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numéro
25
MARS 2013
CoaCH en collaboration avec le magazine VESTIAIRES MARS 2013:: N O 25
Les anciens numéros (24) sont bien évidemment toujours téléchargeables via le site
de la Fédération de soccer du Québec :
http://www.federation-soccer.qc.ca
Je vous en souhaite une bonne lecture, mais encore plus une merveilleuse saison
2013
Éric Leroy
EXTRAIT DE
VESTIAIRES
1er MAGAZINE
TABLEAU NOIR C O N S AC R É AU X
É D U C AT E U R S
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La notion de démarquage
MAGAZINE.COM
U
n grand classique : au football, qui
commande ? Celui qui a le ballon ou
celui qui le réclame ? A défaut de se
faire une idée très tranchée sur le sujet, la
question a d'abord le mérite de mettre en
avant la notion d’appel de balle. Une notion
qui va de paire avec celle de démarquage.
Seulement voilà, l’éducateur qui hurle à
son joueur : "mais démarque toi !" utilise
un terme générique exact, certes, mais ne
fournit aucune des clés nécessaires pour
une meilleure compréhension du jeu de la
part de son joueur. Or n’importe quel tech-
nicien passant son samedi après midi sur le
bord du terrain constatera que le démar-
quage n’a rien de si naturel et de si… évi-
dent. Et s'il assiste à des matchs de seniors, L’appel doit être effectué avec une rupture ou une accélération dans la
il remarquera que les lacunes constatées course, permettant un "décrochage" de l’adversaire et une meilleure "lisi-
chez les jeunes perdurent dans les catégo- bilité" pour le partenaire.
ries supérieures et parfois même à des
niveaux de compétition que l’on ne soup- dans l’esprit des joueurs. me voir. C'est-à-dire lorsqu’il prend l’in-
çonnerait pas… Alors se démarquer oui, formation. Tous les entraîneurs connais-
forcément, mais où, quand et comment ? QUAND ? sent ces joueurs se plaignant de ne pas
a) Lorsque son équipe est en possession recevoir de ballons alors qu’ils effectuent
OÙ ? du ballon. Une évidence, sans doute, mais mille appels par match. Le "Hic" étant
Dans les intervalles. Petit rappel de termi- une évidence qui perd de sa clarté dès lors qu’ils effectuent leurs appels lorsque le
nologie footballistique : un intervalle est que l’équipe se trouve dans un stade de porteur de balle est en train de conduire
un espace entre deux adversaires - ou un transition "défensif-offensif" ; en d’au- son ballon et ne peut donc que difficile-
espace entre une ligne du terrain et un tres termes lorsque l’équipe vient juste de ment "lire" l’appel. Le rôle de l’entraîneur
adversaire - dans lequel le joueur va pou- récupérer le ballon. A cet instant où le sens est donc de sensibiliser le joueur qui solli-
voir recevoir le ballon. Ici, il faut immédia- du jeu bascule, l’instantanéité du démar- cite le ballon sur la nécessité de le faire au
tement évoquer les notions d’ouverture quage va conditionner tout le reste de l’ac- moment ou le porteur de balle "lève le
d’angle de passe et de jeu entre les lignes tion. Un appel effectué dans la seconde de nez". Tout un programme !
adverses. "Ouvre un angle de passe - Ecarte la récupération se finalisera peut être par
toi"; "décale toi par rapport à l’adver- un but ou du moins une action franche ; un COMMENT ?
saire"; "fais ton appel entre les deux lignes appel effectué après un trop long temps Avec un changement de rythme. Notion ô
adverses", ou quels que soient les termes de réaction et l’équipe repart sur des bases combien essentielle et sans laquelle il n’y
utilisés par l’éducateur (Christian Gourcuff d’attaque placée dont on sait qu’elles pas de travail de démarquage. L’appel
évoque, lui, la "fuite du duel"), il convient s’achèvent moins souvent par un but que devant être effectué avec une rupture ou
d’aller un peu plus loin que le famélique par une contre-attaque adverse… une accélération dans la course permet-
"démarque-toi !" ou, pour le moins, que tant un décrochage de l’adversaire et une
ces principes soient clairs et bien établis b) Lorsque le partenaire est susceptible de meilleure lisibilité pour le partenaire. ■
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TABLEAU NOIR
O
n appelle "bloc équipe" phases offensives, au
la distance sur le ter- contraire, le fait pour les
rain entre le premier joueurs excentrés de
attaquant et le dernier s’écarter ("manger les
défenseur. Bien que le gar- lignes") crée de l’espace
dien soit directement et facilite la fluidité du
concerné par le mouve- jeu.
ment du bloc-équipe, il
ne rentre pas en 3- L ' E S P A C E
compte dans l’estima- ENTRE LES
tion de la distance. Le LIGNES
bloc équipe se définit Au niveau défensif, un bloc équipe compact crée les conditions de la récupération Dans un système
au travers de 3 cri- collective du ballon. Ici, sur un ballon de côté, les joueurs excentrés côté opposé de jeu à 3 lignes par
tères : "abandonnent" un 1/3 du terrain afin de fermer les espaces de jeu pour l’adversaire. exemple, les défen-
La densité favorise la défense et la récupération collective du ballon. seurs et les milieux
1- L A P R O F O N - de terrain ne doi-
DEUR vent pas se trouver distants
Au-delà de 30-35 mètres de de plus de 15 mètres.
distance, l’efficacité du Même chose avec les atta-
bloc-équipe devient plus quants. Il s’agit bien sûr
aléatoire. Cette notion d’une indication. Car
est particulièrement sur le terrain, il y a sou-
importante lors des vent pas mal de dif-
phases défensives où férence entre la
la densité favorise la théorie et la pra-
récupération du bal- tique !
lon. Lors des phases
offensives, le bloc- Ici le bloc équipe vert est défaillant : le non replacement des attaquants, les mar- Globalement, si la
équipe peut s’étirer quages trop lâches, et les espaces laissés donnent les possibilités du jeu entre les n o t i o n d e b l o c
s u r l a p r o f o n d e u r lignes pour les adversaires. Le but encaissé n’est pas loin. équipe et son posi-
tout en veillant à ce t i o n n e m e n t ( b a s,
que les partenaires restent à distance de passe. médian ou haut) influe sur la qualité de jeu de l’équipe, elle
n’est cependant pas figée. En théorie, elle dépend prioritaire-
2- LA LARGEUR ment du football que l’entraîneur veut faire pratiquer à son
À l’image de ce qui se passe pour la profondeur, il convient de équipe. En pratique, elle peut aussi évoluer en fonction de l’ad-
distinguer le comportement du bloc-équipe entre phases défen- versaire, des exigences du moment (joueurs suspendus ou
sives et offensives. Lors des phases défensives, il faut s’assurer blessés, méforme…) ou bien sûr au regard de l’évolution du
de ne pas laisser trop d’espace entre les joueurs les plus excen- score, de l'histoire du match… Enfin, notez que, dans les faits,
trés du système. Ainsi, lorsque les adversaires sont en posses- ce sont généralement les défenseurs centraux qui sont chargés
sion du ballon dans un couloir, la plupart des entraîneurs exi- du bon équilibre du bloc équipe. Parce qu'ils ont tout le jeu
gent que leurs arrières latéraux ou milieux de terrain excentrés devant eux ! Le gardien peut être amené également à donner
côté opposé resserrent à l’intérieur, quitte à "abandonner" des consignes pour éviter que le bloc ne fasse "l’accordéon",
1/4, voire 1/3 de la largeur du terrain. L’idée étant là encore mais il demeure parfois un peu loin de ses partenaires pour
de "refermer les espaces" et d’amener de la densité. Lors des être toujours efficace.■
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et positionnement
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Inconvénients
• Nécessite une bonne condition physique car travail défen-
sif exigeant.
• Demande une grande coordination entre les joueurs (pas
d’approximation).
• Génère beaucoup d’espace dans le dos de sa propre
défense.
• Obligation pour le gardien de savoir gérer la profondeur.
Inconvénients
• Eloignement du but adverse.
• Difficultés pour accompagner les actions offensives (atta-
quant esseulé, problème éventuel de soutien).
• Interdit toute forme de déconcentration (oublis mar-
quage, CPA…).
• Difficultés pour gérer certaines situations particulières.
Exemple : attaquant adverse de grande taille, dévia-
tions…
Inconvénients
• Difficulté pour les joueurs à se situer (manque de repères
visuels).
• Interprétation des consignes plus aléatoire.
• Positionnement du bloc équipe le plus classique (pas
d'effet de surprise).
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Juste pour le « kick » ET US
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P R E N E Z PA R T À L A N A I S S A N C E D ’ U N E N O U V E L L E T R A D I T I O N
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