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1. Introduction au Green IT]


 [suppression du titre]
1
Bonjour, je m'appelle Xxx, je suis formateur et je vais vous
accompagner dans cette formation sur le Green IT.

A n'en pas douter la gestion des différents types de ressources sera un


enjeu majeur de ce siècle.
Dès que nous agissons sur notre environnement nous consommons de
la ressource et de l'énergie : que ce soit pour construire un immeuble,
une voiture, un quelconque autre objet technologique, ou même en
réalisant un graffiti ou en envoyant un sms.

Qui plus est, cette consommation de ressource et d'énergie a un impact


sur notre environnement. Ainsi en recueillant des ressources on peut
parfois être amené à en endommager d'autres.
Par ailleurs, notre consommation d'énergie et de ressources commence
a affecter le climat et donc à avoir un impact négatif sur notre
écosystème.

Il est donc aisément compréhensible qu'un comportement responsable


doive s'imposer aux individus comme aux entreprises.
Mais même armé de bonne volonté encore faut-il savoir quoi faire.

Cette formation a pour vocation de vous aider à comprendre les enjeux


de l'éco-responsabilité et de vous fournir des solutions pour optimiser
votre activité, en intégrant la restriction d'un accès aux ressources et à
l'énergie.

Cette présentation s'articulera en trois grandes parties :


 [insertion
 Les enjeux écologiques & économiques du Green
IT
 L'empreinte carbone & la pollution du digital
 L'empreinte carbone & la pollution dans
l'imprimerie]
La première partie nous permettra de voir quelles sont les conséquences
potentielles à craindre d'une raréfaction des ressources et de l'énergie.

La seconde partie nous amènera à préciser quelles sont les bonnes


2
pratiques à adopter dans le domaine du numérique et du digital.

Et, la troisième et dernière partie se concentrera sur les bonnes


pratiques à adopter dans le milieu de l'imprimerie.

 [suppression du plan]

Fort de ces précisions je vous invite, si vous le voulez bien, à


poursuivre cette formation sur le Green IT.
 [insertion
2. Les enjeux écologiques &
économiques du Green IT]
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 [suppression du titre]

Commençons par une bonne nouvelle : notre planète, la Terre, n'est pas
en danger.
La Terre a quatre milliards et demi d'années, elle a commencée comme
une boule en fusion, après cela elle a été percutée par une autre planète,
elle connue une période de pluies et des tempêtes qui a duré des
millions d'années.

Tout cela sans parler des super volcans, de l'inversion régulière des
pôles magnétiques qui l'expose aux radiations solaires et, des
météorites dévastatrices venues d'outre-espace…

Enfin, lorsque la vie est apparue, elle a failli complètement disparaître à


cinq reprises.

Malgré tout cela la Terre continue de tourner et devrait encore pouvoir


de le faire pendant quelques milliards d'années.

Mais cela veut-il dire qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter ?


Malheureusement, pas vraiment.

En fait, si la Terre n'est pas en danger, ce sont nos sociétés et peut-être


même notre espèce, les humains, qui risquent de disparaître.

Plusieurs facteurs sont même alarmants. Ainsi, non seulement un


nombre croissant d'espèces animales disparaît.
Mais en plus, l'écosystème de nombreuses autres espèces est menacé à
relativement court terme.
Ce qui risque, par un effet de domino, d'affecter sévèrement nos
conditions de vie
Par ailleurs, ce risque est amplifié par le modèle économique dominant
de nos sociétés, qui demande à la nature plus qu'elle ne peut produire.
Donc modifier nos comportements et penser nos actions et notre
rapport à l'environnement de façon plus globale devient urgent.
4
Comme il est possible d'estimer non seulement les ressources
disponibles mais aussi nos besoins en ressources, on peut visualiser
pays par pays l'équilibre ou le déséquilibre des modes de vie.

Cet élément n'est qu'indicatif, mais il a le mérite de mettre clairement


en évidence la possibilité pour un modèle de société de s'appliquer à la
totalité de l'humanité.

Cela ne signifie pas que nous devons tous vivre de la même manière,
mais cela nous montre quelles seraient les conséquences si nous
devions tous vivre comme untel ou untel.

 [insertion
Ce visuel nous montre de façon simplifiée et imagée combien il
faudrait de planètes Terre si la totalité des humains adoptait le mode de
vie des Australiens, des Américains, des Sud-Coréens, des Russes, des
Allemands, des Suisses, des Français, etc… etc…

Le premier constat que l'on peut faire est rapide nos modes de vie
épuisent la planète.
Le second constat est que, actuellement, le déséquilibre est léger
uniquement parce que les excès des uns sont compensés par la pénurie
des autres.
Enfin, troisième constat, si en tant que Français nous souhaitons rendre
notre comportement compatible avec un modèle éco-responsable
équitable nous devons diviser notre impact environnemental par 3…
5

Comparaison des différents modes de


consommation]

Sur cette représentation on observe que d'autres ont encore plus


d'efforts que nous à fournir pour parvenir à un modèle éco-responsable
équitable.
Puisqu'il qu'il faudrait que les Australiens ou les Américains réduisent
leur impact environnemental en divisant par 5 celui qu'ils ont
actuellement.

Ce concept du nombre de Terres nécessaires est simplificateur, certains


diraient même simpliste, mais il a le mérite d'être parlant.
 [suppression du titre]
Nous avons tous besoin d'énergie pour accomplir les tâches de tous les
jours. Notre consommation est constante et permanente, au point que
nous n'en voyons plus qu'une partie. 6
L'énergie la plus exploitée dans nos sociétés modernes est l'électricité ;
électricité qui est générée à partir du charbon, du pétrole ou du
nucléaire.
Ce que l'on constate c'est nous intégrons régulièrement dans notre
quotidien de nouveaux objets qui nécessitent de l'électricité.

Et ces nouveaux objets qui sont toujours cools, et parfois utiles, ont en
commun d'avoir constamment besoin d'être alimenté en électricité. Et
donc même lorsqu'individuellement ces objets sont plus économes en
énergie qu'un objet de même nature mais d'une génération précédente,
l'accroissement du nombre d'objets que nous utilisons aboutit à
accroitre notre consommation énergétique.

Par extension, ce besoin croissant en énergie nous amène à collecter


toujours plus de matières premières pour générer toujours plus
d'énergie.

Cela a deux conséquences majeures.


La première conséquence, c'est que cet accroissement de notre
demande en énergie aboutit à une augmentation de son prix.
La seconde c'est qu'en collectant plus de matières premières on fragilise
notre écosystème, ce qui a pour conséquence directe de fragiliser notre
sécurité alimentaire.

C'est là où la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle


disparaît.
Si vous êtes soucieux de votre consommation énergétique chez vous
mais pas sur votre lieu de travail, ou inversement d'ailleurs, vous
continuez d'alimenter ce processus dévastateur.
Puisque nous en sommes à parler d'énergie rappelons que toutes n'ont
pas le même impact sur notre écosystème. Et c'est tout particulièrement
vrai pour les énergies fossiles. 7
Par énergie fossile on entend des énergies issues de la dégradation des
animaux et des végétaux ; comme le charbon, le pétrole et le gaz.
Autorisons-nous une petite digression qui donne la mesure de notre
boulimie énergétique.
Il aura fallu 200 millions d'années pour que se constituent les réserves
pétrolières.
Et, en les exploitant comme nous l'avons fait, nous les aurons épuisées
en à peine 200 ans !

Si la domination des énergies fossiles sur les autres énergies s'explique


par la facilité qu'il y a à le stocker et, leur capacité à restituer une
quantité importante d'énergie pour un volume faible, elles ne sont pas
sans effet secondaire.
Leur principal effet secondaire c'est qu'en les utilisant on libère du
dioxyde de carbone, du CO2. Et, lorsqu'il est libéré celui-ci contribue à
piéger la chaleur dans l'atmosphère.
Cette chaleur accroît alors la température à la surface de la planète,
c'est ce qu'on appelle le réchauffement climatique.

Cette augmentation de la température de l'atmosphère peut alors, à


partir d'un certain niveau affecter le climat, on parle alors de
dérèglement climatique.

Depuis quelques années on entend régulièrement parler du risque à voir


l'atmosphère de notre planète se réchauffer de plus de 2°C.
À l'échelle de notre quotidien (surtout ces matins du mois de février où
l'on doit se rendre au travail par un petit vent glacial), on a du mal à
voir en quoi +2°C est une ligne jaune à ne pas franchir.

Pour mieux comprendre cette échelle du réchauffement on va


commencer par la fin : un exemple apocalyptique de réchauffement de
+16°C.
Et c'est déjà arrivé !
Si je vous demande de vous rappeler l'hiver dernier et que je vous dis
de rajouter 16°C aux températures, ça ne vous paraîtra pas si invivable
que ça. Et pourtant… 8
Il y a 250 millions d'années un réchauffement de +16°C s'est produit su
Terre.
La conséquence : la disparition de 95% des espèces marines et de 70%
de toute forme de vie, y compris végétale, à la surface du globe.
C'est ce que l'on a appelé l'extinction Permienne.

Bon, rassurez-vous quand même, pour arriver à +16°C il faut au moins


un super volcan en activité avec en plus d'autres réjouissances du style
chutes de météorites.
Mais ce chiffre de +16°C, qui pourrait nous paraître élevé, mais sans
plus, veut donc dire la fin de la grande majorité des espèces vivantes de
la planète.

Donc si +16°C c'est plus ou moins la disparition de toute forme de vie


sur Terre, on comprend mieux que +2°C est une affaire sérieuse.
On comprend aussi que plus on monte et que plus on se rapproche
d'une situation apocalyptique.

À ce stade précisons que le concept d'un "+" sous entend une référence,
un point de repère.
Cette référence ce sont les températures telles qu'elles étaient au début
de la révolution industrielle, vers 1750.
Donc vouloir limiter le réchauffement à +2°C ça veut dire +2°C par
rapport aux températures des années 1750.

Mais revenons à notre échelle, +1°C par rapport à 1750 c'est à peu près
le niveau actuel du réchauffement climatique.
En fait on est à +0,87°C.

Ce que l'on voit souvent en revanche c'est l'évocation d'une limitation


de +2°C du réchauffement de l'atmosphère. Et parfois même une
limitation à +1,5°C pour les plus optimistes.
Ce seuil ainsi défini ne distingue pas une situation sans problème d'une
situation à partir de laquelle les problèmes commencent.
C'est là l'erreur que nous commettons souvent. 9
D'ailleurs, si l'on observe un peu notre environnement on constate qu'à
+0,87°C nous sommes déjà confrontés à des problèmes.
Comme la désertification accélérée qui rend certaines zones
incultivables, ou encore la disparition de certains récifs coralliens qui
conduit à une diminution de la population de poissons.
On pourrait encore citer l'accroissement du nombre et de la puissance
des ouragans qui dévastent parfois des régions entières.

Ainsi limiter la hausse du réchauffement climatique à +2°C


n'empêchera pas un pays de 400 000 habitants comme les Maldives de
disparaître sous les eaux.

Vous l'avez compris, une hausse moyenne de +2°C à la surface du


globe n'est pas sans conséquences pour les populations humaines.

Mais alors pourquoi "tout le monde" a en ligne de vue ce chiffre de


+2°C ?
La réponse c'est que lorsque des climatologues se sont réunis en 1990,
ils ont analysé les évolutions des températures et leur impact sur le
climat.
Ils ont alors constaté qu'un réchauffement de +2°C avait eu lieu il y a
100 000 ans et que cela n'avait pas eu d'impact sur l'ensemble du
climat.
Fort de cette observation, les climatologues ont en déduit qu'un
réchauffement équivalent ne modifierait pas non plus le climat sur
Terre.

Il y a quand même un détail à considérer avec ce seuil de +2°C, c'est


que comme nous l'avons vu il est strictement météorologique et pas du
tout géopolitique.

Si l'on prend notre continent, l'Europe, +2°C c'est une augmentation de


la fréquence des canicules en été (ce qui correspond à des températures
de l'ordre de 40°C à Paris). Une augmentation de la fréquence des
incendies sur tout le pourtour méditerranéen (et donc aussi dans le sud
de la France).
Ces phénomènes de sécheresse auront bien entendu une conséquence
sur l'agriculture et le coût de denrées alimentaires.
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Pour bien dissocier la différence qu'il y a entre l'impact climatique et
l'impact sur la vie quotidienne, considérons une augmentation de
+1,5°C.
Une telle augmentation ne devrait avoir aucun effet sur les mécanismes
climatiques de notre planète qui resteront les mêmes qu'aujourd'hui.

Mais pour les habitants de la Terre, +1,5°C c'est quand même une
augmentation moyenne de 70 cm du niveau de la mer d'ici 2100, ce qui
signifie un impact pour un grand nombre de villes côtières dont certains
quartiers deviendront inhabitables.
Avec une augmentation de +1,5°C on estime que les trois quarts de la
population mondiale seront confrontés à l'insécurité alimentaire. Dit
autrement, la nourriture sera plus rare et plus chère.
On observera également d'importants mouvements de populations qui
déstabiliseront pays et sociétés.
De même les écosystèmes terrestres et marins seront affectés. Cela
profitera à certaines espèces plus qu'à d'autres et donc certaines
espèces, terrestres ou marines, disparaîtront. Et certains animaux que
l'on peut encore voir de nos jours ne seront plus dans la nature mais
uniquement sur Wikipédia…
Et tout cela avec une augmentation de la température de "seulement"
1,5°C.

L'enjeu est donc d'éviter le pire, mais il est peu probable que l'on
échappe quelques sérieuses conséquences.
C'est là la faiblesse de la référence constante à +2°C, nous laisser croire
que les problèmes commencent à ce niveau là, alors qu'il conviendrait
mieux de dire qu'ils deviennent ingérable au-delà de ce seuil.

Ce que ne prend pas vraiment en compte l'approche des climatologues


c'est qu'il y a 100 000 ans on comptait cinq cent milles humains sur
Terre alors que nous sommes maintenant 7 milliards 500 millions.
Donc contenir le réchauffement à +2°C ne signifie pas du tout qu'il n'y
aura pas de crise géopolitique ou de conflit majeur.
Mais seulement que les nuages continueront à nous passer au-dessus
comme d'habitude, quel que soit la réalité de nos conditions de vie.
11
À +3°C, en plus de conséquences très grave sur notre quotidien, on
commence a avoir des modifications du climat.

S'il n'est pas certain à ce niveau que les changements climatiques


entrainent un dérèglement complet, il est plus que probable que sur une
planète de 7,5 milliards d'habitants il en résultera une crise
internationale majeure.

Ce qui signifie la probabilité de conflits plus ou moins étendus, qu'il


s'agisse de guerres pour la préservation ou la conquête de l'eau, de la
nourriture et de diverses autres ressources.

À partir de +4°C on entre réellement dans un processus de dérèglement


climatique.
Pour le dire avec les mots de certains climatologues : "on entre dans un
modèle inconnu".
Et une perturbation du climat majeure signifie une perturbation majeure
de l'accès à la nourriture animale et végétale.
On se retrouverait alors confronté à des situations de famines d'ampleur
inégalée, avec la population de régions entières (si ce n'est de pays)
décimées par la faim.

Et jusqu'où peut-on aller comme ça ?


+8°C disent les plus pessimistes du GIEC.
Le GIEC, ou Groupe Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat,
est un organisme international indépendant qui s'est spécialisé sur la
question du changement climatique.

Mais c'est là une estimation très pessimiste.


Il est d'ailleurs probable qu'à partir d'un certain niveau de
réchauffement les conséquences seront telles pour l'espèce humaine
qu'il ne restera plus grand monde pour polluer. 12
Mais comme il est probable que peu d'entre vous souhaitent découvrir
dans les décennies à venir ce à quoi ressemblerait vraiment un
réchauffement de plus de 3°C, inutile de plus se déprimer à en imaginer
les conséquences.

 [insertion image : Dont Panic Organize

 [suppression de l'image]

Pour l'éviter il faut intégrer dans toutes nos actions du quotidien l'idée
qu'il n'existe pas de ressources inépuisable, quel que soit ce dont on
parle.

Donc, la première démarche c'est de consommer quand on en a besoin


et de ne pas gaspiller.
La seconde démarche c'est de se montrer économe en énergie, de faire
attention à ce que sa consommation ne soit jamais plus que nécessaire.
Enfin troisième et dernière démarche à toujours avoir à l'esprit, le
recyclage. Recyclage ça veut souvent dire trie sélectif plutôt que
simplement jeter à la poubelle.
Le recyclage c'est parfois donner une seconde vie au produit par sa ré-
13
exploitation totale ou partielle, c'est aussi isoler des composants
toxiques pour éviter qu'ils se diffusent dans l’environnement.

On trouve ainsi de nombreuses substances toxiques dans la


composition de nos appareils électroniques comme par exemple des
retardateurs de flamme bromés qui peuvent avoir un impact sur le
développement du système nerveux.
Aussi, lorsque vous souhaitez vous débarrasser d'un produit,
renseignez-vous sur la filière de recyclage auquel il appartient.

Bien entendu pour être vraiment efficace au niveau international la


démarche individuelle ne suffit pas et il sera nécessaire de voir
prolonger les efforts individuels par des politiques industrielles et
internationales allant dans le même sens.

On ne peut ainsi pas ignorer les entreprises (nationales ou


multinationales) qui continuent à consommer de façon déraisonnables
les ressources de la planète ou qui se font passer pour plus vertes
qu'elles ne sont.
Maintenant toutes ces entreprises sont dirigées et constituées
d'individus qui doivent chacun, individuellement, et à leur niveau
prendre conscience des enjeux.

Par ailleurs, comme nous vivons tous sur la même planète, il ne


servirait pas à grand chose d'être vertueux au niveau national si c'est
pour accepter que la production faite dans d'autres pays ne respectent
pas les mêmes contraintes et normes environnementales.
En plus de l'éco-responsabilité nous nous devons de promouvoir
l'équité, qui permettra aux pays qui en ont besoin de se développer sans
que cela se fasse au détriment de l'environnement.
Au quotidien et à votre niveau, favorisez autant que vous pouvez ce qui
vous paraît plus économe en ressource. Et ce qu'il s'agisse d'un
équipement, d'un produit, ou même d'une action de votre part.
Cela ne doit pas devenir une obsession, ni une angoisse, mais juste une
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habitude et un mode de vie.

Maintenant je vous propose de voir les solutions qu'il est possible de


mettre en place dans le cadre des activités digitales et numériques.
 [insertion
3. L'empreinte carbone & la
pollution du digital]
15
 [suppression du titre]

La volonté de développer une informatique éco-responsable est


ancienne puisque dès 1992 des programmes comme Energy Star
proposent de réguler la consommation électrique.

Cela amènera à l'émergence du terme Green It, que l'on peut interpréter
comme : "informatique verte" ou "informatique éco-responsable" et qui
couvre l'aspect hardware comme software.

De façon générale, le Green It se caractérise par la volonté de réduire


autant que possible l'empreinte carbone des Technologies de
l'Information et de la Communication.

En 2010, apparaît la norme environnementale ISO 26000 qui définit


comment les organisations peuvent contribuer au développement
durable.
À noter que si cette norme réunit un large consensus derrière elle, elle
ne fait pas l'unanimité et certains pays comme les Etats-Unis, l'Inde ou
même le Luxembourg ont refusé de voter en faveur de cette norme.
Comparée aux autres, la norme ISO 26000 est particulière puisqu'elle
ne peut pas donner lieu à une certification.

Cette norme prend en considération les dimensions environnementales


mais aussi sociales de l'activité dans un souci de respect et de
protection de l'espace global dans lequel opère l'entreprise.
L'idée est la suivante : on respecte l'environnement et on se respecte
pour éviter que l'environnement global devienne invivable pour tous.
On considère que ce que l'on fait au autres pourrait nous affecter à
terme et du coup on définit et on respecte des limites.

Ces limites ont trait :


- au respect de l'environnement
- au respect l'environnement économique & social
- au respect des droits de la personne
- au respect des consommateurs
16
Comme nous l'avons vu précédemment l'un des éléments majeurs à
contrôler dans une approche éco-responsable est celui de la
consommation d'énergie.
Une première action concrète qui permet de réduire la consommation
d'énergie, c'est d'éteindre son poste de travail lorsqu'on en a plus
besoin.
Et il en va de même pour les équipements connexes comme les
imprimantes.

Si cela peut apparaître comme une attitude futile, au niveau de


l'entreprise ces mesures peuvent permettre de réduire la consommation
énergétique de 9 à 15%.
Il s'agit donc là pour l'entreprise d'un réel enjeu financier.

Autre moyen de réduire sa consommation énergétique ne pas laisser


tourner des logiciels ou des applications en arrière-fond dont on a n'a
pas ou plus besoin. Cela permet de moins solliciter le processeur et
donc de moins consommer d'énergie.

On dit parfois que les petits ruisseaux font les grandes rivières, et c'est
le cas en ce qui concerne le Green IT.
Une évaluation a été réalisée par ADN Ouest (une association
spécialisée dans le domaine du numérique) qui met en avant que
généralisés, ces "petits" comportements du quotidien pourraient
engendrer une baisse de 25% de la consommation du parc informatique
national, ce qui représenterait l'équivalent de la consommation
électrique de 800 000 personnes pendant un an !

Le piège du digital c'est de nous amener à penser que la dimension


immatérielle du numérique est sans impact sur l'environnement. Ce qui
n'est pas vrai.
L'auteur Américain Mike Berners-Lee a ainsi évalué à 4 grammes le
coût carbone d'un e-mail, montant qui peut même s'élever jusqu'à
19 grammes si vous y ajoutez une pièce jointe conséquente.
Ce coût s'explique par le processus qui est mis en jeu par l'envoie d'un
e-mail et la nécessité pour cela de passer par des data centers. 17
 [insertion image : EnvoieMail
Comment on envoie un email

Source : La face cachée du numérique, éd. ADEME


 [suppression du image EnvoieMail]

Calculer le coût carbone d'un email peut paraître désuet, et 4 grammes


sembler un poids ridicule.
Maintenant, si l'on considère que chaque heure environ 8 milliards
d'email sont envoyés, cela prend plus de sens puisque que les envoies
représentent 32 000 tonnes équivalent carbone par heure.

Bien entendu cela ne veut pas dire qu'il faut cesser d'envoyer des e-
mails ou d'y attacher des pièces jointes.
Cela veut juste dire que si l'envoie d'un e-mail n'est pas nécessaire,
autant ne pas l'envoyer et pareil en ce qui concerne les pièces jointes.
Enfin, tenez à jour vos listes de diffusion, ce qui vous évitera aussi
d'envoyer des e-mails inutiles.

À titre indicatif, en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre


générés par le numérique, on estime que 25% sont dus aux data center,
28% aux infrastructures réseau et 47% sont liés aux équipements des
consommateurs.

Le recyclage des différents éléments hardware est aussi très important.


18
Vous entendrez parfois parler de DEEE. Cet acronyme signifie Déchet
d'Equipement Electrique et Electronique. Cette catégorie inclut tous les
objets dont le fonctionnement est électrique ou électro-magnétique.

 [insertion image : Recyclage01


Les parties recyclables d'un équipement
électronique

Source : La face cachée du numérique, éd. ADEME


 [suppression du image Recyclage01]

Pensez donc à ne pas jeter vos équipements électroniques devenus


obsolètes (c'est à dire inutiles) mais à les recycler en les mettant à
disposition des filières appropriées.

Même si tous les matériaux ne sont pas récupérables, ceux qui peuvent
l'être sont autant de ressources naturelles prélevées en moins.
 [insertion
4. L'empreinte carbone & la
pollution dans l'imprimerie]
19
 [suppression du titre]

Commençons par aborder le cas du papier puisqu'il est l'un des


ingrédients principaux de l'imprimerie.

Pour ce qui est de l'histoire, la plus ancienne feuille de papier a été


trouvée en Chine et date du 8ème siècle avJC.
Pour vous aider à vous repérer dans le temps on est là 300 ans avant
Platon et 700 ans avant la défaite de Vercingétorix face à Jules César.

À partir de cette date l'invention du papier va se diffuser en Asie puis


au Moyen-Orient lorsqu'en 751 les Arabes s'emparent de Samarkand et
qu'ils font prisonniers des papetiers Chinois.

Toujours en se diffusant de proche en proche le papier arrive en Italie


puis en France à la fin du 12ème siècle.
La production de papier va ensuite connaître une croissance fulgurante
avec l'apparition et le développement de l'imprimerie en Europe, en
1440.

Le papier est fabriqué à partir du bois depuis le 19ème siècle, et


aujourd'hui 11% de la récolte de bois dans le monde est destinée à la
fabrication de papier.
À titre de comparaison 55% du bois est utilisé pour produire de
l'énergie.

Aujourd'hui une certification forestière existe qui garantie que le bois


est prélevé dans des forêts bien gérées.

Le papier est aussi un produit qui se recycle bien puisqu'en Europe le


taux de recyclage des papiers et cartons atteint 70%.
De même dans l'imprimerie le recyclage du papier est très bien pris en
compte.
Par ailleurs les imprimeurs sont soucieux de la qualité du papier qu'ils
utilisent puisque 79% de ce papier est certifié PEFC, une norme qui
atteste du respect des fonctions environnementales et sociétales dans le
traitement des forêts et la collecte du bois qui permettra la fabrique de
20
pâte à papier.

À noter que tous les papiers ne sont pas recyclables.


Il s'agit en général de papiers qui ont subi un traitement important,
comme le papier photo ou les autocollants.

L'intérêt de recycler le papier c'est qu'en plus de récupérer une partie du


matériau de base on réduit les étapes de traitement, ce qui aboutit à
réduire par deux ou trois la quantité d'énergie utilisée, et par trois la
consommation d'eau.

 [insertion image : Recyclage02


Le recyclage du papier

Source : ecofolio
 [suppression du image Recyclage02]
Malheureusement, le papier recyclé est peu réutilisé dans l'imprimerie
puisqu'il ne représente que 2% des volumes totaux de papier
consommé.
Le fait que nous ayons pris l'habitude et le goût du papier blanc réduit
21
d'autant les possibilités d'usage du papier recyclé.

Le papier peut ainsi être recyclé de façon consécutive 5 fois et ensuite


on peut encore en faire du carton pour l'emballage.

Par ailleurs, lorsqu'il s'agit d'impression personnelle et non pas


industrielle, soyez économe avec le papier, attendez d'avoir atteint la
version finalisée de votre maquette si vous souhaitez l'imprimer pour en
apprécier le rendu. Utilisez les deux faces et si possible employez du
papier recyclé.
Ce papier a parfois la mauvaise réputation d'endommager les
imprimantes, mais si vous le conservez dans un environnement sans
trop d'humidité vous n'altèrerez pas son intégrité.
L'une des spécificités de l'imprimerie, c'est que cette industrie utilise
dans son activité de nombreuses substances dont certaines sont
hautement toxiques.
On se retrouve là dans une problématique de gestion de déchets dits
22
dangereux.
Comme par exemple des huiles usagers, de la colle utilisée pour le
façonnage, des solvants, etc…

Ces composants relèvent le plus souvent de procédures de traitement


strictes qui peuvent aller jusqu'à l'incinération.
Il est donc important si vous êtes amené à travailler directement avec
une imprimerie de vous informer de leurs procédures de sécurité, et
bien entendu de les respecter.
Même si vous êtes invité, rappelez-vous que vous êtes sur une zone de
production industrielle, et qu'à ce titre il y a des règles qu'il est
impératif de les respecter.
Cela pour votre propre sécurité.

Ainsi, les encres peuvent contenir des composés volatiles qui amènent
parfois sur les grands sites d'imprimerie à une pollution de l'air.
Cette volatilité associée à la toxicité de certaines substances peut
d'ailleurs entraîner des intoxications du personnel.

Pour solutionner ce problème des procédures d'utilisation strictes sont


définies et, lorsque c'est possible, certains matériaux sont remplacés par
d'autre moins toxiques.
Comme c'est le cas avec le remplacement des encres d'ancienne
composition par des encres ne contenant plus de solvants.

Une bonne pratique en coopération avec les imprimeries est de recourir,


lorsque cela est possible, à l'usage de papier recyclé, et de toujours
demander l'utilisation de papier certifié PEFC.
Comme nous l'avons vu il est important dans l'approche que nous avons
de notre activité de toujours penser à la contrainte énergétique et au
prélèvement de ressources que nous imposons à notre environnement. 23
Si cela ne doit pas devenir une obsession, il est avisé lorsque le choix se
présente de toujours faire celui du moindre impact environnemental.

L'impact positif de cette attitude sera toujours double : économique


pour l'entreprise et environnemental pour vous.

En conclusion, même si les enjeux semblent parfois nous dépasser,


l'éco-responsabilité comment par le bon sens : ne pas gaspiller.

D'ailleurs dans l'espace professionnel, la demande de rentabilité peut


parfois très facilement se conjuguer avec une bonne approche
environnementale.
Ainsi, n'envoyer que les mails nécessaires veut aussi dire, ne rédiger
que les mails nécessaires.

Il est probable que ces ajustements ne seront pas suffisants pour limiter
significativement le réchauffement climatique ou l'épuisement des
ressources.
Mais cela aidera quand même de façon significative.

Une dernière chose, n'oubliez pas que le bon changement n'est pas celui
qui vous contraint, mais celui qui vous libère et vous ouvre de
nouvelles perspectives.

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