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Cessna 150
Le petit professeur XP
Tests
• Aeropro Eurofox XP
• Pau-Pyrénées MSFS
Formation
• FlighTeam à l’Université
Pratique
Bell 47J-2 • Airbus : A330, 40, 50…
• SR-71 : mission en Corée
Hélico nostalgie ! • Technique : le mélange
LE
PIX
DU MOIS
Maurice Meilland > Vol publicitaire ? Non, exercice de pilotage de précision ! (XP12).
N° 363 > Avril 2024
Sommaire
Extension
Composez le 01 41 40
suivi du numéro de poste
de votre correspondant.
Espace Clichy - Immeuble Sirius Aeropro
9, allée Jean Prouvé
92587 Clichy Cedex Eurofox Project
PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE
Patrick Casasnovas
PRÉSIDENTE DU DIRECTOIRE
Petit aventurier
Sophie Casasnovas
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Frédéric de Watrigant
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION /
24
RESPONSABLE DE LA RÉDACTION
Patrick Casasnovas
ÉDITEUR
Karim Khaldi
RÉDACTEUR EN CHEF
Emmanuel Blanchard (31 34)
emmanuel.blanchard@editions-lariviere.
com
RÉDACTEUR GRAPHISTE
Pratique
Philippe Calloix (56 59)
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO
Annick Elaya, FlighTeam,
Arnaud Papeguay, Thomas Rocher
SERVICE DES VENTES
Anne-Sophie Sanches (41 06) Plan de vol
Impression : JOMAGAR ARTES
GRAFICAS
Papier issu de forêts gérées durablement.
Cinq minutes en Corée
Origine du papier : Finlande.
Taux de fibres recyclées : 0%.
Certification : PEFC / EU ECO LABEL.
Eutrophisation : 0,006 kg/tonne.
38
DIRECTEUR DE PUBLICITÉ
Pratique
Christophe Martin (33 85)
christophe.martin@editions-lariviere.com
ASSISTANTE DE PUBLICITÉ
Nadine Gayraud (3422)
PROMOTION ABONNEMENTS
Carole Ridereau (33 48)
SERVICE CLIENTS,
Technique de vol
ABONNEMENTS & VPC
Tél. : 03 44 62 43 79 Apprendre à gérer
abo.lariviere@ediis.fr
Micro Simulateur
le mélange
Service abonnements
45, avenue du Général Leclerc
60643 Chantilly Cedex
TARIF 1 AN, 12 NUMÉROS
VERSION PAPIER ET NUMÉRIQUE :
172,28 €
PRÉLÈVEMENT MENSUEL 2024 : 7,30 €
(autres pays et par avion :
44
nous consulter)
Micro Simulateur est une publication
des Éditions Larivière.
S.A.S. au capital de 3 200 000 €.
Dépôt légal : 2e trimestre 2024.
N° de TVA intracommunautaire :
FR 96572 071 884.
RCS Nanterre B 572 071 884.
Imprimé en Espagne/Printed in Spain.
Commission paritaire :
0924 K 86072.
ISSN : 1163-4561.
Éditions Larivière
01 41 40 32 32
Toute reproduction de Micro Simulateur,
même partielle, et par quelque moyen que ce soit,
est formellement interdite, sans l’accord préalable
et écrit des responsables de la publication.
20
rudiments du pilotage air/carburant est souvent laissé de côté en
de loisir. simulation, alors que les extensions disponibles
aujourd’hui savent très bien interpréter de
mauvais réglages, comme le prouve notre article
pratique qui ne renâcle pas à triturer la manette
rouge. Et pour les plus forcenés, ils trouveront
Ce mois-ci… leur bonheur dans l’exploration des subtiles
différences entre les cockpits des appareils
Concours de screens .......................................... p. 6 Airbus, voire dans le plaisir rare d’évoluer à plus
L’actualité de la simu ......................................... p. 8 de 70 000 ft à Mach 3 en SR-71. Le sommaire du
Contact mois fait vraiment le grand écart !
Contact militaire .................................................... p. 14 Emmanuel Blanchard
Reportage
La plateforme de simulation FlighTeam ....................... p. 16
Extensions
Cessna C150 Commuter pour X-Plane 12 ................. p. 18
Aeropro Eurofox pour X-Plane 12 .............................. p. 24
Pau-Pyrénées LFBP pour MSFS ................................. p. 28
Bell 47J-2 pour MSFS.............................................. p. 31
Pratique
Airbus mode d’emploi (19) : la famille Airbus.............. p. 34
Plan de vol : le SR-71 en Corée (2e partie) .................. p. 38
Technique de vol : régler le mélange ........................... p. 44
Militaire : les civils dans DCS .................................... p. 48
Collection Microsim .......................................... p. 51
Abonnement ........................................................ p. 13
R
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FFacebook à l’adresse
Micro Simulateur pour
M
COUVERTURE q A330neo par Latin VFR dans MSFS « liker » notre page !
C haque période d’avril est l’occasion du grand ménage de printemps, et Micro Sim n’échappe pas à la règle !
Pour l’occasion, nous avons déblayé pas mal de boîtes de messagerie pour faire de la place, ce qui nous donne
l’occasion de faire deux petits rappels. Tout d’abord pour participer au concours de capture – le sujet revient
souvent : effectuez votre capture souhaitée (sujet libre, pas forcément MSFS/XP !), enregistrez-la dans un format
« classique » (PNG, JPG, BMP… Si vous ne savez pas, laissez-la telle quelle !) ; préparez une petite légende d’une
ligne (inspirez-vous de ce qui est paru) et le nom de l’auteur ou un pseudonyme à paraître sous la capture. Puis
envoyez le tout par mail à l’adresse microsimulateur@gmail.com en précisant comme objet « Concours de pix ».
Vous pouvez également contacter la rédaction à la même adresse mail, pour vos questions techniques ou autres,
mais malheureusement pas pour les problèmes d’abonnement (pour cela, référez-vous à la page 4 du magazine).
Vous pouvez également passer par notre page Facebook pour nous laisser des messages sous les sommaires
du mois… En revanche n’utilisez pas ce vecteur pour participer au concours, la gestion des messages y est très
compliquée pour récupérer de bonnes images. Alors à vos claviers (et à vos captures !).
LZ-129 Hindenburg
Nostalgie transatlantique
Thrustmaster I-Land
Terrain de jeu
Le Mans Ultimate
Accès anticipé !
Winwing FCU
Passage à Airbus
EXTENSION X-PLANE 12
EXTENSION MSFS
DCS World
AH-1G Cobra
Le F-20A était très compact, comme la taille relative des AGM-65 le montre !
World of Warships
Mise à jour 13.2
également été mises à jour, ainsi que les modèles 3D et les caracté-
ristiques de divers véhicules.
En combat aérien, le fonctionnement des radars a été amélioré,
avec notamment la tentative de raccrocher une cible perdue durant
quelques secondes par rapport à sa position connue. De même,
une interface de contrôle de tir (FCS) a été ajoutée pour les unités
navales.
Ceci ne constitue qu’une partie des ajouts et correctifs de ce patch
massif qui rebat les cartes et contribue à améliorer War Thunder. Le
« free to play » se positionne plus que jamais comme la référence
des combats « midcore » particulièrement quand il est joué en mode
« Réaliste » où il impressionne par sa cohérence. Tout en restant
accessible en mode « Arcade ». Grand écart réussi !
https://forum.warthunder.com
(Source visuels : Gaijing Entertainment) L’Alpha Jet sait aussi montrer les crocs !
Fig. 1
de simulation
FlighTeam
Enseigner la théorie des organisations
à haute fiabilité avec FlightGear
Les 4 et 5 mars 2024, la plateforme de simulation FlighTeam de l’IAE Paris-Est a
été déployée pour la première fois dans un enseignement complet et obligatoire.
Ce sont les étudiants du Master 2 Management de la sécurité des systèmes
d’information (MSSI) qui ont pu bénéficier de ce dispositif ludopédagogique
certainement unique dans le monde de l’enseignement supérieur. Cet article
revient sur ces deux journées exceptionnelles.
par Philippe Lépinard, Soheila Mansour et Lisa Moulai
D
epuis bientôt trois
années, nous expé-
rimentons l’usage de
simulateurs de vol dans
le cadre d’enseignements à l’IAE
Paris-Est, l’école universitaire
de management de l’Université
Paris-Est Créteil (UPEC). Après
avoir testé différentes solutions
avec des logiciels propriétaires
comme Microsoft Flight Simulator
2020 (MSFS), nous avons décidé
au printemps 2023 d’implémen-
ter les outils libres et gratuits
FlightGear 1 et OpenRadar 2 (cf.
Micro Simulateur n° 342 et n° 354
pour découvrir l’histoire du projet).
Les 4 et 5 mars 2024, nous avons
ainsi pu réaliser un cours complet
de quatorze heures avec les douze
Fig. 2
étudiants du Master 2 MSSI. La
thématique abordée fut un champ
d’étude en sciences de gestion : 2022 ; 2023)4. L’enseignement est Fig. 2 : Préparation du vol avec du
les organisations à haute fiabilité intégralement centré autour du matériel réel (cartes aéronautiques,
computer, etc.). En plus des
(Roberts, 1990)3. jeu et ne compte aucune modalité
objectifs pédagogiques du cours,
transmissive classique (comme les étudiants ont pu découvrir
Structure générale des diaporamas). Il est découpé de nombreux éléments liés à
l’aéronautique et travailler avec les
du cours en plusieurs cycles d’apprentis-
sage expérientiel incluant chacun unités de mesure anglo-saxonnes.
Le cours suit la méthodologie ima- un briefing, un vol simulé (fig. 1) Fig. 3 : La quatrième séance
s’est déroulée de nuit et sur mer
ginée par l’équipe du projet péda- et un débriefing où sont réali- (traversée de la Manche). Autant
gogique et de recherche en ludo- sés les apports théoriques. Cinq dire que la mission a été réalisée
pédagogie EdUTeam (Lépinard, cycles ont été effectués permet- aux instruments !
Fig. 3
Structure détaillée
d’une séance
Chaque séance débute par un
briefing mené par l’enseignant.
Ensuite, les équipages préparent
leurs missions avec du maté-
riel réel : cartes aéronautiques
(1 : 500 000 et 1 : 1 000 000), com-
puter, rapporteur de vol carré,
Fig. 4
règle de navigation et planche
de vol (fig. 2). Les radionaviga-
tions s’appuient uniquement sur Fig. 4 : Le poste OpenRadar de l’enseignant. instances de cet outil.
des balises NDB (Non Directional Lors de la dernière séance, le chef de patrouille Fig. 5 : Soheila et Lisa, co-autrices de l’article,
dispose également d’OpenRadar pour ont soumis une communication à la 8e édition
Beacon), relativement simples à coordonner ses ailiers dans le cadre d’une du Colloque International Game Evolution pour
appréhender pour des néophytes mission complexe de secours. FlightGear présenter une première synthèse des résultats
en aéronautique 5 . Néanmoins, Multiplayer Server (FGMS) supporte plusieurs auprès de la communauté enseignante.
Fig. 5
durant les vols, des événements quence NDB, code transpondeur, améliorer l’immersion. En effet, les
vont stimuler les situations afin démarrage et relance du logiciel, équipages parlaient entre eux
d’établir des liens avec les élé- etc.). Toutefois, nous n’avons fina- directement à haute voix et il serait
ments théoriques du cours : dérou- lement rencontré aucun problème certainement préférable de mettre
tement vers un aérodrome, panne technique durant les deux jour- en œuvre un système radio dédié.
de l’ADF (Automatic Direction nées. Même la dernière séance de Toutefois, le défi le plus difficile
Finder), vol crépusculaire ou de près de deux heures de vol où une reste la diffusion de notre disposi-
nuit (fig. 3), évitement d’une zone, mission complexe de sauvetage tif auprès de la communauté
etc. À ce titre, en plus des trois devait être accomplie s’est dérou- enseignante afin que d’autres
membres d’équipage, un étudiant lée sans aucune difficulté. Nous usages pédagogiques soient ima-
observateur scrute et note les avons simplement eu quelques ginés et expérimentés (fig. 5). À ce
réactions de ses camarades afin soucis avec un simulateur au titre, cet article fait partie de notre
d’en discuter lors du débriefing tout début du cours, mais cela stratégie de communication pour
en les rapprochant des notions concerne davantage notre manque promouvoir FlightGear et
du cours. L’équipe est composée de compétences sur FlightGear OpenRadar, logiciels libres, open
d’un commandant de bord, seul à que des défauts du logiciel. source et gratuits, dans l’ensei-
disposer de son smartphone pour gnement (supérieur).
les communications uniquement Perspectives du 1- Site du projet FlightGear : www.flightgear.org/.
écrites avec le contrôle aérien (pris
en charge par l’enseignant, fig. 4),
projet FlighTeam 2- Page de présentation d’OpenRadar sur le wiki
FlightGear : https://wiki.flightgear.org/OpenRadar.
le pilote et le navigateur. Hormis Les résultats à la fois en termes de 3- Roberts (1990, p. 101) définit les organisations
pour la cinquième séance, les rôles satisfaction (100 % des étudiants à haute fiabilité comme des organisations qui
sont imposés afin que chaque étu- ont apprécié ce cours) et d’acqui- agissent avec très peu d’erreurs sur de longues
diant prenne les quatre postes. sition de connaissances (tous ont périodes.
Notez que, compte tenu du sujet validé la matière) sont remar- 4- Site du projet EdUTeam : https://eduteam.fr/.
du cours, les missions sont col- quables. Mais ce qui nous a le plus L’équipe EdUTeam, principalement composée de
lectives : les trois équipages for- surpris est la facilité avec laquelle membres de l’Institut de Recherche en Gestion
ment une organisation au sens de les étudiants se sont approprié (IRG, EA 2364), dispose du game lab GamiXLab,
la théorie managériale et l’un des l’environnement aéronautique et un espace d’expérimentations ludopédagogiques
commandants de bord endosse ses contraintes ; si bien que la qui comprend des centaines de jeux de tous types.
le rôle de chef de patrouille. Pour séance avec les pannes (ADF et 5- Sur les douze étudiants, aucun n’a de compé-
autant, aucune mission n’est conservateur de cap) a été avan- tences formelles en aéronautique et un seul pra-
identique et chaque équipage cée et que la session finale a été tique, occasionnellement et dans un contexte de
a une route distincte à suivre ou effectuée en activant les dom- loisir uniquement, la simulation de vol.
une mission spécifique à réaliser. mages. De plus, le fait que nous 6- Présentation du langage de script Nasal :https://
Par exemple, lors de la première n’ayons rencontré aucun dysfonc- wiki.flightgear.org/Nasal_scripting_language.
séance, les trois aéronefs suivent tionnement technique malgré l’hé- 7- En tant qu’enseignant, démarrer une instance
des navigations différentes et le térogénéité des matériels informa- de FlightGear en choisissant l’aéronef UFO et en
chef de patrouille assure la coor- tiques et des commandes de vol activant le HUD (head-up display) peut se révéler
dination afin que tous atteignent le permet également d’être serein en très pratique pour se déplacer rapidement d’une
dernier waypoint en même temps, tant qu’enseignant. L’usage de tels zone de travail à une autre sans risque de crash.
mais à des altitudes différentes dispositifs est en effet souvent
afin d’éviter les collisions en vol. considéré comme risqué et un
cours « classique » était prêt au BIBLIOGRAPHIE
Soutien associé cas où… Ce succès nous incite à
> Brahami, M., Gomes, P. & Lépinard, P. (2023),
approfondir ce travail. Dans un
« FlightGear - Un simulateur de vol open source pour
Pour ce premier cours, un sou- premier temps, nous devons mon-
remplacer MSFS 2020 ». Micro Simulateur, 354, 16-19.
tien technique et organisationnel ter en compétences sur les logi-
> Lépinard, P. (2022), « FlighTeam : des simulateurs de
a été mis en place par l’équipe ciels et, notamment apprendre le
vol pour former les étudiants au management ». Micro
FlighTeam (trois étudiants langage de script Nasal6. L’objectif
Simulateur, 342, 20-23.
de la Licence Informatique & est que nous soyons capables de
> Lépinard, P. (2022), « La ludopédagogie en école de
Management en projet tuteuré). concevoir des modules addition-
management : le cas du projet EdUTeam ». Éducations,
Nous nous sommes assurés du nels pédagogiques, comme ce qui
6(1), G1-G13.
bon fonctionnement de la plate- est fait par exemple avec Minetest,
> Lépinard, P. (2023). « L’apprentissage expérientiel par
forme jusqu’au matin de la forma- un équivalent libre et open source
le jeu pour l’acquisition des connaissances théoriques
tion (nous avions toutefois deux de Minecraft, avec le module
managériales ». Recherches en sciences de gestion, 158,
simulateurs en réserve puisque Classroom qui intègre des outils et
489-516.
FlighTeam en compte cinq). Une raccourcis facilitant l’usage en
> Moulai, L. & Mansour, S. (2024). « Envolée ludique :
séance de découverte a été réali- cours7. De plus, dès l’année pro-
embarquez pour un cours à destination des organisa-
sée avec les participants durant les chaine, un quatrième simulateur
tions à haute fiabilité ». 8e Colloque International Game
semaines précédentes afin qu’ils sera déployé car la future promo-
Evolution, en ligne.
se familiarisent avec les com- tion du Master 2 comprendra seize
> Roberts, K. H. (1990). « Managing High Reliability
mandes de vol et, plus générale- étudiants au lieu de douze. Nous
Organizations ». California Management Review, 32(4),
ment, avec certains paramétrages ferons également évoluer le sys-
101-113.
de FlightGear (carburant, fré- tème de communication pour
L
e Cessna 150 est ce qu’il fait partie de la flotte par défaut déposé dans le répertoire Aircraft
y a de plus classique pour de MSFS, mais il était absent du de X-Plane. μIl faudra néanmoins
débuter en pilotage ! Bien hangar X-Plane 12 jusqu’à récem- noter lors de l’achat le code d’ac-
plus qu’un Piper Cub (très Ci-dessous : ment. Car le module signé vFly- tivation, demandé par un pop-up
rudimentaire) ou un C172 (plus Bien reposé teAir pour le simulateur de Laminar d’enregistrement à la première uti-
gros), il fut l’appareil emblématique avant de voler. a été mis à jour et débarque ainsi lisation du C150.
des aéro-clubs de 1958 à 1978, ses
années de production. Et il fut sou-
vent le premier achat des passion-
nés, soit neuf, soit en occasion, vu
le nombre d’appareils disponibles
auprès des écoles de pilotage. Il
vole encore de nos jours, affublé
d’équipements modernisés, et a
même été construit sous licence
en France par Reims Aviation.
Certes il est modeste, avec seu-
lement deux places à bord et
un moteur de 100 ch, mais il est
économique à l’usage et si on ne
cherche pas la performance et le
confort, il sait parfaitement faire
son office d’avion de formation
ou de tourisme VFR. Le C150
L’avis
d’expert
Apprécié
● Les animations.
● L’ambiance à bord.
● La philosophie « trainer ».
Souhaité
● Une gestion des pannes, de
l’usure et de la maintenance.
● Une révision de la check-list
de démarrage.
Machine de test
● Intel Core i9-9900 3,10 GHz
● RAM 32 Go DDR4
● Carte Nvidia RTX 3070 8 Go
● SSD 1 To + HDD 3 To
● Win10 64bits
Petit aventurier
P
etit ULM aux ailes hautes Le projet dans normaux nommé A220 ou toundra
et flaperons, l’Eurofox le simulateur nommé A220-STOL. Il est aussi
est construit dans le compatible avec un casque de réa-
monde entier à plus de Comme pour tous les projets lité virtuelle, mais nous ne l’avons
600 exemplaires par la société de l’auteur de VSkylabs, il est pas testé dans ces circonstances
slovaque Aeropro depuis 1990. téléchargeable directement sur faute de matériel. L’extension
En Europe, il est proposé dans son site pour environ 15 dollars est en constant développement,
différentes versions, soit en kit américains en ce moment ainsi donc nécessite des mises à jour
soit construite, pour l’écolage et que sur plusieurs autres sites régulières automatiquement réa-
les voyages, ou encore pour par- marchands, alors que le vrai vaut lisées par le biais du programme
courir des contrées plus hostiles. entre 75 et 90 000 euros. Il est dis- SkunKrafts pour X-Plane 12, il
Il est équipé de deux moteurs ponible pour X-Plane 11 depuis n’y a rien à télécharger ou régler
au choix, le Rotax 912UL de 80 février 2017 et X-Plane 12 depuis pour cela. Vous pouvez y ajouter
ch et le 912ULS de 100 ch. Ses septembre 2022 avec plusieurs la tablette Avitab en téléchargeant
vitesses de croisière sont respec- mises à jour très récentes – ce la dernière version du plug-in 0.6.3
tivement de 170 et 180 km/h. C’est dernier critère ayant motivé notre (https://github.com/fpw/avitab/
un simple ULM, donc il ne permet test. Nous choisissons le modèle releases/tag/v0.6.3). Des forums
pas les vols IFR en particulier dans V8.0e adapté à la dernière ver- sont à la disposition des utilisa-
les nuages et la glace, mais permet sion du simulateur, la 12.0.9 rc-5. teurs en cas de problème et leurs
tous les vols de jour en VFR. Comme d’habitude, il utilise les participants sont très réactifs.
En ouverture : Décollage de
Quatam River.
En haut : Le tableau de bord.
En haut (à droite) : La cabine.
Au centre (haut) : Le « pedestal »,
si ce terme convient à un appareil
modeste !
Au centre (bas) : Roulage.
Ci-contre : L’avion à train classique
et pneus normaux.
Envol
Le démarrage du moteur est
simple. Nous ouvrons les vannes
de carburant sur les côtés de
l’avion, mettons le starter si le
moteur est froid, l’allumage, le
démarreur puis l’éclairage des
instruments. Le moteur démarre au
quart de tour avec le son habituel
des Rotax, aigu et rapide. Une fois
le moteur chaud, le roulage ne doit
pas dépasser 8 kts et est géré par
les palonniers pour les virages ou
le freinage, qui lui doit être plutôt
sec et court. La gestion du train
classique est délicate et demande
un peu plus d’entraînement. La
roulette de queue est orientable.
L’Eurofox est sensible aux varia-
tions de sens du vent et aux dif-
Les livrées présentes dans le Ci-dessus : Nous retrouvons les boutons de férents revêtements de la piste.
dossier de téléchargement sont Décollage démarrage (il n’y a plus de clé), les Mais c’est ce qui fait le plaisir de
de Sète.
au nombre de six : Orange, Pacific, cadrans de navigation classiques piloter cet avion, pour lequel il
2 blanches, rouge et jaune. Il est En bas : dont l’anémomètre, l’altimètre, faut constamment corriger la tra-
La cabine est
possible de personnaliser sa très vitrée. le vario et l’horizon artificiel, les jectoire, aussi bien au sol qu’en
propre livrée grâce au paintkit voyants d’alarme et un petit pilote vol. La version à train classique
inclus dans le dossier de l’avion automatique à gauche. Un GPS et pneus toundra nous permet
lui-même. D’autres très nom- G530, un transpondeur et les de piloter sur tous terrains avec
breuses sont disponibles gratuite- manettes sont situés au centre, les beaucoup de facilité compte tenu
ment sur le site de x-plane.org. Il interrupteurs, fusibles et caracté- de ses propriétés de décollages et
y a l’embarras du choix ! ristiques moteur à droite. Plusieurs atterrissages courts (ADAC).
À l’intérieur, la cabine est assez petits placards indiquent les Une fois les tests magnétos
étroite malgré les larges vitres. vitesses et limitations. Au niveau faits au point d’arrêt, nous nous
Le coffre n’accepte qu’un grand du pare-brise, nous découvrons positionnons en bout de piste et
sac, comme dans la réalité. Les l’indicateur d’angle d’attaque décollons à 55 kts, prudemment
sièges bicolores sont équipés de décrit dans le manuel et la bous- et progressivement si le train est
ceintures 4 points. Nous nous ins- sole. Entre les sièges se trouvent la classique et la piste en terre ou
tallons en place pilote, les portes manette pour les flaperons et celle gravier. Après contrôles des instru-
se refermant d’un clic de sou- du compensateur. Le niveau de ments et remontée des flaperons,
ris sur leur poignée. Devant nos carburant se lit sur le montant de la nous réglons la vitesse à 65 kts et
yeux, le tableau de bord est assez fenêtre. La zone qui fait apparaître l’angle de montée à 1 000 ft/min.
simple mais un peu plus sophis- ou disparaître la tablette Avitab se L’appareil grimpe bien. C’est à
tiqué que pour un ULM de base. trouve sur le pare-brise à droite. partir de là que l’indicateur d’angle
C’est normal, il s’agit ici plus d’un
LSA (Light Sport Aircraft).
L’avis
d’expert
Apprécié
● Le choix du modèle.
● Les différentes versions
de train.
● L’indicateur d’angle
d’attaque.
● Les documents très clairs.
Souhaité
● D’autres avions de
la même catégorie.
Machine de test
● Intel I9 9900KS
● Carte mère Gigabyte Z390 Aorus PRO
● 32 GO RAM DDR4 3 200 MHz CL14
● Carte graphique Zotac/Nvidia RTX 2080 Super 8 Go
● Win 10 64bits
● 2 moniteurs 26 pouces
● Saitek X56, Logitech Flight Rudder Pedals,
Track IR pro4, 2 throttle quadrant + 1 trim Saitek
Bell 47J-2
Hélicoptère
présidentiel
Petite séquence nostalgie avec cette
voilure tournante sortie des années
cinquante : le Bell 47J-2 est une
déclinaison hélicoptère d’affaires
d’une machine utilitaire, un pionnier
dans son genre qui revit dans MSFS.
par Emmanuel Blanchard
L
es premiers vrais héli- passagers, une large bulle en La version virtuelle
coptères opérationnels plastique transparent sur 180° à
datent de l’immédiat l’avant et un carénage de la pou- Cette extension s’inscrit dans la
après-guerre ; et ils furent trelle de queue, plus dans une gamme Local Legend pour MSFS :
avant tout considérés comme optique esthétique (pour gom- des appareils « classiques » et
des machines utilitaires pour mer l’aspect militaire rustique ?) généralement rustiques, adaptés
les militaires et les services ins- que pour une recherche de per- à la simulation pour faire revivre
titutionnels. Mais au milieu des formances. Le Bell 47J connut des aéronefs historiques (par-
années cinquante, les construc- un succès d’estime, notamment fois de premier plan, parfois plus
teurs de voilures tournantes en étant le premier hélicop- anecdotiques). Le Bell 47J-2 est
commencèrent à s’intéresser au tère à transporter un président une réalisation d’IniBuilds mais
marché civil. L’américain Bell des États-Unis (Eisenhower en il est uniquement distribué par
décida ainsi de décliner son 1957) ainsi que sa présence dans Microsoft par l’entremise de la
modèle 47 en « Executive ». Le quelques longs-métrages sur boutique en ligne (Marketplace)
Bell 47 avait déjà fait ses preuves grand écran. Il est aujourd’hui de MSFS, pour les versions PC
en Corée pour l’observation, les retiré des services, remplacé et XBox du simulateur. Son tarif
liaisons et l’évacuation sani- par des machines plus sûres et oscille entre 9,90 et 14,90 euros
taire. Le transformer en modèle plus performantes. Mais pensez selon les promotions. L’installation
Ci-dessus :
d’affaire passa par un agrandis- que cette drôle de bulle volante Détails de la est automatisée (comme les mises
sement de sa cellule, avec un a été en son temps le summum mécanique, très à jour potentielles). Bonne sur-
banc capable d’accueillir trois de l’aviation pour VIP ! bien modélisée. prise, un manuel est proposé. Il
L’avis
d’expert
Apprécié
● La philosophie adaptative.
● L’équipement évolutif.
● Le comportement en vol.
Souhaité
● L’affichage des passagers.
● Une version à skis.
Pilotage d’époque !
La prise en mains rappelle aussi liser les options d’assistance de Ci-dessus : soumis à beaucoup de résistance).
les années cinquante. Et pour MSFS et la gestion automatique du Los Angeles Dès lors vous comprendrez que
en hélicoptère,
cause : le Bell 47 fait encore partie rotor de queue du 47J-2 pour cet hélicoptère est « évolutif » et
ou comment se
des hélicoptères propulsés par un obtenir une machine stable et sentir VIP. s’adapte aux envies de réalisme de
moteur à pistons, pas une turbine. docile. Néanmoins le petit Bell Au centre : ses utilisateurs. En mode « tout
Il dispose ainsi des réglages de devient plus intéressant (ou joueur, En flotteur pour aidé », le 47J-2 est presque une
régime et de mélange, en plus du c’est selon) en désactivant ces les vacances. machine d’arcade, qui fait ce qu’on
collectif qui commande le pas du aides et en optant pour une ges- En bas : lui demande sans broncher, du
rotor. Et donc de deux magnétos tion manuelle du régime moteur. À Sur la pelouse décollage au stationnaire. Sans
pour le démarrage : la séquence plus forte raison quand l’incidence de la Maison aucune aide, il se balance, chute
Blanche, prêt
est quasiment celle d’un petit de l’appareil modifie le régime (les à accueillir qui en cas de VRS (mais assez facile-
Cessna, sans surprise ! Les pilotes contraintes sur les pales modifient vous savez… ment rattrapable en tirant le collec-
débutants auront tout intérêt à uti- la vitesse de rotation du moteur, tif), est très sensible au vent mais
sans se montrer supporté par l’ef-
fet de sol. C’est une petite
machine, légère (830 kg sans pas-
sager) qu’il faut savoir dompter. Si
on se replace dans le contexte de
commercialisation, peu de pilotes
étaient habitués à ces véhicules, et
ce devait être un défi que de les
dompter. C’est une situation qu’on
retrouve justement dans MSFS et
qui fait le sel de l’extension. Une
fois maîtrisé, le Bell emmène ses
passagers vers la moindre clai-
rière, la plus simple plateforme en
pleine nature, mais aussi les héli-
pads des gratte-ciel les plus hauts,
la pelouse de la Maison Blanche si
on souhaite faire historique… Ou
bien un lagon des Bahamas, pour
se rejouer Opération Tonnerre.
Avec cette extension, on s’offre un
moment de nostalgie !
Machine de test
● Intel Core i9-9900 3,10 GHz
● RAM 32 Go DDR4
● Carte Nvidia RTX 3070 8 Go
● SSD 1 To + HDD 3 To
● Win10 64bits
C
ette saga a fait la part belle à l’A320 : d’une part c’est (et aussi Hambourg, Tianjin et Mobile).
le modèle le plus répandu du constructeur Airbus Ces différences sont subtiles, la philosophie du constructeur
(plus de 10 000 exemplaires en service et un carnet Airbus étant justement la communité (commonality en anglais) :
de commandes rempli jusqu’en 2030) ; d’autre part il faire en sorte que tous les matériels partagent le maximum de
est aisément utilisable en simulation, n’obligeant pas à effec- points communs pour faciliter le passage d’un avion à l’autre,
tuer de longs vols ; enfin il est décliné en de multiples versions sans nécessiter de formation longue et coûteuse (un argument
pour quasiment tous les simulateurs. Ce n’est pas un hasard auquel les opérateurs sont très sensibles). De fait, quel que soit
si dans toute cette série l’A32X de FBW, communautaire et l’avion Airbus (du petit A318 jusqu’au gigantesque A380), la
gratuit, a tenu une place importante puisqu’il est accessible à présentation des systèmes embarqués est quasiment la même,
tous les utilisateurs de MSFS. Mais il existe d’autres variantes le rubriquage des MCDU est identique, les manipulations sur
des appareils du constructeur européen, qui ont connu des les EFIS et FCU sont similaires. Il faut évidemment prendre en
fortunes diverses : l’A350WBX fait face à son concurrent direct compte des facteurs propres à chaque avion (taille, masse,
B787 et n’a pas à rougir, tandis que l’A380 a prouvé que la carburant à bord) ; de même la présentation en cockpit peut
grande taille n’était pas forcément un critère pertinent… Nous varier légèrement, mais un pilote rompu à l’A320 devrait trouver
aurions pu établir la liste des extensions d’Airbus disponibles ses marques aisément dans un autre appareil du construc-
en simulation ; mais cette liste aurait vite été obsolète, et notre teur. Et ce en réel comme en simulation ! Car, rappelons-le,
saga ayant pour but d’être intemporelle (elle doit pouvoir être cette saga a avant tout pour objectif de vous aider à maîtriser
utilisée dans dix ans encore !), cela aurait une mauvaise déci- les extensions grand public (ce qui ne signifie pas qu’elles ne
sion. En revanche il nous a semblé plus utile de pratiquer le soient pas réalistes) dans votre logiciel favori : pas question de
petit jeu des différences entre les modèles sortis de Toulouse faire de vous un pilote professionnel !
377 modèles furent construits (toutes versions confondues) tation de ce géant depuis des années). Pourquoi l’évoquer
entre 1991 et 2011 (contre plus de 1 500 A330). Ici la différence alors ? Simplement parce qu’il partage quasiment le même
en cockpit saute aux yeux : quatre manettes des gaz au lieu cockpit avec l’A350WBX, succès de l’avionneur. Ce bimoteur
de deux (fig. 5). Ce qui implique deux génératrices supplémen- très long courrier est une réponse d’Airbus au Boeing 787 :
taires, des réservoirs additionnels. La longueur de la cabine, il embarque plus de passagers qu’un A330, sur de plus lon-
sur la déclinaison -600, est bien gues distances. Les deux appa-
visible dans la page « COND » de reils se différencient évidemment
l’ECAM (fig. 6). Concernant le pilo- par le nombre de réacteurs, mais
tage et la gestion des systèmes à l’agencement du poste de pilotage
bord, on est dans la droite lignée est très proche (comme pour les
des A320 et A330. A330/A340). Prenant en compte
les évolutions technologiques
A350/380 : apparues depuis le développe-
ment de l’A320, les A380/A350
modernité ont adopté une planche de bord
L’A380 avait créé l’événement tout écran avec interfaces tactiles
lors de sa présentation au public ou gérées par une molette « track-
en 2005. Mais près de vingt ans ball » ; les MCDU « classiques »
Fig. 4
après, il faut bien avouer qu’il n’a laissent place à des moniteurs
pas atteint les objectifs qu’Airbus où les rubriques se présentent
visait. Trop grand, trop lourd, il sous formes d’onglets, non plus
n’a pas répondu à la demande comme des pages successives
des transporteurs aériens et n’a (fig. 7). PFD et ND sont affichés
su séduire que les compagnies sur un seul moniteur ; les deux
du Golfe qui exploitent leurs HUB ECAM sont réunis sur un écran,
pour répartir les voyageurs. Au alors que les messages d’alertes
moment de la parution initiale de sont déportés sur un autre moni-
cet article, il n’existe même pas teur. Il faut un petit temps d’adap-
d’A380 digne de ce nom pour les tation pour retrouver ses marques
simulateurs généralistes (même si si on vient d’un avion précédent
FBW travaille sur le projet d’adap- dans la nomenclature Airbus, tou-
tefois toutes les rubriques à ren-
En haut : L’A350 au départ seigner sont bien présentes. Les
de Francfort. ND offrent plus d’option, notam-
Fig. 4 : Sur l’overhead de ment au niveau du zoom, ce qui
l’A330, on note deux sources permet théoriquement d’afficher
d’alimentation externes, toutes directement le plan d’un aéro-
deux allumées ici (en bleu).
port : on ne sera plus terrifié par
Fig. 5 : Quatre manettes des gaz,
nous sommes bien dans un
le roulage sur le labyrinthe des
A340 ! taxiways des grandes plateformes
Fig. 5
internationales… Du moins quand
Fig. 8
Deuxième
PLAN DE VOL partie
L
es choses deviennent Passage en
sérieuses : le SR-71 vient supersonique
de se ravitailler au-dessus
du Pacifique et s’apprête à Notre Blackbird vient de ravitailler
partir photographier la zone démili- entre les points de navigation AMAMI
tarisée (DMZ) entre la Corée du Sud et TOLIS. Alors que la citerne volante
et la Corée du Nord (ou République disparaît, le SR-71 doit être autour de
Démocratique Populaire de Corée, 28 000 ft d’altitude. Les feux de nav
qui n’est ni une république, ni une sont coupés, d’abord parce qu’on
démocratie, et qui n’est pas très souhaite rester discret, ensuite parce
populaire !). C’est là que ses perfor- qu’il y a peu de risque de croiser un
mances vont entrer en jeu. Dans la Airbus ou Boeing commercial à notre
mesure où le survol direct d’un ter- future altitude de croisière, au-dessus
ritoire « inamical » n’est pas au pro- de 70 000 ft. Afin de préserver le car-
gramme, on pourrait penser que voler burant, le passage en vitesse super-
Fig. 1
à très haute altitude et très haute sonique se fait par le biais d’une pro-
vitesse n’est pas indispensable. Mais cédure imaginée par les ingénieurs de
longer une frontière est toujours risqué, l’adversaire peut être Lockheed, en accord avec les pilotes. Cette méthode baptisée
très chatouilleux (à plus forte raison quand un missile antiaérien « Dipsy Doodle » consiste à d’abord monter jusqu’à 33 000 ft
n’a que faire des frontières) ; moins on y passe de temps, moins en régime transsonique (Mach .9) ; ensuite descente jusqu’à
on court le risque d’un incident diplomatique. De surcroît voler 28 000 ft pour franchir le mur du son. Le manuel de l’extension
haut permet d’étendre la distance de visibilité, et des prises VskyLabs indique un taux de descente de 6 000 ft/min ; les
de vue effectuées par les appareils photo embarqués. D’où le témoignages de pilotes réels mentionnent plutôt 2 500. Le plus
domaine de vol très spécifique de cet avion unique qu’est le important ici est de dépasser Mach 1,05 durant cette phase,
Blackbird. Reste que parvenir à effectuer la mission demande avant de stabiliser en palier à 28 000 ft (fig. 1). Les moteurs en
beaucoup de doigté et d’expérience, mettant à rude épreuve régime sec consommaient plus entre 0,95 et 1,05 d’où l’objectif
les nerfs des équipages. de dépasser cette vitesse avant d’entamer la montée. Le pas-
PLAN DE VOL
Fig. 1 : Ici stabilisé à 29 000 ft et
Mach 1,06, on peut enclencher la
postcombustion.
Fig. 2 : Moteurs à fond, les flammes
déchirent l’azur.
Fig. 3 : Le PA est discret, ici juste activé
(pas de témoin de fonctionnement) en
mode suivi de cap (à régler sur le HSI).
Fig. 4 : Mach 2 est franchi en montée
à 50 000 ft, et ça continue !
Fig. 7 Fig. 8
PLAN DE VOL
le ciel est totalement dégagé…
Le pilote continue de jouer des gaz
et du manche pour rester au plus près
de 72 000 ft. L’avion peut monter plus
haut et plus vite (nous l’avons poussé en
tests à Mach 3,4 !) mais à si haute alti-
tude l’air est très peu dense et provoque
une alerte de décrochage intempestive.
Impossible de la couper, il faut la sup-
porter, elle s’éteint quand on passe sous
les 70 000 ft ou au-dessus des 380 kts
KSEA. Nous avons pris le parti de l’igno-
rer purement et simplement, l’absence de
vibration en cockpit, annonciatrices d’un
vrai décrochage imminent, est suffisante
pour nous rassurer. Quant aux gaz, il faut
Fig. 9
les manipuler avec précaution. D’une part
la réchauffe consomme énormément de
carburant, et nous souhaitons éviter un nouveau ravitaillement
au retour ; d’autre part le décompte des cartouches d’allumage
sur les manettes des réacteurs (fig. 10) nous rappelle qu’on n’a
droit qu’à un nombre limité de déclenchement de la PC. Par
sécurité on préfère en garder sous la main !
Vol retour
Au point MESOV, au-dessus des eaux internationales, on
entame le demi-tour au sud-ouest en direction du point CJU.
Autant le vol en palier au-dessus de la DMZ fut simple, autant
ce virage est compliqué ! Car s’il s’incline trop sur le côté, le
Fig. 10
SR-71 perd énormément de portance et de vitesse. De plus,
plus un avion vole vite, moins il tourne bien. De fait, le demi-tour
demande quasiment 80 nm de rayon pour être effectué, avec à
la clef une perte de 4 000 ft d’altitude et une vitesse qui retombe
à Mach 2,1. Le tout souligné par l’alerte décrochage et l’alerte
KSEA quand la vitesse air tombe sous les 300 kts. Croyez-
nous, c’est plutôt éprouvant de voler dans ces conditions, avec
ces alarmes incessantes (auxquelles s’ajoutent les sirènes des
postcombustions pour ne pas perdre trop de vitesse).
Les petites indications rapides d’utilisation fournies par
VSkyLabs pour son SR-71 mentionnent (du moins au moment
du vol) que l’appareil gère automatiquement ses réservoirs de
carburant. Or durant notre vol retour, l’avion commençait à
se cabrer sérieusement et à perdre vitesse et altitude, alors
que les indicateurs de réservoirs vides clignotaient… Après
Fig. 11
observation, il semble bien que l’avion, allégé en JP-7, ait été
très déséquilibré, l’indicateur de centre
de gravité en témoignait (fig. 11). Après
examen de l’emplacement des réservoirs
dans la structure (fig. 12), ouverture de
Fig. 13 Fig. 14
PLAN DE VOL
adopte une approche empirique. À savoir
viser les 20 000 ft à 40 nm de RODN, puis
10 000 à 20 nm, enfin 4 000 à 10 nm. Les
gaz sont réduits en conséquence, à 65 %
de régime ils permettent de voler en palier
sans dépasser les limites structurelles de
l’avion. À cette altitude et en subsonique,
le Blackbird se manie plutôt bien, même
s’il fait montre de beaucoup d’inertie en
tangage. Passé sous Mach .5, on déploie
le limiteur de surface, à l’inverse de ce
qu’on avait fait au départ.
Pour intercepter la trajectoire finale, on
se base sur l’affichage du moniteur et le
HSI réglé en mode ILS APP (fig. 14) : les
aiguilles de guidage sont une aide irrem-
plaçable dans ce cockpit qui donne tout
son sens à l’expression « vol aux ins-
truments », tant la visibilité extérieure est limitée. L’avion se que mal de rester dans la plage d’atterrissage. On sort le train
retrouve aligné à 4 000 ft à une quinzaine de milles de la piste, à 250 kts, et on fait confiance à l’ILS pour se poser sinon sur le
on baisse la vitesse qui doit se maintenir entre 200 et 250 kts. seuil, au moins sur la piste ! L’avion doit être légèrement cabré
Il peut être utile de décaler latéralement le point de vue pour et toucher entre 200 et 230 kts. Dès que le train avant est au
au moins apercevoir la piste de Kadena droit devant (fig. 15). sol, on déploie le parachute (fig. 16). Nous voilà revenus sains
On se console l’espace d’une seconde en se disant que notre et saufs, avec encore 10 000 lbs de JP-7 dans les réservoirs
approche est prioritaire et qu’on ne sera pas gêné par le trafic ! (de quoi faire un circuit d’approche au cas où…) et plein de
Une main sur le manche, l’autre sur les gaz, on essaie tant bien photos de la Corée du nord pour nos commanditaires de la
CIA. Mission accomplie !
Débriefing
Une machine aussi exceptionnelle que le
SR-71 méritait bien sa mission dédiée,
plus apte à en révéler toutes les facettes
que ne le ferait un simple test d’extension.
À plus forte raison quand les mises à jour
successives de l’éditeur modifient de
nombreux points… Le verdict final est que
cette machine est vraiment réservée à des
pilotes chevronnés, en contrepartie de
quoi elle offre des performances de vol
hallucinantes. On regrette que le sujet de
la gestion du centre de gravité ne soit
qu’effleuré, il aurait mérité soit une auto-
matisation efficace, soit un guide d’ex-
ploitation ; mais le pilote vétéran saura
ruser pour pallier ces lacunes. Le fait
Fig. 15
d’évoluer à plus de trois fois la vitesse du
son à 75 000 ft pour admirer la courbe de
l’horizon se mérite par de nombreuses
heures de vol et de tentatives de records !
Soyons honnêtes : durant ses trente ans
de carrière, le Blackbird a acquis la répu-
tation de légende de l’aviation ; ce plan de
vol nous a permis de tutoyer un rêve d’en-
fance, et nous ne sommes sûrement pas
les seuls. Que demander de plus à un
simulateur de vol ?
TECHNIQUE DE VOL
Apprendre à gérer le mélange dans MSFS
La mixture, c’est magique !
Voler mieux, plus vite, plus loin : il y a de multiples raisons de s’occuper de la
manette rouge en l’air ! Explications et mise en pratique dans MSFS. par Thomas Rocher
Fig. 1
S
ouvent incomprise, Fig. 1 : Le Comanche
parfois méconnue, 250 A2A qui va servir de
la commande de monture pour notre leçon.
mixture (ou mélange) Fig. 2 : La puissance délivrée
par le moteur dépend de la
est boudée par bon nombre de
richesse du mélange.
pilotes. Pourtant, ses pouvoirs
sont magiques : optimisation
des performances, économie est dotée d’une haute densité
de carburant, mais aussi pré- énergétique, mais contraire-
servation du moteur et de sa ment aux idées reçues, elle ne
durée de vie. Un dernier point brûle pas à la moindre occa-
Fig. 2
qui prend tout son sens avec sion ! Sa combustion dépend
certains add-ons ultra-ré- de la pression, de la tempé-
alistes à état persistant tels que le Piper Comanche d’A2A rature et de la dose de comburant, l’oxygène contenu dans
Simulations (fig. 1). C’est d’ailleurs avec celui-ci que nous l’air atmosphérique, auquel elle est mélangée. Imaginez que
mettrons en pratique les quelques notions abordées dans cet l’on dépose une goutte d’essence dans un réservoir ouvert.
article, bien qu’elles soient applicables à tout autre avion à Quelques jours plus tard, lorsque le liquide s’est évaporé, on
piston. provoque une étincelle dans le réservoir : rien ne se passe, la
dose d’essence mélangée à l’air étant trop faible pour que le
La gestion du mélange : gaz s’enflamme. Imaginez maintenant que l’on crée une étin-
celle dans un réservoir d’essence plein et fermé hermétique-
une histoire de combustion ment : il ne se passe toujours rien, le milieu étant saturé en
Commençons par un peu de théorie. Le principe d’un moteur à essence. Ouvrez maintenant le réservoir, laissez l’essence se
piston est simple : transformer l’énergie libérée lors de la com- vaporiser quelques heures et se mélanger à l’air à sa surface.
bustion d’un carburant en un mouvement de rotation (d’une Jetez une allumette par l’ouverture : le gaz va s’enflammer en
hélice en ce qui nous concerne). En aviation légère, le carburant un point auquel les proportions d’air et d’essence sont com-
le plus répandu est l’essence, en général de l’avgas 100LL. Elle patibles avec la combustion. La flamme va se propager de
TECHNIQUE DE VOL
Fig. 3 Fig. 4
Fig. 5 Fig. 6
Fig. 9
Fig. 10 Fig. 11
TECHNIQUE DE VOL
mélange dépend le plus souvent des
objectifs de performance que le pilote
souhaite atteindre en croisière. Mais
dans certains cas, le mixturage n’est
pas une option. Il peut même s’avérer
vital ! Pour le comprendre, direction le
terrain de Zweisimmen, codé LSTZ.
Niché au pied des Alpes suisses, à
3 000 ft au-dessus du niveau de mer,
il est doté d’une piste en dur de 700
mètres. Imaginons que nous souhai-
tions partir de cet aérodrome avec
notre Comanche à la masse maxi-
male autorisée par une chaude jour-
née d’été. La température extérieure
est de 27 °C. L’abaque des distances
de décollage du Comanche en fonc-
tion de sa masse, de l’altitude et de
Fig. 12
la température (disponible dans la
documentation de l’add-on), nous
mélange riche, l’essence inutilisée indique que nous décollerons en 670
lors de la combustion se vaporise mètres… oui, mais à la puissance
en dégageant du froid. Sans entrer maximale délivrable par le moteur
davantage dans le détail, retenons dans ces conditions ! Autrement dit,
que la température moteur est liée au réglage de meilleure puissance, qui
à la mixture, et que, si notre avion vaut dans ce cas 75 % des 250 che-
en est équipé, nous utiliserons l’in- vaux de notre bon vieux Lycoming.
dicateur de température des gaz Plein riche, cette valeur tombe à
d’échappements (EGT) pour régler 65 % : c’est presque 15 % de puis-
le mélange avec précision, en visant sance en moins… et une centaine
des valeurs types définies par l’expé- de mètres en plus à parcourir avant
rience. La figure 8 montre la relation de quitter le plancher des vaches !
entre ces paramètres. Impossible d’envisager de décoller
Selon ce schéma, on trouve la ici sans agir sur le mélange (fig. 12).
meilleure économie de carburant au
Fig. 13
pic EGT. Pour l’afficher, la procédure Et la santé de
consiste à appauvrir en identifiant le
pic EGT, puis à enrichir à nouveau
notre moteur
Fig. 12 : Dans certaines conditions, il peut être
pour afficher cette valeur (fig. 9). Sans vital de mixturer son avion avant le décollage ! dans tout ça ?
sonde EGT, le mixturage à la meil- Fig. 13 : L’engine analyzer du Comanche d’A2A
leure économie est possible, mais Simulations confirme l’encrassage d’une des Dans un mélange trop riche, des rési-
moins précis : il faut appauvrir jusqu’à deux bougies du cylindre numéro 4. Sur la dus de combustion tels que de la suie
magnéto gauche, lorsque seule cette bougie
rencontrer les premières vibrations peuvent se déposer sur différentes
est utilisée pour l’allumage, le cylindre devient
moteur, puis réenrichir jusqu’à ce quasi inopérant. parties du moteur, en particulier les
que le moteur tourne rond à nouveau. bougies. Encrassées, elles peuvent se
trouver incapables d’allumer le
Décoller en altitude : quand mélange. Ce phénomène est particulièrement envisageable
lorsque le moteur est froid, autrement dit au roulage. C’est
mixturer devient vital ! pourquoi de nombreux manuels de vols préconisent d’ap-
Pour régler la mixture à la meilleure puissance, on commence pauvrir juste après la mise en route, pendant la montée en
par identifier le pic EGT. Ensuite, on enrichit au-delà du pic EGT température. Le Comanche d’A2A simule avec précision
à une valeur spécifiée par le constructeur dans le manuel de l’encrassage des bougies. Faites le test : laissez la mixture sur
vol de l’avion. Sur le Piper Comanche, elle se situe entre 40 et plein riche lors d’un roulage prolongé. Au point fixe, procédez
50 °F « Rich of peak » (plus riche que le pic EGT). Sans sonde à la sélection magnétos. Si, dans un des cylindres, la bougie
EGT, deux cas se présentent. Si notre avion est équipé d’un restant en fonctionnement est encrassée, alors ce cylindre peut
pas fixe, alors le régime moteur donne une indication directe devenir inopérant. Vous constaterez une baisse de puissance
de la puissance délivrée. Il suffit de réduire la mixture jusqu’à anormale, souvent accompagnée de vibrations moteur.
atteindre un pic de RPM (fig. 10). Si notre avion est équipé L’engine analyzer, que vous trouverez à l’onglet « mainte-
d’un pas variable (bien qu’un avion à pas variable sans sonde nance » de la tablette de configuration de l’avion, permet de
EGT soit rare), il n’est pas possible de lire directement la puis- confirmer le diagnostic (fig. 13). Vous pouvez alors vous rendre
sance délivrée sur les paramètres moteur. Il faut alors se référer à la page Engine pour trouver l’option « clean spark plugs »,
au manuel de vol de l’avion qui prescrit, pour une puissance afin de nettoyer les bougies. Il y aurait encore beaucoup à dire
désirée, des combinaisons de mixture, pression d’admission sur le sujet de la mixture. On espère que cette initiation vous
et régime moteur optimales en fonction de l’altitude (fig. 11). aura donné l’envie de vous intéresser à la manette rouge pour
Meilleure économie, meilleure puissance… Le réglage du optimiser vos prochains vols en croisière !
MILITAIRE
L
e simulateur Digital Combat Simulator est devenu la utilitaire UH-60 (MS 344). Mais les modules payants peuvent
référence en matière de combat aéroterrestre depuis aussi faire l’objet de missions civiles (plus ou moins facilement),
les années cinquante, voire quarante si on intègre les une possibilité à ne pas négliger. Cet article se propose de
warbirds de la gamme. Sa collection d’extensions à mettre en avant plusieurs façons de pratiquer DCS World sans
piloter ne cesse de s’étendre, avec parfois des modules qui tirer une seule cartouche.
n’ont rien à envier en termes de sophistication, de complexité
et de réalisme à des simulations militaires professionnelles. DCS, simulateur d’hélicos ?
Néanmoins DCS ne s’adresse pas uniquement aux force-
nés du combat virtuel. Il peut C’est dans le domaine des
offrir de belles opportunités voilures tournantes que DCS
de pratiquer toutes sortes World marque vraiment sa dif-
d’opérations sans chercher à férence par rapport à nombre
mettre en œuvre le moindre d’autres simulations civiles.
armement, de façon toute Il reproduit bien mieux les
pacifique. À plus forte raison caractéristiques de vol et les
quand le logiciel de base est comportements des hélicop-
gratuit (si on s’astreint au tères que MSFS ou X-Plane.
téléchargement de ses 30 Go Ce n’est pas un hasard si
pour le module de départ) et ces machines sont en bonne
que plusieurs extensions sont place dans la liste des exten-
aussi accessibles sans bourse
délier : on pense dans le cas Fig. 1 : L’OV-10B en mission
qui nous intéresse ici à la de surveillance anti-
carte des Mariannes, à l’avion incendie : la navigation n’est
pas très différente de celle
d’observation OV-10A (MS d’un C172 !
Fig. 1
345 – fig. 1) ou à l’hélicoptère
MILITAIRE
Fig. 2 Fig. 3
Trafic civil
Les décors de DCS World intègrent dans les aéroports civils
des appareils commerciaux statiques. Mais d’une part ils
revêtent des livrées génériques imaginaires, d’autre part on ne
peut les déplacer ou les faire interagir ; le simulateur les consi-
dère simplement comme des constructions au sol. Néanmoins
en rusant un peu il est possible de donner plus de vie – et
plus de réalisme – à ce monde virtuel. Il existe pour DCS un
module gratuit du nom de Civil Aircraft Mode, abrégé en CAM.
Fig. 6
L’adresse officielle du site est https://cam.em-key.de ; malheu-
reusement il semblerait que l’hébergeur du module ait connu
prêtent parfaitement à l’acrobatie aérienne. En solo ou par des petits soucis, et au moment où nous rédigeons ces lignes il
équipe (via les options multi), ils offrent des possibilités inté- fallait passer par un autre site (indiqué par un module des télé-
ressantes. Et c’est aussi valable pour les trainers à réaction chargements utilisateurs de DCS) pour récupérer l’archive…
(fig. 5) que pour les warbirds, vedettes des meetings aériens Quoi qu’il en soit, une recherche à base de « DCS CAM » dans
dans le monde entier (fig. 6). La physique de ces appareils votre moteur Internet favori devrait vous donner un lien pour
dans DCS est plus convaincante que dans MSFS et on prend récupérer de dossier d’origine allemande.
mieux la mesure des limites de ces avions. Ce qui concerne CAM, c’est avant tout une galerie d’objets 3D à décompres-
autant la résistance structurelle que le fonctionnement tech- ser dans le répertoire Utilisateur/Parties sauvegardées/DCS/
nique (on pense au L-39 démuni de pompes à carburant et Mods/Aircraft (à adapter selon les installations). Dans les
dont le moteur risque l’extinction en cas de vol inversé ou de objets, on trouve toute une gamme de liners : A320, A330,
A380, B737, B747, accompagnés de
livrées de nombreuses compagnies
aériennes de par le monde. Pour les
exploiter, direction encore une fois
l’éditeur de missions. La première
utilisation, la plus simple, est de
déposer ces modèles aux portes
d’embarquements ou sur les parkings
des grands aéroports ; on les place
en tant que structures statiques, his-
toire de donner un peu de couleur
locale (fig. 7). Mais on peut aussi les
animer comme n’importe quel avion
dirigé par l’IA. Ils peuvent ainsi décol-
ler (fig. 8), suivre un plan de vol (même
si les cartes des théâtres d’opéra-
tions de DCS se prêtent mal à des
Fig. 7
liaisons de long-courriers) et se poser
sur un aéroport apte à les accueillir.
Les performances n’ont pas pour but
d’être réalistes, et on n’obtient pas la
densité de trafic IA d’un FSLTL pour
MSFS. Mais cela permet des situa-
tions intéressantes en mission : obli-
gation d’identifier une cible visuelle-
ment avant un tir, police du ciel,
escorte… Intégrer des éléments civils
dans DCS rend le simulateur plus
proche de la réalité !