de leurs
forêts, d’abord par des sociétés étrangères, puis par les H de leurs villages. 1991 – Elle crée l’asso
Navdanya (« neuf graines » en hindi) afin de promouvoir l’agriculture bio, l’échange de semences
naturelles et la défense des petits paysans. C’est le début d’un long combat contre les OGM et la
privatisation du vivant qu’elle poursuit devant les tribunaux (procès contre Monsanto, Cargill et Coca
Cola). C’est à l’origine de son surnom de Gandhi des graines.
Elle dév sa pensée écoféministe dans plsrs ouvrages dont 1988 - Staying Alive.Women, Ecolgy and
Survival in India 1993 - Ecofeminism coécrit avec Maria Mies. Son approche est d’emblée écoféministe
et décoloniale. Pour Shiva, c’est le patriarcat Kiste comme vision du monde, comme système de
connaissance et d’organisation de l’éco qui est responsable du colonialisme, de l’exploitation des
énergies fossiles, de la destruction de la nature et des cultures traditionnelles. La culture
masculiniste a dénié aux F leurs droits sur leur corps et leur sexualité, elle les a marginalisées et
exploitées économiquement. Comme la nature, les F sont devenues des externalités éco exploitée par
le patriarcat Kiste : elles sont sous payées pour les travaux rémunérés et obligées d’accomplir un travail
domestique gratuit.
Par le colonialisme d’abord, puis par l’entremise des grandes firmes occidentales, les H blancs
occidentaux ont, en asservissant la nature et en détruisant l’agriculture vivrière dév par les F, opprimé
et asservi les F, le Sud et la planète. Vandana Shiva dénonce l’idéologie du dév imposée par l’Occident,
y compris par les institutions internationales et par les ONG, qu’elle considère comme la
continuation du colonialisme et qu’elle qualifie de mal dév. Figure incontournable de la pensée
écoféministe et décoloniale, Shiva est aussi vivement critiquée pour ses prises de position parfois
essentialistes : elle s’appuie sur le concept hindou de « shakti », la puissance créatrice féminine qui
considère qu’il existe un lien indéfectible entre les F et la nature. C’est en référence à la shakti qu’elle
déclare que les F sont « amour et partage » et les H « compétition et agressivité »… ce qui est une
forme d’assignation et d’essentialisme dénoncé jusque dans les rangs des féministes existentialistes
Thunberg,

3.3 L’écologie réformiste


L’agenda des grandes conférences internationales sur l’environnement : un rendez-vous décennal
pour un projet en cours de construction depuis depuis 50 ans. Des conférences internationales
marquées par des contextes géopo qui influencent considérablement leur portée. Processus onusien
à la recherche d’un consensus. L’objectif est d’amener la commu internationale vers une gouvernance
internationale sur les questions du DD, une gouvernance mondiale de l’environnement. Stockholm
(Suède), 5 au 16 juin 1972 Conférence des Nations Unies sur l'environnement « Premier Sommet de la
Terre ». Elle réunit 113 pays (2 chefs d’Etats) auxquels s'ajoutent des rpztants d’ONG.
Un contexte géopo favorable :
- Détente Est-Ouest : volonté de dialogue des deux chefs d’Etat Brejnev et Nixon, début des
négociations sur les accords SALT de désarmement nucléaire
- 1971, Entrée de le Chine Populaire à l’ONU ; 1972, rencontre Nixon - Mao Zedong à Pékin
- Montée en puissance du tiers-mondisme, courant po et militant de sympathie vis-à-vis des
PED et de soutien à leur dév éco.
La conférence de Stockholm place pour la 1ère fois les questions écologiques au rang des
préoccupations internationales et marque le début d'un dialogue entre pays industrialisés et PED
concernant le lien qui existe entre la croissance éco, la pollution de la biosphère mondiale (l'air,
l'eau, les océans) et le bien-être des peuples. Une conférence précédée par la réalisation du rapport
Only one earth. Les résultats de cette conférence sont :
- Une déclaration de 26 principes pour la préservation et la promotion de l'envt humain. Un
plan d’action composé de 109 recommandations organisées en 3 catégories : Le programme
mondial d’évaluation de l’env (plan vigie) ; Les activités de gestion de l’environnement ; Les
mesures de soutien.
- Des objectifs spécifiques : croissance éco, pollution de l'air, de l'eau et des océans et bien-être
des peuples dans le monde entier.
- La création du Programme des Nations Unies pour l’Env (PNUE), établi à Nairobi, au Kenya.
- Les dirigeants se sont engagés à se rencontrer tous les 10 ans pour faire le point sur l'état de
la planète Terre

Nairobi (Kenya), 10 au 18 mai 1982. Un contexte géopo de recrudescence de la guerre froide. 1979,
Invasion de l’Afghanistan par l’URSS, dernière guerre régionale de la guerre froide, 1980, Reagan
président des EU : mise en place d’une po néolibérale (école de Chicago) et relance de la course aux
armements avec le programme d’Initiative de Défense Stratégique (IDS dit « guerre des étoiles ») de
déploiement d’un bouclier de missiles anti-missiles balistiques intercontinentaux. Un sommet en
forme d’échec. La Convention de Nairobi se contente d’établir une 1ère revue des actions entreprises
depuis Stockholm. La conférence n'est même pas considérée comme un Sommet de la Terre et elle
n’apparait pas sur le site officiel de l’ONU.
Rio de Janeiro (Brésil), 3 au 14 juin 1992 CNUED : Conférence des Nations Unies sur l’Envt et le Dév,
connue sous le nom de Sommet PlanèteTerre ou Conférence de Rio. Elle réunit 117 chefs d’Etats,
diplomates, scientifiques, rpztants des médias et des ONG de 179 pays. Un « Forum global des ONG »
a lieu au même moment à Rio de Janeiro, réunissant près de 1500 rpztants d'ONG, apportant leur
propre vision de la situation environnementale. Un contexte géopo apaisé : la fin de la guerre froide…
et « La Fin de l’Histoire », Francis Fukuyama, 1992 - Chute du Mur de Berlin en 1989 puis de l’ens du
bloc de l’Est et de l’URSS (1991) qui met fin à l’alternative des éco planifiées - Depuis 1979 la Chine de
Deng Xiaoping adopté un système mixte appelé « éco socialiste de marché » qui combine Kisme et
libéralisme éco avec un contrôle po autoritaire de l’éco Rio marque le triomphe de l’éco de marché,
de l’ouverture du commerce mondial et de la mondialisation éco. Comme pour Stockholm, un Sommet
précédé d’un rapport : rapport Brundtland.
Rapport Brundtland : Our Common Future ou Notre Avenir Commun Préparé et publié par la CMED,
Commission Mondiale pour l’Envt et le Dév. Commission mise en place par l’ONU en 1983, avec pour
mandat de formuler « un agenda global pour le changement ». Présidée par Gro Harlem Brundtland,
constituée d’une 20aine de personnalité scientifiques et po de diff nationalités. Brundtland :
responsable po norvégienne, ancienne ministre de l’envt puis 3 fois Première ministre. Elle a
également présidé l’OMS. F po emblématique. Le Vice président est Mansour Khalid, ancien ministre
des affaires étrangères du Soudan. Le travail de la CMED prendra la forme d’un rapport sur le dév et
l’envt publié en 1987. Un rapport qui insiste sur 2 préoccupations fortes (l’envt et le dév) et qui
combine « unanimisme » onusien (une seule communauté internationale solidaire) et situation
particulièrement des pays du Sud. Un rapport surtout connu pour la 1ère déf « officielle » du DD. 2
notions fondamentales sont contenues dans cette déf et déclinées dans l’ens du rapport = la notion
de solidarité : solidarité intergénérationnelle entre présent et futur, mais surtout solidarité
intragénérationnelle vis-à-vis des plus pauvres, notamment dans les pays du Sud. Les objectifs
recherchés concernent la satisfaction des besoins, l’augmentation du bien-être et l’équité, càd la
justice sociale ; la notion de limites, limites env, technologiques, sociales, qui nécessite de penser une
articulation entre ces 3 volets interdépendants et de rechercher des compromis : ce sont les 3 piliers
du DD. Le rapport est ensuite structuré en 3 parties qui insistent sur le caractère mondial, commun et
donc nécessairement solidaire du DD :
- Préoccupations communes ;
- Problèmes communs (pop, sécurité alimentaire, espèces et écosystèmes, énergie, industrie,
villes) ;
- Efforts communs
Son contenu sera surtout publicisé lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, et par les diff déclarations
et plans d’actions qui y seront adoptés et qui s’inspirent beaucoup du contenu du rapport Brundtland.
Le principal succès de la Conférence de Rio : la publicisation du concept de DD à l’échelle mondiale.
Concept de DD décliné dans 2 déclarations : Déclaration sur l’envt et le dév et Déclaration sur les
principes sur la gestion des forêts. 2 conventions : Convention cadre sur les changements cli et
Convention sur la diversité biologique. 1 programme Action 21 comprenant environ 2 500
recommandations.
Les docs produits par le CNUED combinent 2 grandes préoccupations :
- la détérioration de l’envt et de sa capacité à entretenir la vie sur terre (priorité des pays du
Nord)
- l’interdépendance de + en + forte entre pauvreté, sous-dév et dégradation de l’envt (priorité
des pays du Sud)
Ils sont un compromis entre la position des pays industrialisés qui souhaitaient insister sur la nécessité
de protéger la planète ; et celle des pays en dév qui désiraient que leurs sujets de préoccupation
propres soient évoqués de manière claire et détaillée : leur droit souverain au dév, la reconnaissance
par les pays industrialisés de leur responsabilité principale dans les pb écologiques actuels, la mise en
place de financements spécifiques pour aider les pays en dév à adopter des modes de dév moins
polluants.
Johannesbourg (Afrique du Sud), 26 août au 4 septembre 2002 SMDD : Sommet mondial sur le DD. Il
a rassemblé une 100aine de chefs d’Etats et environ 40 000 délégués, soit la plus grande rencontre
organisée par les Nations Unies. Un contexte géopo marqué par le retour de tensions : un monde
multipolaire, marqué par la guerre contre le terrorisme islamiste, le retour de la Russie (Poutine) et
la montée de la puissance éco chinoise, une mondialisation et un libéralisme éco de + en + contestés
dans les pays industrialisés. Un sommet axé autour du DD, dont l’objectif était de faire le bilan et de
compléter le programme lancé lors du Sommet de Rio : inciter les Etats à renouveler leurs
engagements po et favoriser le renforcement d’un partenariat Nord – Sud. Un sommet pour rien aux
yeux des ONG et de beaucoup d’observateurs, victime de l’inertie de la communauté internationale,
paralysée par les égoïsmes nationaux et les règles d’unanimité à 196. Chirac : « Notre maison brûle
et nous regardons ailleurs ». Le sommet a adopté un plan d'action de 153 articles sur des thèmes
prioritaires : pauvreté, conso, ressources naturelles, eau, énergie, productivité agricole, biodiversité,
santé L'enjeu écologique du Sommet fut écrasé par les enjeux géopo de la guerre contre le terrorisme
international lancée par les EU et ses alliés qq mois plus tôt.
Rio de Janeiro + 20, 20 au 22 juin 2012 CNUDD : Conférence des Nations Unies sur le DD + connue sous
le nom de Rio+20. Un contexte géopo tjrs peu favorable : la crise éco mondiale de 2007- 2008 ; tensions
stratégiques et éco entre les 3 grandes puissances (USA, Chine et Russie) sur toile de fond du
terrorisme international ; la montée des pays émergents. Des résultats modestes, lancement d’un
processus devant permettre d’élaborer un ens d'objectifs de DD (ODD)… et remplacement du
vocable DD par celui d’Eco Verte, terme plus consensuel mais aussi beaucoup plus ambigu qui ne
rassure ni les adeptes du dév éco ni ceux de la décroissance.
Les 2 textes fondateurs : Stockholm 1972 Déclaration de la conférence des Nations Unies sur l’envt /
Rio 1992 Déclaration sur l’envt et le dév.
Le DD est bien du dév avec l’envt pas spécifiquement au 1er plan → Rio 1992, il faut attendre le 7e
principe pour que l’envt soit mentionné. Pourtant en 1972, l’envt est nommé dès le 2e principe (même
si on parle seulement d’échantillons donc logique conservatoire). En 1992 la nature est véritablement
vue comme une ressource.
Entre appropriations écocitoyennes et rejets critiques -
Des éco-gestes et des éco-attitudes pour et par des éco-citoyens : l’appropriation du DD par les
collectivités territoriales, par les E et par la société civile. Mais le réformisme écologique par les gestes
(petits ou grands) pour la planète est-il à la hauteur des enjeux et des défis à relever ? Le DD est un
projet réformiste porté par la démocratie représentative (à l’échelle des Etats ou à l’échelle onusienne)
qui propose de résoudre la crise écologique en limitant les effets négatifs du productivisme et du
consumérisme mais qui ne remet en cause ni la croissance, ni le Kisme, ni l’éco de marché, ni la
mondialisation… Il n’est pas exempt de critiques ou de doutes formulés au sein même de la sphère
écologiste.
La critique du concept même de DD et de croissance verte : le pari d’une croissance infinie dans un
monde fini ? Un oxymore ou une imposture pour les effondristes et les objecteurs de croissance. Un
oxymore et une illusion (Latouche) : dans un monde aux ressources limitées (ressources non
renouvelables à l’échelle de nos sociétés - cf le rapport Meadows ou l’annonce du pic-oil – ressources
renouvelables par des écosystèmes dont les équilibres fragiles sont incompatibles avec l’empreinte
écologique actuelle), on ne peut concevoir de croissance infinie. Une imposture (Cochet) : les actions
relevant du DD = opérations de greenwashing, des alibis permettant de prolonger le plus longtemps
possible la logique Kiste et productiviste, sans s’inquiéter de ses conséquences inéluctables à terme.
Pour les + radicaux des écologistes critiques, le DD et ses promesses de croissance verte infinie est
même dangereux car il prive les citoyens d’une prise de conscience indispensable à la mobilisation
et à l’action radicale.
D’autres critiques ne portent pas sur le fondement même du concept de DD mais sur les difficultés,
voire l’incapacité, l’inadaptitude de la démocratie rpztative à relever ce double défi : travailler dans
l’urgence … mais pour un futur à long terme.
Les limites territoriales au DD : le cadre étatique des institutions -
C’est le principe fondateur au cœur du projet onusien et son cadre institutionnel de fonctionnement :
la reconnaissance du droit souverain des Etats à exploiter leurs propres ressources. C’est dit dans la
Déclaration sur l’envt et le Dév, Rio 1992.
Des droits vs des devoirs. Une illustration : la démarche choisie pour les COP sur le climat. Les Etats
font des promesses, ils prennent des engagements publics devant la communauté internationale
mais ils refusent la notion de contrainte, de contrôle et de sanction… ils refusent la mise en place
d’une instance internationale ayant un pouvoir de contrôle et de sanction, à l’image de l’OMC. Un
cadre étatique construit sur un découpage frontalier du monde totalement inadapté aux enjeux
écosystémiques globaux, par déf transfrontaliers : l’atmosphère (GES, ozone, pollution de l’air) ; les
océans ; les grands fleuves transfrontaliers ; la biodiversité patrimoine commun de l’humanité …
Les limites temporelles : le piège du court-termisme. Le court terme, c’est la durée des mandats
électifs, principe de légitimité fondamental en démocratie rpztative : des rpztants élus pour des
durées limitées et qui remettent régulièrement en jeu leur mandat et la confiance obtenue des
électeurs. Ce que l’historien Pierre Rosanvallon appelle la « myopie démocratique » : la difficulté voire
l’impossibilité de prendre des décisions de long terme (surtout si elles sont contraignantes, coûteuses
et donc impopulaires) pour anticiper les pb écologiques futurs (le réchauffement cli, l’érosion de la
biodiversité) face aux impératifs des sondages et des rythmes électoraux rapprochés.
Les limites temporelles : l’éloge de la lenteur et du consensus. La lenteur démocratique, c’est le temps
nécessaire au dialogue et à la recherche de compromis entre toutes les composantes d’une société.
La société civile et l’opinion pu, les corps intermédiaires jouent en démocratie un rôle essentiel et
doivent être associés aux prises de décisions po des élus pour en garantir l’acceptation sociale voire le
consensus. Pr bcp d’écologistes, la catastrophe envtale est imminente et son traitement relève d’une
situation d’urgence. Or la notion d’état d’urgence est peu compatible avec la vie démocratique «
normale » et n’est acceptée que pour des situations exceptionnelles et pour des durées limitées (risque
terroriste, risque pandémique…). La crise écologique qui ne rpz pas une menace immédiate mais qui
va nécessiter des po pu et des changements de mode de vie très contraignants sur le long terme
s’accommode mal des procédures décisionnelles démocratiques « normales » sans pour autant
justifier aux yeux de l’opinion publique un état d’urgence.
Respect de la souveraineté des Etats à définir leur propre politique envtale, recherche d’un compromis
diplomatique accepté par tous, responsabilité des gouv devant leurs électeurs ou leurs opinion pu :
les très faibles, voire l’absence de résultats notables dans les négociations sur le climat menées dans
le cadre onusien depuis 40 ans (1979, date la 1ère conférence climat) sont pour Edwin Zaccaï la preuve
des limites, voire de l’incapacité du DD à résoudre la crise écolo mondiale.
Dans le cadre de la vie démocratique, de nombreux mvmts militants agissent pour mobiliser la société
civile et pour aiguillonner, culpabiliser, faire condamner les rpztants et les personnels po en charge des
po pu et des décisions po. 3 ex : les marches et les grèves pour le climat : mobilisation de la société
civile mondiale et de la jeunesse / la désobéissance civile d’Extinction Rebellion / la protestation par
la juridiciarisation : l’ex de l’ « Affaire du siècle » en France.
Fridays for Future, Youth for Climate, Student for Climate … Des noms diff selon les pays mais un même
mvmt : celui de la jeunesse mobilisée pour le climat à travers le monde. Août 2018 : 1ère grève scolaire
pour le climat lancé par Greta Thunberg devant le Parlement suédois. Elle renouvelle sa grève tous
les vendredi et fonde le mvmt Fridays for Future. Grâce à un remarquable travail de comm et à
l’immense succès médiatique qui en découle, Thunberg devient l’icône mondiale de la mobilisation de
la jeunesse pour le climat et pour l’écologie. La mobilisation prend une ampleur internationale, relayée
dans le monde (surtout dans les pays du Nord) par d’autres figures féminines emblématiques.
Qq uns des leaders internationaux du Fridays for Future: Maria Serra, rpztante des écoles 2daires à
Barcelone; Luisa Neubauer, le visage de Fridays for Future All ; Allie Rougeot, leader du mvmt à Toronto
(Canada); et Anuna De Wever, rpztante principale de Fridays for Future Belgique.
Le mvmt Fridays for Future à un objectif principal :
- exiger le respect de l’Accord de Paris
- dénoncer d’une façon générale l'inadéquation de la po climatique menée par les Etats et la
responsabilité des po
Et des objectifs spécifiques :
- Mettre fin à l'extraction des énergies carbonées fossiles
- Augmenter les investissements dans les énergies renouvelables
- Dév les transports en commun
- Obtenir le droit de vote à 16 ans afin de permettre la participation des jeunes aux décisions
po concernant l’avenir de la planète … et leur avenir.

Un mouvement international, surtout dans les pays du Nord. Qq pays du Sud comme Afrique du Sud
ou Pérou/Argentine mais 1 seul pays africain, 0 ou 1 pays du Moyen-Orient, Pas la Russie ni la Chine ni
le Brésil…
Extinction rébellion et la désobéissance civile pour le combat écologiste. Actions non violentes de
blocage de l’espace pu + des sièges d’E multinationales. Revendications :
- La reconnaissance de la gravité et de l’urgence des crises écolo actuelles et une comm hon-
nête sur le sujet ;
- la réduction immédiate des émissions de GES pour atteindre la neutralité carbone en 2025,
grâce à une réduction de la conso et une descente énergétique planifiée ;
- l’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l’origine
d’une extinction massive du monde vivant ;
- la création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place
pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable
La protestation par la juridiciarisation : l’ex de l’ « Affaire du siècle » en France -
Elle consiste à porter le combat militant devant la justice et les tribunaux, afin de faire condamner
les Etats pour non respect de leurs engagements. Elle s’inspire des travaux de Christopher Stone aux
EU dans les années 70 qui argumente pour le droit des arbres (et de la nature) de plaider en justice,
ou du combat judicaire de Polly Higgins dans les années 2010 pour la reconnaissance du crime
d’écocide par la Commission du droit international des NU et par la Cour Pénale Internationale.
L’initiative a commencé en 2012 avec la plainte déposée par l’ONG Urgenda contre le gouv des Pays-
Bas pour non respect de ses engagements en matière de réduction des GES. En 2015, la cour de justice
de La Haye a condamné l’Etat néerlandais et lui a ordonné de « limiter le volume total des émissions
annuelles de GES des Pays-Bas pour que leur volume baisse d’au moins 25% à la fin de l’année 2020
par rapport à l’année 1990”. Cette initiative pionnière a inspiré d’autres collectifs de militants: en
Belgique (2014) aux EU (2016) et en France en 2018 avec l’Affaire du Siècle.
2018 - 4 assos (Notre Affaire à tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace
France, Oxfam France) lancent une action pour dénoncer l’incapacité de la France à remplir ses
engagements en matière de réduction des émissions de GES : une pétition (qui recueillera au total
3,2 M de signatures), un courrier d’une 40aine de pages au Président de la Rép et au Gouv pour
demander réparation du préjudice écologique. Mars 2019 - Après l’échec des discussions avec le gouv,
dépôt d’un recours contentieux devant le tribunal administratif de Paris visant à faire sanctionner l’État
pour « carence fautive ». Février 2021 - le tribunal administratif rend une 1ère décision dans laquelle
il reconnait que l'État n'a pas respecté ses engagements sur la réduction des GES et a donc commis
une « faute ». Le tribunal alloue 1 euro symbolique pour préjudice moral aux 4 assos concernées. Les
juges ordonnent =ment un supplément d'instruction de 2 mois avant de se prononcer sur l'injonction
à agir demandée, ouvrant la voie à d'éventuelles mesures contraignantes pour le gouv dans un 2e
jugement. Octobre 2021 - le tribunal administratif rend une 2e décision dans laquelle il ordonne au
gouv de prendre « toutes les mesures utiles » pour « réparer le préjudice écologique » au plus tard le
31 décembre 2022. Le tribunal chiffre le préjudice à réparer à 15 M de tonnes équivalent CO2, sur les
62 demandées par les assos.
IV- L’écologie techniciste
Existe-t-il une place pour un dévt continu, soutenable par la planète ? Des réponses et des positions
idéologiques très diff… Catastrophistes vs négateurs : l’absence de projet po de remédiation
- Effondristes et collapsologues : en route vers l’inévitable catastrophe
- Les technicistes (des écomodernistes aux négateurs, écocidaires et autres climatosceptiques)
: la science et l’inno technologique apporteront les solutions, comme toujours depuis 2 siècles
Optimistes vs pessimistes : DD ou décroissance ? -
- Un DD : écologiquement vivable, écoment viable et socialement équitable … compatible
avec le modèle éco consumériste et Kiste
- Une décroissance radicale voire révolutionnaire : de la sobriété heureuse ou la pauvreté choi-
sie à la décroissance thermo-industrielle et à la révolution antiKiste, anti-impérialiste ou fémi-
niste…

Les écomodernistes ne nient pas la gravité de la crise écolo (contrairement aux négateurs), mais ils ont
la conviction que les progrès infinis de la science permettront de trouver les solutions. Comme
toujours depuis 2 siècles ? Non pas tout à fait car ils ont conscience des graves pb environnementaux
actuels et à venir, mais contrairement aux autres courants de la pensée écolo, ils ne proposent pas de
ralentir, de réduire notre conso et notre empreinte technologique mais au contraire de l’amplifier et
de l’accélérer. Pour eux les progrès technologiques ne sont pas seulement la cause du pb, ils en sont
aussi la solution. L’écomodernisme ou comment lutter contre les méfaits du technicisme par un
surcroit de technicisme. Ce contre pied épistémique est conceptualisé par une communauté de
scientifiques, d’économistes, de philosophes… et d’activistes écologistes « repentis » qui appellent à
une révolution écomoderniste comme solution à la crise écologique.
L’Appel de Heidelberg -
Un mvmt ancien qui, depuis plsrs décennies, accompagne en contrepoint la montée en puissance des
courants de pensée, des ONG et de l’activisme écologistes. Juin 1992, qq semaines avant le sommet
de la Terre à Rio, l’Appel de Heidelberg, signé ou soutenu par plus de 4000 scientifiques et
universitaires dont 72 lauréats du prix Nobel préfigure l’écomodernisme d’auj.
Un Appel prolongé par la création d’un think tank, l’ICSE, qui s’est donné comme objectif d’apporter
aux acteurs éco et aux gouv des info et des conseils basés sur des données et des réflexions
environnementales étayées scientifiquement.
Quelle réception pour l’Appel de Heidelberg ? -
Une initiative vivement critiquée dans les milieux écologistes et en grande partie décrédibilisée par des
enquêtes journalistiques qui ont montré que l’Appel avait été réalisé à l’initiative d’un cabinet de
conseil aux E, Comm Eco et Sociales (CES), cabinet de lobbying travaillant par ailleurs pour les
industriels de l’amiante et du tabac… ce qui pouvait légitimement jeter la suspicion sur l’intentionnalité
de la démarche.
L’Appel de Heidelberg préfigure une autre mobilisation d’une partie de la communauté scientifique
internationale en faveur d’un courant de pensée qui se revendique de l’écologie : l’écomodernisme.
Ce concept et ce mot apparaissent pour les 1ères fois à la fin des années 2000, chez 2 universitaires
américains, Eric Benson et Peter Fine. Ils sont repris et dév dans un texte publié en avril 2015 : le
Manifeste Ecomoderniste.
Le Manifeste Ecomoderniste -
Qui est à l’initiative de ce manifeste ? Les membres de 2 think tank, le Breakthrough Institute et le Long
Now Foundation, ainsi que des universitaires de l’université de Harvard et de l’université de Jadavpur
en Inde. Au total 18 signataires à la publication du manifeste en avril 2015, dont Michael Shellenberger,
un écologiste repenti fondateur et président du Breakthrough Institute.
Le concept d’écomodernisme est construit autour de 3 piliers fondamentaux : Le découplage entre le
progrès, la croissance, la conso et le bien être humain d’une part ; la destruction de l’envt et de la
nature d’autre part. La mise en place d’une économie circulaire : « croissance infinie, 0 pollution ».
Le recours systématique aux innovations technologiques : biotechnologie et géoingénierie.
Le découplage du bien-être humain avec la destruction de la nature -
Le découplage propose de concentrer sur certaines parties de la planète les zones habitées et mises
en valeur par les société humaines : une urbanisation accrue et densifiée, une agriculture et une
aquaculture plus intensives, le dessalement de l’eau de mer, le recours à des énergies plus
performantes. Et de délaisser le max d’espaces pas ou peu productifs, qui seraient laissés à la nature
et permettraient une restauration des écosystèmes et de la biodiversité. Autrement dit résoudre la
crise écologique par ce qui en est la cause : le productivisme, l’intensification technologique et
l’urbanisation. Comment ? Grâce à l’éco circulaire et au recours systématique aux innovations
technologiques.
L’économie circulaire -
Les 1ères réflexions sur l’éco circulaire datent des années 70 et des travaux de Walter Stahel, architecte
et économiste suisse, qui a dév les principes d’une éco fonctionnant en circuit fermé en préconisant
"l'extension de la durée de vie des biens et leur réutilisation » et en vantant son impact sur la conso
de ressources et la réduction des déchets. Au début des années 2000, ce concept a été repris et
formalisé par Michael Braungart et Bill McDonough sous la formule imagée de « cradle to cradle » càd
du « berceau au berceau ». C’est aux travaux de Braungart et McDonough que se réfèrent souvent les
écomodernistes en poussant à l’extrême les notions d'éco circulaire et de recyclage : il ne s’agit plus
de limiter les déchets mais de les supprimer. Tout doit être recyclable, et pour « imiter la nature, qui
n'a pas de poubelle », chaque produit doit être pensé dès sa conception en vue, non seulement de son
utilisation, mais surtout de son désassemblage et de son recyclage.
Une confiance absolue dans les innovation scientifiques et la géoingénierie. Comment intensifier les
modes de prod et aug à l’infini la croissance éco sans épuiser les ressources et dégrader les
écosystèmes ? Par le recours à toutes les innovations technologiques possibles. En agriculture : par
les biotechnologies, les OGM et la viande cellulaire. Dans le domaine énergétique par le dévt d’une
énergie zéro carbone caractérisé par une densité de puissance élevée : l’énergie nucléaire et la mise
au point de nouveaux générateurs, puis à terme par la fusion nucléaire. Dans la lutte pour le
réchauffement cli :
- par la capture du CO2 émis à la source ou déjà présent dans l’atmosphère ;
- par un forçage atmosphérique inverse à l’effet de serre d’origine anthropique : une réduc du
rayonnement solaire par l’injection de poussières dans l’atmosphère.

Quelle réception pour l’écomodernisme ? Un accueil positif voire enthousiaste pour tous ceux qui
veulent croire en un progrès et un dévt infini : parmi les po, les industriels, les consommateurs … et
certains influenceurs comme Luc Ferry. Une dénonciation virulente au sein des milieux écologistes
qui considèrent que la cause du pb ne peut pas en être la solution et qui voient dans la récupération
du vocable écologie par les promoteurs de ce courant de pensée une véritable escroquerie… D‘autant
que si les écomodernistes ne nient pas la réalité et la gravité de la crise environnementale,
l’écomodernisme recueille évidemment un écho très favorable auprès des négateurs et des
climatosceptiques qui défendent l’idée d’un progrès et d’une croissance infinie, ce qui en parasite et
donc en brouille le message. Ex Trump climatosceptique, fait sortir EU accords de Paris.
Le succès du climatoscepticisme chez les politiques et chefs d’Etat : des énergies carbonées au centre
des modèles éco (Pays producteurs d’énergie fossile et pays consommateurs même combat ?), une
concurrence déloyale entre Etats (Trump et Chine), des pop peu enclines à changer leur modèle de
conso et leur mode en vie : des attitudes peu diff entre démocraties et dictatures (des échéances
électorales court-termistes pour les démocraties ; un sujet 2ndaire au regard du maintien au pv pour
les dictatures). Le succès du climatoscepticisme chez les experts et journalistes : des financements
obtenus auprès des lobbies « noirs » (les gds groupes énergétiques), l’adhésion à un populisme qui
refuse tout changement du modèle éco et sociétal, une vision nationaliste qui dénonce toute
ingérence d’instances internationales.

Chapitre 4 - Jeux d’acteurs autour de la gouvernance environnementale


I- La société civile : industriels et consommateurs
Il existe une panoplie d’outils pour « obliger/encourager/accompagner » les industriels et les
consommateurs à réduire la pollution et leur impact envtal, des mesures les plus contraignantes aux
simples incitations. Quelque soit le rôle de chacun, industriel ou consommateur, tout le monde ou
presque préfère le registre de l’incitation à celui de la contrainte. Les outils de l’éco-industrie : la
contrainte : interdictions et normes ; l’incitation financière : taxes, permis négociables et
subventions ; les incitations marketing : les miracles du greenwhashing.
Mis au point à partir 1928, les gaz CFC servent principalement dans l’industrie du froid (climatiseurs,
congélateurs, réfrigérateurs, industriels ou domestiques) ; pour le fonctionnement des bombes
aérosols et des extincteurs. Au début des années 70, Paul Crutzen, Mario Molina et Frank Rowland
démontrent :
- que les CFC détruisent les molécules d'ozone stratosphérique (O3) en leur ôtant un atome
d'oxygène ;
- que leur effet destructeur se poursuit durant des décennies car ils se dégradent très lente-
ment
Ils obtiennent le Prix Nobel de chimie 1995 pour leurs travaux. Dans les années 70, la NASA découvre
la présence d'un "trou" dans la couche d’ozone au-dessus de l'Antarctique, qui ne cesse de
s’amplifier au fils des années. Une conséquence sanitaire planétaire majeure : le risque d’aug des
cancers de la peau dans les décennies à venir.
1985 : Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone et création d’une Conférence
des Parties chargée de mettre en place des objectifs contraignants de réduction d’émission. 1987
Protocole de Montréal : 1ères obligations contraignantes.
L’interdiction des insecticides néonicotinoïdes : la politique des petits pas. Les néonicotinoïdes sont
des insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes. Disponibles depuis le milieu des
années 1990, ils sont devenus les insecticides les + utilisés dans le monde car ils présentent de
nombreux « avantages » par rapport aux autres insecticides : ils sont le + souvent utilisés en
enrobage de semences, de manière préventive (maïs, blé, orge, tournesol, soja, colza, etc.) et pas en
pulvérisation ; ils sont « systémiques », càd que le composé toxique circule dans tout le système
vasculaire de la plante et pas seulement dans les feuilles (on le retrouve donc donc aussi dans le
pollen). Ils sont fabriqués et commercialisés par les géants de l’agrochimie comme Bayer… et rpz env
40 % du marché mondial des insecticides agricoles. De nbses études scientifiques ont montré les effets
toxiques des néonicotinoïdes sur l’envt : sur les insectes pollinisateurs (désorientation, infertilité…)
mais aussi sur l’ens des prédateurs d'insectes (oiseaux, souris, taupes, mulots, chauve-souris).
1999 : 1ère interdiction en France du Gaucho (imidaclopride) sur le tournesol. Décision contestée par Bayer et les semenciers
auprès du Conseil d’Etat, demande déboutée.
2004 : 2nde interdiction sur le maïs. Nouvelle saisine du Conseil d’Etat par les syndicats professionnels de producteurs de
maïs et la société Bayer Cropscience France. D =ment déboutée.
2013 : la Commission Européenne restreint leur usage en les interdisant au printemps et en été pour les cultures attirant les
abeilles comme le colza, le maïs ou le tournesol.
2016 : vote en France de la « loi pour la reconquête de la biodiversité », qui interdit l'utilisation des produits de la famille
des néonicotinoïdes à compter du 1er sept 2018 », avec des dérogations possibles jusqu’en juillet 2020.
2018 avec application en janv 2019 : la Commission Européenne interdit les néocotinoïdes pour toutes les cultures en plein
champ dans l’UE (les cultures en serre sont exemptées) mais avec des dérogations possibles lorsqu’il n’y a pas de solution
alternative.
En avril 2020, la société Dow Chemical, tente d'obtenir auprès de la Cour administrative d'appel de Marseille, la levée de
l'interdiction mise en place en 2019. Échec.
Août 2020 : le gouvernement français accorde une dérogation pour les producteurs de betteraves sucrières jusqu’en 2023.

Le glyphosate est un herbicide foliaire systémique, càd non sélectif, absorbé par les feuilles et à
action généralisée. Produit par Monsanto à partir de 1974 (sous la marque Roundup). C’est auj le
désherbant le plus utilisé au monde : en 2014 près de 0,5 kg de pesticide à base de glyphosate aurait
été pulvérisé par ha. Son succès repose sur un coût faible, une bonne efficacité et une très grande
souplesse d'utilisation. Il est largement utilisé pour du désherbage agricole mais aussi pour l'entretien
des espaces urbains et industriels. Son utilisation a été env multipliée par 100 dans le monde en 40 ans
(de 1974 à 2014). Le glyphosate est classé depuis le 20 mars 2015 comme « probablement cancérogène
» par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’OMS.
Le groupe Monsanto a perdu plusieurs procès pour avoir présenté le Roundup comme biodégradable
(dans le sol comme dans l'eau). En fait on le retrouve un peu partout dans l’envt (nappes phréatiques,
sol, air…), dans les aliments et dans le corps humain. Monsanto puis Bayer ont été jugés et condamnés
dans plusieurs pays (USA, France...) a verser des dommages et intérêts à des agriculteurs victimes
de cancers pour défaut d’info. Mais l’herbicide reste commercialisé dans le monde entier, malgré la
pression de nombreuses ONG.
2017 : En France, Hulot propose « un renouvellement limité à 3 ans » de l'autorisation du glyphosate
pour toute l'Europe. Mais en Europe l’UE vote à la majorité qualifiée une reconduction de
l’autorisation pour 5 ans, jusqu’en 2022. La France opte alors pour une interdiction avant 3 ans. Mais
ces engagements suscitent la colère de la FNSEA. Sa présidente Christiane Lambert demande que la
France se conforme à la décision européenne, soit une interdiction en 2022 plutôt qu'en 2020,
estimant qu'une interdiction unilatérale réduirait la compétitivité des agriculteurs français face aux
autres pays européens. Janvier 2019 : Macron revient sur sa promesse d'interdiction du glyphosate
d’ici 2020, mais « encourage » les viticulteurs français à faire de leur vignoble « le 1er vignoble sans
glyphosate du monde ». La vente de glyphosate en France devient interdite aux particuliers (qui rpz
60% des ventes) mais reste autorisée aux professionnels. Déc 2019 : l’Agence Française de Sécurité
Sanitaire annonce le retrait, dès fin 2020, de 36 produits à base de glyphosate, rpztant près des ¾ des
tonnages de produits à base de glyphosate vendus en France.
Depuis 2019 : de nbx maires prennent des arrêtés d'interdiction du glyphosate, se fondant sur leur
pouvoir de police, et la salubrité publique. Ces arrêtés génèrent de nbx contentieux administratifs.
Certains tribunaux les suspendent, considérant que seules les autorités étatiques peuvent réglementer
les produits phytosanitaires. En revanche d'autres juges ont validé les arrêtés anti-glyphosate.
Des restrictions de circulation pour les automobilistes : réduction de la vitesse pour tous ; circulation
par alternance pour tous ; restrictions selon les catégories de véhicules et leurs émissions, avec des
normes imposées aux constructeurs. Aussi principe du pollueur-payeur.
Echecs : taxe poids lourds et le mouvement des bonnets rouges en Bretagne. Le mouvement des
Bonnets rouges apparu en Bretagne en octobre 2013, est un mouvement de protestation en réaction
à la taxe poids lourds dite écotaxe, votée en 2008 sous la présidence Sarkozy suite au Grenelle de
l’Environnement. Suspendu en 2014. 2 ans + tard, en 2016, le dispositif est définitivement abandonné
sous la pression des organisations nationales de transporteurs routiers. Le mouvement des Gilets
jaunes, mouvement social né en 2018, contre l'aug du prix des carburants automobiles. La
contestation s'organise autour de blocages illégaux de routes et ronds-points et de manifestations tous
les samedis. Ces protestations mobilisent surtout les hab des zones rurales et périphériques, mais
s’organisent également dans les métropoles où se produisent des épisodes violents. Les revendications
s'élargissent progressivement à l'amélioration du niv de vie des classes populaires et moyennes, à la
démission du président de la République, au rétablissement de l’ISF et à l'instauration du Référendum
d’Initiative Citoyenne. Face à l'ampleur du mvmt, le gouv renonce à la hausse de la taxe et annonce
des réformes et des aides sociales. Le mouvement ne s'arrête définitivement qu’avec le 1er
confinement au printemps 2020.
Les écosubventions : les plus appréciées, des industriels comme des consommateurs. Les permis
négociables : un mécanisme inventé aux USA dans les années 80, afin de réduire les émissions de
dioxyde de soufre par les centrales thermo-électriques. Le principe : l’Etat fixe une quantité annuelle
globale d’émission autorisée (inf aux émissions réelles) et les E achètent aux enchères les permis
d’émissions. Le produit de la vente des permis d’émission génère des ressources pour l’Etat. Avantages
: l’Etat fixe un volume global d’émission pour l’ens du pays, en fonction de ses objectifs de réduction
et de son calendrier. Le choix est laissé aux E : soit acheter des droits d’émission, qui coûtent de + en
+ cher au fil des années ; soit investir dans des technologies propres. Les E peuvent également se
revendre entre elles les permis d’émission. Un système parfaitement soluble dans le Kisme et
l’économie de marché. Inconvénient : des « droits à polluer » pour bcp d’écologistes, car certaines E
peuvent préférer acheter des permis d’émissions plutôt que de réduire leurs rejets, et que les E «
propres » peuvent spéculer sur le marché négocié en revendant leurs droits. Mais un système qui a
porté ses fruits aux USA en permettant une réduction de 50 % des émissions de dioxydes de soufre
entre 1980 et 2000. Marché du carbone (UE).
Labellisation et l’écocertification. Ecomarketing ou greenwhashing ? A propos de l’eau, le
réchauffement cli, la biodiversité, la forêt, les générations futures, pub marketing intense. Grandes E
polluantes font de l’écomarketing (donc du greenwashing), logos en vert…

Conclusion :
L’écologie, la préservation de la nature, la protection et la qualité de l’environnement, le
développement durable :
§ Un objet d’équité intra-générationnelle ? Principe 3 de la Déclaration de Rio : le droit au
développement doit être réalisé de façon à satisfaire les besoins relatifs au développement et à
l’environnement des générations présentes et futures ou
§ Une injustice socio-spatiale réservée aux populations qui disposent d’un capital financier et/ou
culturel ? et
§ Un privilège des pays du nord vs pays du sud ?
La quesiton du vote écologiste, marche à l’échelle européenne, fonctionne à la proportionnel, permet
pour chaque parti de mesurer le poids dans électorat français. Un vote de plus en plus important, vote
urbain. Juxtaposition d’aire urbaine. Vient dans le Sud de l’héliotropisme avec les vieux. Montre le
maillage des aires urbaines. En regardant les revenus net moyens de foyers fiscaux fr, ceux avec les
plus forts sont dans les aires urbaines -> soit citadins à fort revenu. Double identité avec en plus la
démarche. Pour la région parisienne répartition des CSP+, mais se voit pas avec le revenu. La
boboïsation reste à droite ne se voit pas trop à Paris plus les quartiers
Pour la fracture N/S :
La morbidité avec les risques environnementaux (le plus fort taux Afrique, Proche MA, Asie, Amérique
latine, Bloc de l’Est et le moins dans la Triade avec 10%) le risque de mourir maladie risque envi, varie
simple au quadruple selon le pays dans lequel ont vie et la part des revenus. L e revenu brut par
habitant, et la pauvreté monétaire
Peut aussi le voir avec indice de vulnérabilité humaine en fonction de la vulnérabilité d e chaque région
selon le changement climatique aussi la vulnérabilité avec de politique moins viables dans po avec
faible revenu que l’inverse, soit négatif de ces cartes-là, adéquation vulnérabilité et revenus.

Question d’une malédiction, mais optimiste en adaptant le courbe de Kuznet, mise en place selon
l’enrichissement des politiques de redistribution. Pense que la croissce éco pourrait être la solution,
au-delà d’un certain pic redistribution avec une technologie qui s’adapte avec une croissce qui n’est
pas un pb de sur-pollution mais la solution. Se voit avec des exemples récents et effectifs. Voit que ca
fonctionne pour d’autres éléments, veut l’appliquer au concept de la pollution.
Mais réalité plus complexe, en lien avec les injustices environnementales, causes multiscalaires :
- échelle individuelle,
empreinte écologique qui dépend selon les revenus, soit injustice envir et éco, le plus pauvres inférieur
des 10% de plus riches. Vient des coûts aussi de l’écologie.

- Locale
Phénomène de ségrégation sociaux-spatiale et quel risque confronté soit degré de vulnérabilité. La
presqu’île quand on franchit le Hudson industrialisation et paupérisation. Pollution et surmobidité de
toutes les maladies respoiratoires, soit risques envir. « Locally Undesirable Land Uses ». à Paris vote
pécresse et habitat ancien. correspond
- mondiale, globale

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