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Master GOSIF

Gouvernance des Organisations Sportives et Ingénierie de la Formation

Mémoire de fin d’études :

La gouvernance territoriale du sport comme levier


de développement du territoire:
Cas de la ville de Laâyoune

Réalisé par : SAMANE Sidhome


Encadrante : Pr. Oumelbanine ELGUEDDAR

Coordonnateur : Pr. Moulay Ismaïl HAFIDI ALAOUI

Année scolaire : 2018 / 2020


Dédicace
Je dédie ce modeste travail

A ma chère Maman :

Que ce travail soit le témoignage de ma reconnaissance.


Que votre exemple représente pour moi une école de patience, de tendresse et de courage.

Aux membres de ma petite famille

Auprès de qui je resterai éternellement reconnaissant pour leur soutien moral, matériel et
financier.

A tous les membres de ma grande famille

Pour lesquels, je garderai un souvenir de fraternité et d'entraide gravés dans ma mémoire, je leur
souhaite une vie pleine de bonheur et de succès.
A la mémoire de mes défunts frères et sœurs

A tous mes amis surtout Oussama, Meryem, Saad, Imad, Samir, Mehdi

°°°

Et à tous ceux que je connais.


Remerciement
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui
m’a donné la force et la patience d’accomplir ce travail.
La réalisation d'un mémoire exige la participation d'un certain nombre de
personnes. Ces personnes ont chacune un rôle déterminant à jouer pour son
aboutissement.
Le travail que nous présentons dans ce rapport de recherche n'a été possible
que par la contribution de plusieurs personnes que nous tenons à remercier.
J’exprime ma gratitude à :
- Professeur Oumelbanine ELGUEDDAR directrice de ce travail de recherche
de sport et collectivité territorial au Maroc …
- Professeur Moulay Smail HAFIDI ALAOUI Coordonnateur du Master
Management des Organisations Sportives et ingénierie de la formation,
- Professeur Abdellatif KIDAI Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation,
qui s'est rendu disponible à chaque fois que l'occasion se présentait ;
- Le corps administratif et enseignants de la faculté de sciences de
l’éducation pour toutes les connaissances qu'ils nous ont fait bénéficier
durant notre formation ;
- Mr. Moulay Hamdi Ould Errachid ; Président de la commune LAAYOUNE ;
- Mr. Mohammed ERROUIJL ; Le Directeur des infrastructures sportive
Foot-ball de la commune LAAYOUNE.

- Des autres responsables des services en relation du secteur dans toute la région.
- Madame Bendehar MALIKA pour son assistance à notre égard ;
- Mes frères et sœurs Oussama, Said, Mastafa, Sanae, Noureddine, Mehdi,
Khalid et les autres
Notre gratitude s'exprime spécialement à :
Enfin nous remercions nos camarades de promotion pour les deux années de
moments enrichissants partagés pendant notre formation et tous ceux qui
n'ont pas été évoqués ci-dessus et qui ont de près ou de loin aidé à
l'accomplissement de ce travail.
Encore une autre fois à mon Encadrante Pr. Oumelbanine ELGUEDDAR
Nos respectueux remerciements pour avoir accepté de diriger ce modeste
travail. En plus nous vous devons beaucoup pour votre style d'enseignement
hautement enviable.
Vous avez toujours manifesté un intérêt particulier pour la qualité de nos
études. Auprès de vous, nous avons acquis un enseignement théorique d'une
valeur appréciable.
A tout le corps professoral de FSE RABAT,
Votre enseignement restera pour nous une référence dans notre carrière
professionnelle.
A travers ce modeste travail, nous exprimons toute notre reconnaissance à
Monsieur Moulay Smail HAFIDI ALAOUI,
Monsieur SAID RACHIDI,
Madame Samira HADJI,
A tout le personnel de FSE.
Pour leurs précieux conseils et inlassable soutien moral.
Pour leur sympathie, le respect et la tolérance qui ont toujours caractérisé nos
relations.
Je leur souhaite pleine réussite dans leur vie professionnelle.
Résumé

Le présent travail intitulé « Etude de la politique sportive territoriale au Maroc : Cas de la


ville de Laâyoune » a pour objet de mettre l’accent sur le rôle majeur qu'ont les collectivités territoriales
dans le processus de redynamisation du sport local et par conséquent le sport marocain.

Le constat effectué est que, le sport est encore à un niveau de développement faible au Maroc et
précisément dans les collectivités territoriales décentralisées. Ceci malgré la renommée du pays sur le
plan international et aussi des efforts incessants répétés du gouvernement pour le sortir des abîmes.
Qu'est ce qui peut expliquer le faible niveau de développement du sport dans ces collectivités territoriales
lorsqu'on sait que tout développement d'un pays commence par la base et donc au niveau local ?

En procédant simultanément à une collecte des données par la recherche documentaire, des entretiens et
des questionnaires dans la localité de LAAYOUNE, nous en sommes arrivés au résultat qu'il existe un
plan dédié au sport dans cette commune. En outre 35% des entreprises de cette localité ont des
partenariats avec la commune mais seuls 65% desdits partenariats concernent le domaine sportif. Par
contre 87% sont disposées à aider la commune si jamais elle veut développer le sport dans sa localité.

Les suggestions faites dans ce travail s'adressent aux communes qui ont la charge d'établir un plan de
développement local du sport dans lequel elles doivent solliciter l'appui de tous les partenaires nationaux
et internationaux. Elles s'adressent aussi à l'Etat pour une réorganisation des textes en créant les métiers
de la fonction publique territoriale en matière de sport pour permettre une plus grande attention des
agents publics du sport et de l'éducation physique dans les collectivités.

Mots clés : développement du sport - décentralisation - collectivités territoriales - Gouvernance –


politiques publiques – ville Laâyoune.
Abstract

This research entitled " Study of territorial sports policy in Morocco: Case of the city
of Laâyoune " has as objective to bring out the major role that territorial community has in the process
of redynamisation of sport in Morocco. The observation is that sport is still weakly developed in
Morocco, precisely in decentralized territorial authorities. Mindful of the popularity of the country on
the international plan and ceaseless repeated efforts of the government to regenerate it. What can explain
the weak level of development of sport in these authorities when we know that all the development of
sport in a country start at the base and in the community?

We are proceeding simultaneously to the collection of data by documentary research, interviews and
questioners in the locality of LAAYOUNE. We arrived at the following results: there are not
development plan of sport in this commune, 65% of enterprises in this locality have partnership with the
commune and only 3% of these partnerships concern the sport domain. On the other hand, 32% are
disposed to help the commune if ever the need to develop sport in that locality.

Suggestions made in this study are addressed to the communes who have role of establishing a local
development plan of sport in which they have to solicit the support of all national and international
partners. It is also addressed to the State for a reorganization of texts while creating sport inclined jobs
in the territorial public service to permit the great attention of sport and physical education public agents.

Key words: development of sport, decentralization, actions, governance, public policies, Laâyoune
city.
Liste des abréviations :
AGR : Activités Génératrices de Revenus
APS : Activités Physiques et Sportives
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale
BUCREP : Bureau Central des Recensements et des Études des Populations
C.T.D : Collectivité Territoriale Décentralisée
MT : Maroc Telecom
CASS : Centre d'Accueil et d'Assistance Sociale
CFTA : Centre de Formation Technique des Armées
E.P.S : Éducation Physique et Sportive
FRMF : Fédération Royal Marocain de Football
FEICOM : Fonds Spécial d'Équipement et d'Intervention Intercommunal
FENASCO : Fédération Nationale des Sports Scolaires
FIFA : Fédération Internationale de Football Association
Hts : habitants
INJS : Institut National de la Jeunesse et des Sports
MAETUR : Mission d'Aménagement et d'Équipement des Terrains Urbains et Ruraux
MINATD : Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation
MJS : Ministère de jeunesse et Sport
MTN : Mobile Téléphone Network
PER : Petit Équipement Rural
PNDIS : Programme National de Développement des Infrastructures Sportives
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
R.G.P.H : Recensement Général de la Population et de l'Habitat
S.N.H : Société Nationale des Hydrocarbures
Liste des illustrations
Liste des figures :
Figure 1 : La politique sportive fédérale : des acteurs inscrits dans un réseau 13
Figure 2 : Le processus de conception de la politique sportive d’une fédération national : Proposition d’un cadre
d’analyse 15
Figure 3 : Etat et collectivités territoriales : La part le financement public du sport. 22
Figure 4 : Les actions sportives pour les départements 22
Figure 5: Schéma des étapes de conception et de mise en place d’une politique publique 31
Figure 6 : les activités Programmer de la délégation de Laâyoune dans le secteur sportif (2020) 46
Figure 7 : Les statistiques des associations, des formations et des formations continues. 47
Figure 8 : Fiche des activités organisées dans le domaine sportif pendant Avril, Mai, juin, juillet 48

Liste des tableaux


Tableau 1 : Les trois approches sur le sujet de la politique sportive de Bernardeau Moreau ,Bloyce,Smith et
Gasparini. 10
Tableau 2 : Les caractéristiques naturelle, administrative et sociodémographique de la ville de Laâyoune : 41
Tableau 3 : Liste des personnes rencontrées pendant l’entretien 57
Tableau 4 : Les critères des modalités de la variable « Action des communes » 58
Tableau 5 : L’âge des personnes de l’échantillon 62
Tableau 6 : La pratique du sport 63
Tableau 7 : La profession 63
Tableau 8 : Le but de la pratique du sport 64
Tableau 9 : Participation dans des compétitions sportives 64
Tableau 10 : Lieu de la pratique du sport 65
Tableau 11 : Les personnes Membre dans une association dans l’échantillon 65
Tableau 12 : les personnes Membre d’un club sportif dans l’échantillon 66
Tableau 13 : Les personnes qui souhaitent investir dans un club sportif dans l’échantillon 66
Tableau 14 : les sports praticable à Laayoune selon l’échantillon 67
Tableau 15 : L’accessibilité des informations 67
Tableau 16 : Les sports souhaitables à la ville de Laâyoune 67
Tableau 17 : Le profit des animations et les centres de loisirs à la ville de Laayoune 68
Tableau 18 : Le degré de satisfaction de l’échantillon sur les animations 68
Tableau 19 : la réponse de l’offre sportive aux besoins des habitants de la ville Laâyoune selon l’échantillon 68
Tableau 20 : La réponse de l’offre sportive aux besoins des habitants de la ville Laâyoune en termes
d’équipement selon l’échantillon 69
Tableau 21 : La satisfaction de l’échantillon en ce qui concerne les équipements. 69
Tableau 22 : Les opportunités et les menaces des données de questionnaire. 71
Tableau 23 : Aide attendue en fonction de structure 77
Liste des images
Image 1 : Le complexe sportif de Laâyoune, Cheikh Mohamed Laghdaf 43
Image 2 : Annexe complexe Moulay Rachid 43
Image 3 : Académie AC Milan football à Laâyoune 44
Image 4 : Les terrains de proximités de la ville de Laâyoune 44

Liste des annexes


Annexe 1 : le guide d’entretien destine aux responsables 93
Annexe 2 : Entretien avec les Citoyens 94
Table des matières
Dédicace
Remerciement
Résumé
Abstract
Introduction : 1
Première partie : 3
Approche théorique et conceptuelle 3
Introduction : 4
Chapitre1 : Politique sportive international 5
1. Les enjeux sportifs globaux : 5
a. Sport : 5
b. Mondialisation économique du sport : 5
c. Sport enjeux multisectoriel : 5
d. Sport créateur de la consommation : 5
e. Sport contribue à la croissance économique : 6
f. Sport enjeux financier : 6
g. Sport, enjeu social : 6
h. Sport enjeux éducative : 7
i. Sport enjeux politique : 7
j. Sport enjeux touristique : 8
2. La politique sportive : 8
2.1. Enjeux relatives à l’utilisation du concept de politique sportive : 8
2.2. Compréhension, caractérisation et explication d’une politique sportive : 10
2.3. La politique sportive : un contenu structurant centré sur le développement du sport : 11
2.4. La politique sportive : des acteurs inscrit dans un réseau : 11
2.5. La politique sportive : un processus 12
2.6. Confusion entre une stratégie et un politique publique : 14
3. L’impact du sport sur le territoire : 16
3.1 Les valeurs intégratrices et solidaires du sport : 17
3.2 Le choix du sport : la formule gagnante du développement de l’image : 17
3.3 Vers un marketing sportif territorial : 18
4. Quelques exemples des politiques sportifs internationaux : 18
4.1 La politique publique sportive en France : 18
4.2 Le système sportif belge : 22
4.3 Les communes dans le système sportif de suisse : 24
4.4 Le mode de gestion du sport en Espagne 25
Chapitre 2 : Politique sportive Marocaine 28
1. Le contexte juridique et législatif : 28
1.1 Loi 30/09 relative à l’éducation physique et aux sports : 28
2. Les politiques publiques sportives nationales et territoriales : 29
2.1 Politique publique du sport : 29
2.2 Les critères et les étapes d’une politique publique : 30
2.3 Les composantes d’une politique publique sportive : 31
3. Le marketing sportif au Maroc 32
Deuxième partie cadre opératoire : 37
Etude de la politique sportive territoriale marocaine : cas de la ville de Laâyoune 37
Introduction 38
Chapitre1 : contexte de l’étude 40
1. Historique sportif de Laâyoune : 41
2. Les actions municipales en matière de sport : 42
2.1. La jeunesse et sports : 42
1. Méthodologie de la recherche 48
2. Techniques de collecte des données 48
2.1. L’entretien 49
2.2. Le questionnaire 52
2.3. L’échantillonnage : 54
a. La délimitation de l’échantillon : 55
3. Déroulement de la collecte des données 55
4. Population d’étude et choix de l’échantillon : 56
4.1 La population cible d’étude : 56
4.2 Le choix de l’échantillon : 57
5. Difficultés rencontrées 58
6. Opérationnalisation des hypothèses en variables : 58
Chapitre2 : Présentation, analyse et interprétation des résultats 59
1. Présentation et analyse des résultats 59
a. Entretient avec le responsable de services des sports de la commune 59
b. Situation du mouvement sportif à Laâyoune : 59
c. Les moyens pour développer le sport dans la commune : 60
d. Les atouts du développement du sport dans la commune : 60
e. L’entretien avec le chef de service des activités sportives du conseil régional 61
a. Pourquoi diffuser un questionnaire : 61
2. Vérification des hypothèses : 70
3. Critiques et suggestions : 72
4. Vers une dynamique durable du sport dans les communes 74
4.1 La nécessité d'un plan de développement local en sport 74
4.2 Planifier pour mieux développer le sport local 75
4.3 Une vision du mouvement sportif local par les autorités locales : 75
4.4 Plan de construction des infrastructures sportives locales : 75
a. Infrastructures disponibles dans la ville de Laâyoune : 76
b. Complexe municipal des sports : 76
c. Stade Cheikh Mohamed EL Ghedaf de laâyoune : 76
4.5 La synergie des efforts pour la réalisation du plan 77
4.6 Les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens 77
a. Le type d'aide attendue par structure 77
b. Affectation du budget d’investissement de la commune 78
c. Une gestion optimale et réglementée des infrastructures 78
4.7 Une documentation régissant l’utilisation des infrastructures 78
4.8 Application des méthodes efficaces de gestion : 79
5. Une nécessaire création d’emplois sportifs dans la commune 80
5.1 Les métiers de la fonction publique territoriale 80
a. Le conseiller territorial des activités physiques et sportives 81
b. Educateur territorial des activités physiques et sportives : 81
c. Opérateur territorial des activités physiques et sportives : 81
5.2 Les métiers du sport dans la commune 81
a. Le Directeur du service des sports de la commune 81
b. Directeur d'équipements sportifs municipaux 82
5.3 Les métiers indépendants 82
Conclusion partie 2 : 82
Conclusion générale 85
Bibliographie et webographie : 88
Annexes 91
Fiche de PFE 96
Introduction :
Depuis l'accession de notre pays à la souveraineté internationale, le sport a pris dans la vie sociale
une importance sans cesse grandissante. Il est devenu à la fois un attribut de la souveraineté, un élément
essentiel de la culture humaine, un facteur en faveur de l’amélioration de la santé individuelle et
collective à tel point significatif qu'il peut constituer à lui seul un puissant indicateur de réussite ou
d'échec des gouvernants.
Avec la nouvelle organisation administrative du Maroc, surtout la décentralisation des pouvoirs
vers les collectivités territoriales qui s'érigent en projet de société pour le développement socio-
économique et culturel du pays, il s'agit de réfléchir comment le sport peut être géré au niveau des
collectivités décentralisées
A l'aube du XXème siècle, la question de promouvoir pour qui et pourquoi devient essentielle tant
les préoccupations des peuples ont changé. L'on réalise que la gestion du sport dans les collectivités
décentralisées ne saurait se figer à l'animation du sport de masse à l'approche des échéances électorales.
Sa gestion, n'a de sens qu'en ayant une prise directe sur le vécu quotidien des populations concernées. A
chaque période sa préoccupation et partant son défi.1Le rôle des collectivités territoriales dans la gestion
du sport ; les ressources humaines financières et techniques ; le programme de développement du sport
dans les collectivités décentralisées ; le financement du sport dans les collectivités territoriales : sont des
contraintes afférentes à la gestion du sport dans les collectivités territoriales.
La gouvernance territoriale des politiques sportives, suscite de multiples questions d’ordre
épistémologique et méthodologique, qui ne peuvent être élucidées sans disposer d’un cadrage théorique
permettant de :
 Mieux comprendre les raisons des mutations profondes qui ont affecté la construction de l’action
publique au niveau territorial ;
 Identifier les acteurs intervenants dans le processus de production et de l’élaboration de
politiques publiques sportives territoriales ;
 Répondre à la question de comprendre le pourquoi de cet Intérêt soudain à l’égard du territoire
aux dépends d’une politique sectorielle et verticale.

Il est impératif de signaler que le processus d’une recherche scientifique exige d’adopter ou de
s’appuyer sur une théorie, qui constitue « une manière spécifique d’interroger les phénomènes sociaux,

1
1
http://intranet.senat.fr/commission/missions/sport_professionnel_et_collectivites_territoriales/index.html
c’est un mode de fonctionnement permettant de formuler une problématique adéquate pour répondre à
la question de départ en la faisant progresser.»2 Le choix de la théorie adéquate au sujet traité donne la
possibilité d’effectuer des investigations sur des pistes nouvelles auxquelles on n’aurait sans doute pas
pu songer au départ. « Une bonne théorie c’est tout d’abord une théorie qui fournit des concepts grâce
auxquels la réalité peut s’offrir à nous sous un regard intéressant et pénétrant. Ensuite seulement, c’est
une théorie qui procure des repères opérationnels et présente une architecture interne permettant une
investigation efficace et fructueuse de cette réalité à partir de ce regard. »3

L’analyse de la gouvernance territoriale des politiques sportives au Maroc, nécessite de recourir


à une approche multidisciplinaire qui mobilise au moins trois disciplines scientifiques :
 Sociologie politique de l’action publique ;
 Evaluation des politiques publiques ;
 Sciences de l’administration.
Concernant les deux premières disciplines, nous mettrons l’accent sur les travaux de
recherches menés respectivement par :
 Crozier.M et Erhard.E (1977) en matière de sociologie des organisations (précisément l’analyse
stratégique des organisations) ;
 Thoenig.J.C (1996) qui a proposé le modèle de l’Institutionnalisation de l’action collective
 Hussenteful.P (2008) concernant ses travaux sur la construction de la politique publique.
Quant aux sciences de l’administration, nous allons, tout au long de ce travail de recherche
Le présent travail de recherche se subdivise en deux grandes parties qui contiennent chacune deux
chapitres :
- La première partie (approche théorique et conceptuelle) fait un balayage sur les notions et concepts
clés de notre étude à travers le cadre conceptuel (Chapitre I), pour ensuite donner le fondement
théorique au tour de la décentralisation et le développement du sport (Chapitre II).
- La seconde partie quant à elle (approche méthodologique), vient déterminer le cadre méthodologique
que révèle cette étude (Chapitre I), fournir les résultats de notre enquête tout en les analysant (Chapitre
II), enfin proposer quelques suggestions.

2
2
Quivy.R&Campenhoudt L.V(2006) .Manuel de recherche en sciences sociales. Op.cit., p.95
3
Ibid
Première partie :
Approche théorique et conceptuelle

3
Introduction :
En 2011, le Maroc, s’est doté d’une nouvelle Constitution4, qui, fait état, pour la première fois,
des notions suivantes : Promotion du sport ; Éducation physique ; Accès des jeunes au sport et aux loisirs.
Il y est également mis en exergue le rôle des Collectivités Territoriales à mobiliser tous les moyens pour
faciliter l’égal accès des citoyens à ces prestations5. Cette volonté de changement sera accompagnée par
le projet sociétal concernant la régionalisation avancée, dont la mise en place permettra d`accélérer le
processus de développement humain durable. Les recommandations de la Commission Consultative de
la Régionalisation Avancée (C.C.R.A) présentent une nouvelle perception du territoire, devenu un lieu
d`initiative de dynamique politique et socio-économique. Ainsi les collectivités auront de plus en plus
de latitude pour concevoir et mettre en œuvre les politiques de développement. La recomposition du
territoire affectera les rapports entre le niveau local et national qui vont tendre à :
 Renforcer l`autonomie et le pouvoir d`initiative du niveau local ;
 Créer davantage d`interactivité entre le niveau local et le niveau national ;
 Permettre l’adaptabilité des projets de développement aux spécificités territoriales.

Le sport est doublement concerné par ces évolutions ; d’abord en tant que compétence propre des
Collectivités Territoriales, puis en tant qu`activité contribuant à l`attractivité et au développement des
territoires. Nous assistons, depuis 20086, à une prise de conscience plus prononcée, de la part des
responsables gouvernementaux et du mouvement sportif national, quant aux rôles fondamentaux que
peut jouer le sport, pour répondre aux impératifs du développement humain. Au-delà du bien-être
physique et moral qu’il génère, le sport est devenu un levier de développement humain compte-tenu de
ses implications directes ou indirectes dans différents champs d’activités (Education, Santé, Economie,
Environnement, Tourisme, Emploi…).

4
4
Référendum organisé le 01/07/2011
5
Les chercheurs en matière du droit constitutionnel confirment que rares sont les pays qui ont intégré la notion du sport dans
leur constitution (Séminaire « Sport et le nouveau projet de la Constitution » organisé à Rabat le 10/04/2011).
6
Année marquée par la tenue des Assises Nationales du Sport les 24 et 25 Octobre 2008.
Chapitre1 : Politique sportive international
1. Les enjeux sportifs globaux :
Cette première partie répertorie toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension de
notre sujet. De ce fait, nous allons définir les termes afin de ne créer aucune ambiguïté.

a. Sport :
Il n’y a pas de définition du sport parfaite mais en voici une qui s’en rapproche très fort. Le sport
est une activité qui requiert un effort physique et/ou mental et qui est encadré par un certain nombre de
règles et coutumes. Le sport se joue en équipe ou individuellement. La plupart du temps l’activité
sportive se déroule dans un cadre compétitif. Plusieurs valeurs sont requises pour pratiquer un sport tel
qu’entre autres la compétitivité, le fairplay, l’organisation, la réflexion, la fraternité et le respect de
l’autre.

b. Mondialisation économique du sport :


Dès l’après seconde guerre mondiale, appariassent les premiers signes d’une véritable
mondialisation de l’économie du sport, liée en grande partie à l’extension des congés payés et à
l’augmentation du temps libre dans les économies les plus développées de l’économie mondiale.
L’attraction exercée par les événements sportifs sur les médias au début du 20e siècle fut renforcée par
les retransmissions radiophoniques pendant l’entre-deux-guerres. Le rapide développement du marché
des loisirs y contient, dès le début, un segment de loisirs sportifs, y compris la multiplication des
spectacles sportifs donnés en public et la participation aux pratiques sportives organisées par des clubs
et des fédérations. La consommation de sport, sous diverses formes, est devenue un poste courant dans
la dépense de consommation des ménages, en particulier à partir des années 1970.

c. Sport enjeux multisectoriel :


Le sport fait l’objet de différents enjeux : économique, social, éducatif, politique, touristique et
autres. L’évolution du sport compétition ou loisir, est grandissante. Il est un élément indissociable de
tous les secteurs de l’économie (Industrie, services et agroalimentaire), il revêt un caractère
multisectoriel.

d. Sport créateur de la consommation :


La pratique sportive elle-même peut donc être interprétée comme une activité économique ou
même comme « un acte de consommation » en engendrant une demande de vêtements, chaussures et
d’autres articles de sport ainsi que d’équipements ou sites sportifs et de divers biens et services
accompagnant l’activité sportive (par ex. boissons et aliments, produits d’hygiène et médicaux, services

5
de transport ou d’assurance). Cette demande est, aujourd’hui, à l’origine de véritables marchés du sport
où elle rencontre une offre diversifiée et spécialisée et où les préférences des agents économiques sont
révélées en prix et quantités. Il est donc évident et, en fait, même un phénomène ancien qu’il y a de
rapports étroits entre le sport, d’un côté, et l’économie et l’argent, de l’autre côté.

e. Sport contribue à la croissance économique :


Le sport demeure un secteur économique en constant développement, il contribue
significativement à la croissance économique, au développement, à la valeur ajoutée et l’emploi. Selon
les estimations du Forum Economique Mondial (2019), environ 2% du PIB mondial est généré par le
secteur du sport.
Les évènements sportifs majeurs tels que les Jeux Olympiques ou la Coupe du Monde de football
attirent des millions de visiteurs chaque année, générant ainsi des effets substantiels sur l’économie et
l’emploi de l’ensemble de la filière en contribuant à la régénération urbaine, à l’inclusion sociale ou au
développement rural. A cet égard, le sport joue un rôle vital dans l’exploitation du potentiel économique.

f. Sport enjeux financier :


Ce n’est qu’à partir du milieu des années 1980 que le sport est vraiment entré dans l’aire du
marché justifiant le rapprochement entre les termes « économie » et « sport ». Les événements sportifs
mondiaux bénéficient de budgets de plus en plus importants. Les flux financiers globaux transitant sur
l’ensemble des marchés du sport (articles de sport, construction d’équipements, droits de retransmission
télévisée, Contrats de parrainage, revenus des athlètes et cadres techniques) auraient représenté en 2011,
3 % du commerce mondial et 650 milliards d’euros. Ce chiffre d’affaires annuel se répartirait de la façon
suivante : 29% pour les articles de sport (190milliards d’euros) et 15% pour le sport professionnel (92
milliards se décomposant ainsi : 32 milliards pour la billetterie, 26 milliards pour le sponsoring, 20
milliards pour les droits T.V, 14 milliards pour le merchandising). Géographiquement, 42 % de ces flux
ont pour origine les marchés nord-américains, 33 % ceux de l’Union européenne et du Moyen Orient,
dont 5 % ceux du marché français, 19% ceux d’Asie et du Pacifique, 5% ceux d’Amérique du sud et 1%
ceux d’Afrique.7

g. Sport, enjeu social :


La pratique du sport a cette particularité qu'elle surpasse les limites des frontières géographiques
et les classes sociales. Le sport étant une activité de proximité, par nature, il constitue le moyen adéquat
pour identifier les besoins, structurer l'offre sportive, réunir les ressources et les moyens nécessaires à la

6
7
https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-sport-enjeu-financier-majeur-pour-altice-137076
production de cette offre, offrir un cadre cohérent et attractif pour permettre aux sportifs de concilier
leur vie sportive et leur vie professionnelle. IL occupe une place importante dans la société par le
développement des relations entre les citoyens en formant un lien entre les générations, et entre les
différentes cultures et leur intégration par le biais des pratiques sportives, la prévention, la réinsertion et
la lutte contre les maux sociaux. Il contribue ainsi à la cohésion sociale, la sauvegarde des valeurs de
respect et de citoyenneté.8

h. Sport enjeux éducative :


Le sport est un moyen d’éducation et de formation,9 La charte de l’UNESCO de 1978 sur
l’éducation physique à l’école avait déclaré le sport comme « un droit fondamental pour tous ». Etre
loyal, solidaire, généraux, tolérant, non violent et maître de soi, sont des recherchées dans la société, et
que le sport cultive à chaque instant. La jeunesse constitue un important pourcentage dans la société. Le
sport pourrait être utilisé pour réorienter et organiser la jeunesse, afin de faire d’elle un acteur actif du
développement humain et économique. L’école pourrait à ce titre servir de relai au sport pour sa
diffusion à travers la société.
La participation à l’éducation des citoyens par les programmes culturels et sportifs ainsi que les
structures éducatives et socio-éducatifs est le meilleur moyen pour répondre aux besoins spécifiques de
la population (Enfants, adolescents, troisième âge, handicapés…).

i. Sport enjeux politique :


Le sport a toujours été au centre de l’action politique, car c’est un outil de promotion de l’image
de marque des pays et la reconnaissance internationale. Ainsi sa médiatisation favorise sa politisation et
permettre aux hommes politiques qui s’associent à des sportifs célèbres lors de leurs compagnes
électorales pour toucher plus de public de se mettre en valeur par l’investissement dans son poids
électoral.

Sur le plan international, la concurrence a toujours été rude entre les pays pour décrocher
l’organisation des différents événements sportifs pour lesquelles ils investissent des sommes colossales
à l’image des grandes nations, à savoir les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, la France et la Russie. Sur
le plan continental, les efforts consentis par l’Algérie au même titre que le Gabon, le Ghana pour
l’organisation de la CAN 2017 en est un exemple révélateur.10

7
8
https://sportdiplomacy.files.wordpress.com/2012/10/sport-intc3a9gration-fr.pdf
9
La charte de l’UNESCO de 1978 sur l’éducation physique
10
https://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2011-1-page-39.htm
j. Sport enjeux touristique :
Le sport contribue à la promotion de l’image des pays, d’aménagement du territoire,
environnemental et touristique, car l’attractivité touristique repose sur la maturité mais surtout par les
événements sportifs internationaux et régionaux. Cette attractivité confirme l’importance du secteur
économique lié au tourisme sportif.11

2. La politique sportive :
La politique sportive des organisations nationales – l’État ou les fédérations sportives – constitue,
depuis les années 2000, un objet régulièrement mobilisé par les chercheurs en management du sport.
Une revue de littérature sur ce sujet montre que les auteurs, lorsqu’ils évoquent ce concept, se
positionnent sur trois cadres différents : ils cherchent à

 comprendre le contenu d’une politique sportive (travaux exploratoires de Bayle et Durand, 2004
; Bayle, 2007 ; Houlihan, 2000 ; Houlihan et White, 2002 ; King, 2009 ; Mezzaderi et al.,
2015),
 caractériser une politique sportive (travaux descriptifs de Bravo et Silva, 2014 ; Bergsgrad et
al., 2007 ; Fahlén et Stenling, 2015 ; Hallman et Petry, 2013 ; Houlihan et White, 2002 ;
Skille, 2008 ; Skille, 2015 ; Winand, 2009)
 expliquer la politique sportive à travers un angle sociologique et/ou managérial (Bernardeau
Moreau, 2003, 2004 ; Bloyce et Smith, 2010 ; Gasparini, 1997 ; Hautbois, 2014).

Le point commun de ces travaux est que les auteurs abordent la politique sportive lorsque celle-
ci est plus ou moins visible, donnée, que ce soit en termes d’objectifs, de moyens ou de résultats, et/ou
pour faire référence à l’impact des modalités d’organisation, de gestion et, plus généralement, de
l’environnement sur l’évolution de l’organisation et donc des disciplines en question. Il en découle un
manque de focalisation sur la conception et donc la conceptualisation préalable de la politique sportive.
Contrairement aux travaux précédents se situant a posteriori du processus de conception.

2.1. Enjeux relatives à l’utilisation du concept de politique sportive :


En 2002, Lhéraud considérait que « le concept de politique sportive est assez récent. En
conséquence, les méthodes de gestion en ont souvent été empiriques » (Lheraud, 2002, p. 34). Depuis
lors, la politique sportive des organisations nationales – l’État ou les fédérations sportives –

8
11http://www.abhatoo.net.ma/maalama-textuelle/developpement-economique-et-social/developpement-
economique/tourisme/tourisme-sportif/les-enjeux-du-tourisme-sportif-dans-le-developpement-durable
A constitué un objet régulièrement mobilisé par les chercheurs en management du sport.
L’utilisation du concept de politique sportive renvoie à plusieurs enjeux et questionnements. Le lien
entre l’État (et sa politique sportive d’ensemble) et le mouvement sportif est souvent interrogé.12
Bayle (2010) évoque l’impact de la politique sportive de l’État sur celle des fédérations
françaises, imprégnées, selon lui, d’une culture de service public. Mezzadri et al. (2015) nuancent en
indiquant que les politiques sportives ne sont plus centralisées par l’État. Houlihan (2000) suggère que
l’intervention de l’État dans le sport devrait être marquée par la diversité lorsque plusieurs pays sont
comparés, mais qu’in fine, les politiques publiques du sport paraissent similaires. Afin d’analyser la
réussite d’une politique sportive, Bayle et Durand (2004) s’intéressent également aux rapports
entretenus avec l’État. Plus globalement, Shilbury et al. (2008) indiquent que certains travaux portent
sur l’influence des idéologies politiques sur la politique sportive.
Ces derniers auteurs (Bayle & Durand 2004 ; Shilbury et al. 2008) révèlent un deuxième enjeu
lié à une politique sportive, celle de sa réussite, laquelle s’insère plus globalement dans un « potentiel
de performance » d’une fédération. Bayle et Durand (2004) indiquent que les fédérations éprouvent des
difficultés à maintenir une cohérence entre le sport professionnel et le sport de haut niveau. Shilbury et
al. (2008) distinguent les travaux sur la participation de masse versus l’élite sportive, des travaux
questionnant spécifiquement quelles politiques sportives permettent de contribuer aux succès des élites
sportives, et comment celles-ci parviennent à durer sur la scène internationale. Les difficultés identifiées
par Bayle et Durand (2004) et la distinction opérée par Shilbury et al. (2008) recèlent l’importance du
processus de décision à l’œuvre lorsqu’il s’agit de s’interroger sur la politique sportive. Gasparini
(1997) indique que la politique sportive résulte de rapports de force entre acteurs, au sein d’un espace
complexe quand il s’agit d’une fédération sportive nationale. Bernardeau Moreau (2003) va plus loin
en étudiant les rôles des acteurs et l’impact de la professionnalisation des fédérations sur ces rôles. Un
autre enjeu soulevé par Skille (2008, 2015) est celui de la mise en oeuvre locale par les clubs, d’une
politique sportive dictée au niveau national. L’auteur propose un cadre d’analyse théorique d’une telle
implémentation. Le dernier questionnement majeur soulevé est celui du périmètre de la politique
sportive, qui se pose lorsque les chercheurs souhaitent définir le concept. Bergsgrad et al. (2007)
proposent de définir le champ du sport et de s’intéresser à l’étendue de la politique. Il s’agit de déterminer
le périmètre de la politique ainsi que celui du sport à l’échelle d’une organisation, ce qui renvoie à la
notion de champ de l’offre sportive (Gasparini, 1997).

9
12http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/630/TPL_CODE/TPL_OUVR_NUM_FICHE/PAG_TITLE/Elaborer+et+mettr

e+en+place+une+politique+sportive/532-resultat-de-votre-recherche.htm
2.2. Compréhension, caractérisation et explication d’une politique
sportive :
Les principaux écrits s’intéressant de près à une ou plusieurs politique(s) sportive(s) dans des
niveaux nationaux s’inscrivent aussi bien dans des approches exploratoires, descriptives ou explicatives.
En premier lieu, la littérature offre une compréhension d’une politique sportive (dans le cadre
d’approches exploratoires).Les auteurs (Bayle & Durand, 2004 ; Bayle, 2007 ; Houlihan, 2000 ;
Houlihan & White, 2002 ; King, 2009 ; Mezzaderi et al., 2015) s’intéressent en profondeur aux causes
explicatives de telle ou telle politique sportive et à l’environnement dans laquelle elle intervient. Ces
travaux s’en tiennent à analyser une politique sportive en termes de contenu, en relation avec des impacts
externes (environnement, histoire, etc.).
D’autres auteurs se focalisent sur une caractérisation de politique(s) sportive(s) donnée(s)
(approches descriptives). Ils s’attachent à décrire, que ce soit en termes d’objectifs, de moyens et de
résultats, une politique sportive (Bravo et Silva, 2014 ; Fahlén et Stenling, 2015 ; Houlihan et White,
2002 ; Skille, 2008, 2015 ; Winand, 2009). C’est dans ce cadre-là que Bergsgrad et al. (2007) puis
Hallman et Petry (2013) se sont attachés à comparer des politiques sportives nationales.
Troisièmement, des travaux visent à expliquer la politique sportive (approches explicatives), sous
une approche managériale et/ou sociologique (Bernardeau Moreau, 2003, 2004 ; Bloyce & Smith, 2010
; Gasparini, 1997). Ces auteurs font le lien entre la gouvernance de l’organisation, les jeux d’acteurs et
de pouvoir à l’œuvre et la politique sportive en place. Ces réflexions s’inscrivent régulièrement dans
l’étude plus globale de la performance de l’organisation.
Tableau 1 : Les trois approches sur le sujet de la politique sportive de
Bernardeau Moreau,Bloyce,Smith et Gasparini.

Source : Revue européenne du management du sport n° 47

10
Le point commun de ces travaux est que les auteurs abordent la politique sportive lorsque celle-
ci est plus ou moins visible, donnée, et/ou pour faire référence à l’impact de l’environnement sur
l’évolution des disciplines sportives en question. Il en découle un manque de focalisation sur la
conception et donc la définition préalable de la politique sportive. Nous proposons donc, par la suite, de
tenter de conceptualiser ce qu’est une politique sportive pour une fédération sportive nationale. Pour
cela, nous verrons que certains auteurs se sont questionnés sur la définition d’une politique sportive à
défaut d’en fournir une définitive. Ces éléments peuvent former une base conceptuelle à adapter dans le
contexte d’une fédération sportive nationale.

2.3. La politique sportive : un contenu structurant centré sur le


développement du sport :
L’objectif initial dans notre essai de conceptualisation d’une politique sportive est d’en expliquer
le contenu, cet objet n’étant pas a priori « vide » ; le terme de « politique » relevant d’un «programme
d’actions » (Mény & Thoenig, 1998). Sans pour autant que notre contribution relève de questionnements
de management public, il semble en effet opportun de faire le rapprochement entre les concepts de
politique publique et politique sportive.
D’une part, parce que la politique sportive d’une fédération est liée à la politique sportive d’un
pays, notamment pour les fédérations reconnues par le Ministère des sports comme participant à la mise
en œuvre d’une mission de service public.
D’autre part, les auteurs (Barget & Vailleau, 2008 ; Bayle & Durand, 2004 ; Bravo & Silva,
2014 ; Houlihan, 2000, King, 2009) invitent à faire ce rapprochement, afin d’identifier des
caractéristiques similaires entre politique publique et politique sportive. Callède (2002) s’appuie sur
Mény et Thoenig (1998) pour identifier cinq caractéristiques décrivant ce qu’est une politique publique,
pour ensuite les transposer à une politique sportive. Il s’agit d’un cadre général d’action, des buts et
objectifs à atteindre, des mesures concrètes, des publics à atteindre et enfin, l’allocation de ressources
et/ou de prescriptions réglementaires incluant des modalités coercitives.
Notre réflexion se centre d’abord sur les deux premières caractéristiques identifiées par Callède
(2002) pour faire émerger le contenu d’une politique sportive.

2.4. La politique sportive : des acteurs inscrit dans un réseau :


La dimension politique nous invite à prendre en considération les acteurs et leurs dynamiques
d’interaction (Houlihan, 2005) qui s’opèrent dans le réseau (Bayle, 2007). Évoquer les acteurs et leur
importance dans l’émergence de la politique sportive, c’est déjà en dresser une typologie en trois
dimensions, étant donné les caractéristiques d’une fédération sportive nationale ; le réseau met en
exergue des structures agissant à des niveaux géographiques distincts (siège, structures décentralisées et

11
clubs affiliés), dans lesquelles les acteurs du siège et des structures décentralisées Co-construisent la
politique sportive visée.
Ainsi la politique sportive est-elle pensée en termes de ressources humaines « disponibles »
(faisant ainsi écho à la 5e et dernière caractéristique d’une politique publique selon Callède (2002) sur
la dimension allocation de ressources) et comporte l’enjeu de faire cohabiter différents acteurs, exerçant
dans différentes structures dans des niveaux différents.

13

Figure 1 : La politique sportive fédérale : des acteurs inscrits dans un réseau


Source : Revue européenne du management du sport n° 47

Notre objet d’étude s’apparente ainsi à des prises de décisions, par des acteurs, sur des objectifs
poursuivis en vue du développement d’une discipline sportive. La politique sportive appréhendée dans
une logique de Co-construction prend ainsi une forme processuelle.

2.5. La politique sportive : un processus


Lasswell (1956, 1963) a été le premier à définir un processus politique en se concentrant sur le
processus de décision politique. Il différencie et fait apparaître une série d’activités fonctionnelles
permettant le processus de décision :
1. l’intelligence,
2. la recommandation,
3. la prescription,
4. la mise en pratique,
5. l’appréciation (évaluation)

12
13La politique sportive fédérale / https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/services/politiques-lois-reglements-
sport/politique-accueil-manifestations-sportives-internationales.html
6. l’expiration.
L’intelligence consiste à déterminer comment l’information provenant des décideurs est conçue
et traitée. Ensuite, il s’agit de savoir comment les recommandations sont effectuées et promues. Les
étapes de prescription puis de mise en pratique interrogent sur les règles générales : comment celles-ci
sont prescrites ? Comment sont-elles appliquées ?. L’appréciation vise à évaluer les deux phases
précédentes. Enfin, l’expiration interroge sur l’ancrage des prescriptions et dispositions envisagées et
notamment des règles finales conçues.
Polsby (1969) présente quant à lui sa vision du processus politique par une perspective législative. Selon
lui, le processus est constitué de :
1. phase d’initiation politique,
2. Phase d’incubation.
3. Phase de modification, puis d’adoption de la politique. 14
Enfin, la politique est mise en œuvre et évaluée. Bridgman et Davis (2000) présentent un modèle plus
heuristique et itératif en huit étapes constituant un cycle de la politique :
1. Identification des enjeux
2. Analyse de la politique
3. Élaboration d’instruments de la politique
4. Consultation (qui imprègne l’ensemble du processus)
5. Coordination
6. Décision
7. Mise en œuvre
8. Évaluation
Ainsi, par ces apports de Lasswell (1956, 1963), Anderson (1975), Polsby (1969) et Bridgman et Davis
(2000), il est donc possible de distinguer sept étapes majeures d’un processus politique, selon un
assemblage empirique et théorique. L’étude de la conception d’une politique porte ainsi sur la réalisation
des cinq premières étapes citées, avec une attention particulière pour les étapes 3 à 5 qui ne semblent
pas nécessairement linéaires mais concomitantes.
La politique sportive met ainsi en avant des caractéristiques spécifiques visant à répondre à des
objectifs poursuivis (un contenu et des objectifs), un réseau d’acteurs et se déploie sous une forme
processuelle. La figure rend compte de sa complexité.
En outre, puisque la conception de cette politique sportive est appréhendée comme une Co-
construction par des acteurs en réseau, nous trouvons la nécessité d’un cadre d’analyse dynamique. Notre
objet relevant d’une dimension managériale – ces acteurs sont inscrits dans des rapports d’influence et

13
14
Ministère de la santé et des sports, secrétariat d’État aux sports ; mars 2011
dépendance – l’idée est de mettre en relief cet essai de conceptualisation avec une théorisation existante
: celle du dispositif de gestion.
Le processus de conception de la politique sportive d’une fédération national : Proposition
d’un cadre d’analyse

a. Identification d’un besoin/ d’un problème /des enjeux

2- Recommandations et analyse de la politique actuelle

3- Développement/ rédaction/ description d’une politique

4- Consultation/ coordination/ révision/ modification

5-Adoption / approbation/ décision

6- Mise en œuvre/ implémentation

7-Evaluation/révision/mise à jour

15
Source : Revue européenne du management du sport n° 47

Figure 2 : Le processus de conception de la politique sportive d’une fédération


national : Proposition d’un cadre d’analyse

2.6. Confusion entre une stratégie et un politique publique :


Le pilotage stratégique d'une organisation se doit d'inclure un dispositif d'évaluation et de
contrôle à vocation externe. Le contrôle stratégique de l'impact de l'action de l'organisation sur son
environnement constitue une composante fondamentale de tout système de management stratégique.
Permettant de juger de la pertinence des choix stratégiques ultérieurs, il oriente ainsi les actions de

14
15
Les sept étapes majeures d’un processus politique de Anderson, Polsby , Bridgman et Davis .
file:///C:/Users/hp/Downloads/Article_REMS_N47_BV_NS_AF_122015.pdf
corrections et les modifications à apporter. La notion d'efficacité ou de performance externe des
politiques publiques sous-tend inéluctablement la notion d'évaluation.
L'évaluation d’une politique publique est spécifique dans le sens où elle présente une double
dimension;
 quantitative et objective (repérer et mesurer les effets ou résultat d'une politique publique)
 qualitative, et subjective (juger de son impact et de son efficacité par rapport aux objectifs
poursuivis).

Si l’on reprend la définition de Mény et Thoenig (1989) à savoir « l'évaluation est un jugement
porté sur une donnée par référence à une valeur», les difficultés liées à l'évaluation de la performance
stratégique des organisations publiques apparaissent très clairement. Elles sont liées au manque
d'indicateurs et d'outils de mesure permettant de juger objectivement des résultats. Ce manque
s’explique, d’une part, par la logique politique des décideurs publics caractérisée par l'engagement sur
le court terme et la volonté de s'aménager des espaces de liberté et des possibilités de revirements par la
définition d'objectifs flous et peu contraignants (stratégies qui se déforment, se remodèlent au gré des
compromis, et des marchandages politiques). On comprend ainsi que la phase de jugement de l'efficacité
ne pourra être que purement subjective et sujette à des manipulations. La tentation sera grande pour le
responsable politique d'évaluer ses politiques en sélectionnant les résultats qui lui conviennent et qui
correspondent le mieux ou qui sont le plus conformes aux objectifs peu précis qu'il avait au
préalablement déterminé.

Dans le milieu public la performance devient un « concept à géométrie variable » (Amintas,


1992) dont la portée dépend de ceux qui sont chargés de la définir et qui sont le plus souvent les évalués
eux-mêmes. Cette subjectivité donne lieu à des manipulations, des revers, des modifications de cap,
rendant difficile l'utilisation de techniques managériales qui sont-elles fondées sur la poursuite
d'objectifs quantifiables, préalablement définis et légitimement reconnus. L’absence d’indicateurs
s’explique d’autre part par la différence conceptuelle existant entre l'efficacité et l'impact d'une politique
publique. Pour bien saisir cette différence, il convient de distinguer à l'instar de Santo et Verrier (1993),
le double processus de production propre à toute activité publique.

En premier lieu, l'appareil public transforme des inputs (moyens financiers, humains, expertise...)
en outputs (construction de logements, services d'aides sociales, aides financières ou techniques à la
création d'entreprises...). Ces mêmes outputs vont alors produire un impact sur un ensemble de groupes
sociaux visés en se transformant en outcomes (amélioration de la compétitivité économique locale,
diminution des disparités sociales, baisse de la criminalité...). Cette distinction entre les réalisations
publiques directement observables et leurs impacts sociétaux de plus long terme constitue chez de
15
nombreux auteurs (Gibert, 1988; Pedersen, 1977) l'une des caractéristiques fondamentales du
management des organisations publiques. La prise en compte de cette nouvelle dimension de la
performance appelle l'utilisation d'autres critères de mesure difficilement cernables, car comme le
rappelle Pedersen (1977), c'est à ce niveau que se rencontrent les objectifs les moins clairs et les moins
partagés collectivement. Le contrôle stratégique des organisations publiques sera d'autant plus difficile
que les impacts et les améliorations escomptés visent le long terme à travers une modification des
structures sociales et des comportements. Les effets des stratégies publiques sont multiples, enchevêtrés,
diffus et étalés dans le temps. L'emploi d'indicateurs de mesure quantitatifs est donc très délicat puisque
que l'on ne peut réduire l'efficacité a des critères économiques et financiers.16

3. L’impact du sport sur le territoire :


Les différentes études, menées dans des pays développés, ayant rapport avec ce thème confirment
que le sport, synonyme de large audience et de mobilisation sociale, permet à la collectivité de toucher
des cibles variées selon ses propres objectifs. Le marketing sportif établi une typologie des différents
publics visés :
 "Le grand public, si l’objectif escompté est de promouvoir la notoriété de la collectivité, et de
rehausser son image de marque auprès d’un large public
 Le public des touristes et des clients potentiels, si l’objectif consiste à attirer des visiteurs et de
bénéficier de retombées directes ;
 Le public des pratiquants d’une discipline, si l’objectif est de se positionner comme un site de
pratique privilégié de la discipline en question afin d’attirer les pratiquants et d’optimiser
l’utilisation d’équipements ou d’infrastructures
 Le public des jeunes pour les sensibiliser, en tant que sponsor d’un événement, les collectivités
mettent en scène une manifestation sportive ou une discipline particulièrement populaire auprès
de ce public.
 Les citoyens locaux pour les mobiliser, les accompagner et leur donner une
certaine fierté d’appartenance. » 17
Si l’Etat et les collectivités portent un intérêt soutenu aux activités sportives, c’est parce
qu’elles constituent un instrument pour l’organisation territoriale et un atout social et économique
important « Le sport crée des solidarités locales et régionales, le spectacle de haut niveau participe à

16
16
https://www.cairn.info/revue-distances-et-savoirs-2009-4-page-645.htm
17
Le Livre Blanc du Marketing Sportif / op. cit. p. 23
l’animation des villes et la croissance des cultures sportives dans les espaces de nature peut favoriser
un développement plus équilibré des régions.»18
Le fait d’accorder un effort soutenu au sport ne peut pas être apprécié comme un gaspillage des
deniers publics, mais un réel investissement qui pourra avoir un impact très positif direct et indirect sur
la collectivité territoriale.
Autrefois considéré comme une activité réservée seulement aux couches aisées, le sport est
devenu un service public de base, permettant d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Il n’est pas
surprenant de constater que les nouvelles constitutions des pays développés ou de ceux en voie de
développement veillent à intégrer le sport et sa promotion dans la partie des libertés et des droits
fondamentaux, le consacrant ainsi en tant que droit inaliénable de chaque citoyen. Ce qui engendre
l’obligation à l’égard des Collectivités Territoriales à soutenir les activités sportives, en visant ainsi à
lutter contre les différentes formes d’inégalités et permettre l’égal accès de tous à la pratique sportive. «
Le sport peut jouer un rôle de déclencheur et de reconquête de la confiance en soi. Par son attrait, par
le partage et l’émotion qu’il procure, par les combats et le dépassement de soi qu’il engage, les victoires
et défaites qu’il fait vivre, le sport devient un instrument d’éducation, de socialisation et de réussite de
la jeunesse.»19

4.1Les valeurs intégratrices et solidaires du sport :


L’analyse étymologique du terme « sport » dévoile qu’il a pour racine le mot de vieux français «
de sport », qui signifie divertissement, plaisir physique ou de l'esprit. Cette analyse met en avant l’aspect
symbolique du sport, porteur de valeurs. Le sport, qu’il soit pratiqué en équipe ou individuellement, est
un plaisir qui se partage. Ce n’est pas un acte égoïste, bien au contraire il se pratique en communauté et
procure un bien-être collectif. En pratiquant un sport, on adhère à une association sportive pour partager
une passion commune, lors des entraînements, des compétitions ou des manifestations sportives.20

4.2 Le choix du sport : la formule gagnante du développement de l’image :


De nombreuses collectivités ont opté pour une stratégie de spécialisation orientée vers le sport et
l’événementiel sportif. En France, les sports les plus médiatisés et les plus appréciés des français sont
par ordre de préférence le football, le cyclisme, le tennis et le basketball (DIDRY, 2008, p. 80). 21 Le
choix du sport est alors important car il suppose des spécificités territoriales fortes. Organiser un
événement de sport de glisse urbaine en milieu rural aura peu de chance de faire bouger les foules, alors
que dans le bassin Aquitain celui-ci sera prisé.

17
18
Augustin .J.P. Sport, pouvoirs et territoire / op. cit. p. 35
19
« La politique sportive et de loisirs de la région Picardie » 2011 p .5
20
https://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/ess_et_sport-v.def-mars_2018.pdf
21
DIDRY, 2008, p. 80
4.3 Vers un marketing sportif territorial :
Ainsi, nous pouvons définir le marketing sportif territorial comme « l’ensemble des choix
stratégiques réalisés dans un environnement concurrentiel par des organisations publiques qui cherchent
à promouvoir leur image sportive et/ou à positionner leur offre de services sportifs sur un marché en
tenant compte à la fois de la concurrence et de la demande. » (HAUTBOIS, 2008, p. 10).22

Cette définition met en avant le sport comme stratégie de développement des collectivités. Le
terme de marketing sportif territorial permet de considérer la conduite de la politique sportive d’une
collectivité territoriale et l’utilisation du sport pour renforcer l’image, la notoriété et l’activité
économique de leur territoire.

4. Quelques exemples des politiques sportifs


internationaux :
Afin de connaitre et de s’inspirer des bonnes pratiques initiées dans d’autres pays, nous avons
jugé important, de recourir à l’outil de benchmarking et d’effectuer une étude comparative avec d’autres
exemples et modes d’organisation territoriale du sport, notamment dans quatre pays en l’occurrence :
France, la Belgique, la suisse et l’Espagne, et ce pour les raisons suivantes :
 Identifier la place accordée au sport dans les politiques publiques de ces pays notamment la
vision et l’approche du rôle dévolu au sport au sein de la société.
 Connaitre les politiques publiques sportives, les acteurs impliqués et leur mode d’intervention.
Sans omettre de rappeler l’existence d’une autre raison justifiant un tel intérêt pour les expériences
étrangères, à savoir qu’elles présentent des cas réussis en matière de décentralisation et aussi leur forte
orientation à déléguer des pouvoirs plus larges aux Collectivités territoriales et à la société
civile(renforcer la démocratie participative). Des expériences qui peuvent intéresser le Maroc
notamment dans un contexte caractérisé par la mise en application du projet de la régionalisation
avancée.23

5.1 La politique publique sportive en France :

Le fait de s’intéresser au modèle français découle des raisons suivantes :


 Un modèle qui draine derrière lui une longue expérience présentant des exemples différents et
aussi des approches de la manière avec laquelle les projets sportifs ont été traités au niveau des
collectivités territoriales ;

18
22
HAUTBOIS, 2008, p. 10
23
Loroy D(2004) : le benchmarking, se compare pour s’améliore Quali Guide p.3
 Une expérience qui permet de comprendre le processus, de tirer les leçons et de savoir comment
les autres ont su faire face à des problèmes et les solutions proposées ;
 La forte similitude entre le cas Français et l’expérience marocaine, dans divers domaines y
compris le sport, compte tenu des liens historiques et le choix politique du Maroc à continuer de
s’inspirer du modèle français. Ce qui engendre inéluctablement une ressemblance des actions
initiées et des projets proposés dans le domaine sportif.
L’histoire relative à l’intérêt porté au sport par les collectivités locales, en France, se caractérise
essentiellement par une transformation progressive des attitudes des élus à l’égard de la pratique
sportive. Des positions qui oscillent entre l’oubli et l’ignorance totale à accorder une place de choix au
sport. De même cet intérêt diffère d’une région à l’autre selon la perception de l’élu local est-il un
fervent défenseur du sport ou juste une activité de second degré ?
Toutefois, il faut reconnaitre, qu’au niveau de la France les élus locaux vont prendre
progressivement conscience du rôle que peut jouer le sport comme vecteur de communication participant
à conforter l’image régionale auprès de leur populations voire à l’extérieur de leurs frontières
administratives.
De même, ce regain d’intérêt à l’égard de la promotion des activités physiques et sportives, ne
s’est pas fait de manière systématique, mais il a parcouru un long chemin entre refus catégorique, au
départ, hésitation et enfin un engouement de la part des élus à encourager les initiatives ayant rapport
avec le sport.
Une lecture attentive de l’expérience initiée au niveau de la France fait ressortir le passage par trois
étapes :
 1ère étape : Forte centralisation du pouvoir au niveau de l’Etat et faible implication des
collectivités territoriales.
 2ème étape : Début du processus de la décentralisation, l’Etat commence à céder ses prérogatives
au profit des collectivités territoriales. Toutefois, et compte tenu de la modestie des ressources
financières déléguées, les élus ne vont considérer le sport en tant qu’action prioritaire que plus
tard. Du fait qu’ils étaient obligés de faire face à d’autres soucis à caractère d’urgence (
électrification, assainissement , eau potable, habitat insalubre…)
 3ème étape : Prise de conscience de la part des élus et des responsables locaux de l’importance du
sport comme moyen à mobiliser pour faire face aux tensions sociales surtout à l’égard des jeunes
des quartiers défavorisés. « Si l’Etat et les collectivités portent un intérêt soutenu aux activités
sportives, c’est qu’ils mesurent qu’elles constituent un instrument pour l’organisation
territoriale et un atout social et économique non négligeable. Le sport crée des solidarités
locales et régionales, le spectacle de haut niveau participe à l’animation des villes et la

19
croissance des cultures sportives dans les espaces de nature peut favoriser un développement
plus équilibré des régions. »24
En France et du point de vue juridique, trois acteurs sont investis d’une mission de service public
dans le domaine du sport.
 L’état avec essentiellement le ministère de l’éducation nationale et le ministère des sports,
 le mouvement sportif avec le CNOSF et les fédérations délégataires
 les Collectivités Territoriales dont les assemblées délibérantes ont fait choix de créer un service
public.

Collectivités territoriales acteurs fondamentaux du développement :


A partir de la loi de décentralisation de 1982, les collectivités territoriales deviennent des
structures décentralisées de l’état en étant dotées d’une autonomie administrative. Aujourd’hui, il est
possible de distinguer parmi les collectivités territoriales : les régions, les départements et les communes.
Leur pouvoir de décision réside en un conseil de représentations élus par les citoyens : le conseil régional
(région), le conseil général (département), et conseil municipal (commune).
Au niveau communal, les communes sont le premier financeur public du sport en France, même
si aucun texte ne les oblige intervenir dans le domaine sportif, à l’exception de la prise en charge des
équipements nécessaires à la pratique de l’éducation physique et sportive. Concernant le secteur sportif,
leurs axes d’intervention peuvent être :
⮚ Le soutien aux associations locales
⮚ L’animation sportive notamment dans le cadre de l’école municipale des sports.
⮚ La construction et la gestion des installations sportives communales.
⮚ Le soutien à l’organisation de manifestation sportive.
Cela fait maintenant 35 ans que le sport français s’articule autour des territoires.
Les communes étaient déjà un acteur important des politiques publiques sportives avant les lois
de décentralisation de 1982-1983, mais celles-ci ont véritablement inversé le rapport de forces entre
l’Etat et les collectivités territoriales. La montée en puissance de ces dernières dans le sport a été
extraordinaire, amplifiée par la création des régions comme collectivités à part entière dans les années
1980 et la consolidation et la généralisation des intercommunalités dans les années 1990.

Les collectivités territoriales, piliers du financement du sport français.


« Aujourd’hui, dire que le sport en France est, pour l’essentiel, géré et financé par les
collectivités territoriales, relève d’un lieu commun » soulignent Clément Thoraval-Mazéo et

20
24
Augustin J-P « Sport, pouvoirs et territoires » revue « pouvoirs locaux » op. cit., p. 35
Frédérique Thomas dans leur ouvrage ‘Sport et intercommunalité’. A-t-on en effet besoin de rappeler
une nouvelle fois l’importance de l‘engagement financier des collectivités ? De 7,6 Md€ en 2000, il
est passé à 13,4 Md€ en 2013. Cette augmentation de 76% en 13 ans souligne bien l’incontestable
volonté politique des collectivités territoriales dans le sport – et une implication bien supérieure, faut-il
d’ailleurs noter, à celle de ces mêmes collectivités dans la culture.

25

Source : Conseil d’Etat Française 2019


Figure 3 : Etat et collectivités territoriales : La part le financement public du sport.

26

Source : Conseil d’Etat Française 2019


Figure 4 : Les actions sportives pour les départements

Subventions : En tant que 1er financeur du sport en France, les collectivités assurent près de 70 % des
financements publics dans le sport avec 12,1 mds d’€ de dépenses par an.

21
25
Source : ministère des sports
45
Source : Conseil d’Etat Française 2019
Équipements : Les collectivités territoriales sont les 1ers propriétaires d’équipements sportifs, elles
détiennent 80% du parc sportif soit 200 912 équipements. Or, 42% de ces derniers ont plus de 35 ans et
seront amenés à être réhabilités, rénovés ou remplacés prochainement.
Événements : Les grands événements sportifs nationaux et internationaux sont souvent délocalisés en
région et complexes à organiser.
Pratique : En France, 35 millions de citoyens pratiquent une activité sportive dont 16 millions de
licenciés. Les associations sportives représentent 24,4% du tissu associatif français soit 317 200
associations ; 60% d’entre elles perçoivent un financement des communes.(Conseil d’état française 2019
).

5.2Le système sportif belge :


A l’origine, la Belgique était un état unitaire doté d’une structure simple. Celle-ci partait du
niveau administratif le plus élevé (l’Etat), transitait par un seul niveau intermédiaire (la province), puis
se terminait par l’échelon le plus proche du citoyen (la commune). « Cette organisation s’est perpétuée
un certain temps, mais il est apparu en 1970 que les nécessités culturelles et économiques exigeaient de
nouvelles structures administratives. C’est pourquoi il a été décidé d’insérer, entre l’Etat et les
provinces, deux nouveaux échelons, à savoir les Communautés et les Régions »27.
La Belgique comprend au total trois Communautés : la Communauté flamande, la Communauté
française et la Communauté germanophone. En Belgique Il n'existe donc pas de véritable Ministère des
Sports au niveau national, le rôle de celui-ci est assumé en principe par l’Administration de l’éducation
physique et des Sports (l'ADEPS)28 qui est l'organe chargé des sports par la Communauté française de
Belgique. Son action est structurée autour de cinq pôles :
 les centres sportifs ;
 les activités "sport loisir» ;
 les actions ciblées sur les écoles ;
 la reconnaissance des fédérations sportives, la subvention de certaines activités et les brevets ;
 le prêt de matériel.
L’ADEPS a « décentralisé ses activités pour mieux “rencontrer” chaque région. Les bureaux
provinciaux servent de relais pour l’examen des dossiers relatifs aux subventions en matériel, sportif,
aux camps sportifs et aux plaines de jeux. Dans leurs dépôts, ils gèrent, entretiennent et assurent aux
clubs, associations et écoles qui en font la demande »29.

22
27 Piéron M& de knop V.P(2000). Sport et Société : gestion et organisation du sport en Belgique. Université de liège Prof. Dr.
Université Brussel Fondation Roi Baudouin .p. 30
28 Son appellation actuelle est : La Direction Générale du Sport, pour plus d’information à consulter le site web www.adeps.be
29 Piéron M& de knopV. P « Sport et Société : gestion….» op. cit., p. 61
Concernant l’organisation du sport communal, il faut remarquer qu’il existe une très grande diversité
d’organisation, la responsabilité en la matière est confiée à l’Echevin de l’Instruction. Toutefois, dans
les grandes agglomérations, les responsables communaux ont très largement développé les structures
s’occupant des activités sportives de la population. A titre d’exemple les activités sportives dans la ville
de Charleroi ont confiées à un Echevinat des Sports et Loisirs dont le département des sports est doté de
plusieurs services spécialisés : sports, loisirs, animations et événements. « L’une des missions
primordiales du service du sport est de promouvoir le sport et le rendre accessible à toutes les classes
d’âge, ce qui nécessite la mise en œuvre de moyens tels que la délégation d’animateurs ou formateurs
sportifs, ou par des conventions particulières ou encore par ,la prise en charge d’interventions
spécifiques».30
Leurs champs d’actions couvrent douze entités communales ou une vingtaine d’infrastructures. Les
services emploient plus de 150 personnes31.Cette structure sportive provinciale participe aussi à l’octroi
de subsides de fonctionnement aux clubs avec un accent particulier placé sur les jeunes, l’amélioration
des infrastructures et les efforts d’améliorer leur fréquentation.
En parallèle de cette ossature administrative, il existe une structure associative nommée “Maison des
Sports”, qui intervient pour soutenir les actions menées par les services provinciaux. « Elle a pour
objectifs de développer, diffuser et promouvoir le sport en dehors de tout esprit de lucre et de toute
appartenance politique, philosophique ou confessionnelle. Il lui incombe notamment :
 de favoriser, en matière sportive, les contacts entre l’initiative privée et les pouvoirs publics
 de réunir un maximum de documentation et d’informations sportives ;
 d’assurer une judicieuse utilisation des équipements existants ou à créer, soit par association,
soit en collaboration avec les pouvoirs publics ou avec l’initiative privée »32.
En outre et depuis de nombreuses années déjà, les pouvoirs communaux développent des initiatives en
matière sportive :
 constructions de salles omnisport,
 organisation de sport de quartier,
 réalisation de programme de développement sportif,
 etc.
Les communes ont également la possibilité d'organiser des activités sportives de quartier pour lesquelles
des subventions sont prévues.

23
30 Piéron M& de knop V.P(2000). Sport et Société : gestion et organisation du sport op. cit., p. 50
31 Piéron M& de knopV.P(2000). Sport et Société : gestion et organisation du sport op. cit., p. 47
32
Piéron M& de knopV.P(2000). Sport et Société : gestion et organisation du sport op. cit. p. 51
5.3Les communes dans le système sportif de suisse :

A l’instar de l’Etat fédéral, le système sportif Suisse présente une structure complexe. Il se
caractérise notamment par une multiplicité d’acteurs et d’organisations qui offrent à la population un
large éventail de possibilités sportives et d’infrastructures adaptées. Les acteurs publics de la
Confédération, des cantons et des communes collaborent de diverses façons avec les acteurs privés de
l’économie et de la société. Par conséquent, la culture du sport en Suisse se développe sur le fondement
historique de structures de coopération solides entre l’Etat, l’économie et la société.
On constate, en Suisse l’organisation du sport repose désormais sur une intervention d’acteurs
publics, même si en comparaison avec d’autres pays européens, où le sport est fortement soutenu par
l’Etat, l’intervention des pouvoirs publics dans le domaine du sport en Suisse ne se développe que
lentement.
Depuis quelques dizaines d’années, le paysage du sport en Suisse, comme ailleurs dans les pays
industrialisés, se modifie en profondeur et l’on assiste à ce que certains qualifient de « sportivisation de
la société ». De plus en plus d’activités sont qualifiées de sportives et le sport devient omniprésent dans
la vie quotidienne de la population, notamment par sa couverture médiatique.
Cette situation a amené les collectivités publiques à réorienter leur politique à l’égard du sport.
Sur le plan fédéral, en 2000, le « Concept du Conseil fédéral pour une politique du sport » était adopté:
la santé figure en tête des objectifs principaux de la nouvelle politique coordonnée du sport, avec
l’éducation, la performance, l’économie et le développement durable. Plusieurs cantons et communes
ont également révisé récemment leur politique du sport en introduisant ou renforçant le volet de
promotion de l’activité physique et du sport pour tous de leur action, et en favorisant la mise en réseau
de l’ensemble des acteurs concernés. Ces nouvelles orientations tiennent compte aussi des modifications
des pratiques de la population.
Sur le plan communal, de nombreuses communes se sont dotées d’un Service ou d’un Office des
sports. Un état des lieux de la politique communale en matière de sport, réalisé en 2004 par l’OFSPO
qui a envoyé un questionnaire aux offices des sports romands et tessinois, a confirmé que, comme en
Suisse alémanique, « de nombreux offices du sport mettaient l’accent sur la gestion, la coordination ou
la construction d’installations sportives ».
Les communes suisses sont un grand promoteur et acteur du sport, car elles mettent à disposition
une grande part de l’infrastructure, reprennent l’entretien, subventionnent les associations etc. Au cours
des années, le système sportif en Suisse a changé d’apparence. En conséquence de ce changement, les
communes sont aussi forcées de suivre ce développement et d’adapter leur engagement.

24
Les services des sports des communes suisses et les exploitants d’équipements sportifs ont
constitué une association les représentants, l’Association suisse des services de sports (ASSS) fondée en
1979. Les buts de cette association sont de :
 Promouvoir le sport et favoriser le développement des infrastructures.
 Réunir les services des sports et les communes qui exploitent leurs propres installations et
favoriser la coordination avec toutes les instances qui s’occupent du sport.
 Représenter et défendre les intérêts des propriétaires d’installations, auprès des autorités, des
organisations sportives et du public
 Echanger des expériences entre les responsables sportifs des communes (politiciens et chefs de
service33

5.4 Le mode de gestion du sport en Espagne

L’Espagne est considérée comme l’un des pays les plus décentralisés d’Europe. En vertu de
l’article 137 de sa Constitution, « l’État distribue son territoire entre les municipalités, les provinces et
les communautés autonomes qui se constituent. Toutes ces entités jouissent de l’autonomie pour gérer
leurs intérêts propres ».
Les municipalités :
Les municipalités sont désignées comme des bourgs (pueblos) ou comme des villes (ciudades)
en fonction de leur taille et de leur population. En termes de population, la plus grande ville est Madrid
(3,249 millions d’habitants) et la plus petite municipalité est Illan de Vacas, à Tolède (six habitants). Les
municipalités de moins de 5 000 habitants représentent 84 % du nombre total de municipalités mais ne
regroupent que 13 % de la population. L’Espagne compte quinze grandes villes (250 000 habitants ou
plus).34
L’une des plus grandes sources de difficultés pour les pouvoirs locaux en Espagne est le nombre
très élevé de municipalités, qui sont en grande majorité de petits bourgs faiblement peuplés. Faute de
ressources suffisantes (financières, techniques et humaines), beaucoup de municipalités ont des
difficultés pour fournir les services publics essentiels imposés par la loi. En outre, les municipalités ne
sont pas équitablement réparties sur le territoire du pays.
Certaines régions comptent plus de municipalités que d’autres, en raison de leur superficie ou
d’autres caractéristiques de peuplement.

25
33
file:///C:/Users/hp/Downloads/SportetconjonctureJLCetMM.pdf

34
Rapport du conseil d’Europe «La démocratie locale et régionale en Espagne » congrès des pouvoirs locaux et régionaux
4e session Strasbourg, 19-21 mars 2013.(in ttps://wcd.coe.int )
En Espagne, le maire joue un rôle clé pour sa municipalité. Il est généralement le véritable
dirigeant politique de la ville ou du bourg et c’est lui, de fait, qui doit rendre des comptes. Quant aux
localités de moins de cent habitants, le maire est directement élu par les habitants au scrutin majoritaire.
Le régime actuel des responsabilités locales repose sur la loi n°7/1985 relative aux bases du pouvoir
local. La loi de 1985 distingue les « compétences » des « pouvoirs », instruments juridiques dont les
collectivités locales peuvent user dans l’exercice de leurs fonctions. Elle énumère les domaines dans
lesquels les municipalités exercent les fonctions qui leur sont attribuées par la législation régionale.
Les municipalités exercent dans tous les cas leurs compétences en accord avec les conditions
fixées par la législation de l’État et de leur région, dans les domaines suivants:
 la sécurité des lieux publics.
 la régulation de la circulation des véhicules et des piétons sur la voie publique.
 la protection civile ; la prévention et l’extinction des incendies.
 l’aménagement, la gestion et la réglementation de l’espace urbain ; la promotion et la gestion des
logements, des parcs et des jardins, l’entretien du réseau routier municipal et des voies et chemins
ruraux.
 le patrimoine historique et artistique.
 la protection de l’environnement.
 l’approvisionnement en eau, l’éclairage public, les services de nettoyage des rues, de collecte et
de traitement des déchets et de traitement des eaux usées.
 les transports publics.
 les activités ou installations culturelles, sportives, récréatives et touristiques.
 la participation à la planification de l’enseignement et à la création, la construction et l’entretien
des établissements éducatifs publics, la présence au sein des organes de gestion de ces
établissements et la participation au contrôle du respect de la scolarité obligatoire.35
Concernant le domaine sportif, l’Espagne adopte un modèle d’organisation qui se caractérise par :
 « Une législation interventionniste dévolue à l’Etat, selon la constitution, les organismes publics
sont dans l’obligation de promouvoir les pratiques sportives,
 Un gouvernement décentralisé : à partir de 1990 d’importantes compétences ont étés
transférées aux autonomes, le sport bénéficie d’un fort financement des collectivités locales
 Un mouvement sportif non- consolidé : les fédérations sportives constituées sous forme
d’associations privées à but non lucratif, opérant par délégation de service public, ce qui
implique la possibilité pour l’Etat d’intervenir à des fins de protection et de contrôle. Quant au

26
35
Rapport du conseil d’Europe «La démocratie locale et régionale en Espagne » congrès des pouvoirs locaux et régionaux
Comité Olympique il se cantonne aux affaires qui relèvent exclusivement du mouvement
olympique. »36
Selon le chercheur Chaker dans presque tous les pays, les autorités locales et municipales prennent de
plus en plus d’importance dans le domaine du sport. « Les autorités locales investissent en moyenne
six fois plus que leurs homologues au niveau national ! Seule exception : la République tchèque avec
une prédominance du financement public direct»37.
Il est important de signaler, qu’au départ, notre ambition consistait à présenter d’autres
exemples d’organisation territoriale du sport, émanant notamment des pays en voie de développement
soit en Afrique ou en Asie. L’objectif est de disposer d’une vision globale des expériences pilotes
initiées, à l’échelon international en matière de gouvernance territoriale du sport, pour tirer les leçons
et pour s’imprégner des bonnes pratiques.
Nous avions relevé, d’une manière générale, l’existence de trois modes d’organisation :
 Une législation interventionniste et un gouvernement centralisé ;
 Une législation interventionniste avec un gouvernement décentralisé ;
 Une législation non interventionniste et gouvernement décentralisé. » 38
Aussi nous avions remarqué l’existence d’une forte similitude entre les expériences initiées dans les pays
développées et celles appliquées dans les pays en voie de développement, cela peut être expliqué par le
fait que ces derniers ont subi les répercussions du colonialisme, et ont choisi de préserver le mode
d’organisation administrative existant, jugé, à cette époque, moderne.

27
36
Miege .C (2009). Les organisations sportives et l’Europe, deuxième édition refondue. INSEP, coll. « droit- économie-
management ». 13 www.sportetcitoyennete.com
37
Chaker A-N. Bonne gouvernance dans le sport – Une étude européenne… » op. cit., p.78
38
Clasters.P (2011). Organisation du sport en Europe…. op.cit., p 98
Chapitre 2 : Politique sportive Marocaine
1. Le contexte juridique et législatif :

4.1 Loi 30/09 relative à l’éducation physique et aux sports :


Durant les deux dernières années, le Gouvernement marocain a initié des chantiers de
restructuration du paysage sportif national, l’objectif escompté est de faire sortir le sport de l’état de
léthargie caractérisé par la régression de la pratique sportive au sein de la population et par les séries de
contre-performances des équipes nationales au niveau continental et international. Parmi ces chantiers
de réformes, le cadre juridique du sport en constitue l’épine dorsale. Ce processus a été enclenché par la
publication de la nouvelle loi 30-09 relative à l’Éducation Physique et aux Sports.39
Il est fait mention dans la nouvelle Constitution40, pour la première fois, et à trois reprises, des
notions de : Promotion du sport, Éducation physique, faciliter l’accès des jeunes au sport et aux loisirs
(Articles : 26, 31 et 33) en insistant notamment sur le rôle de L’État, des établissements publics et des
Collectivités Territoriales à mobiliser tous les moyens pour faciliter l’égal accès des citoyens. Citons
également la publication du décret d’application de la loi 30-09, le 21 Novembre 2011.41
La refonte de l’arsenal juridique fait partie des chantiers revêtant un caractère d’urgence,
initiés juste après la tenue des assises nationales sur le sport les 24 et 25 Octobre 2008. Événement
caractérisé par la lecture de la lettre royale adressée aux participants à ces assises.
La loi 30-09 est certainement celle qui a le plus marquée les esprits par le débat qu’il a suscité
entre les différents acteurs sportifs, notamment entre les partisans de la continuité et ceux qui prônaient
une mise à plat ou une véritable révolution du mouvement sportif. Les arguments de ces derniers
consistent à faire du sport une activité physique et sportive mais également une activité sociale et
populaire, profitant à tous les marocains notamment ceux du monde rural dépourvu pratiquement
d’installations sportives. Par ailleurs, la loi 30-09 promulguée par Dahir en date du 24 août 2010 et prit
pour application par décret n°2-10-628 en date du 04 novembre 2011, cette loi a introduit pour la
première fois au Maroc les notions de société sportives afin de conférer une nouvelle forme
d’organisation et de fonctionnement au sport d’élite.

28
39
Dahir n 1-10-150 du 13 Ramadan1431 (24 Aout 2010) portant promulgation de la loi 30-09 relative à l’éducation physique et
aux sports(bulletin officiel no 5885, du 25 octobre 2010)
40
- Référendum organisé le 01/07/2011
41
Les décrets n°2-10-628 DU 07 Hija 1432 (04 Novembre 2011) pris pour l'application de la loi 30-09 ont été publiés
respectivement au bulletin officiel n°5997 du 24 douhija 1432 (21 Novembre 2011) en langue arabe et au bulletin officiel
n°6004 du 19 moharrem 1433 (15 Décembre 2011) en langue française
Il reste, toute fois, à l’Etat à travers le Ministère de la Jeunesse et des sports de se doter des
moyens organisationnels et fonctionnels pour l’exécution effective de son projet.

2. Les politiques publiques sportives nationales et


territoriales :
5.1 Politique publique du sport :
La présentation des différentes définitions de politiques publiques, ses composantes, son mode
de construction, nous parait, pour cette recherche, une étape nécessaire permettant de répondre à la
question suivante : est-ce que le cadre théorique normalisé d’une politique publique permet de
confirmer ou d’infirmer l’existence d’une politique publique dédiée au sport au Maroc ?
Vincent Lemieux (2009) définie une politique publique comme étant « faite d’activités orientées
vers la solution des problèmes publics dans l’environnement, et ce par des acteurs politiques dont les
relations sont structurées, le tous évoluent dans le temps. »42 Quant à J.C. Thoenig et Y. Meny, une
politique publique est «un projet qui doit obtenir certains effets. Toute politique publique repose sur un
problème à résoudre. Ce problème, défini collectivement, renvoie à des besoins exprimés par une
population visée et déclenche «une séquence d’actions comportant la production d’une réponse plus ou
moins institutionnalisée produit de l’activité d’une autorité investie de puissance publique et de
légitimité gouvernementale»43.
Cette autorité représente, selon P. Knoepfel et F. Varone, «des acteurs étatiques et sociaux
interdépendants, dont les valeurs, les intérêts, les appartenances institutionnelles et les ressources
varient»44. Une politique publique est « le produit de l’activité d’une autorité investie de puissance
publique et de légitimité gouvernemental. »45
De notre part, nous optons pour la définition suivante : Une politique publique est « un
enchainement d’activités, de décisions ou de mesures, cohérentes au moins intentionnellement, prises
principalement par des acteurs du système politico-administratif d’un pays, en vue de résoudre un
problème collectif. Ces décisions donnent lieu à des actes formalisés, de nature plus au moins coercitive,
visant à modifier le comportement de groupes cibles, supposé à l’origine du problème à résoudre ».46
En décortiquant cette définition nous remarquons qu’une politique publique se base sur un
ensemble de critères à savoir :

29
42
Vincent Lemieux (2009) Etude des politiques Publiques les acteurs et leur pouvoir » PUL Laval 2009 p. 7
43
Thoenig J.C et. Meny Y (1989), Politiques publiques, Paris : PUF.
44
Knoepfel.P et Varone F(1999)«Mesurer la performance publique : méfions-nous des terribles simplificateurs», in Politiques et
management public, vol.17, n°2, juin 1999, pp. 126-127, p-p. 124-145.
45
Gasparini.W (2011) Le sport dans les quartiers… op cit P51
46
Larrue.C(2000) Analyser les politiques publiques d’environnement » éd Harmattan, Paris; p. 20
 Besoin de trouver une solution à un problème d’ordre public ;
 Existence d’un groupe, qui peut être la source du problème ;
 Cohérence voulue des décisions prises ;
 Existence d’un ensemble de décision et d’activités ;
 Rôle décisif des acteurs publics.
 Actions légales d’ordre coercitif.47

5.2 Les critères et les étapes d’une politique publique :


Selon les études qui ont traité le sujet des politiques publiques89, la conception et la mise en
place d’une politique publique respectent, souvent, les étapes suivantes : émergence du problème public,
son inscription sur l’agenda ; la prise de décision, sa mise en œuvre et son évaluation.

Figure 5 : Schéma des étapes de conception et de mise en place


D’une politique publique48

Selon Hussenteufel l’analyse des politiques publiques vise, entre autres, à apporter les réponses
aux questions suivantes :
- Pourquoi l’organisation élabore une politique publique ? : La recherche est orientée vers les
fondements donnant naissance et légitimant son intervention.
- Comment les acteurs impliqués s’interagissent pour la mise en application de cette politique ? :
L’intérêt est porté aux instruments mis en place pour la matérialisation de la politique publique. « Les
instruments font donc le lien entre l’orientation de la politique publique et sa matérialisation résultant
de leur application à un public.»49

30
47
Muller, P. (2011). Les politiques publiques 9èmeEd que -sais-je ?
48
Knoepfel P / Larrue C / Varone F(2006) Analyse et pilotage des politiques publiques, Verlag Rüegger, Zürich /Chur, 2006,
graphique 8, p. 125
49
Hussenteful P (2008).Sociologie politique de l’action publique / op. cit., p. 9
- Quels sont les effets de l’action publique ? On s’intéresse ainsi au public –cible

5.3 Les composantes d’une politique publique sportive :

Cet aperçu théorique nous parait d’une grande importance pour répondre à la simple question :
est ce que nous disposons d’une politique publique sportive ou des politiques publiques sportives?
Les politiques publiques sportives, englobent, en réalité, la politique publique spécifique
concernant chaque composante dans le système sportif touchant notamment la :
● Politique d’Education Physique et Sportive : focalise tout l’intérêt sur le rôle du sport en tant
que facteur d’éducation de nouvelles générations visant à leur inculquer les valeurs de la culture
et de la communauté.
● Politique de soutien au profit des associations sportives : elle part d’une conviction du rôle
que peut jouer le mouvement sportif en créant une dynamique sportive notamment dans les
quartiers populaires.
● Politique sanitaire : met en exergue les avantages de la pratique sportive pour la préservation
de la santé du citoyen.
● Politique de communication par le sport : intégrer les activités sportives dans un projet global
visant à attirer le maximum d’investisseur ou de touristes en proposant, souvent, l’accueil de
compétitions sportives d’envergure internationale.
● Politique d’édification d’équipements et infrastructures tant pour le haut niveau que pour
la promotion et la vulgarisation de la pratique sportive ;
● Politique de promotion des activités physiques et sportives pour concrétiser le droit de
chaque citoyen à pratiquer le sport de son choix ;
● Politique de formation des cadres techniques spécialisés pour assurer l’encadrement des
différents niveaux de la pratique sportive.
● Politique d’animation de proximité : afin de lutter contre les différentes formes d’exclusion
et de la crise du lien social. « Le sport a souvent été présenté comme un puissant ciment
unificateur ou comme un modèle d’intégration pour les populations marginales, délinquantes
ou issues des immigrations. »50
Concernant les mécanismes d’élaboration de politique(s) publique(s) dans le domaine sportif au niveau
territorial, Bayeux51 a proposé cinq étapes indispensables :
1. La détermination des orientations politiques : vise à identifier la finalité d’une politique
sportive, qui doit s’inscrire dans un cadre global (intégrer les fondamentaux de la politique du

31
50Gasparini (2011) Le sport dans les quartiers… / op. cit., p. 31
51Bayeux P (2011) Sport et Collectivités Territoriales. 4ème édition. Paris. Ed Que sais-je ? p.36
pays) et converger avec les autres politiques sectorielles (sociale, économique, éducative…) «
Cette transversalité inhérente au fait sportif implique qu’on ne peut élaborer de politique sportive
en restant déconnecté des orientations politiques générales. Il en va, en effet, de la cohérence de
la stratégie municipale. »52
2. Le diagnostic : une démarche rationnelle objective qui s’appuie sur des outils pertinents
permettant d’explorer l’environnement interne et externe d’une organisation, connaitre les
contraintes, les opportunités, les points forts et de faiblesse, afin de dégager l’avantage
concurrentiel dont dispose le territoire ;
3. L’élaboration des actions où il faut inventorier les moyens nécessaires pour répondre au
diagnostic précèdent ;
4. La détermination des priorités et le choix des actions ;
5. L’énonciation de la politique.

3. Le marketing sportif au Maroc


Nous pouvons identifier, d’un point de vue historique, trois étapes dans la manière avec laquelle
le privé s’est intéressé au sport.
Durant la première période, le sport a été perçu comme un ensemble d’activités d’ordre ludique
destinées aux employés des entreprises privées. Ce qui explique l’existence d’importants équipements
sportifs, à travers le Royaume, créant une dynamique sportive et offrant aussi, des services de qualité,
réservés seulement aux personnels de ces entreprises.
La deuxième période a coïncidé avec un débat qui a commencé à animer la scène sportive
nationale, au début de la décennie 1980, concernant les moyens susceptibles d’assurer la promotion du
sport national, de manière générale. Le secteur privé a été identifié comme un acteur qui peut assurer un
accompagnement financier du chantier de réforme du système sportif. A cet effet, la loi 06-87 relative à
l’Education Physique et aux Sports, abrogée, a mentionné dans son premier article que : « Les personnes
morales de droit privé contribuent à l’équipement et au renforcement des moyens étatiques et à
l’application des orientations nationales en matière d’Education Physique et aux sports.».Cet intérêt
particulier accordé par le législateur pour encourager l’intervention du secteur privé, nécessite de le
situer dans son contexte historique. A rappeler que la Loi 06-87 abrogée est le fruit d’un travail de
réflexion appréciable mené par une commission nationale qui, dans son rapport intitulé «La voie du
parrainage», publié en 1983 ; identifiait le manque de moyens financiers comme l’un des facteurs

32
52Mourot.J
(2012) L’élaboration d’une politique sportive municipale : diagnostic initial et perspectives d’évolution pour la
commune de selon court (25) mémoire Master « Conduite de projets & développement des territoires » Nancy- Universités P 13
explicatifs des mauvais résultats du sport national et proposait, comme remède, à cette situation d’assurer
une forte implication du secteur privé dans le domaine sportif par la voie du parrainage.53
Cette période s’est caractérisée par une forte implication du privé et des établissements publics
à parrainer des équipes locales a l’instar du RAJA de Casablanca(ODEP), WAC (Banque populaire),
FUS (CDG, Crédit Agricole) RSS(RAM), OCK (OCP)…ect. Cependant, ces contrats de parrainage ne
découlaient pas d’une conviction de l’apport de cette action pour répondre aux objectifs propres de
l’établissement, mais seulement d’un travail de lobbying et de pression d’ordre politique exercée sur les
responsables de ces établissements pour injecter de l’argent dans les caisses de certains clubs.
D’ailleurs, juste après la 1ère vague de la privatisation (1999), le sport a été la première victime
de cette opération. Les établissements publics privatisés vont résilier leur contrat de parrainage créant
ainsi un déficit budgétaire pour les clubs de Football.
La troisième période, a été caractérisée par une prise de conscience de la part des patrons
d’entreprises de l’importance du sport et surtout de son image et d’un public assoiffé du sport.
De ce fait, nous allons assister aux actions suivantes :
 Diversification des secteurs intéressés par le sport : Bancaire, automobile, service,
télécommunication, industriel…
 Bénéficier des avantages contenus dans la nouvelle loi sur l’Education Physique et des sports qui
a prévu pour la première fois des articles dédiés aux sociétés sportives, droit de transmission
télévisée, les centres de formation…
 Reconversion de certaines associations sportives relevant des entreprises privées, réservées
autrefois, seulement, à son personnel, à des clubs ayant une vocation compétitive et qui ont
intégré le championnat national dans différentes disciplines (Tabac sport en Volleyball, Central
Laitière et OFPPT en Football, Maroc Telecom en Athlétisme….).
Compte tenu de son importance accrue dans le domaine sportif, les responsables du sport au Maroc, ont
pris conscience, depuis le début du troisième millénaire, que le secteur privé a un rôle à jouer auprès des
acteurs traditionnels dans la promotion du sport, à savoir l’Etat, les Collectivités Territoriales et le
mouvement sportif. Son domaine d’action ou d’intervention doit toucher normalement toutes les
activités ayant rapport avec le sport notamment :
 La Création de société sportive ;
 La Construction d’équipements sportifs ;
 La Fabrication de matériels et fournitures dédiés au sport ;

33
53 La chambre internationale de commerce (http://www.iccwbo.org)
 Le Développement de nouveaux métiers du sport (Marketing, merchandising, agent de
joueur…).
Cette prise de conscience, qualifiée de tardive, est due à l’imbrication de multiples facteurs
externes et internes, notamment :
 L’effet de la mondialisation et de la globalisation qui n’a pas épargné le domaine sportif, avec le
transfert des capitaux des joueurs, des cadres techniques, et des images/ produits sportifs. Ce
bouleversement d’ordre international, a eu comme conséquence immédiate de renverser le
monopole traditionnel détenu par l’Etat. Auparavant les paramètres qui permettaient à l’Etat de
maitriser et de mieux contrôler l’espace sportif commencent progressivement à lui échapper,
précipitant, ainsi, l’émergence d’un nouvel ordre sportif mondial géré par les instances sportives
internationales et autorégulé selon les intérêts commerciaux des sponsors mondiaux.
 Le système sportif national, tellement imprégné par une dépendance ; d’ordre technique et
règlementaire à l’égard des instances sportives internationales, sera obligé de suivre ce rythme
de changement et de subir ses répercussions. L’exemple le plus patent c’est le pouvoir dont
dispose actuellement les chaines de télévision à fournir ou à interdire la transmission
d’événements sportifs, en se basant sur un seul critère, à savoir s’acquitter des droits de
transmission télévisée ;
 L’émergence du « sport business » qui n’a rien à avoir avec les principes fondateurs de
l’olympisme, son seul but est d’appliquer les règles de gestion et d’organisation du marché sur
le domaine sportif.
Le privé commence à avoir la conviction que le sport ne génère pas seulement des résultats sportifs mais
aussi des résultats financiers, de marketing et de communication. « Le sport, formidable vecteur de
communication, est devenu un business comme un autre, dans lequel les sponsors et les chaînes de
télévision s'affrontent autant que les sportifs avec l'argent comme nerf de la guerre ».54
Le sport est désormais un domaine :
 A récupérer par l’industrie, le commerce et le marketing ;
 Apporteur de clientèle pour le commerce local ;
 Similaire aux activités de l’entreprise qui doit offrir un bon produit.

34
54
http://www.bfmtv.com/economie/sport-business-10-chiffres-2013-675232.html
Conclusion partie 1 :
La question qui se pose avec insistance est celle d’exposer les raisons susceptibles d’inciter les
acteurs locaux notamment les Collectivités Territoriales à inscrire le sport dans leur agenda en tant
qu’action stratégique, et aussi d’anticiper les retombées directes et indirectes de cet investissement sur
la population.
Le regain d’intérêt à l’égard du sport constitue l’une des actions tangibles initiées par différents
pays pour faire face aux changements des modes de vie notamment avec l’explosion du sport-loisir,
l’émergence de nouvelles activités médiatiques à caractère risque aventure, adoptées par le citoyen, très
soucieux de l’entretien corporel. A remarquer le nouveau comportement actuel des Collectivités
Territoriales, emprunté au privé, qui cherche à s’ouvrir sur l’extérieur et à attirer le maximum
d’événements sportifs en tant que moyen pour promouvoir ses potentialités.
Cela découle d’une conscience plus aigüe que, l’opportunité d’organiser un événement sportif,
quel que soit sa dimension, peut avoir des retombées économiques non négligeables sur le tissu
économique local, en nuitées d’hôtels, en restauration, achats dans les commerces et la création
d’emplois etc. Outre le fait que cela va permettre à la ville hôte de disposer d’infrastructures sportives,
répondant aux standards internationaux, cet investissement va contribuer à créer une vraie dynamique
sportive chez la population, par la multiplication des actions et des initiatives visant l’encouragement de
la pratique du sport. En plus des retombées médiatiques positives générées. Dans le même ordre d’idées,
devant les tensions sociales et la recrudescence des actes de violence dans les banlieues des grandes
villes, le sport est identifié comme une institution qui favorise l’apprentissage de valeurs fondamentales
de la vie en société (goût de l’effort, sens de la responsabilisation, appropriation des règles…). Il revêt
également une dimension sociale par la diffusion de valeurs telles que le respect de l’autre, la
responsabilité ou encore la solidarité, qui contribuent à l’intégration sociale des citoyens et à la lutte
contre les discriminations.
Certaines collectivités poussent plus loin leur ancrage dans le sport en s’en servant comme
élément structurant du développement du territoire. « Capitalisant sur un événement se déroulant sur
leurs terres et/ou sur des atouts naturels ou historiques, elles définissent un territoire sportif spécifique
qu’elles valorisent en mettant en place de véritables pôles (sportifs, économiques, industriels…) destinés
à assurer le développement du territoire en question. ». L’objectif escompté est de se positionner dans
un secteur précis, dans lequel ces villes peuvent disposer d’un «avantage concurrentiel » permettant de
renforcer l’attractivité du territoire.

35
D'après l'étude empirique voilà donc des hypothèses :
 Hypothèse principale : L'absence d’une politique sportive territoriale expliquerait le faible
niveau de développement du sport au niveau des collectivités territoriales du Maroc.
 Hypothèse secondaire n°1 : Les partenariats pour développer le sport et les fonds acquis par le
transfert de ressources de la décentralisation seraient les nouveaux moyens de la commune de
LAAYOUNE pour faire rayonner les activités sportives dans sa localité.
 Hypothèse secondaire n°2 : La rentabilité des infrastructures sportives et la création d'emplois
et des marchés du secteur sportif permettraient le développement économique dans le territoire.

36
Deuxième partie cadre opératoire :

Etude de la politique sportive territoriale


marocaine : cas de la ville de Laâyoune

37
Introduction
A l’instar des pays en voie de développement, le Maroc connait, depuis deux décennies, des mutations
et des transformations importantes, dues à l`imbrication de différents facteurs internes et externes,
intimement liées avec la recomposition du paysage politique et socio- économique, aussi bien à l’échelon
national qu`international. Parmi les principales composantes de ces évolutions nous citons :
 La décentralisation de certaines compétences, qui engendre un nouveau rapport entre l'État et les
Collectivités Territoriales. Ces dernières disposent d'une autonomie croissante pour décider et
mettre en œuvre leurs politiques, tandis que le rôle de l'État évolue alors vers un rôle
d'accompagnement, d'appui, de cofinancement et d'évaluation des initiatives locales ;
 La montée en puissance des territoires : on assiste à une recomposition territoriale autour des
territoires ; « le développement de la démocratie participative : en veillant à associer davantage
la société civile à l'élaboration de la décision publique ; Le décloisonnement des politiques
sectorielles : ces dernières, de conception verticale, affichent aujourd'hui une certaine inanité.
Il convient alors d’opérer une synergie entre les politiques d'insertion, d'emploi, de
développement économique, et de loisirs… »55
A remarquer, également, que la question du territoire a pris, lors de ces dernières années, une
importance cruciale dans le discours officiel du Gouvernement. Cette considération sera concrétisée
par la refonte des textes juridiques qui régissent le territoire et la mise en œuvre de nouvelles structures
disposant de prérogatives appropriées très élargies. Cette prise de conscience à l`égard du territoire doit
normalement être orientée et saisie comme opportunité pour faire valoir et accorder plus d`intérêt au
domaine sportif et ce, pour les raisons suivantes :
 L`évolution du territoire a toujours eu des retombées sur l`organisation des activités socio-
économiques y compris le domaine sportif ;
 Le projet de la régionalisation avancée est au centre d`un débat national qui va engendrer,
inéluctablement, des reformes constitutionnelle, structurelle et administrative influençant le
mode de gouvernance du sport ;
 La conscience de plus en plus aigüe, des responsables, que le développement du sport national
est nécessairement tributaire d`une prise en considération de l`approche territoriale ;

38
55
Sporsora (2008). Le Livre Blanc du Marketing Sportif à destination des Collectivités. Paris, Novembre p.28
 La nouvelle perception du rôle du sport quant à sa capacité à participer aux enjeux du territoire,
en termes de loisirs, d'éducation, d'insertion, de cohésion sociale, de tourisme, et de
communication…

Après une explication des différents concepts essentiels de notre étude, il est nécessaire de
procéder à l'opérationnalisation des hypothèses énoncées en variables dans le cadre opératoire. Cette
étape a pour but de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses.

La méthodologie, la présentation, l'analyse des résultats et la vérification des hypothèses de


recherche sont les chapitres qui vont meubler notre travail dans les lignes et paragraphes qui suivent.
Cette partie s'achève quelques suggestions pour un développement durable et efficace du sport dans la
commune de Laâyoune et par conséquent l'ensemble des communes du Maroc.

L’étude de cas de la Ville de Laâyoune


Après avoir étudié et identifié les acteurs territoriaux impliqués dans le domaine sportif, nous
allons analyser le mode de gouvernance qui gère les différentes relations entre ces acteurs, et précisément
leur interaction dans le cadre de la construction de l’action publique sportive. L’accent sera mis sur le
rôle de la commune de Laâyoune dans la promotion du sport. L’objectif de cette étude consiste à :
 Disposer d’une cartographie et d’informations exhaustives concernant les structures, les actions
et les pratiques innovantes en matière de promotion du sport au niveau de la ville de Laâyoune.
 Identifier le degré d’implication des acteurs territoriaux et leur propre perception du rôle du sport
au sein de la société.
 Les modes d’interaction entre les acteurs leur permettant d’exploiter, à bon escient leur
potentialités respectives.
 Sonder leurs avis quant aux moyens susceptibles d’identifier un modèle de gouvernance du sport
au niveau territorial.

Notre référentiel dans ce travail de recherche repose sur des constats relevés lors des visites
exploratoires au niveau des six villes du Royaume, notamment :
 La multiplicité d’intervenants devant l’absence de structure de coordination ;
 Le déficit d`articulation et de cohérence des politiques publiques territoriales dédiées au sport ;
 Le manque de structure au niveau territorial assurant la réflexion, l’élaboration, et la mise en
application de politique de développement du sport.

39
Chapitre1 : contexte de l’étude

Pour tenter de répondre à ces interrogations, nous proposons d’analyser le processus de


gouvernance territoriale des politiques publiques sportive. L’objectif principal consiste à identifier la
place du sport, en tant que composante des politiques publique menées au niveau territorial. Plus
concrètement, nous essayerons de savoir s’il existe au niveau de la ville Laâyoune (choisie comme cas
d’étude) une politique, une stratégie, des projets et des actions dédiées aux activités physiques et
Sportives. Et ce en identifiant, également, des indicateurs qui peuvent confirmer ou infirmer l’existence
des traits saillants d’une politique territoriale sportive ou seulement des actions éphémères, tributaires
d’efforts personnels et non d’actions structurées. En d’autres termes, identifier les acteurs impliqués
directement et indirectement dans le processus de prise de décision concernant le sport ; répertorier
Les modes de gouvernance existants, savoir s’il existe une structure qui veille à orienter le cours des
décisions respectant le pluralisme et le droit des citoyens à participer au processus de décisions qui les
concernent.
Les caractéristiques naturelle, administrative et sociodémographique de la ville de Laâyoune :

40
Tableau 2 : Les caractéristiques naturelle, administrative et sociodémographique
de la ville de Laâyoune

Superficie 21km
Région Laâyoune Sakia-El-Hamra
Ville Laâyoune
Président du conseil communal Moulay Hamdi Ould Rachid
Wali ou Gouverneur Berkat Abdsalam
Démographique 214 732 hab. (2014)
Langue Arabe / El-Hassanya / espagnol
Climat désertique doux
Économie phosphate mine / commerce
Tourisme des activités balnéaire & loisirs variés
Culture Sahraouia marocaine

Sport surtout football garçon / féminine et futal56

1. Historique sportif de Laâyoune :


Le principal club de football de Laâyoune est la Jeunesse sportive El Massira, qui utilise le stade
Sheikh-Mohamed-Laghdaf et évolue dans les championnats marocains (Botola)
de première et deuxième divisions. Le Jeunesse sportive El Massira (en arabe : ‫)شباب المسيرة الرياضي‬, plus
couramment abrégé en JS El Massira ou JSM, est un club marocain de football fondé en 1977 et basé
dans la ville de Laâyoune, au Maroc.
L'équipe est originaire de Ben Slimane, une petite ville dans la région de Chaouia-Ouardigha au
centre du Maroc. Elle était appelée à l'époque « Équipe des Forces Auxiliaires de Ben Slimane ».C'est
après une décision des autorités marocaines dans les années 1990 que cette équipe deviendra le
représentant officiel des Provinces du Sud basée à Laâyoune.
Toutefois, la première équipe à avoir représenté les provinces sahraouies dans le Championnat
d'élite était « Chabab Sakia Al Hamra », qui avait comme vedettes Hassan Derham, l'actuel président du
JSM.

41
56
https://laayoune.ma/ « Population légale des régions, provinces, préfectures, municipalités, arrondissements et communes du
Royaume d'après les résultats du RGPH 2014 » [xls], Laâyoune, Haut-Commissariat au plan (consulté le 27 novembre 2019)
Le stade Sheikh Mohamed Laghdaf (en arabe : ‫ )ملعب الشيخ محمد لغضف‬est un stade de football situé
à Laâyoune, au sud du Maroc.C'est l'enceinte du club marocain de la Jeunesse d'El Massira. Il est doté
depuis 2015 d'une pelouse gazonnée pouvant accueillir 30 000 spectateurs.
Il existe de nombreux autres cercles sportifs appartenant à des disciplines variées, telles que le
basket-ball, le tennis ou le handball. La ville a accueillie plusieurs événements sportifs internationales,
avec notamment en Football :
 Coupe d'Afrique des nations de futsal 2020,
 Match de gala célébrant la marche verte en 2015, 2016, 2018 et 2019.57

2. Les actions municipales en matière de sport :

2.1. La jeunesse et sports :


Le secteur de la Jeunesse et des Sports a pour mission l’éducation des enfants et des jeunes avec
une animation et un encadrement éducatif et culturel continu et permanent qui permet l’épanouissement
des enfants et des jeunes, la promotion de leur situation sociale, leur insertion dans la société,
l’amélioration de leur environnement, leur protection de toutes les formes de délinquance et le
renforcement de la prévention.
Le secteur a également pour mission la promotion de la femme à travers sa formation, son
intégration et son assistance en matière d’ouverture et d’acquisition d’un comportement sain en matière
de développement, de nature à lui permettre de s’insérer dans la vie économique et sociale.
La promotion du secteur du sport s’inscrit dans le cadre du développement global de la région.
Dans ce domaine, aucun effort n’a été ménagé. Terrains de football, de hand-ball et de basket-ball ont
été construits dans tous les centres urbains. A Laâyoune, la salle polyvalente et la piscine ont été
réaménagées.
Des salles réservées aux clubs sportifs (karaté, gymnastique) ont été ouvertes. La présence de ces
équipements a incité les jeunes à se regrouper en associations. Certaines se sont constituées au niveau
des quartiers, ce qui représente pour la seule discipline du football et à Laâyoune pas moins de trente-
deux équipes. A un niveau plus élevé, des clubs ont été formés, on dénombre une vingtaine de clubs de
football regroupant actuellement près de 500 licenciés pour l’ensemble des provinces sahariennes.
Le club “Chabab Al-Massira” de Laâyoune fait la gloire de ces provinces depuis qu’il a accédé
au championnat national de première division. Cette promotion lui a de plus donné la possibilité
d’accueillir des équipes internationales.

42
57
http://delegation.mjs.gov.ma/laayoune
Le rôle que les provinces sahariennes sont amenées à jouer dans l’organisation des rencontres
nationales et parfois internationales est renforcé par la mise en place d’infrastructures de grande
envergure. Le complexe sportif de Laâyoune, Cheikh Mohamed Laghdaf peut accueillir jusqu’à 35.000
spectateurs. Couvrant une superficie de 3 hectares, il est doté d’installations diverses : des pistes
d’athlétisme, une salle pour les jeux collectifs, une autre pour les jeux individuels.58
La région renoue avec sa vocation de zone de passage privilégiée pour les sportifs aventuriers
qui empruntent les circuits terrestres, maritimes et aériens. Trois compétitions sont régulièrement
organisées : le rallye international Paris Dakar, le concours international de la planche à voile et le Rallye
aérien Toulouse-Saint Louis en passant par les villes de Tarfaya, Laâyoune et Dakhla.
Les richesses halieutiques des côtes sahariennes et la beauté des plages qui les jalonnent attirent
certaines activités sportives liées à la mer : plongée sous-marine, ski nautique, planche à voile, natation
et enfin les concours internationaux de pêche qui se déroulent à Dakhla.59
L’infrastructure sportive régionale :

La région du Laâyoune Sakia El Hamra, dispose d’un ensemble d’installations sportives qui
permet aux jeunes de pratiquer plusieurs disciplines sportives. Ce réseau d’installations sportives est
constitué de 47 unités sportives en 2018. Les terrains de football, constitue une part importante (36,2%).
Ces installations constituent 4,2% de l’ensemble des installations sportives au niveau national.

Image 1 : Le complexe sportif de Laâyoune, Cheikh Mohamed Laghdaf

43
58
https://laayoune.ma
59
http://delegation.mjs.gov.ma/laayoune
Image 2 : Annexe complexe Moulay Rachid

Image 3 : Académie AC milan football à Laâyoune

Image 4 : Les terrains de proximités de la ville de Laâyoune

44
Figure 8 : Tableau 6 : les activités Programmer de la délégation de
Laâyoune dans le secteur sportif (2020) 60

45
60
http://delegation.mjs.gov.ma/laayoune
Figure 9 : Les statistiques des associations, des formations et des formations
continues.

46
Figure 10 : Fiche des activités organisées dans le domaine sportif pendant Avril, Mai,
juin, juillet

47
1. Méthodologie de la recherche

1.1 Présentation de la méthodologie :


Afin de pouvoir interroger les différents directeurs de service des sports dans les différents
communes et départements, nous avons établi un guide d’entretien (Annexe n°3) et nous nous sommes
basés sur des entretiens semi-directifs avec cinq dirigent sélectionnés, parce qu’au-delà, il y a ce qu’on
appelle le critère de saturation sémantique. Ce terme un peu barbare veut dire qu’au bout d’un certain
temps, les mêmes réponses reviennent. De plus, faire des interviews sur plus de personnes relèverai du
domaine quantitatif, alors qu’ici le travail recherché est un travail qualitatif.
Ainsi, les entretiens ont été préférés aux questionnaires car il me fallait comprendre vraiment la
perception de l’interlocuteur. Lorsque l’on propose un questionnaire, nous ne sommes pas sûrs que ce
soit la personne visé qui va répondre au questionnaire. Par exemple si j’adresse le questionnaire à un
directeur des sports, il se peut que ce soit sa secrétaire qui se charge de le remplir, et là, toutes les données
recueillies seront inexploitables.
La première partie du guide d’entretien permet de mettre en confiance l’interlocuteur afin qu’il soit
dans de bonnes conditions pour l’interview. Mais ce n’est pas le seul but de cette première partie car elle
sert également à dresser un cadre général sur la structure afin de comprendre comment elle fonctionne
ainsi que ses objectifs.
La seconde partie est orientée vers le secteur public et associatif. On va ainsi comprendre l’opinion
des citoyens concernant la gestion sportive du secteur sur leurs territoires et comment les responsables
collaborent avec ce secteur (s’il y a une éventuelle collaboration) mais également les avantages et
inconvénients de ce secteur. De ce fait nous avons successivement :
1. Interviewer des directeurs de service des sports pour leur demander leur avis
2. Regroupé les résultats
3. Etabli une grille d’analyse
4. Mis les résultats en perspective
5. Interprété les résultats

2. Techniques de collecte des données


Pour recueillir les informations nécessaires à l’analyse de la problématique, nous avons étudié les
techniques de recueil de l’information. Les principales méthodes de récolte d’informations sont
l’entretien et le questionnaire. Cependant ces deux méthodes sont dépendantes de la nature de
l’information requise.

48
2.1. L’entretien
a. Définition
Nous avons jugé important de recourir à un outil de recherche qualitatif, permettant de mieux
affiner les réponses et les jugements apportés par les acteurs territoriaux. L’entretien vise à dégager les
appréciations et les points de vue des responsables territoriaux sur la gouvernance territoriale du sport à
leur niveau. A ce propos nous avons adopté la technique de l’entretien semi-directif, qui se distingue par
la mise en œuvre des processus fondamentaux de communication et d’interaction humaine.
«Correctement mis en valeur, ces processus permettent au chercheur de retirer de ses entretiens des
informations et des éléments de réflexion très riches et nuancés. A l’inverse de l’enquête par
questionnaire, les méthodes d’entretien se caractérisent par un contact direct entre le chercheur et ses
interlocuteurs et par une faible directivité de sa part ».61La conception de l'entretien recouvre plusieurs
opérations qui s'enchaînent notamment
▪ L’élaboration du guide d’entretien
▪ La définition de la population,
▪ la sélection de l'échantillon
▪ le mode d'accès aux interviewés
▪ la planification des entretiens.
Le contenu de l’entretien touche les aspects suivants :
▪ Les fondements d’une politique sportive ;
▪ Les modes d’interaction entre les acteurs ;
▪ Les mécanismes de coordination entre les acteurs territoriaux
A rappeler, que pour obtenir des rencontres avec les personnes ressources, une préférence a été accordée
à l’échantillonnage « boule de neige », par filiation ou par « arbre généalogique ou reputationnelle. De
chaque nouvel entretien émergent de nouvelles pistes.

Hassen teufel.P présente la démarche réputationnelle comme un outil de recherche permettant de


saisir toutes les personnes- ressources ayant un lien direct ou indirect avec le sujet traité et qui peuvent
enrichir son contenu. «Partant d’un acteur central, il faut suivre les personnes citées au cours de
l’entretien et élargir le cercle jusqu’à ce qu’on l’on constate que les personnes entretenues nous citent
à leur tour des acteurs déjà rencontrés.»62

49
61
Quivy R & Campenhoudt L-V(2006). Manuel de recherche en sciences sociales. op. cit., p. 147
62
LauwresT(2009) La construction de la politique sportive du conseil régional de Bretagne » Mémoire de 4ème année Institut
d’Etudes politiques de Rennes, Rennes, p.24
b. Les types d’entretien
En général, c’est la thématique de recherche qui détermine le type d’entretien que le chercheur peut
utiliser. Il existe trois types d’entretien.
i. L’entretien non-directif :

Dans ce type d’entretien, l’enquêté annonce le thème de l’entretien sans poser de questions directes.
Il donne à l’enquêté la liberté d’organiser son discours comme il le souhaite. Le rôle de l’enquêteur dans
ce cas n’est pas d’encourager l’informateur à parler. Au contraire, il doit adopter une position neutre. Et
il doit apparaître comme une personne capable d’écouter et d’accepter les propos des informateurs.
L’enquêteur peut intervenir mais uniquement pour manifester son accord à travers des termes comme
(oui, je vois, je suis d’accord, ensuite).
L’avantage de ce type d’entretien est qu’il est accessible a plusieurs personnes car il ne nécessite
pas de compétences particulières.
Cependant, il a l’inconvénient de ne pas délimiter le sujet précis sur lequel l’informateur va parler.
De ce fait, l’informateur aborde le thème de l’enquête de façon générale (Blanchet et Gotman, 2010).
ii. L’entretien directif :
Ce type d’entretien se rapproche de la méthode du questionnaire. En effet, avant d’aller sur le terrain,
le chercheur établit une série de questions précises qu’il va poser aux interviewés. Dans un souci de
comparer scientifiquement les données, le chercheur va poser les mêmes questions à tous les interviewés.
Certes, ce type d’entretien est sécurisant pour le chercheur. Ce dernier arrive avec une série de
questions préétablies. Mais, il ne laisse qu’une petite large de manœuvre à l’enquêté. A cause des limites
que lui pose l’enquêteur, l’enquêté n’aura pas une grande liberté pour s’exprimer (Blanchet et Gotman,
2010).
iii. L’entretien semi-directif :
Ce troisième type d’entretien se situe entre l’entretien directif et non directif. Il se caractérise par le
fait qu’il laisse à l’interviewer un espace assez large pour donner son point de vue.
L’enquêteur pose des questions et laisse l’enquêté répondre en toute liberté. Le rôle de l’enquêteur
dans ce type d’entretien est d’encourager l’informateur à parler et donner davantage d’information sur
la thématique de sa recherche.
Les questions posées dans ce type d’entretien sont relativement ouvertes. L’enquêteur doit les
recentrer afin de ne pas perdre de vue l’objectif qu’il s’est fixé (Blanchet et Gotman, 2010).

c. Intérêts de l’entretien
Les avantages essentiels de cette technique sont :

50
 dans un premier temps, la richesse des données recueillies au niveau qualitatif.
 Dans un second temps, de par sa relative souplesse l’entretien permet de recueillir des
témoignages des interlocuteurs en respect de leurs propres cadres de référence.
 Enfin, son coût relativement faible fait de celui-ci un avantage primordial, en étant moins onéreux
qu’une enquête par questionnaire et contributif pour l’apport d’informations et d’éléments
permettant la compréhension des situations. Toutefois, la situation d’entretien n’est pas neutre
comme toute interaction humaine.
Les propos de la personne interviewée sont liés à la relation spécifique qui se crée avec l’interviewer.
Il est donc important de prendre en compte la façon dont l’entretien s’est déroulé, la façon dont les
questions ont été posées.

Les guides d'entretien établis dans le cadre de cette recherche ont été destinés aux personnes
suivantes :

✔ Président de la commune LAAYOUNE ;

✔ les responsables de l'unité animation, jeunesse et sport des communes de la

ville de LAAYOUNE ;

✔ Un particulier propriétaire d'une infrastructure sportive.

✔ Des autres responsables des services en relation du secteur dans toute la

région.

51
Concordance entre les questions de la recherche et les objectifs de l’entretien

Questions de la recherche Objectifs du questionnaire

Est-ce que votre ville dispose d’une politique de


développement du sport ?
Est-ce que votre ville dispose d’un plan d’action pour
la promotion du sport ?
Les politiques spécifiques
Est-ce que le plan de développement de votre ville fait développées
mention au sport ?
Sur quelle base les décisions concernant
le sport se prennent-elles ?
Existe –t-il au niveau de votre ville une structure pour
la promotion du sport impliquant tous les acteurs territoriaux ? Connaitre le mode de
Qui sont vos partenaires dans la mise en application de votre plan coordination entre les acteurs
d’action en matière de sport ? territoriaux.
Comment les principes de bonne gouvernance pourront-ils être des
moyens efficaces pour assurer la promotion du sport au niveau local ?
Quelle mode de gouvernance territoriale approprié pour le
développement du sport ?
Comment, à votre avis, peut-on faire pour impliquer
tous les acteurs territoriaux dans la promotion du sport ?
Quels sont les obstacles qui entravent Recueillir l’avis des responsables
la promotion du sport dans votre ville ? pour améliorer
le Sport dans la ville.
Pourriez-vous identifier trois actions permettant
la promotion du sport dans votre ville ?

2.2. Le questionnaire
a. Définition
Le questionnaire est une méthode de recueil d’informations mise en place afin d’expliquer et de
comprendre des faits. Contrairement à l’entretien et à l’observation qui sont des méthodes individuelles
ou collectives, le questionnaire est une méthode seulement collective. En effet, c’est la quantité
d’éléments collectés qui confère au questionnaire sa validité et qui permet aux données d’être jugées
authentique. Selon les partisans de cette démarche, le fait d’élaborer un questionnaire permet de ne pas
tomber dans le piège de la subjectivité. La méthode du questionnaire repose sur une démarche
mathématique purement rationnelle (Vilatte, 2007).

b. Les types du questionnaire :


i. Le questionnaire ouvert :

52
Dans ce type de questionnaire, l’ordre des questions et leur formulation sont fixés. Cependant, le
participant peut s’exprimer aussi longtemps qu’il le souhaite. L’enquêté a la possibilité de le relancer
(Combessie, 2003).

ii. Le questionnaire fermé :


Dans le questionnaire fermé, les questions et la liste de propositions à soumettre au participant sont
fixés à l’avance. Ceci afin de permettre au locuteur de faire le meilleur choix possible (Combessie,
2003).

c. Intérêts du questionnaire :
L’utilisation du questionnaire correspond toujours à une volonté de mesurer quelque chose. Son
usage s’inscrit dans une logique d’études à vocation descriptive ou explicative et de nature quantitative
pour décrire une population ou un groupe ciblé sur un certain nombre de critères : catégories socio-
professionnels (CSP), niveau d’équipement, comportements, opinions, intentions… Mais également
pour estimer une valeur absolue ou relative ainsi que pour tester des relations entre variables afin de
vérifier et de valider des hypothèses.
Sondage par questionnaire : Quivy et Campenhoudt affirment que, l'enquête par questionnaire est «une
série de questions à poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatifs de l'univers.
L’enquête [...] relative à leur situation sociale, professionnelle, à leurs opinions [...] ou encore sur un
point qui intéresse le chercheur ». 63
Durant la deuxième phase de la recherche nous avons utilisé l’enquête par questionnaire
visant à identifier les aspects suivants :
⮚ Les structures destinées à encadrer la pratique sportive ;
⮚ Le patrimoine sportif du territoire ;
⮚ Les modes de gouvernance appliquée au sport ;
⮚ Le budget réservé au sport ;
⮚ Le personnel chargé d’encadrement technique et administratif du sport
⮚ Les actions initiées dans le domaine sportif,
⮚ Les modes d’interaction entre les acteurs ;
⮚ Les politiques spécifiques développées ;
⮚ Les mécanismes de coordination entre les acteurs territoriaux.

53
63
50 L. V. Campenhoudt, manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris, 1995, p.194
La construction de notre questionnaire s'est appuyée sur les variables issues de l'opérationnalisation des
hypothèses et surtout sur la population cible de notre étude à savoir les infrastructures et les stratégies
situées â Laâyoune. C'est une série de plusieurs questions réparties en trois items :
● Identification de la structure
● La pratique sportive dans la ville de Laâyoune
● Le développement du sport à Laâyoune
Concordance entre les questions de la recherche et les objectifs du questionnaire

Questions de la recherche Objectifs du questionnaire


 Quels sont les acteurs territoriaux impliqués dans la  Identifier les acteurs territoriaux
réalisation des projets sportifs ? impliqués dans la gestion du sport

 Quelle est la place dévolue au sport dans les politiques  Identifier le Sport entant que composante
publiques territoriales ? des politiques publiques territoriales.

 Existe-t-il au niveau des Collectivités Territoriales un


budget, une structure dédiée au développement du sport ?
 Recenser l’ensemble des actions et
 Comment fonctionnent les services déconcentrés activités sportives initiées au niveau
chargés du sport ?
territorial.
 Est-ce que l`arsenal juridique propre aux C-T participe
audéveloppement du sport ?

 Comment les principes de bonne gouvernance pourront-  Connaitre le mode de coordination


ils être des moyens efficaces pour assurer la promotion entre les acteurs territoriaux.
du sport au niveau local ?

 Quelle mode de gouvernance territoriale approprié


pour le développement du sport.  Recueillir l’avis des responsables pour
améliorer le Sport dans la ville.
 De manière concrète, comment le projet de
régionalisation avancée pourra-t-il participer à la
promotion du sport au niveau territorial

2.1. L’échantillonnage :
Le questionnaire a été distribué sur une population source64 composée de 156 acteurs impliqués
dans le domaine sportif qui représentent les structures suivantes :
1) Les autorités territoriales
2) Représentant local de l’INDH

54
3) Collectivités Territoriales
4) Les services déconcentrés des départements ministériels, notamment
a. Ministère Chargé du sport(MJS)
b. Ministère de l’Education Nationale(MEN)
5) Le mouvement sportif
6) Partenaires Privés.

a. La délimitation de l’échantillon :
Pour obtenir les meilleurs résultats dans toute technique d’enquête, il est important de délimiter
l’échantillon cible apportant une légitimité à l’enquête. La délimitation de l’échantillon se fait en
fonction de trois critères :
 l’objectif,
 l’importance de la population
 les moyens disponibles.
On pourra réaliser l’enquête auprès d’un échantillon représentatif de toute la population, se différencie
du questionnaire par son échantillonnage beaucoup plus restreint mais tout aussi défini selon l’objectif.
Par l’analyse des différentes techniques de recueil de données, nous avons pu mettre en avant les
spécificités de chacune. Il se dégage une logique quantitative des résultats pour le questionnaire, en
revanche l’entretien apporte des résultats principalement qualitatifs. Ainsi nous avons pu comparer les
différentes techniques d’enquête et choisir la technique la plus avantageuse pour notre analyse.

3. Déroulement de la collecte des données


3.1 Prendre les dispositions logistiques
Les dispositions logistiques comprennent :

o La mise en place d’un ordinateur central afin de rédiger les rapports quotidiens des entretiens et
des questionnaires,
o La prise de contact avec les autorités locales et les responsables du secteur où l’enquête va se
dérouler,
o La prise de décision concernant la taille et la composition des équipes d’enquête de terrain et les
fiches d’entretien,
o Les démarches pour l’obtention ou la préparation des copies de cartes locales.
o Les pièces dans lesquelles les questionnaires et l’équipement informatique sont gardés doivent
être sécurisées. Seul le personnel d’enquête doit pouvoir y accéder

55
a. L’objectif de l’enquête :
Connaître l’état de pratique sportive des citoyens dans le territorial et la politique sportive territoriale
s’il existe déjà.
Sous-population :
1. la population qui habite dans la ville de Laâyoune et de ses différentes communes
2. Les responsables en relation avec le secteur sportif de la région
Définition des variables : La proportion recherchée peut être présentée selon diverses informations
voulues, pour dire qu’à un indicateur, plusieurs variables peuvent être envisagées.
 le sport territorial
 L’infrastructure sportive
 La jeunesse et sport
 La politique sportive
 le développement du secteur dans la région
 les collectivités territoriales.

4. Population d’étude et choix de l’échantillon :

4.1 La population cible d’étude :


La Commune de Laâyoune ; tout d'abord à travers ses dirigeant tels que le Président de la
commune LAAYOUNE, le responsable des activités physiques et sportives le secrétariat général et le
chef de bureau du recouvrement. Ensuite les particuliers propriétaires d'infrastructures sportives et enfin
les responsables des entreprises de cette localité.
Notre population d'étude est constituée non seulement du personnel, mais aussi des particuliers,
des associations, des sportifs, des entreprises situées dans la zone territoriale de Laâyoune. En effet elles
constituent pour nous l'un des partenaires sérieux à prendre en compte si l'on veut effectivement opérer
au développement du sport dans cette localité. Le choix de ces cibles a été fait à partir de leur relation
avec le sujet traité, ensuite nous nous sommes inspirés de la liste des parties prenants de la ville de
Laâyoune.
Ce sujet s’adresse à tous les acteurs publics et privés du secteur sportif :
 État et services déconcentrés,
 collectivités territoriales,
 clubs sportifs professionnels et amateurs,
 professionnels de l’industrie du sport,
 chercheurs et étudiants en droit, économie et management du sport ou en STAPS notamment.

56
 Il peut également intéresser les pratiquants et spectateurs sportifs désireux de comprendre les
enjeux du sport pour les territoires

4.2Le choix de l’échantillon :


Le choix de notre échantillon s'est fait en rapport avec les instruments de collecte des données. C'est
ainsi que nous avons procédé à un échantillonnage mixte comprenant l'échantillonnage aléatoire simple
pour le questionnaire, ici toutes les parties prenantes avaient la possibilité d'être enquêtées et ce, quel
que soit leur taille, leur secteur d'activité, leur type, etc.
Pour les entretiens, nous avons procédé à un choix raisonné des interlocuteurs susceptibles de
nous donner la bonne information sur l'état de développement du sport dans la commune, les
perspectives dans ce domaine et la volonté des particuliers de participer à ce développement. C'est ainsi
que monsieur président de cette commune et son responsable des sports ont été retenus pour des
entretiens.
→ La taille de notre 1er échantillon a été limitée à 15 Particuliers Citoyens parmi lesquelles
nous retrouvons toutes les identités recensées dans le questionnaire : Etudiants, Salariés,
fonctionnaires ; associations, entreprises ; étrangers, entrepreneur, etc.
→ La taille de notre 2eme échantillon a aussi été limitée à 15 responsables dans des différents
communes et directions dans la région de Laâyoune.

Tableau 3 : Liste des personnes rencontrées pendant l’entretien


Président du conseil de la commune urbaine de Laâyoune.

Responsable du service des activités sportives dans la commune de Laâyoune


Responsable des services sociaux de la commune urbaine

La région de rabat sale Laâyoune

Agence de développement social de Laâyoune

Direction de jeunesse et sport de Laâyoune

Bachaouia de Laâyoune

Autres services de la commune de Laâyoune

Services en relation avec le secteur de sport

57
5. Difficultés rencontrées
Lors de notre étude sur le terrain pour la réalisation de l'enquête, nous avons été heurtés à plusieurs
difficultés qui méritent d'être soulignées. Les principaux problèmes rencontrés lors de l’exécution de
l’enquête sur le terrain sont regroupés comme suit :
Difficultés liées à la nature du questionnaire :
Le questionnaire est très lourd. Son remplissage nécessite au moins une durée de 2 heures, ce qui
constitue une gêne pour les responsables enquêtées surtout. Les renseignements concernant la gestion
actuelle de secteur, sont difficiles à établir, surtout lorsqu’il s’agit de la charte communale dont
l’information chez les responsables peut être exprimée par différents sens.

Problèmes des non réponses :

Plusieurs cas de non-réponses totales ou partielles ont été observés sur le terrain. Certaines services ont
refusé catégoriquement de répondre à l’enquête soit parce que les informations demandées sont jugées
confidentielles ou bien parce que leur production nécessite un effort considérable et un temps important
de la part de la personne enquêtée.

6. Opérationnalisation des hypothèses en variables :


Rendre une hypothèse opérationnelle revient à la décrire en des termes qui la rendent observable.
Dans le cadre de notre travail, nous utilisons deux catégories de variables : les variables dépendantes et
les variables indépendantes. Notre hypothèse générale révèle deux variables qui sont l'action des
communes qui est la variable indépendante d'une part et le développement du sport qui en est la
dépendante d'autre part.
La variable action des communes dispose de deux modalités que sont l'action directe et l'action
indirecte. Leurs critères de classification sont contenus dans le tableau ci-après :
Critères des modalités de la variable « action des communes :
Tableau 4 : Les critères des modalités de la variable « Action des communes »
Action directe Action indirecte
 construire les infrastructures sportives  faciliter la construction des infrastructures
municipales modernes par les organisations et les
 organisation des compétitions particuliers
 assister les associations sportives  faciliter l'organisation des évènements sportifs
par les promoteurs

La variable développement du sport quant à elle possède les modalités telles que médiocre, faible,
moyen et élevé.

58
Chapitre2 : Présentation, analyse et
interprétation des résultats
1. Présentation et analyse des résultats
Dans ce chapitre nous allons procéder à la présentation des résultats tout en faisant une analyse et
une interprétation de ceux-ci ; suivra la vérification des hypothèses énoncées en début de ce rapport.
L'objectif principal de notre enquête était de recueillir des informations qui nous permettraient
de constater les actions menées par la commune de LAAYOUNE et ses régions en ce qui concerne le
développement du sport. Cet exercice a été réalisé à travers des entretiens directs avec les responsables
municipaux d'une part, et des questionnaires aux autres responsables d'autre part et aussi bien aux
citoyens de la région. Il s'agissait aussi pour nous d'exploiter tous les documents nous permettant
d'éclairer notre point de vue.

1.1 Présentation des résultats issus des entretient avec les responsables du
secteur
Ces résultats sont issus des entretiens réalisés avec le responsable des sports de la commune d'une
part et avec le responsable du service des activités sportives dans la commune de Laâyoune de cette
localité et autres responsables d'autre part.

a. Entretient avec le responsable de services des sports de la commune


Le guide d'entretien adressé au responsable de l'unité animation jeunesse sport et loisir est
constitué de trois parties à savoir ;
 la situation du mouvement sportif dans la localité,
 les moyens du développement du sport dans la commune,
 les atouts du développement à base de sport dans la commune.

b. Situation du mouvement sportif à Laâyoune :


S'agissant de la situation du mouvement sportif dans la localité, Mr. Moulay Hamdi Oueld Rachid
affirme qu'il existe bel et bien des infrastructures sportives appartenant à la commune de LAAYOUNE.
Il s'agit des stades de football de Cheikh mohammed el-ghedaf et du Salle multisports ALKARYA
ARRIADIA. Il reconnaît tout de même quelques problèmes mineurs de gestion entre la commune, les
propriétaires terriens et l'Etat quant à la propriété définitive de ces infrastructures. Mais de toutes
manières, la commune peut, sans aucune crainte, décider d'investir sur ces espaces en vue d'améliorer la
qualité du sport pratiqué en leur sein. La commune assiste les associations sportives locales telles que le
JSM de LAAYOUNE, grand club de la région ; d'autres clubs des divisions inférieures et aussi quelques

59
promoteurs qui œuvrent dans le domaine du sport pour jeunes. Malheureusement nous confie-t-il, cette
assistance n'est pas systématisée et archivée dans sa base de données et c'est la raison pour laquelle nous
ne pouvons pas connaître les montants des aides accordées à ces associations.
Il soutient aussi que, la commune organise régulièrement des manifestations sportives de
vacances. Elle s'occupe particulièrement d'organiser un championnat de vacances pour la catégorie
minime et ceci avec l'appui de plusieurs partenaires tels que LAAYOUNE MA VILLE, OCP, et bien
d'autres. Les championnats pour le reste des catégories est à la charge des divers promoteurs dont les
particuliers et les entreprises. Dans ce cas, la commune accorde tout simplement une aide matérielle en
plus de l'utilisation des stades. Il confirme enfin qu'il n'a jusqu'à présent jamais proposé un plan de
développement du sport dans la localité au magistrat élu.

c. Les moyens pour développer le sport dans la commune :


D'après Mr. Moulay Hamdi Oueld Rachid, la commune elle dispose tout de même des moyens
techniques et moyens financiers et moyens matériels pour développer le sport qui sont les cadres en
service à la mairie et composés des ingénieurs des travaux publics. Cette affirmation vient confirmer
notre pensée dans la partie précédente. De plus, nous pensons que les ingénieurs de travaux publics seuls
ne suffisent pas comme moyens techniques pour développer le sport dans une localité ; il y a aussi les
compétences du service technique en charge du sport, des compétences des populations et des
organisations de la localité, etc.
La commune développe aussi le partenariat dans le domaine du sport. On peut donner les exemples
suivants :
● La coopération européenne : finance un part selon les partenariats la création et l'aménagement
des infrastructures sportives. L'exemple du stade My Rachid qui a été aménagé à travers ce
partenariat via la communauté urbaine de LAAYOUNE ;
● L’association LAAYOYNE & AC MILAN Académie qui offre une formation de base aux jeunes
joueurs de football.
● la commune de Canaria en Espagne qui a fait un don de matériel sportif ;
● les partenariats avec Office Chérifien des Phosphates (OCP) coté financement des évènements
au niveau régional.

d. Les atouts du développement du sport dans la commune :


Le responsable des sports reconnaît que le sport contribue au renforcement de la cohésion sociale
; c'est pour cela que la mairie a créé une association de sport pour son personnel. Il sait aussi que les
recettes municipales peuvent s'accroître à travers une amélioration de la qualité des infrastructures (en
construisant des gradins par exemple), une création d'emploi dans leur entretien, la redistribution des

60
recettes des stades et par la création des structures commerciales qui viendront par la suite payer des
impôts à la commune. Un exemple d'initiative est l'action effectuée par la commune dans le domaine de
l'hygiène et salubrité.
Les informations recueillies au cours de cet entretien montrent que le mouvement sportif de la
ville de LAAYOUNE existe bien mais qu'il souffre d'un manque d'une bonne organisation et aussi de
financement. Les partenariats existent pour leur majorité en projets et méritent d'être muris pour qu'ils
soient rendus opérationnels. La commune est aussi consciente des atouts que possède le sport à
contribuer au développement économique et social.

e. L’entretien avec le chef de service des activités sportives du conseil régional


L'entretien prévu avec lui avait un double objectif. Tout d'abord s'entretenir avec lui comme
responsable du secteur dans toute la préfecture, ensuite comme propriétaire privé d'infrastructure
sportive.
Femme aux multiples sollicitations, Madame Amina maa El Aainin la responsable a été notifié
exactement trois fois par des demandes d'audience de notre part. La première n'a pas connu de suite
favorable du fait de la tournée régionale effectuée par elle-même à cette période. La seconde audience a
aussi été improductive. La responsable nous a donc recommandé de repasser deux semaines après.
Heureusement, lors du premier entretien d'accueil et de présentation du travail de recherche, nous
avions pu avoir quelques réponses anticipées qui figuraient dans le guide d'entretien pour le second
rendez-vous. De plus, nous avons pu questionner ses plus proches collaborateurs (son secrétaire
particulier et le chargé de communication) qui nous ont confirmé la vision claire du développement du
sport dans les communes. Cette vision, nous l'avait-il affirmé, est qu'il aimerait voir un jour les
rencontres du championnat d'élite se jouer sur sa circonscription administrative. Il ambitionne aussi
engager un partenariat avec la commune pour réaménager le stade Cheikh mohammed el-ghedaf de
LAAYOUNE pour le restituer progressivement. Si l'on s'en tient à ces affirmations, nous pouvons dire
qu'il existe une volonté de la part du maire à développer le sport et qu'il ne reste qu'à trouver les moyens
pour y parvenir.

1.2 Présentation des résultats issus du questionnaire :


a. Pourquoi diffuser un questionnaire :
Tout simplement afin d’appréhender la façon dont la population locale perçoit la stratégie
sportive territoire intercommunal et recueillir les différents points de vue permettant de réunir des
informations chiffrées et précises, le questionnaire présente l’avantage de recueillir la parole et le ressenti
d’une diversité d’acteurs, ceux impliqués dans la vie locale comme ceux habituellement plus silencieux.

61
Participation :
15 habitants de différents professions et spécialités et secteurs ont participé à ce premier questionnaire.
Ils n’ont pas été choisis selon un quota de représentativité, les réponses recueillis sont donc à considérer
avec un certain recul.
Période de collecte :
Du 7eme octobre au 16 décembre 2020
Cible :
Les habitants de la région territoriale de Laâyoune.
Mode de collecte :
- 9 points de collecte (Bibliothèque local de la ville de Laâyoune, Amedest, Social club Massira,
Maison des jeunes, Ecole Supérieure de Technologie de Laâyoune)
- Procédure électronique (contact des collègues et des citoyens par le biais de mon adresse email
samane.sidhome@gmail.com)
De personnes ayant répondu à ce questionnaire
Version papier : 7
Version électronique : 8
Profils des répondants :

Dans quelle tranche d’âge vous situez‐vous ?

Tableau 6 : L’âge des personnes de l’échantillon

18 ans : 10% L’âge des personnes de l’échantillon

18‐25 : 45,2%
15% 10%

25‐35 : 30,9%
30% 45%

35‐45 : 15%

45 + -
18 18-25 25-35 45+

62
Pratiquez‐vous un sport ?
Tableau 7 : La pratique du sport

Non 30,5%
La pratique du sport

oui
31% non
Oui 69,5%
69%

La lecture de ce tableau indique que 69,50 % des Citoyens pratiquent des APS et 30,5 % ne le
font pas. Cela signifie que les gens sont en majorité informées des bienfaits de la pratique sportive sur
le bien- être des sports ; pour celles qui ne pratiquent pas encore les APS, cela peut être dû au fait qu'elles
sont encore en pleine période d'implantation et sont plus concentrées à cette tâche.
Dans quel cadre ?

Tableau 8 : La profession

Institutionnel et fédéral 22%


(clubs) La profession
Libre … 30,4% Institutionnel et
fédéral (clubs)

22% Libre …
Scolaire … 20% 28%

Scolaire …
Professionnel (corporatisme, 27,6%
20% 30%
comité d’entreprise)
Professionnel
(corporatisme,
comité d’entreprise)

63
Dans quel but ?

Tableau 9 : Le but de la pratique du sport

Détente … 17,2% LE BUT DE LA PRATIQUE DU SPORT


Faire des
Partager rencontres Détente
Activité 9% des …
familiale … moments
Développement 28,6% entre amis
physique … …
Activité
Santé … 10,2% familiale

Challenge … 10%
Challenge

Partager des 23%
Développe
moments entre amis
Santé … ment
Faire des rencontres 2% physique

Observation :
Il n’y a pas de changements significatifs en ce qui concerne la vision des Citoyens des principaux
bénéfices liés au sport sur le plan individuel. L’exercice physique confirme son rôle déterminant pour
l’amélioration de la santé, perdant dans le même temps son importance comme moyen pour s’amuser.
Les effets bénéfiques du sport sur la santé physique seraient spécialement évidents en ce qui concerne
la lutte contre l’obésité.
Faites‐vous de la compétition ?

Tableau 10 : Participation dans des compétitions sportives

Oui 21% Participation dans des compétitions


sportives

Non 79% non

oui

0 20 40 60 80 100

Série 1 Colonne2 Colonne1

64
Dans quel lieu pratiquez‐vous votre sport ?

Tableau 11 : Lieu de la pratique du sport

Chez vous 14%


Lieu de la pratique du
sport
Salle privée 43%
Chez vous
14%
33% Salle privée
Equipement 10,5%
municipal
Equipement
43% municipal
10%
Hors Equipement 32,5% Hors Equipement

Faites‐vous parti d’une association ?

Tableau 12 : Les personnes Membre dans une association dans l’échantillon

Oui 31% Les personnes Membre dans une


association dans l’échantillon

oui
31%
Non 69% non

69%

65
Faites‐vous parti d’un club sportif ?

Tableau 13 : les personnes Membre d’un club sportif dans l’échantillon

Oui 41% les personnes Membre d’un club


sportif dans l’échantillon

oui
Non 59% 41% non
59%

Souhaiteriez‐vous vous investir dans un club sportif ?

Tableau 14 : Les personnes qui souhaitent investir dans un club sportif dans
l’échantillon

Oui 24% Les personnes qui souhaitent


investir dans un club sportif dans
l’échantillon

24%
Non 76%

76%

oui non

66
Selon vous, combien de sports peut‐on pratiquer à LAAYOUNE ?

Tableau 15 : les sports praticable à Laâyoune selon l’échantillon

Moins de 20 26,6%
les sports praticable à Laâyoune selon
l’échantillon

21 à 50 46%

9% Moins de 20
27%
51 à 60 17,5% 18% 21 à 50
51 à 60
Plus de 61
46%
Plus de 61 9,4%

Ces informations ont‐elles été faciles à trouver ?

Tableau 16 : L’accessibilité des informations

Oui 15% L’accessibilité des informations

15% oui
non
Non 85%

85%

67
Quel équipement sportif souhaiteriez‐vous voir « demain » sur LAAYOUNE ? (une seule
réponse) ;

Tableau 17 : Les sports souhaitables à la ville de Laâyoune

Stade 30% Les sports souhaitables à la ville de Laâyoune


d’Athlétisme
Stade de 40% Stade d’Athlétisme
proximité
5% Stade de proximité
football 10% football …
Piscine 5% 30%
Piscine d’entraînement
d’entraînement 10%

Salle de Basket 10% 5% Salle de Basket …

Terrain de volleyball
Terrain de 10% 40%
volleyball Autre…………………………..
Autres 5%

Profitez‐vous (ou vos enfants) des animations proposées par les animateurs de quartier ou les
centres de loisirs ? …

Tableau 18 : Le profit des animations et les centres de loisirs à la ville de Laayoune


Oui en 40% Le profit des animations et les centres de loisirs
vacances à la ville de Laayoune

Oui pendant 40%


l’année 20% Oui en vacances …
40% Oui pendant l’année …
Non
Non 20% 40%

68
Êtes‐vous satisfait de ces animations ?

Tableau 19 : Le degré de satisfaction de l’échantillon sur les animations


Très satisfait 54% Le degré de satisfaction de l’échantillon sur les
animations

Oui pendant 26%


l’année 1%
11%
Très satisfait
Peu satisfait 10% Satisfait
29% Peu satisfait
59%
Mécontent
Mécontent 10%

Pensez‐vous que l’offre sportive répond favorablement aux besoins des habitants ?

a) en termes d’activités ? …

Tableau 20 : la réponse de l’offre sportive aux besoins des habitants de la ville


Laâyoune selon l’échantillon
Oui 68% la réponse de l’offre sportive aux besoins des habitants de la
ville Laâyoune selon l’échantillon

oui
32%
Non 32% non

68%

69
b) en termes d’équipements ? …

Tableau 21 : La réponse de l’offre sportive aux besoins des habitants de la ville


Laâyoune en termes d’équipement selon l’échantillon
Oui 31% La réponse de l’offre sportive aux besoins des habitants
de la ville Laâyoune en termes d’équipement selon
l’échantillon

oui
31%
Non 69% non

69%

Êtes‐vous satisfait des équipements mis à votre disposition ? …

Tableau 22 : La satisfaction de l’échantillon en ce qui concerne les équipements.


Oui 92%
La satisfaction de l’échantillon en ce qui
concerne les équipements.

8% oui
non
Non 8%

92%

Quant à l'analyse statistique, nous l'avons élaboré dans des tableaux en fonction du nombre des
questions adressés aux différentes catégories de populations enquêtées tout en tenant compte des buts
visés par ces questions.

2. Vérification des hypothèses :


Pour mener à terme ce travail, nous avons émis des hypothèses dont une générale et trois spécifiques
qu'il convient ici de rappeler avant toute vérification.
L'hypothèse générale qui a sous tendu notre travail énonçait que l'inexistence d'un plan de
développement des infrastructures sportives et l'absence des moyens comme les principales causes du

70
faible niveau de développement du sport marocaine. L'exploitation de cette dernière a nécessité sa
subdivision en hypothèses spécifiques à savoir :
 Les partenariats de développement du sport et les fonds issus du transfert des compétences de la
décentralisation sont les nouveaux moyens des communes pour développer le sport.
 La rentabilité des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport
permettent la croissance économique locale
Nous procéderons d'abord à la vérification des hypothèses spécifiques, puis celle de l'hypothèse générale.
La Matrice-SWOT : Synthèse des forces et faiblesses/ opportunités et menaces, issue des données
du questionnaire :
Tableau 23 : Les opportunités et les menaces des données de questionnaire.
Forces Faiblesses
1. De nombreuses disciplines présentes sur le 1. un club soi-disant organisé et professionnalisé
territoire uniquement dans la commune urbaine
2. Des clubs assez organisés, structurés avec un (LAAYOUNE)
bénévolat fort et un budget maîtrisé 2. Peu de clubs sur le territoire
3. Un taux de pratique sportive important, tant 3. Des équipements (plateaux EPS, piscines,…) peu
au niveau de la pratique encadrée qu’auto adaptés ou n’étant pas à proximité des
organisée établissements scolaires
4. Diversité des équipements présents, avec des 4. Des temps d’accès à certains équipements
particularités culturelles du territoire (terrain relativement longs (piscines, city stades, salles de
de boules, équipements équestres, salles gymnastique)
multisports) 5. peu de manifestations sportives existantes sur le
5. Des équipements jugés satisfaisants par la territoire, grâce à un bénévolat associatif
majorité des associations utilisatrices 6. Une communication limitée sur les manifestations
sportives pour la majeure partie d’entre elles
Opportunités Menaces
1. Des clubs avec un rayonnement 1. Des clubs aux capacités d’accueil limitées, refusant
géographique assez large, à vocation plutôt parfois des licenciés
intercommunale que communale 2. Disponibilité des bénévoles pour étendre les
2. Des financements existants pour les créneaux d’utilisation des équipements ou la
transports scolaires vers les lieux de pratique pérennité des événements
3. Des sites de sports de nature (sentiers de 3. Malgré une intervention des collectivités locales
randonnées) à proximité des territoires pour la pratique sportive, l’absence de projets
urbains et donc attractifs pour tout le sportifs formalisés est récurrente
territoire du Gharb. 4. Un tissu associatif concurrencé par la pratique libre
4. Des manifestations sportives avec une zone 5. La problématique du transport peut être un frein à la
de chalandise potentiellement importante pratique sportive
6. Une faible lisibilité des manifestations par les
habitants du territoire et les relais d’informations

71
Source : Pour élaborer la matrice SWOT nous nous sommes basé sur les informations recueillies de l’enquête de terrain et
les entretiens effectués au niveau de Laâyoune

Cette synthèse permet de dégager des axes stratégiques à prendre en compte dans la politique
sportive à mettre en place sur le territoire. Pour orienter ces décisions ce document met en avant un
certain nombre de pistes d’actions, issues à la fois de ce travail et des échanges avec les acteurs du
territoire impliqués dans cette démarche.

3. Critiques et suggestions :
3.1 Critiques :
Portées et limites des initiatives locales de la gestion du sport au niveau des entités décentralisées :

 La multiplication de ces initiatives populaires et cette volonté d'auto-prise en charge des groupes
sociaux défavorisés constitue un phénomène de connaissance sur les logiques sociales, la portée
réelle et les limites de ces initiatives locales de promotion sportive demeure limitée, tout comme
l'aptitude de l’Etat, des municipalités et des organisations intermédiaire d'appui à les soutenir
efficacement dans une perspective de gestion de sport.
 Malgré leur dynamisme et leur aptitude à atténuer les multiples chocs résultants des crises
sociales et économiques, les communes rurales sont en proie à des difficultés de plusieurs ordres :
 La méconnaissance de textes réglementaires régissant des activités Physiques sportives
et de l'environnement législatif dans des associations sportives de base.
 Le défaut d'une concertation permanente ou d'une coordination intersectoriel avec
l'ensemble des acteurs locaux partie prenante d'une bonne gestion au niveau des
collectivités locales.
 Ce, qui explique la manifestation d'efforts, concurrentiels dans les dynamiques de
développement du sport et un manque de complémentarité fonctionnelle entre les
différentes initiatives pour l'essor du sport.
 L’absence de planification stratégique et de capitalisation des actions engagées par les
associations sportives fondent le non exploitation optimale des ressources disponibles et
la dispersion des efforts pour une bonne gestion du sport au niveau des entités locales.
 La grande vulnérabilité des associations sportive de base et de leurs initiatives de
développement du sport par rapport au jeu politique et aux différents pouvoirs locaux ;
 Le manque de moyens des organisations de base et la difficulté éprouvée essentiellement
par les jeunes membres de ces associations sportives à but non lucratif à perpétuer de
manière durable la logique du bénévolat face à la gestion du sport au niveau local

72
essentiellement du fait qu'ils sont largement affectés par le chômage et l'insatisfaction
croissante de leurs besoins.

3.2 Suggestions :
La politique de la Mission de décentralisation et des Réformes institutionnelles au Maroc doit
être soutenue par des mesures appropriées de même une attention particulière et un soutien politique
technique et financier est nécessaire pour renforcer les capacités de municipalités et autres associations
sportives de base à participer activement à la gestion du sport au niveau des collectivités locales.
Les ressources et potentialités de développement sportif au niveau local demeurent, cependant
peu utilisées faute d'une expertise et de tradition locale en matière de concertation et de coopération entre
différents acteurs locaux et de méthodes appropriées de formulation, de mise en œuvre d'évaluation de
projets de développement sportif.
Le problème d'une expertise locale de gestion du sport au niveau des entités décentralisées
continue à cet égard le point critique de la Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles
au Maroc.
De manière spécifique pour bien gérer le sport dans les collectivités décentralisées il
s'agit :
▪ D’identifier et d'analyser les domaines et formes d'interventions des associations sportives de
bases au niveau local pour en dégager les particularités, les impacts et les possibilités
d'articulation à des stratégies plus large de développement sportif.
▪ A partir de cette analyse, il s'agit d'améliorer les connaissances ~ attentes des associations
sportives en termes de soutien et d'accompagnement.
▪ De renforcer par des activités d'appui et de formation, les capacités d'associations sportives à
analyser leur environnement institutionnel et socioéconomique, à concevoir, mettre en œuvre et
gérer les projets de développement et de promotion sportive au niveau des collectivités
décentralisées ;
▪ De contribuer à l'émergence et à la consolidation d'une expertise locale en matière d'élaboration
de mise en œuvre et de suivi - évaluation de (micro) projet de développement sportif ;
▪ De créer de cadres de concertation et d'échanges, d'expériences entre les différents acteurs de
développement sportif au niveau local (services Etatique, communaux ou municipaux) ;
▪ De faciliter et promouvoir l'échange d'expérience et l'appui technique mutuel entre les ONG, et
associations sportives de base aux fins d'une meilleure gestion du sport dans les collectivités
décentralisées.

73
Pour mieux étoffer nos recherches dans la gestion du sport au niveau des collectivités
décentralisées nous suggérerons :
▪ L'implication de tous les cadres, agents et dirigeants ainsi que les personnes ressources dans la
gestion du sport au niveau des collectivités locales.
▪ La dotation des moyens financiers, et matériels plus conséquents et plus performants pour
engager des programmes d'activités plus cohérents et relever les défis de la décentralisation.
▪ L'augmentation des lignes budgétaires du Ministère de la Jeunesse et des Sports au niveau
régional et local.
▪ La recherche des bailleurs de fonds autre que l'Etat (sponsors, opérateurs économiques,
mécènes).
▪ La formation (support et contenus adaptés) en fonction des besoins des collectivités locales.
▪ L'initiation à la création des centres régionaux de formation des cadres moyens de sports.
▪ L'implication de tous les acteurs et cadres sportifs à la mobilisation des ressources humaines,
matérielles et financières.
▪ La formation des formateurs chargés d'initier et d'animer le sport dans les collectivités
décentralisées.
▪ Le recyclage et le perfectionnement continu de l'encadrement.
▪ La responsabilisation des collectivités décentralisées en leur affectant par la délivrance de titre
de propriété des infrastructures sportives existantes mises en place par l'Etat.
▪ L'aménagement et la viabilisation des espaces destinés à la pratique sportive en leur garantissant
de toutes les dispositions législatives et réglementaires.
▪ La refondation de la politique sportive du Maroc qui devient un passage obligé dans le contexte
de la décentralisation.
▪ Une meilleure implication des collectivités locales aux différents forums sur le sport. Ce qui nous
conduit à la conclusion.

4. Vers une dynamique durable du sport dans les


communes

4.1La nécessité d'un plan de développement local en sport


Toute la réflexion pouvant permettre d'aboutir à un plan de développement en sport est issue des
prémices suivantes :
o La pratique du sport est une des parties intégrantes de la qualité de vie des citoyens de
tous âges ;
74
o Il existe un sport pour chacun (sport pour tous) ;
o Les citoyens de tous âges peuvent pratiquer le sport qu'ils désirent et ce, au niveau de
performance qui leur est propre ;
o La pratique du sport organisée doit être sécuritaire ;
o Les pratiquants sportifs peuvent espérer disposer des opportunités de cheminer et de
progresser afin d'atteindre leur plein potentiel ;
o Le cheminement sportif suit un continuum dans lequel les structures sportives locales,
régionales, et nationales jouent un rôle important et sont inter-reliées ;
o Les actions des communes ont un impact important lorsqu'elles sont faites en partenariat
ou en concertation avec les organismes sportifs, les autres municipalités et les autres
partenaires sportifs.
Ce plan passera par la construction des infrastructures sportives nécessaires pour l'expression de
la quasi-totalité des disciplines sportives pratiquées, l'organisation

4.2Planifier pour mieux développer le sport local


La ville de LAAYOUNE possède des plans de développements de sa localité en matière d'éducation,
santé, environnement etc. il s'agit entre autres de la construction des infrastructures nécessaires dans ces
domaines et de l'amélioration de la qualité des services offerts. De la même façon, elles peuvent s'inspirer
de ces modèles pour planifier le développement du sport. Ce plan est précédé de plusieurs étapes
préliminaires qui sont : une vision claire du mouvement sportif local, un projet d'organisation de certains
événements sportifs d'envergure nationale, voire internationale.

4.3Une vision du mouvement sportif local par les autorités locales :


L'autorité municipale doit pouvoir imaginer sa commune accueillir des évènements sportifs de
référence au Maroc dans la presque totalité des disciplines sportives ; entrevoir une popularisation du
sport dans la localité à travers une implication de toutes les couches sociales dans la pratique sportive.
Il faut ajouter à cela l'idée de pouvoir accroître les recettes municipales à travers la participation massive
du public dans les infrastructures bien aménagées, l'augmentation des impôts collectés provenant du
marché du secteur sportif. Enfin, l'autorité doit aussi penser opérer à une insertion sociale des jeunes et
des cas sociaux par des multiples emplois offerts par ce secteur.

4.4Plan de construction des infrastructures sportives locales :


La vision clairement établie, il faut passer à une mise sur pieds de celle-ci. Un plan de
développement des infrastructures sportives pour la ville de Laâyoune peut donc être créé et dont

75
les infrastructures de base sont déterminées en fonction des objectifs visés. Un certain nombre
d'infrastructures dont quelques détails peuvent être les suivants :

a. Infrastructures disponibles dans la ville de Laâyoune :


Il s'agit de recenser les différentes infrastructures sportives publiques et privées pouvant
accueillir des évènements sportifs ; de les matérialiser en partenariat avec les propriétaires et d'organiser
des évènements en partenariat avec des multiples promoteurs de la ville.

b. Complexe municipal des sports :


Il s'agit ici d'un complexe qui comptera une salle de sports couverte, un à deux cours de tennis,
quelques boutiques et bureaux et un parking. La salle de sport ayant une capacité de 500 à 1 000 places
assises pourra compter les aires de jeux tels que : un terrain de handball, un terrain de foot sale, un terrain
de basketball, un terrain de volleyball et six terrains de badminton, une salle de remise en forme dotée
d'équipements modernes. Il pourra en outre accueillir plus de vingt tables de tennis.
En dehors des manifestations sportives, cette infrastructure peut être dotée d’un centre
multimédia permettant à ses visiteurs d'être ouverts sur le monde, d'un restaurant dans lequel les athlètes
et le public pourront consommer leurs repas tout en étant rapprochés les uns des autres. Elle aura aussi
pour avantage de se transformer en salle de fêtes et des cérémonies diverses de la commune; des activités
qui assurent une augmentation des recettes municipales.

c. Stade Cheikh Mohamed EL Ghedaf de laâyoune :


Football respectant les normes de la FIFA en termes de superficie, d'une pelouse, des gradins,
quelques bureaux et d'un parking extérieur. Les places assises seront couvertes pour offrir un meilleur
cadre aux spectateurs qui viendront admirer le spectacle sportif local. Sa capacité en termes de superficie
est d'environ
Piscine municipale : elle peut être construite dans l'enceinte du complexe municipal des sports ou dans
un autre site.

76
4.5La synergie des efforts pour la réalisation du plan
La ville devra chercher à résoudre le problème de rassembler les moyens nécessaires à sa
réalisation. Cette recherche peut prendre plusieurs directions dont les principales se résument dans le
partenariat d'aide au développement du sport et dans le budget d'investissement de la commune.

4.6Les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens


a. Le type d'aide attendue par structure
L'analyse des résultats de l'enquête a révélé que sauf quelques établissements sont prêtes à aider la
commune à développer le sport dans sa localité sous certaines conditions. Elles peuvent par ailleurs
orienter cette aide dans des domaines diversifiés du sport. Il est donc fortement recommandé aux élus
municipaux de s'engager sur la voie des partenariats pour mobiliser les moyens nécessaires. Ces
partenariats peuvent suivre les phases suivantes pour être mieux engagés :
1ère phase : séminaire d'imprégnation. Cette phase est celle dans laquelle la commune va procéder à
la présentation officielle du plan aux différents partenaires que sont les entreprises, l'Etat, la communauté
urbaine,... il s'agira de montrer les divers atouts de ce plan ainsi que les objectifs visés par sa réalisation.
Bref, c'est une opération de séduction des potentiels partenaires de la commune.
2ème phase : discussion des termes du partenariat. Les structures intéressées par le projet et qui
aimeraient s'engager dans les partenariats vont se signaler. Elles auront sans doute des conditions à poser
allant dans le sens des propositions obtenues dans notre enquête et qui sont pour la majorité une réduction
des taxes. La commune n'aura plus qu'à spécifier le type d'aide qu'elle espère auprès de telle ou telle
entreprise. Pour cela, elle va se référer aux différentes propositions faites par ces structures lors de notre
enquête. C'est ainsi que pour la construction des infrastructures, le regard doit être beaucoup plus tourné
vers les entreprises du secteur énergétique, des sociétés brassicoles et des entreprises de transformation
des bois. La fourniture du matériel et équipements sportifs étant préférée par les entreprises financières
et de prestation de services. Le tableau suivant est un exemple de présentation du type d'aide à demander
en fonction du partenaire.

Tableau 24 : Aide attendue en fonction de structure

Structure concernée Type de partenariat à solliciter


 Etat  Subventions
 Privée  Octroi de crédits et subventions
 Fédérations sportives  Assistance technique dans leurs disciplines
 Respectives

77
 Entreprises de transformation  Fourniture de bois traité pour charpentes,
des bois  Gradins, mobiliers de bureaux...
 Sociétés brassicoles  Financer la construction d'infrastructures,
 alimentation des sportifs, création des clubs
 Grandes quincailleries  Fourniture matériaux de construction (ciment, fer, tôles,
plomberie...)
 Entreprises agro-alimentaires  Nutrition des sportifs

3ème phase : signature des accords de partenariats. Cette étape marque le début effectif de la
réalisation des projets. Réalisation qui devra évidemment respecter les étapes nécessaires pour le bon
aboutissement d'un projet à savoir la planification, la réalisation et le contrôle. Ce dernier est un aspect
souvent négligé des organisations publiques mais si chère aux entreprises privées. Il devra être fait
systématiquement avant, pendant et après la réalisation des projets concernés.
Les infrastructures à construire seront la propriété de la commune. Pour cela, cette dernière doit aussi
y mettre ses fonds propres provenant du budget d'investissement

b. Affectation du budget d’investissement de la commune


Le budget d'investissement de la commune de LAAYOUNE durant les trois dernières années pour
ne citer que celles-là, a souvent été axé sur les équipements de première nécessité tels que les centres de
santé, le désenclavement des routes, l'adduction d'eau potable dans les quartiers,...
En ce qui concerne la santé des populations, la commune devrait se préoccuper à la prévention de
nombreuses maladies causées par l'absence d'activités physiques et sportives. Cette prévention passe par
des mesures incitatives visant à amener les populations locales à plus de pratique des exercices
physiques. Ces mesures ne sont rien d'autre que l'aménagement des infrastructures sportives équipées.
En essayant donc de prévenir les problèmes de santé plutôt que de les résoudre lors qu'ils surviennent,
la commune doit réorienter ses priorités d'investissement en insistant sur l'affectation d'une partie
considérable du budget d'investissement au développement du sport dans la localité.

c. Une gestion optimale et réglementée des infrastructures


Aussi tôt les infrastructures du plan mises sur pieds, il faudra en assurer une gestion bien contrôlée
permettant leur rendement optimal. Ceci va nécessiter plusieurs procédés.

4.7Une documentation régissant l’utilisation des infrastructures


Il est très important de fixer des règles d'utilisation des infrastructures sportives municipales. En effet
celles-ci, de par leur qualité et leur modernité, attireront de plus en plus des utilisateurs. Dans le souci
de préserver cette qualité et d'assurer une durée de vie considérable de ces structures, la commune se

78
doit d'élaborer un règlement intérieur général des salles et terrains de sport relevant de sa gestion. Ce
dernier va établir les conditions d'accès, les modalités d'occupation, les obligations et recommandations
particulières etc.
L'application du règlement intérieur sus évoqué devra en outre être assurée par l'établissement des
contrats d'utilisation des structures sollicitées.

4.8Application des méthodes efficaces de gestion :


En tant que manager, le responsable des sports et par conséquent des infrastructures sportives
municipales doit appliquer toutes les règles modernes de management. Il s'agit de respecter les méthodes
du mangement qui passe par une planification des activités à mener dans les infrastructures pour éviter
les coïncidences d'évènements à des mêmes dates, ensuite de s'assurer de l'effectivité du déroulement
des activités enregistrées et enfin il s'agira de procéder au contrôle des activités administratives et
d'exploitation de ces infrastructures. Ces méthodes peuvent être assurées par l'utilisation des systèmes
informatisés visant à accélérer le traitement des dossiers et assurer un contrôle facile des activités. Des
pistes d’actions d’Application des méthodes efficaces de gestion :
1. Formaliser des politiques sportives intercommunales (entre plusieurs communes) :
▪ Des clubs qui accueillent des pratiquants en dehors de leur commune ;
▪ Des temps de déplacements importants pour accéder à la pratique ;
▪ Des équipements coûteux à l’investissement et en fonctionnement ;
▪ Le public jeune considéré comme prioritaire.
Il semble important que l’échelon des bassins de vie soit porteur d’une réflexion autour de la
mutualisation des moyens et des ressources. Ainsi, l’aménagement d’équipements sportifs doit
s’envisager à cette échelle afin de répondre à des attentes locales. Cela nécessitera :
▪ Une connaissance précise par les élus des potentiels de leur territoire et attentes de la population
▪ Des choix stratégiques appropriés aux caractéristiques du territoire (lieu d’implantation des
équipements, coordination des structures associatives, planification cohérente des
manifestations) ;
▪ Des plans d’actions à moyen termes ;
▪ Une information auprès de la population ;
▪ Ainsi qu’une évaluation et un éventuel ajustement des choix opérés.
2. Un potentiel sur les sports de nature à développer :
▪ Un potentiel de développement des activités de nature ;
▪ Un engouement de plus en plus important pour les sports de nature ;
▪ Un réseau d’équipements et de sites dense mais concurrencé par d’autres territoires proches ;
▪ Des évènements structurants de portée régionale déjà présents sur le territoire,
79
▪ Un axe fort pour le développement touristique.
▪ Valorisation de l’action des bénévoles qui organisent ces évènements et qui œuvrent pour
l’accessibilité des sites et itinéraires ;
▪ Une communication accrue autour de ces évènements vecteurs de notoriété pour le territoire ;
▪ Aller vers un développement maîtrisé des pratiques auto‐organisées fréquentes dans ces activités.
3. Le sport créateur de lien social :
▪ Des associations sportives impliquées dans la vie locale ;
▪ Une offre de pratiques largement soutenue par le tissu associatif ;
▪ Une volonté communale de soutenir les associations sportives ;
▪ Une volonté de soutenir le sport organisé et de faciliter la pratique sportive des citoyens.
▪ Proposer des manifestations ouvertes à des pratiquants non fédérés ;
▪ Soutenir l’investissement des bénévoles dans l’organisation des structures et des manifestations ;
▪ Favoriser la rencontre des différents publics et acteurs au travers des manifestations sportives.
4. Des évènements et des équipements vecteurs d’attractivité :
▪ Quelques manifestations d’envergure organisées sur le territoire (Demi-Marathon marche verte,
Championnat Ramadan,…) ;
▪ Des équipements structurants avec des capacités d’accueil permettant d’attirer un public régional
(Palais omnisports, centres aquatiques, équipements nautiques).
▪ Valoriser 2 à 3 manifestations par an, mettant en avant le territoire et ses spécificités (patrimoine
viticole, culturel, naturel, sites de pratique). Ces manifestations pourront générer des retombées
économiques ;
▪ Inciter les gestionnaires des équipements structurants à l’accueil d’évènements ;
▪ Aménager des équipements d’envergure, peu développés au Maroc dans les disciplines avec un
ancrage local fort mais en permettant de développer une pratique avec des retombées
intéressantes. (Manifestations, structurations fédérales, compétitions nationales…).

5. Une nécessaire création d’emplois sportifs dans la


commune

5.1Les métiers de la fonction publique territoriale


En vue d'améliorer l'offre des services du sport et de l'éducation physique dans ses services
déconcentrés, nous recommandons d'opérer à une reformulation de l'appellation de ses agents dans ces
représentations. Cette reformulation aura pour effet de recentrer les actions des agents concernés sur le
plan territorial et entrainant ainsi une redéfinition de leurs missions. Les métiers de la fonction publique

80
territoriale sont principalement le conseiller territorial des APS, l'Éducateurs territorial des APS et
l'opérateur territorial des APS.

a. Le conseiller territorial des activités physiques et sportives


Il est une sorte de manager des activités physiques et sportives. C'est un cadre de la fonction
publique de catégorie A. Il exerce au sein d'une région, d'un département, d'une commune ou d'un
établissement public à caractère sportif. Il compte sous son administration au moins dix agents affectés
à la gestion et à la pratique des APS. Il gère les installations sportives publiques de sa circonscription et
tous ceux qui les utilisent. C'est l'appellation que nous proposons en remplacement des délégués régional,
départemental et d'arrondissement actuels.

b. Educateur territorial des activités physiques et sportives :


Comme cadre de catégorie B, il conduit et coordonne sur le plan administratif, social, technique,
pédagogique et éducatif les activités physiques et sportives. Il assure l'encadrement des personnes qui
s'y consacrent, veille à la sécurité du public et surveille les installations. Il encadre les enfants et
adolescents qui pratiquent les activités sportives de plein air. Il peut occuper les fonctions de chef de
bassin et assurer l'encadrement des activités de natation. Enfin il exerce ses fonctions sous l'autorité du
conseiller territorial des APS ou du responsable de la collectivité ou de l'établissement qui l'emploi. Les
cadres sortis des Centres Nationaux de Jeunesse et des Sports peuvent être les principaux concernés par
cette fonction.

c. Opérateur territorial des activités physiques et sportives :


Appartenant à la catégorie C, les opérateurs territoriaux des activités physiques et sportives sont
des fonctionnaires affectés dans les structures sportives telles que les gymnases, les installations
sportives diverses et les piscines. Ils sont chargés d'assister les responsables dans l'organisation des
activités sportives. Ils peuvent aussi être responsables de la sécurité des installations servant aux activités
physiques et sportives.

5.2Les métiers du sport dans la commune


Les principaux métiers à ce niveau sont le directeur du service des sports de la commune et le
directeur d'équipements sportifs municipaux.

a. Le Directeur du service des sports de la commune


Plaque tournante du mouvement sportif municipal, le Directeur des sports de la commune est
chargé de développer et de promouvoir les activités sportives. Responsable du budget du sport
municipal, il contrôle et optimise les coûts de fonctionnement. Il coordonne les activités de certains
personnels intervenant sur les équipements sportifs. Homme de relation, il veille à tisser des liens avec
81
les différents services de la municipalité, les nombreux partenaires et associations. Ce professionnel a
une bonne culture sportive, un certain sens de l'organisation et une certaine capacité de conviction.
Responsable de l'ensemble des équipements (gymnases, stades, piscines, ...) et des manifestations
qu'il doit valoriser, il sensibilise également la population à la pratique des activités physiques tout en
développant une politique familiale et individuelle des loisirs. Avec les directeurs d'Équipements
sportifs, il suit le montant des recettes et analyse la fréquentation. Il gère les conventions de location des
salles à des établissements scolaires ou des clubs.
Nous proposons à ce poste des personnes titulaires d'un niveau Bac + 3 de formation et
remplissant les critères sus évoqués. Sachant que l'organisation actuelle des communes ne prévoit pas
ce poste dans ses textes, nous recommandons fortement au MINATD, ministère de tutelle des C.T.D, de
réorganiser ces textes en transformant l'actuelle unité d'animation, jeunesse et sport en Service de
l'animation du sport et de l'éducation physique.

b. Directeur d'équipements sportifs municipaux


Le Directeur d'équipements sportifs a en charge la gestion du personnel des communes dédié au
sport et des équipements sportifs est chargé de s'assurer que les conditions réglementaires d'utilisation
des équipements sont respectées. Il contrôle l'entretien de la maintenance et étudie éventuellement les
projets de rénovation. Il gère également le budget de fonctionnement et les recettes des établissements
sportifs. Il est enfin sous l'autorité du Directeur du Service des sports de la commune.

5.3Les métiers indépendants


A cette liste des métiers de la fonction publique territoriale et des communes, on ajoute d'autres
métiers indépendants tels que entraineur, journaliste sportif, organisateur d'évènements sportifs,
préparateur physique, vendeur d'articles sportifs et bien d'autres encore. Le développement du sport au
niveau de l'emploi nécessite la présence de tous ceux sus cités au niveau des collectivités.
Les suggestions données s'adressaient aux communes pour l'élaboration d'un plan de
développement du sport dans les localités. Elles concernaient en outre l'État, les personnes indépendantes
et encore les communes dans le cadre d'une multiplication des emplois sportifs dans les localités. Nous
recommandons vivement la prise en compte de ces suggestions par les personnes et organismes
concernés.

Conclusion partie 2 :
Le développement de la pratique sportive, de manière générale, est tributaire de l’imbrication de
multiples facteurs, à prendre en considération, à savoir :

82
- Les ressources financières suffisantes ;

- Un encadrement technique, médical et administratif adéquat ;

- Des installations sportives répondant aux normes internationales ;

- Un mode de gouvernance permettant le management de ces ressources.


65
Les études, les recherches académiques et les rapports officiels récents présentent des chiffres
alarmants concernant la pratique sportive de la population marocaine, ils relèvent que : Moins de 1%
des marocains adhèrent à un club ou ont une licence sportive ;

- 0,6% est la part du Ministère du Sport dans le budget de l’État ;

- Faible encadrement sportif des jeunes ;

- Manque d’infrastructures sportives dans le milieu rural, périurbain et au niveau des quartiers ;

- Absence d’aménagements pour la pratique sportive de masse.66


Les enseignements à tirer de ces données est que la pratique sportive, en milieu institutionnel au sein de
la population du Royaume reste peu développée. De même, le mode de gestion du sport national, a
engendré de multiples défaillances telles que :

- Une mauvaise définition des besoins réels des populations ;

- Une gestion approximative qui défavorise, et même parfois, exclut une frange importante de la
population ;

- Des résultats sportifs des équipes nationales sur l’échiquier sportif international en deçà des
attentes.
D’où la nécessité de trouver des moyens alternatifs permettant d’impliquer et d’assurer l’adhésion
d’autres acteurs (le mouvement sportif 67
et olympique, le secteur privé, la presse nationale, les
collectivités territoriales, les sportifs…) dans la gouvernance du secteur du sport.
Parmi les faits, relatifs au sport, qui ont marqué les dernières années, émerge l’organisation des
« Assises Nationales du Sport », fortement imprégnées par le contenu de la lettre Royale adressée aux
participants, démontrant que le secteur vit une crise structurelle alarmante et incite les acteurs à
dynamiser autrement le domaine du sport, afin de répondre aux exigences et aux attentes du citoyen
marocain. Les recommandations issues de ces assises ont mis l’accent sur la nécessité de promouvoir le

83
65
Voir à cet effet les mémoires de recherches initiées à la Faculté des sciences de l’Education (Master MIMIOS)
2012-2013/ Mémoire Master (Management du sport Ecole Nationale du Commerce et de Gestion (ENCG)
2012-2013, mémoire de fin d’études Institut Royal de Formation des Cadres (IRFC- option sport)
66
Chiffres officiels présentés lors des Assises Nationales sur le Sport, Skhirat les 24et 25 Octobre 2008.
67
Le Mouvement sportif est l'ensemble des structures qui œuvrent en faveur de la pratique, du développement et de
l'organisation du sport. Il représente et fédère les associations (clubs), les comités départementaux, les ligues et comités régionaux
dans son ressort (source:http://champagneardenne.franceolympique.com/art.php?id=23982).
sport national en canalisant les efforts autour de divers facteurs structurant, notamment la refonte de la
gouvernance territoriale qui peut avoir un effet d’entrainement sur le développement du sport national
dans sa globalité.
Dans cette seconde partie, il était question dans un premier temps de donner la méthodologie
suivie pour la collecte des données, pour ensuite procéder à la présentation, l'analyse et l'interprétation
des résultats obtenus. Enfin il fallait faire quelques suggestions.
Ces phases du travail ont été réalisées et nous avons eu à confirmer les hypothèses données en début du
présent rapport. La résolution des multiples problèmes liés à ces hypothèses a été suggérée par la mise
sur pieds d'un plan de développement du sport et la création des emplois à caractère sportif dans les
localités.
La politique de la Mission de décentralisation et des Réformes institutionnelles au Maroc doit être
soutenue par des mesures appropriées de même une attention particulière et un soutien politique
technique et financier est nécessaire pour renforcer les capacités de municipalités et autres associations
sportives de base à participer activement à la gestion du sport au niveau des collectivités locales.
Les ressources et potentialités de développement sportif au niveau local demeurent, cependant peu
utilisées faute d'une expertise et de tradition locale en matière de concertation et de coopération entre
différents acteurs locaux et de méthodes appropriées de formulation, de mise en œuvre d'évaluation de
projets de développement sportif.
Le problème d'une expertise locale de gestion du sport au niveau des entités décentralisées constitue
à cet égard le point critique de la Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles au Maroc.
→ De manière spécifique pour bien gérer le sport dans les collectivités décentralisées il s'agit:
d'identifier et d'analyser les domaines et formes d'interventions des associations sportives de
bases au niveau local pour en dégager les particularités, les impacts et les possibilités
d'articulation à des stratégies plus large de développement sportif.
A partir de cette analyse, il s'agit d'améliorer les connaissances et attentes des associations sportives de
base en termes de soutien et d'accompagnement.
→ De renforcer par des activités d'appui et de formation, les capacités d'associations sportives à
analyser leur environnement institutionnel et socioéconomique, à concevoir, mettre en œuvre et
gérer les projets de développement et de promotion sportive au niveau des collectivités
décentralisées ;
→ De contribuer à l'émergence et à la consolidation d'une expertise locale en matière d'élaboration
de mise en œuvre et de suivi - évaluation de (micro) projet de développement sportif ;
→ De créer de cadres de concertation et d'échanges, d'expériences entre les différents acteurs de
développement sportif au niveau local (services Etatique, communaux ou municipaux) ;

84
→ De faciliter et promouvoir l'échange d'expérience et l'appui technique mutuel entre les ONG, et
associations sportives de base aux fins d'une meilleure gestion du sport dans les collectivités
décentralisées.

Conclusion générale
Le sport est devenu un acteur incontournable de la vie économique. De par sa présence dans tous
les secteurs et son caractère multidisciplinaire. A travers, son marché mondial, ses structures, ses
formateurs, ses événements et toutes ses parties prenantes, il contribue au développement, il est même
devenu le leitmotiv décollage économique pour certaines régions du monde. Toutefois, le sport dans son
volet économique business comme dans son volet relatif à la pratique sportive est entaché de scandales
financier et sportive, d’où l’urgence d’instaurer d’une nouvelle gouvernance du sport dans laquelle
seraient impliquées toutes les parties concernées comme dispositif de coordination capable de favoriser
le transfert de connaissances entre ses acteurs et partager des systèmes de valeurs, de règles mais inclut
également une dimension politique régulatrice pour assurer Une gestion économique saine et
transparente de l’économie qui permet à tous les acteurs de rendre compatible, leurs objectifs.).
En effet, on constate d'une part que l'activité sportive est réglementée par l'Etat. Celui-ci exerce
non seulement une action de tutelle (qui se traduit entre autre par la délégation de pouvoir, par le contrôle
de l'application des textes en vigueur par les structures sportives privées), mais il Se considère aussi
comme responsable de l'encouragement du sport pratiqué sous toutes ses formes. A Ce titre, il s'efforce
de donner aux associations sportives une impulsion continue grâce aux moyens matériels, techniques
(en personnels) et financiers (subventions indirectes).
D'autre part, les structures privées sont censées jouer un rôle prépondérant dans la mesure où on
considère que le mouvement sportif associatif et fédératif est la pierre angulaire de l'organisation du
sport au Maroc.
Force est de reconnaître que l'organisation, la promotion et le développement du sport sont du
ressort de l'Etat et du mouvement sportif, seules institutions ayant une vocation nationale que des

85
échelons déconcentrés : mais l'influence de l'Etat du fait qu'il apporte une grande part au point de faire
disparaître sinon l'autonomie, du moins l'objectivité des organisations sportives.
Dans le domaine financier, l'intervention de l'Etat qui Se manifeste par des subventions reste
maigre et insuffisante. Cependant avec la décentralisation, il serait question de faire intervenir les
collectivités décentralisées dans la gestion du sport ce qui ne signifie pas désengagement de l’Etat ; mais
répartition des tâches entre lui et les collectivités territoriales qui en constituent Ses acteurs.
Un des facteurs essentiels de la décentralisation étant la prise de décisions par les populations
concernées apportera un renouveau dans la gestion du sport. Il impliquera celles-ci non seulement dans
les prises de décisions, mais aussi dans la recherche des solutions aux problèmes sportifs de la commune
dont elles sont censées mieux connaître, mieux maîtriser que l'Etat. Il mettra fin à la lourdeur
administrative que connaissent les prises de décisions dans le domaine sportif.
La participation de la commune à la gestion du sport la fera elle-même trouver des solutions aux
éternels problèmes auxquels était confronté le sport manque (d'infrastructures, équipements, locaux et
problèmes financiers) ; puisque elle-même tiendra sa destinée en main, donc la «commune sera
responsabilisée». Il serait utile de souligner que lorsque chaque commune se fera doter (d'infrastructures,
d'équipements, etc.). C'est le sport marocain qui Sera mieux servi, plus ! Performant, et pourra dans ce
cas prétendre abriter des compétitions sous régionales.
Le monde sportif marocain peut et doit attendre beaucoup d'avantages de la décentralisation non
seulement au niveau de son organisation, mais aussi de sa gestion et de Sa pratique, car la participation
des populations aboutira à une gestion transparente du sport, chose dont notre sport a besoin
actuellement.
Donc l'implication de la décentralisation dans le sport conduira certainement à son
épanouissement.
Pour mieux étoffer nos recherches dans la gestion du sport au niveau des collectivités
décentralisées nous suggérerons :
✔ L'implication de tous les cadres, agents et dirigeants ainsi que les personnes ressources dans la
gestion du sport au niveau des collectivités locales.
✔ La dotation des moyens financiers, et matériels plus conséquents et plus performants pour
engager des programmes d'activités plus cohérents et relever les défis de la décentralisation.
✔ L'augmentation des lignes budgétaires du Ministère de la Jeunesse et des Sports au niveau
régional et local.
✔ La recherche des bailleurs de fonds autre que l'Etat (sponsors, opérateurs économiques,
mécènes).
✔ La formation (support et contenus adaptés) en fonction des besoins des collectivités locales.

86
✔ L'initiation à la création des centres régionaux de formation des cadres moyens de sports.
✔ L'implication de tous les acteurs et cadres sportifs à la mobilisation des ressources humaines,
matérielles et financières.
✔ La formation des formateurs chargés d'initier et d'animer le sport dans les collectivités
décentralisées.
✔ Le recyclage et le perfectionnement continu de l'encadrement.
✔ La responsabilisation des collectivités décentralisées en leur affectant par la délivrance de titre
de propriété des infrastructures sportives existantes mises en place par l'Etat.
✔ L'aménagement et la viabilisation des espaces destinés à la pratique sportive en leur garantissant
de toutes les dispositions législatives et réglementaires.
✔ La refondation de la politique sportive qui devient un passage obligé dans le contexte de la
décentralisation.
✔ Une meilleure implication des collectivités locales aux différents forums sur le sport. Ce qui nous
conduit à la conclusion.

Pistes de réflexion
I. Transférer les subventions de fonctionnement des collectivités territoriales vers l’investissement
afin de permettre aux clubs de devenir propriétaires de leurs stades
1 - Fixer des périodes annuelles pour l’attribution des subventions des collectivités territoriales aux clubs
professionnels de l’ensemble des disciplines arrivées à maturité
2 - Supprimer les subventions et l’achat de prestations par les collectivités territoriales sans contreparties
en termes d’intérêt général aux clubs
3 - Faire la transparence sur les relations financières entre les collectivités territoriales et le Sport
professionnel en chargeant la direction générale des collectivités locales (DGCL) D’établir un bilan
annuel agrégé
II. Transférer à une autorité administrative indépendante le pouvoir de régulation et la
supervision du contrôle de gestion
4 - Créer un « Conseil supérieur du sport professionnel » (CSSP), autorité indépendante regroupant
notamment les directions nationales du contrôle de gestion (DNCG) et l’Autorité de régulation des jeux
en ligne (ARJEL), composé de toutes les parties prenantes pour réguler le sport professionnel
5 - Reconnaître au CSSP des compétences sur la création de nouveaux stades, l’aléa sportif, les «licences
clubs », les redevances et la répartition des droits audiovisuels
6 - Garantir l’indépendance et la pérennité du contrôle de gestion par le rattachement des DNCG et de
leurs agents au nouveau CSSP

87
III. Transférer les achats de prestations des collectivités territoriales aux fondations et aux fonds
de dotation des clubs afin de garantir que les contreparties respecteront l’intérêt général
7 - Obliger les collectivités territoriales à établir un bilan annuel comptable retraçant l’ensemble des
aides directes et indirectes au sport professionnel et la réalisation d’une étude d’impact économique et
social
8 - Prévoir que les achats de prestations devront nécessairement être réalisés au travers des fondations
et des fonds de dotations des clubs professionnels
9 - Modifier le régime des fonds de dotation afin de permettre les achats de prestations par les
collectivités territoriales pour conduire des actions d’intérêt général.
Voilà donc des hypothèses qui nous d'apporter des réponses aux différentes questions qui se
posent dans cette étude en vue d'éclairer les utilisateurs de nos travaux.

Bibliographie et webographie :
Ouvrages scientifiques & Littéraires :
● BAYEUX Patrick ; Le sport et les collectivités territoriales ; 3ème éd. ; PUF ; coll. « Que sais-
je ? » ; 2009.
● BAYEUX Patrick ; Guide de l’élu délégué aux sports : élaborer et piloter une politique sportive
; Groupe Territorial Éditions ; coll. PUS ; 2008.
● GASPARINI William et al. ; L’organisation sportive ; Revue EPS, coll. « Pour l’action » ; 2003.
● GATSI Jean ; Le droit du sport ; 2ème éd. ; PUF ; coll. « Que sais-je ? » ; 2007
● MIÈGE Colin ; Les institutions sportive ; Paris ; PUF ; coll. « Que sais-je ? » ; 1993.
● Ministère des sports ; Loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 modifiée relative à l’organisation et à la
promotion des activités physiques et sportives ; Mise à jour du 10 octobre 2003.
● MONNERET Jean ; Les politiques sportives des collectivités territoriales ; 2ème éd. ;Vigot ;coll.
« sport + enseignement » ; 2003.
● PERRET Bernard ; L’évaluation des politiques publiques ; Nouvelle édition ; La découverte ;
coll. « Repères »; 2008.
Revues :
● BAYEUX Patrick ; Acteurs du sport n°124 décembre 2010, page 12
● GAY-LESCOT Jean-Louis ; Étude comparée des politiques d’équipements sportifs sous le Front
Populaire et sous Vichy : le sport et la ville ; Spirales ; n°5 ; 1992.
Travaux Universitaires :
→ Memoire de master sport et identité locale Présenté par : Swann FEL
→ LE SPORT ET L’ÉCONOMIE : QUELLE CONCILIATION ? DOUAH Belkacem
Kacemdouah1@yahoo.fr Maitre de conférences A- Université de Mostaganem LAID Mohamed
Maitre de conférences A- Université de Mostaganem
→ -Askolovitch Claude. Le foot, sport ou argent ?. Mango Document, 2002. -Boniface Pascal.
Football et mondialisation. Armand Colin, 2006. 173 p. (Divers Colin).

88
→ Gouvernance territoriale et stratégies des acteurs au service du développement local : volige à
travers les rapports de force entre acteurs locaux de la wilaya de Bejaia. NAIT-CHABANE
Abdellatif Université de Bejaia, Algérie.
→ LES ANCIENS MEMOIRES ET LA THESE DE MR ABDERRAZZAK AKARI ET
MOHAMMED MERRAKCHI
→ ADU ; Agence de Développement et d’Urbanisme de l’aire urbaine Belfort, Montbéliard,
→ Héricourt, Delle ; Recensement des équipements de sports et de loisirs 2008
→ ANDES (Cyril CLOUP, Nicolas FONTES, Coralie FABRE) ; Les politiques sportives des villes
; 2005
→ CNFPT ; Les politiques sportives des villes de plus de 3000 habitants ; Antenne Midi-
→ Pyrénées ; 1997 ; 2002
→ DRJSCS Franche-Comté ; Répartition des licences sportives en France ; 2010
→ DUBOISSET Tristan ; Sport et intercommunalité : le grand projet de ville de l’agglomération
grenobloise. Approche sociologique des enjeux de l’innovation ; Mémoire de thèse ; UFR
→ STAPS Grenoble 1 ; 2007
→ LAUWERS Thomas ; La construction de la politique sportive du Conseil Régional de
→ Bretagne : un exemple d’actualisation de la capacité politique des régions ; Mémoire de
quatrième année ; Institut d’Études politiques de Rennes ; 2009.
→ Ministère de la Jeunesse et des Sports, DATAR ; Schéma de services collectifs du sport ; Avril
2002
→ Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative ; Les jeunes dans la pratique
→ sportive licenciée en 2003, Stat Info, Bulletin de statistiques et d’études, N° 05-01, Février2005.
→ MULLER Lara, Ministère des sports ; La pratique sportive des jeunes dépend avant tout de Leur
milieu socioculturel, INSEE Première, N°932, Novembre 2003.
→ OMS Sochaux ; Les subventions municipales accordées aux associations sportives en 2011.
→ SY Youssoupha ; Les politiques sportives communales et intercommunales ; Mémoire de
Master; 2005.
→ ENCGT la fiscalité des collectivités territoriales
→ Le sport dans la stratégie de communication des collectivités territoriales : le cas de la Seine-
Saint-Denis - Christopher HAUTBOIS et Michel DESBORDES
→ Management et marketing territorial des sports Coordonné par Bruno Lapeyronie & Arnaud
Roussel
→ Jean Turgeon, Professeur titulaire École nationale d'administration publique
jean.turgeon@enap.ca Jean-François Savard, Professeur agrégé École nationale d'administration
publique jean-francois.savard@enap.ca
→ Master « Conduite de Projets & Développement des Territoires » Spécialité « Conduite de Projets
en Sport, Santé et Insertion » Parcours « Management et Communication en Sport »
→ Diagnostic Territorial Approfondi du Sport en Pays Beaujolais
Journée d’étude :
→ RevuedelaTrésorerieGénéraleduRoyaume-N°11Août201
→ EDITION. MONCEF LYAZGHI DÉCORTIQUE LA POLITIQUE SPORTIVE AU MAROC.
Sites internet :
→ https://portail-ie.fr/resource/glossary/34/politique-publique
→ https://fr.scribd.com/doc/46489659/Politiques-publiques-Definition-et-objet
→ http://books.openedition.org/pupvd/516?lang=fr
89
→ https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2006-4-page-161.htm
→ http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-sportive/sport-gouvernance/
→ http://www.europaong.org/ressources/2017-les-politiques-publiques-en-europe-en-matiere-de-
sport-et-dinstallations-sportives/
→ http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/630/TPL_CODE/TPL_OUVR_NUM_FIC
HE/PAG_TITLE/Elaborer+et+mettre+en+place+une+politique+sportive/532-resultat-de-votre-
recherche.htm
→ http://www.angers.fr/developpement_durable
→ http://www.infosport.org/collectivitéslocales/communes
→ http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDSCI_M_2011_HABCHI_KARIM.pdf
→ Guide pratique de la fiscalité marocaine
→ Loi n° 4706 relative à la fiscalité des collectivités locales
→ http://www.domiciliationcasablanca.com/
→ sochaux.fr/sochaux/economie/usine_peugeot.htm ; PSA Sochaux ; avril 2011
→ education.gouv.fr/cid38/horaires-et-programmes.html ; Présentation des programmes à l’école
élémentaire ; avril 2011
→ Ministère économie ; colloque finance ; mai 2011
→ Legifrance.gouv.fr ; Code Général des Collectivités Territoriales, juin 2011
→ Res.sports.gouv.fr ; Recensement des équipements sportifs, espaces et sites de pratique ;
→ Ministère de la santé et des sports, secrétariat d’État aux sports ; mars 2011
→ sports.gouv.fr/index/communication/statistiques/stat-info/ ; Stat Info ; Ministère des sports ;
février 2011
→ INSEE.fr ; Institut National de la Statistique et des Études Économiques ; février 2011
→ http://www.dictionnaire.enap.ca/dictionnaire/docs/definitions/defintions_francais/politique_pu
blique.pdf

90
Annexes
Annexe 1 : le guide d’entretien destine aux responsables
o Quel est votre rôle au sein de votre responsabilité ?
o Avez-vous en paravent une représentation concernant la gestion du sport dans la ville ?
o Quelles sont les principales évolutions de la gestion sportive et de la dynamique sportive
généralement que vous avez constatées ces dernières années ?
o Pouvez-vous nous résumer en quelques mots en quoi consiste le travail du service des
sports de la ville ?
o Est-ce qu’il y a une vision et une stratégie sportive territoriale au cours et en moyen
terme ?
o De quoi il s’agit cette vision générale ?
o Quelle est la place du sport et jeunesse dans ce processus selon vous ?
o Comment se confectionne cette stratégie ?
o Comment vous préparez les composants de cette stratégie ?
o Quel le rapport entre la politique sportive générale de royaume et la politique proposé de
la part de votre service ?
o Comment votre gestion est-elle liée au terrain de sport de la ville et aux directives de la
charte collective, en particulier aux articles relatifs au sport et à la jeunesse ?
o Au sein de la politique conduite par le département, quels sont vos objectifs et projets
principaux à venir ?

91
o Trouvez-vous des facilitations et des assistances des autorités et des organes élus et
autres ? Y a-t-il une coordination dans cette section ?
o Quels sont vos ressources ?
o Comment vous affectez ces ressources ?
o Comment vous coordonnez dans l’affectation des ressources et la mise en application ?
o De quelle manière cette stratégie cherchait-elle à promouvoir le sport chez les jeunes ?
o Selon vous, quel est le plus gros obstacle au développement du sport dans la
municipalité ?
o Le budget de fonctionnement de processus sportif au sein de votre municipalité ?
o La place de l’événementiel sportif dans votre collectivité territoriale ?
o Les événements sportifs sont-ils porteurs de valeurs selon-vous ?
o Existe-il un partenariat avec le secteur associatif ?
o Quels sont les avantages de ce type de partenariat pour une association sportive ?
o Au point de vue infrastructures, qu’en est-il ?
o Quelles sont vos propositions majeures en termes de gouvernance, d’équipements sportifs
pour développer au mieux le sport ?
o Y a-t-il un découpage géographique de priorisation entre les départements ou les
différentes communes ?
o N’est-il pas nécessaire de clarifier les compétences de chaque collectivité ?
o Effectuez-vous des enquêtes sur le terrain pour évaluer les objectifs et les résultats
périodiques de votre politique sportive régionale ? Et quelle est la pratique de la
population et qui en profite ?
o Quelle image voulez-vous que votre commune ait ?
o Enfin, le sport a un rôle à jouer dans le développement des territoires. Quelles sont vos
réflexions et suggestions s’agissant de l’aménagement et de l’égalité des territoires ?
o Vous voulez ajouter quelque chose ?

Annexe 2 : Entretien avec les Citoyens


Etat Civil
Votre Nom complet ?
Votre profession ?
Dans quelle tranche d’âge vous situez‐vous ?
‐18 ans 18‐25 25‐35 35‐45 45‐60 60 et +

92
Avez‐vous des enfants ?
Oui Non
Si oui, combien ?
1 2 3 4 5 et +
Où habitez‐vous exactement ?
---------------------
Si vous habitez LAAYOUNE, dans quel quartier de la ville habitez-vous ?
Quel est votre niveau de formation ?
Quelle est votre situation actuelle ?
Profil sportif
Pratiquez‐vous un sport ?
Oui … Non … Plusieurs
Dans quel cadre ?
Institutionnel et fédéral (clubs) … Libre individuel … Libre collectif …
Scolaire … Professionnel (corporatisme, comité d’entreprise)
Dans quel but ?
Détente … Activité familiale … Développement physique …
Santé … Challenge … Partager des moments entre amis … Faire des rencontres
Depuis combien de temps ?
1 an … 2‐3 ans 3‐5 ans 5‐10 ans 10 ans et +
A quelle fréquence ?
1 fois par semaine 2 fois par semaine 3 fois et + par semaine 1 fois par mois
Faites‐vous de la compétition ?
Oui Non
Si oui, à quel niveau ?
Départemental Régional National International
Dans quel lieu pratiquez‐vous votre sport ?
Intérieur Extérieur Chez vous Salle privée Equipement municipal Hors Equipement
Si vous pratiquez dans un équipement municipal, sur quel site ?

A combien de temps estimez‐vous la durée de trajet de chez vous à votre lieu de pratique ?
Moins de 5 minutes 5 à 10 minutes 10 à 20 minutes 20 minutes et +
Quel moyen de transport utilisez‐vous pour vous rendre à votre lieu de pratique ?
Pédestre … Voiture … Transports en commun … Vélo … 2 roues motorisées

93
Le temps de trajet est-il un élément important dans votre choix de discipline ?
Oui … Non
Quel budget êtes-vous prête à consacrer pour une activité sportive à l’année ? (licence, matériels,
accessoires)
Moins de 500DH De 500DH à 1000DH De 1000DH à 2000DH Plus de 2000DH
Profil associatif
Faites‐vous parti d’une association ?
Oui Non
Est‐ce votre club sportif ?
Oui Non
Occupez‐vous un poste à responsabilité au sein d’une association ?
Oui Non
Combien de temps par semaine consacrez‐vous à l’association ?
Moins de 1 heure 1 à 2 heures 2 à 3 heures + de 3 heures
Souhaiteriez‐vous vous investir dans un club sportif ?
Oui Non
Si non, pour quelle(s) raison(s) ?
Manque de temps Manque de motivation Demande trop de responsabilités Autre
Equipements et aménagements
Selon vous, combien de sports peut‐on pratiquer à LAAYOUNE ?
Moins de 20 21 à 50 51 à 60 plus de 61
Combien pensez-vous qu’il y ait d’associations sportives sur LAAYOUNE ?
Moins de 20 21 à 50 51 à 60 61 à 70 71 à 100 plus de 101
Quels sont les derniers équipements sportifs créés sur LAAYOUNE d’après vos informations ?
Quels sont les équipements sportifs en cours de construction ?
Avez‐vous déjà cherché des informations quant aux équipements sportifs dans votre ville ?
Oui Non

Si oui, ces informations étés-elles faciles à trouver ?


Oui Non
Sur Internet Dans le journal de la ville Dans le quotidien local Autre
Quel équipement sportif souhaiteriez‐vous voir « demain » sur LAAYOUNE ? (une seule réponse)
Stade d’Athlétisme … Centre de Gymnastique … Piscine d’entraînement …
Salle de Basket … Terrain de rugby … Base nautique … Autre………………..

94
Evènementiel
Selon vous, combien d’événements sportifs grand public ont lieu dans votre ville chaque année ? …
3 … 8 … 15 … 20 et +
Combien y a‐t‐il d’équipes sportives de LAAYOUNE de niveau national ?
1 3 5 10 et +
Avez‐vous déjà assisté à une compétition de niveau national se déroulant à LAAYOUNE ?
a) avec la présence d’une équipe de la ville Oui Non
b) sans la présence d’une équipe de la ville Oui Non
Animations sportives
Profitez‐vous (ou vos enfants) des animations proposées par les animateurs de quartier ou les centres de
loisirs ?
Oui en vacances Oui pendant l’année Non
En avez‐vous connaissance ?
Oui Non
Êtes‐vous satisfait de ces animations ?
Très satisfait Satisfait Peu satisfait Mécontent
Selon vous, quels thèmes d’animations sportives mériteraient d’être abordés par la ville ?
Sport et bien être Sport et Santé Art et Sport
Sport en famille Sport de pleine nature Rencontre de quartier
Sport parents enfants Sport à l’école Sport découverte
L’offre sportive
Pensez‐vous que l’offre sportive répond favorablement aux besoins des habitants ?
a) en termes d’activités ? Oui Non
b) en termes d’équipements ? Oui Non
Si vous êtes sportifs, êtes‐vous satisfait des équipements mis à votre disposition ?
Oui Non
Avez-vous une idée sur la gestion du sport dans la ville ?
Etes-vous informé des stratégies élaborés par les responsables locaux concernant la gestion du sport de
la ville ?
Entant que citoyen vous savez que le sport a un rôle à jouer dans le développement des territoires. Quelles
sont vos réflexions et suggestions ?
Vous voulez ajouter quelque chose ?

95
Fiche de PFE
Nom : SAMANE GSM : 0661209914
Prénom : SIDHOME Etablissement Faculté des Sciences de
Universitaire : l'éducation - Université
Mohammed 5 - Rabat
Email : samane.sidhome@gmail.com Niveau S10 / Mémoire de fin
Universitaire : d’études
Le titre du Etude de la politique sportive territoriale au Maroc :
mémoire :
Cas de la ville de Laâyoune
Problématique Notre projet essayera de répondre aux questions suivantes :
⮚ Question principale : Pourquoi, de toutes les actions menées en matière de sport au Maroc, celui-
ci reste si peu développé au niveau des collectivités territoriales telles que celle de LAAYOUNE ?
Pour mieux cerner ses contours
⮚ Questions secondaires n 1 : Compte tenu des difficultés ressources humaines former auxquelles les
communes fait face, quels sont les nouveaux moyens dont dispose la commune de
LAAYOUNE pour faire rayonner les activités sportives dans sa localité ?
⮚ Questions secondaires n 2 : Dans le cadre de la participation du secteur sportif à l'évolution du
niveau économique des C.T.D, il y'a lieu de se demander en quoi est ce que le développement du
sport dans la commune de LAAYOUNE peut être un moteur de développement économique dans
cette localité ?
Intérêt du sujet Le rôle des collectivités territoriales dans la gestion du sport au Maroc ; les ressources humaines
financières et techniques des collectivités territoriales ; le programme de développement du sport dans
les collectivités décentralisées ; le financement du sport dans les collectivités territoriales : la politique
de formation des cadres pour la gestion du sport dans les collectivités décentralisées ; et les contraintes
y afférentes à la gestion du sport dans les collectivités territoriales.
Objectifs 1- Identifier les nouveautés de la régionalisation apportée à l’élaboration d’une politique sportive
territoriale
2- Identifier la place du sport dans les politiques publiques territoriales de la commune de LAAYOUNE
3- Analyser la situation actuelle du sport territorial au Maroc tu ne pourras pas généraliser car tu fais
une étude sur LAAYOUNE.
96
4- Identifier le rôle des différents acteurs et les paramètres qui s’impliquent dans l’élaboration et
l’exécution d’une politique publique territoriale.

Méthodologie Compte tenu du Sport et collectivités territoriales au Maroc, notre recherche documentaire s’est
contentée d’un travail. Dans ce sens, nous avons mené une étude par questionnaire pour collectées ces
avis sur les solutions envisageable une politique ou /et stratégie sportive territoriale au Maroc. Ainsi,
notre travail sera diviser deux parties. Une théorique et une partie dite empirique que nous avons
consacrée au traitement des données du questionnaire et la proposition de recommandations.

Avant-propos : Dédicace et Remerciement


Sigles et abréviations, Résumé et Abstract
INTRODUCTION :
Identification de la problématique :
Problématique :
Hypothèse :
Première partie : Approche théorique et conceptuelle
Introduction :
Chapitre1: Politique sportive international
1. Les enjeux sportifs globaux :
a. Sport :
b. Mondialisation économique du sport :
c. Sport enjeux multisectoriel :
d. Sport créateur de la consommation :
e. Sport contribue à la croissance économique :
f. Sport enjeux financier :
g. Sport, enjeu social :
h. Sport enjeux éducative :
i. Sport enjeux politique :
j. Sport enjeux touristique :
2 La politique sportive :
2.1 Enjeux relatives à l’utilisation du concept de politique sportive :
2.2 Compréhension, caractérisation et explication d’une politique sportive :
2.3 La politique sportive : un contenu structurant centré sur le développement du sport :
2.4 La politique sportive : des acteurs inscrit dans un réseau :
2.5 La politique sportive : un processus
2.6 Confusion entre une stratégie et un politique publique :
3. L’impact du sport sur le territoire :
3.1 Les valeurs intégratrices et solidaires du sport :
Plan 3.2 Le choix du sport : la formule gagnante du développement de l’image :
préliminaire 3.3 Vers un marketing sportif territorial :
5. Quelques exemples des politiques sportifs internationaux :
5.1 La politique publique sportive en France :
5.2 Le système sportif belge :
5.3 Les communes dans le système sportif de suisse :
5.4 Le mode de gestion du sport en Espagne
Chapitre 2 : Politique sportive Marocaine
1. Le contexte juridique et législatif au Maroc :
1.1 Loi 30/09 relative à l’éducation physique et aux sports :
2. Les politiques publiques sportives nationales et territoriales :
2.1 Politique publique du sport
2.2 Les critères et les étapes d’une politique publique
2.3 Les composantes d’une politique publique sportive
3. Le marketing sportif au Maroc

97
Conclusion partie 1 :

Deuxième partie cadre opératoire : Etude de la politique sportive territoriale marocaine : cas de la ville de
Laâyoune
Introduction
Présentation et actions sportive : ville de Laâyoune
1. Historique sportif de Laâyoune :
2. Les actions municipales en matière de sport :
2.1 La jeunesse et sports :
Introduction
Chapitre1: contexte de l’étude
1. Méthodologie de la recherche
1.1 Présentation de la méthodologie :
2. Techniques de collecte des données
2.1 L’entretien
a. Définition
b. Les types d’entretien
i. L’entretien non-directif :
ii. L’entretien directif :
iii. L’entretien semi-directif :
c. Intérêts de l’entretien
2.2 Le questionnaire
a. Définition
b. Les types du questionnaire :
i. Le questionnaire ouvert :
ii. Le questionnaire fermé :
c. Le questionnaire fermé :
2.3 L’échantillonnage :
a. La délimitation de l’échantillon :
3. Déroulement de la collecte des données
3.1 Prendre les dispositions logistiques
3.2 Préparer le questionnaire et le matériel de formation :
3.3 Mener l’enquête pilote :
a. Prendre les dispositions pour l’envoi des questionnaires au bureau
b. Prendre en compte les considérations éthiques
i. Aspects Ethiques dans la conduite d’une enquête approbation éthique :
c. L’objectif de l’enquête :
4. Population d’étude et choix de l’échantillon :
4.1 La population cible d’étude :
4.2 Le choix de l’échantillon :
5. Difficultés rencontrées
6. Opérationnalisation des hypothèses en variables :
Chapitre2 : Présentation, analyse et interprétation des résultats
1 Présentation et analyse des résultats
1.1 Présentation des résultats issus des entretient avec les responsables du secteur
a. Entretient avec le responsable de services des sports de la commune
b. Situation du mouvement sportif à Laâyoun :
c. Les moyens pour développer le sport dans la commune :
d. Les atouts du développement du sport dans la commune :
e. L’entretien avec le chef de service des activités sportives du conseil régional
1.2 Présentation des résultats issus du questionnaire :
a. Pourquoi diffuser un questionnaire :
1.3 Synthèses de l'interprétation des résultats :
2. Critiques et suggestions :
2.1 Critiques
3.1 Suggestions :
4. Vers une dynamique durable du sport dans les communes

98
4.1 La nécessité d'un plan de développement local en sport
4.2 Planifier pour mieux développer le sport local
4.3 Une vision du mouvement sportif local par les autorités locales
4.4 Plan de construction des infrastructures sportives locales
a. Infrastructures disponibles dans l’arrondissement :
b. Complexe municipal des sports :
c. Stade Cheikh Mohamed EL Ghedaf de laâyoune :
4.5 La synergie des efforts pour la réalisation du plan
4.6 Les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens
a. Le type d'aide attendue par structure
b. Affectation du budget d’investissement de la commune
c. Une gestion optimale et réglementée des infrastructures
4.7 Une documentation régissant l’utilisation des infrastructures
4.8 Application des méthodes efficaces de gestion :
5. Une nécessaire création d’emplois sportifs dans la commune
5.1 Les métiers de la fonction publique territoriale
a. Le conseiller territorial des activités physiques et sportives
b. Educateur territorial des activités physiques et sportives :
c. Opérateur territorial des activités physiques et sportives :
5.2 Les métiers du sport dans la commune
a . Le Directeur du service des sports de la commune
b. Directeur d'équipements sportifs municipaux
5.3 Les métiers indépendants
Conclusion :
Conclusion et pistes de réflexion :
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie & webographie :
ANNEXES :
Fiche de PFE
Vvv
Référentiel voir annexe
bibliographique
Mots clés développement du sport - décentralisation - collectivités territoriales - Gouvernance – politiques publiques - commune

99

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