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Cazelles Raymond. La Jacquerie fut-elle un mouvement paysan ?. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres, 122ᵉ année, N. 3, 1978. pp. 654-666;
doi : https://doi.org/10.3406/crai.1978.13514
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1978_num_122_3_13514
COMMUNICATION
11. Arch. nat. JJ 86, n° 370 (Bazoches, Aisne, arr. et cant. de Soissons).
12. Oise, arr. Senlis, cant. Creil.
13. Le terme « laboureur » se trouve dans des ordonnances contemporaines de
la Jacquerie, sans spécialisation au travail de la terre. Dans la grande
ordonnance de février 1351, à côté des « laboureurs de houe » ou « de bêche » (art. 171)
et des « charretiers laboureurs » qui prennent des terres « a faire en tache »
(art. 173), existent des laboureurs qui déchargent les vins (art. 77-78) et « toutes
manières de mestiers, laboureurs et ouvriers » (art. 299) (Ord. II, p. 352-38).
Une ordonnance de 1354 qui règle les paiements à la suite d'une revalorisation
de la livre parle des « voituriers et des laboureurs par les rivières » (Ord. II,
p. 566).
14. Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant. La Ferté-sous-Jouarre.
15. JJ 86, n° 329.
16. Essonne, arr. Corbeil, cant. Longjumeau (JJ 86, n° 316).
17. Lettre de rémission publiée par Luce, La Jacquerie..., P.J., LI, p. 300.
18. Ibid., P.J., LXIII, p. 333. Autre maçon en JJ 86, n° 407.
19. Oise, arr. Senlis, cant. Betz — JJ 86, n° 430.
20. Oise, arr. Beauvais, cant. Noailles — JJ 90, n° 244.
21. Val d'Oise, arr. Pontoise — Luce, op. cit., P.J., LVII, p. 313-320.
22. Luce, op. cit., p. 63.
23. Em. Lambert, dans Documents et recherches — Bulletin de la société
d'histoire et d'archéologie de Creil, 1963 p. 8.
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Paris n'a donc pas agi autrement que les autres villes qui ont
collaboré avec les Jacques. L'action de démantèlement des
forteresses voisines se répète d'Amiens à Orléans et de Rouen à Fère-en-
Tardenois. Cette activité militaire des bourgeois de Paris explique
la présence dans la Jacquerie de ces sergents à cheval du Chatelet
ou du guet qui reçoivent des lettres de rémission pour leur
participation aux effrois. On comprend mieux aussi la docilité des gens
du plat pays à obéir aux instructions qui leur sont données par
Etienne Marcel et ses agents. Elle est expliquée dans la lettre de
rémission accordée à Jean Hersent, qui a publié à Châtres- Arpaj on
la convocation à Chilly-Mazarin des hommes en état de porter les
armes. Le scribe a noté que le pardon lui est accordé parce que le
mandement était scellé du sceau du Chatelet et que l'homme pensait
donc obéir à un agent royal65. En effet le sceau du Chatelet a servi
à sceller les actes du dauphin, jusqu'au 18 mars 1358 et l'utilisation
de ce sceau par Etienne Marcel entretenait volontairement une
confusion entre son autorité et celle du régent.
•♦•
65. Luce, P.J., XXX, p. 263-264. La formule a été rayée sur le registre et
remplacée par une autre, plus anodine, comme si les services de la chancellerie
craignaient de justifier toutes les actions menées sur mandements scellés du
sceau du Chatelet utilisé par Etienne Marcel à cette époque.
66. Publiée pour la première fois par Kervyn de Lettenhove dans Bulletins
de l'Académie royale de Belgique, XX, 1853, p. 95-104, et pour la dernière lois
par J. d'Avout, Le meurtre d'Etienne Marcel, 1960, app. III, p. 304-310.
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74. Ph. Contamine, Les fortifications urbaines en France à la fin du Moyen Âge,
dans Revue historique, 1978, p. 23-47.
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MM. Pierre Marot, Michel Mollat du Jourdin, Robert-Henri
Bautier, Paul Ourliac, Jean Schneider, Charles Samaran et
Jean Filliozat interviennent après cette communication.
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