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LIVRE I * LE VAL, L’OCCIDENT ET L’HISTOIRE.

CHAPITRE II

DYNAMIQUES UNITAIRES. LE FLEUVE FEDERATEUR.

1 Sur les niveaux de l’échange et les espaces qui leur correspondent : G.Bois, La mutation de l’an mil, ouvr. cit. p.
125 et suiv ; F. Braudel, Civilisation matérielle et capitalisme ouvr. cit. t. II p. 93-98, et t. III p. 238 ; G.Duby,
L’Economie rurale et la vie des campagnes dans l’Occident médiéval, 2 vol. Paris 1961, t. I p. 226 sq., et 341 sq. ;
R. Fossier, Enfance de l’Europe. Aspects économiques et sociaux,collect. Nouvelle Clio, 2 vol. Paris 1982 t. I p.
347 sq., t. II p. 729 et suiv ; M. Th. Lorcin, Les campagnes, ouvr. cit. p. 72-73.
2 Espace du négoce quotidien (H.Dubois, Foires de Châlon, ouvr. cit. p. 57, parmi beaucoup d’autres études) ; des
alliances (N. Coulet, «Population et société à Pourrières, 1368-1400, Etudes rurales,1973 n° 51, p. 85-111) ;
des habitudes langagières (S. Poyet-Bailly, Etude géolinguistique et sémantique des noms des petits animaux en
Dauphiné-Vivarais, th. Lyon II 1997 dactyl.)
3 D. Faucher, Plaines et bassins, op. cit. p. 247 ; Id. L’homme et le Rhône, ouvr. cit.p. 113 ; G. Bois, La mutation,
ouvr. cit. p. 28 et 183
4 Patrimoine commun des artisanats ruraux en dehors de la charpenterie, de la tonnellerie et de la forge partout
présentes : 1) le travail des toiles, des cuirs et peaux et des draperies grossières ; 2) Différence entre les villages
de montagne et ceux du val : en pays de montagne la structure de la communauté doit être organistique. La
polyvalence est une règle d’or ; l’objectif est avant tout l’autosuffisance, même si l’on produit aussi pour la
vente ; en plaine les communautés peuvent se consacrer à des artisanats spécialisés ; 3) Ici et là conditions
naturelles et savoirs favorisent des activités spéculatives : forges de Franche-Comté, martinets de la vallée de
l’Isère, coutellerie d’Annecy, clous de La Mure, faux de Fribourg, verreries de la forêt de Chambaran, ganterie
grenobloise, papeteries du Viennois et du Comtat, poteries d’étain de Crest, etc.
5 Aymar Du Rivail s’extasie sur la fertilité de la vallée de Nyons et sur les fruits, amandes et légumes du Comtat,
Allobroges, éd. cit. p. 207.
6 Toutes les études de géographie régionale abordent ces problèmes ; analyses précises dans D. Faucher, L’homme et
le Rhône, ouvr. cit.p. 113 ; O. Guichard, Une fille de Fontenay aux portes de Genève, l’abbaye de Chesery, Gex
2000, p. 81; Ch. Robequin, «Le Trièves, étude géographique » RGA , X, 1922, p. 1-123, etc.
7 G. Duby avait relevé le dynamisme précoce des bourgades riveraines de la Saône (La société aux XIe et XIIe
siècles dans la région Mâconnaise, Paris 1971 p. 49-50) ; c’était également le cas, dès le XIe siècle le long du
Rhône (Histoire du Dauphiné, op. cit.p. 139) . La rivière a également suscité le développement du vignoble : de la
côte bourguignonne et de Seyssel à la mer, les terroirs «voyant l’eau » consacrent à la vigne, et cela très tôt, une
part essentielle de leur superficie ; quelques modestes interruptions (Dombe méridionale, saltus sud-vivarois font
figure d’exception. Les ceps occupent la plaine et l’essentiel des coteaux.
Les impulsions seigneuriales comptent également beaucoup : à Cluny dès 1122, les 3/4 des subsistances sont
achetées ; les initiatives urbaines vont de soi.
63 Les curtes soit fiscales soit monastiques concentrant le produit des redevances, sont reliées aux capitales
seigneuriales urbaines. S’ajoute à cette circulation celle des denrées rares du commerce lointain, véhiculées par les
marchands de palais, les navigatores dominorum. Bonne vue d’ensemble de ces problèmes dans une région dont
l’évolution rappelle celle des pays rhodaniens, par Fr. Menant, Campagnes lombardes du Moyen Âge. L’économie
et la société rurale dans la région de Bergame de Crémone et de Brescia du Xe au XIIIe siècle, Paris-Rome 1993,
p. 737 sq.
8 G. Duby, La société, ouvr. cit. p. 263 ; G. Bois, La mutation, ouvr. cit. p. 125 sq.
9 J.P.Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166. Contribution à l’étude des structures dites féodales dans le
Midi. Paris 1976, p. 300 sq.
10 P. Moulinier, Le sel du Rhône. Thèse de l’Ecole des Chartes 1960, dactyl. ( Microfilm AN 76 Mi 7) ; Le rôle du
sel dans l’histoire, M. Mollat dir.(contributions d’E. Baratier, Chr. Villain Gandossi, Y.Malartic), Paris 1968 ; J.C.
Hocquet, Le sel et le pouvoir. De l’An Mil à la Révolution française, Paris 1985.
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11 Les étangs à l’époque médiévale d’Aigues-Mortes à Maguelonne, dir. Chr. Landes, Musée archéologique de
Lattes, Montpellier 1992 ; enquête du Trésorier d’Evreux dite Scriptum de gabella, AN JJ 267 (1263).
12 Chiffres fondés sur la grande enquête comtale de 1334, ADBR, B 191 ; la Vernède produit alors 2500 à 3000
muids, les salins de Camargue 1000. A. Moulinier Le sel du Rhône op. cit. p. 110-145 ; Chr. Villain-Gandossi éd ,
Les comptes du sel de Francesco di Marco Datini pour sa compagnie d’Avignon, 1376-1379, Paris 1969 p. 16-31 ;
J. Rossiaud, Réalités et imaginaire, ouvr. cit. Section I. L’espace fluvial, t. 3 p. 636-640, 651-662, 795-797, 803-
804, 809-830 ; L. Stouff, Arles, ouvr. cit., t. I p. 262. La production de Peccais s’effondre à 1500-2000 muids vers
1435 (ADG, H 179, et P. Moulinier Le sel du Rhône, ouvr. cit. p. 151). Mémoire adressé au Général de Languedoc,
AMBeau, CC 201 (1550).
13 E. Baratier, «Production et débouchés du sel de Provence au bas Moyen-Âge » dans Le rôle du sel, ouvr. cit. p.
133-171 ; J.J. Bouquet, «Le problème du sel au pays de Vaud jusqu’au début du XVIIIe siècle », Revue Suisse
d’Histoire, VII, 1957, p. 289-344 ; A. Dubois Die Salzversorgung des Wallis 1500-1610. Wirtschaft und Politik,
Winterthur 1965, p. 53-77 ; H. Dubois Les foires de Châlon, ouvr. cit. p. 524 ; P. Moulinier, Le sel du Rhône,
ouvr.cit. p. 60 sq.; M. Mollat, Jacques Cœur ou l’esprit d’entreprise au XVe siècle, Paris 1988, p. 77.
14 J. Billioud, «Le sel du Rhône. La ferme du tirage de l’Empire au XVIe siècle», BPH 1958, p. 211-226 ; J. de
Romefort, «Aux origines de la gabelle. Le sel en Provence du Xe siècle au milieu du XIVe siècle. Production,
exportation, fiscalité», Ibid. p. 169-180 ; A. Spont, «La gabelle du sel en Languedoc», AM, 1891 p. 427-481.
15 P. Moulinier, Le Sel du Rhône, ouvr. cit. p. 276 sq. ; M. Rey, Le Domaine du roi et les finances extraordinaires
sous Charles VI, 1388-1413, Paris 1965, p. 186-193 et 198-203. Les archives urbaines sont pleines d’affaires de
luttes pour l’obtention ou la restitution d’un grenier, ou encore la suppression d’un grenier concurrent : Valence
agit contre Tain, Tain contre Saint-Vallier, Tarascon contre Avignon etc. (AMTAR, BB 15 f. 186, 1541 ; AMVAL,
BB 5 f. 194 v°, 1541, AMVIE, BB 24 f. 21 v°, AMMONT, BB 29 f.101, 1521 etc.).
On dénombre en permanence une vingtaine de greniers sur le Rhône et la Saône dont 6 au Royaume et 14 ou 15 à
l’Empire ; s’y ajoutent quelques greniers de fermiers ainsi que des entrepôts occasionnels créés sous le contrôle de
l’administration des gabelles. L’«équipolement» des prix est élaboré par les officiers qui tiennent compte des frais
de transport. Le prix du muid double entre Peccais et Beaucaire, triple pour Lampourdier et quadruple pour Pont-
Saint-Esprit. Cette régularité est remise en cause par les fluctuations locales inévitables de l’approvisionnement
et de la consommation, par les fraudes qui en résultent, ainsi que par les différences fiscales, même au sein du
Royaume. En 1528 une taxe de 2 s. 6 d. par quarte en Lyonnais avantage les greniers de Tournon et de Vienne ;
elle doit être remplacée ern 1531 par une taxe de 10 d. perçue sur la vente au détail du Saint-Esprit à Lyon, AMLY,
BB 47 f. 138.
16 J. Rossiaud, DMR, t. I p. 169 note 22.
17 Ibid.p. 176-177, notes 53-54 et p. 180 note 77; ADV, E Grammont-Caderousse, 84 à 87.
18 Au XIVe siècle les sociétés méridionales d’armement saunier sont dominées par les Italiens qui s’adjoignent
des partenaires actifs régionaux, et contrôlent plus ou moins les sociétés spiripontaines et valentinoises, le plus
souvent alliées, tandis que les Lyonnais travaillent avec les Condriots. Après 1451 la Ferme du Tirage rassemble
ces forces en une structure souple qui s’ouvre aux marchands savoisiens.
19 H. Dubois, Les Foires de Châlon, ouvr. cit. p. 385-426 ; M.Th.Lorcin, Les Campagnes ouvr. cit.p. 33 et 75 sq. ;
R. Gascon, Grand commerce et vie urbaine,ouvr.cit. t.2 p. 784 sq. ; L. Stouff, Arles, ouvr. cit. t. I p. 245-248 ;
Aymar Du Rivail loue la fertilité de la vallée de la Gère, le territoire viennois, la contrée adjacente à Romans,
les pays de Montélimar et de Pierrelatte, ceux d’Apt, de Pertuis, et de Manosque (Allobroges. p. 11, 28, 31, 43) ;
Bruyerin Champier (De re cibaria libri XXII omnium ciborum genere, Lyon 1560, V, 1, 196) vante les récoltes
de premier choix de la Gaule narbonnaise. Un habitant de Saint-Gilles dit en 1529 que «lesdits ports sont les
plus fertiles du pays de Languedoc et en temps de stérilité ou de cherté s’y viennent pourvoir les habitants du bas
pays» (AMBEAU, DD 28). Selon Quiqueran de Beaujeu «les blés ensemencés es isles d’Arles que le Rhosne
par son arrousement rend très fécondes, sont recueillis assez souvent au rapport de seize pour un, si les eaux
ou la sécheresse ne les incommodent pas trop elles les produisent au douzième et avec cela fructifient elles au
dizième », La Provence louée, trad. Fr. de Claret,Lyon 1614. Une enquête de 1471 confirme ces hauts rendements
dans la vallée de la Durance.
20 L’appel du Sud est tel que parfois des blés produits hors du bassin empruntent la voie du Rhône : en janvier 1534
4000 ânées de blé d’Auvergne sont conduites à Belleville pour descendre à Marseille, AMLY, BB 52, f. 182-190 ;
sur la structure des prix méditerranéens, F.Braudel, Civilisation matérielle, ouvr. cit. t. III p. 130 ; J. Rossiaud,
Réalités et imaginaire, ouvr. cit. section II, Chronologies, t. 2 Subsistances.
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En année «normale» l’étagement des prix avantage le Midi avec des indices (base 100 1463-1468) très légèrement
supérieurs à ceux de la moyenne et de la haute vallée. En cas de crise, les écarts s’accroîssent et la hiérarchie
s’inverse. Exemple : en 1482 les indices de printemps sont de 200 en Provence, 400 dans le Valentinois, 450 à
Lyon, 500 à Dijon. Fin mars 1483, ils sont à 250 en Comtat Provence, à plus de 300 à Montélimar, 400 à Valence,
450 à Romans et Lyon, 600 à Dijon.En 1529/1530, au printemps, la frontière de la cherté relative se situe vers la
vallée de la Drôme. Au sud les prix sont inférieurs d’un tiers à ceux de Valence et de Lyon.
21 Papire Masson, Descriptio fluminum Galliae qua Francia est, Paris 1628 p. 396
22 Les privilèges d’exportation arlésiens ont été obtenus en 1251, confirmés en 1378, puis par tous les rois au
XVe siècle. La ville proteste contre la moindre imposition. Beaucaire se réclame de ses privilèges qui autorisent
à vendre et extraire en tout temps ( AMBEAU, BB 3 f. 186) se moque de la prohibition quand elle est édictée
par les Etats ( Ibid., BB 4 f. 147, 1516). En 1390 Tarascon passe outre à un vetum bladi de la reine ( M. Hébert,
Tarascon au XIVe siècle. Histoire d’une communauté urbaine provençale, Aix-en-Provence 1979, p.165) ; en
1407 le conseil demande au sénéchal d’annuler un vetum sur le blé vieux, et en 1505 s’oppose à une décision du
Parlement (AMTAR, BB f. 193 v°).
23 En 1504 Valence dénonce la traite en Languedoc et Comtat où existent «de gros amas» (AMVAL, BB 3 f. 106). En
1505, 1528, 1530, 1533 Lyon veut députer afin d’empêcher les Italiens d’exporter les gros amas faits en Provence
(AMLY, BB 24 f. 524, BB 47 f. 125 v°, BB 49 f. 209, BB 52 f. 159 etc.). Les Cévenols protestent contre les
Beaucairois ( AMBEAU, BB 5 f. 24, 1520) ; les Viennois conre les Lyonnais ( AMVIE, BB 14 f. 11 v°, 1527) ;
les Dijonnais contre ceux de Châlon et de Saint-Jean- de-Losne (AMDIJ, B 172 f. 190)…
24 Entre 1400 et 1550, 127 années se prêtent à une comparaison des prix dans les divers secteurs de la vallée. Le
différentiel se révèle défavorable au trafic 38 fois ; incitateur à la remonte 26 fois ; favorable à la decise 63 fois.
Les principales années de trafic montant sont 1457, 1481, 1482, 1500, 1501, 1504, 1529, 1530, 1531, 1543, 1544 ;
de trafic avalant : 1404, 1426, 1431, 1473, 1476, 1488, 1489, 1519, 1528, 1532, 1533, 1539, 1557, 1559.
25 H. Dubois, Les foires de Châlon, ouvr. cit. p. 402-403 ; J. Rossiaud DMR, t. I p. 177 ; AMAR, CC 525 p.j. ; AMLY,
BB 58 f. 144 (1541) ; ADBR, III G 60 ; en 1545-1546 58500 setiers sont péagés à Arles, 68200 en 1546-1547.
26 En 1435 société Arles-Châtillon-la-Palud, ADBR, 402 E 93 f.64 ; en 1439, Tarascon-Salins, ADV, E Martin 174,
au 7 I ; en 1436 Viviers-Thonon, ADBR, 402 E 93 f. 25 v° ; en 1464 Rochemaure-Lyon, ADV, E Beaulieu 752 f.
282 v° ; en 1482 Avignon- Bourg en Bresse, ADV, E Martin 472 f. 103 ; en 1488, Arles-Bollène, Ibid. Martin 484
f. 634 ; en 1543 Lyon-Clarefond, ADR, 3 E 3767 f. 167. En 1486 le Valentinois Jean Borie et ses deux associés
réussissent une decise et y gagnent 600 à 900 florins (ADD, J 299).
27 Sur ce sujet voir les Cartes de la végétation française publiées périodiquement par le CNRS. J. Girel, Contribution
à l’étude écologique du Jura et de l’Ain, Grenoble 1974 .Les cartes de l’ingénieur Jean de Beins donnent une
assez bonne idée de l’emprise des futaies et des bois vers 1600, Fr. de Dainville, Le Dauphiné et ses confins
vus par l’ingénieur d’Henri IV Jean de Beins, Genève Paris 1968, pl. 12, 28, 37, 38, 42. Pour des analyses
localisées, P. Amargier, «La Silva pinencha en Camargue au XIIIe siècle», Revue des Etudes Ligures, n° 37,
1971, p. 207-213 ; M. Th. Sclafert, Le Haut-Dauphiné au Moyen-Âge, Paris 1926 ; d’après les agents de l’ONF
consultés ces dernières années, il subsistait en Vercors, dans la forêt de Lente des sapins hauts de 50 à 60 m.;
mais dans l’ensemble ces arbres poussaient mal par insuffisance d’humidité et de profondeur du sol, carences qui
disparaissent dans les futaies du haut Rhône.
28 On trouve dans K.H. Schaefer, Die Ausgaben, ouvr. cit. t. II p. 52 (1336), 150 (1341), 346 (1348) des exemples
d’achats de bois longs. Voir aussi P.Cattin et alii, Billiat et sa région (Ain) au XIVe siècle d’après les comptes de
châtellenie. Edition des textes latins et traduction française par P. Cattin, introduction de P. Blanc et collaboration
de P. Cuvet, Cahiers Renée de Lucinge n° 32, Paris 1997.
29 Sur ce plan, comtes de Savoie, sires de Coligny, abbayes de Saint-Claude, de Nantua, de Chezery, de Meyriat,
les chartreuses de Portes et d’Arvières en Bugey, le monastère Saint-Pierre de Vienne, la Grande-Chartreuse, les
barons de Sassenage, les chartreuses des Ecouges et du Val Sainte-Marie, le Dauphin, l’évêque de Die, l’abbaye
de Boscodon ont pratiqué une même politique.
30 AMROM, DD 3 ( 1390).
31 Les boursins des taillis vivarois sont concentrés à Bourg-Saint-Andéol. Dalechamp ( Histoire générale des plantes
Lyon 1560, XXIX, 81) mentionne leur transformation en «belles cuillères», par les habitants de Saint-Claude. Le
charbon de bois est vendu par les marchands de Givors, Sainte-Colombe, Condrieu et Tournon. En matière de bois
de four Lyon s’approvisionne sur le haut Rhône jusqu’à Saint-Genis ; Avignon jusqu’à Viviers et Bourg-Saint-
Andéol ; Beaucaire Tarascon ou Arles essentiellement dans leur terroir.
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32 J.Rossiaud, DMR , ouvr.cit,. t.I p.226 et t. II (voir l’index) ; les aires d’approvsionnement en bois d’œuvre commun
sont régionales ; la nomenclature séquanienne n’apparaît pas sur le Rhône moyen. La terminologie de l’Isère
– évidemment diffusée jusqu’au delta- paraît ignorée des radeliers du haut Rhône, et les flotteurs de bois de l’Ain
et de la Durance ont eux aussi leur propre lexique. Des bois descendent la moyenne Durance et les deux Buech
vers les loca inferiora (M.Th. Sclafert, Haut Dauphiné, ouvr. cit. p. 315) mais quittent la rivière à Pertuis ou
Mallemort pour Aix ou Salon. Seuls les produits chers parviennent au Rhône. Les fustiers du bas Rhône s’adressent
aux radeliers de l’Isère. Mais la fuste de Seyssel est mentionnée dans les tarifs des péages de Tarascon, Arles ou
Saint-Gilles et l’Avignonnais P. Charcier achète encore en 1471 ses bois longs à Seyssel, ADBR, B 2227.
33 ADCO, B 9024 (pour l’Ain) ; ADV, E Martin 197, 1408 (pour Vienne-Avignon). Dans la seconde moitié du XVe
siècle les bois de Boscodon conduits par les radeliers de Tallard semblent dominer le marché ; le Florentin Merian
Falcochi les vend aux Génois ; ADBR, 404 E 162 f. 101 (1470), 405 E 175 (1471) 405 E 182 f. 116 v° (1473) ;
405 E 185 f. 191 (1477) 403 E 94 (1486); 403 E 15 (1488),, ADV, E Martin 145 (31 X 1481) etc.
34 Les bois descendant le Rhône devant La Voulte en 1400 correspondaient à 40000 journées travaillées dans le
bassin de la moyenne Isère. A Baix au milieu du siècle, à 80000 journées soit l’occupation de 300 à 400 hommes
pendant la totalité de l’année ; à Valence en 1566-1567 musanches et naviots de fuste représentent 320000 journées
soit la besogne de 1300 à 1600 travailleurs employés à l’année.
35 Immense sujet et bibliographie non moins vaste au sein de laquelle on retiendra P. Charnay, Vignobles et vins des
Côtes du Rhône, Avignon 1985, R. Dion, Histoire de la vigne et du vin en France des origines au XIXe siècle, Paris
1959 (réed. 1977) ; 359 ; G. Garrier, Histoire sociale et culturelle du vin Paris 1995 ; M. Lachiver, Vins vignes et
vignerons. Histoire du vignoble français, Paris 1988 ; Y. Renouard, Etudes d’histoire médiévale, 2 vol. Paris 1968,
spécialement t. I p. 225 à 359; L. Stouff, Ravitaillement et alimentation en Provence aux XIVe et XVe siècles, Paris
1970 ; Le vigneron, la viticulture et la vinification en Europe occidentale au Moyen Âge et à l’époque moderne,
Flaran 11, Auch 1991. Bruyerin Champier vante tous les coteaux rhodaniens réjouis par le soleil et produisant des
vins aux saveurs généreuses, De re cibaria, ouvr. cit. XXII, 1, 526.
36 ADV, E Pons 1395 f. 24 (1462) ; en 1347 le cellier pontifical contient 312 fûts de vins du bas Rhône, 100 de
Beaune et de Saint-Pourçain, 18 de diverses provenances. Les proportions doivent être comparables dans les
celliers aristocratiques ; Y. Renouard Etudes d’histoire, ouvr. cit. t. I p. 354.
37 1) En Lyonnais les marchands de Dombes viennent acheter les vins des villages des Monts-d’Or et y vendent
leurs blés; en Beaujolais on se plaint en 1510 que «ceux de l’Empire ne viennent quérir au royaume, comme de
coutume (AMLY, BB 28 f. 207) ; 2) les Dauphinois des hauts pays s’approvisionnent non seulement à Romans
et Valence, mais aussi à Tournon et Cornas (AMROM, CC 472, 1514, et BB 6 f. 272 v° et 388 v°, 1543, sur les
expéditions vers Grenoble et Montmélian ; 3) à Lyon en 1476 entre en ville un extrême minimum de 310 à 320
batelées pour 3700 à 3800 bottes (AMLY, CC 3677) ; au milieu du XVIe siècle les entrées sont de 100 à 150000
hl.. Lyon étend son aire d‘approvisionnement vers le sud. En 1532 on se demande en conseil si les vins du pays de
Condrieu doivent être considérés comme vins de pays de Lyonnais et l’on répond évidemment par l’affirmative
(ibid.,BB 52 f. 63) ; la croissance de ce trafic provoque des conflits au péage de Saint-Symphorien d’Ozon (ibid.,
BB 49 f. 206, BB 52 f. 86). Lyon reçoit aussi régulièrement des vins de Savoie, de Chambéry en particulier.
38 Pour Dijon, AMDIJ, B 159 f. 29 v°. En 1486 un marchand d’Andance fait monter une guindelle et une sapine
de vin vers la Bourgogne ; en 1487-1488 plusieurs centaines de bottes sont conduites de Beauchastel et Valence
à Châlon. L’année suivante les Tournonnais achètent du vin à Valence pour vendre à Lyon et ailleurs, ADAR, 3
E communautés, liasse 37 pièce 6. En 1514 Jean Focaud marchand de Châlon tire vers la Bourgogne 45 pipes
qu’il fait venir du Vivarais et de Valence, AMLY, BB 33 f. 97 v°. ; 1543 : des vins achetés à Vyon, Serras, Glun et
Tournon sont très régulièrement vendus à Auxonne et Châlon, ADR, 3 E 3767 f. 109.
39 ADV, E Martin 147, ADBR, 403 E 22 f. 15 v°, 403 E 29 f. 179, 405 E 448, 405 E 441, ADA, 2 E 6895 f. 128 v°
etc.
40 En 1521 les vins de Frontignan représentent à peu près la moitié des vins vendus à Trinquetaille et aux portes
d’Arles (AMAR, CC 273). Les voitures de vins muscats et de clarets de Sérignan vers Valence et Lyon sont au
XVIe siècle régulières, voir ADV, E Pons 1881 f. 324 v° ; ADR, 3 E 7177 (1560), AMVAL, CC 33 5e cahier
f. 5 sq. etc. Partout on apprécie ces vins de Narbonnaise «qui émoustillent et stimulent le palais» note Bruyerin
Champier, De re cibaria, ouvr. cit. II, 7, 146 sq.

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41 Beaucoup d’informations sur le sujet dans les comptes de la Chambre apostolique édités par K.H. Schaefer et en
partie utilisés par J. Richard, « Le commerce du poisson au XIVe siècle» dans Recherches sur l’économie de la
France médiévale, Actes du 112e CNSS, Paris 1989 ; J. Rossiaud, DMR , t. II p. 364 (et index). Le trafic terrestre
de la Bresse vers Lyon, Vienne et le Valentinois est interséculaire, voir AMROM, FF 1 (1382) ; ADCO, B 8414
(1424-1426) ; ADI, B 2898 f. 163 v° (1446) ; AMROM, CC 472 f. 229 (1514). On relève à Serves entre 1388
et 1390 une decise annuelle de 5000 carpes (ADI, B 2902) ; A Givors entre 1386 et 1392 (ADR, 10 G 2392)
lespassages de poissons sont le fait de pécheurs de Vienne, Serrières et Valence, ce qui montre que les pécheries
du Rhône moyen étaient dans une large mesure des satellites de la grande pécherie lyonnaise.
42 Le tarif de péage lyonnais de 1295 mentionne les « troytes de Geneves », Cartulaire Municipal de la Ville de
Lyon, éd. M.C. Guigue, Lyon 1876, reprint Genève 1978, p. 420 ; et Br. Champier en vante la chair dans son
De Re Cibaria. Avignon concentre le produit de la pêche deltaique et des ports provençaux. De puissantes
sociétés de salaisons prêtent aux pécheurs contre livraison de toute leur pêche. Elles revendent dans tout le
bassin des poissons salés ou fumés spécialement des anguilles. Entre 1443 et 1446 l’aire de revente englobe
Pérouges, Bourg-en-Bresse, Chambéry, le Faucigny, Bourg d’Oisans, (ADV, E Pons 1310, Martin 589 etc) soit
une aire plus vaste que celle des reventes à partir de Marseille, L. Stouff, La table provençale, ouvr. cit. p. 156.
Pour les chasse-marées : AMLY, BB 30 f. 151 v° (1513) BB 52 f. 22 v° (1531), ADR, 3 E 367 (30 3 1549) ;
AMVAL, CC 34 c. 4 f. 166 v° (1526) BB 5 f. 17 (1538).
43 C. Jullian, Histoire de la Gaule, ouvr. cit. t. I , p. 32.
44 Après les travaux toujours utiles de Ph. Arbos, J. Blache, R. Blanchard, A. Cholley, R.Lebeau et surtout d’A. Allix
(L’Oisans au Moyen Âge. Etude de géographie historique en haute montagne, Paris 1929, réed. Marseille 1978),
une dizaine d’études récentes permettent une large compréhension du phénomène: Fr.Brechon , « Contribution à
une étude de la transhumance sur le rebord SE du Massif-Central, DEA, Lyon II, 1997 dactyl ; P. Coste «La vie
pastorale en Provence au milieu du XIVe siècle », ER t. 36, 1972, p. 61-75; Id., «L’origine de la transhumance
en Provence, enseignements d’une enquête sur les pâturages comtaux de 1345» dans L’élevage en Méditerranée
occidentale. Actes du colloque international de l’Institut de Recherches Méditerranéennes, Sénanque mai
1976,Paris 1977, p. 113-119 ; N. Coulet, « Sources et aspects de l’histoire de la transhumance des ovins en
Provence au bas Moyen Âge », MAR 1978 p. 213-247 ; P.Dubuis, Une économie alpine à la fin du Moyen Âge.
Orsières l’Entremont et les régions voisines 1250-1500, 2 vol. Sion, 1990 ; H. Falque-Vert, L’homme et la
montagne, ouvr. cit. p. 72 ; «Prairies et alpages en Haut- Dauphiné au milieu du XIIIe siècle», BPH année 1991,
Paris 1993 p. 227-243 ; M. Th. Kaiser-Huyot, Le berger en France aux XIVe et XVe siècles, Paris 1974 ; A.
Malgouverné, Alpages sur le Mont-Jura, DEA, Lyon II, 1996 dactyl. ; Th. Sclafert, Cultures en Haute Provence.
Déboisements et pâturages au Moyen Âge, Paris 1959 .
45 Le Regeste dauphinois rassemble des centaines de concessions et de confirmations de droits de parcours, de
pâturage et d’exemptions de pulvérage ou de péage au profit de la Grande-Chartreuse, de la chartreuse de Portes,
d’Aiguebelle, de Bonnefoy, de Saint-Chef, de Léoncel, Chalais, Durbon, Boscodon etc…
46 D. Faucher, Plaines et bassins, ouvr. cit. p. 310 et suiv.. ; N. Coulet, «Sources et aspects..», MAR 1978, p. 214
et suiv.. ; Toutant, «La vie économique dans le Vercors méridional, RGA 1922 p. 592 ; L. Stouff, Arles, ouvr. cit.
t. I p. 450-456, J. Blache, ouvr.cit. p. 214 sq. ; M. Th. Sclafert, Le Haut-Dauphiné ouvr. cit. p. 220, 412 etc ; J.
Blache, La Chartreuse et le Vercors ouvr. cit. t. II p. 283 et suiv. ; N. Feneyron, «Contribution à une histoire de la
transhumance», Revue du Gévaudan 1963 p. 114 et suiv.
47 H. Dubois, Les foires, ouvr. cit. p. 493. Les lettres du roi Charles IV rappellent que «les bestes du dehors
viennent au temps d’un esté prendre leur pasture et norrisson (…) et se multiplient en nostre royaulme » ; d’où
une imposition d’une maille par bête. En 1347 120000 bêtes fréquenteraient ainsi le Royaume vers le Mont-
Lozère et la vallée du Lot, L. Stouff, Arles t. I p. 452 ; M.C. Merle-Comby, «Quand les troupeaux de l’Hôtel-Dieu
transhumaient en Provence», Cahiers de la Haute Loire, 1983 p. 112-136 ; ADBR, 407 E 146 f. 2 v° (1497) ; 404
E 41 (1446).
48 Les mutations de l’économie fromagère liées au développement tardif de l’élevage bovin dans les Alpes du nord et
le Jura méridional (J.Fr.Bergier Histoire économique de la Suisse, Lausanne 1984, p. 83), ainsi que la modification
radicale du processus de fabrication par l’utilisation de la presure déterminent un accroissement du volume et du
poids des fromages, ainsi qu’une forte hausse des ventes. A Chanaz avant 1350 decisaient annuellement entre 180
et 450 quintaux de fromage ; à Saint-Genis autour de 1470 le passage est de 730 quintaux et, en 1531 de 2600 soit
presque un décuplement par rapport à l’avant-peste, ADCO, B 9573. L. Stouff La table provençale, ouvr. cit. p.
141 ; F. Bernard, Histoire de Montmélian, Chambéry 1956, p. 195.
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49 Aymar Du Rivail fait l’éloge des fromages de Chartreuse de Maurienne et de Tarentaise ( Allobroges, p. 69 et
264) ; Bruyerin Champier vante ceux de Craponne, De re cibaria, XIV, 8, 436.
50 H. Montpied, «L’alimentation carnée à Grenoble au XVe siècle », CH XXII, 1977 –1 ; J. Nicolas, La Savoie
au XVIIIe siècle, 2 vol, Paris 1978, t.I p. 93 ; P. Dubuis, Orsières, ouvr. cit. t. I p. 411 ; M. Th. Sclafert, Le Haut
Dauphiné, ouvr. cit. p. 631 ; M. Th. Lorcin, Les campagnes, ouvr. cit. p. 70 ; L. Stouff, La table, ouvr. cit. p.
113.
51 Quarante localités pourvoyeuses environ; les plus actives de ces localités - Saint-Urciz par exemple –, servent de
relais aux éleveurs de la vallée du Lot ; 33 localités acheteuses sur la rive gauche ; les transversales foreziennes les
plus fréquentées aux XIVe –XVe siècles sont des routes de conduite du bétail (E. Fournial, Les villes et l’économie
d’échange ,ouvr.cit. p. 392-393 ) ; au début du XVIe siècle des bœufs du royaume sont conduits aux marchés de
Meximieux, de Miribel et de Montluel (ADCO, B 8414, 1424) Bruyerin Champier admire la grosseur des bœufs
d’Auvergne (De re cibaria ouvr.cit. p.408 ), mais ce sont évidemment des ovins qui par milliers sont reçus dans
les boucheries dauphinoises et provençales.
52 Au XVIe siècle des voituriers d’Aoste et d’Ivrée vont acheter leurs mulets au Puy : M. Th. Sclafert, «Les comptes
du péage de Montmélian de 1294 à 1585 », dans Mélanges R. Blanchard, RGA , XXI, 1933, p. 599. Un texte de
1418 cité par Etienne Médicis dit bien l’importance des cinq grosses foires où affluent «Puymontes et Savoyngs,
de Aragonnes, de Cathalos, de Bordales, et de Gascos que y venon cromprar tant grant quantitat d’agnels miouls»
Livre de Podio, éd. cit. t. I p. 240-241 et t. II p 19. Les marchands dauphinois interrogés en 1514 indiquent qu’ils
vont, comme leurs anciens, aux foires du Puy acheter des mules (AMROM, CC 472).
53 Les traits généraux de cette évolution multiséculaire étant esquissés par J.P. Poly ( La Provence..) A.R. Lewis,
(«The Rhone valley route») , G. Duby (Guerriers et paysans), et L. Stouff (Arles).
54 Nouvelle histoire Suisse, t. II, Lausanne 1984 p. 209-211.
55 Glissement bien mis en valeur par J.F. Bergier, Genève et l’économie, ouvr. cit. p. 154-174.
56 Evaluées d’après J. Rossiaud, Réalités et imaginaire, Chronologies ,ouvr. cit. : champ politique, 1350-1550 ;
climatique, idem ; sanitaire, 1380-1550 ; alimentaire 1400-1550. Dans chaque série 6 gradations (de 0 à 5) tiennent
compte de la gravité relative des faits relatés, de leur nombre, et de leur répartition. La chronologie climatique
est confortée par plusieurs séries de bans de vendanges (Besançon, Arbois, Poligny, Dijon, Vienne, Valence,
Avignon, Carpentras) ; la chronologie « alimentaire » se fonde sur une demi-douzaine de séries de prix indicés (
Dijon, La Colonne, Lyon, Valentinois-Diois, Avignon ).
57 Sur 150 ans, 25 mentions de basses eaux ou sécheresses prononcées, essentiellement automnales, sans aucun
caractère cyclique. En matière de gels : 56 hivers rigoureux en 210 ans avec d’assez faibles occurrences au
XVe siècle. Sur 190 ans, 153 années de crues dont 48 modestes (1/4 ans), 24 sérieuses (1/8ans) et 12 à 14 très
graves (1/14 à 15 ans) ; une périodisation décennale fait apparaître huit phases minimales (dont 1361-1370, 1441-
1450, 1531-40) et 10 maximales (dont 1351-1360, 1521-1530, 1541-1550, 1561-1570). Au total, par rapport à la
première moitié du XVe siècle les épreuves sont deux fois plus fréquentes au XIVe siècle et trois fois plus après
1500.
58 Les 36 années difficiles appartiennent pour les 2/3 à la première moitié du XVIe siècle. Les cycles noirs apparaissent
au XVe siècle beaucoup plus brefs en ce domaine qu’en matière sanitaire ou militaire.
59 Sur 200 ans, à côté de 62 années exécrables ou noires, on dénombre 45 années totalement paisibles, et autant pour
lesquelles les menaces ne se concrétisent pas ; leur progression est régulière : par tranches de 50 ans on en compte
6, 13, 33, 38. Les grandes cycles noirs longs de 7 à 12 ans (de 1357 à 1368) ne se retrouvent plus après 1433.
Pour la Saône empourprée Mémoires d’Olivier de La Marche, éd. H. Beaune et J. d’Arbaumont, Paris 1883-1888
(SHF) t. I p. 246.
60 Sur 180 années (1380-1560) 20 sont dépourvues de toute suspicion, 33 le sont à peu près, 26 sont mauvaises et 30
très dangereuses. 80% des occurrences sont précisément datées (39,8% en VI, VII et VIII, 12,5% en XII, I et II).
Les récurrences générales les plus sévères sont celles de 1397-1400, 1418-1420 (en Bugey on parle de la magna
mortalitas), 1456, 1494, 1521 sans parler des épisodes de 1483 et 1531 durant lesquels la mortalité de famine
précède et accompagne la mortalité pesteuse. Les plages de quiétude remarquables sont 1408-1414, 1421-1426,
1441-1449.
61 Dans la suite des années heureuses ou sans histoire (une bonne douzaine longues de 4 à 12 ans chacune) retenons
1408-1417, 1444-1455, 1508-1520.

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62 J.P.Poly, La Provence, ouvr. cit., p. 243-249 ; L. Stouff, Arles, ouvr. cit. I, p. 204 ; H. Amann, «Die Deutschen
in Saint-Gilles», Festschrift H. Aubin, Wiesbaden 1965 ; R. Busquet et R. Pernoud, Histoire du commerce de
Marseille, t. I, Paris 1949 ; A. Dupont, Les relations commerciales entre les cités maritimes du Languedoc et les
cités méditerranéennes d’Espagne et d’Italie du Xe au XIIIe siècle, Nîmes 1942.
63 J.P. Poly, La Provence, ouvr. cit. p. 248-249.
64 Aux travaux d’A.E. Sayous, J. Combes, A. Germain, M. Gouron, L.J. Thomas ( bibliographie dans Histoire
de Montpellier dir. G. Cholvy, Toulouse 1984 et 2001), on doit ajouter ceux de G. Fabre et Th. Lochard, La
ville médiévale, ouvr. cit., Paris 1992. ; de K.L. Reyerson, Society, law and trade in medieval Montpellier
Aldershot,Hampshire, variorum 1995 ; Id., Business, banking and finance in medieval Montpellier, Toronto, The
Pontifical Institute of Medieval Studies, 1985 ; Id., The art of the deal, intermediaries of trade in medieval
Montpellier Leiden 2002 ; ainsi que les études réunies par Chr. Landes, Les Etangs à l’époque médiévale d’Aigues-
Mortes à Maguelonne, Musée archéologique de Lattes, Montpellier 1992. Sur Nîmes A. Germain, Histoire du
commerce de Montpellier antérieurement à l’ouverture du port de Cette 2 vol. , t. I Montpellier 1861 p. 461-462
et AMNIM, HH 1 (lettres patentes de 1321.)
65 H. Dubois, Les foires, ouvr. cit.
66 l’éventuelle «mise hors circuit» est suggérée par F. Braudel, Civilisation matérielle, ouvr. cit. t. III p. 93 ; sur le
développement avignonnais, bibliographie dans Histoire d’Avignon, Aix 1979.
67 J. Le Goff, «Le concile et la prise de conscience de l’espace de la Chrétienté», Colloque international du CNRS.
1274 année charnière. Mutations et continuités, Lyon Paris 1974, Paris 1977, p. 481-489 ; J. Rossiaud, DMR, t.
I p. 117-122. Dans les limites de la «Gaule» 103 diocèses (contre 112 en 1376) ont en 1470 leurs représentants.
Les 2 à 300 Italiens ( ils étaient 624 en 1376, mais beaucoup d’ultramontains sont devenus originaires) sont
Piémontais, Lombards et Florentins ; en 1475 la confrérie Saint Jean-Baptiste des Florentins d’Avignon comprend
25 membres au moins et tous les grands noms s’y retrouvent : Ancelini, Bardi, Baroncelli, Bassi, Capponi, Manelli,
Medicis, Pazzi, Perussi, voir ADV, E Martin 135 au 19 3 1476.
68 M. Zerner, Le cadastre le pouvoir et la terre. Le Comtat- Venaissin pontifical au début du XVe siècle (1987) Rome
1993 ; M. Lacave, Entreprises industrielles comtadines, 1460-1560, thèse droit, Montpellier 1971 ; Vers 1475 on
relève l’existence de 160 professions artisanales et artistiques. C’est plus que les 130 métiers parisiens énumérés
dans l’ordonnance de Louis XI et que les 83 professions recensées à Tours vers 1450. Avant 1480 les gabelles
d’Avignon valent 15000 florins, celles de Tarascon autour de 5000, celles d’Arles entre 5 et 6000, et celles de
Valence moins de 3000.
69 Une accommanda est conclue entre les Médicis et Giovanni Zampini formé à Genève et envoyé comme facteur à
Avignon. Les emprunts contractés par les bourgeoisies rhodaniennes auprès des banquiers avignonnais se comptent
par dizaines et concernent toutes les cités de la vallée entre Arles et Bourg-en-Bresse, les communautés comme
les marchands ; les profits des dépôts, des prêts, du change tiré fondent l’aisance monétaire ; les Avignonnais sont
maîtres des gabelles des villes proches, naulisent, assurent et font les prix.
70 H. Dubois, Les foires, ouvr. cit. p. 363 et suiv.. ; J.Fr. Bergier, Genève et l’économie, ouvr. cit. p. 154-175, 227-
233, 279-349.
71 Ibid. p. 95 : en ces décennies écrit J.Fr. Bergier «la montagne dauphinoise, le plateau helvétique, les côtes
bourguignonnes, la vallée du Rhône appartiennent au paysage économique de Genève». Voir aussi ADCO, B
9414 (Miribel 1424) ; ADI, B 3438 (Chabeuil 1417) ; R. H. Bautier, «Marchands voituriers et contrebandiers du
Rouergue et de l’Auvergne ; trafics clandestins d’argent par le Dauphiné vers les foires de Genève» BPH (1963),
1966 p. 669-688.
72 J.Fr. Bergier, «Genève et la Suisse dans la vie économique de Lyon aux XVe et XVIe siècles, CH CH, 5, 1960, p. 38
et suiv.
73 R. Gascon, Grand commerce et vie urbaine, ouvr. cit., surtout t. I p. 108-139.
74 G. Amann, Freiburg und Bern und die Genfer Messen, Langensalza 1921. V. Chomel et J. Ebersolt, Cinq siècles
de circulation internationale vue de Jougne. Un péage jurassien du XIIIe au XVIIIe siècle, Paris 1951, p. 104 ;
A. Schulte Geschichte der Grossen Ravensburger,, ouv. cit ,t. I p. 285 et suiv. ; Cl. Carrère, Barcelone centre
économique, 1380-1462, 2 vol. Paris-La Haye 1967 t. I p. 342, t. II p. 756-757.
75 V. Chomel, «Un mémoire inédit». art cit. p. 325.
76 Ibid. p. 329 ; M.Th. Sclafert, Le Haut-Dauphiné, ouvr. cit.p. 268

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77 Leur présence est marquée à l’université de Montpellier ; ils pratiquent la médecine à Valence, fabriquent des
horloges à Romans, vendent des livres à Avignon, et laissent derrière eux un numéraire dont on estime le volume à
25% des espèces courant en Dauphiné. Sur leur poids à Saint-Antoine, V. Chomel, «Un mémoire», art. cit.. p. 330.
Avec les toiles ils offrent leurs bassins et urinoirs aux Rhodaniens, avant de les échanger au Sénégal, contre l’or
de palliole, voir V. Magalhaes Godinho, L’économie de l’empire portugais aux XVe et XVIe siècles, Paris, 1969
p. 211. Les sociétés vivant de l’Espagne, la Humpis, la Watt-Diesbach, connaissent le sommet de leur prospérité
entre 1430 et 1460. Les Galiani d’Avignon sont leurs consignataires. Le frêt de la Magna societas Alamanorum
aurait constitué le tiers du trafic de Bouc, F.Raynaud, «Le mouvement des navires et des marchandises à Port de
Bouc à la fin du XVe siècle», RHES, 1956, t. 34, n°2 , p. 153-170.
78 Premier paragraphe de leur réclamation : «Item par ladite rivière du Rhosne vient du lac de Genève et par icelluy
en ladite rivière de Rhosne les Allemands et autres quelconques de celles contrées » , M.Brésard, Les foires de
Lyon aux XVe et XVIe siècles, Lyon 1914 p. 355.
79 H. Dubois, Les foires, ouvr. cit.p. 47, 515-516, 565 ; A. Schulte, Geschichte, ouvr. cit. t. I p. 317-337 et p.360-392.
Ils sont en position de marchander leur présence aux foires de Genève en 1473, F. Borel, Les foires de Genève
au XVe siècle,Genève-Paris 1892 p. 112 ; ils traversent Chambéry pour porter fil et toiles en Piémont, R. Brondy,
Chambéry, histoire d’une capitale (v. 1350-1560), Lyon 1988, p. 151 ; ils sont solidement représentés à Avignon
et à Barcelone, Cl. Carrère, Barcelone, ouvr. cit. p. 567. Vers 1420 on aurait compté à Barcelone 15 maisons
allemandes et 13 de Savoie.
80 J. Combes, «Industrie et commerce des toiles à Montpellier de la fin du XIIIe au milieu du XVe siècle», Mélanges
Aubenas, Recueil de Mémoires et Travaux publiés par la Société d’Histoire du Droit et des Institutions des pays de
droit écrit, 1974 p. 203-204 ; H. Dubois, Foires de Châlon, ouvr. cit. p. 156-159 ; J. Fr. Bergier, Genève, ouvr. cit.
p. 63 et suiv. ; E. Bondurand, «Les péages et la leude de Saint-Gilles», MAN, 7e série, t. 14 (1891), p.235 et suiv. E.
Baratier, Enquête sur les droits et revenus de Charles Ier d’Anjou en Provence (1252 et 1278), Paris 1969, p. 385.
Selon J.P.Poly ( La Provence, ouvr. cit. p. 243) 800 ballots de draps et de toiles auraient été vendus à saint-Gilles
en 1163 ; les tarifs des péages du lieu mentionnent les ballots de lin et de chanvre venant par Rodanum vel per
terram. Les tarifs des péages d’Arles et de Tarascon évoquent les stameniaria, tela, stopis, fila cordarum, borras,
soit des catégories allant des plus grossières aux plus élaborées. Fr. Raynaud estime les exportations de toiles
allemandes vers Barcelone à 400 à 1000 balles annuelles vers 1470. Sur la grande route méridienne, à Lène, 1750
quintaux passent en 1395, 1000 au minimum les années suivantes. A Etoile en 1469, elles comptent en poids pour
15% du trafic soit 2250 quintaux auquel il faut ajouter le chanvre (4,8%) et les draps (2,5%). Les toiles de Comté
sont vendues en Afrique, voir V. Magalhaes-Godinho, L’économie, ouvr. cit. p. 184.
81 L. Stouff, Arles, ouvr. cit. p. 241-244. En 1465, les Burgiens confient à des courtiers juifs l’achat en Provence
de 300 à 400 quintaux (à 5 florins le quintal) sauf à Avignon, Tarascon et Arles. Comme dans ces mêmes années
Philippe Grillet fait acheter (par d’autres Juifs) 200 à 300 quintaux à Arles et Tarascon, on peut penser que les
achats des Bressans sont de l’ordre de 800 quintaux par an, ADV, E Beaulieu 750 f. 441 v°, et Beaulieu 753 f.
22-24. Les principaux lieux de concentration et d’expédition sont pour le Languedoc Uzès et pour le Comtat Pont-
de-Sorgues, ADV, E Beaulieu 691 f. 277 v° (1436). Vente au Portugal, ibid. Martin 149 (1484) ; vente en Barbarie,
ADBR, 403 E 33 (1508), ADV, E Martin 472 f. 73 (1482), Beaulieu 450 f. 58 v° (1507). Sur une trentaine de
contrats et un total de 3127 quintaux, Bourg-en-Bresse vient très loin en tête avec 43% des achats devant Pignerol
(18,3%), Lyon (9,5%), Besançon (9,2%) ; avec Besançon ; la Bresse et le Revermont comptent pour 64%.
82 A Romans en 1442 la laine représente 11,4% du trafic soit entre 3 et 5000 quintaux par an. A Valence le secteur est
suffisamment important pour qu’on lui réserve un sort spécial lors des suspicions de peste: les lainiers demandent
à ce que leurs serviteurs entrent, AMVAL, BB 4 f. 173 (1521). La laine de Provence occupe la seconde place dans
le commerce génois immédiatement après celle d’Espagne. Importantes ventes valentinoises aux marchands de
Milan (ADR, 3 E 3767 f. 11 sq.,1503) et d’Ulm ( ibid,3 E 3766 f. 35 et 3 E 3849 f. 130, 1541 et 1542).
83 Nouvelle histoire Suisse, ouvr. cit. t. I.
84 Le péage de Quirieu affermé 120 flor. en 1477, en vaut 220 entre 1515 et 1523. Même rythme pour les passages
transversaux à Loyettes.
85 Montélimar, Lène, Savasse affermés 700 £ en 1436-1440 en valent 1600 à 1800 fin XVe et 2200 vers 1530. Baix-
sur-Baix passe de 600 £ en 1457 à 1800 en 1503 et 2680 en 1535. Le péage d’Arles affermé 150 à 200 fl. Vers
1430-1440, l’est pour 1400 à 3400 autour de 1540.

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86 A Valence 840 bateaux et naviots sont taxés en 1566 au petit péage, soit avec ceux des viages (220 pour le moins)
et le trafic local (plus de 200) 1200 à 1300 par an. A Lyon 300 à 350 navires dont une bonne quarantaine pleins
de «marchandises d’Allemagne» decisent en une très mauvaise année (1522, la peste est à Lyon) de Seyssel, Saint-
Genis et Vertrieu (ils sont sans doute 700 à 800 dans les années 1530). Avec la remonte rhodanienne (150 à 200 navires),
le trafic séquanien (500 à 600) et le mouvement dû à la construction (600 pour le moins) le total doit approcher les 1800.
A Chanaz en 1296-1297 passent 30 à 31000 quintaux par eau, 1000 par terre. A Saint-Symphorien d’Ozon en
1346, la recette par eau est de 64 £ 12 s, par terre de 3 £ 8 s.. L’approvisionnement en sel de la ville de Lyon
entre 1417 et 1442 se fait à 86,5% par eau, 13,5% par terre; devant Montélimar en 1465 le trafic s’élève à 120000
quintaux par eau, 20600 par terre. A Auberives en 1469 les recettes sont respectivement de 500 et de 50 florins.
A Valence en 1567 le volume du trafic est de 375000 qx. par eau et 10000 par terre. Par comparaison passent à
Rivoli en 1300 5210 bêtes soit 15000 qx., à Villeneuve environ 20000, à Montmélian en 1302 18000, à Chambéry
en 1431 moins de 9000, et autour de 10000 en 1452.
87 Chiffres et références dans le DMR, t. I, p. 180-181.
88 A Saint- Symphorien d’Ozon en 1527, sont recensés 183 navires à la descente, 172 à la montée. A Valence en 1566
sur 730 bateaux, 385 s’inscrivent en montée (les viages non comptés). Le rééquilibrage ne s’observe pas dans tous
les secteurs. A Saint-Genis-Cordon en 1531 la recette est de 81,4% à la descente et 18,6 à la remonte ; à Arles elle
est de 59,17 et de 40,7 ; à Valence de 46 contre 54. Le mouvement est particulièrement net pour l’entrée des vins
à Lyon en 1549-1555 : sur 7500 bottes, 4590 viennent certainement d’aval ( AMLY, CC 3868, CC 3910) ce qui
n’était pas le cas en 1476, où l’apport d’aval semble inférieur de moitié à celui de l’amont (CC 3677).
89 E. Fournial, Les villes et l’économie d’échange, ouvr. cit. p. 482 ; Ph. Wolff, Commerce et marchands de
Toulouse,Paris 1954 p. 133-134 ; pour le triomphe de la voie méridienne, R. Gascon Grand commerce , ouvr. cit
.t. I p. 91 et E. Baratier et J. Billioud, Histoire du commerce de Marseille, ouvr. cit. t. II p 565.
90 AMLY, CC 3746 compte des entrées du 1 VII 1522 au 17 II 1523.
91 Le Languedoc compte pour 17,8% dans la valeur des draps du Royaume vendus à Lyon, R. Gascon, Grand
commerce, ouvr. cit. t.I p. 69 ; la draperie montpélliéraine de qualité moyenne tissée par des Catalans est exportée
vers l’Italie et le Levant par l’intermédiaire de Lyon, Histoire de Montpellier, 1984, p. 128.
92 Dans le commerce des toiles, le Midi ne se borne pas à jouer un rôle de relais, mais transforme et promeut par
l’affinage et la teinture. Au XVe siècle le Comtat et la principauté d’Orange bruissent de l’activité des moulins
à toile. A eux seuls les Galiani en possèdent trois à Védène, Entraigues et Sorgues (BMAV, ms 5909 f. 173). Les
teintureries arlésiennes disposent de tiratoria.
93 Les opérations de blanchiment et de teinture des toiles réalisées par les Juifs au profit des Allemands, des Bressans
et des Florentins peuvent être aisément suivies grâce aux très riches brèves du notaire J. Girard, ADV, E Beaulieu
730 sq. Les Galiani et les Du Chemin sont créanciers des communautés juives d’Avignon, Tarascon, Cadenet,
Carpentras, Apt, Courtheson ( E Beaulieu 751, f. 479 à 521, 1463).
94 E. Le Roy Ladurie, Les paysans, ouvr. cit.p. 81. A Avignon dès le milieu du XVe siècle des mesures sont prises en
faveur des spécialistes AMAV, BB (4) f. 122 v°, 226 (1464). Les Galiani sont en société avec des marchands de
Valence pour le commerce de la soie, E. Beaulieu 753 f. 331 (1463). Le tissage «à trois plans» est pratiqué par les
maîtres avignonnais , ibid. E Martin 945 (1467).
95 Je dénombre vers 1540 138 veloutiers, 2 marchands-veloutiers, 28 tissutiers, 13 apprentis, 15 fileurs de soie et 4
teinturiers de soie.
96 A. Pelletier et J. Rossiaud dir. Histoire de Lyon, t. I, Le Coteau 1990, p. 386-387. En 1569 encore, dans l’importation
des velours à Lyon, Avignon vient au second rang derrière Gênes, R. Gascon , Grand commerce, ouvr.cit. t. I p.
62.
97 ADI, B 2902 (poissons) ; ADV, E Pons 91 f. 68 (cuirs), ibid. E Martin 459 f. 123 v° (patins) ; ibid. E Beaulieu
1035 f. 84 v°, Beaulieu 1434 (cartes à jouer).
98 I. Wallerstein, Capitalisme et économie monde, ouvr. cit.p. 314. A. Chassaing éd., Le livre de Podio.
99 Les jeux mimés organisés à Tarascon en 1527 tournent en dérision les affaneurs cévenols, les Beaucairois s’en
plaignent, AMBEAU, BB 6 n.f. ; un Tarasconnais lance à un gavot que, comme tous les montagnous, il n’ira pas
en paradis, ADBR, B 2041, f. 7 (1449) ; les violences commises à l’encontre des Juifs exprimaient commodément
des haines plus globales.
100 J.Rossiaud, DRM., t. II p. 208-214.
101 I. Hobier, De la construction d’une gallaire et de son équipage, Paris 1622, p. 5-6.
102 Toise de 6 pieds et canne de 8 pans sont dans le même rapport que le florin de 12 gros et le franc de 16 gros.
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103 Puisque les centres de consommation d’aval disposent toujours d’une importante vaiselle vinaire en provenance
d’amont.
104 P.Cattin et alii, Billiat et sa région au XIVe siècle d’après les comptes de châtellenie. Cahiers René de Lucinge
n°32, Paris 1997, p. 80.
105 Les Valentinois envoient un homme à Tournon pour connaître le prix du bichet d’Auxonne, fait qui suggère une
très bonne connaissance du marché bourguignon, AMVAL, CC 32 (1490)
106 J. Rossiaud, DMR, t. II p. 213-214.
107 Liste des autorités monétaires dans E. Fournial, Histoire monétaire de l’Occident médiéval,Paris 1970 p. 170-
182. Les monnayers du «Serment d’Empire» jurent loyauté «envers tous les princes et barons qui ont pouvoir de
faire monnaie»,voir E. De Smet, Mondragon en Provence des origines à 1536, Avignon 1977 p. 138 et suiv.
108 H. Dubois, Les foires, ouvr. cit. p. 17 et suiv. ; E. Fournial, Les villes et l’économie d’échange, ouvr. cit. p. 575-
591 : usage courant en 1335 à Grenoble, en 1342 en Lyonnais, en 1345 en Forez, en 1348 en Bresse et Bugey, en
1350 en Savoie , en 1344 en Franche-Comté.
109 Avec les travaux de M. Castaing-Sicard (Monnaies féodales et circulation monétaire en Languedoc, Xe-XIIIe
siècles, Toulouse 1961), d’H. Rolland (Monnaies des comtes de Provence XIIe XIVe siècles,Paris 1956), et d’A.
Villard (La monnaie viennoise, Gap 1942) les analyses de J.P. Poly (La Provence, ouvr. cit. p. 234 et suiv.) et d’E.
Fournial («Monnaie de Lyon et monnaie de Vienne. La circulation monétaire en Lyonnais et en Forez au XIIIe
siècle» CH IV, 1959 p. 103-130 ; id, Les villes et l’économie, ouvr. cit. p. 500-521 et 571-574) permettent de bien
comprendre les mécanismes d’alignement
110 Apparaissent ainsi des gros (monnaie de compte) de 12, 13,3, 15, 16, 20 deniers t. employés parfois
concurremment.
111 Avec des florins de 16 sous (Arles), 12 s. 15 s. 24 s. etc.
112 Les deux systèmes de comptes étant employés simultanément dans les contrats ( innombrables exemples) et
dans les comptabilités marchandes.
113 D’origines et d’âges extrêmement divers comme le montrent le contenu du «plot» ( tronc) du pont du Rhône
à Lyon (Registres consulaires, t. I, éd. M.C.Guigue, Lyon 1892 p. 48 – 1417- , 122 – 1418- , 248 – 1420-, 304
– 1421, et t. II, éd. G. Guigue, Lyon 1926 p. 113 –1424, 143 – 1425 etc.) et celui du trésor des Terreaux (vers
1365), voir M. Bompaire et M. Dhénin, «Le trésor des Terreaux», Bulletin des musées municipaux de Lyon 1996,
1-2 p. 101 sq.
114 En 1420 la monnaie royale de Lyon manque d’argent métal on veut en trouver en Empire en en offrant 33 £ 15
s. le marc, Registres consulaires éd. cit,.t. I p. 285.
115 Privilèges de 1330, 1334, 1343, 1345, 1380, 1387 dans CMVLY éd. cit. p. 189, 193, 329-330 ; le privilège
accordé par Charles VI en 1417 valant pour quinze ans est ensuite continuellement renouvelé, il permet de
commercer avec les pays «de par delà» en toutes monnaies. Les entreprises dosent librement leurs besoins en
telle ou telle espèce : le 9 II 1442 un contrat de transport conclu entre Valence et Tarascon stipule que le prix de la
voiture est payable pour 2/3 en monnaie de France et pour 1/3 en monnaie de Provence, ADBR, 407 E 39.
116 Car hiérarchisés selon des rapports simples.
117 Les Bressans reconnaissent des dettes envers les marchands de Valence en florins monnaie de pape; les achats
lyonnais à Cordon se font en monnaie de dauphin comme de pape. Ecus d’or neuf et ducats semblent se partager
la circulation marchande avignonnaise, ainsi que les écritures comptables.
118 ADV, E Beaulieu 1435 (au 10 II 1495), Martin 459 f. 123 v° ; AMVAL, BB 9 f. 100.
119 P. Paravy,«L’Eglise et les communautés», art. cit. p. 229.
120 AASS, juillet I, p. 486-628, col. 567 ; ADV, E Martin 716 f. 28 ; voir aussi en 4 IV 1459, dédition d’un individu
à un couple de Valentinois, service à vie contre entretien, ADD, E 2493 f. 193 v°.
121 ADCO, B II 360 /2 ; Dr Francus, Tournon au XVe siècle, ouvr. cit. p. 118 ; AMAR, BB 2 f. 176 ; AMMONT,
BB 33 f. 45 v°
122 Aymar Du Rivail, Allobroges, p. 71 ; G.Corrozet,Catalogue des anciennes érections des villes, cités, fleuves
et fontaines assises es trois Gaules, Lyon 1539 ; en octobre 1505 les consuls de Valence interdisent l’entrée
aux «romipetos venant de Saint-Claude, sauf quand ce sont notables personnes avec trois ou quatre chevaux »,
AMVAL, BB 3 f. 154.
123 Histoire du Dauphiné , Toulouse 1973, p. 185 ; AMBLV, CC 31 f. 769 (1503). Déjà au XIIIe siècle les tarifs des
péages provençaux ménagent les pélerins venus par eau à partir de Lyon, ADBR, B 1021. En 1446 les navires de
pélerins qui dépassent Vienne paient 1 £ , ceux qui s’y arrêtent sont francs.
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124 En 1474 les consuls tarasconnais filtrent les pèlerins arrivant le jour de la sainte Marthe, AMTAR, BB 10 f.
155 ; Le conseil avignonnais note un afflux à cause des indulgences BB (5) f. 192 (1479), BB (6) f. 181 (1490)
; B. Boysset surévalue, mais légèrement ; les recettes du trafic par eau et du bac correspondent plutôt à 4 à 5000
arrivées auxquelles il faut ajouter les pèlerins parvenus par terre, AMAR, CC 142. Pour Vienne, P. Cavard, Vienne
la sainte, Vienne 1977 p. 81 ; Arles, pèlerinage pour saint Louis Allemand en 1451, AMAR, BB 3 f. 214 ; abbé
Sachet, Le grand jubilé séculaire de Saint-Jean de Lyon, Lyon 1886 p. 35 d’après AMLY, CC 384 f. 411 (1393) ;
voir pour 1546 Cl. De Rubys, Histoire véritable de la ville de Lyon, Lyon 1603, p. 53 et 373.
125 Archives de la Charité, E 4 f. 101 v° (1534), E 6 f. 304 v° (1543) ; AMROM, BB 5 f. 101 (1526) ; AMMONT,
BB 25 f. 20 (1511) ; AMAV, BB (6) f. 83 ( 1505).
126 AMLY, BB 7 f. 87 (1456), BB 49 f. 176 et 206 (1530) ; AMROM, BB 5 f. 101 (1526).
127 A. Poitrineau, Remues d’hommes. Les migrations montagnardes en France, 17e-18e siècles, Paris 1983, p. 42
; F. Braudel, La Méditerranée, ouvr. cit. p. 37 et 42. Régionalement, voir J. Blache, La Chartreuse et le Vercors,
ouvr. cit. t. II p. 399 ; H. Falque-Vert L’homme et la montagne, ouvr. cit. p. 36 n. 29 ; M.Th. Sclafert, Le Haut
Dauphiné, ouvr. cit. p. 609.
128 AMVAL, CC 31 cahier 11 f. 5 ; A. Allix, L’Oisans, ouvr. cit. p. 1O5.
129 G.Duby, Hommes et structures du Moyen Âge, Paris 1973, p. 193 ; G. Arnaud d’Agnel, La politique des rois de
France en Provence. Louis XI et Charles VIII, 2 vol. Paris, t. II, 1914, p. 419 d’après ADBR, B 21 f. 328.
130 Bon aperçu global pour le Dauphiné et les montagnes dans A. Fierro, «Un cycle démographique. Dauphiné et
Faucigny du XIVe au XIXe siècle, Annales ESC, 1971, p. 941-959 ; Id. «La population du Dauphiné du XIVe au
XVe siècle », Annales de Démographier Historique, 1978 p. 255-417 ; P. Paravy, «L’Eglise et les communautés»,
art. cit. Enquêtes et révisions de feux rendent possible une comparaison entre les niveaux démographiques de
1339 et de 1474/1476 terme de la décroissance. Alors le Viennois-la-Tour est à l’indice 52 (100 en 1339), le
Grésivaudan à 40, le Champsaur à 30, le Trièves à 25. La remontée n’est sensible que dans les paroisses situées
le long du Rhône autour de Vienne. Dans la région de Luc on compte moins d’un feu au km2, R. Verdier, «Un
maquignon», CH, 1984, op. cit. p. 285 .
131 L.Febvre, Philippe II et la Franche-Comté, ouvr. cit.p. 26 ; J. Blache, La Grande-Chartreuse et le Vercors, ouvr.
cit. t. II p. 27 ; revente aux Allemands dans ADR, E 3849 f. 373 v° ; AMAR, BB 1 f. 4 v° (1426) et CC 254 sq.
132 J.Fr. Bergier, Histoire économique, ouvr. cit. p. 22 sq ; L. Binz, La vie religieuse ouvr. cit. p. 69 ; J. Blache, La
Grande-Chartreuse, ouvr. cit. p. 69 ; P. Dubuis, Le jeu de la vie et de la mort. La population du Valais (XIVe-XVIe
s.), Lausanne 1994 p. 279 et 286 ; E. Fournial Les villes, ouvr. cit. p. 346 ; M. Th. Lorcin, Les campagnes, ouvr.
cit. p. 214-215. E. Médicis, Le livre de Podio, éd. cit. t. I p. 366.
133 P. Dubuis, Orsières, ouvr. cit. p. 282 ; D. Faucher, Plaines et bassins, ouvr. cit. p. 211 ; J. Rossiaud, DRM, t. I p.
120-122 ; L. Stouff, Arles, ouvr. cit. p. 131 : mêmes constats en des localités aussi différentes que Pont-de-Veyle
ou Tournon, AMPV, non classé, pièce 400 ; AN,H 2965/2 ; la population de Valence est renouvelée de moitié en 25
ans (1451-1475) ; à Beaucaire vers 1470 on dénombre 1/3 de natifs et 2/3 d’immigrés ; à Tarascon respectivement
36,7% et 63,3%, à Arles 29% et 71 % etc.
134 B. Guillemain, La cour pontificale, ouvr. cit., p. 687 sq.
135 A. Allix , L’Oisans, ouvr. cit. p. 109 ; D. Faucher,Plaines et bassins, ouvr. cit. p. 211 ;, P. Paravy, «l’Eglise et
les communautés», art. cit. p. 225 ; J. Rossiaud, DRM t. I p. 120. Sur les causes et le démarrage du départ : G.
Letonnelier, «l’Emigration des Savoyards », RGA, VIII, 1920 p. 541-584, et S.Stelling-Michaud, «Genevois à la
curie d’Avignon au XIVe siècle, Bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Genève, IX 1950, p. 273-
323.
136 Valence 1515 : entrage de 5 flor. AMVAL, BB 4 f. 74 v° ; Romans : plaintes contre ceux qui louent leurs maisons
à des étrangers, AMROM, BB 4 f. 385, BB 5 f. 55 v°, BB 6 f. 410 v etc. Droits d’entrage imposés à Roquemaure
(1513), Caderousse (1549), Orange (1555) ; certificats de prudhommie exigés depuis 1548, AMOR, BB 14 f. 117
; de même à Aramon, ADG, E suppl. 1065 ( 1547).
137 Le diocèse de Viviers ne compte que 22% de travailleurs du secteur primaire dans ses effectifs ; les diocèses
qui ont plus du tiers de leurs migrants dans ce secteur sont ceux des pays nord-alpins : Genève, Belley, Grenoble,
Tarentaise et Maurienne, Lausanne et Constance. D’autres au contraire n’y orientent que moins de 10% de leurs
contingents, cas des diocèses d’Outremont, d’outre-Pyrénées, de la Meuse, du Rhin, et du Massif-Central à
l’exception de Viviers.

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138 B. Guillemain, La cour pontificale, ouvr. cit. p. 692 ; ultérieurement, mâçons et lapicides sont pour un tiers du
haut Rhône, les fustiers pour moitié «genevois» (les autres viennent de 17 diocèses) ; fourniers et pistres sont pour
près de moitié des Bressans, originaires de Bourg et des bourgades riveraines de la Saône ou situées sur les routes
qui y conduisent. Vers 1475 sur 28 maceliers avignonnais dont l’origine est connue, 12 viennent du Massif-central.
A Valence ils sont 9 sur 17 dans ce cas entre 1440 et 1490 ; à Tarascon 9 sur 18. On note encore une très forte
présence de la France centrale chez les notaires (23 sur 78 à Avignon) ; même tendances perceptibles à Valence et
à Lyon. Les argentiers viennent principalement du Puy, comme en Catalogne, voir Cl. Carrère, Barcelone, ouvr.
cit.p. 388.
139 J. Rossiaud, DRM, t. I p. 102-158.
140 Ibid. p. 107-109.
141 Ibid, p. 114 et 151-154.
142 J. Rossiaud «Du bilinguisme des patriciens lyonnais à la fin du XIVe siècle», Histoire et société. Mélanges
offerts à Georges Duby, vol. 4 La mémoire, l’écriture et l’histoire, Aix en Provence 1992, p. 45-55.
143 Idem, DRM, t. I, carte n° 8 p. 104 et cartes 16 à 22 p. 126-127.
144 Ibid. p. 128-129.
145 Toponymie : portes d’Avignon et de Saint-Jacques au Puy début XVIe, Et. Médicis, Livre de Podio, éd. cit. t.
I p. 572 ; des portes d’Avignon à Vienne, Tarascon, Montélimar,(BB 13 f. 15) ; à Lyon en 1498 un testament est
instrumenté in curte grangie notarii vocata de Avignion , ADR 4 G 76 f. 65 . Callades avignonnaises (ADV, E Pons
80 (5 VI 1489)) viennoises (AMVIE, BB 15 f. 192 (1537)) ; tuiles vernissées arlésiennes AMAR, BB 5 au 11 X
1477 ; pour Romans L. Frère, «Découverte d’un livret de pèlerinage», Bulletin du Bibliophile 1913, n°6
146 J. Girard, «La vie avignonnaise dans la première moitié du XVIe siècle, d’après la correspondance de Boniface
Amerbach », MAV 5e série, t. VII 1959-60, p. 24-87 ; et aussi BN ms. fr. 26098 n° 1918 (1481).

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