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Master : Economie Spatiale et Gouvernance Territoriale

Module
ECONOMIE DE L’ENVIRONNEMENT
Réalisé par :
Moulay Youssef EL ALAOUI ISMAILI

Année universitaire 2023 - 2024 Page 1


PLAN
Introduction générale
Ch-1- Gestion des ressources naturelles en propriété privée;
Ch-2- Prise en compte des impacts environnementaux
localisés;
Ch-3- la dimension de bien commun de l’environnement;
Ch-4- L’évaluation des biens environnementaux ;
Ch-5- Régulation environnementale;
Ch-6- Les problèmes environnementaux globaux;
Ch-7- Stratégie des acteurs en matière de développement
durable.
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QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
HISTORIQUE ET CONTEXTE
De la prise en compte de l’environnement au développement durable …

1972 2002
Sommet de l ’ONU à Sommet de
Stockholm sur l ’Homme Johannesburg
et son environnement
1992
Sommet de la Terre à Rio, 2015
Sommet de l’ONU sur Objectifs de
l ’Environnement et le Développement
Développement Durable (ODD)

1987 2012
Rapport Bruntland Conférence des NU sur
« notre avenir commun » le DD (Rio+20)

1997
Protocole de
Kyoto

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QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
HISTORIQUE ET CONTEXTE

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QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
DEFINITION
« Nous n’héritons pas la terre de nos parents,
nous l’empruntons à nos enfants »
Antoine de Saint-Exupéry

“Le développement durable est un mode de développement qui


répond aux besoins des générations présentes sans compromettre
la capacité des générations futures à répondre aux leurs.”
Rapport Brundltand, 1987

La concrétisation de ces trois objectifs s’appuie sur les mesures suivantes :

Permettre la satisfaction des besoins essentiels des communautés humaines pour le présent et
ASSURER L’ÉQUITÉ le futur, au niveau local et global, et l’amélioration de la qualité de vie (accès pour tous à
l’emploi, à l’éducation, aux soins médicaux et aux services sociaux, à un logement de qualité,
SOCIALE ainsi que par le respect des droits et des libertés de la personne, et par la participation des
différents groupes de la société aux processus de prise de décision).

Intégrer, dans l’ensemble des actions sociales, culturelles et économiques, la préoccupation du


CONSERVER maintien de la vitalité, de la diversité et de la reproduction des espèces et des écosystèmes
L’INTÉGRITÉ DE naturels terrestres et marins. Ceci, par des mesures de protection de l’environnement, par la
L’ENVIRONNEMENT restauration, l’aménagement et le maintien des habitats essentiels aux espèces ainsi que par
une gestion durable de l’utilisation des écosystèmes exploités.

Favoriser une gestion optimale des ressources humaines, naturelles et financières, afin de permettre
AMÉLIORER la satisfaction des besoins des communautés humaines. Ceci, par la responsabilisation des
L’EFFICACITÉ entreprises et des consommateurs au regard des biens et des services qu’ils produisent et
consomment ainsi que par l’adoption de politiques gouvernementales appropriées (principe du
ÉCONOMIQUE pollueur/utilisateur-payeur, internalisation des coûts environnementaux et sociaux, éco-fiscalité,
etc.). Page 13
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
QUELS SONT-ILS ?

« Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant


à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de
ceux qui regardent et laissent faire »
Albert Einstein

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LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
DES INDICATEURS ALARMANTS
LE MONDE D’AUJOURD’HUI FAIT FACE À PLUSIEURS DÉFIS DONT LES INDICATEURS SONT ALARMANTS
REMETTANT AINSI EN QUESTION NOTRE MODE DE DÉVELOPPEMENT

Défis humains Défis environnementaux Défis climatiques

➢ Désertification : chaque année une ➢ Hausse de la température


➢ Plus de 7,5 Md d’habitants qui moyenne du globe : +0,7°
superficie de 3Mha (Belgique) se
n’ont pas la même espérance depuis la fin du 21ème siècle
désertifie
de vie au Nord et au Sud
➢ Biodiversité : milieux menacés (zones ➢ Hausse des émissions
➢ 1,3 Md n’ont pas accès à mondiales de CO2 : +2% par
humides, mangroves, bocages…)
l ’eau potable rapport à 2016
➢ Sur 1.7 millions d ’espèces
➢ Plus de 800 millions de ➢ 2/3 des îles du Pacifiques
connues, 11000 menacées de
personnes sont sous- menacées d’immersion
disparition
alimentées, dont 200 millions
sont des enfants ➢ Près de 100 espèces de ➢ Le niveau de la mer a
mammifères et 150 espèces augmenté de 17cm le dernier
➢ Le fléau des maladies siècle
d’oiseaux ont disparus en 1
infectieuses s’est aggravé
siècle ➢ La banquise arctique est
depuis 40 ans
➢ Epuisement des ressources menacée de disparition d’ici
➢ 35 millions de personnes 2030
halieutiques
affectées par le SIDA, dont 28
millions en Afrique ➢ 74 % de la pêche est en ➢ L’acidification des océans
subsaharienne surexploitation des ressources causée par l’augmentation de
la concentration en CO2
➢ Depuis les années 2000 près du tiers
des récifs coralliens ont ➢ Menace sur l’ensemble de la
définitivement disparu biosphère

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LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
… ET AU MAROC ?
Le Maroc est-il un pays pollueur?

Les émissions MAROC


de CO2 du
Maroc…

CHINE
… comparées
à un pays
pollueur.

MAROC

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LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
… ET AU MAROC ?
Le Maroc fait partie des pays « faible émetteur de G.E.S. » mais qui subissent les effets des changements
climatiques dans leur diversité, dans leur intensité et dans leur occurrence.

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LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
… ET AU MAROC ?
❖ Un réchauffement moyen global sur tout le territoire ❖ Allongement de la durée du nombre de jours
estimé autour de 1°C ; consécutifs sans pluies durant la saison pluvieuse
❖ Un maximum de réchauffement de 1.4 °C pour la (Septembre-Avril) de 15 jours ;
région Sud-est du Maroc ; ❖ Baisse des précipitions durant cette saison pluvieuse
❖ Tendance à la hausse des températures minimales et de l’ordre de 23 mm en moyenne.
maximales ;
❖ Progression des vagues de chaleur au détriment des
vagues de froid.

Températures Sécheresses
1960 - 2000 1976 - 2006

❖ Diminution globales des pluies


recueillies sur le territoire estimée entre 3 Précipitations Inondations
et 30%; 1976 - 2006 1995 - 2010
❖ Régression significative des
précipitations en particulier pendant la
saison hivernale sur les Hauts plateaux
de l`oriental. ❖ Inondations de plus en plus importantes, tant au
niveau de leur intensité qu`au niveau de leur
fréquence durant les 15 dernières années;
❖ Crues éclairs ou massives enregistrées dans différentes
régions du royaume (pertes humaines et dégâts
économiques très importants) : Ourika1995,
Casablanca 1996, Mohammedia 2002, Errachidia 2006,
Nord du Maroc, Al Gharb, Al Haouz, Le Sous 2009 et
2010,. Page 18
CH-1- Gestion des ressources
naturelles en propriété
privée

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I- Surexploitation des ressources
naturelles privées
1- Extraction trop intensive:
• Préférence pou le présent,
• Non disponibilité de l’information sur
l’irréversibilité de l’action et la vitesse de
renouvellement des ressources,
• Subventions de l’Etat pour certaines productions.

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2- Inefficacité de la consommation:

Au niveau de la demande, on constate une


surconsommation des biens produits à partir
des ressources naturelles non renouvelables;

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II- Rôle des prix

Le prix élevé est un signe de rareté


permettant de rendre nécessaire la baisse de la
consommation ou la recherche de substituts;

(Problèmes d’absence de substitut, de subvention,


de spéculation et de barrières à l’entrée)

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III- Epuisabilité et substituabilité
Certaines ressources naturelles peuvent être
produites artificiellement au lieux d’être
extraites, cependant, se présentent les obstacles
suivants:
• Efficacité inférieure;
• Surexploitation du sol;
• Possibilité d’externaliser le problème de
raréfaction;
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CH -2- Prise en comptes des
impacts environnementaux
localisés

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I- les externalités

• Externalités positives: action involontaire


positive d’un agent sur l’autre; cette action ne
passe pas par un marché pour ne pas influencer
le prix;
• Externalités négatives: action dommageable
non volontaire d’un agent sur un autre;

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II- La concurrence pure et parfaite

• Conditions,
• Le marché réel s’éloigne de ce type de marché;
• La CPP permet d’atteindre un optimum de
bien être social; (optimum de PARETO)

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III- Optimum de PARETO
• Notion?
• Optimum de PARETO ne signifie pas « équité »;
• Cet optimum est recherché dans le cadre des
échanges marchands;
• L’optimum de PARETO ne tiens pas compte
des externalités;
• Cet optimum exclut toute redistribution;

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Cas pratique
• Problématique:
Comment internaliser les effets environnementaux à
la recherche de l’optimum de PARETO?
• Objectif:
Trouver l’optimum de pollution au sens de
PARETO: on ne peux plus améliorer le bien-être des
individus sensibles à la variable environnementale sans
léser un autre groupe d'individus.

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• Lorsqu’il y a externalité les coûts individuels
ne reflètent pas les coûts subis au niveau
collectif;
• Les externalités sont hors marché donc on ne
peut pas prendre en compte la demande de
dépollution;

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CH-3- La dimension de bien
COMMuN DE L’ENVIRONNEMENT

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I- Les biens publics purs :

• C’est un bien non rival


• bien non excludable. (positif)
• Consommation obligatoire (négatif)
On distingue:
• Bien public pur;
• Bien public ayant un impact négatif

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II- Les biens publics réels

• Pour bien réellement non rival (s’il n y a pas


trop de consommation; bien locaux)
• Pour bien réellement non excludable
(protection par brevet ou copyright)
• Pour bien réellement consommable
obligatoirement (tricherie; détournement des
lois.)
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III- La tragédie des communs

• lien entre bien public et externalité;


• Tout le monde profite du bien public sans que
la consommation ne passe pas par un marché
car le bien est non excludable;

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• Un agent a toujours intérêt à consommer sans
financer
- cas de passager clandestin;
- Cas d’émission des gaz à effet de serre;
- Cas d’abattage de bois.
• Certains biens publics sont non excludables
mais rivaux (en cas d’exploitation abusives,)

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IV- La production optimale de bien
public
• Un bien public est consommé par tous;
• La production optimale est réalisée lorsque le
Profit marginal = coût marginal;
• Même si le bien est public il faut réduire la
consommation ou la production en cas
d’encombrement;

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CH-4- L'évaluation DES biens
environnementaux

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I- Pourquoi évaluer?
• le bénéfice lié au non émission de la première
unité de pollution est plus important que ce
que cette émission pourrait rapporter;
• Lorsqu’un certain niveau de pollution ou
d’externalité positive semble utile, il faut
évaluer pour chercher l’optimum;

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II- Evaluation au prix du marché

• Utiliser le prix du marché pour évaluer le coût


ou le bénéfice marginal;
• il est souvent possible d’évaluer en cas
d’externalités localisées; (exp tannerie et
entreprise de fabrication de boissons)

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III- Evaluation des biens hors marché
1- Méthodes d’´evaluation indirectes :
• Utiliser l’information présente dans les
comportements des agents:
- Coûts de déplacement (biais: voyage source de bien
être);
- Prix hédonique: déterminer, dans le prix d’un bien,
ce qui correspond à des caractéristiques
environnementales (biais: difficultés d’explication);

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• Coût de la maladie évalué par:
- Coût hospitalier;
- Perte de production;
- Prix de la vie (individuel et collectif);
(biais: les inactifs n’ont pas de valeur , les
habitants des pays pauvres ont une vie qui vaut
moins que ceux des pays riches).

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2- Evaluation contingente :
* Une méthode pour laquelle on s’adresse aux
agents pour connaitre leur évaluation d’un bien
environnemental, c’est une méthode de révélation
des préférences. (exp: Leg);
- Pouvoir utiliser le bien dans le futur;
- la valeur d’existence d’un bien indépendamment de
son utilisation;
* Sommes de consentement à payer et de
consentement à recevoir;
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Biais:
• Pour les valeurs d’usage , ce qui ne s’achète
pas n’a pas d’équivalent monétaire;
• L’habitude de payer pour des biens similaires
(rejoindre la méthode indirecte);
• Pour les valeurs de non usage, le marché est
fictif d’où manque de référence (biais
hypothétique);
• Biais lié à l’administration du questionnaire;

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• Les agents ne paient pas réellement ce qu’ils
déclarent comme consentement à payer ils ont
donc intérêt à l’exagérer, (biais stratégique);
• Le sentiment d’agir pour une bonne cause
notamment pour les espèces à protéger, (biais
d’inclusion);
• Les agents plus riches ont généralement un
consentement à payer plus important que les
agents plus pauvres, (effet revenu)

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Dans la pratique:
La méthode de l’évaluation contingente est
utilisée pour déterminer le niveau des
dédommagements suite aux dommages infligés
aux ressources naturelles;(Exemple marée
noire).

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IV- Identification des agents concernés
• L’´evaluation des effets d’une externalité suppose
que l’on connaisse à la fois tous les producteurs et
tous les receveurs de l’externalité, (difficulté);
• Déterminer les modes de dispersion des polluants,
leurs transformations chimiques et leurs effets sur
les écosystèmes naturels à travers des moyens
scientifiques et techniques, (Solution);

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V- Information imparfaite
• l’existence d’une asymétrie d’information;
• certains agents peuvent avoir des informations
privées nécessaires pour une évaluation correcte
de l’effet des externalités;
• L’évaluation de l’externalité doit être effectuée
avec l’agent lui-même;

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CH- 5 Régulation
environnementale

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I- La négociation
1- Sans bien public :

• Si pollution est permise: l’agent victime


procède par contrat au contre-paiement;
• Si la pollution est interdite: l’agent pollueur
procède à un paiement contre pollution;

Création d’un marché pour la dépollution


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2- Avec bien public:

• une négociation multilatérale pourra ne pas


aboutir;
• Subir plus de pollution signifie payer plus;
d’où difficulté d’atteindre l’optimum collectif;

Exp: passager clandestin; difficulté de


financement du bien public;
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3- La négociation en pratique :

• Des négociations partielles entre une raffinerie


de BP et une usine Volvo en Suède;
• Les villageois n’ont pas été conviés à ces
négociations même s’ils sont affectés;

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3- Les labels:
• Label: marque collective matérialisée par un signe
distinctif qui vise à faciliter la reconnaissance des
caractéristiques des produits;
• les produits ayant le label « agriculture biologique »
correspondent à une moindre pollution.
Biais:
• Produits sont achetés vu l’impact positif sur la santé;
• En cas de questionnaire, les agents déclarent qu’ils
préfèrent les produits labellisés (ce qui n’est pas le cas
en pratique: voyageur clandestin)
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II- La gestion communautaire
1- Modes de gestion communautaires:

• Création d’intérêts croisés (fusion, absorption,


prise de participation, joint-venture…) en cas de
pollution localisée,
• Se baser sur les valeurs de partage et d’altruisme
pour éviter le voyageur clandestin, en cas de
pollution collective;

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2- Evolution des modes de gestion communautaires :
Modes de gestion sont en régression:
• Extension des mouvements de population;
• Montée de l’individualisme;
Solution: - privatisation des terres;
- Exclusion des ressources;
Biais:
La privatisation des terres peut affaiblir l’organisation
collective
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III- Les instruments de régulation
1- Objectifs de la régulation:
a- Sélection de l’optimum de Pareto:
• Le cas général nécessite une régulation provenant
de l’Etat pour permettre l’obtention d’un
optimum de Pareto.
• Fixer le niveau de la pollution optimale;

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b- Analyse coût bénéfice (coût avantage):

• Sélectionner des projets pour lesquels la somme


des bénéfices dépasse la somme des coûts;
• La complexité: les gains et pertes des différents
agents aux intérêts divergents sont sommes de
façon indistincte;

Difficulté d’atteindre l’optimum;

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2- Les instruments de la régulation :
a- les normes: (instrument de quantité)
• Un quota de pollution à émettre (sur intrants);
• Un quota d’externalité positive à produire;
• Quota uniforme ou différencié;

la somme des productions d’externalités est


égale au niveau optimal;

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b- Taxes et subventions : (instrument de prix)
• La taxe pigouvienne: un montant que doit payer un
émetteur pour chaque unité de pollution émise. (coût
marginal de dépollution);
• La subvention: un montant que reçoit un agent pour
toute unité de pollution qu’il cesse d’émettre;
• Exp: pour la pollution de l’eau, les ménages et les
industriels payent la taxe alors que les agriculteurs
sont exemptés;

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c - Marchés de droits : (instrument de quantité)

• Créer des droits de propriété sur l’émission de la


pollution;
• La somme des droits émis doit être égale à la
quantité de pollution optimale;
• Ces droits sont négociables au prix du marché;

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3- Minimisation des coûts de dépollution :

Analyse comparative:
• Agent à coût de dépollution élevé (taxe et permis);
• Agent à coût de dépollution faible (norme non
uniforme très restrictive);

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4- Coûts de transaction :
a- Définition:
les coûts de la pollution:
• les impacts de la pollution,
• les coûts de dépollution,
• les transferts lorsqu’il y a une taxe ou subvention.
• Le coût des transaction (l’établissement des contrats,
la détermination du niveau d’une taxe, le contrôle du
respect d’une norme…)

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b- Les coûts de mise en place:
• Coût d’une taxe:
- Etude et consultation pour le montant;
- Institution pour la récolte et le contrôle
• Coût d’un permis:
- Création d’un marché type bourse;
• Coût d’une norme différenciée:
- Collecte d’informations des coûts de tous les agents;

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c- Les coûts de contrôle :
• L’amende (neutre) plutôt que l’emprisonnement
(coûteux);
• Les règlementaires fixent la sanction, l’appareil
judiciaire sanctionne;
• Procéder au contrôle peu fréquent associé à des
sanctions lourdes (Biais);
Solution: - amende progressive
- amende modulée en fonction de
l’inexactitude de la déclaration
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IV- Efficacité dynamique
1- Innovations techniques :

• dans le cas d’une norme, l’agent ne gagne rien;


• Dans le cas d’une taxe ou permis, l’agent gagne le
montant de la taxe ou le prix du permis pour
chaque unité dépolluée additionnelle;

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2- Nouveaux entrants :

Dans le cas du système pollué payeur, de nouvelles


firmes vont entrer dans la branche. Il est donc plus
efficace de choisir le principe pollueur payeur;

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VI- Capture de la réglementation
Parfois les décisions en matière de politique
environnementale, et au lieu d’être prises au nom du
bien collectif elles dérivent vers des intérêts
particuliers;
Exp:
• Bruit du concorde (Concurrence);
• Vaches folle (Protectionnisme);
Solution: Priver l’Etat de la règlementation
environnementale;
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VI- La place de l’économie dans la
décision
• Les méthodes d’évaluation sont l’unique mode de
régulation possible même si elles sont
controversées;
• Faire appel au pouvoir de l’Etat pour imposer ces
méthodes serait acceptable;
• Il semble important de poser ces questions pour
éviter les décisions arbitraires;
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CH- 6 problèmes
environnementaux globaux

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Dimension Incertitude
mondiale radicale

Importance du
long terme

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I- Coordination internationale
1- négociations sur le changement climatique:
• l’Etat a le pouvoir d’imposer une forme
d’intérêt général,
• l’hétérogénéité des pays peut être un facteur
d’entente ou au contraire de tension,
• Difficultés des négociations autour du
changement climatique;
(Exp: USA et Allemagne)
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2- Compétitivité et environnement :
• Les PED doivent avoir des restrictions sur leur
émissions;
• Les émissions sont surtout produites par des
activités qui ne peuvent être délocalisées;
• L’augmentation du prix de l’énergie
consécutive à des efforts de réduction des
émissions peut tout à fait réduire les marges
des entreprises domestiques;
• Les variations des changes.
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II- Long terme et développement durable
1- Définition du développement durable:

“Un développement qui répond aux besoins du


présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs”.

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• Utilisation raisonnable des ressources naturelles,
• Une prise en compte du futur et des
irréversibilités,
• Utilisation de technologies plus efficaces dans les
PED sans passer par une phase de moindre
efficacité comme dans les pays développés,
• La diminution de la pauvreté,
• Le développement économique mais également
social ne mettant pas en danger l’environnement.
Page 74
2- Actualisation et équité intergénérationnelle:

• La modélisation d’un objectif intertemporel peut


se faire en utilisant une maximisation de la
somme de l’utilité par tête des agents présents et
futurs;
• Les décisions prises aujourd’hui auront des
conséquences qui peuvent être très éloignées
dans le futur (cas de changement climatique),

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3- Substitution du capital naturel et artificiel :

• Soutenabilité faible: tous les types de capitaux


sont substituables et tout ce qu’il importe est de
conserver un stock global de capital suffisant;
• Soutenabilité forte: les capitaux naturels ne
peuvent être remplacé ni par du capital productif
ni par du capital humain;
Prédire des futurs assez catastrophiques.

Page 76
III- Incertitude et décision
1- Les différentes incertitudes:
• L’incertitude paramétrique;
• L’incertitude liée aux choix de modélisation;
• L’incertitude liée aux phénomènes chaotiques;
• L’imprévisibilité (comportement et choix du
consommateur, guerre…);
• Les choix éthiques (modèle prédictif et
également normatif);
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2- Décision sous incertitude et principe de
précaution:
“L’absence de certitudes, compte tenu des
connaissances scientifiques et techniques du
moment ne doit pas retarder l’adoption de
mesures effectives et proportionnelles visant à
prévenir un risque de dommages graves et
irréversibles à l’environnement à un coût
économiquement acceptable”.
loi Barnier de 1995

Page 78
CH- 7 Stratégies de
développement durable au
Maroc

Page 79
• Renforcement du cadre économique et de
l’orientation libérale;
• Mise en service de grandes infrastructures de
transport;
• Mise en œuvre de politiques sectorielles
volontaristes,
• Garantie de la sécurité hydrique et alimentaire;
• Mise en œuvre d’une politique de promotion des
énergies renouvelables et de l’efficacité
énergétique;
Page 80
• Mise en place d’une politique de mise à niveau
environnemental;
• Promotion du développement humain et de la
solidarité sociale;
• L’eau,
• La biodiversité;
• L’énergie;

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