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DEBAT SUR LES

ENJEUX de l’EOLIEN
jeudi 12 septembre 2019

Madame Charlène SUIRE


Représentante de l’association CIRENA
et
Monsieur Bernard MOLARD
Membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace
Préambule

Précisions méthodologiques :

Dans le cadre de son Plan Climat Air Énergie Territorial, la Communauté de


Communes a pris en charge l’organisation de ce débat contradictoire sur les enjeux
de l’éolien. Cette action participe ainsi à une une meilleure information des élus du
Haut Val de Sèvre autour d’un sujet complexe.

La Collectivité a proposé, en collaboration avec les deux intervenants, un cadre


méthodologique afin de s’assurer de la rigueur du débat. Durant le débat, elle a
assuré un rôle de facilitatrice et d’organisation.

Ce compte-rendu résume les présentations de Madame Charlène SUIRE et de


Monsieur Bernard MOLARD.

Les propos rapportés n’engagent que leurs auteurs et ne peuvent en aucun cas
être assimilés à la position de la Communauté de Communes sur le sujet.
Préambule

Présentation des orateurs


Madame Charlène SUIRE
Charlène Suire est chargée de projets « énergies citoyennes » au sein de
l'association régionale CIRENA. Cette association, soutenue par l'ADEME et la
Région Nouvelle Aquitaine, a pour mission d'accompagner des projets d'énergies
renouvelables portés et maîtrisés par les acteurs locaux, citoyens et collectivités.
Charlène Suire a précédemment travaillé pour l'association Énergie Citoyenne en
Pays de Vilaine, pionnière de l'éolien citoyen en France. Mme Suire défend l’idée
que l’éolien a un rôle à jouer dans le cadre de la transition énergétique, et que son
développement doit être confié aux mains des acteurs locaux, garants de l’intérêt
local.
Monsieur Bernard MOLARD

Bernard Molard est un retraité actif. Après une carrière complète de pilote de
chasse puis dans l’industrie spatiale, il avait un préjugé plutôt favorable sur les
éoliennes, au profil très aérodynamique et il croyait ce qu’il entendait: énergie
verte, gratuite et illimitée. Résident à Cherveux, il a assisté à une présentation d’un
promoteur éolien devant le Conseil Municipal et a alors compris les manipulations
déployés pour convaincre les élus et les propriétaires terriens. Depuis, il a décidé
de s’engager pour faire éclater la vérité et arrêter le déploiement des éoliennes
nuisibles qui, de fait, accélèrent le réchauffement climatique.

Chronologie des débats


Les débats ont été structurés en quatre temps:

1. La Place de l’éolien dans la transition écologique et énergétique


• Bernard Molard: 10 minutes
• Charlène Suire: 10 minutes
2. L’éolien: une énergie compétitive?
• Charlène Suire: 10 minutes
• Bernard Molard: 10 minutes
3. L’éolien: une question de perception?
• Bernard Molard: 15 minutes
• Charlène Suire: 5 minutes
4. Vers une nouvelle voie de développement?
• Charlène Suire: 15 minutes
• Bernard Molard: 5 minutes
Propos de M. MOLARD
« On ne peut pas aborder la question de l’éolien sans parler de l’Énergie
et du Climat.
En effet, la priorité du moment est bien le Réchauffement climatique
lié à l’activité humaine et aux émissions de gaz à effet de serre qui en
résultent, en particulier le C02.
Cette courte introduction me permet d’en venir à la question qui me
parait fondamentale: en quoi les éoliennes contribuent-elles à
l’amélioration du problème climatique actuel?

L’objectif des énergies renouvelables est de remplacer les énergies


fossiles (charbon, pétrole et gaz) qui rejettent beaucoup de CO2 dans
l’atmosphère.

En dépit des bonnes résolutions au niveau des grandes rencontres


internationales comme la COP21, les émissions de CO2 n’ont cessé
décroître au fil du temps. Les déclarations politiques relayées et
amplifiées par les médias restent à l’état de promesses mais n’ont aucun
effet positif sur notre planète Terre!

Afin de limiter la dépendance énergétique de la France, le Général de


Gaulle, dès les années 60, a engagé la France dans un programme
d’équipement en centrales nucléaires qui représente aujourd’hui 72% de
notre production électrique. Cette décision visionnaire n’a jamais été
contestée par aucun gouvernement et de plus en plus d’Etats font
aujourd’hui le choix du nucléaire pour diminuer leurs émissions de
CO2.
Le fait que l’énergie nucléaire ne produise pas (ou très peu de CO2),
place la France en très bonne position mondiale. Nous rejetons 6 fois
moins de CO2 que l’Allemagne, en dépit de leurs 30.000 éoliennes! On
voit bien que l’éolien n’est pas la bonne solution quand on parle de
CO2 et de Climat! Les Allemands l’ont compris et ont arrêté brutalement
leurs investissements éoliens alors que la France veut poursuivre son
effort et a décidé de doubler le nombre d’éoliennes d’ici 2023 ! Une
catastrophe annoncée !
En revanche, au niveau de la consommation d’énergie thermique
(carburants et gaz), de gros efforts sont à faire en France mais aussi au
niveau de notre Communauté de Communes pour la réduire: isolation
des maisons et des bâtiments, production d’Eau Chaude Sanitaire (ECS),
covoiturage, méthanisation… »
« Cette diapo montre clairement que la France est, de loin, le meilleur
élève au niveau mondial quant à ses émissions de CO2. Ce qui n’est pas
le cas des autres Etats, en particulier ceux de l’UE.
C’est la raison pour laquelle, l’UE a exigé de la part des Etats Membres
d’investir dans les Energies Renouvelables (EnR) à hauteur de 32% de
leur production en 2030. La France aurait dû se battre pour que cette
directive ne s’applique pas à elle car nous sommes déjà, et de loin, les
meilleurs élèves en émission de CO2!

On voit bien sur ce croquis que les investissements dans l’éolien (50
milliards d’Euros à fin 2017 et 1,3 milliards d’Euros de subventions
annuelles) ne servent qu’à produire 4,5% de notre énergie électrique
(5,1% en 2018, soit une progression très faible !).

Cette représentation graphique est tirée de données réelles, relevées


sur le terrain dans les 6 pays mentionnés, sur une durée de 7 mois.
Tous les promoteurs font valoir la puissance installée de leurs parcs
éoliens (ici 65.000MW) alors que la puissance réellement utilisable ne
représente, en fait, que 21% de cette puissance, soit l’équivalent d’un
fonctionnement de 4 jours sur 5 à pleine puissance! C’est ce que l’on
appelle le « facteur de charge ».
Nous sommes là au cœur du problème éolien! Car, les 4 jours sur 5 où
l’éolienne ne produit pas à pleine charge, il faut compenser le manque
d’énergie par des énergies fossiles et le taux de CO2 s’envole!

Les promoteurs font croire aux Deux-Sévriens que les vents sont
particulièrement favorables sur leur territoire et qu’il faut en profiter !
Tout ceci n’est que mensonge et cette carte de France le montre
clairement: les ¾ des Deux-Sèvres sont en zone jaune et ¼ en zone verte.

Si on compare l’effort éolien des Deux-Sèvres par rapport à ses


départements limitrophes (climat, relief et conditions de vent
comparables), le résultat est sans appel: le département des Deux-
Sèvres est déjà envahi plus que de raison par les éoliennes. Aucune
raison scientifique, ni météorologique, ni énergétique à cela!
C’est juste l’appât du gain financier (à court terme) qui motive ceux
qui acceptent de sacrifier leurs paysages et la santé de leurs
concitoyens pour faire venir ces horribles ventilateurs inutiles! »
« Le constat est encore plus affligeant lorsque l’on regarde la situation
en Nouvelle Aquitaine. A ce jour, les seules éoliennes opérationnelles
sont situées en ex-Poitou-Charentes.

La Région Nouvelle-Aquitaine ne joue pas le jeu de la juste répartition


des éoliennes et elle les laisse envahir notre département des Deux-
Sèvres et notre Communauté de Communes alors qu’il y a des zones
favorables ailleurs sur le territoire régional! On voit d’ailleurs des points
rouges sur ces cartes qui correspondent à des dossiers déposés par des
promoteurs (qui ont bien vu leur intérêt à proposer des éoliennes à ces
endroits) mais qui ont été refusés par les Services de l’Etat ! Y aurait-il
des pressions d’influenceurs locaux ? »

Propos de Mme SUIRE


« Je partage le constat de Bernard Molard quant à la réalité du
réchauffement climatique et sur la nécessité de faire baisser nos
émissions de CO2.
Je regrette que des idées « climato sceptiques », visant à minimiser le
rôle de l’homme dans ce réchauffement, persistent. Partager le même
constat est déjà un point d’accord important.
Pour le reste, mon discours est différent puisque je promeus l’idée
d’une transition énergétique basée sur la réduction des consommations
d’énergie et le recours aux énergies renouvelables, dont l’éolien, pour
les besoins subsidiaires.
Un petite touche d’humour ne fait jamais de mal, surtout lorsque l’on
traite d’un sujet très sérieux!
Je tiens à rappeler les constats partagés par l’ensemble de la
communauté scientifique qui alerte les décideurs à mettre en œuvre
des actions afin de « contenir le réchauffement climatique en dessous
de 2°C ». Malgré les engagements, dont l’emblématique Accord de
Paris, rien n’est mis en place pour y arriver.
Les études du GIEC montrent clairement les conséquences d’ici la fin du
siècle si nous ne faisons rien : montée des eaux, récurrences des
catastrophes climatiques, réfugiés climatiques, bouleversement et perte
de biodiversité...
Comme présenté précédemment par M. Molard, le graphique suivant
montre l’augmentation de la consommation d’énergie dans le monde
et cela depuis la révolution industrielle.
La première priorité est de faire baisser cette consommation mondiale,
dont les efforts doivent être supportés par les pays développés qui ont
la capacité financière d’entreprendre la mutation de leur système
productif, pour qu’il soit sobre et économe en énergie. »
Le message essentiel de cette planche est que, en France
métropolitaine, 2/3 de notre consommation finale d’énergie
provient d’énergies fossiles.

L’enjeu est d’atteindre la neutralité carbone en diminuant nos


consommations et en recourant aux énergies renouvelables.

Sur ce graphique nous constatons que la part de l’éolien était de


5,1% dans la production électrique en France en 2018.
Malgré une place encore trop peu significative, le part de l’éolien dans
la production d’électricité est en augmentation constante. Elle devra
atteindre en 2023, 10 à 15 % de la consommation électrique, et 23 %
en 2030.
Le système électrique français se base largement sur la production
nucléaire. Je laisse le soin à l’assemblée de juger de la pertinence du
recours massif à cette technologie car ce n’est pas l’objet du débat de
ce soir. Il faut toutefois avoir à l’esprit cette spécificité du système
énergétique Français.

Il existe différents types d’éoliennes: des éoliennes terrestres, des


éoliennes maritimes ancrées au fond de la mer, des éoliennes
flottantes et des éoliennes à axe vertical.
Leurs tailles varient aussi (hauteur des mats, diamètre des pales).
Par exemple, les 3 éoliennes implantées à Champdeniers font 3
mégawatt de puissance unitaire. Le parc produit l’équivalent de la
consommation électrique de 9000 habitants. Elles mesurent 150m
de haut en bout de pâle . Il s’agit d’un gabarit moyen des éoliennes
aujourd’hui installées en France.
On trouve des éoliennes offshore (en mer) d’une puissance installée
unitaire de 9,5 mégawatt.

« Une éolienne traditionnelle est composée:


- d’un mat (le plus souvent en acier, parfois en béton)
- de trois pales en matériaux composites
- d’une nacelle contenant le générateur électrique
- d’un socle en béton armé pour soutenir la structure
- d’un réseau de câblage pour relier l’éolienne au réseau électrique
Une éolienne fonctionne entre 75 % et 95 % du temps sur des vents
compris entre 10km/h et 90km/h. »
« L’énergie éolienne (comme l’énergie photovoltaïque), contrairement
aux énergies largement utilisées (fossiles et fissiles) sont des énergies
de flux et non de stocks. Elles sont variables, la nuit les panneaux
solaires photovoltaïques ne produisent pas, en cas d’anticyclone
généralement il n’y a pas de vent et les éoliennes sont à l’arrêt. Cette
variabilité est prévisible sur une ou deux journées à l’avance grâce aux
prévisions météo. En jouant sur la diversité des énergies renouvelables,
en y ajoutant des moyens technologiques (réseaux « intelligents »), et
en développant différents modes de stockage, les inconvénients de la
variabilité de l’éolien et du photovoltaïque peuvent être compenser
en temps réel.
L’énergie nécessaire à la construction, l’installation et le
démantèlement futur d’une éolienne est compensée par sa production
d’électricité dès la première année.
Les différentes parties d’une éolienne sont recyclables et le
démantèlement de l ’éolienne en fin de vie est une obligation imposée
à l’exploitant.
A ce titre, une somme de 50.000€ par éolienne est versée sur un
compte tenu par la Caisse de Dépôt et Consignation . »

Propos de Mme SUIRE


« La question financière sur le sujet éolien est mal connue et certains
en profitent pour faire peur avec des chiffres manipulés afin de les
rendre favorables à la thèse qu’ils défendent.

Comme pour toutes les énergies renouvelables, l’éolien bénéficie en


France d’un dispositif incitatif. Le soutien s’exerce au niveau de
l’achat du kilowattheure produit. Sans entrer dans le détail, les
modalités de ce soutien sont différentes entre les parcs de moins de 6
éoliennes (guichet ouvert avec complément de rémunération) et ceux
de plus de 6 éoliennes (appels d’offres avec complément de
rémunération).
Oner observe un prix de vente moyen du MWh éolien de 65,4€ (lors du
1 appel d’offres) alors que le prix de vente du MWh issu de
nouveau nucléaire sera de l’ordre de 110€.

Sur la question financière, les opposants utilisent le chiffon rouge de la


CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) pour dire que les
éoliennes sont subventionnées à un niveau déraisonnable. La CSPE
représente environ 1/3 de notre facture d’électricité. Sur ces 1/3,
17% servent à financer l’éolien, ce qui représente 1€ par mois et par
foyer en France! »
Pour bien comparer le coût complet de production des différents
moyens de productions d’électricité, il faudrait prendre en compte : le
coût d’investissement, le coût de fonctionnement, le démantèlement,
les coûts d’atteintes à l’environnement, le coût d’insertion sur le
système électrique. Aucune étude ne propose ce genre de comparaison
fine des moyens de production.
Les résultats d’une récente étude montre que l’éolien et le
photovoltaïque sont, comparativement, les technologies les plus
compétitives. Se basant sur les coûts de production
d’électricité (Levelized Cost Of Energy), le graphique permet de
comparer l’éolien (terrestre), le photovoltaïque (au sol), le charbon, le
gaz, le « nouveau » nucléaire et le charbon CCS (avec capture de C0²).
L’installation d’éoliennes fait appel à plusieurs étapes :
La phase d’études et de développement, qui en moyenne, en France,
dure 7ans. C’est une phase à risque où la structure qui porte le
développement, la plupart du temps un opérateur privé, n’est pas
assurée que son projet voit le jour. Le financement des études est
estimé d’environ 200 à 300k€.
Dans le cas, où le projet est autorisé (et purgé de tous recours), sa
valeur augmente à un montant estimé ici autour de 300k€/MW
installé, on parle de « prime de succès ». Cette plus-value permet de
valoriser le risque de la phase de financement. C’est aussi, de l’argent
qui est capté par des entreprises extérieurs aux territoires.
Ensuite c’est la phase de financement et de construction, lors de
laquelle le porteur de projet, lorsqu’il ne souhaite pas lui-même
exploiter le parc éolien, cherche d’autres investisseurs. Les offres de
rachats sont étudiées et le plus offrant gagne souvent la mise. Le prix
de vente d’un parc éolien « clé en main », c’est-à-dire construit et
raccordé, est autour de 1,5M€/MW installés.
La dernière phase est celle de l’exploitation qui dure entre 20 et 30
ans et dont le TRI (taux de rentabilité interne), indicateur financier de
référence, varie de 5 à 10 %. »

Propos de M. MOLARD
« L’avantage économique de l’éolien est évident (à court terme) pour
ceux qui perçoivent les dividendes des subventions : les propriétaires
terriens, les territoires et les particuliers qui croient faire une bonne
affaire en investissant leurs économies dans l’éolien.
Au niveau national, cette aventure éolienne est une catastrophe pour
notre balance commerciale (50Milliards € d’achat d’équipements
principalement réalisés à l’étranger).
Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France, la plus
impactée par les éoliennes et souffrant d’un taux de chômage
important, déclare: «les éoliennes çà coute les yeux de la tête, çà ne
crée pas d’emploi et çà détruit nos paysages». Antoine Waechter,
grand écologiste historique, déclare aussi que « le développement de
l’éolien terrestre repose sur une escroquerie intellectuelle et
politique »!
« En dépit de tous nos efforts individuels d’économe d’énergie, nos
factures SEOLIS ne cessent d’augmenter à cause de la CSPE! La CSPE
est un impôt déguisé qui a un impact très fort sur notre pouvoir d’achat.
Sur les 7.8Md€ collectés en 2019, 5.3Md€ servent au financement des
EnR dont 1,3Md€ pour les éoliennes ! Quand on nous dit que çà ne
coûte que 12€ par an et par foyer, cela voudrait dire qu’il y a 108
millions de foyers en France (1300millions divisés par 12)! Où est le
mensonge ?

Voilà le double scandale que ces planches montrent! Non seulement


les éoliennes ont un rendement ridicule (voir ce qui s’est passé cet été)
qui impose d’injecter sur le réseau de l’énergie carbonnée mais on prive
les Français d’investissements plus prioritaires. A titre d’exemple,
l’argent dépensé inutilement pour les éoliennes est exactement ce
qu’il manque en France pour sauver l’hôpital !
S’agissant de l’emploi, toutes les lois économiques nous apprennent que
1,3 milliard d’€ injectés dans l’économie nationale créent de 25 à
30.000 emplois par an! On est loin des chiffes de l’ADEME qui annonce
18.000 emplois cumulés depuis le début de l’aventure éolienne en
France (sans compter les emplois détruits!). »

Propos de M. MOLARD
« En France, la perception de l’éolien est globalement positive car le
discours officiel est de dire que c’est une énergie verte, gratuite et
favorable pour la planète. Or, quand on creuse le sujet, on réalise qu’il
s’agit d’un monstrueux « mensonge d’Etat ». La Cour des Comptes,
l’Académie de Médecine, l’Académie des Sciences, l’Académie des
Technologies et même le GIEC émettent des réserves lourdes sur
l’intérêt de l’éolien pour la Planète!

Le problème n’est pas seulement la question de la pollution des


paysages par ces éoliennes de plus en plus hautes, du bruit généré, de
leur impact sur la santé, sur la mortalité des oiseaux ou sur la
dépréciation des biens immobiliers qui sont de vrais problèmes
parfaitement avérés et dénoncés par des scientifiques et des
économistes de haut niveau.
Mais ce qui nuit surtout au développement de l’éolien est le fait que les
projets naissent le plus souvent dans la clandestinité pour n’être
dévoilés qu’au dernier moment. De là nait un important problème de
CONFIANCE car chacun sait désormais qu’il y a de forts enjeux financiers
cachés derrière tout projet de nouveau parc éolien! »
« Un autre point, peu connu, mais qui ne facilite pas le dialogue ni la
confiance: sans accuser la noble profession de Commissaire enquêteur
parfaitement intègre, il faut savoir que, pour les enquêtes publiques, le
Commissaire enquêteur est payé par le « maître d’ouvrage » qui, dans
le cas des éoliennes est le promoteur éolien! N’y a-t-il pas là un
problème d’éthique?

Le plus anormal est le mensonge systématique entretenu par les


pouvoirs publics et relayés par les médias envers la population.

Deux exemples :
un « Groupe de Travail éolien », piloté au niveau gouvernemental, a
publié un rapport daté de janvier 2018 dans lequel, nulle part n’est
mentionnée l’intermittence de l’énergie éolienne alors que c’est là
son principal défaut qui nécessite 4 jours sur 5 le recours aux énergies
fossiles polluantes!

Un autre exemple est l’émission « Disputandum7 » diffusée le 7


novembre 2018 par FR3 Nouvelle Aquitaine (toujours visible sur
Internet) où le sujet du débat était prometteur: « Eoliennes, énergie du
futur ou un danger pour nos paysages ». Au résultat, on assiste à une
corrida médiatique dans laquelle on a placé un pauvre taureau anti-
éolien plein de bons sens mais inexpérimenté face à 4 matadors qui
n’ont pas hésité à déployer des mensonges honteux pour le mettre à
mort!

Aujourd’hui, on essaye de séduire les particuliers au travers du


financement participatif en leur lissant croire que « leur éolienne » va
alimenter « leur maison ». Or, il n’en est rien, toutes les éoliennes sont
mises en réseau et il est impossible d’identifier l’origine de l’électricité
distribuée en bout de chaine. Pourquoi personne n’en parle ? »
Propos de Mme. SUIRE
« Permettre aux citoyens de participer aux projets éoliens favorise une
appréciation positive des éoliennes, puisque dans ce contexte ils offrent
des perspectives pour le territoire. Les moyens pour assurer une réelle
concertation et maîtrise locale sont cependant loin d’être la norme.
La population est souvent informée de l’existence d’un projet que trop
tardivement, et sans avoir la possibilité d’y participer. Ce contexte
favorise la méfiance et les oppositions, alimentées par des postures
dogmatiques des lobbies anti-éoliens.

Chaque projet éolien fait l’objet d’une procédure d’autorisation


instruite par la préfecture. Des études d’impacts obligatoires sont
réalisées sur les aspects suivants : paysage et patrimoine, acoustique,
environnement (humain et biodiversité). Une étude de danger doit
également être réalisée dans le cadre du régime des installations
classées pour la protection de l’environnement (ICPE), auquel fait partie
les éoliennes.
Le contexte polémique et anxiogène contribue à véhiculer des peurs
et des fausses informations, amenant son lot d’opposants. »

Propos de Mme. SUIRE


« Au travers du réseau CIRENA, nous accompagnons des porteurs de
projets qui choisissent de maîtriser le développement éolien sur leur
territoire. Le champs d’intervention géographique de CIRENA est la
Nouvelle Aquitaine. Pour cela, nous sommes par ailleurs financés par
l’ADEME et la Région.

Les projets citoyens d’énergies renouvelables se démarquent dans le


sens où ils sont initiés, maîtrisés et financés par des acteurs locaux,
citoyens et collectivités.
Les acteurs constituent une structure juridique, le plus souvent
coopérative, pour financer et exploiter le moyen de production, qui
peut être de l’éolien mais aussi tout autre énergie renouvelable. La
vente de l’énergie permet de générer des revenus pour la société qui
peuvent être ensuite distribués aux actionnaires citoyens sous forme de
dividendes ou bien être affectés à d’autres projets (économie
d’énergie, nouveaux moyens de production). »
« Le tableau présenté compare les retombées économiques locales d’un
projet éolien de 8MW (4 éoliennes de 2MW de puissance). Sur la
colonne de droite, nous observons le cas où le projet es confié à un
investisseur externe au territoire. A gauche, le cas d’un projet éolien
citoyen. L’étude est basée sur les hypothèses de production
volontairement prudentes et projetées sur 20 ans du parc éolien
citoyen de Sévérac Guenrouët en Loire-Atlantique. Dans le cas d’un
projet « classique », les revenus se limitent aux taxes, aux loyers versés
aux propriétaires des terres et aux impôts sur les sociétés. La
contribution à la richesse du territoire est multipliée par 3 dans le cas
d’un projet éolien citoyen.

Cette expérience est loin d’être unique!


Une cinquantaine de projets éoliens citoyens existent en France et une
dizaine sont en exploitation.
Vous voyez sur cette carte leurs localisations dans la région et je
propose aux élus présents et intéressés par la démarche de les mettre
en relation avec plusieurs de ces différentes société locales et
citoyennes.

Pour conclure, voici deux exemples détaillés de parcs éoliens citoyens


qui fonctionnent parfaitement et qui montrent une voie nouvelle de
développement de l’éolien.

Ici, le site de Béganne (Morbihan)


http://www.eolien-citoyen.fr/accueil-begawatts.html

Ici, le site de Saint Georges Arnon (Indre) »


https://www.youtube.com/sur watch?v=QWHjAHFTfOs
Propos de M. MOLARD
« J’observe que la vérité commence à éclater. En Allemagne les
investissements éoliens ont chuté de 80% en 2018. Ce changement
total est lié à deux faits: l’arrêt des subventions gouvernementales
automatiques et la prise de conscience des citoyens allemands du fait
que l’intermittence des éoliennes impose le recours aux centrales au
charbon qui accroissent terriblement les émissions de CO2.

Je suis persuadé qu’à l’occasion des élections municipales de mars


2020, la question éolienne (et, plus largement, de toutes les Energies
Renouvelables) sera un enjeu électoral fort et je continuerai à me
mettre à la disposition de ceux qui le souhaitent pour combattre ce
fléau éolien, au niveau national, régional, départemental, des
Communautés de Communes et des communes qui risquent d’être
contaminées par des personnes motivées par l’appât du gain facile et
à court terme plus que par notre cadre de vie, notre santé et notre
planète.

Mes derniers mots ce soir sur le sujet éolien visent à souligner que la
Communauté de Communes du Haut Val de Sèvre a déjà accepté 14
éoliennes qui fournissent 37% de la consommation d’électricité du
territoire au prix d’une forte dégradation de ses paysages.
Pour l’avenir, la priorité Energies Renouvelables doit désormais être
mise sur le solaire thermique, la méthanisation, le covoiturage HVdS-
Niort, l’isolation des habitations…
mais, de grâce, arrêtons le massacre éolien! »

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