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La découverte en 2003 d’un habitat gallo-romain dans l’ancien verger du domaine de « La Louvière »
situé dans le « Petit Parc » par une équipe de l’INRAP sous la direction de Vanessa Rouppert est
l’occasion d’essayer de préciser quelques éléments historiques relatifs à cette partie du terroir
rambolitain et connus grâce aux archives.
Les deux premières mentions du « Petit Parc », datent de 16061 et 16362. En 1606 le « Petit Parc » est
près d’un verger situé à la « Villeneufve », en 1636 il est au « terroir de la Villeneufve champtier3 du
petit parcq », de 1651 à 1682 il est au champtier des « Eveuzes ». Ces variations reflètent l’évolution du
périmètre des champtiers et la situation du « Petit Parc » en limite de la Villeneuve et des Éveuses. En
1681 il est précisé qu’il s’agit d’un bois4 et en 1687 l’on apprend la vente par la duchesse d’Uzès5 à
Claude Guestard « marchand demeurant à la Villeneuve » d’une coupe dans une pièce de bois
« contenante deux arpens trois quartiers appellée le petit parcq près la Villeneuve tenant des deux costées
aux terres labourables, d’un bout au chemin ou sente qui conduit à la Villeneuve et d’autre aux hoirs du
s(ieur) de la Chapelle »6.
7 la « carte particulière de la Forest de Saint-Léger et de Rambouillet avec leurs environs» dressée par le « sieur d’Hivert » en
1708, la « Carte de la Forest de Saint-Léger et du Duché-pairie de Rambouillet avec leurs environs» dressée vers 1715 par
Marchand, la carte relative à Rambouillet contenue dans le registre de la réformation générale des bois dressée entre 1714 et
1741, la carte attribuée à Cassini mais plus probablement de Berthier et exposée à l’hôtel de ville de Rambouillet, la carte des
chasses dressée sous les ordres de Berthier à partir de 1764, le plan terrier de Rambouillet dressé entre 1781 et 1783 où il est
indiqué en trois pièces de bois chacune entourée de fossés. Seules les deux pièces les plus importantes sont appelées le « Petit
Parc ».
8 Arch. dép. Yvelines 60J 7.
Michel Parisse, Paris, 2004, p. 31-42 ; “A propos du ‘testament’ de Leodebodus ” (réédition et étude historique du document)
[en préparation].
21 Dans un diplôme confirmatif des biens de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire en date du 24 août 835, Louis le Pieux (814-
840) rappelle que la villa de Sonchamp avait été donnée à l'abbaye par son grand-père (Pépin le Bref 751-768). Prou (Maurice)
– Vidier (Alexandre), Recueil des chartes de l'abbaye de SaintBenoît sur Loire, n° 19 p. 43-46; Migne, Patrologia latina, 104,
c. 1264-1265 n° 203; Sickel, Regesten, II, n° 335 p. 187, 349-350; Depreux, Prosopographie, p. 263-264. Le diplôme original
de Pépin le Bref auquel ce diplôme confirmatif fait référence est perdu. Il est mentionné dans Prou (Maurice) - Vidier
(Alexandre), ibid, I, n° 6 p. 22. Par suite la donation de Pépin le Bref en septembre 768 de la forêt Yveline à l'abbaye de Saint-
Denis n'incluait donc pas ces bois.
22 Abbaye de Bénédictines fondée vers 1160 par Robert II évêque de Chartres.
23 « Concesserunt etiam ipsis monialibus in toto nemore suo extra haias et forestam quantum sufficere illis poterit ad agnem
et ad omnen usum earum…». Prou (Maurice) – Vidier (Alexandre), Recueil des chartes de l'abbaye de Saint Benoît sur Loire,
I, n° 172 p. 396 (« ils concédèrent encore à ces mêmes religieuses, dans tout leur bois, en dehors des haies et de la forêt, ce qui
pourra leur suffire pour le feu et tout autre usage… »).
24 Bechmann (Roland), Des arbres et des hommes, la forêt au Moyen Âge, p.111
25 Prou (Maurice) Vidier (Alexandre), Recueil des chartes de l'abbaye de Saint Benoît sur Loire, II, p. 233-235, n°348.
26 Blaron dans le Scriptum feodorum du comté de Montfort.
27 Guido de Foinard : Guy de Foinard.
28 Au Moyen Âge les scribes latinisèrent fréquemment les toponymes dont la signification initiale leur échappait.
29 Morlet (Marie-Thérèse), Les noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule, p. 39a.
30 Albert Dauzat et Charles Rostaing dans leur Dictionnaire étymologique des noms de rivière et de montagne donnent une
étymologie gauloise à la Drouette avec une racine *dor devenue prétonique dr-. De même Guy-Marie Claise dans son
Dictionnaire de Seine et Oise étymologique topographique archéologique mais avec un radical dubra- ou dubro-. Xavier
Delamarre dans son Dictionnaire de la langue Gauloise confirme dubra « les eaux » pluriel d'un neutre *dubron.
31 Les limites de commune sont assez souvent les limites des anciennes paroisses qui ont été fixées au cours du Moyen Âge.
Dans le cas de Rambouillet cette remarque ne s’applique pas en raison des remaniements de limites de commune notamment
au sud avec Gazeran en 1827-28 (Arch. dép. Yvelines 8M 26). Par ailleurs la limite de la paroisse de Rambouillet au nord telle
qu’elle peut être précisée grâce aux plans de la généralité de Paris (Plan de Poigny, du Perray-en-Yvelines et de Vieille-Église)
montre une paroisse de Rambouillet moins étendue que l’actuelle commune.
32 Il y a eu peut être d’autres défrichements que la Villeneuve de Bléron et La Pommeraie sur le territoire de l’actuelle commune
de Rambouillet. Ainsi en limite de Rambouillet l’actuelle remise de Batonsard (commune de Gazeran) est un toponyme qui
indique un essart également situé à proximité d’un établissement antique, comprenant au moins deux bâtiments avec galerie et
qui a été mis au jour par une équipe de l’INRAP en bordure nord-ouest d’emprise (« ZAC Bel-Air / La Forêt, phase 1 & 2 »,
Brutus 2010). Le parcellaire radio concentrique du clos du Verger (commune de Gazeran) est significatif d’un défrichement
circulaire (peut-être s’agit-il de « la terre en ront » (en rond) de l’aveu et dénombrement de Cutesson donné le 27/04/1380 par
Perrinet de Cutesson à Philippe de Guyencourt seigneur de Gazeran, (Arch. dép. Yvelines 60J 292).
33 Vers 1250 la paroisse de Rambouillet comprenait le village de Rambouillet : quelques masures avec leur jardin derrière,
groupées autour de l’église et du cimetière y attenant. Le futur château de Rambouillet n’est qu’un manoir seigneurial non
fortifié au milieu des marais. Au loin deux hameaux : Groussay à proximité de l’étang éponyme avec sa motte féodale et la
maladrerie à l’écart. Grenonvilliers, plus important, sous la protection de la maison forte tenue par Gui de Foinard vers 1230.
En limite de paroisse et à l’opposé l’une de l’autre, deux zones de défrichement. La Villeneuve de Bléron à l’est, plus récente.
Village rue où les masures des défricheurs, petits lots à bâtir d’un arpent de terre ou environ s’alignent le long de la voie qui
mène de Rambouillet aux Vaux de Cernay et rognent la lisière forestière. La Pommeraie : une centaine d’arpents trouant la
forêt à l’ouest de Rambouillet, dans l’actuel grand parc, et donnés par Louis VII entre 1140 et 1147 à l’abbaye d’Yerres (Arch.
dép. Essonne 63H 40).
34 Les actes de février 1226 et 1229 des Montfort (cf. notes 40 et 41) proposant des conditions avantageuses pour ceux qui
s'installeraient à la haye de Bléron tendent à montrer qu'il n'y avait pas à l'origine de contrat de fondation d'une villeneuve.
Comme la majorité des défrichements, ceux-ci furent l'œuvre d'initiatives individuelles (vers 1200-1220) encadrées par les
comtes de Montfort à postériori (1220-1230).
35 On peut, sur la base du pouillé du diocèse de Chartres vers 1250, des aveux et dénombrements relatifs à la seigneurie de
Rambouillet de 1368 à 1399 (principalement les aveux et dénombrement de Grenonvilliers, Groussay et Rambouillet effectués
en 1399) puis du terrier de Rambouillet de 1502 (Arch. dép. Yvelines 60J 65), estimer la population de 1250 de la Villeneuve
dans une fourchette de 14 à 26 paroissiens sur les 150 paroissiens de Rambouillet. Autrement dit, vers 1250, la Villeneuve
comptait entre 60 et 120 habitants sur les 650 à 700 habitants compris dans la paroisse de Rambouillet. Cette fourchette de 14-
26 paroissiens est à rapprocher du chiffre traditionnel de 50 hôtes nécessaire pour fonder une communauté rurale équilibrée.
Ce qui explique en partie que la Villeneuve ne s'est jamais développée.
36 Chédeville (André), Chartres et ses campagnes XIe XIIIe siècles, p. 99.
37 Dans le terrier de Rambouillet de 1502 au chapitre de La Villeneuve sur 15 noms de famille différents 8 noms de famille
sont communs avec les déclarations de Rambouillet (6 sur Rambouillet, 2 sur Grenonvilliers). L'analyse individuelle montre
également que 16 censitaires de la Villeneuve parmi les 27 censitaires déclarés au total en 1502 ont un nom de famille également
porté à Rambouillet (Arch. dép. Yvelines 60J 65 liasse 50 folios 1 à 72 v°).
38 Accord passé entre l’abbaye de Marmoutier et de Saint-Magloire actant le partage par moitié de la dîme des novales de la
haye de Blairon. Chartes et documents de l’abbaye de Saint-Magloire, I, n°108.
39 « …et sur le curé de Rambouillet par an à la mesure de Montfort, huit septiers de grain » Arch. dép. Yvelines 5F 1 fol. 179.
Par ailleurs l’acte de partage de la succession du Cardinal de Rambouillet en date du 24/01/1592 indique encore : « le quatrième
lot est le fief de la Villeneuve (…), les cens 24 escus 7 sols au denier 25 attendu que le revenu est maigre et de peu de valeur ».
Arch. dép. Yvelines 5F 15 p.349
40 En avril 1242 l’abbaye de Saint-Magloire recevait une rente de six muids de grain moitié blé, moitié avoine soit 72 septiers
sur les novales en contrepartie de l’affermage de celles-ci au curé de Rambouillet. Chartes et documents de l’abbaye de Saint-
Magloire, I, n°137.
41 « Lettres du conte Amaury de Montfort par les quelles il accorde à ceux qui vouldront bastir à la Haye de Blaron un arpent
de terre pour XII s. en février 1225 » Extrait du Cartulaire de Montfort : BN. fr. 20691 p. 573 (31). Dor (Marc-Antoine),
Seigneurs en Île-de-France occidentale et en Haute-Normandie. Contributions à l'histoire de Montfort-l'Amaury des comtes
d'Évreux et de leur entourage au XIIe siècle et au début du XIIIe, I, p. 355, n°60.
42 Dans les extraits du cartulaire de Montfort d’une écriture du XVIIIe siècle (copie antérieure à 1737) l’on trouve la mention
suivante : « la haye de Blaron lettres du comte de Montfort par lesquelles il accorde à ceux qui voudront bastir aud(it) lieu un
arpent de terre pour 7 d(eniers) de cens en février 1228 au reg(istre) de Montfort et Dreux fol. 10-78 » (Arch. dép. Yvelines
60J 172 liasse 3).
43 op. cit. p. 150-152.
44 Merlet (Luc) Moutié (Auguste), Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame-des-Vaux-de-Cernay, p. 574, n° DCXV.
45 « (...) la plupart des défrichements connus portent sur des surfaces comprises entre 50 et 100 arpents - ou une charruée – soit
au plus entre 25 et 50 hectares. » Chédeville (André), Chartres et ses campagnes XIe XIIIe siècles, p.113.
46 Le 27 mars 1408, (Arch. dép. Yvelines 60J 85).
47 « 60 arpents de terre, et pasture en plusieurs pièces le long des estangs vers le Pasty » Aveu de 1562 (Arch. dép. Yvelines
60J I fol. 132).
48 Dans une note marginale à l'état des bois appartenant à SA le duc de Penthièvre au sujet des bois d'Yvelines on lit : « il
semble que le bois de la Villeneuve soit celui a 140 arpents nommé la haie de Bléron tenant aux fief de la Villeneuve et au bois
au Fauconnier ». Arch. dép. Yvelines 60J 33 liasse 21.
49 Le terme haia, haie, désigne ici un bois formant frontière sur les limites d’un domaine ou d’un terroir et dont le caractère
essentiel est d’être réservé à la jouissance du seigneur, notamment la chasse. Les droits coutumiers et les usages, pour l’essentiel
ceux relatifs aux provisions de bois (pour la construction et ou le chauffage) et au pâturage des animaux principalement les
porcs (le « pasnage ») exercés par les dépendants du seigneur y sont limités et strictement réglementés. Le scriptum du comté
de Montfort rappelle que les droits d’usage dans la haie de Bléron sont tenus par le vasseur du comte de Montfort : Gui de
Foinard, seigneur de Grenonvillliers
50
On trouve ainsi des mentions de bois clos à propos des haies.
51 L’étang de la Tour, partagé par moitié sur les communes de Rambouillet et de Vieille-Église, dans sa configuration actuelle
a été creusé au XVII° s. dans le cadre des travaux visant à drainer les eaux du plateau vers les bassins du château de Versailles.
L’étang de la Tour devait servir de zone de dépôt aux vases que le canal de l’Eure aurait pu charrier. Pour autant en 1565 le
compte rendu du receveur de Rambouillet indique : « le lieu de la tour du moullin a vant de Vielz esglises (..) pres les taillis
dudit lieu de la tour sont tenus par Vallentin Furan a present garde des boys taillis (…)» (Arch. dép. Yvelines 60J 65 f°45). En
1592 il est précisé dans le partage de la succession du Cardinal de Rambouillet : « sur le lieu de la Tour ou souloit loger le
garde des bois » (Arch. dép. Yvelines 5F 15 p. 348). De plus l’on note dans le terrier de Rambouillet dressé en 1502 au chapitre
de la Villeneuve 4 mentions de « l’étang du moullin a vent ». Il semble donc que l’étang de la Tour n’a pas été une création
mais l’agrandissement au XVIIes. de l’étang de la tour du moulin à vent.
52 Éveux : « plein d'eau, terrain boueux », von Wartburg (Walther), Französisches étymologisches Wörterbuch, XXV, 76a. Ce
mot n'est pas dérivé du latin « Aqua » mais sans doute d'un primitif *Avia d'origine germanique « prairie humide » car cette
forme est attestée en Belgique et dans les Ardennes et ne l'est pas dans les régions à dominante latine. Ce primitif *Avia est à
rapprocher du germanique commun *Ahwjô « aqueux » rendu par « Auia » et « Augia » en latin mérovingien.
53 Site Zuber n° 159 enceinte n°53.
54 « Item le bois des Roziers contenant treize vingt arpens » samedi 6 mai 1368, Arch. dép. Yvelines 5F15 folios 267 à 269
; « Item les bois des Rosiers contenant treize vins arpens tenans d'une part au bois de Neneute et d'autre au bois Saint Benoit »
dimanche 12 mars 1385, Arch. dép. Yvelines 5F15 fol. 270 à 274 ; « la première pièce contenant treize vingt arpents de bois
ou environ apellée le bois des Roussiers jouxte le bois de S(ain)t Benoist d’une par et les bois Deneveuse d’autre. » vendredi 6
juin 1399, (Arch. Nat. O1 3869).
55 « Rosière, rousière, roussière s.f : lieu couvert de roseaux, marécage » Godefroy (Frédéric), Dictionnaire de l'ancienne langue
Française, VII, p. 241c.
56 Or comme contraction de Orée.
57 « item le buisson de 30 arpens tenant audit estang <Tesson> et d’autre au chesne destine » dimanche 12 mars 1385, Arch.
dép. Yvelines 5F15 fol. 270 à 274 ; « la troisième pièce apellée le bisson de Rambouillet contenant trente arpens de bois ou
environ jouxte led(it) estang Tesson d’une part le chesne de lescume d’autre » vendredi 6 juin 1399, (Arch. Nat. O1 3869).
58 Première mention en 1368. Sans doute en relation avec la famille Tesson seigneurs d'origine normande liés aux Montfort par
alliance familiale et vassaux du comte de Montfort pour Rambouillet. S'il en est ainsi l'étang aurait été vraisemblablement édifié
entre 1239 (Raoul Tesson se marie avec Perronelle de Bigorre nièce d'Amaury VI comte de Montfort) et 1314 (décès de leur
fils et seigneur de Rambouillet : Guillaume Tesson).
59
Site SADY n° 78 19 601 H 02. Une prospection pédestre en 1991 (Marc Langlois) a permis, notamment, de découvrir de la
céramique médiévale : 29 tessons à pâte rouge sableuse dont 16 d’un même vase type Dourdan, 1 tesson décoré à la molette
peut être datable du Haut Moyen Âge. Une dernière prospection pédestre en 2004 (Thomas Vigneau) a permis de découvrir de
la céramique commune (1er, IIIe siècle), un tesson d'amphore de Narbonnaise (1er, IIIe siècle) et de nombreuses tegulae et
imbrices. Ce site occupé dès la Tène finale et jusqu'au IIIe siècle a été réoccupé au cours du Moyen Âge.
60 Maquet (Adrien), de Dion (Adolphe), « Nobiliaire et armorial du comté de Montfort-l'Amaury », Mémoires et documents
publiés par la société archéologique de Rambouillet, p. 465-467.
61 Un « Hubertus de Chatel » est vasseur de Rochefort vers 1217-1228. Dor (Marc-Antoine), Seigneurs en Île-de-France
occidentale et en Haute-Normandie. Contributions à l'histoire de Montfort-l'Amaury des comtes d'Évreux et de leur entourage
au XIIe siècle et au début du XIIIe, II, p. 476, n°251.
62 Site SADY n° 78 18 517 H 04. Ce site a été découvert par André Rabourdin (1934-36) qui a collecté de la céramique sigillée
du IIIe siècle (bol, coupe, assiette). Par ailleurs des prospecteurs clandestins (1985-91) semblent y avoir trouvé une monnaie
carolingienne.
63 « Sequalina sylva » dans le testament de Bertram, évêque du Mans vers 615. Busson (G.) et Ledru (A.), Actum pontificum
Cenommanis in urbe degentium, p. 112-113.
64 Original : Arch. nat. AE/II/33, (anciennement Arch. nat K 5), édité dans Monumenta Germaniae Historica, diplomatum
Karolinum, I, n° 28 ; édité et traduit dans Lorin (Félix), Rambouillet, la ville, le château, ses hôtes 768-1906, p. 8-12.
65 « Cotonarias », Coignières (canton de Maurepas).
66 « Vetus Monasterii », Moutiers (canton de Bullion) correspond géographiquement mieux que Vieille-Église (canton de
Rambouillet).
67
« Epanevilla », Epainville (écart de Sonchamp, canton de Rambouillet).
68 « Rumbelitto », Rambouillet.
69 « Helmoritum », Hermeray (canton de Rambouillet).
70 « Adtanevilla », Adainville (canton de Rambouillet).
71 « Vitriaco », Vitry (écart de Gambais, canton de Houdan).
72 « Pincionomonte », Montpinçon (lieu-dit de Millemont, canton de Montfort l'Amaury).
73 « Villare », Villiers-le-Mahieu (canton de Montfort-l'Amaury) proposé par les éditeurs des Monumenta Germaniae Historica
ou plus probablement Villiers-Saint-Frédéric (canton de Montfort-l'Amaury). Par ailleurs Adolphe de Dion proposait un ancien
Villiers entre Galluis et La-Queue-lez-Yvelines dont le souvenir se serait maintenu dans les anciennes mares de Villé à la
Minotière (commune de Galluis, canton de Montfort-l'Amaury). Toutes ces identifications ne sont pas décisives.
74 En 1399 c’est un bois. En 1541 il n’y a plus de bois de Fosse Berard mais un champtier dans lequel aucun censitaire ne
mentionne des bois.
75 Bérard est un anthroponyme d'origine germanique formé sur le radical ber- « ours » et le suffixe -hard « dur, fort ». Importé
par les Francs il fut progressivement adopté par les populations locales, d'abord citadines puis rurales. Ainsi l'onomastique
germanique domina en Île-de-France à partir du VIe siècle et devint quasi exclusive au IXe siècle. Aujourd'hui ce toponyme est
concentré dans le sud-est de la France. Belard est une forme dissimilée de Berard.
76 Juin 1273, « nemori Johannis le Fauconnier », Novembre 1282, « nemori Johannis, dicti le Fauconnier » Merlet (Luc)
Moutié (Auguste), Cartulaire de l'abbaye de Notre Dame des Vaux de Cernay n° DCCLIII et n° DCCCXXXIX. Le « Rôle de
la taille des contribuables de Paris pour l'année 1292 », ms. Bibl. nat. fr. 6220 publié par Géraud (H.) dans : Paris sous Philippe
le Bel, d'après des documents originaux, liste environ 120 à 130 métiers officiellement reconnus. Ils représentent un total de
15 200 contribuables. L'on n'y dénombre que 6 fauconniers. Aucun élément ne permet d'identifier un de ces fauconniers avec
des biens à Rambouillet.
77 Cartulaire des Vaux-de-Cernay, n° CCCLXXXV.
78 Cartulaire des Vaux-de-Cernay, II, p. 313-328 : « état de la circonscription du domaine de l'abbaye en 1511». « Durant la
longueur duquel fossé jusques au coin dudit fossé qui fait la séparation des bois du costé de devers ladite Villeneufve, qu'on dit
appartenir à Charles d'Angennes, seigneur de Rambouillet, et des terres labourables dudit monastère, y a six belles bournes de
grais. Et au coin duquel fossé y a une grande bourne de grais, tirant au long dudit fossé ancien jusques à la fin d'iceluy tirant
vers Rambouillet. » (p. 324).
79 « [...] la IIIIe piece conten(ant) quatre {arpens de terre} ou envir(on) ass(is) a fousse belart ║11 (jouxte) Jehan grignon [...] »
Aveu de Grenonvilliers 1399 (Arch. dép. Yvelines 60J 75).
80 D’après les résultats des fouilles on peut situer ces traces supposées de mise en cultures soit à une période comprise entre
l’abandon du site d’époque romaine et la première partie du Moyen Âge (Haut Moyen Âge jusqu’à la fin de la période des
grands défrichements au XIIIe s.), soit à partir de la période moderne. « La confrontation de l’ensemble des données laisse donc
supposer, à proximité (du Petit Parc) ou sur une partie des parcelles concernées par l’aménagement, un possible champ cultivé
ou une possible prairie du Haut Moyen Âge et/ou du début du Moyen Âge central (dont témoigneraient les traces agraires
observées ?), vraisemblablement abandonné(e) par la suite, au moins jusqu’au XV e s. et au plus tard jusqu’au début du XVIe
s., à partir de quand une nouvelle exploitation a lieu, un bois (celui dit du Petit Parc ?) étant progressivement constitué sur une
autre partie des terrains soumis à l’aménagement, au moins à partir de la moitié du XVI e s., ce que laissent entendre le terrier
de 1541 et l’enregistrement du spectre pollinique. » Rouppert (Vanessa), Rapport de fouilles, p. 151.
-1-
Vers 1224-1227
Scriptum feodorum du comté de Montfort, dénombrement des fiefs, droits et devoirs des vassaux du comté de
Montfort.
Tradition
Amaury V fit rédiger le Scriptum Feodorum du comté de Montfort entre 1224 et 1227. Il a été recopié vers 1290
et inséré dans le cartulaire de Montfort sur les feuillets 57 à 78. Celui-ci suivit en Bretagne Yolande de Dreux et
resta dans les archives de Nantes. Transféré de Nantes à Paris il brûla le 27 octobre 1737 dans l’incendie qui
détruisit la majeure partie des archives de la cour des comptes à Paris.
Des pièces de ce registre, celles qui offraient un intérêt permanent pour l’administration du pays, ont été extraites,
en 1513, des archives de la cour des comptes, à la demande du procureur d’Anne de Bretagne, reine de France et
comtesse de Montfort-l’Amaury. Regroupés dans la Pancarte de Montfort, ces textes ont été souvent recopiés
depuis comme preuves d’anciens droits.
Cette Pancarte a été perdue et ne nous est parvenue que par une troisième ou quatrième copie exécutée au XVII e
siècle « avec une telle négligence, que la plupart des noms sont méconnaissables et quelquefois figurés par un
nombre approximatif de jambages de lettres »81. Ce document se retrouva au XIXe siècle en possession de Mr
Robert Franville notaire à Montfort-l'Amaury qui la prêta à Adolphe de Dion pour en faire une copie. Aussi pour
le texte cité je m’appuie sur la transcription réalisée avec prudence par Adolphe de Dion 82. Cette transcription
latine resta incomplète en raison principalement de la difficulté à identifier un nombre important de noms de lieux.
Aussi A de Dion ne publia ni ne traduisit sa transcription.
Marc-Antoine Dor dans sa thèse sur les Montfort retravailla cette transcription. En la comparant notamment à tous
les actes connus des Montfort, aux cartulaires des abbayes et prieurés qui avaient des biens ou des droits dans le
comté de Montfort, au Nobiliaire et armorial de Montfort et grâce à une copie inédite de la Pancarte de Montfort,
il offre un texte qui corrige nombre d'imprécisions géographiques 83. Aussi le texte suivant est annoté par les
corrections issues de cette thèse.
La « haie de bléron » est citée pour la première fois dans le scriptum feodorum du comté de Montfort dans la
châtellenie d’Epernon.
81 de Dion (Adolphe) « les fiefs de Montfort » Mémoires Société Archéologique de Rambouillet, I, p.291
82 Arch. dép. Yvelines 5F 4.
83 Dor (Marc-Antoine), Seigneurs en Île-de-France occidentale et en Haute-Normandie. Contributions à l'histoire de Montfort-
l'Amaury des comtes d'Évreux et de leur entourage au XIIe siècle et au début du XIIIe ; thèse école des chartes, 1992.
Traduction
« Le Seigneur Gui de Foinard est homme lige du Seigneur comte et tient de lui ce qu’il a à Guerinville et
ce qui est tenu de lui en ce même lieu excepté le fief de Gilbert de Neuville ; et ce que tiennent de lui en
ce même lieu Philippe et Gillain et Jean de la Chapelle.
De même il tient ce qu’il a à Goulet et ce que tiennent ici même de lui les enfants du Seigneur Guillaume
de Menhendeboust ; et les maisons de Guernonvilliers et de l’étang, et l’étang et leur coutume telle qu’il
avait l’habitude d’avoir à la haie de Blaron, le deffens de Housseya et dans la forêt ; et ce que Jean de
Bescheraulle tient de lui à Guernonvilliers et à Groule et ce que Simon de Guernonvilliers tient de lui en
ce même lieu ».
Notes
(a) Foynart, Dor. ― (b) Guerinviller, Pancarte de Montfort. En 1160 un Mathieu de Gueñvilla que l'on peut transcrire
Guen(er)villa est chevalier et sergent du Roi et Sévin de Guen(er)villa du seigneur de Montfort. Avec d’autres chevaliers et
sergents ils « jurent et « s’accordent » sur les coutumes de l’Yveline. « Registre A » de Philippe Auguste, Bibl. Vaticane, fonds
Ottoboni, lat. 2796, fol. 51 v°b-52 r°a [vers 1201-1202], « Inquisitio juris quod habet rex in Aquilina. » Publ. : Registres de
Philippe Auguste, p. 50-52.― (c) Goelinus, Dor. ― (d) Menheudeboust, Pancarte.― (e) Guernonvillier. Dor.― (f) deffensa,
Dor. ―(g) Hausseio, Dor― (h) Becheraulle, Dor.― (i) Goulet, Dor. Pour Adolphe de Dion « Groule » pouvait renvoyer à
Groussay (Rambouillet). La question reste ouverte.
1230, juin
Accord passé entre l’abbé Guérin et les religieux de Marmoutier d’une part, l’abbé et les religieux de Saint
Magloire de l’autre, décidant le partage par moitié de la dîme des novales de la Haie de Blarini à Rambouillet et
de tous les futurs essartages de cette paroisse.
A - Original perdu.
B – Grand Cartulaire de Saint-Magloire, Bibl. Nat., lat. 5413, n°199, fol. 152 v° copie de 1331.
a. Terroine (Anne) et Fossier (Lucie), éd., Chartes et documents de l’abbaye de Saint-Magloire, I, Paris, C.N.R.S.
Éditions, Turnhout, Brepols, 1998, p. 245, n°108.
« Fratres capituli Majoris Monasterii et frater Garinus, divina miseratione minister eorum humilis,
universis tam presentibus quam futuris presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noverit
universitas vestra quod inter nos ex una parte, et religiosos viros abbatem et conventum Sancti Maglorii
ex altera, verteretur contentio super decimas novalium de Haya de Blarini infra fines parochie de
Ramboileto […].Nos in predictis novalibus singulis annis medietatem percipiemus, dicti vero abbas et
conventus Sancti Maglorii aliam medietatem similiter percipient annuatim libere et quiete. »
Traduction
Les frères du chapitre de Marmoutiers et le frère Guérin, par compassion divine son humble ministre à
tous les hommes présents et futurs qui ces présentes lettres verront, salut dans le Seigneur. Sachez tous
que, entre nous, d'une part, l’abbé et les religieux du couvent de Saint-Magloire d'autre, un différend avait
lieu sur les dîmes de la paroisse des novales de la Haye de Blarini, dans les limites de la paroisse de
Rambouillet [..].Nous percevrons chaque année dans les susdites novales, la moitié (des dîmes), ledit abbé
et le couvent de Saint-Magloire, l'autre moitié librement et paisiblement de la même manière qu'ils les
perçoivent chaque année.
1249
Tradition
A - Original perdu. Ce texte, comme le scriptum feodorum faisait partie du cartulaire de Montfort.
B - Arch. dép. Yvelines 60J 172 liasse non numérotée : copie du XVe siècle (manque la partie relative à Montfort).
C - Arch. dép. Yvelines 5F 4 folios 79 à 109 : copie du XIXe par Adolphe de Dion (complète) d'après la pancarte
de Montfort.
D - Bibl. nat., Fr. 9499, p. 18 : extraits du cartulaire de Montfort par Ducange.
D' - Bibl. Ars., ms. 5261, fol. 13 v : extraits du cartulaire de Montfort par Ducange.
Publications partielles : Ledru (Émile), Épernon Notice historique, Paris, Res-Universis, 1993, p. 10-11 p. 214-
215 ; Moutié (Auguste), « Saint-Léger », Mémoires Société Archéologique de Rambouillet, I, Rambouillet, de
Raynal, 1873, p. 289-387.
Contexte
Ce texte fut composé vers 1249-50 par Marguerite et Lore de Montfort après le décès de leur frère, Jean, comte de
Montfort, mort de la peste à Chypre.
Cet acte a pour objectif d’assurer leurs droits dans la succession ainsi ouverte dans laquelle Béatrix de Montfort
fille unique de Jean était héritière universelle à défaut d’enfants mâles. Aussi Marguerite et Lore précisent-elles
dans ce document les limites de chacune des châtellenies qui composent le comté et ne citent des vassaux qu’en
cas de doute éventuel sur le château dont ils relèvent.
Extrait d'après B
fol. 5
Rochefort.
« Toute la ville de Rochefort, et toutes les appartenances et li estans de Hors levé et cinq arpens de terre
à Bleiron ; et dix arpens de bois que Messire Guy de Chevreuse tient ; […] ; et li bois de St Beneoit , et li
bois de Loupendu, et li deffoys de Houlloi <Houssey> ; […]; li manoir de la pommeraye tout ainsi comme
il se comporte ; et cent arpens de bois tenant aux bois le seigneur de gazeran, et seize arpens de bois
exploits derrière la pommeraye ; et tout li terroirs de la pommeraye ; et cinq arpens de prés à la
pommeraye ;
Et s’estant la seigneurie de Rochefort jusques à la bonne qui départ les prés de la pommeraye des
coustumes de Coudrians, et de celle s’en va à la bonne qui sied au gué du Cerizier ; et de celle s’en va
droict à la bonne qui siet el chemin qui va de Ramboillet aux loges de Bussay, et de celle s’en va droit à
J’indique entre <> les variantes issues de la copie d’Auguste Moutié (cf. 3) qui est parue dans le tome I des mémoires
de la société archéologique de Rambouillet (article « Saint Léger » p. 104 à 108).
-4-
1317, 27 mai
Tradition
A - Original perdu. Faisait également partie du cartulaire de Montfort.
B - Arch. dép. Yvelines 60J 172 liasse I : copie non datée mais probablement du XV e siècle (d'après sa graphie).
Elle est de la même main que celle du partage de 1249 ci dessus.
B' - Arch. dép. Yvelines 1H 2 : copie du XVIe siècle. A été réalisée, d'après un commentateur anonyme de la copie,
à la demande de Mathurin de Harville abbé de Clairefontaine (+1583). Cette copie est moins fiable notamment sur
le critère des noms de lieux.
Contexte
A la mort de Béatrix de Montfort ses deux filles Yolande duchesse de Bretagne et Jeanne comtesse de Roussi se
partagent le comté de Montfort.
Extrait d'après B
« Et nous Jehanne Co(m)tesse de Roucy dess(us) d(ite) po(ur) not(re) partie et portion de ladi(te)
success(ion) en lad(ite) conté et es appartenances emporterons et emportons les choses qui ensuive(n)t
cest assavoir le chastel la ville et chastellenie de Rochefort et toutes les appartenances [...] derechef le fief
du s(eigneu)r de Ramboillet, [...], le fief q(ue) mons(ieur) Robert de neufville a à Ramboillet le fief de
guernonvillier, le fief au faulconnier à Ramboillet le fief de grossey les Ramboillet [...] lesquelz fiefz
fure(n)t de la chastelle(nie) de Montfort; [...] Derechef [...] le fief de la Villeneufve de blairon, le fief du
patiz [...] , lesquelz fiefz furent de la chastelle(nie) de Saint-Liger [...] Derechef nous Jehanne [...]
Commentaires
Comme le souligne Adolphe de Dion dans ses notes personnelles [Arch. dép. Yvelines 5F4] cet acte ne donne
qu’une « liste incomplète des fiefs, ne s’attachant qu’à ceux démembrés de leur châtellenie naturelle ou situés sur
la limite des deux parts. »
-5-
1368, 6 mai
Vente par Girart de Tournebu de la seigneurie de Rambouillet à Jehan Bernier le samedi 6 mai 1368
Tradition
A - L'original semble aujourd'hui perdu.
B - Vidimus du bailli de Gazeran. Ce vidimus qui figurait encore dans les archives du domaine de Rambouillet en
1864 (inventaire de Mr Bing) est aujourd'hui manquant.
C - Arch. dép. Yvelines 5F 15 folios 267 à 269 : copie par Adolphe de Dion au XIX e siècle réalisée à partir du
précédent,
Contexte
Girart de tournebu, chevalier, seigneur d'Auvilliers a par son mariage avec Jeanne de Brucourt hérité de la
seigneurie de Rambouillet. Il la vend à Jehan Bernier.
Extrait d'après C
« … Item l’étang Tesson [ ] séant à la haye de Bléron, tenant d’une part à la Villeneuve [ ] Item le bois
des Roziers contenant treize vingt arpens [ ] Item le bois de fosse Bérard contenant cinquante arpens [ ]
Item le bois appellé le Buisson [ ] d’autre part au chesne destine Item le bois appelé Chatillon et les Brulais
contenant [ ] d’autre part au bois Mme de la Villeneufve [ ] contenant 80 arpens tenant au bois d’Yveline
d’une part [ ] Item une pièce de bois appelée Penoncel, contenant [ ] madame de Roucy et d’autre part
l’abbé des Vaux ; item le bois appellé le Chesne Botru [ ] Item usages ez bois de la dite dame de Roucy
pour clore, pour ardoir, pour [ ] pièges pour les bestes dudit seigneur de Rambouillet ; Item garenne en
tous lesdis bois [ ] toutes bestes, oiseaux et autres choses quelconques que garenne doit avoir.»
Vente par Guillaume Bernier fils et héritier de Jehan Bernier de la seigneurie de Rambouillet à Regnault
d’Angennes.
Tradition
A - Original perdu.
B - Arch. dép. Yvelines 5F 15 folios 270 à 274 : copie réalisée par Adolphe de Dion au XIX e siècle pour Auguste
Moutié à partir d'une copie aujourd'hui disparue et qui figurait aux anciennes archives du domaine de Rambouillet.
Extrait d’après B
« item un estang appellé l’estang Tesson assis ez bois dudit Seigneur de Ramboillet Item sept vins arpens
de bois à la haye de Bléron tenant d’une part à la Villeneuve et d’autre au bois de Fauconnier ; Item les
bois des Rosiers contenant treize vins arpens tenans d'une part au bois de Neneute et d'autre au bois Saint
Benoit ; item les bois de Fosse Hérard contenant 50 arpens tenant à l’étang Tesson et à la Haie de Bléron
; item le buisson de 30 arpens tenant audit estang et d’autre au chesne destine ; Item le bois de Chatillon
et le Brulés contenans 240 arpens tenans au bois d’Iveline et au bois Madame de la Villeneuve ; item les
quatre vins arpens tenant au bois d’Iveline et au bois Monsieur de la Rivière par devers la Villeneuve ;
Item une pièce de bois appellée Penoncel contenant huit vins arpens, tenant audit seigneur et à l’abbé des
Vaux de Cernay ; Item une pièce de bois appellée Chesne Botru de sept vins arpens.
Item par toute ladite terre de Rambouillet justice haute moienne et basse.
Et y a par tous lesdis bois garenne à toutes bestes exepté Chesne Botru là ou Monsieur de la Rivière peut
chasser quand il a premièrement tendu.
Tout ce que dit est tenu et mouvant à une foy et hommaige de noble homme Messire Jehan de Craon à
cause de sa terre des Essars. »
1399, 6 juin
Aveu et dénombrement de la seigneurie de Rambouillet rendu le vendredi 6 juin 1399 par Regnault d’Angennes à
Jean de Craon seigneur des Essarts-le-Roi.
1505, 26 juillet
-9-
1562
Aveu et dénombrement de la châtellenie, terre, fief et seigneurie des Essarts et du Perray donné en 1562 à Jacques
de Silly Chevalier seigneur de Rochefort par Jacques d'Angennes.
Extrait d’après B
Afin de pouvoir situer l’emprise des bois identifiés au Moyen Âge et des champtiers de fosse Belard et d’Hébelard,
il était nécessaire de traduire les valeurs de superficie des textes médiévaux relatifs à Rambouillet.
Dans la France médiévale et de l’Ancien régime l’arpent représentait des valeurs variables suivant les régions et
deux arpents différents pouvaient coexister dans une même châtellenie voire dans une même paroisse.
Généralement l’arpent valait 100 perches carrées, la perche ayant des dimensions variables. Pour déterminer la
valeur de l’arpent à Rambouillet nous pouvons nous appuyer sur deux documents :
• Les réponses faites par le canton de Rambouillet à l’enquête du 22 Pluviôse an VI relative aux anciennes
mesures84. Ce document intitulé « série de questions relatives aux anciennes mesures sur lesquelles les
Administrations municipales voudront bien faire des réponses claires, précises et très exactes » nous renseigne
sur l’ensemble des mesures en usage à la veille de la révolution. Nous nous limiterons ici aux mesures agraires.
• L’arpentage des prés de Rambouillet effectué en 1483 par Michel Dufour « arpenteur et mesureur » « à la
requeste d’ho(nnete) homme m(aistre) Jehan Paré p(ro)cureur fiscal et recepveur a Rambouillet pour
monseigneur dangene ».
Le premier document nous apprend que l’arpent est de 100 perches (réponse n°9) de 22 pieds (réponse n°7) de
douze pouces chacun (réponse n°8).
Le deuxième document85 nous confirme que d’ancienneté les arpentages sont faits à Rambouillet « à la mesure de
douze poulces pour pied, pied du chastelet de paris vingts deux pieds pour perche et cent perches pour arpent le
tout mesure du roy nostre sire ». Nous retrouvons là les valeurs de l’enquête de l’an VI.
Ces valeurs sont celles de l’arpent dit principalement « des Eaux et forêts ». Or nous savons qu’avant la réforme
de 1668-1669 qui révisa la valeur du pied du Roi86 celui-ci mesurait 32,65 cm, la perche linéaire 7,18 m et l’arpent
de cent perches 5 161 m². Pour résumer la valeur de l’arpent à Rambouillet avant 1668-1669 était de : 51 ares 61
centiares (5 161 m²) et après de 51 ares 7 centiares (5 107 m²).
L’expression la plus souvent rencontrée dans les textes médiévaux est l’expression « arpent(s) ou environ ».
Bertrand Boysset qui vivait dans la seconde moitié du XIVe et au début du XVe siècles et opérait en Arles a mis
en forme de doctrine dans son traité d’arpentage les principales notions de son art. Ainsi il nous apprend que « cette
abréviation indique seulement une tolérance de 1/16e ».87
Sources
1- Sources manuscrites
b- Archives nationales
K5 n°9 Carton des Rois : Pépin le Bref donation de 768. Original non accessible. Consultable sous forme
de microfilm au CARAN.
Cette cote est la cote d'origine du diplôme de Pépin le Bref en septembre 768. La cote actuelle est AE/II/33.
O1 3869 - Maison du Roi : domaine de Rambouillet
Cette cote contient notamment sept copies de l'aveu et dénombrement de la seigneurie de Rambouillet fait en 1399.
2- Sources imprimées
b.
b- Cartes et plans
Pavillon de la faisanderie (Rambouillet) - « carte particulière de la Forest de Saint-Léger et de
Rambouillet avec leurs environs », 1708
Arch. nat. NII S&O 144 - Carte de Marchand, 1715
Arch. nat. NII S&O 203 – Plan terrier de Rambouillet (non daté ni signé). À l’analyse ce plan correspond
aux déclarations passées entre avril 1781 et décembre 1783 qui figurent aux Archives départementales
des Yvelines 60J 493 à 495.
Arch. dép. Yvelines - cadastre 1830, Rambouillet 3 P2 / 257 / 6
Arch. dép. Yvelines – 1 MI 388 5 – Plan terrier de Rambouillet dressé entre juillet 1702 et mai 1706 par
Denis Cuquemelle
Arch. dép. Yvelines - C 97/46 - Plan d'intendance de la paroisse de Le Perray dressé en 1785
Arch. dép. Yvelines - C 97/48 - Plan d'intendance de la paroisse de Poigny dressé en 1785
Arch. dép. Yvelines - C 97/62 - Plan d'intendance de la paroisse de Vielle-Eglise dressé en 1785
ONF Versailles (à partir de 2012) Réformation générale des bois de la Maîtrise de Rambouillet, 1724
ONF Versailles (à partir de 2012) Réformation générale des bois de la Maîtrise de Rambouillet, 1782
Bibliographie
1- Monographies
Badaire (Roger), Épernon par le passé, Epernon, BAS d'Épernon, sans date.
Blécon (Jean), Historique des rues de Rambouillet, Rambouillet, SHARY, 1997.
Bourgeois (Luc), Territoires, réseaux et habitats : l'occupation du sol dans l'ouest parisien du V e au Xe
siècle, thèse de doctorat sous la direction de Jean-Marie Dentzer, Paris : Université de Paris I, 1995 : 5
vol. (textes, 433 p.; atlas et microfiches; catalogue de sources et bibliographie régionale, 283 p. ; fiches
communales de géographie historique ; inventaire sommaire des sites archéologiques).
2- Autres ouvrages
Acta Sanctorum, julii, via metrica s. Arnulphi martyris, IV, Anvers-Tongres, 1643-1794
Barat (Yvan), Carte archéologique de la Gaule, Les Yvelines 78, Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, Paris, 2007
Bechmann (Roland), Des arbres et des hommes, la forêt au Moyen Âge, Paris, Flammarion, 1984.
Bourgeois (Luc), « Espaces boisés, pôles d’habitat et occupations marginales de l’Antiquité au Moyen
Âge », dans Ouzoulias (Pierre), Van Ossel (Paul) (dir.), Les campagnes de l’Ile-de-France de Constantin
à Clovis, document de travail n°3. Colloque de Paris 14-15 mars 1996. Rapports et synthèses de la
deuxième journée, Paris, Dioecesis Galliarum, 1997
Chédeville (André), Chartres et ses campagnes XIe XIIIe siécles, Chartres, Garnier, 1991.
Géraud (H.), Paris sous Philippe le Bel, d'après des documents originaux, Paris, Crapelet, 1837 (réimpr.
Tübingen, Niemeyer, 1991).
Godefroy (Frédéric), Dictionnaire de l'ancienne langue Française, Paris, 1886-1902, Tome VII.
Grave (E), « Supplément au Nobiliaire et Armorial du comté de Montfort-l’Amaury », Mémoires et
documents publiés par la société archéologique de Rambouillet, XIX, Versailles, Aubert, 1906
Higounet (Charles), Défrichements et villeneuves du Bassin parisien (Xe-XIVe siècles), Paris, édition du
CNRS, 1990
Hocquet (Jean-Claude), La métrologie historique, Paris, PUF, 1995
Janti (Pierre Villeneuve de), « Esquisse historique de l'Yveline », Pays d'Yveline de Hurepoix et de
Beauce, n°15, 1971, p. 11-18.
Janti (Pierre Villeneuve de), « Propos sur l'ancien Rambouillet », Mémoires et documents de la SHARY,
XXXIV, Rambouillet, 1977, p.133-165.
Janti (Pierre Villeneuve de), Forêt chasses et château de Rambouillet, La chapelle Montligeon, 1947
Lefèvre (Edouard), « Notice sur Epernon », Mémoires de la SAEL, Chartres, Petrot-Garnier, 1876, VI,
p.115-168.
Lorin (Félix), Rambouillet, la ville, le château, ses hôtes 768-1906, Paris, Alphonse Picard, 1907.
Maquet (Adrien), de Dion (Adolphe), « Nobiliaire et armorial du comté de Montfort-l'Amaury »,
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1881
Merlet (Luc), Dictionnaire topographique du département d'Eure et Loir, Paris, imprimerie Impériale,
1861.
Migne (Jean-Paul), Patrologia latina, Paris, 1844-1855
Morlet (Marie-Thérèse), Les noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule, Paris, CNRS, 1985
: 3 vol.
Touati (François-Olivier), Archives de la lèpre - Atlas des léproseries entre Loire et Marne au Moyen
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Von Wartburg (Walther), Französisches étymologisches Wörterbuch, Leipzig, Tûbingen, Bâle, 1922-
1987, XXV.