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REMERCIEMENTS
__________________________________________________
A Mme Annie WATTEZ, et à son époux M. Jean-Roger WATTEZ, Professeur honoraire de l'université
de Picardie Jules-Verne,
La passion que vous avez su communiquer pour la botanique et la mycologie a été déterminante pour le
choix de mon sujet de thèse, même tant d’années après, et à tant de kilomètres de là !
Vos cours, TP et les sorties terrain que vous avez encadrés me restent gravés en mémoire, et je me
rappelle toujours avec plaisir quelques-unes de vos anecdotes… Veuillez trouver ici le témoignage de ma
reconnaissance et de mon profond respect.
A Guillaume DECOCQ, copain de promo sur Amiens, avec qui j’ai passé de bons moments pendant nos
années d’études, et qui n’a pas hésité à prendre sur son temps précieux pour répondre à toutes mes
questions. Je suis admirative de ton parcours professionnel. Merci pour ton amitié.
Aux personnes, pharmaciens ou non, qui ont accepté de tester mon questionnaire ou de relire ma thèse
et de me faire part de leurs remarques : Maryse GARIT, Nadine SPANO, Jackie CASTELBOU, Pascale
CAYLUS, Patrice Vigier, Franck LERAT, et mon grand-frère, Denis.
- A Nathalie SEGUY, qui a permis la diffusion auprès de tous les enseignants-chercheurs, membres
de l’association STOLON, pour l’enquête et pour mes fiches de formations initiale et continue.
3
- A Hélène VAN DEN BRINK, Valérie SIRANYAN, Julie COURRAUD, Vanessa BOZEC, Marc JOLY,
Jean-Philippe RIOULT, Philippe CLOWEZ, Julien GRAVOULET, et Guillaume DECOCQ, qui ont
permis de diffuser l’enquête auprès de leurs réseaux respectifs ou de leur CROP.
- Aux présidents des Conseils de l’Ordre des Pharmaciens des régions Alsace, Basse-Normandie,
Lorraine (Monique DURAND), Midi-Pyrénées et Picardie (Éric HOUSIEAUX), qui ont accepté de
diffuser l’enquête auprès de l’ensemble de leurs confrères régionaux.
A tous les pharmaciens et étudiants en pharmacie ayant participé à cette enquête : leurs réponses
m’ont été précieuses.
A tous les pharmaciens qui m’ont contactée suite à la diffusion de mon questionnaire, et avec qui j’ai
eu de riches échanges ayant contribué à ma réflexion. En particulier : Marc JOLY, Jean-Philippe RIOULT,
Jean MONTIGNY, Philippe CLOWEZ, Louis CHAVANT, Pierre ROUX, Vanessa BOZEC, Christian EPINAT,
Julien GRAVOULET et Pascal HERIVEAU.
Aux amis ou famille qui ont contribué à l’avancée de ma thèse par leur aide précieuse :
Evodie HERAIL, Isabelle et Richard « POBIE », Sébastien RAMOS, David FLAYOL ainsi que ma grande sœur,
Jo.
A mes amis, membres de l’église de Rousses, d’Arles, de Salon-de-Provence ou d’ailleurs, pour leur
soutien dans la prière et leurs encouragements tout au long de ce travail.
A toute ma famille et mes parents, et à ma belle-famille, pour leur amour et leur soutien.
Une mention spéciale à mon fils Benjamin, à mes parents Paul et Lucette, à Sébastien BONNAULT, et à
Jeannot BOUTELLIER, qui m’ont fortement encouragée à reprendre pour finaliser mes études de
pharmacie.
Enfin, à mon mari, David : merci de tout cœur pour ton amour, ton écoute, ta patience et tes
encouragements, mais aussi pour tes bons petits plats et tout le reste… (!), tout au long de la rédaction
de ce travail : reçois ici cet humble témoignage de mon amour, de ma reconnaissance et de mon
admiration. Je suis heureuse de vivre à tes côtés !
Par-dessus tout cela, la reconnaissance de mon cœur est pour le Créateur de l’Univers, qui est aussi
mon fidèle Ami et mon Sauveur pour l’éternité : invisible mais toujours disponible, dans les bons
moments comme dans les plus douloureux, il suffit de me tourner vers Toi et te renouveler ma confiance,
pour être remplie de Ta paix qui surpasse toute intelligence. Merci parce que c’est Toi qui ouvre des
portes que nul ne peut refermer ! Merci d’être le Chemin, la Vérité et la Vie !
4
TABLE DES MATIERES
___________________________________________________
INTRODUCTION 11
5
1.2.3. S’adresser à un spécialiste ? 29
Pour la récolte 30
1.3.1. Nul n’étant censé ignorer la loi : y a-t-il une réglementation officielle ? 30
1.3.2. A quel stade de maturité ? 31
1.3.3. Y a-t-il des périodes à éviter ? 31
1.3.4. Et si un champignon a un aspect anormal ? 31
1.3.5. Où récolter pour éviter les pesticides et métaux lourds ? 31
1.3.6. Et pour prévenir contre la radioactivité ? 32
Pour le transport 32
Pour la conservation 32
Pour la préparation des plats 32
1.6.1. Et pour cuisiner ? 32
1.6.2. Mon repas : en quelle quantité ? 33
1.6.3. Et ceux que je ne connais pas encore ? 33
Résumé des conseils 33
2. FACE A UNE URGENCE : CONTACTER UN CAPTV 34
Missions des CAPTV 34
Relations avec les mycologues 34
2.2.1. Réseau MYCOTOX 34
2.2.2. Réseau de mycotoxicologie avec la FME (Fédération Mycologique de l’Est) 34
2.2.3. Projet Réseau avec la FAMO (Fédération des Associations Mycologiques de l’Ouest) : 34
2.2.4. Réseau MYCOLISTE 34
Répartition sur le territoire 35
2.3.1. Localisation et périmètre d’action 35
2.3.2. Coordonnées 35
Fiche de renseignements en cas d’urgence 38
2.4.1. Destinée au personnel de santé à l’officine 39
2.4.2. Destinée aux clients mycophages 41
III. PLACE DE LA MYCOLOGIE DANS L’EXERCICE PROFESSIONNEL ET LE CURSUS PHARMACEUTIQUE43
1. MYCOLOGIE ET NOUVELLES MISSIONS DU PHARMACIEN 43
Rappel sur la loi HPST 43
Référentiel de bonnes pratiques 43
2. LA MYCOLOGIE DANS LES ETUDES PHARMACEUTIQUES 44
Fiches de synthèse par académies (Aix-Marseille, Amiens, Angers, Besançon, Bordeaux, Caen,
Clermont-Ferrand, Grenoble, Dijon, Limoges, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Orléans-
Tours, Paris (Descartes et Paris-Sud), Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse) 44
Constat : des études hétérogènes selon les académies 70
2.2.1. Cursus initial 70
2.2.2. Formation continue 72
6
Sur quelle zone géographique ? 76
3. DIFFUSION 76
III. PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE 78
IV. RESULTATS DE L’ENQUETE 90
1. DONNEES D’IDENTIFICATION 90
Fonction de l’enquêté dans son travail (Question D1) 90
Sexe 91
Age 91
Nombre d’années de travail en officine 92
Nombre d’employés (pharmaciens ou étudiants) 93
Implantation géographique 93
Départements et régions 94
2. EXPERIENCE ET AVIS 95
Intérêt pour la mycologie pratique 95
Fréquence des déterminations pendant la saison mycologique 95
2.2.1. Analyse brute 95
2.2.2. Analyse en fonction de la répartition géographique 96
Lieu de sollicitation pour les identifications 97
Quel habitat pour la récolte à déterminer ? 97
Comment qualifieriez-vous vos compétences lors de la détermination ? 98
Avis expert : Souhaitez-vous être un contact local ? 99
Autres avis : en cas de doute, que conseillez-vous à vos clients ? 100
Autres pharmaciens mycologues connus ? 101
« Nouveaux » syndromes d’intoxication : les connaissez-vous ? 102
Nouveaux syndromes d’intoxication : quésaco ? 104
Sources des connaissances ? 105
Difficultés rencontrées ? 107
Forme de l’outil manquant ? 110
Contenu de l’outil manquant ? 112
Outil : diversité des champignons étudiés ? 115
Où se procurer cet outil ? 115
Pour une formation : quel investissement financier ? 118
Investissement dans une formation : quelle durée ? 118
Consultation d’un récapitulatif ? 119
7
Toxicologie 147
Brochures 148
II. CD-ROMS, LOGICIELS ET APPLICATIONS MOBILES 150
1. LOGICIELS 150
2. CD-ROMS 150
3. APPLICATIONS POUR TELEPHONES MOBILES OU TABLETTES 153
III. FORMATIONS 154
1. FORMATION PAR L’EXPERIENCE 154
Par soi-même 154
Participer aux activités proposées par les universités 154
Participer aux activités proposées par une association mycologique 155
1.3.1. Associations mycologiques de pharmaciens 155
1.3.2. Associations mycologiques classiques 156
2. FORMATIONS DIPLOMANTES ET VALIDANTES 156
DU, DIU ou DUEC 156
DPC 157
2.2.1. Qu’est-ce que le DPC, et quels sont ses objectifs ? 157
2.2.2. Exemples de DPC 157
Quelques autres exemples de formations courtes 158
IV. SITES INTERNET-RESSOURCE EN MYCOLOGIE, INTOXICATIONS OU CONSEILS PREVENTIFS 159
1. SITES OFFICIELS 159
2. INDEX TAXONOMIQUE 160
3. QUELQUES EXEMPLES DE SITES CONÇUS PAR DES PHARMACIENS 160
4. EXEMPLE UNIVERSITAIRE DE LYON : « LES MACROMYCETES DANS TOUS LEURS ETATS ». 161
5. BASE DE DONNEES MYCOLOGIQUE INTERACTIVE ET/OU FORUMS 161
6. SITES DE PHOTOGRAPHIES 162
Sporophores 162
Microscopie (spores) 162
7. ASSOCIATIONS ET BLOGS MYCOLOGIQUES 162
8. QUELQUES EVENEMENTS MYCOLOGIQUES RECURRENTS 163
CONCLUSION 164
ANNEXES 179
RESUME 230
8
LISTE DES FIGURES
__________________________________________________
Figure 1 - synthèse des principaux syndromes d’intoxication (à partir d’une composition de P. SAVIUC)
.................................................................................................................................................................. 28
Figure 2 - Recommandations pour la consommation des champignons, flyer proposé par la SHHNH lors
des expositions. ........................................................................................................................................ 33
Tableau 3 - Fiche d'urgence en cas d’ingestion de champignons toxiques : version équipe officinale
(création personnelle) .............................................................................................................................. 39
Tableau 5 - Fiche d'urgence en cas d’ingestion de champignons toxiques : version patient (création
personnelle).............................................................................................................................................. 41
9
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants…………… 180
Annexe 12 : Fiche de procédure « Auditeur Libre : Comment suivre des cours magistraux de
mycologie ? », Exemple de l’UFR de Montpellier………………………………………………………………………….……202
10
INTRODUCTION
Par la suite, lors de mes études pharmaceutiques, j’ai retrouvé ce même plaisir pour la botanique et la
mycologie. Et ce plaisir a été renforcé respectivement par l’étude de la phytothérapie par exemple, et
également de la (myco)toxicologie. Le moment venu de choisir le sujet de ma thèse, c'est naturellement
vers la mycologie que je me suis tournée. Et ce, d’autant plus que j’avais conscience de par mon
expérience et mes rencontres, que tous les pharmaciens ne sont pas « égaux » devant cette science.
Certains ont tendance à s’en détourner, tandis que d’autres en sont de véritables passionnés. Bien
entendu entre ces deux extrêmes, et comme le cite Marc Joly, formateur en mycologie pour un organisme
de formation continue pharmaceutique depuis une quinzaine d'années : « l’intérêt pour la mycologie est
très présent chez les pharmaciens, en particulier chez les jeunes diplômés. La difficulté pour eux est, je
pense, de trouver le temps pour s'y consacrer, entretenir et renouveler les connaissances. Et pour
certains (plus anciens) pensant s'y connaitre, d’accepter, face au client, de ne pas se prononcer et de
solliciter un avis extérieur » [1]. J’ai donc souhaité réaliser un travail qui puisse soit encourager mes
(futurs) confrères à persévérer, soit les motiver à reprendre goût à l’exercice de leur rôle de premier
recours dans la prévention des intoxications par les champignons.
Un autre élément a contribué à mon choix : régulièrement, à chaque saison mycologique, les institutions
sanitaires ou les médias rapportent de malencontreux cas d’intoxications. Or celles-ci se révèlent trop
souvent graves et parfois même mortelles, alors même que les spécialistes en matière de champignons
reconnus par les autorités, sont accessibles facilement. Ainsi, en 2014 par exemple, le Ministère de la
Santé recommande de « ne pas consommer sa récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste.
Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent être consultés »
[2]. Cependant, les associations de mycologie, qui regroupent des personnes de tous niveaux (des novices
aux spécialistes réputés), représentent environ 10 000 adhérents [3]. Elles sont tout de même
relativement peu nombreuses alors qu’il existe 22279 officines pharmaceutiques au 04/09/2015
implantées en métropole et DOM. Cela représente une moyenne de 34 officines et de 15 associations
pour 100 000 habitants [4]. Les officines sont donc plus de deux fois plus nombreuses sur le territoire, et
proposent aussi des horaires d’ouverture très larges, à toute période de l’année, contrairement à la
plupart des associations, qui elles, ont des horaires plus restreints, du fait de leur fonctionnement avec
des bénévoles. Il suffit donc de pousser la porte d’une pharmacie pour se trouver en face d’un
11
représentant de l’unique profession de santé ayant bénéficié d’un apprentissage en mycologie reconnu
par les autorités. C’est pourquoi les officinaux se trouvent d’autant plus sollicités par les consommateurs
de champignons. Ils revêtent donc un rôle essentiel de prévention en santé publique.
Les points évoqués ci-dessus font ressortir que les urgences mycologiques paraissent encore trop
nombreuses, vu le nombre de professionnels à disposition pour les prévenir… Cette constatation fait
surgir quelques questions : les amateurs mycophages consultent-ils bien un spécialiste avant de
consommer leurs récoltes ? Et, s’ils le font, rencontrent-ils des personnes compétentes ?
Même s’il n’est pas possible de répondre précisément ici à la première question, nous pouvons
simplement certifier que tous ne prennent pas cette précaution, car « encore aujourd’hui, on continue
à mourir par imprudence, ignorance ou par excès de confiance en "testant" des champignons ramassés
dans la nature… » [5].
Quant à la seconde question, nous pourrons tenter d’apporter quelques éléments pour l’étayer. Certains
articles, grand public ou même professionnels soulèvent l’avis que la population ne se sent pas en totale
confiance auprès des officinaux [6] à [9]. On notera par exemple cette citation particulièrement
évocatrice « Par sécurité, l'usage veut que l'on soumette sa récolte au pharmacien avant de passer aux
fourneaux..., mais nombreux sont ceux qui ne s'y connaissent pas plus en champignons que les cueilleurs
du dimanche » ! [10]. N’oublions pas que l’étude des champignons est une spécialité réputée plus
complexe que la botanique [11], car il existe actuellement, rien qu’en France, et selon l’inventaire
mycologique national, environ 16 000 espèces de champignons macroscopiques ! [12]. On comprend
donc aisément la difficulté rencontrée par les déterminateurs, sans compter que les différentes espèces
fongiques ne diffèrent parfois que par quelques éléments morphologiques ou microscopiques subtils, et
qu’une même espèce peut présenter un polymorphisme considérable en fonction de son âge ou des
conditions géographiques et climatiques…
De ce fait, les « experts » que nous sommes censés être, sont-ils à la hauteur de la demande de diagnose
? Les pharmaciens sont-ils suffisamment formés, outillés et motivés pour répondre aux demandes de
reconnaissances mycologiques ? Et éventuellement, que leur manque-t-il ? C’est à ces quelques
questions que nous allons tenter de répondre.
Dans cette perspective, après avoir exposé les grandes lignes du contexte toxicologique et pédagogique
concernant l’exercice de la mycologie à l’officine dans une première partie de mon travail, j’ai voulu
sonder les pharmaciens sur leur pratique mycologique en tant que professionnels, afin de mieux cerner
leurs compétences et éventuellement leurs besoins. J’ai donc élaboré un questionnaire qui servira de
base à mon étude, dont je présenterai et analyserai les résultats. Ce sera l’objet d’une deuxième partie.
Enfin, dans une troisième partie, les résultats m’ont conduite à répertorier ou à proposer quelques
exemples de différents outils à explorer, pour entretenir ou approfondir la formation initiale reçue autour
des champignons macroscopiques.
12
PARTIE 1. CONTEXTE TOXICOLOGIQUE ET PEDAGOGIQUE
Tout d’abord, je tiens à signaler que lorsque le nom des espèces fongiques sera mentionné, le nom des
autorités ne sera pas précisé par manque de temps. De plus, il se peut que parfois les dénominations
utilisées ne soient pas les dernières validées. Je le regrette sincèrement. Cependant cela ne nuit en rien
aux objectifs fixés, à savoir recenser les différentes formations de mycologie et réaliser une enquête
nationale sur les besoins des pharmaciens d'officine en termes de détermination des espèces amenées
par les clients ou patients. Il ne s'agit pas d’une thèse « de » mycologie systématique, mais bien d’une
thèse « sur » la mycologie pratique à l'officine, permettant de répondre à la question essentielle des
clients à savoir "est ce que ça se mange ?".
A l’heure actuelle où la profession de pharmacien vit une profonde réforme de ses missions, il est bon de
s’interroger sur la place que représentent nos savoir-faire en diagnose de champignons à l’intérieur de
notre rôle d’acteur de prévention en Santé Publique, et donc notre contribution à la baisse des
intoxications fongiques.
Ainsi pour la saison actuelle : du 29/06/2015 au 30/08/2015, le nombre de cas d’intoxications enregistrés
s’élève à 212, sans aucun décès ni cas grave jusqu’à fin août. La saison n’est cependant pas terminée.
Chaque année les CAPTV dénombrent environ trois décès et une vingtaine de cas problématiques.
Concernant les cas actuels, ils ont été observés principalement en Aquitaine (47 cas), Midi-Pyrénées (36
cas) et Rhône-Alpes (27 cas), mais toutes les régions sont concernées. A elles seules ces trois régions
rassemblent plus de 50 % des intoxications. Quant aux trois régions où le nombre d’intoxications est le
plus faible, ce sont la Lorraine (1 cas), les DOM-TOM (1 cas) et la Basse-Normandie (2 cas) [13].
Parallèlement, pour l’année 2014, 460 cas ont été enregistrés entre le 30 juin et le 21 septembre. Ils ont
eu lieu principalement en Midi-Pyrénées (13,6%), Pays de la Loire (13,1%) et Rhône-Alpes (13,1%). Parmi
ces cas d’intoxication, 16 ont été classés graves, y compris un cas fatal, dû à un syndrome phalloïdien.
De plus, ces cas graves sont imputables à des espèces connues pour être toxiques, et pourraient donc
être évités en faisant contrôler au préalable les espèces avant de les consommer [14].
1
InVS : Etablissement public sous tutelle du ministère de la Santé, qui réunit les missions de surveillance, vigilance
et d’alerte dans tous les domaines de la santé publique.
2
OSCOUR : Organisation de la Surveillance COordonnée des Urgences. Ce réseau couvre actuellement 90% des
services d’urgences hospitalières [13].
13
En 2014, ces intoxications ont augmenté par rapport à l’année 2013, qui comptabilisait 265 cas sur la
même période (et au total 1233 cas entre le 01/07/2013 et le 31/12/2013). Il est vrai que les situations
graves ont tout de même diminué, puisqu’on notait en 2013, 18 cas graves et 3 décès.
L’existence de ces intoxications reste malgré tout préoccupante en termes de santé publique. Nous allons
donc maintenant chercher à connaître quelles en sont les causes, et proposer des conseils pouvant être
prodigués pour les éviter.
2. Causes d’intoxications
Les intoxications sont à différencier de la simple indigestion, due à des repas successifs de champignons,
ou en grande quantité, comme pour tout autre aliment.
Cependant la clinique peut être ressemblante, car une indigestion entraîne des troubles digestifs
apparaissant en 2 à 3 heures. Les champignons sont d’emblée par leur composition, des mets peu
digestes. Et on a répertorié des cas allant jusqu’à l’occlusion intestinale, pour des espèces réputées bons
comestibles, telles que la girolle (Cantharellus cibarius), [15] ou encore la trompette des morts
(Craterellus cornucopioides) [16]. C’est ici la surconsommation des champignons, souvent
insuffisamment cuits, et même insuffisamment mâchés, qui en est responsable [17].
Les vraies intoxications se classent en deux grands groupes, selon que les agents responsables sont des
facteurs internes (toxicité spécifique) ou externes aux champignons (toxicité indirecte ou acquise).
Les circonstances de ces intoxications relèvent donc du non-respect des règles de cueillette.
14
• Due aux métaux lourds
Ils contaminent l’air et le sol, à proximité des activités humaines et industrielles (décharges, incinérateurs
d’ordures ménagères, industries chimiques, aéroports, routes et parkings). Les champignons ont la
capacité d’accumuler les toxiques décrits auparavant, et certaines espèces auront des toxiques de
prédilection :
• Due à la radioactivité
Par la radioactivité [20], [21], suite notamment au passage du nuage dû à la catastrophe de Tchernobyl
en 1986 (et probablement Fukushima en 2011). Les champignons sont des bio-indicateurs, témoins du
taux de contamination ambiant. Ce sont les êtres vivants qui concentrent le plus les radioéléments, en
particulier le Césium 137, marqueur de contamination nucléaire, qui n’existe pas à l’état naturel. Sa demi-
vie est de 30 ans ! Il faudra donc près de trois siècles pour l’éliminer complètement. Les zones les plus
contaminées en France sont les régions de l’Est (principalement Vosges, Mercantour et surtout la Corse).
En 2011 la contamination variait de 15 à 5000 Bq/kg de macromycètes. Or le seuil de tolérance est fixé à
600 Bq/kg. De plus cette toxicité reste imperceptible des consommateurs.
Un projet d’analyses sur les champignons « 30 ans après Tchernobyl » a été initié par les quatre
fédérations mycologiques et la SMF (Société Mycologique de France) pour la saison 2014-2015. Il devrait
probablement porter sur : Hydnum repandum, Cortinarius caperatus, Boletus edulis et Xerocomus badius.
[22].
Ainsi, les intoxications dues à la pollution chimique ou radioactive proviennent de cueillettes dans des
zones impropres à la consommation.
Les champignons, comestibles pour certains, ne le sont pas forcément pour d’autres. Consommés en
grande quantité, ils peuvent être responsables de réactions parfois très violentes et spectaculaires. Tout
dépend de la sensibilité individuelle.
De plus, pour certaines espèces, il existe un risque de sensibilisation allergique, lié à des circonstances
non alimentaires, par exposition cutanée et/ou respiratoire due aux spores. Ainsi, un contact répété
d’origine professionnelle peut conduire à une sensibilisation du sujet.
15
Réactions idiosyncrasiques : INTOLERANCES ou ALLERGIES ALIMENTAIRES
Nom
(principalement chez des patients atopiques)
• Troubles digestifs [23] :
Intolérance au mannitol pour Suillus sp. (S. granulatus, S. luteus…)
Intolérance au tréhalose : les plus souvent mis en cause : Agaricus arvensis,
A. bisporus, Boletus edulis, Cantharellus cibarius, Lactarius deliciosus…
Intolérance aux antibiotiques : Armillaria mellea, Clitocybe nebularis, Lepista
flaccida (ex L. inversa), Lepista nuda (Pied-bleu),
Allergie (troubles digestifs + « urticaire ») : Armillaria mellea, Clitocybe
nebularis, Lepista nuda, Chlorophyllum rachodes (ex Macrolepiota rachodes),
Pleurotus ostreatus, Scleroderma citrinum, Tricholoma terreum…
Espèce(s)
responsable(s) • Allergie cutanée : Agaricus bisporus, Boletus edulis, Tricholoma matsutake
(Matsutaké), et Lentinula edodes (Shiitaké) [24] => « dermatose toxique au
lentin » ou dermatose à zébrures ou dermatite flagellaire » (En 48h : éruption
cutanée prurigineuse puis lésions d’aspect flagellé (stries), évolution
généralement favorable en quelques jours).
• Troubles respiratoires par inhalation des spores [25], [26] : Agaricus campestris,
Chlorophyllum molybdites, Coprinus comatus, Ganoderma applanatum et
Lycoperdon perlatum et Pleurotus sp. (P. eryngii, P. cornucopiae, P. ostreatus…)
• Pour Schizophyllum commune [27] : infections chez des personnes allergiques
bronchopulmonaires et infections invasives chez des déficients immunitaires,
ainsi que des cas d'abcès au cerveau chez des personnes sensibles à la sinusite.
16
Facteurs internes responsables de toxicité directe
Il s’agit la plupart du temps d’une ou plusieurs toxines élaborées par l’espèce responsable, ou induites
par hydrolyse lors de la digestion. Elles sont responsables des différents syndromes d’intoxication.
Même s’ils sont distingués en deux catégories, des syndromes d’intoxication différents peuvent se
chevaucher si plusieurs espèces sont ingérées au cours d’un même repas. Ainsi un syndrome de latence
courte peut en masquer un autre de latence plus longue.
La plupart des accidents dus aux fungis eux-mêmes, survient soit à cause d’une préparation culinaire pas
assez cuite (toxine thermolabile), soit par confusion d’une espèce toxique avec une espèce comestible.
La liste des espèces responsables de ce syndrome relativement bénin, est non exhaustive. Il en est de
même pour celle des syndromes digestifs plus drastiques, présentées dans le tableau ci-dessous.
17
Syndrome résinoïdien (formes sévères du syndrome gastro-intestinal)
18
Syndrome hémolytique et gastro-intestinal
Syndrome paxillien † 3
Auparavant uniquement décrite comme toxique crue ou mal cuite, cette espèce a donné lieu à des
intoxications graves, et même mortelles, relatées en 1982 et apparaissant après consommation de
spécimens correctement cuits !
3
(†) : Ce symbole de la croix fait référence aux syndromes pouvant entraîner la mort
19
Syndrome muscarinien †
Syndrome coprinien
20
Syndrome panthérinien †
Syndrome narcotinien †
Sont inscrits sur la liste des stupéfiants (voir Annexe 1), les « champignons
hallucinogènes, notamment des genres stropharia, conocybe et psilocybe. » :
interdiction de récolte, détention et transport.
Espèce(s) Nombreux psilocybes (ex : Psilocybe cyanescens, P. semilanceata, P. strictipes.),
responsable(s) Conocybe sp. (ex Pholiotina sp. et Stropharia sp.)
Syndrome « psychodysleptique » avec Mycena pura : rapporté dans certains
livres de mycologie mais sans que la présence de psilocybine soit démontrée.
21
Euphorie ou anxiété, hallucinations surtout, trouble de la perception temporo-
spatiale, troubles de la vision (mydriase), modifications de l’humeur, de la pensée
et des sentiments, hyperesthésie.
Crises d’angoisse, de panique, réactions violentes, troubles cardiovasculaires
Symptômes
(vasodilatation périphérique) et digestifs (nausées)
Effet maximal en 2 à 4 h. Résolution spontanée
Risque principal : convulsions chez l’enfant. Coma, infarctus, voire mort
(exceptionnelle, si dose massive)
Traitement Repos et si besoin : benzodiazepines, suivi psychiatrique.
Syndrome phalloïdien †
Tous syndromes survenant au moins six heures après ingestion, nécessitent une hospitalisation en
urgence, car ils représentent des intoxications graves, voire mortelles.
Latence 12 à 72 h
• 12 h : troubles digestifs : gastroentérite aigüe violente, douleurs abdominales,
déshydratation (hypotension artérielle, tachycardie)
• 2 - 3 jours : phase rémission trompeuse : troubles digestifs s’estompent, mais
Symptômes en
hépatite cytolytique aigüe (ictère, ↗ ASAT, ALAT)
3 phases
• Hémorragies digestives, insuffisance rénale, pancréatite (douleur abdominale
aiguë épigastrique irradiant dos ou hypocondre gauche), troubles cérébraux,
rapidement suivi d’un coma et de la mort qui peut survenir dès le 6e jour.
Traitement précoce (< 6 h) → charbon acSvé (lavage gastrique) puis traitement
symptomatique. Traitement antidotique (sans efficacité démontrée) : pénicilline
Traitement G ou (N-acétylcystéine : protège le foie des dommages dus aux métabolites
toxiques) ou silibinine (Légalon®) ou traitement en service réanimation (dialyse,
greffe hépatique) si atteintes importantes
22
Syndrome orellanien †
Syndrome gyromitrien †
Longtemps recherché car très parfumée, cette espèce est responsable d’accidents mortels aléatoires.
Deux décrets (le 1er du 15/04/1912 [63], et le 2e du 07/10/1991 [64] (voir Annexe 2), interdisent la mise
en vente des Gyromitres.
23
5. « Nouveaux » syndromes à incubation longue
Syndrome proximien
Rétrospective sur les cas d’intoxications par les morilles entre 1976 et 2006.
Etude [35] Survenue après consommation de grandes quantités de Morchella sp., y compris
bien cuites
Latence 3 à 20 h (moyenne 12 h)
SYNDROME CEREBELLEUX AUTRE SYNDROME NEUROLOGIQUE
Nom
(reconnu en 2006) (reconnu en 2010)
Vertiges, ébriété, tremblements, Troubles visuels (myosis, mydriase,
Ataxie (= troubles de la nystagmus, mouvements anormaux, vision
coordination des mouvements floue, diplopie, diminution de l’acuité
volontaires et de l’équilibre : visuelle, phosphènes /éblouissement,
Symptômes
troubles de la marche, chutes, troubles de l’accommodation),
mouvements imprécis). Somnolence, paresthésies, troubles
musculaires, et convulsions.
Traitement Aucun
24
Syndrome acromélalgien
Latence 24 à 48 h
Syndrome de rhabdomyolyse †
Après un avis sur la dangerosité de repas répétés, donné par l’AFSSA5 le 13/10/2003 [78], c’est par
plusieurs arrêtés (16/06/2004 [79], 18/11/2004) [80] et un décret du 19/09/2005 (voir Annexe 3) [81],
que les pouvoirs publics décident, en France, d’interdire l’importation, l’exportation, la détention en vue
de vendre ou distribuer, et la vente des espèces concernées, et jusque-là considérées comme des
comestibles réputés. Cette décision a été prise tardivement, et après plusieurs rebondissements, suite à
différents cas d’intoxications, dont 3 décès survenus en 1992 (on pensait alors qu’il s’agissait d’une
confusion avec un cortinaire toxique), en 1997 et 1999. En Pologne, d’autres cas d’intoxications ont été
relevés en 2001 [82].
4
AEG : Altération de l’état général
5
AFSSA : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, nouvellement dénommée ANSES : Agence
Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), depuis sa fusion avec l’AFFSET
(Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) en juillet 2010.
25
Nom SYNDROME AURATIEN OU MYOPATHIQUE OU DE RHABDOMYOLYSE
Consommation importante et répétée (Saviuc, 2009) de Tricholoma equestre
Espèce(s)
(= T. auratum = T. flavovirens) (Bidaou ou Jaunet ou Canari ou Chevalier) [83] à
responsable(s)
[85], Russula subnigricans (Asie) [86], [87]
Toxine Toxine et mécanisme d’action inconnus
Latence 24 h à 6 jours, après repas répétitifs
Asthénie, nausées, vomissements, hypersudation.
Destruction des muscles striés : myalgies diffuses avec prédominance aux
membres inférieurs, raideur musculaire, [CPK6 > 30 000 UI/L (Normale <195) et
Symptômes
libération de myoglobine].
Eventuellement atteinte des muscles cardiaque et respiratoires (polypnée) :
insuffisance cardiaque et respiratoire, pouvant entrainer la mort.
Symptomatique : antalgiques, compensation pertes hydriques ± oxygénothérapie
Traitement
et substances vasoactives
Syndrome de Szechwan
6
CPK = Créatine Phosphokinase, l’augmentation dans le sang > 200 UI/L est un marqueur biologique (myolyse)
26
Syndrome d’encéphalopathie à Pleurocybella porrigens †
Toxine Inconnue
Traitement symptomatique
Découverte de la toxicité jusqu’alors inconnue, d’une espèce confondue avec un comestible. Par
exemple : Amanita proxima (proximien), Clitocybe amoenolens (acromélalgien), Russula subnigricans
(rhabdomyolyse), et Hapalopilus rutilans (encéphalopathie).
27
Figure 1 - SYNTHESE DES PRINCIPAUX SYNDROMES D’INTOXICATION (à partir d’une composition de P. SAVIUC)
Purpura
Syndrome de
Szechwan
Autre syndrome Autre syndrome
hémolytique neurologique
Idiosyncrasie
28
Pour conclure cette partie sur les intoxications, n’oublions jamais que si une espèce est réputée
comestible, elle l’est seulement en l’état actuel des connaissances ! Rappelons-nous la formule
d’avertissement rappelée systématiquement lors des expositions et des salons : « suite à une meilleure
connaissance des espèces naturellement toxiques, ou rendues toxiques par la pollution, il n’est plus
possible de garantir au public la totale innocuité des espèces jusque-là réputées comestibles ».
Par ailleurs, une étude américaine publiée en 2015 [101], rapporte que sur 457 cas d’intoxications
entre 2002 et 2009, la très grande majorité (près de 88 %) a été causée par des champignons reconnus
comestibles. La principale cause de toxicité a été reliée à la façon dont les champignons ont été traités
lors de la cueillette, du transport et du stockage. La précédente « liste » de champignons responsables
d’empoisonnements est donc bien loin d’être exhaustive ! Restons donc très vigilants quant à l’état
des spécimens apportés pour la détermination, et voyons maintenant quels conseils associer lors de
la diagnose.
Pour l’identification
29
Il est FAUX de croire que les champignons consommés par des limaces, des insectes ou des
rongeurs ne sont pas toxiques.
Il est FAUX de croire qu'ébouillanter les champignons ou rejeter l'eau de cuisson élimine n’importe
quelles toxines.
Enfin, avant de s’adresser à un officinal, et comme le rappelait Christian EPINAT, pharmacien à Alès
[104], il est très important de prévenir le patient que le pharmacien sera responsable de sa
détermination, et qu’il existe des limites à sa responsabilité :
D’une part, la récolte doit être présentée en bon état, avec des champignons entiers et les plus
frais possibles. D’ailleurs pour garder la traçabilité des spécimens apportés par les patients,
certains pharmaciens établissent une fiche d’identification.
D’autre part, en aucun cas l’identification ne pourra, à l’officine, être réalisée sur un plat cuisiné
ou des vomissures, car il y aura nécessité de procéder à une identification microscopique. Celle-
ci reste du ressort de l’hôpital.
A propos de la détermination sur les plats cuisinés, un autre pharmacien, qui est aussi mycologue,
Pierre ROUX, émettait l’idée d’un autre sujet de thèse : « comment structurer une analyse de restes
alimentaires en vue d’une détermination ? » [105]
J’ajouterai qu’il est indispensable que la récolte soit présentée au déterminateur dans sa totalité, car
il n’est pas exclu qu’un sosie toxique se soit glissé au fond d’un panier de comestibles ! Ce n’est donc
qu’en les déterminant un à un que l’on pourra être certain de sa récolte. Pour illustrer également la
nécessité de faire vérifier sa récolte en totalité, ou de garder une trace des identifications détaillées,
un pharmacien de la région de Nancy, Julien GRAVOULET, me relatait la mésaventure vécu par l’un de
ses patients : celui-ci lui a présenté un panier rempli d’armillaires… pourries ! L’officinal lui a, bien
entendu, déconseillé de les manger, allant même jusqu’à les jeter devant lui en les détruisant et en
expliquant la raison. Cependant, quelle ne fut pas sa stupéfaction, lorsque quelques temps plus tard,
cette même personne est revenue, lui confessant avoir eu des problèmes digestifs, car elle avait…
mangé le contenu d’autres paniers restés dans sa voiture ! Puisqu’on ne peut pas obliger les clients à
montrer toute leur récolte s’ils ne le désirent pas, et du fait de notre responsabilité de déterminateur,
il est donc judicieux de prévoir une démarche de traçabilité suite à toute détermination de
champignons. Quelques thèses en font mention, et proposent même des exemples de fiches de
diagnoses. C’est le cas de celles d’Arnaud BOISSON [106] et de Romain HENRY [107] (Voir Partie 2
« Enquête », § 2.12 « Difficultés rencontrées »). Une autre thèse est actuellement en cours
d’élaboration sur le sujet pour l’élaboration d’un outil de traçabilité en ligne (voir Partie 3, §3 « Base
de données & forums, MycoDB : contenu »).
Pour la récolte
1.3.1. Nul n’étant censé ignorer la loi : y a-t-il une réglementation officielle ?
Un nouveau code forestier est entré en vigueur le 1er juillet 2012. [108], [109].
• Avant toute cueillette en forêt privée, il est nécessaire de solliciter l'autorisation du
propriétaire, même en l'absence de clôture ou de panneau "interdiction d'entrer" ou
"cueillette de champignons interdite".
L’article R. 331-2 est ainsi rédigé : « Tout enlèvement non autorisé de champignons, glands,
faines et autres fruits et semences des bois et forêts est puni d’une amende proportionnelle
au volume de produits extraits ou enlevés ».
30
• En forêt publique : tolérance jusqu’à 5 litres. Puis entre 5 et 10L : 750€. Plus de 10L (vol) :
jusqu’à 45 000€ ± 3 ans d’emprisonnement, et s’il y a des circonstances aggravantes : jusqu’à
75 000€ (complices, dégradation, violence…) + 5 ans d’emprisonnement.
• Respecter les propriétés privées et les consignes de sécurité liées aux autres utilisateurs de la
forêt : pas de cueillette lorsqu’une chasse est en cours, ou pendant des travaux ou
l’exploitation forestière.
De plus, pour vérifier s’il existe des arrêtés localement, il suffit de se renseigner auprès de la mairie du
lieu où l’on souhaite effectuer une cueillette.
31
1.3.6. Et pour prévenir contre la radioactivité ?
Il est nécessaire d’éviter les espèces les plus contaminées, et de consommer les champignons de façon
modérée. Un classement d’espèces a été répertorié dans le tableau suivant [20] :
Espèces poussant essentielle- Plutôt sur sols abrités Espèces poussant dans les sols où le
ment sur sols abrités, acides, là Césium radioactif (Cs137) est moins
Forêts de feuillus ou
où le sol n’est pas travaillé. disponible : terrain argileux, lourds
de conifères
Forêts de feuillus ou de Prés, pâturages, autres terrains
conifères où l’activité agricole est intense
Cantharellus lutescens Amanita rubescens Agaricus bisporus
Cantharellus tubaeformis Amanita spissa Agaricus campestris
Hydnum repandum Boletus aereus Agaricus silvaticus
Laccaria amethystina Boletus edulis Boletus aestivalis
Suillus luteus Boletus erythropus Coprinopsis atramentaria
Tricholoma terreum Clitocybe nebularis Coprinus comatus
Xerocomus badius Cantharellus cibarius Macrolepiota procera
Craterellus cornucopioides Marasmius oreades
Laccaria laccata Morchella esculenta (= M. conica)
Lactarius deliciosus
Lactarius sanguifluus
Leccinum aurantiacum
Leccinum scabrum
Russula cyanoxantha
Suillus bovinus
Suillus variegatus
Pour le transport
Attention à ne pas transporter la récolte dans des sacs plastiques, où ils s’écrasent trop facilement et
où macération et contamination vont bon train ! Préférez des paniers, cartons, cagettes, si possible
avec des compartiments ou du papier aluminium pour séparer les espèces, ou au minimum séparer les
spécimens bien connus de ceux pour lesquels il y a des doutes.
Pour la conservation
En raison de leur altération rapide, les champignons ramassés doivent être gardés au réfrigérateur et
consommés idéalement le jour même, et au maximum dans les deux jours.
32
Un conseil de bon sens consiste à toujours bien les cuire, à découvert (toxines volatiles) et même à
rejeter l’eau de cuisson éventuelle. Seules deux excellents comestibles sauvages, selon Pierre Roux
[112], peuvent être consommés crus : l’oronge (Amanita caesarea) et ta Truffe du Périgord (Tuber
melanosporum).
Figure 2 - Recommandations pour la consommation des champignons, SHHNH, flyer proposé lors des expositions.
7
SHHNH : Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault, association de Montpellier.
33
2. Face à une urgence : contacter un CAPTV
En présence de signes d’alertes décrits précédemment, il est important de consulter le plus tôt possible
un médecin, les urgences des hôpitaux, le SAMU ou un centre antipoison.
Autrement dit, outre pour se renseigner à titre préventif, par exemple en téléphonant et en envoyant
des photos de champignons venant d’être cueillis, contacter un CAPTV s’avère indispensable en cas
de symptômes laissant penser à une intoxication. Que l’on soit un simple patient ou son entourage, ou
encore un professionnel de santé, l’accès est ouvert à tous.
2.2.3. Projet Réseau avec la FAMO (Fédération des Associations Mycologiques de l’Ouest) :
En date de mai 2014, la FAMO a prévu la mise en place d’un réseau mycotoxicologique local similaire
aux précédents, avant de peut-être participer au réseau MYCOLISTE.
La mission de MYCOLISTE [22] est de permettre l’identification de champignons sur photos, par
l’intermédiaire d’un forum en ligne et d’une liste de diffusion électronique lors d’intoxications avérées
ou supposées. L’accès à ce forum reste privé. La sollicitation des mycologues varie en fonction des
saisons : depuis mi-août et en pleine saison, plusieurs courriels pas jour, et hors saison, c’est le cas
généralement une à deux fois par semaine. Les intoxications concernent à 75% des intoxications chez
les enfants.
Ce réseau développe également, au fur et à mesure de l’enregistrement des nouvelles données, une
base de champignons, de symptômes et de protocoles thérapeutiques.
Saluons ces différentes initiatives de prévention en Santé Publique, basées sur la solidarité !
Il est à noter qu’une thèse faisant référence aux centres antipoison et probablement à cette Mycoliste,
est en cours de réalisation par deux étudiantes de la faculté de Nancy, Celia JENNESSON et Melody
34
NERRIERE, sous la direction d’Elisabete GOMES, pharmacien au CAPTV de Nancy. Elle est intitulée :
« Expositions aux champignons supérieurs : état des lieux et amélioration des outils d’identification et
de codage des centres antipoison et de toxicovigilance ».
En France, il existe actuellement 9 CAPTV, répartis sur l’hexagone. Depuis octobre 2013, celui de
Rennes a été supprimé, et ses activités transférées vers celui d’Angers. La Corse et l’île de La Réunion
sont rattachées au CAPTV de Marseille, tandis que les Antilles (Guadeloupe et Martinique), le sont à
celui de Paris. La carte ci-dessus indique les villes où ils sont situés, et quelles zones géographiques s’y
rattachent.
2.3.2. Coordonnées
Le tableau ci-dessous dresse la liste des 9 CAPTV de France, avec leur hôpital de rattachement et les
coordonnées permettant de les joindre [118]. Le courriel n’est pas à utiliser en cas d’urgence : seul le
téléphone est à privilégier dans ce cas.
35
CAPTV de BORDEAUX (33)
Zone d’action Chef de service
36
CAPTV de NANCY (54)
Zone d’action Chef de service
Régions Bourgogne,
Dr. Jacques MANEL
Champagne-Ardenne et Lorraine
Adresse Téléphone Courriel
Hôpital Central
cap@chu-nancy.fr
29 Av. Mal de Tassigny 03 83 22 50 50
54035 Nancy Cedex
37
Afin de conserver un mémento pratique des cordonnées de ces centres, et si ce n’est pas déjà réalisé,
il est possible de reproduire et afficher le tableau correspondant à la région toxicologique
correspondant au lieu de travail des pharmaciens, ou même au domicile. Ceci entre d’ailleurs dans les
recommandations du « Référentiel de pharmacie d’officine », conçu par la Société Française de
Pharmacie Clinique, critère 6.6.2 [119]. Ce document cible l’amélioration des pratiques
professionnelles.
La fiche-type ci-dessous propose les éléments majeurs à détecter auprès de la victime, et à transmettre
pour une prise en charge la plus rapide et efficace possible.
Je me suis inspirée de la démarche utilisée dans le secourisme, d’éléments glanés dans la littérature
[120], et des symptômes présents dans les différents syndromes d’intoxication répertoriés ci-avant.
38
2.4.1. Destinée au personnel de santé à l’officine
Tableau 3 - Fiche d'urgence en cas d’ingestion de champignons toxiques : version équipe officinale (création personnelle)
Nom _____________________________
APPELANT Adresse
Tél. _____________________________
Nom
___________________ ______________________________________
Adresse
Tél. ___________________ ______________________________________
dents
Hépatique ☐ : ______________________________________________________
Autre ☐ : _________________________________________________________
39
SIGNES CLINIQUES
Apparition Délai : < 6h ☐ ≥ 6h ☐ Après repas répétés ☐
Douleurs ☐ Où ? ____________________________________________________________
Autres
COMMEN-
TAIRES
NB : les atteintes hépatique (AH) et rénale (AR) ne sont pas mentionnées car elles nécessitent une analyse
biologique. (Indicateurs possibles : ictère pour AH ; diurèse anormale, douleurs lombaires pour AR)
40
2.4.2. Destinée aux clients mycophages
Tableau 4 - Fiche d'urgence en cas d’ingestion de champignons toxiques : version patient (création personnelle)
dents
Foie ☐ : ______________________________________________________
Autre ☐ : _________________________________________________________
41
SYMPTOMES
Apparition Délai : < 6h ☐ ≥ 6h ☐ Après repas répétés ☐
Douleurs ☐ Où ? ____________________________________________________________
COMMEN-
TAIRES
42
III. PLACE DE LA MYCOLOGIE DANS L’EXERCICE PROFESSIONNEL ET LE
CURSUS PHARMACEUTIQUE
1. Mycologie et nouvelles missions du pharmacien
C’est en 2009, que la Ministre de la santé et des sports, Roselyne BACHELOT, promulgue la loi
« Hôpital, Patients, Santé et Territoire » (HPST). Cette nouvelle législation décrit les rôles du
pharmacien en sa qualité de professionnel de santé et instaure de profondes modifications du métier
de pharmacien d’officine en présentant les nouvelles missions de service public. Celles-ci portent,
entre autre, sur les soins de premier recours, la coopération interprofessionnelle, et la permanence
des soins. L’objectif des pouvoirs publics est de renforcer l’efficacité de notre système de santé et de
mieux répondre aux besoins des patients [121], [122].
Le pharmacien est un professionnel de santé très accessible, géographiquement, et parce qu’il ne
nécessite pas de prise de rendez-vous. Il est donc un acteur de santé de proximité. A ce titre, les soins
de premier recours8, et les actions de prévention, relèvent pleinement de ses compétences. Ainsi, la
diagnose de champignons, comme celle des plantes et baies toxiques, s’incluent parfaitement dans
ces « nouvelles » missions de santé publique.
Le « référentiel de pharmacie d'officine » (Annexe 4 : extrait) a pour objectif de relever les activités
réalisées au sein d'une officine, et de constituer un outil pour améliorer et valoriser les pratiques
professionnelles. Il est issu d'un travail collaboratif, où sont intervenus des représentants de l'Ordre
national des Pharmaciens, de la HAS9 (Haute Autorité de Santé), des organisations syndicales, des
professionnels de santé et des méthodologistes [123].
En particulier, la référence 6.6 correspond aux « demandes d’identification ». Elle regroupe toutes les
demandes de détermination possibles à l’officine, dans un but préventif ou en urgence, notamment
de champignons, baies, et plantes toxiques. Elles sont accompagnées de conseils sur la conduite à
tenir. Seul professionnel de santé dont l’étude des champignons est un passage obligé dans sa
formation universitaire, sa compétence et la fiabilité de sa réponse, ainsi que son implication dans
l’orientation éventuelle du patient vers des soins adaptés sont essentielles.
8
D’après l’OMS, il s’agit des soins prodigués pour les pathologies légères et dont le diagnostic est aisé.
9
La HAS est une autorité publique indépendante qui contribue à la régulation du système de santé par la qualité.
Elle exerce ses missions dans les champs de l'évaluation des produits de santé, des pratiques professionnelles,
de l’organisation des soins et de la santé publique. [124]
43
Documents et coordonnées doivent être mis à jour régulièrement.
Un calendrier est conseillé. Il concerne les principales périodes d’intoxications sur l’année, en
fonction des saisons de plantes et champignons.
Et le critère 6.6.2 s’occupe de « promouvoir la demande d’identification des champignons, des baies
et plantes toxiques au sein de l’officine ». Dans cette perspective, il est conseillé de :
Afin d’obtenir les grandes lignes concernant la place de la mycologie relative aux macrofungi, j’ai
d’abord cherché ces informations sur les sites des différentes Facultés françaises. Celles proposant le
cursus pharmaceutique sont au nombre de 24, et toutes localisées en métropole, sauf parfois pour la
PACES11. La recherche s’est avérée fastidieuse, car tous les sites ne sont pas forcément très
ergonomiques, ni forcément à jour, ou ne publient pas le contenu détaillé des différentes années. J’ai
finalement préféré procéder différemment. J’ai donc envoyé à toutes les universités métropolitaines
un message par courriel, en utilisant la liste de diffusion généreusement mise à disposition par
l’association STOLON12. Je leur ai ainsi demandé de bien vouloir remplir deux fiches, l’une pour la
formation initiale, l’autre pour la formation continue, et dont les modèles figurent en Annexes (5) et
10
AMYPHAR : Association des MYcologues PHARmaciens de la région de Nancy (voir « Partie 3, § III.1.3
associations mycologiques »).
11
PACES : Première Année Commune aux Etudes de Santé, regroupant les 1ères années d’études de médecine,
pharmacie, maïeutique, kinésithérapie, et odontologie.
12
Association STOLON : Association des Enseignants-Chercheurs des Sciences Végétales et Fongiques des
Facultés de Pharmacie de Langue Française. [125]
44
(6). Après avoir relancé deux fois les universités ne m’ayant pas répondu, j’ai réalisé un tableau résumé
des différents cursus proposés en France.
Pour la formation initiale, j’ai voulu observer s’il existait de grandes différences entre les
établissements, afin de vérifier si l’enseignement français était homogène ou non, et quelle en est la
tendance actuelle. Quant à la formation continue, j’ai voulu me mettre à la place d’une personne
cherchant à se renseigner en vue de s’inscrire pour se perfectionner en mycologie. De là, dans des
tableaux relatifs à chaque université, ou établissement de formation continue s’il en diffère, j’ai donc
précisé : les villes académiques par ordre alphabétique, la région géographique, l’adresse précise de
l’établissement, puis :
• Pour la formation initiale (FI) : d’une part l’enseignant responsable ou ceux intervenants, avec
les adresses courriels et le téléphone si possible ; et d’autre part, le schéma-type : nombre
d’heures de cours magistraux (CM), d’enseignements dirigés (ED), ou de travaux pratiques (TP)
en fonction des années ; et enfin un lien aboutissant au site de la faculté.
• Pour la formation continue (FC), j’ai répertorié : la personne à contacter pour la partie
administrative quand elle est différente de l’enseignant responsable, avec courriel et
téléphone ; le type de formation proposée : notamment Diplôme Universitaire (DU), Diplôme
Inter-Universitaire (DIU), Diplôme Universitaire d’Etudes Complémentaires (DUEC),
Développement Professionnel Continu (DPC) ou une éventuelle autre formule ; et enfin un lien
se référant aux informations en ligne.
Ci-après se trouve les tableaux récapitulatifs, classés par ordre alphabétique des villes académiques.
Les enseignements inscrits correspondent tous à la filière officine. Les programmes sont notés UE pour
« Unité d’Enseignement ». Selon les universités, il est question soit d’UEL pour « UE librement choisie »,
ou bien d’« UE optionnelle » : ce sont tous des enseignements ouverts pour chaque année d’étude, à
choisir parmi plusieurs possibilités. Ainsi, chaque UE librement choisie est proposée à une partie
seulement des étudiants. Par exemple à Nancy, 5 UEL variées sont ouvertes chaque semestre pour
chaque année d'étude, et toutes les 5 comptent environ 1/5e de la promotion.
Il est à noter que la liste des formations présentée ci-après pour les 24 universités françaises est non
exhaustive, et à mettre à jour régulièrement. Par souci de simplification, tout au long de ce travail, les
nouvelles dénominations des années de formations n’ont pas toujours été notées en l’état, mais assez
souvent remplacées par leur appellation courante, comme suit : 1ère année pour PACES, 2e année pour
DFGSP-2, 3e année pour DFGSP-3, 4e année pour DFASP-1, et 5e année pour DFASP-2. La 6e année reste
inchangée pour le moment. « DFGSP » et « DFASP » signifient respectivement : Diplôme de Formation
Générale en Sciences Pharmaceutiques (niveau licence), et D.F. Approfondie en S.P. » (niveau master).
Le numéro qui suit correspond à celui de la 1ère, 2e ou 3e année dans ces diplômes.
45
1. Formation en mycologie - Université d’Aix-Marseille (13) – PACA
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 4h CM (Biodiversité fongique, impact des
Faculté de Pharmacie
champignons sur la santé)
27 Bd Jean Moulin
13385 Marseille cedex 05 2eA (DFGSP2) : 10h CM (Biodiversité fongique)
04 91 32 45 74 /75 3eA (DFGSP3) : 15h CM, 6h TP
(Mycologie médicale : micromycètes)
Anne FAVEL, MCU 4eA (DFASP1) : rien
anne.favel@univ-amu.fr
04 91 83 56 37 5eA (DFASP2) : 24h CM, 6h TP (grands groupes de
macromycètes, les intoxications)
Joëlle MOULIN-TRAFFORT, MCU
6eA : rien
(mycologie médicale)
Total cursus : 53h CM + 12h TP
Outil spécifique créé ou utilisé : Non
http://pharmacie.univ-amu.fr/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service Administratif Caractéristiques du Programme
Unité Mixte de FC en Santé
27 Bd Jean Moulin
13385 Marseille cedex 05
04 91 32 45 80 / 04 91 32 45 91 Aucune formation continue en mycologie
umfcs-desu@univ-amu.fr
Ou formulaire de contact sur le site :
rubrique « Nous contacter »
https://umfcs.univ-amu.fr
46
2. Formation en mycologie - Université d’AMIENS (80) – PICARDIE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 3h CM (Le règne fongique : Biologie et phylogénie)
UFR de Pharmacie
Université de Picardie Jules Verne 2eA (DFGSP2) : 12 CM + 3h ED
(Mycétozoaires, Oomycètes, Zygomycètes, Ascomycètes,
1, rue des Louvels
Basidiomycètes)
80025 Amiens Cedex 1 + 10h TP optionnel (Observations microscopiques)
03 22 82 77 54 ou 55
3eA (DFGSP3) : rien
Pr. Guillaume DECOCQ, PUPH 4eA (DFASP1) : 2h CM optionnel (Mycotoxines)
guillaume.decocq@u-picardie.fr
5eA (DFASP2) : rien
Déborah CLOSSET-KOPP, MCU
6eA : 3h CM (Intoxications par les champignons)
deborah.closset-kopp@u-picardie.fr
+ 30h TP (Reconnaissance des champignons supérieurs)
Olivier CHABRERIE, MCU
olivier.chabrerie@u-picardie.fr
Total cursus : 18h CM + 3h ED + 30h TP
(+ 2h CM et 10h TP en option)
Outil spécifique créé ou utilisé : Non
https://www.u-picardie.fr/ufr-instituts/pharmacie/l-ufr/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
• Aucune formation diplômante ni validante en
reconnaissance des champignons.
Service universitaire de formation • Formation courte sur la "Biologie des champignons",
tout au long de la vie proposée par la Faculté des Sciences (Annexe 7).
10 rue Frédéric Petit - CS 44808 Objectifs :
80048 Amiens Cedex 1
- Montrer l'originalité du monde extrêmement diversifié
des champignons et la place importante qu'ils occupent
Marie-Pascale CABOCHE
dans la nature.
03 22 80 42 34
- Posséder une vue synthétique de la biologie des
mp.caboche@u-picardie.fr
champignons et de leurs relations avec
l’environnement.
https://www.u-picardie.fr/dep/site/node/offre-de-formation
47
3. Formation en mycologie - Université d’ANGERS (49) – PAYS de la LOIRE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 2h CM
2eA (DGFSP) : rien depuis 2014
3eA (DFGSP3) : 9h CM, 3h ED, 6h TP
UFR Sc. Pharmaceutiques
4eA (DFASP1) : 2h CM, 3h ED, 6h TP
et Ingénierie de la Santé
16, Boulevard Daviers 5eA (DFASP2) : rien
49045 ANGERS Cedex
6eA : 2h CM, 1h ED, 12h TP
Anne LANDREAU, MCU 02 41 22 66 00
Anne.landreau@univ-angers.fr Total cursus : 15h CM + 7h ED + 24h TP
botanique et mycologie
PACES : classification, présentation, organisation
Anne TRICAUD, MCU fongique, vocabulaire.
anne.tricaud@univ-angers.fr 3eA : Apprentissage des principaux genres et espèces
d’intérêt. Sorties terrain
4eA : Mycotoxicologie
5eA : Mycologie officinale
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.univ-angers.fr/fr/formation/formation-continue/offre-de-formation/formations-
courtes-2/mycologie.html
48
4. Formation en mycologie - Université de BESANCON (25)
FRANCHE-COMTE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : rien
UFR Sc. Médicales et Pharmaceutiques
Université de Franche Comté 2eA (DFGSP2) : 5h CM
19 Rue Ambroise Paré 3eA (DFGSP3) : rien
25030 Besançon Cedex
4eA (DFASP1) : rien
Pr. Dominique MEILLET (responsable) 5eA (DFASP2) : 14h CM
Parasitologie - Mycologie
dominique.meillet@univ-fcomte.fr 6eA : UE optionnelle : TP 18H (6 TP de 3h)
Jean-Marc MOINGEON, officinal
jmmoingeon@gmail.com Total cursus : 19h CM obligatoires
(+ 18h TP en option)
http://medecine-pharmacie.univ-fcomte.fr/pages/fr/menu4156/informations-
etudiants/pharmacie-nouvelle-page-17047.html";"medecine-pharmacie.univ-fcomte/pharmacie
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://formation-continue.univ-fcomte.fr/
49
5. Formation en mycologie à l’Université de BORDEAUX (33) - AQUITAINE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 1h CM (Généralités)
Faculté de Pharmacie
Université Victor Segalen Bordeaux 2 2eA (DFGSP2) : 6h TP + 6 h CM
146, rue Léo Saignat 3e, 4e et 5e A : rien
33076 BORDEAUX Cedex
6eA : 14h TP
Laboratoire de Mycologie et de
Biotechnologie Végétale : Total cursus : 7h CM + 20h TP
Alain DECENDIT, MCU 2eA : CM : Champignons (Mucorales aux basidiomycètes
05 57 57 46 88
en passant par les ascomycètes) : utilité pharmaceutique,
alain.decendit@u-bordeaux.fr
industrielle ou agronomique, pathogénicité.
Stéphanie KRISA, MCU TP : Illustration du cours. Reproduction asexuée, sexuée.
05 57 57 47 10
Zygomycètes, Ascomycètes, Basidiomycètes. Etude
stephanie.krisa@u-bordeaux.fr
macromycètes frais. Etudes microscopiques. Confusions
Pr. Jean-Michel MERILLON possibles, syndromes d’intoxication.
05 57 57 59 50
6eA : Macromycètes à l'officine. Confusions possibles.
jean-michel.merillon@u-bordeaux2.fr
Travail sur champignons frais
Polycopié en noir et blanc (> 100 pages + illustrations)
Diaporamas de TP en intranet (étudiants) :
- Comment reconnaître un macromycète ?
Outil spécifique créé ou utilisé : - Macromycètes toxiques ; Microscopie
- 12 classeurs-photos (liste d'une 50aine à mémoriser)
Base personnelle de données sous FileMakerPro
montrée aux étudiants
http://www.pharmacie.u-bordeaux2.fr/index.php/etudes-de-pharmacie
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Unité Mixte de Formation
Continue en Santé • Plus de formation continue.
146, rue Léo Saignat Un EPU a eu lieu il y a une dizaine d’années pendant
33076 BORDEAUX Cedex 10/12 ans, mais n’est plus d'actualité, faute de
formation.continuesante@u- demandes (tarif prohibitif demandé par l’université)
bordeaux.fr
50
6. Formation en mycologie à l’Université de CAEN (14)
BASSE-NORMANDIE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 16h CM + 4h ED + (6h ED : 2e module)
Généralités : monde vivant, biodiversité (plantes, macro et
micromycètes) dans 2 modules :
« Biodiversité, Humanité, Santé » et « Monde vivant
UFR Sc. Pharmaceutiques source de médicaments » UE spécifique Pharmacie
Université de Caen
2eA (DFGSP2) : rien sur les macromycètes
Boulevard Becquerel
14032 Caen cedex 3eA (DFGSP3) : UE : 10,5h CM + 9h TP terrain : macromycètes
dans « Mycologie, Biotechnologies ».
Pr. David GARON, UELC : 6h CM + 6h ED
02 31 45 52 21
+ 18h TP « champignons + plantes toxiques »
david.garon@unicaen.fr
4eA (DFASP1) : rien sur les macromycètes
Jean-Philippe RIOULT, MCU
02 31 56 60 16 5eA (DFASP2) : 4h CM (alimentation & champignons) +
jean-philippe.rioult@unicaen.fr 5h TP (champignons, baies et plantes)
Jérôme QUINTIN, MCU 6eA : 24h TP (terrain et salle) macromycètes, plantes
02 31 56 68 16 toxiques et plantes médicinales
jerome.quintin@unicaen.fr
Total cursus : 30.5h CM + 10h ED + 38h TP (y compris
plantes toxiques)
(+ en option : 6h CM + 6h ED + 18h TP) (idem)
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Direction FC. et Professionnelle • Pas de DU pour l'instant
UFR Sc. Pharmaceutiques Caen
Boulevard Becquerel • Les TP mycologie (3e et 5e année) sont ouverts aux
14032 CAEN cedex pharmaciens et préparateurs qui le souhaitent.
• Certaines années, (tous les 3-4 ans), à la demande des
Elodie BOURGOIS officinaux, la faculté et l’UTIP offrent 1 journée de formation
02 31 56 60 08
sur le terrain.
pharmacie.dfcp@unicaen.fr
http://ufrpharmacie.unicaen.fr/formation-continue/
51
7. Formation en mycologie à l’Université de CLERMONT-FERRAND (63)
- AUVERGNE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
http://pharmacie.u-clermont1.fr/sciences-vegetales-fongiques.html
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.u-clermont1.fr/unite-mixte-de-formation-continue-en-sante.html
52
8. Formation en mycologie à l’Université de Dijon (21) - BOURGOGNE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
UMDPCS
Faculté des sciences de santé
7 boulevard Jeanne d'Arc
21000 DIJON
Aucune formation continue en mycologie proposée
umdpcs@u-bourgogne.fr
Evelyne Kohli 03 80 39 34 96
evelyne.kohli@u-bourgogne.fr
http://fcpharma.u-bourgogne.fr/
53
9. Formation en mycologie à l’Université de Grenoble (38) – RHONE-ALPES
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES, 2e, 4e et 6eA : rien
Faculté de Pharmacie de Grenoble 3eA (DFGSP3) : 2 UEL possibles
Université Joseph Fourier (UJF) UE Libre 23 : 1.5h CM + 4h TP
Domaine de La Merci UE Libre 26 : 1.5h CM + 4.5h ED + 6h TP
38700 LA TRONCHE
5eA (DFASP2) : 6h CM + 4hED + 8h TP (sortie
Bello MOUHAMADOU, MCU mycologique)
bello.mouhamadou@ujf-grenoble.fr
04 76 63 54 41 Total cursus : 6h CM + 4h ED + 8h TP
(+ en option : 1.5h/3h CM ± 4.5h ED + 4/6/10h TP)
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
https://sante.ujf-grenoble.fr/formation-continue-alternance
54
10. Formation en mycologie à l’Université de Lille (59)
NORD PAS DE CALAIS
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES et 2eA (DFGSP1) : rien
Faculté Sc. Pharmaceutiques et 3eA (DFGSP3) : 9h CM
Biologiques (Dont 3h : Généralités : définition, reproduction, écologie,
3, rue du Professeur Laguesse systématique générale ;
BP83 - 59006 - LILLE Cedex 5h : toxicologie et 1h : évolution systématique)
Laboratoire sc. végétales et 4eA (DFASP1) : Tronc commun : 10h ED (Reconnaissance
fongiques : pratique des champignons : identification de spécimens frais
Pr. Régis COURTECUISSE par trinômes avec clé basée sur la macroscopie)
regis.courtecuisse@univ-lille2.fr Filière officine : 10h CM (Systématique des champignons
03 20 96 47 13 supérieurs)
Pierre-Arthur MOREAU, MCU 5eA (DFASP2) : 10h TP Reconnaissance pratique des
pierre-arthur.moreau@wanadoo.fr champignons (excursion sur 2 demi-journées (2 x 2h),
03 62 28 36 72 identification des spécimens en salle les 2 demi-journées
suivantes (2 x 3h)
Stéphane WELTI, MCU (Toxicologie)
stephane.welti-2@univ-lille2.fr 6eA : rien
Total cursus : 19h CM + 10h ED + 10h TP
3eA : Polycopié aide-mémoire à disposition
4eA : Pour la reconnaissance macroscopique :
Clé de détermination « maison » + prêt des livres :
Outil spécifique créé ou utilisé :
(Courtecuisse et Bon) (cf. partie 3. I Ouvrages §2.2))
Projet en cours : Clé de détermination en ligne, à
l’intention des pharmaciens (accès réservé)
http://pharmacie.univ-lille2.fr/faculte-des-sciences-pharmaceutiques-et-biologiques-de-lille.html
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact administratif ± pédagogique
Faculté Sc. Pharmaceutiques et
Biologiques
3, Rue du Professeur Laguesse
B.P. 83 - 59006 LILLE Cedex D.U.E.C. « Mycologie », accessible à distance.
(Annexe 11)
Responsable pédagogique : 60h CM + 12h TP + 3,5 jours de terrain (28h) sur 1 an (100h)
Pr. R. COURTECUISSE en présentiel (P) ou en enseignement à distance (D).
Coordinatrice F.C. pharmaceutique :
Véronique DE LA BROISE SARAMAK
veronique.delabroise@univ-lille2.fr
http://pharmacie.univ-lille2.fr/formation-continue/programmes-inscriptions/duec-mycologie.html
55
11. Formation en mycologie à l’Université de Limoges (87) - LIMOUSIN
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.medecine.unilim.fr/spip.php?rubrique12
56
12. Formation en mycologie à l’Université de Lyon (69) - RHONE-ALPES
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
http://ispb.univ-lyon1.fr/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Inscriptions et Renseignements
pédagogiques : DIU « Mycologie environnementale
Dr Didier BLAHA 04 78 78 56 80 et pratique à l’officine » (en commun avec Grenoble)
didier.blaha@univ-lyon1.fr
(Annexe 10)
Sur 2 années : 43h CM + 57 h TP + 20h (4 jours) de formation
Renseignements administratifs :
Muriel JOSSERAND 04 78 77 71 45 terrain
muriel.josserand@univ-lyon1.fr
http://ispb.univ-lyon1.fr/formation/formation-pharmaceutique-continue/
57
13. Formation en mycologie à l’Université de Montpellier (34)
LANGUEDOC-ROUSSILLON
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
Rien en PACES
Faculté de Pharmacie 2eA (DFGSP2) :
15 avenue Charles Flahault, - 1.5h ED + 3h TP (initiation : Généralités)
34093 Montpellier cedex 5 - UE optionnelle (Emergence Résistance Adaptation) :
Labo Botanique, Phytochimie et 4h CM (mycologie générale : levures, intoxications,
Mycologie : contamination par radioactivité)
Pr. Sylvie RAPIOR, 04 11 75 96 55 [3eA (DGSP3) : 4h CM (biotechnologies fongiques)]
sylvie.rapior@umontpellier.fr
4eA (DFASP1) : 18h CM + 15h TP (3h morphologie + 12h
Pr. Françoise FONS, microscopie)
francoise.fons@umontpellier.fr
5eA (DFASP2) :
Sylvie MOREL (MCU) 10h CM (morphologie, intoxications)
sylvie.morel@umontpellier.fr + 9h TP (reconnaissance morphologique, confusions,
Laurence MONDOLOT (MCU) syndromes d’intoxication)
laurence.mondolot 6eA : idem 5eA
@umontpellier.fr
Total cursus : 38h CM + 1,5h ED + 36h TP (+ option : 4h CM)
• Salon du champignon, à l’UFR de Pharmacie de Montpellier,
chaque année (en 2015 : les 24 et 25/10)
• Polycopié « Enseignement de mycologie appliquée : 5e
Outil spécifique créé ou utilisé : année », remis à jour chaque année.
• Posters pédagogiques
• Cd-rom (morphologie + intoxications)
• Jeu de cartes, mycologique, créé par la SHHNH
http://pharmacie.edu.umontpellier.fr/formations/le-diplome-detat-de-docteur-en-pharmacie/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.umontpellier.fr/formation/formation-continue/offre-de-services/
58
14. Formation en mycologie à l’Université de Nancy – Metz (54) LORRAINE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 1h CM (Généralités sur les champignons)
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Cellule de Formations Continue et
Individuelle DU « Mycologie officinale et de terrain » (Annexe 13)
Faculté de Pharmacie,
Sur 14 mois (deux saisons mycologiques) de début
Université de Lorraine
5-7 rue Albert Lebrun septembre à fin octobre de l’année suivante :
BP 80403 54h CM (jeudi, 1 à 2 fois / mois entre nov. et mai)
54001 NANCY Cedex + 45h terrain (jeudi en septembre et octobre : 8 sorties
obligatoires)
Nathalie GROSSE Ce DU, après avoir fermé durant plusieurs années vient
03 83 68 23 47
juste de ré-ouvrir pour cette année 2015/2016
pharma-formation-postU@univ-
lorraine.fr
http://pharma.univ-lorraine.fr/Formation-continue
59
15. Formation en mycologie à l’Université de Nantes (44)
PAYS DE LA LOIRE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 2h CM (Généralités du monde fongique)
2eA (DFGSP2) : 9h CM + 3h ED + 15h TP
UFR Sc. Pharm. et Biologiques
Département Mycologie et Botanique (Macromycètes : connaissances et reconnaissance)
9, rue Bias - BP53508 3eA (DFGSP3) : rien
44035 Nantes Cedex 1
4eA (DFASP1) : 14h TP (UE optionnelle : communication
Pr. François-Yves POUCHUS et champignons avec réalisation et tenue d’une
02 53 48 41 91 exposition)
Yves-francois.pouchus@univ-nantes.fr 5eA (DFASP2) : 4.5h ED + 12h TP
Claire SALLENAVE-NAMONT, MCU
(Parcours officine : mycologie officinale)
Claire.Sallenave-Namont@univ-nantes.fr
6eA : 15h TP (Parcours officine – UE optionnelle :
Nicolas RUIZ, MCU
mycologie officinale II)
Nicolas.ruiz@univ-nantes.fr
Total cursus : 11h CM + 7.5h ED + 27h TP
(+ en option : ± 4.5h ED + 14/15h TP)
Livre d'aide à la reconnaissance, destiné aux étudiants et
aux pharmaciens : "Atlas de poche de mycologie
Outil spécifique créé ou utilisé :
officinale" F.Y. POUCHUS (cf. liste des ouvrages
recommandés)
http://www.pharmacie.univ-nantes.fr/07218181/0/fiche___pagelibre/&RH=1331107053961
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.pharmacie.univ-nantes.fr/39006345/0/fiche___pagelibre/&RH=1331107053961
60
16. Formation en mycologie à l’Université d’Orléans - Tours (37) CENTRE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES, 3e et 4eA : rien
2eA (DFGSP2) : 4h CM + 3h TP
UFR Sciences Pharmaceutiques +UE Libre : 8h CM + 11h ED + 9h TP (sorties)
Laboratoire botanique et mycologie 5eA (DFASP2) : 10h CM + UE Libre : 26h TP (sorties)
31 Avenue Monge
37200 TOURS 6eA : UE Libre : 26h TP (sorties)
Total cursus : 14h CM + 3hTP
Pr. Joël CRECHE 02 47 36 72 08 (+ en option : 8h CM ± 11h ED ± 9/26/26h)
joel.creche@univ-tours.fr
2eA : Biodiversité fongique : Le règne des Fungi :
Arnaud LANOUE (MCU) Caractères fondamentaux des principales classes de
arnaud.lanoue@univ-tours.fr champignons d’intérêt médical et toxiques
2eA UEL : Initiation à la reconnaissance des « gros
Martine COURTOIS (MCU) champignons » de la région
martine.courtois@univ-tours.fr 5eA : Comestibilité et toxicité pour les principales
familles de champignons
5e et 6e A : UEL : Sorties et détermination des
espèces fongiques sur le terrain et en salle
Outil spécifique créé ou utilisé : Aucune réponse reçue
http://pharma.univ-tours.fr/formations/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
APOTHICARIA (Association pour
l'enseignement post-universitaire
des pharmaciens du 37) EPU en mycologie : ½ journée sur le terrain, gratuite ! (le
Pharmacie CHAUVIN 3e lundi d’octobre)
140, avenue de Grammont
37000 Tours - 02 47 66 71 66
www.apothicaria.net (site non mis à jour à la date de la consultation)
http://pharma.univ-tours.fr/formation-continue/
61
17. Formation en mycologie à l’Université de Paris Descartes = Paris V (75) –
ILE de FRANCE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.pharmacie.parisdescartes.fr/fc
13
Un « Moodle » est une plateforme d’apprentissage en ligne
62
18. Formation en mycologie à l’Université Paris sud (XI)
Châtenay-Malabry (92) – ILE DE FRANCE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Université PARIS-SUD
Faculté de Pharmacie
Service de F. Continue
DIU "Plantes et champignons toxiques",
5, rue J-B. Clément
en commun avec Paris Descartes (Annexe 14)
92290
CHATENAY-MALABRY 20h CM + 80h TP sur 15 mois.
Années impaires (au démarrage de la formation) :
Sophie BOUGAREL
à Châtenay-Malabry (ex : 2015/16 ; mais il n’aura pas lieu cette
01 46 83 56 49
sophie.bougarel@u-psud.fr année, faute d'un nombre suffisant d'inscrits)
Dina DA SILVA
01 46 83 52 56
dina.da-silva@u-psud.fr
http://www.pharmacie.u-psud.fr/fr/les_formations/formation_continue.html
63
19. Formation en mycologie à l’Université de Poitiers (86)
POITOU-CHARENTES
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant / Programme
& Enseignants
PACES, 2e, 3e et 4e Années : rien (car commun aux 3 filières
pharmaceutiques)
5eA (DFASP2) : 18h CM et 4,5h ED
Université de Poitiers 6eA : 2h CM et 18h TP
Faculté Médecine et Pharmacie
6, rue de la Milétrie Total cursus : 20h CM + 4.5h ED + 18h TP
TSA 51115
5eA : CM : Introduction, généralités, classifications.
86073 POITIERS CEDEX 9
Description des macromycètes.
Toxicité, Risques de confusion.
Stéphanie PAIN
MCU Toxicologie-mycologie ED : Travail sur des champignons en résine ou en inclusion
05 49 44 38 36 ou sur un diaporama (savoir les reconnaître, proposer les
confusions possibles et connaître les
stephanie.pain@univ-poitiers.fr
syndromes d’intoxication correspondants)
6eA : CM : Revoir la démarche de reconnaissance en se
servant des différentes classifications.
TP : Savoir reconnaitre des champignons frais
Outils créés avec mise à disposition
Non
publique :
http://medphar.univ-poitiers.fr/formation/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Alexandra PREVOST
05 49 45 43 07
alexandra.prevost@univ-poitiers.fr
http://medphar.univ-poitiers.fr/formation/formation-continue/
64
20. Formation en mycologie à l’Université de Reims (51)
CHAMPAGNE-ARDENNE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES : 1 h CM
2eA (DFGSP2) : 8.5h CM + 1.5h ED
3eA (DFGSP3) : 9h CM + 18h TP
5eA (DFASP2) : 2h CM + 9h TP
http://www.univ-reims.fr/formation/ufr-instituts-et-ecoles/ufr-de-pharmacie/offre-de-
formation,8351,15959.html
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://www.univ-reims.fr/formation/ufr-instituts-et-ecoles/ufr-de-
pharmacie/presentation,8352,15960.html
65
21. Formation en mycologie à l’Université de Rennes (35) - BRETAGNE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
http://www.pharma.univ-rennes1.fr/themes/Formation+continue/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service
Caractéristiques du Programme
Administratif
http://www.espace-sciences.org/sites/43983/fete-de-la-science-en-bretagne
66
22. Formation en mycologie à l’Université de Rouen (76)
HAUTE-NORMANDIE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
UFR médecine Pharmacie
PACES : rien
de Rouen
22 boulevard Gambetta 2eA (DFGSP2) : UE optionnelle : 30h TP (Végétaux, animaux et champignons
76183 Rouen cedex toxiques) soit environ 10h pour les champignons
3eA (DFGSP3) : 9h CM + 3h TP (Mycologie générale)
Marie-Laure GROULT, MCU
+ UE optionnelle « mycologie officinale » : 1,5h CM + 22h TP (15h + environ
02 35 14 86 31
7h de sortie (1 journée))
Laboratoire de botanique et
mycologie 4eA (DFASP1) : rien
marie-laure.groult@univ- 5eA (DFASP2) : 15h TP (Mycologie officinale)
rouen.fr
6eA : TP (8h + 3h de sortie terrain) + expo mycologique
Elizabeth CHOSSON, MCU (Mycologie officinale perfectionnement)
02 35 14 86 48
elizabeth.chosson@univ-
Total cursus : 9h CM + 29h TP (+ option : 1,5h CM ± 10 ± 22h TP)
rouen.fr
- Livres (Bon, Courtecuisse) et fiches mis à disposition des étudiants.
- Références de sites Internet (Univ. Lyon : « macromycètes dans tous
leurs états », sociétés mycologiques : SMF etc.)
Outil spécifique créé ou
- Site du Labo botanique & chimie végétale : « Aide à la reconnaissance
utilisé :
des champignons courants » :
http://www-sante.univ-
rouen.fr/biolog2/Pages/Myco%20et%20Pharma/reco%20champi.htm
http://medecine-pharmacie.univ-rouen.fr/presentation-de-l-offre-de-formation-sante--
136293.kjsp?RH=1378374858376&RF=1378460559198
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
Unité mixte FC en Santé
17 rue Lavoisier
76821 MONT-ST-AIGNAN
cedex
Conseillère formation : Aucune formation continue en mycologie
Marie-Laure CAUDRON
marie-laure.caudron@univ-
rouen.fr
02 35 14 60 79
http://cfa-cfc.univ-rouen.fr/les-formations-sante--
347560.kjsp?RH=1386541875625&RF=1385314501024
67
23. Formation en mycologie à l’Université de Strasbourg (67) - ALSACE
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
PACES et 4eA (DFASP1) : Rien
2eA (DFGSP2) : 2h CM + UE optionnelle 3h TP macromycètes
3eA (DFGSP3) : UE optionnelle : 10h CM + 24h TP
5eA (DFASP2) : UE optionnelle 30h TP
6eA : UE optionnelle : 30hTP
Faculté de Pharmacie
74, route du Rhin
Total cursus : 2h CM obligatoires
CS 60024
(+ en option : 3 ± 24 ± 30h ± 30h TP)
67401 Illkirch Cedex
2eA : CM : initiation macromycètes + UE optionnelle
Gisèle HAAN-ARCHIPOFF, « Reconnaissance de plantes & champignons »
MCU 3eA UE optionnelle : « Mycologie des macromycètes »
haan@unistra.fr CM : Biologie des macromycètes. Caractères morphologiques et
03 68 85 18 26 cytologiques.
Classification : principaux genres, principales espèces comestibles,
Mélanie BOURJOT, MCU toxiques et mortelles.
bourjot@unistra.fr
03 68 85 42 14 TP : Ecologie des macromycètes : 3 sorties sur le terrain. En salle :
détermination des principaux champignons de la
région, rapportés à l’aide de guides mycologiques.
5eA et 6eA : UE optionnelle : « champ. et fruits toxiques » : 4 sorties
terrain ; en salle : détermination des champignons récoltés. Etude des
principaux genres couramment rencontrés, des espèces comestibles,
toxiques et mortelles
Outil spécifique créé ou
Aucune réponse reçue
utilisé :
http://pharmacie.unistra.fr/
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://pharmacie.unistra.fr/etudes-et-scolarite/offre-de-formation/du/
68
24. Formation en mycologie à l’Université de Toulouse (31)
MIDI-PYRENEES
FORMATION INITIALE
Coordonnées Université
Heures de cours par étudiant - Programme
& Enseignants
Université Paul Sabatier Toulouse III
Faculté Sc. Pharmaceutiques
31062 TOULOUSE cedex 09
Département Botanique, Mycologie
et Pharmacognosie PACES et 2eA (DFGSP2) : rien
05 62 25 68 49 3eA (DFGSP3) : 10h CM + 12h TP
FORMATION CONTINUE
Coordonnées Service -
Caractéristiques du Programme
Contact Administratif
http://tempo-mfca.ups-tlse.fr/
69
Constat : des études hétérogènes selon les académies
70
Tableau 5 - Nombre d'heures de formation initiale en mycologie par académie
limoges
chatenay 92
Aix- Marseille (13)
Angers (49)
Bordeaux (33)
Dijon (21)
Montpellier (34)
Strasbourg (67)
Toulouse (31)
Tours (37)
Clermont-F
Lille
lyon
Rennes
Rouen
Paris 75
Amiens (80)
Besançon (25)
Caen (14)
Grenoble (38)
Nancy (54)
Nantes (44)
Poitiers (86)
Reims (51)
Moyenne
Théorie CM Pratique ED +TP
Considérons donc simplement les heures obligatoires pour tous les étudiants de la filière officine :
• Il est à noter qu’une faculté de pharmacie (Dijon), ne propose aucun cours théorique, qui aborde
en principe les généralités et la toxicologie des champignons, et ce, ni en UE obligatoire, ni en
option, ce qui paraît surprenant.
• D’autre part, deux facultés (Besançon et Strasbourg) ne proposent aucune formation pratique
obligatoire. La pratique est alors réservée uniquement aux UEL (Unités d’enseignement
librement choisies), encore appelées enseignement optionnel, et ne sera donc apportée qu’à un
nombre restreint d’étudiants. Et celle de Strasbourg ne prévoit par ailleurs que 2 heures de
théorie.
• Pour simplifier, j’ai choisi de regrouper les 2 types d’enseignements pratiques (ED et TP), car
selon les universités, l’appellation semble varier pour nommer l’apprentissage de la
reconnaissance des champignons macroscopiques. Ainsi, certaines ne proposent pas d’ED. C’est
le cas des universités d’Aix-Marseille, Bordeaux, Dijon, Nancy, Paris Descartes, Rouen, Toulouse
et Tours, alors que toutes celles qui proposent ED et/ou TP enseignent pourtant l’identification
pratique des champignons.
• Si l’on regroupe les deux types d’enseignements (théorie et pratique) : le total d’heures varie
d’un extrême à l’autre (de 2 à 81,5h) sur l’ensemble du cursus universitaire, avec une moyenne
des heures de formation quasiment égale à 40h. Le nombre de facultés proposant le moins
d’heures par rapport à la moyenne, est légèrement supérieur au nombre d’établissements qui
en proposent davantage : 13 contre 11.
71
• Pris séparément, l’analyse des heures des différents types d’enseignements (théoriques et
pratiques) apporte les éléments suivants. Pour la théorie comme pour la pratique, l’écart entre
établissements est très important :
Le nombre d’heures de cours magistraux (théorie), lui, oscille entre 0 et 53. La moyenne est
située à environ 16h. La majorité des établissements (15) proposent plus d’heures, alors que
9 en proposent moins.
Et pour les enseignements pratiques (sur le terrain ou en salle) : le nombre démarre avec un
minimum absolu de 0h et monte à un maximum de 68h obligatoires, pour l’ensemble du
cursus. La moyenne est de 23,5h et la répartition est équitable entre les établissements qui
proposent le moins et le plus d’heures.
Or la pratique est la partie prépondérante, puisque sans elle pas d’apprentissage ni
d’expérience en reconnaissance des espèces. Ainsi, cette observation permet de réaliser que
la place accordée à la mycologie varie d’un extrême à l’autre, en termes de durée de
formation.
Il est inévitable d’en conclure que quantitativement, les enseignements sont totalement inégaux en
France. C’est d’ailleurs ce que confirme Guillaume EYSSARTIER, mycologue professionnel : « En dehors
de certaines universités qui s’investissent, la mycologie se perd au niveau universitaire. Il y a de moins
en moins de professeurs de mycologie, ils partent à la retraite et l’enseignement se réduit chaque
année avec les réformes. En France comme en Europe, la mycologie est surtout soutenue par des
amateurs, mais qui n’ont pas les connaissances scientifiques pour la transmettre » [3].
Or c’est à ces situations pratiques de demandes d’identification que seront confrontés un jour ou
l’autre, les pharmaciens d’officine. Par conséquent, que penser des compétences acquises ? Si certains
semblent bénéficier d’un nombre honorable d’heures, d’autres ne pourront probablement pas
compter que sur leur formation initiale pour leur assurer des bases solides, à moins d’une pédagogie
très efficace.
Dans cette perspective, certaines facultés de pharmacie ont prolongé l’enseignement initial par un
autre, relevant de la formation continue.
Cependant n’oublions pas qu’au-delà de l’aspect quantitatif, c’est la qualité des enseignements qui est
primordiale. Il pourrait donc être intéressant d’aborder cet aspect dans une autre étude.
• Si l’on compare ces formations avec le cursus initial, on peut être surpris par la quantité d’heures
octroyées : 93h sur 15 mois en moyenne, alors qu’en formation initiale, cela revient à une
moyenne par faculté, de 42h réparties sur 6 années. Soit plus du double d’heures en presque 5
fois moins de temps ! Bien sûr on pourrait rétorquer que les DU ne s’éparpillent pas sur une
pléthore de matières différentes à apprendre, mais au contraire se concentrent sur un unique
domaine : la détermination mycologique, et qu’on peut donc se permettre un volume horaire
conséquent. Cependant la majorité des stagiaires de la formation continue sont des personnes
occupant un poste professionnel, qui occupe déjà l’essentiel de leur emploi du temps.
• 9 autres Facultés ne proposent rien (Aix-Marseille, Bordeaux, Dijon, Limoges, Poitiers, Rouen,
Strasbourg et Toulouse), ou en tout cas pas dans le domaine de la détermination des
champignons (Amiens, dont l’UFR de Sciences propose une formation de 20h sur la biologie des
champignons).
• Enfin, il est à noter que parmi ces 9 universités, 3 ont interrompu les formations en mycologie
des macromycètes qu’elles proposaient dans les années antérieures : 2 en DU (Limoges et
Toulouse), Toulouse également pour un DPC et une pour un EPU (Bordeaux). Il serait intéressant
d’en connaître les raisons, pour pouvoir tenter d’en tirer des leçons et essayer d’anticiper pour
que cela ne s’étende pas davantage aux autres universités.
Un autre établissement (Nancy), vient par contre, de ré-ouvrir son DU de mycologie après avoir
dû fermer pendant quelques années. Ceci est donc très encourageant !
Ainsi, sur un total de 24 facultés, les 2/3 (16), proposent un enseignement mycologique en formation
continue, diplômante ou non, et certaines en offrent même plusieurs. Le tiers restant n’en propose
aucun.
Avec ces quelques informations relatives au cursus pharmaceutique, il semble qu’il se dégage deux
tendances : soit certaines facultés sont très dynamiques, soit elles peinent à pouvoir proposer un
enseignement avec un nombre d’heures assez conséquent.
Mais que pensent les intéressés de leur parcours universitaire : se sentent-ils suffisamment formés et
outillés pour répondre aux besoins d’identification au quotidien et ainsi assumer leur rôle d’acteur de
prévention contre les empoisonnements par les champignons ? C’est, entre autre à ces questions que
nous allons tenter de répondre, grâce à l’enquête qui va suivre.
73
PARTIE 2. PRESENTATION DE L’ENQUETE
Pour remplir son rôle d’acteur de prévention contre les intoxications fongiques, le pharmacien doit
mettre à profit sa formation initiale et ses initiatives personnelles dans le domaine mycologique. Ses
compétences et la fiabilité de ses réponses auprès des clients mycophages représentent donc un enjeu
de santé publique déterminant.
C’est donc un état des lieux, qui a pour but à plus long terme d’être exploité en vue d’adapter
l’enseignement de la mycologie dans le cursus pharmaceutique initial et post-universitaire, par
rapport aux besoins de la profession.
II. METHODOLOGIE
1. Conception du questionnaire
Pour réaliser mon étude, j’ai d’abord réalisé une ébauche de questionnaire, avec une douzaine de
questions, plus quelques-unes permettant l’identification de l’enquêté. Après avis concerté du
Professeur Sylvie Rapior et du Dr. Jean-Michel Bellanger, j’ai ajouté trois questions supplémentaires,
afin de compléter le travail. Puis j’ai publié ce questionnaire en ligne, afin de le faire tester par quelques
proches et connaissances, soit une dizaine de personnes. Leurs remarques m’ont amenée à réaliser
quelques améliorations, pour aboutir à la version définitive. Le nombre de questions a finalement
atteint les dix-huit dont une double, la question Q6-a ou Q6-b. Même si le nombre d’interrogations a
augmenté, cela n’a en aucun cas rendu la tâche des personnes participant fastidieuse, car les testeurs
mettaient moins de cinq minutes pour le remplir. J’ai donc pu lancer ce questionnaire en ligne (voir
Partie 2, § III « Présentation de l’enquête) le 10 février 2015.
74
Choix du logiciel
Pour créer mon formulaire, après avoir étudié les comparatifs de plusieurs logiciels, j’ai choisi « Google
Drive Forms », d’autant plus qu’il m’a été également suggéré par une personne de mon entourage, qui
avait déjà répondu à des sondages par ce moyen, et qui lui semblait correct. Outre sa gratuité, il a
l’avantage de permettre un nombre de réponses illimité et de pouvoir rendre obligatoires certaines
réponses, telles les données d’identification. Il est relativement simple à utiliser pour l’enquêteur
comme pour l’enquêté. Il a par contre quelques limites comme le choix du design et la mise en forme
du support, qui ne laissent que peu de possibilités. Par ailleurs, à l’usage, je me suis rendue compte
d’un autre inconvénient, que je détaillerai un peu plus loin. A l’inverse, il fait bénéficier les enquêteurs
d’un bel avantage : les statistiques simples des réponses peuvent ressortir sous forme synthétiques,
avec pourcentages et graphiques, et les réponses libres peuvent être compilées dans une base de
données, sous forme de tableau. Par contre, il ne faut jamais faire de tests sur la version définitive, car
ces réponses biaisées sont indélébiles !
Choix du contenu
Concernant le choix des questions, pour le contenu, j’ai voulu un mélange de questions d’opinion et
de comportement, afin de créer un équilibre. Cependant, j’ai mis l’accent sur les questions donnant
une opinion (quatorze : les Q1 à Q3, Q5, Q7 à Q15), plutôt que sur le comportement (5 questions : les
Q4, Q6-a et Q6-b, Q16 et Q17) car je désire avant tout connaître le ressenti des pharmaciens. En effet,
un manque de confiance en soi, même si la compétence est là, peut jouer en défaveur de l’efficacité
d’une personne, surtout dans un domaine aussi complexe que la mycologie.
Choix de la forme
Quant à la forme, j’ai préféré privilégier des questions à choix multiple (QCM), au nombre de quatorze
(les Q1, Q2, Q5, Q6-a et Q6-b, Q9 à Q17), plutôt que des questions fermées, qui elles, sont seulement
quatre (les Q3, Q4, Q8 et Q18). Ceci afin de proposer un éventail plus large de réponses possibles pour
mieux correspondre à la diversité des personnalités. Je n’ai inscrit qu’une réponse ouverte (la Q7), car
même si cette formule laisse une totale liberté pour répondre, elle est par ailleurs beaucoup plus
compliquée à traiter.
J’ai malgré tout laissé la possibilité de compléter la réponse pour sept QCM, en leur attribuant une
case « autre » à remplir si besoin. Cette appellation « autre » était la seule autorisée pour donner
l’occasion de renseigner une réponse différente de celles proposées, et donc libre. Cette alternative
différente et libre a été ajoutée pour cinq QCM (les Q6-a, Q11, Q12, Q13, et Q15). Etant la seule
possibilité de pouvoir écrire du texte libre à l’intérieur d’un QCM, je l’ai par conséquent aussi utilisée
à deux reprises (Q6-b et Q10), comme complément d’information, dans certains cas, pour préciser le
nom d’une autre option choisie pour cette même question. En effet, sans cette parade, il est impossible
de combiner la ou les options choisies d’un QCM avec un complément de réponse ! J’ai ainsi pu
rebondir en contournant un inconvénient de ce logiciel. Cependant je suis consciente que certaines
personnes aient pu trouver cet arrangement surprenant, car on ne s’attend probablement pas à
compléter une réponse choisie sur une ligne différente. C’est pourquoi j’ai pris la précaution, à chaque
fois que j’en ai fait usage, de bien spécifier dans la légende et/ou sur la ligne cochée : « telle option :
laquelle ? Précisez dans la case « autre ». Ceci est d’autant plus réalisable que la case à remplir
augmente en taille et s’étire en fonction de la saisie.
75
2. Population interrogée
3. Diffusion
Pour la diffusion de ces questionnaires, j’ai envoyé des messages par courriels, avec possibilité
d’accéder à un questionnaire en ligne, grâce à un lien Internet vers le site d’hébergement. Cette
méthode permet de toucher le plus de personnes possibles, quelle que soit la distance, et de la façon
la plus simple possible : que ce soit sur leur lieu d’exercice, ou à domicile, selon la préférence de
chacun. De plus, chacun accède au message quand il l’a décidé : personne n’est vraiment « dérangé »
à un moment inopportun.
• De mes connaissances (25 personnes), et celles de Mme Sylvie Rapior (92 contacts) dès le 10
février 2015, en demandant systématiquement aux destinataires de bien vouloir le transférer
à leurs confrères.
• D’une journaliste de la revue « Le Moniteur des pharmacies », en vue de pouvoir diffuser plus
largement, mais aucune réponse ne m’a été retournée.
14
CROP : Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens
76
DU Pharmacien Orthopédiste – Orthésiste (32)
Statut Auditeur libre Pharmacie (3)
• Des listes de diffusion proposées par M. Philippe Clowez, pharmacien titulaire dans l’Oise
pour :
« Mycologia Europaea », forum mycologique international, comprenant 739 mycologues
abonnés de toute l’Europe, à la date de l’envoi.
« MycoNord », représentant tous les membres de la SMNF (Société Mycologique du Nord
de la France), soit 69 personnes à la date de l’envoi.
• De certaines listes de diffusion de l’UFR de pharmacie de Paris-Sud, via Mme Hélène Van den
Brink, Professeur de Droit et Economie pharmaceutiques et responsable de la filière officine.
Ont ainsi été contactés :
• De quelques Conseils Régionaux de l’Ordre des Pharmaciens (CROP), sur proposition de mes
contacts au sujet de ce questionnaire, ou suite à ma demande :
Le CROP Picardie (départements 02, 60 et 80, avec 605 officines), et des étudiants de 6e
année de pharmacie, filière officine de l’Université d’Amiens (nombre inconnu), par
l’intermédiaire du Pr. Guillaume Decocq, pharmacien et praticien hospitalier, et M. Eric
Housieaux, président CROP.
77
Le CROP Basse-Normandie (14, 50 et 61, avec 485 officines), et le CNOP15 sur la
proposition du Dr. Philippe Rioult, enseignant-chercheur à la faculté de pharmacie de
Caen. La demande au CNOP n’a cependant pas été acceptée, car cela ne semble pas faire
partie de ses missions. Il nous a au contraire invités à solliciter les ordres régionaux.
• Enfin, tous les autres CROP (17 régions), ont été contactés par un courriel à leurs présidents :
- Et le Midi-Pyrénées (départements 09, 12, 31, 32, 46, 65, 81 et 82) avec 990 messages
envoyés aux officines.
• De pharmaciens dont l’adresse électronique a été trouvée sur Internet : 324 personnes en tout.
Au total, le questionnaire a été envoyé à au moins 6994 personnes, plus celles dont je ne connais
pas le nombre (les anciens étudiants parisiens de 6e année sur 8 ans et les maîtres de stage
parisiens).
Certains d’entre eux ont été relancés une quinzaine de jours plus tard, mais suite à quelques
remarques négatives à ce sujet, nous avons préféré ne pas poursuivre les relances.
15
CNOP : Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens.
78
Figure 4 – Présentation du questionnaire diffusé en ligne
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
IV. RESULTATS DE L’ENQUETE
Après diffusion du questionnaire du 10/02/2015 au 20/04/2015, soit sur plus de 2 mois, le nombre de
réponses récoltées est de 683, soit près de 10 %. Le nombre important de réponses permet d’avoir des
résultats significatifs. Cependant, les réponses sont propres à cette enquête. Les commentaires des
résultats mentionnés sont donc à relier uniquement au panel de pharmacien ayant répondu, et ne
sauraient donc être généralisables à l’ensemble de la profession.
1. Données d’identification
La grande majorité des réponses proviennent de la filière officinale (87 %), et principalement des
titulaires (67%). Les adjoints et remplaçants ne représentent qu’environ 15 % des réponses,
tandis que les étudiants formés en mycologie représentent seulement quelques %, et les officinaux
retraités moins d’1 %.
D’autres filières sont représentées, mais dans une moindre mesure : d’abord les pharmaciens
hospitaliers (près de 3 %), puis la recherche (<1 %), et les enseignants (0.6 %) et même 0.1 % du secteur
industriel.
Nous pouvons donc en déduire que bien que la cible principale soit le pharmacien officinal, les autres
filières s’intéressent également à la pratique de la mycologie.
90
Sexe
Bien qu’assez proches de la moyenne, les femmes ont répondu à cette étude en majorité (55 %),
contre 45 % pour les hommes. Ceci reste équitable.
La répartition hommes-femmes est plutôt égalitaire. On remarque cependant que les femmes ont
davantage répondu : environ 10 % de plus que les hommes.
Age
La proportion de la population la plus largement représentée est celle des quinquagénaires et plus (>
40 %). A l’inverse la moins représentée est la tranche de la vingtaine, donc les plus jeunes, comprenant
les étudiants et les jeunes diplômés.
Ceci correspond avec le statut professionnel des enquêtés : les plus nombreux sont les titulaires
d’officine, et ce sont généralement aussi les plus âgés ; alors que pour les plus jeunes (la vingtaine),
soit ils sont étudiants, soit ils débutent leur carrière en étant généralement adjoints ou remplaçants,
qui sont aussi les moins nombreux des officinaux à avoir répondu.
Entre les deux extrêmes, la répartition des trentenaires et des quarantenaires est semblable : environ
21% pour chaque tranche.
La tranche des plus âgés représente quasiment le double de chaque autre tranche (environ 40 % contre
20 % pour les 3 autres tranches d’âge) : sachant que les officinaux retraités ayant répondu au
questionnaire sont moins d’1 %, on peut en déduire que :
91
• Ceci correspond à la tendance démographique actuelle chez l’ensemble des pharmaciens, qui va
vers un vieillissement de la population : le contexte socio-économique difficile entraîne des
départs en retraite tardifs. De plus, les études démographiques montrent que l’évaporation des
jeunes diplômés est la plus élevée actuellement : en 2014, 27,3% des pharmaciens ayant obtenu
leur diplôme depuis moins de 3 ans, ne sont pas (encore) inscrits à l’Ordre. Ceci reflète les
« problèmes d’attractivité du métier et les interrogations qui pèsent sur l’avenir de la
pharmacie face aux restructurations en cours ou aux évolutions qui se dessinent dans les réformes
du système de soins ». [126]
• Les jeunes sont soit moins attirés que les plus âgés par la mycologie, soit ils ont reçu le
questionnaire en moindre proportion. Et ce, d’autant plus que la plupart des adresses de
messagerie par lesquelles le questionnaire a été diffusé est celle des officines. On peut supposer
que les titulaires n’ont pas toujours pensé à transmettre l’enquête à leurs employés malgré la
demande explicite dans le message envoyé, ou bien ils n’ont pas pris le temps de le faire.
Les réponses proviennent en majorité des professionnels ayant le plus d’expérience : 15 ans ou plus
pour plus de la moitié d’entre eux. Ensuite arrivent à part égale ceux ayant une expérience officinale
moyenne, et les débutants (environ 20 % pour chaque tranche).
Les personnes n’ayant aucune expérience en officine sont très minoritaires : environ 2 %. Ceci est dû
au fait que ce n’est pas la population-cible initiale, mais qu’ils y ont été inclus après le démarrage de
l’enquête, à la demande de certains d’entre eux, montrant ainsi leur intérêt pour la discipline
mycologique.
92
Nombre d’employés (pharmaciens ou étudiants)
14.4 %
53 %
13.6 %
19 %
Près de la moitié des réponses provient d’officines comportant 1 ou 2 adjoints. Puis la répartition se
fait à peu près à parts égales entre les officines sans adjoint, celles avec 3 ou 4 adjoints, et celles en
employant 5 ou plus. Ces dernières prédominent tout de même de 5% supplémentaires parmi celles
où travaille au moins un assistant.
Ceci donne une indication concernant la taille de la pharmacie. En effet, un arrêté ministériel définit le
nombre de pharmaciens en ETP (Equivalent Temps Plein), requis en fonction du CAHT (Chiffre d’Affaire
Hors Taxe : CAHT) : au 22 juillet 2015, le nombre de pharmaciens dans l’officine est au minimum de 1
pour 1.3 millions d’euros environ, selon que l’on se trouve en métropole ou en Outre-Mer. Ainsi le
titulaire seul suffit jusqu’à 1.3 M d’euros, puis 1 adjoint en ETP est indispensable par tranche de 1.3M
d’euros supplémentaires.
Cependant, l’intitulé de la question ne permet pas de distinguer s’ils sont à temps plein ou partiel. Il
aurait donc mieux valu poser la question différemment : soit en ETP, soit en chiffre d’affaire
directement, pour pouvoir vraiment exploiter ces résultats.
Implantation géographique
Sur l’ensemble des réponses obtenues, la moitié correspond à des officines situées en milieu rural, et
presque autant sont localisées en ville. Un petit nombre (environ 4%) correspond à des pharmacies de
centres commerciaux.
93
Départements et régions
REPONSES
Nombre % Régions
43 6,3 Alsace
10 1,5 Aquitaine
8 1,2 Auvergne
48 7,0 Basse-Normandie
7 1,0 Bourgogne
16 2,3 Bretagne
6 0,9 Centre
15 2,2 Champagne-Ardenne
6 0,9 Franche-Comté
2 0,3 Haute-Normandie
95 13,9 Ile-de-France
95 13,9 Languedoc-Roussillon
7 1,0 Limousin
62 9,1 Lorraine
Figure 5 – Visualisation du nombre de réponses par régions 113 16,5 Midi-Pyrénées
8 1,2 Nord Pas-de-Calais
27 4,0 PACA-Corse
9 1,3 Pays de la Loire
74 10,8 Picardie
8 1,2 Poitou-Charentes
18 2,6 Rhône-Alpes
6 0,9 Outre-Mer
683 100 Totalité
Par souci de concision, la totalité des réponses correspondant aux départements, fournie par le tableau
ci-dessus, a été convertie en nombre de réponses par régions administratives sur la carte le jouxtant.
8
Les sept régions qui se détachent, sont : 74
2. Expérience et avis
Une très large majorité des répondants (près de 83 %), manifestent un réel intérêt pour la mycologie
des macromycètes. Même si près de 17 % d’entre eux s’y intéressent par contrainte : parce que cela
fait partie de leur métier, près de 66 % s’y adonnent avec plaisir !
Par ailleurs, 17 autres % n’y accordent pas d’intérêt. Parmi ceux-ci, 6 % ne sont jamais confrontés à
des demandes d’identification. On peut donc supposer qu’ils pourraient manifester un intérêt pour
cette discipline s’ils rencontraient des besoins particuliers. Enfin, seulement 11 % n’éprouvent aucun
plaisir à identifier les champignons et à conseiller leurs clients dans ce domaine.
Ainsi les pharmaciens sont très majoritairement motivés par la détermination et la prévention contre
les intoxications fongiques. Pour ceux-ci, s’il y a des manques ou des besoins en formation, cela ne sera
pas causé par un manque de motivation, mais proviendra vraisemblablement plutôt d’un manque de
bases adéquates, ou d’un manque d’entretien des connaissances.
95
La répartition entre les 3 types de réponses est assez équitable :
Un peu plus d’un tiers des officines (34.5 %) n’est que très peu sollicitée (moins d’une fois par
mois). Peut-être certaines ne le sont pas du tout, mais le choix des réponses ne permet pas d’y
répondre. Il aurait fallu inclure la possibilité de répondre « jamais ».
Plus d’un tiers (37 %) l’est de façon moyenne (une fois par mois à une fois par semaine)
Et un peu moins d’un tiers (28.5 %) l’est de façon fréquente : plus d’une fois par semaine.
Cela signifie que les 2/3 des répondants (65.5 %) sont sollicités pour réaliser au moins une diagnose
par mois pendant la saison mycologique, et la moitié d’entre elles le sont beaucoup plus : jusqu’à plus
d’une fois par semaine.
150
100
50
0
Milieu rural Milieu urbain Centre commercial
La ville est presque autant représentée (46 %) que la campagne (près de 50 %), et même la dépasse
légèrement si on lui associe les centres commerciaux : ensemble ils représentent plus de 51 % des
réponses.
Cependant, sans surprise, c’est le milieu rural qui est le plus fréquemment sollicité : plus de 41
% le sont : de minimum une fois par mois à plus d’une fois par semaine. Cela s’explique
certainement par le fait que ces officines sont plus proches des lieux de cueillette, et que les
ramasseurs de champignons savent aussi qu’elles ont généralement plus d’expérience, car
plus sollicitées que les autres.
96
La ville intervient pour la majorité de ses diagnoses (près de 25 %) à la plus faible fréquence :
moins d’une fois par mois, puis cela va décroissant en fonction de l’augmentation de la
fréquence.
Et les centre commerciaux sont dans le même ordre de fréquence que « la ville », mais dans
une moindre mesure : sollicitation en moyenne divisée par 10 par rapport au milieu urbain.
Les 2 réponses étaient possibles simultanément. Pourtant le nombre de réponses données est bien
inférieur à 680. Ceci s’explique par le fait que cette question a été ajoutée après le lancement du
questionnaire, à partir du moment où la question concernant le profil professionnel du répondant a
été modifiée, afin de permettre à chaque filière professionnelle (officine, hôpital, industrie ou
enseignement-recherche) de pouvoir préciser dans quel contexte il intervient : à l’officine ou en
dehors.
De là, 20 % des déterminations s’effectuent en dehors de l’officine (sorties prévention organisées par
certains pharmaciens, ou peut-être encore dans le contexte d’une association mycologique), et 80 %
se déroulent dans l’enceinte de l’officine. Ceci montre que le lieu privilégié pour pouvoir identifier les
champignons reste l’officine elle-même.
Cette question est importante car les caractéristiques écologiques de l’habitat où sont trouvés les
spécimens, donnent des indications précieuses pour orienter la diagnose :
Le type de milieu : certaines espèces ne poussent que sous les conifères, ou sous les feuillus
par exemple. D’autres peuvent l’être dans ces deux types de forêts (habitat mixte) et d’autres
encore uniquement dans les prairies, milieux humides, etc.
97
Le type d’arbre ou de plantes à proximité : la plupart des champignons sont mycorhiziques :
ils vivent en « symbiose » avec certaines espèces végétales.
Le type de substrat (terre, bois, mousse, autre champignon, insecte, déjections animales…)
Par exemple, il peut parfois y avoir confusion entre une Oronge (Amanita caesarea) et une Amanite
tue-mouche (A. muscaria) ou espèces voisines, surtout si ces dernières ont perdu leurs flocons à cause
de la pluie ou du vent. Toutes les deux poussent à la même période (de mi-août à fin novembre). Mais
un doute sera levé en ayant connaissance du lieu de récolte : L’Oronge a une prédilection pour les bois
secs, clairs et ensoleillés, comme les chênes et châtaigniers ; tandis que l’Amanite tue-mouche sera
trouvée sous les bouleaux et les conifères, de préférence sur sol acide, dans les places aérées, taillis et
landes. [127]
Le pharmacien a donc tout intérêt à inciter les cueilleurs à noter ces éléments, et donc à les leur
demander lorsqu’ils se présentent avec leur panier : c’est d’ailleurs ce que font la grande majorité des
pharmaciens de l’enquête (92.5 %).
Une majorité des pharmaciens semble avoir une approche positive sur leurs compétences en
identification, car les 2/3 sont capables de déterminer la moitié ou davantage des espèces qu’on leur
apporte. Parmi ceux-ci, près du quart des répondants estiment avoir des compétences expertes, soit
savoir reconnaître au moins 7 espèces sur 10.
Par ailleurs, un peu plus du tiers (35 %) ont une opinion négative sur leurs diagnoses : soit ils jugent
leurs compétences insuffisantes (environ 28 % d’entre eux), soit (et 7% sont concernés), ils admettent
ne pas s’y connaître du tout.
Cela signifie qu’après avoir reçu une formation de base pendant leurs années d’études, (et en ayant
ou non entretenu leur savoir-faire), sur 10 pharmaciens :
98
Avis expert : Souhaitez-vous être un contact local ?
Pour les personnes ayant fait un choix « autre », leurs réponses ont été réparties dans 3 catégories
principales :
Oui (4 personnes) car 3 pharmaciens sont déjà « référents » ou relais local, et un autre, en
retraite, reçoit régulièrement d’anciens clients.
- Une qui est remplaçante à temps partiel, et précise qu’elle n’est pas assez présente pour
cela… Peut-être n’a-t-elle pas réalisé que l’officine n’est pas le seul lieu possible pour
proposer un tel service, ni qu’il doit forcément prendre tout le temps disponible…
- Et une dernière estime être trop éloignée de « notre » région. Apparemment cette
dernière n’a pas réalisé qu’il s’agissait d’une enquête nationale, et que le « local » dont il
est question, est en fait tout simplement dans sa propre région d’exercice.
« Peut-être » (1 personne), sans autre précision sur les conditions qui feraient pencher la
balance dans un sens ou dans l’autre. En tout cas, ce n’est pas un refus catégorique.
Nous pouvons en déduire que sur la totalité des personnes concernées (160), c’est-à-dire estimant
avoir une expertise fiable, un peu moins de la moitié (46.3 %) sont favorables à rendre service en tant
que relais local pour d’autres pharmaciens plus en difficulté lors des diagnoses. Ceci représente plus
de 10 % de l’ensemble des enquêtés.
L’autre partie, légèrement supérieure à la moitié (53.1 %) s’y refuse pour des raisons diverses :
Outre les réponses négatives déjà précisées dans le cadre des choix « autres » :
En 1er lieu le manque de temps est évoqué (environ 27 %, soit un peu plus d’un quart des
personnes),
Puis le 2e argument, le plus surprenant, est celui du manque de compétences ou de pratique
(près de 14 %), alors qu’ils s’estiment pourtant experts.
99
Enfin 7.5 % sont apparemment sensibles au regard des autres, et plus particulièrement ne
veulent pas empiéter sur les compétences d’un mycologue local. Certes les véritables
mycologues sont des passionnés qui ont acquis de très grandes compétences par une pratique
presque incessante, pourtant, y a-t-il réellement concurrence ou plutôt complémentarité
quand il s’agit de prévenir les risques d’intoxication ? D’autant plus que j’ai souvent entendu
les mycologues regretter que peu de pharmaciens prennent part aux activités des associations
mycologiques, alors qu’ils y ont logiquement toute leur place. N’y a-t-il pas plus de force et de
richesse dans de tels échanges et partages d’expériences ?
On peut remarquer que la notion de crainte par rapport à la prise de risque n’a ici été évoquée par
personne.
Pour cette question, dont les réponses multiples étaient possibles, en cas de doute sur une espèce à
déterminer :
Près de la moitié des enquêtés (46 %) osent répondre à leurs clients qu’ils ne savent pas la
reconnaître.
Par ailleurs, après avoir analysé les réponses classées « autres », ajoutées aux réponses
proposées, on constate que :
- Près de 90 % des pharmaciens orientent leur client vers une personne compétente :
38.7 % vers un confrère, 20 % vers un mycologue (ou une association mycologique), 16.2%
vers une faculté de pharmacie, et 0.2 % vers un centre antipoison.
100
- Et près de 4 % jettent ou conseillent de jeter, l’espèce ou la récolte. (Mais ces précisions
n’ont pas été demandées). Cependant, est-ce un comportement digne de l’éthique
professionnelle que de ne pas dire la vérité à ses clients ?? Ne risque-t-on pas de perdre
leur confiance ?
Quant aux pharmaciens qui reconnaissent leurs lacunes, ils font preuve d’humilité, et évitent ainsi de
se prononcer à la légère. Ensuite, soit ils s’en tiennent là, soit ils jettent ou conseillent de jeter, soit ils
font référence à une autre personne pour assurer la diagnose. Mais est-ce suffisant de savoir
reconnaître ses lacunes sans rien faire de plus ? Qu’en est-il du service rendu à la population ? Et plutôt
que de conseiller de jeter sans savoir réellement de quelles espèces il s’agit, n’est-il pas préférable
d’orienter, comme le font déjà une large majorité des pharmaciens (88%), vers une personne plus
compétente ? Encore faut-il en connaître non loin de son lieu d’exercice...
2%
15%
Des réponses variées ont été recueillies. Cependant l’analyse complète n’a pas été rapportée, afin de
garder l’anonymat sur les données collectées. Il en résulte tout de même que :
457 personnes n’ont pas répondu. Il faut savoir que cette question a été ajoutée 6 jours après
le lancement du questionnaire. Ainsi 160 personnes n’ont pas eu l’occasion d’y répondre. Pour
les autres, on peut supposer que soit elles ne savaient pas, soit elles ne voulaient pas
mentionner de confrères sans leur accord.
Sur les 226 personnes ayant répondu, 93 (soit plus de 40%) reconnaissent ne pas connaître de
pharmaciens pouvant servir de relais de compétences. Et parmi elles :
- 34, soit 15% renvoient vers un ou des enseignants de faculté de pharmacie
- 5, soit 1,8 % : vers une association mycologique
- Et 2, soit 0,9% : vers un pharmacien de CAPTV.
A contrario, cela signifie que près de 60 % peuvent nommer un confrère. Mais cela signifie-t-il qu’ils
peuvent s’y référer en cas de besoin ou renvoyer les clients vers eux ? Pas forcément car rien ne précise
s’il s’agit d’un officinal proche de leur lieu d’exercice ou non.
101
« Nouveaux » syndromes d’intoxication : les connaissez-vous ?
20,4%
51,2% 18,5%
4,9%
3,1%
1,9%
"Oui" sans précision : 33 "Oui" mais fausses : 30 "Oui" mais incomplètes : 8
"Oui" mixtes (fausses + vraies) : 5 "Oui" mais interrogations : 3 "Oui" vraies : 83
Or, 33 ont seulement dit « oui », sans précision. On peut donc se demander s’ils les connaissent
vraiment ou non. 46 autres ont répondu oui, mais confirmé par une réponse :
16
NDLR : Note de la rédaction = remarques de l’auteur.
102
parfois précisée comme proche du syndrome sudorien, selon l’avis d’un mycologue sur un
forum de discussion [128].
Enfin 83 ont confirmé avec une ou plusieurs réponses justes, soit environ 51 %. Ces pharmaciens ont
mentionné :
54 fois : Tricholoma equestre = T. auratum = Canari = T. des chevaliers (= syndrome de
rhabdomyolyse ou myopathique) + 4 fois combinée avec d’autres réponses justes.
6 fois : Morchella sp. + 2 fois combinée avec d’autres réponses justes. Elles sont responsables de
syndromes gastro-intestinal, hémolytique, et neurologique (cérébelleux et autre)
5 fois : Clitocybe amoenolens (= syndrome acromélalgien) + 3 fois combinée avec d’autres
réponses justes.
4 fois : Amanita proxima (= syndrome proximien) + 1 fois combinée avec d’autres réponses justes.
Ainsi, un peu plus de 12 % connaissent véritablement les « nouveaux » syndromes et sont capables de
préciser des espèces et/ou syndromes concernés. Près de 12 % pensent les connaître mais ne sont pas
capables de justifier leur réponse. Or, dans l’univers mycotoxicologique, un professionnel ne peut se
contenter de « penser savoir » et donc de conseiller sans être certain de ses affirmations, au risque
d’induire en erreur ses patients. Enfin 76% ne les connaissent pas et osent le dire. Personne ne peut
maîtriser parfaitement tous les domaines. Et ne vaut-il pas mieux avoir à faire à quelqu’un qui
reconnaisse ses lacunes, quitte à être orienté vers une personne plus compétente ? Au total, les
personnes qui méconnaissent les « nouveaux » syndromes représentent près de 88 % des personnes
ayant répondu, ce qui est énorme. Une prise de conscience est donc souhaitable, afin de remédier à
ces lacunes.
103
Nouveaux syndromes d’intoxication : quésaco ?
Or les réponses « interaction avec des aliments » et « interaction avec des principes actifs de
nouvelles générations » sont purement fictives. Donc, 41,7% (18,7 + 23) des réponses cochées
sont fausses.
Seules les 2 premières possibilités sont justes : « des champignons réputés comestibles dont
on a récemment découvert la toxicité », et « découverte de nouvelles espèces de champignons
toxiques ». Pour cette dernière, c’est souvent lors de confusions avec d’autres espèces
comestibles, que se révèle la connaissance de leur toxicité. (Voir Partie I, § 5.8 Remarques sur
les « nouveaux » syndromes). 51.1% des réponses ont donc été cochées à bon escient.
Remarquons qu’il ne faut pas confondre le pourcentage de réponses (puisque plusieurs sont possibles
par personne, le total peut être supérieur à 100%), avec le pourcentage de personnes ayant répondu
(dont le total sera lui, toujours égal à 100%). C’est pourquoi, 60% de personnes ont répondu un
pourcentage supérieur de réponses (41,7 + 51,1 = 92.8%).
En comptabilisant les « Je ne sais pas » (39,2%) et les mauvaises réponses (18,7% + 23%), on aboutit à
près de 81% de réponses correspondant à une méconnaissance du principe de ces nouveaux
syndromes. Ceci rejoint la proportion de réponses issues de la question précédente (87%). On pourrait
tenter d’expliquer cette différence de 6 % par le fait que même si on est capable d’illustrer un
syndrome par une espèce en cause, on ne sait pas toujours expliquer pourquoi il s’agit de « nouveaux »
syndromes.
Les réponses à cette question confirment le besoin de remise à jour concernant les syndromes
d’intoxication par les champignons pour la majorité des pharmaciens.
104
Sources des connaissances ?
Pour la plus grande partie des pharmaciens (un peu plus de 92%), la formation initiale représente le
socle des connaissances acquises sur les champignons. Ensuite viennent :
Seulement 8 personnes ont apparemment mentionné uniquement d’autres ressources que celles
proposées :
- 2 ont nommé « les anciens et la montagne » ou « la famille », soit 0.3% des réponses.
105
- Mais une personne n’a pas réellement répondu : « pratique assidue et très ancienne de la
mycologie » sans préciser, et n’a donc pas été comptabilisée parmi les répondants.
- Et une autre personne (*A) a inscrit d’une façon différente une réponse déjà proposée « cours
de fac ». Elle rejoint donc les 627 ayant répondu « formation initiale ».
- 2 autres personnes (*B) ont fait référence aux ouvrages du mycologue Henri ROMAGNESI, dont
la dernière édition date de 1995 [130], et donc s’ajoutent aux 263 ayant répondu « ouvrage
spécialisé ».
- Enfin 2 autres ont écrit « aucune formation », soit 0,3% des personnes sondées.
Enfin, la majorité des réponses « autre » correspond à une précision (apport de références
concernant les diverses catégories de réponses proposées (ouvrages, formation continue, sites
Internet ou associations mycologiques). Nous ne nous attarderons pas dessus. Ils ont donc déjà
été comptabilisés dans les différentes catégories répertoriées. C’est pourquoi je n’en ai pas tenu
compte dans la répartition des pourcentages (*C).
Enfin, 13% puisent leurs ressources dans la formation continue. On peut comprendre que cette
formation « tout au long de la vie » arrive en dernier lieu, dans le sens où elle requiert un
investissement en temps, et éventuellement financier, alors que les autres ressources
complémentaires à la formation initiale, ont l’avantage d’être accessibles lors de la détermination
même (ouvrages, sites...) ou souvent assez rapidement (réseau).
106
Difficultés rencontrées ?
Plus de la moitié (58%) estiment la prise de risque trop importante par rapport au
positionnement de la comestibilité ou toxicité d’une espèce fongique.
En seconde position, arrive le manque de formation (près de 46%), ce qui est énorme puisque
près d’une personne sur deux estime ne pas avoir (eu) suffisamment d’enseignement en
matière de mycologie pratique des macromycètes.
Puis c’est le manque d’outils de référence pour près de 20%, immédiatement suivi par la
difficulté à trouver un interlocuteur compétent, en cas de doute sur une identification (près
de 19%).
Seuls 13% n’éprouvent pas de difficultés majeures, et ont donc confiance en eux pour réaliser
les diagnoses demandées par leur clientèle. Ceci correspond d’ailleurs parfaitement aux 13%
de la question Q8, correspondant à ceux qui connaissent parfaitement les « nouveaux
syndromes » d’intoxication.
Enfin, 10.2% ont émis une autre réponse (*B), illustrée par le graphique ci-dessous :
107
Autres difficultés rencontrées
1,4%
17,4%
23,2%
3%
7,2%
47,8%
Parmi les 71 réponses classées dans « autres difficultés rencontrées », 2 précisent « aucune difficulté
particulière, travail personnel nécessaire. Elles (*A) vont donc rejoindre les 86 ayant répondu « pas de
difficulté majeure ». Le reste des réponses se répartit en 6 grandes catégories :
Près de la moitié des réponses a trait au manque de pratique (27 cas dont deux font
remarquer leur difficulté à reconnaître les espèces au sein d’un même genre), ou manque
d’entretien de la formation initiale (4 réponses) ou suite à un DU (1 cas), ou encore un manque
de microscope (1 cas).
Puis c’est le manque de responsabilité du client qui incombe dans 23% des cas (mauvais état
des exemplaires : sacs plastiques, incomplet etc. (13 réponses), ou pas assez d'informations
sur l'habitat (2 réponses), ou encore « le client n'intègre pas toujours les remarques et conseils
délivrés » (1 cas)).
Ensuite prennent place le manque de temps (10 cas) ou d’intérêt (2 cas), soit plus de 17%.
7% relèvent la complexité de la discipline (5 cas) avec des variantes telles que « difficile de
connaître les 4500 espèces figurant à l'inventaire du département », espèces non locales
(« officine sur route transit entre plusieurs départements », ou « changement de région (La
Réunion) : méconnaissance des espèces locales », ou encore « prudence sur les confusions
possibles ».
Et le dernier cas relève d’un handicap personnel : mauvaise perception des couleurs.
108
ou encore des différents types de pollutions de plus en plus présentes, et dont les
champignons se gorgent facilement (voir « Partie 1, § I.2.1 »). Mais cette difficulté n’est pas
inhérente aux seuls pharmaciens. En effet, lors des expositions, même les mycologues hésitent
souvent à inscrire clairement cette comestibilité sur les fiches d’identité des espèces.
Dans sa thèse, Arnaud BOISSON expose plus en détail la responsabilité, civile et pénale, qui
incombe aux pharmaciens, comme aux mycologues, lors d’une diagnose, et ce, bien que la
reconnaissance de champignons par un tiers ne soit pas clairement encadrée par un texte
législatif, puisque le statut de déterminateur n’est pas reconnu légalement en France,
contrairement à la Suisse [107]. Il souligne alors à juste titre, les qualités indispensables pour
cette pratique : compétence, prudence et modestie. Et de la même façon que Romain HENRY,
dans une autre thèse parue la même année [108], A. BOISSON met en avant l’importance d’une
traçabilité de cet acte. Déjà, cela rassure le patient, qui gardera lui aussi une trace écrite des
conseils communiqués. Et puis, en cas de besoin, cela permettrait éventuellement de se
couvrir. En effet, si tout ce qui a été expliqué oralement au patient est notifié, y compris la
quantité précise de champignons apportés et leur état, cela met hors de cause le
déterminateur vis-à-vis des éventuels paniers restés dans le coffre de la voiture… Une telle
fiche de diagnose, pourrait comporter : identité et coordonnées du cueilleur et du
déterminateur, date de l’identification et date de la récolte, contenant, nombre et noms des
espèces reconnues, leurs états, ainsi que les conseils associés, plus photo(s) de la récolte, date
et signature des deux protagonistes. Romain HENRY propose d’ajouter la signature d’une
« convention » entre le patient et la personne responsable de la diagnose, attestant que toute
la récolte a été soumise à l’identification. (Voir annexes 16 et 17).
• En 2nd lieu, les professionnels clament le manque d’une formation adaptée. Ceci est
compréhensible d’autant plus que :
- D’abord nous avons vu que les programmes d’enseignements initiaux varie d’un extrême à
l’autre en termes quantitatif selon les académies (voir « Partie 1 contexte pédagogique, §
III.2 des études hétérogènes selon les académies »).
- Ensuite la mycologie est une discipline tellement vaste qu’à la fois il est impossible de « tout
connaître », de plus elle est saisonnière et la pratique sur spécimens frais ne peut donc pas
être régulière tout au long de l’année, alors que c’est justement grâce à une pratique
régulière qu’on peut espérer entretenir et développer ses compétences. Et quand bien
même ces conditions seraient réunies, le pharmacien a beaucoup d’autres priorités
professionnelles, rendant d’autant plus difficile une pratique fréquente. Peut-être pourrait-
on compenser un peu ceci en nommant dans l’équipe officinale une seule personne
responsable des identifications, comme le conseille d’ailleurs le référentiel de « bonnes
pratiques » de pharmacie d’officine (cf. annexe 4) ? Dans ce cas, une des priorités de ce
responsable pourrait être de renouveler ses compétences en mycologie chaque année,
laissant aux autres membres de l’équipe la liberté de se polariser sur d’autres domaines
professionnels.
• Et en 3e position, c’est avec étonnement que nous découvrons le besoin d’un support de
connaissances. En effet, il en existe quasiment pour « tous les goûts » : les ouvrages sont
nombreux et variés, les sites web ne manquent pas, et il existe même quelques Cd-roms et
applications mobiles (voir les exemples cités dans la « Partie 3 « Outils-ressources »). Alors le
problème ne reposerait-il pas plutôt sur un manque de recherche, ou une difficulté pour savoir
choisir le type d’outil en fonction de ses besoins ? Dans ce cas, ne s’agirait-il donc pas plutôt
d’un manque de communication sur les outils existants ?
109
• La 4e position revient presque ex-aequo avec la 3e : il s’agit de la difficulté à pouvoir se référer
à un expert en cas de besoin. Cette réponse est à mettre en relation avec la question Q7, pour
laquelle 40 % des personnes admettent ne pas connaître d’autres pharmaciens pouvant servir
de relais. Cependant les experts comprennent bien évidemment aussi tous les mycologues
présents pour la plupart dans les associations mycologiques. Ainsi, que ce soit envers d’autres
pharmaciens ou des mycologues, le manque d’un réseau relationnel de qualité pour la
mycologie semble empêcher les pharmaciens de progresser et d’orienter les patients vers des
personnes plus compétentes. Pourtant selon les réponses à la question Q6a, un peu plus de
10 % seraient prêts à proposer leurs services pour aider leurs confrères. Alors ne serait-il pas
judicieux de pouvoir rassembler les noms de ces personnes dans un répertoire qui pourrait
rendre service à ceux qui en ont besoin, et ainsi jouer la carte de la solidarité et de la mise en
commun des compétences, dans l’unique but de préserver la santé de nos concitoyens ?
=> 21 %
=> 3.7 %
=> 16.3 %
=> 20.4 %
=> 45.3 %
=> 48.2 %
=> 31.2%
+ 18 (*A)=>39.5%
+ 3 (*B) => 22 %
+4 (*C) => 6 %
-25 => 6.9 %
110
Un outil électronique dans plus de 93 % des cas (Site Internet pour 48 %, ou logiciel interactif
utilisant Internet pour 45 %)
Une formation de remise à jour des connaissances pour 39.5 % des personnes sondées
Une application mobile pour environ 31 %
A égalité de parts (environ 20-21 % chacun) : un office de détermination de proximité (22%),
un outil papier (21%), ou un document à télécharger et/ou imprimer (20,4%), ou encore un
Cd-Rom, ou un DVD ne dépendant pas d’Internet (ensemble ils représentent 20% des
demandes).
Cependant, il se dégage une légère préférence envers le fait de pouvoir accéder à un réseau
organisé spécifiquement, comme c’est par exemple le cas en Suisse, où près de 500 offices de
contrôle officiel existent pour 8 millions d’habitants. (Cette quantité serait, en France,
équivalente à 3750 offices). Ce sont les communes ou les cantons qui gèrent le contrôle des
récoltes de champignons, sur une base volontaire, ou grâce à une législation cantonale.
L’association « VAPKO » regroupe les contrôleurs issus de ces autorités communales et
cantonales. Ses missions :
- Elle assure la formation diplômante officielle des contrôleurs.
- Elle est consultée lors de l'élaboration ou modification de la législation sur les
champignons.
- Enfin, elle milite en faveur du développement d'un contrôle de qualité.
Les contrôleurs, experts en champignons, sont des agents de sécurité qui engagent une
responsabilité morale, civile et pénale. Ils peuvent intervenir selon leur nomination, pour
les consommations personnelles ou celles d’une entreprise, ou éventuellement pour la
surveillance du commerce des champignons. Pour les particuliers, le contrôle est gratuit
ou soumis à des frais modestes.
4 (*C) ne veulent rien pour différentes raisons (« pas sollicité », « pas intéressé », « suffit de
s’y intéresser pour avoir confiance en soi », seulement « du temps »)
18 (*A) souhaitent une formation spécifique de terrain (pas forcément régulière, plutôt de
base)
3 pensent qu’il suffit de participer à des sorties mycologiques
3 autres aimeraient « tout » avoir, ou tout savoir, comme « le résultat de la recherche du
mycologue ».
3 (*B) souhaiteraient avoir un réseau de compétences sous une forme ou une autre (exemple :
réseau Mycoliste avec les CAPTV, ou encore création d’un réseau de « pharmaciens référents
en la matière car il est concevable que tous les pharmaciens d'officine ne soient pas passionnés
par la mycologie »).
1 souhaite une clé de détermination sous forme d’arbre décisionnel clair et simple
1 autre souhaiterait disposer d’un microscope
Et 1 dernier aimerait plus de pédagogie pour « donner envie aux étudiants, au lieu de les
écœurer » !
Une réponse évoquée à la question suivante prendrait toute sa place ici : une personne
mentionne en effet le besoin d’un magazine sur la mycologie. Cette forme d’ouvrage permet
111
de pouvoir étudier de façon régulière le sujet, et donc de pouvoir étaler sa « formation » toute
l’année. (Voir Partie III – Outils-ressource § I.1-Revues).
Il est intéressant de noter qu’environ 22% désireraient bénéficier d’un office de détermination de
proximité, indépendant des pharmacies (mais où rien n’empêcherait les officinaux de s’investir, bien
sûr !). Relions cet avis à la question Q6a (§ 2.6 de l’analyse du questionnaire) permettant de savoir si
les personnes qui se jugent expertes en détermination sont prêtes à s’impliquer en devenant un
« pharmacien mycologue/mycophile relais local ». A cette précédente question, à peine la moitié des
pharmaciens interrogés, propose effectivement de mettre leurs compétences au service de leurs
confrères : 74 personnes sur 160. Ceci revient à dire 74 personnes sur la totalité des personnes
interrogées (683), puisque les autres ne sont pas experts en la matière, et correspond donc à 10,8 %,
des pharmaciens ayant répondu.
Ainsi, 22% manifestent le besoin de pouvoir recourir à un tel office, et 11 % sont prêts à s’impliquer
pour être un relais auprès de leurs confrères. Pour aller plus loin, il serait opportun de savoir si ces
derniers sont prêts à fournir ce service sur leur lieu de travail (officine essentiellement) et/ou en
dehors. Cette dernière possibilité pourrait dès lors correspondre à intervenir et proposer ses services
dans un office à l’exemple du modèle suisse, ou issu d’une autre forme d’organisation.
=> 59.9 %
=> 59.4 %
=> 11.8 %
=> 10.6 %
=> 32.4 %
=> 23.1 %
=> 64.6 %
=> 74.3 %
=> 9.1 %
=> 39.3 %
=> 21.5 %
+ 3 (*A) => 4.3 %
- 3 (*A) => 1.5 %
112
OBSERVATION DES DONNEES :
Les besoins les plus importants concernent un outil :
Contribuant à éliminer au maximum les risques de confusions possibles (74,3% des demandes)
Rapportant la comestibilité / toxicité des espèces, avec si possible, mise à jour régulière (64,6 %).
Ensuite arrive une aide à la détermination sous forme de clé pour 59,9 % des demandes. Il peut
s’agir d’un « arbre décisionnel clair et simple » comme le précisait une réponse précédente, ou
encore d’une clé interactive, comme l’énonce une personne dans la rubrique « autre ».
La représentation des espèces est préférée sous forme de photographies (59,4 %) plutôt que de
dessins (11,8 %, soit 5 fois moins), ou même par rapport à des vidéos de présentations (10.6 %).
Une personne a précisé : « photos des espèces, pour pouvoir expliquer les différences aux
patients ». On peut comprendre cet engouement pour les photos car effectivement consulter des
photos classées est très pratique et cela ne prend que très peu de temps. De plus, si l’auteur a
pris la précaution de vérifier la gamme des couleurs rendues, c’est le reflet « parfait » de la réalité,
par rapport à des dessins. Par contre, à moins qu’il n’y ait plusieurs photos permettant de voir le
spécimen sous toutes ses faces, seule une vidéo (commentée), où l’exemplaire est manipulé,
permet de voir le champignon dans son entier et sous tous les angles de vue possibles et avec
précision. Cependant il est vrai qu’une vidéo requiert davantage de temps à étudier. Ceci explique
peut-être pourquoi la demande en vidéo est plus faible. Et bien sûr tout dépend également de la
qualité de la vidéo.
Puis le choix se porte sur une pratique de terrain (39,3 %), plutôt que de l’observation en salle
(21,5 %). Cela se comprend puisque en salle, l’observation de l’habitat (et son association aux
espèces) est occultée.
Ensuite la demande repose sur la précision de l’habitat selon les espèces, ou peut-être encore
mieux : une liste des espèces par habitats (32,4 %).
Une explication des termes descriptifs des espèces, par exemple sous forme de lexique est citée
à 9,1 %. Mais on peut aussi penser à des schémas (par exemple pour la classification de
l’agencement des lames, la forme du pied, de la marge etc.)
Enfin ceux qui ont déjà tout ce dont ils ont vraiment besoin ne représentent que 4.3 % des
réponses.
- Une personne insiste sur le temps qu’elle voudrait avoir à disposition en grande quantité
- Et une autre annonce qu’ « on a toujours besoin de travailler, quel que soit son niveau de
connaissances. Il est impossible de faire de la mycophagie 2 mois par an »
113
champignons peuvent être très variées (de la farine à la compote de pomme, en passant
par l’anis, les crustacées ou l’urine de souris etc.)
Une personne aimerait un outil centré sur « les espèces traditionnellement récoltées
dans les différentes régions, très utile quand on ne s'est pas formé dans la région où on
exerce ». Ceci existe déjà partiellement : voir quelques exemples en « Partie 3 Outils-
ressources, § I.2.2 Livres d’identification »
Une autre aimerait trouver des « monographies sur les genres peu courants ». Voir les
exemples de la partie 3, § I.2.2 : un ouvrage répertorie des espèces peu fréquentes, pour
un milieu bien spécifique : les dunes. Et quelques ouvrages généralistes proposent aussi
des descriptions de champignons peu courants (exemple : les livres de : Eyssartier,
Courtecuisse, Lemoine ou Roux).
Enfin, un dernier voudrait « pouvoir échanger en direct avec des confrères mycologues
sur le net », et fait donc référence à un forum de discussion, où des photos peuvent être
échangées et commentées. Or ceci existe déjà, soit tout public comme le site
« MycoDB », (voir partie 3 § IV.5) soit à visée professionnelle comme par exemple
« Mycotox » ou « Mycoliste » mais mais qui sont réservés aux mycologues de la SMF ou
de fédérations, en liaison avec les centres anti-poisons (cf. « Partie 1 § I.7.2 »), ou encore
d’autres forums d’échanges issus de de sites de certaines associations mycologiques.
Quel que soit la forme de l’outil désiré, (support écrit ou audio-visuel), les besoins concernent
quasiment tout ce que les bons ouvrages possèdent déjà : risques de confusion, comestibilité/toxicité,
clé de détermination, habitat, saison de fructification, lexique, et aussi les odeurs des champignons.
Par contre un support écrit composé de photos est beaucoup plus attendu qu’avec des dessins.
S’il s’agit d’un support électronique, les photos semblent aussi plus privilégiées que des vidéos, ce qui
peut paraître surprenant, vu qu’une vidéo, si elle est de bonne qualité et bien conçue, permet
d’observer en détails tous les critères de reconnaissance. Par contre, regarder une vidéo demandera
probablement davantage de temps que la visualisation de photos.
Enfin si l’outil requis est une formation, reste privilégiée les sorties terrain plutôt que les observations
en salle.
114
Outil : diversité des champignons étudiés ?
En tout premier lieu vient le besoin de connaître les espèces locales les plus fréquentes : 75 % des
réponses. Ensuite ce sont : toutes les espèces françaises (plus de 8 %), puis les espèces les plus
fréquentes dans toute la France (plus de 7 %). Dans une moindre mesure, 5.6 % des personnes
interrogées, ne souhaitent rien de plus que ce qu’elles détiennent déjà, et enfin près de 4 % ne se
prononcent pas sur leurs besoins.
Il existe déjà de tels ouvrages d’identification : les uns recensent la fonge française, ou même
européenne, les autres ciblant un territoire régional ou local, ou encore un milieu de vie adapté à
certains champignons (cf. Partie 3. Outils-ressource, § I.2.2).
=> 15.5 %
=> 5.2 %
=> 22.1 %
=> 33.7 %
=> 27 %
=> 26.7 %
=> 7.9 %
=> 29.4 %
+1 (*A) => 59.5 %
-1 (*A) => 1.9 % :
• Rien : 11 => 1.6 %
• Téléphone : 1 => 0.2 %
• CESPHARM : 1 => 0.2 %
115
En premier lieu sur Internet, pour près de 60 % des répondants. C’est effectivement la voie
d’accès privilégiée aux sources d’informations, de nos jours.
Ensuite ce sont les facultés de pharmacie qui sont attendues pour détenir et proposer de tels
outils (près de 34 %). En effet, tous les pharmaciens passent par la case « départ » avant de
pouvoir exercer, et ils aimeraient donc certainement trouver dès le début de leurs études ces
ressources dont ils se réclament par la suite, en supports ou en formations.
Environ 30 % voudraient trouver ces ressources en lien avec le CPF (Compte personnel
Formation), qui comptabilise les heures de formation accumulées en fonction du nombre
d’heures travaillées, et les finance à partir du moment où elles permettent d’acquérir une
qualification ou un socle de connaissances. Cela signifie probablement simplement que les
pharmaciens ont envie de trouver des formations mycologiques incluses dans leur CPF, et par
la même occasion, peut-être des outils complémentaires.
27 % voudraient acquérir ces outils par l’intermédiaire du Conseil de l’Ordre, et donc seraient
sensibles à un investissement officiel par les autorités de la profession à ce niveau.
La même proportion (près de 27 %) désire la disponibilité des outils par l’UTIP, une des
principales associations pharmaceutiques, proposant déjà une variété de formations, et
notamment en mycologie sur certains territoires (voir « Partie 3, § III. 2.2.2 Exemples de DPC
en mycologie »).
116
INTERPRETATION DES RESULTATS :
A travers cette simple enquête, nous constatons que les associations mycologiques, qui pourtant sont
des lieux ressources privilégiés puisque directement concernés par l’entretien et le développement
des connaissances dans ce domaine, ne semblent pas attirer énormément les pharmaciens pour y
trouver les outils (documents et formations) dont ils ont besoin. Elles arrivent en effet seulement en
6e position. Probablement que les pharmaciens n’y pensent pas parce qu’ils n’en fréquentent pas ou
peu souvent.
Arrivent inévitablement en tête : les informations diffusées sur le web, du fait d’une accessibilité et
rapidité, incomparables (hors problèmes techniques) pendant le temps de travail comme chez soi. On
peut effectivement trouver toutes les informations concernant les espèces fongiques, et même tenter
de se former. Cependant, peut-on réellement saisir ne serait-ce que l’ensemble des caractères
organoleptiques sans pouvoir toucher, sentir, et éventuellement goûter les spécimens ? Il en est de
même pour l’observation de l’habitat : ne retient-on pas plus facilement ce qu’on a pu observer,
remarquer soi-même dans l’environnement même de l’espèce ? Il est vrai que nous appartenons à une
génération du « tout, tout de suite » et que même s’il est plus formateur d’aller sur le terrain en
compagnie d’experts, pouvoir disposer des principales informations, pour se les remémorer au
moment des besoins reste un privilège, à mon avis complémentaire.
A la 2e place, sont nommées les facultés, qui sont finalement l’essence même des compétences de
base de tout professionnel. On y trouve à la fois formation théorique, pratique et documents, et bien
sûr les personnes-ressources au niveau pédagogique. Tout pharmacien peut d’ailleurs participer ne
serait-ce qu’à l’organisation d’une exposition mycologique. Celle-ci figure en principe au programme
automnal chaque année. Si l’on veut aller plus loin, il y a également souvent possibilité de rafraîchir
ses connaissances en participant à des cours ou à des sorties sur le terrain. La difficulté reste
probablement la distance entre notre lieu de résidence ou de travail, et la ville académique qui lui est
reliée, et donc l’investissement en temps nécessaire.
En 3e position, c’est l’incorporation de la mycologie dans les heures du compte personnel formation,
qui intéresserait près d’un tiers des participants à ce questionnaire, juste devant la participation du
Conseil de l’Ordre et de l’UTIP à proposer différents outils, notamment des formations. Ces 2 derniers
nommés le sont également à plus d’1/4 chacun. C’est donc l’investissement de la hiérarchie et des
autres organisations de la filière pharmaceutique qui est sollicité.
Après les moyens professionnels, font suite les moyens que chaque pharmacien pourra mettre en
œuvre personnellement : accéder aux ressources d’une association mycologique, d’une librairie, ou
d’une bibliothèque.
Cependant juste avant cette dernière référence, se sont glissés les laboratoires pharmaceutiques,
instances professionnelles et surtout commerciales auxquelles les pharmaciens voudraient avoir
recours. Est-ce là leur place ? La question reste ouverte. Malgré tout ce moyen est déjà mis en pratique,
avec l’exemple des brochures diffusées par la Fondation de l’institut Klorane (voir « Partie 3 outils-
ressources, § I.3.5 »), en collaboration avec scientifiques qui en rédigent tout le contenu.
C’est donc dans une variété importante de lieux que les pharmaciens voudraient trouver les outils
mycologiques qui leur sont indispensables.
117
Pour une formation : quel investissement financier ?
Les résultats permettent de constater qu’une large majorité des pharmaciens (plus des 2/3) sont prêts
à s’investir dans des outils de qualité, que ce soit en équipement ou en formation, mais en tenant
compte du prix, qui sera la principale limite d’accès.
Enfin, environ 13 % des personnes sont prêtes à participer, quel que soit l’investissement financier.
Globalement, la tendance est de vouloir s’équiper pour mieux appréhender la science mycologique, et
ainsi mieux renseigner et conseiller les clients : c’est-à-dire être plus fiable en termes de prévention
des intoxications.
10.9 % :
24.8 % :
42.6 % :
11.1 % :
6.6 % :
4%:
33 personnes n’ont pas jugé bon de répondre à cette question. Toutefois, l’investissement en temps
que les pharmaciens sont prêts à dégager pour mieux se former représente :
118
Il est à noter que ce n’est pas une priorité pour 11 % des personnes : c’est-à-dire qu’elles ne
prendront « aucun temps » pour se former en mycologie.
A contrario, cela signifie que près de 90 % des pharmaciens sont prêts à prendre du temps
pour se former à la reconnaissance des espèces. Globalement le désir de se former est bien
présent dans notre profession de santé.
Seuls 3 % des personnes ayant répondu sont indifférents à un éventuel récapitulatif des outils existants
actuellement. Par contre, une très large majorité (près de 97 %) désire pouvoir consulter une synthèse
des divers moyens d’entretenir ou de développer ses compétences en mycologie pratique. Ceci justifie
donc complètement le présent travail de cette thèse d’exercice.
119
PARTIE 3. OUTILS-RESSOURCES POUR LES OFFICINAUX
Après avoir recueilli les réponses des officinaux lors de l’enquête, j’ai voulu rassembler et présenter un
certain nombre de ressources, aussi variées que possible, sans toutefois prétendre à ce qu’elles soient
exhaustives. La notion d’outils fait référence non seulement aux supports d’informations (ouvrages,
ressources électroniques), mais aussi aux formations elles-mêmes. Il s’agit donc de tout instrument
pédagogique utile pour progresser dans le domaine de la mycologie.
I. OUVRAGES DE MYCOLOGIE
Les livres, les thèses et les revues ne remplacent pas la formation, mais ils sont un support-mémoire
extrêmement utiles, car ils peuvent contenir des informations nombreuses, et surtout de qualité
quand ils sont rédigés par des experts.
Une anecdote rapportée par le blog Mycologia34 [132], montre en effet l’ampleur du risque encouru.
En 2010, une amie du blogueur lui donne un livre qu’elle a acheté dans une poste de village, donc à la
portée de tous. Celui-ci est édité par Gründ, réputé pour ses ouvrages spécialisés dans la faune et la
flore. Or ce document présente, à la page 46, les illustrations de deux Tricholomes, des « frères
jumeaux » : le Tricholome équestre et le Tricholome doré, tous deux dotés du symbole
« comestible », plus la qualification de « bon » pour le premier. Cependant, n’oublions pas le décret
n°2005-1184 paru le 19 septembre 2005 (Annexe 3), interdisant notamment la détention ou la
distribution de Tricholoma auratum, Tricholoma equestre, et Tricholoma flavovirens, au préalable
considérés comme de bons comestibles. L’origine de cette décision remonte à l’étude française
rapportée par le « New England Journal of Medecine » du 13 Septembre 2001 (Vol.: 345 :798-802
Canada) rapportant douze cas d’intoxications imputables à T. equestre, dont trois mortelles en France ;
ainsi qu’à deux autres cas mortels en Pologne, en 2002.
Comment donc cet ouvrage a-t-il pu se retrouver sur les étagères de cet établissement en 2010 ? Un
élément déterminant en est la date d’édition : 2001, date à laquelle ont eu lieu ces accidents. Or, à
cette période, l’usage de ces champignons n’était pas encore interdit. Probablement achetés entre
2001 et 2005, le stock d’ouvrages a été tel qu’ils se sont retrouvés encore en vente en 2010. Espérons
qu’il n’en reste pas encore aujourd’hui ! Cependant, de vieux ouvrages ne se rencontrent-ils pas de
120
temps à autre dans la bibliothèque de nos officines ? Cet exemple prouve bien qu’il est vital de se
mettre à jour le plus régulièrement possible.
1. Revues
Rien de tel qu’une revue pour avoir un regard régulièrement renouvelé en fonction des actualités dans
un domaine précis, comme la mycologie. Il existe principalement quatre catégories de revues : les
scientifiques, celles d’intérêt général ou « grand public », les professionnelles et les populaires. Nous
aborderons ici quelques exemples des trois premiers types.
Il est bien sûr possible de trouver quelques revues scientifiques spécialisées en mycologie. Elles sont
souvent en anglais, et d’un niveau très pointu, donc pas forcément indispensables à l’officine. Nous
pouvons citer l’ « International Journal of Medicinal Mushrooms » (IJMM), qui est une revue mensuelle
américaine, et le périodique trimestriel multilingue : « Cryptogamie c » dont le rédacteur en chef est
Bart BUYCK, travaillant pour le Museum d’Histoire Naturelle de Paris. « Cryptogamie Mycologie »
publie essentiellement des articles originaux ou des articles de synthèse en systématique, biologie et
écologie des macrofungi. Quant à l’IJMM, il rapporte des articles de recherche scientifique et des
articles de synthèse sur la médecine autour des macromycètes (systématique, nomenclature,
taxonomie, morphologie, valeur médicinale, biotechnologie etc. et également nouvelles techniques
contribuant au progrès expérimental dans ce domaine).
Ma recherche ne m’a pas permis de trouver de revue professionnelle, actuelle et entièrement dédiée
à la mycologie, tout en étant adaptée aux besoins des officinaux. On peut par contre trouver quelques
articles dans des revues professionnelles généralistes. Ainsi « Le Pharmacien de France » avec par
exemple un dossier très intéressant de novembre 2014, intitulé «Les experts des sous-bois » [3]. Autre
exemple, le « Moniteur des pharmacies » avec son article «Alerte aux intoxications ! » dans son n°3045
du 6 septembre 2014.
Une revue grand public spécifique, bien connue, a fait son chemin pendant une dizaine d’années (de
l’automne 1996 à l’été 2007) : il s’agit de « (Spécial) Champignons Magazine ». Mais elle n'existe plus
aujourd'hui. Par contre, on peut trouver de temps à autre un numéro spécial ou un hors-série,
mensuels, issus de ce type de revues grand public (exemple « Le chasseur français »), ou d’intérêt
général. Par exemple « Sciences et Avenir » a publié lors de la dernière saison mycologique, le hors-
série n°179, de 82 pages, intitulé « Le monde extraordinaire des champignons », paru le 24/09/2014.
Enfin, n'oublions pas que la plupart du temps les fédérations et associations mycologiques diffusent
un bulletin régulier. Il en va de même pour la Société Mycologique de France. L’accès aux derniers
numéros est généralement conditionné par le fait d’être adhérent, mais il suffit souvent de se
connecter sur leurs sites pour pouvoir en télécharger les plus anciens.
L’essentiel des ouvrages repose sur les livres et les brochures. Je vous propose de les classer en deux
catégories : les « indispensables » et les références complémentaires.
2. Thèses
Elles représentent des synthèses sur des sujets très variés. Il en existe beaucoup en mycologie. A
l’origine essentiellement sous forme papier, elles sont de plus en plus accessibles en ligne. Pour cela,
le plus simple consiste à effectuer une recherche par mots-clés sur le site du SUDOC
(http://www.sudoc.abes.fr), qui répertorie les thèses de toutes les universités de France.
121
3. Livres : les « indispensables » de la bibliothèque
Cette liste est bien entendu non exhaustive. Pour chaque ouvrage seront présentés la couverture, avec
quand cela a été possible, une ou quelques pages intérieures, afin d’avoir une idée du visuel et de
l’organisation des fiches descriptives.
122
Principaux livres spécialisés dans l’identification
Les références répertoriées ici sont des ouvrages permettant d’identifier les espèces, contenant à
minima des fiches d’identité ou monographies, et le plus souvent des clés de détermination. Ils
contiennent la plupart du temps d’autres éléments, comme des conseils pour la récolte, les syndrômes
d’intoxication etc.
Une vingtaine d’ouvrages seront présentés ci-après, classés par localisation des espèces et par année
d’édition, du plus récent au plus ancien, en remontant sur une dizaine d’année. En détenir deux ou
trois me paraît indispensable, de sorte à pouvoir comparer les espèces proposées à l’identification.
Le tableau suivant donne un résumé de ce classement. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive.
Les ouvrages suivants sont présentés selon le même ordre que le tableau ci-dessus : par lieux de
provenance des espèces, et par années décroissantes : les plus récents en premier. D’abord nous
prendrons connaissance des livres répertoriant les espèces résidant dans toute la France, et même
l’Europe, puis les locales ou régionales, et enfin les ouvrage par types d’habitats.
123
3.2.1. Localisation des espèces : France et Europe
124
Titre : Le grand guide Larousse des champignons
Auteur / Traducteur : Thomas LAESSOE / Bruno PORLIER
Révision scientifique : Guillaume EYSSARTIER
Langue d’origine : anglais, 1ère édition : 1996
Edition : Larousse, août 2014
Collection : Grand guide Larousse
Description physique : 360 pages, 19 x 24 x 3 cm, 1.200 kg, photos couleur
Descriptif succinct du contenu : 450 espèces,
Plus de 2000 photos (de profil, en coupe, dessus, dessous et dans leur milieu naturel)
Clés d’identification
Classification par formes (grandes familles)
Prix : 22,90€
125
Titre : Quel est donc ce champignon ?
Auteurs : Markus FLÜCK
Edition : Nathan, dernière édition : 07 2014 (Photo intérieure : version 2008),
Collection : Quel est donc ?
Description physique : 447 pages, 20 x 13,5 x 2 cm, photos couleur, 700g
Descriptif succinct du contenu :
Généralités : critères d’identification, cueillette, modes de vie, biotopes, arbres associés,
classification, reproduction, croissance, bienfaits et méfaits pour l’homme et les animaux,
richesse culinaire, cultiver soi-même, toxines et intoxications
Description de 300 espèces d’Europe :
- classées par formes,
- avec pictogrammes pour visualiser la comestibilité / toxicité, l’habitat, le mode de vie et
la couleur de la sporée.
Public cible : Amateurs et mycologues confirmés.
Prix : 21,90 €
126
Titre : Le guide des champignons - France et Europe
Auteurs : Guillaume EYSSARTIER - Pierre ROUX
Edition : Belin, octobre 2013
Collection : Guides des Fous de Nature
Description physique : 1120 pages, 12 x 23 x 4 cm, 1.300 kg, photos couleur
Descriptif succinct du contenu :
Environ 3000 espèces, dont 1400 photos
Principaux caractères (anatomie, écologie, biologie, classification et rôle dans les divers
microsystèmes)
Clé des principaux genres ; conseils en microscopie
syndrômes d’intoxication et risques de confusion
Fiches d’identification
Public cible : amateurs naturalistes
(débutants ou confirmés)
Prix : 36€
127
Titre : Champignons de France et d’Europe
Auteurs : Régis COURTECUISSE – Bernard DUHEM
Edition : Delachaux et Niestlé, octobre 2013 (mise à jour actualisée par rapport à l’édition 2011)
Collection : Guide Delachaux
Description physique :
544 pages, 14 x 19 x 3 cm, 1.390 kg
Descriptif succinct du contenu :
Plus de 3000 espèces, dont 1752 décrites et illustrées
(160 planches dessins en couleurs).
Clés d’identification macroscopique.
Ecologie, biologie, bio-indications, ethnomycologie,
toxicologie et utilisations médicales. Systématique du règne fongique.
Conseils techniques pour la récolte, pour la détermination,
la conservation des champignons, et pour la protection des espèces menacées.
Public cible : (bible du) mycologue
Prix : 35,40€
128
Titre : Champignons de France et d’Europe Occidentale
Auteur : Marcel BON (1925 – 2014)
Edition : Flammarion, septembre 2012
Collection : Guide nature
Description physique : 368 pages, 19 x 12 x 2.3 cm, 480 g, illustrations en couleur
Descriptif succinct du contenu :
Plus de 1500 espèces et variétés
Clé d’identification
Reste discret sur la comestibilité.
Public cible : débutants ou spécialistes
Prix : 23,50€
129
Titre : Guide de poche de mycologie officinale
Auteur : Yves-François POUCHUS (pharmacien et Pr. Université Nantes)
Edition : Lavoisier, Médecine Sciences Publications, sept 2012
Collection : Atlas de poche
Descriptif succinct du contenu : 750 espèces.
Clés de détermination des genres (champignons à lames) par caractères
organoleptiques simples,
Monographies des espèces décrites, et confusions à éviter,
Principaux syndromes d’intoxications et traitements adaptés.
Public cible : mycologue officinal et étudiant en pharmacie
Prix : 23,50€
Descriptions physiques :
A) 192 pages, 19 x 13 x 1.5 cm, 330 g
B) 184 pages, 19 x 14 x 2 cm, 340 g, spiralé
Illustrations en couleur, issues de la représentation inédite par traitement numérique
(digitalisation directe sur scanner à plat puis retraitement)
130
Titre : Le guide des champignons en 900 photos et fiches
Auteurs : Didier BORGARINO (pharmacien)
– Christian HURTADO
Edition : Edisud, août 2011
Description physique :
452 pages, 25 x 13 x 2 cm, photos couleur, 800g
Descriptif succinct du contenu :
Plus de 1 200 espèces et variétés.
Photos sur lieux de pousse, nombreux dessins.
Clés d'orientation simples (formes classiques, formes
particulières)
Public cible : débutants et mycologues
Prix : 25€
131
Titre : Les champignons de France
Auteurs :
Hervé CHAUMETON (directeur),
Michèle CHAMPCIAUX, Patrice LERAUT,
Jean GUILLOT, Jean-Louis LAMAISON
Edition : Solar, septembre 2010
Collection : Guide Vert
Description physique : 509 pages, 19 x 12 x 3 cm, 750g, photos couleur
Descriptif succinct du contenu :
Plus de 380 espèces et plus de 400 photos
Monographies
Quelques recettes.
Public cible : débutants ou spécialistes
Prix : 23,90€
132
Titre : 450 champignons
Auteur : Andreas GMINDER – Tanja BOHNING
Edition : Delachaux et Niestlé, août 2008
Collection : Les indispensables
Description physique : 320 pages, 20 x 12 x 2.5 cm, 520 g, illustrations couleur
Descriptif succinct du contenu : 450 espèces.
Classement en 3 groupes :
- champignons à tubes
- à lames
- et autres formes
Habitat et les mois de pousse.
Pour chaque espèce, plusieurs photos et croquis (habitat ; parfois vue en coupe).
Comestibilité/Toxicité.
Confusions possibles.
Public cible : grand public (pour une première découverte attentive de la nature)
Prix : 14,50€
133
Titre : Champignons comestibles et sosies toxiques
Auteur / Traducteur : Hans E. LAUX / Michel CUISIN
Edition : Vigot, octobre 2007
Collection : Guide Vigot de la nature
Titre d’origine (allemand) : « Eßbare Pilze und ihre giftigen Doppelgänger », 1ère édition : 1992
Description physique : 191 pages, 18 x 11 x 1 cm, 240 g, photos couleur
Descriptif succinct du contenu : 175 espèces décrites et illustrées
Conseils de récolte
Classement en 3 groupes :
- Bolétacées et polypores,
- Agaricales,
- Autres espèces (Trémellacées, Gastérales, Ascomycètes
Confusions à éviter.
Prix : 15.90€
134
Titre : Bons ou mauvais champignons ?
Auteur : Ewald GERHARDT
Traducteur : François LOPPIN
Edition : Delachaux et Niestlé, avril 2007
Description physique : 127 pages, 19 x 13 x 1 cm, 210 g, photos couleur
Descriptif succinct du contenu : Plus de 200 espèces, et plus de 220 photos.
Cueillette
Préparation et conservation
Identification : classement en 3 groupes (lamelles, tubes, et autres)
Présentation systématique en vis-à-vis des espèces comestibles et espèces vénéneuses qui
leur ressemblent
Public cible : non-initiés
Prix : 13.10€
135
Titre : Mille et un champignons
Auteur : Pierre ROUX (pharmacien)
Edition : Roux, Sainte Sigolène, septembre 2006
Description physique : 1223 pages, 29 x 20cm x 6 cm, photos couleur, > 4 kg
Descriptif succinct du contenu : 1001 espèces,
Magnifiques photos de nombreuses espèces, même peu communes,
Description macro et microscopique,
Clés de détermination simplifiées et clés originales dédiées aux genres difficiles
(Hohenbuehelia, Resupinatus, Lentinellus, Crepidotus, Clitopilus ou Pholiota)
Public cible : débutants et mycologues
Prix : 85€
136
Titre : Encyclopédie visuelle des champignons
Auteurs : Jean-Louis LAMAISON et Jean-Marie POLESE
Edition : Artémis, avril 2006 - Prix : 35 €
Description physique : 383 pages, 25 x 19 x 3 cm, photos couleur, 1,5kg
Descriptif succinct du contenu : Présentation de plus 500 espèces avec monographies pour 300.
Introduction : morphologie, biologie, écologie, méthodes de cueillette, de préparation et de
conservation.
Tableaux illustrés permettant de comparer les caractéristiques de toutes les espèces
Monographies comprenant : description détaillée, milieux de prédilection, qualités culinaires
ou toxicité.
137
Titre : Champignons
Auteur : Ewald GERHARDT
Traducteur : Michel CUISIN
Edition : Vigot, septembre 2004
Collection : Guide Vigot de la nature
Description physique : 714 pages, 19 x 10 x 4 cm, photos couleur, 730 g
Descriptif succinct du contenu :
Plus de 1200 espèces décrites et plus de 1000 espèces en photos dans la nature.
Identification et récolte,
Classement en 7 groupes :
- champignons à lames et chair ferme,
- lames fragiles (lactaires et russules),
- tubes ou pores,
- sans lames ni tubes,
- gastérales,
- ascomycètes,
- et formes particulières.
Toxicité et risques de confusion.
Prix : 32.90€
138
3.2.2. Localisation des espèces : régionale
140
Titre : Les champignons dans le Parc National des Cévennes
Coordination : Ingrid HOKSBERGEN
Edition : PNC, janvier 2003, Florac. (2e édition)
Description physique : 88 pages, 30 x 15.5 x 0.6 cm, photos couleur, 730 g
Descriptif succinct du contenu :
Généralités sur les champignons sous forme d’interview de Christian-Louis MASSON
(mycologue), et de Sylvie RAPIOR (Pr. Des Universités en mycologie)
Témoignage d’enfance vécu autour des champignons dans les années 30 dans le PNC.
Description de 65 espèces selon 3 critères : les toxiques, les plus recherchés pour leur
comestibilité, et ceux qui sont très caractéristiques d’un milieu. Elles sont décrites par
habitats :
- Prés, pâturages et milieux humides
- Forêts de feuillus,
- Forêts de résineux
- Forêts mixtes
Prix : 12.50€
141
3.2.3. Classement par habitats
On trouvera ici simplement deux exemples d’habitats spécifiques : les dunes puis la montagne.
142
Titre : Guide des champignons de montagne
Auteur : Bart BUYCK
Edition : Belin, mai 2009
Collection : L’indispensable guide des… Fous de Nature !
Description physique : 208 pages, 21 x 11 x 1 cm, 300 g, illustrations en couleur
Descriptif succinct du contenu : 750 espèces.
Reproduction et modes de vie
Les différents milieux montagnards (collinéen, montagnard, subalpin, alpin)
Arbres préférés
Classification en 3 groupes de formes :
- pied et chapeau bien formés
- champignons à tubes
- champignons à aiguillons et autres formes bizarres
Sites Internet et associations.
Prix : 19,20€
143
4. Livres : les références complémentaires
Même s’ils ne sont pas purement indispensables à la bibliothèque de l’officine, ces ouvrages n’en
demeurent pas moins très intéressants pour la culture mycologique du pharmacien ou pour
approfondir un domaine spécifique, tel que la microscopie, ou la toxicologie. S’y ajoutent trois
brochures-guides à offrir aux clients intéressés.
Huit livres vous sont présentés ci-après. D’abord un dictionnaire relatif à un vocabulaire fongique et
botanique vaste ; puis trois ouvrages généralistes, recensant les bienfaits et les désagréments du
monde fongique, ainsi que les perspectives à venir. Enfin, quelques ouvrages donnant, entre autres,
des informations sur les intoxications causées par les champignons.
Cet ouvrage répertorie les caractéristiques des spores selon les espèces fongiques. Malgré sa date
d’édition assez ancienne, il n’en reste pas moins d’actualité, car même si la comestibilité et la toxicité
ont évolué, les spores elles, restent immuables.
144
Dictionnaire spécifique
Champignons et biodiversité
145
Titre : Tous les champignons portent-ils un chapeau ?
(90 clés pour comprendre les champignons)
Auteur : Francis MARTIN
Edition : Quae, mai 2014 - Prix : 22€
Collection : Clés pour comprendre
Description physique :
184 pages, 21 x 14 x 1.2 cm, photos couleur, 310 g
Descriptif du contenu :
Omniprésents au quotidien : fabrication d’aliments,
d'antibiotiques, cyclosporine, statines, strobilurines
(fongicide).
Intérêt des nouvelles recherches (pouvoirs
enzymatiques) : bio-énergie, dépollution des sols
Effets néfastes (cultures dévastées, attaques
parasitaires d’arbres, décimation d’espèces
animales, allergies et atteintes bénignes ou
pathogènes chez l'homme).
Souvent bénéfiques : meilleur développement des
plantes associées (relation symbiotique ou
mycorrhizique)
Pourraient-ils être une clé d'avenir pour les forêts et
cultures (adaptation aux changements climatiques
et environnementaux) ?
146
Toxicologie
147
Titre : Urgences toxicologiques de l’adulte
Auteur : Vincent DANEL, Bruno MEGARBANE
Editions : Arnette, décembre 2008
Description physique : 315 pages, 20 x 15 x 1.5 cm
Descriptif succinct du contenu :
Cas les plus fréquents d’intoxications aigües :
médicamenteuses, stupéfiants, produits corrosifs,
toxiques inhalés, produits phytosanitaires, plantes,
champignons, animaux toxiques...
Un chapitre (10 p) consacré aux champignons
supérieurs. Caractéristiques des syndromes, espèces
responsables et confusions possibles, traitement –
Auteur du chapitre : Philippe SAVIUC
Prix : 40€
Brochures
De tels documents peuvent être distribués aux clients mycophiles d’une officine. En compléments des
posters pour vitrine, ils sont offerts par certaines fondations ou laboratoires pharmaceutiques, comme
l’Institut Klorane (Fondation d’entreprise pour la protection et la bonne utilisation du patrimoine
végétal), en version papier ou en téléchargement :
148
Titre : Les champignons & les lichens :
de la biodiversité à la santé
Rédacteurs : Université Rennes 1 : Joël Boustie Université
de Lille 2 : Régis Courtecuisse, P-A. Moreau
Société Tarnaise des Sciences Naturelles : Ph. Durand
Institut Klorane : Jean-François Ramondou
Editeur : Institut Klorane, octobre 2011
Description physique : 56 pages, 21 x 14.7 x 0.3 cm
Descriptif du contenu : Rôles dans les écosystèmes
(interactions avec le sol, plantes et animaux) ;
importance pour l’homme (santé, alimentation,
teintures, parfums) ; perspectives de recherche.
Prix : gratuit
Téléchargement :
http://www.institut-klorane.org/mycologie/brochures
149
II. CD-ROMS, LOGICIELS ET APPLICATIONS MOBILES
Ce type d’outils a parfois été mentionné au cours de mon enquête. C’est pourquoi je m’y suis
intéressée. Cependant, la liste sera courte, car il en existe apparemment peu sur le marché. Vu
l’expansion d’Internet, les Cd-Roms et logiciels semblent devenus obsolètes, probablement car il leur
manque la possibilité d’une mise à jour simple et régulière. Quant aux applications mobiles, cela
semble être le contraire : elles sont innovantes car beaucoup plus récemment mises sur le marché et
font partie des nouvelles technologies en cours de développement.
1. Logiciels
Malgré mes recherches sur la toile ou par contacts, je n’ai trouvé la mention que d’un seul logiciel
relatif à la mycologie. Il est apparemment utilisé pendant la formation au D.U. « Mycologie » proposé
sur Toulouse. Cependant, malgré ma prise de contact, je n’ai pas reçu d’informations précises, si ce
n’est que Xper est un prototype en langage DOS qui n’a jamais été commercialisé ; et que le CD-Rom,
également mentionné sur la fiche de présentation du D.U., n’est lui, plus édité…
2. Cd-Roms
Bien que quelques-uns soient mentionnés dans des thèses de pharmacie ou sur Internet, certains sont
trop anciens car outre la description des espèces, figure aussi leur degré de comestibilité ou de toxicité.
Par exemple dans le catalogue des logiciels (mai 2000) de la médiathèque du CRDP Basse-Normandie
- Caen, trouvé facilement sur Internet [133], on trouve le CD-Rom pour PC, de L. Chavant, G. Durrieu,
M. Saint-Martin et D. Richard, datant de 1996, nommé « Champignons », et édité par « Langage et
informatique », groupe Chrysis, Colomier. Heureusement après vérification téléphonique, ce
document n’est plus disponible. Cependant le motif nommé par mon interlocuteur, vise la désuétude
et le manque de compatibilité avec les systèmes d’exploitation actuels des ordinateurs. Le problème
de sécurité sanitaire due au contenu toxicologique non révisé, n’a lui, pas été abordé. Encore une fois,
il est bon de vérifier si les outils détenus et utilisés dans nos officines ont une date de parution récente.
150
Titre : Les principaux champignons comestibles et leurs sosies toxiques ou mortels
(région méditerranéenne)
Auteurs : SHHNH (Sté d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault) de Montpellier
Conception et réalisation :
les mycologues Gérard MARTIN, Francine MONIER : pharmaciens, et Georges NAUDI
Conseiller scientifique : Pr. Sylvie RAPIOR
Edition : juin 2011, version 14.1.4
Descriptif succinct du contenu : 33 espèces
Analyse comparative de 18 espèces de champignons comestibles, avec sosies toxiques.
La connaissance des champignons recherchés ne suffit pas. Elle doit être enrichie par celle des
champignons toxiques ou mortels qui leurs ressemblent. Seule cette connaissance comparative est
susceptible d'augmenter la sécurisation des cueillettes.
Compatibilité :
Windows XP, Vista, 7 et 8 / Mac OS X 7.2 / Lion : testé avec Microsoft Office pour Mac
Public cible : novices et amateurs chevronnés
Prix : 12€ + frais de port
151
Titre : Identifiez les champignons en « 3 clics »
Auteur et concepteur du système informatique : Jean-Luc FASCIOTTO (FMBDS)
4e Edition : 2010 (création en 2007)
Descriptif succinct du contenu : 1430 espèces décrites et 1500 photos.
Classification générale des genres,
Principaux caractères à observer pour chacun des genres,
Description des espèces avec texte et photos.
Compatibilité : Windows 2000, XP, Vista, 7 et 8 / Mac OS X - Résolution minimum : 1024 x 768
Internet Explorer 6 ou supérieur, Firefox 1.0 ou sup.
Public cible : Du débutant à l’amateur confirmé.
Remarques :
1) Dans la rubrique sur la toxicité, le Tricholoma equestre est classé parmi les « principales espèces
réputées comestibles, sensibles à la radioactivité », avec cette note : « suite à certains accidents, sa
consommation est aujourd’hui déconseillée ».
NDLR : Or, selon un avis de l’AFSSA du 13/10/2003, puis plusieurs arrêtés (16/06/2004, 18/11/2004)
et le décret du 19/09/2005 (voir Partie 1.I, § 5.4 et l’Annexe 3), cette espèce est actuellement
interdite à la détention pour la vente ou la distribution à titre gratuit.
2) Gyromitra esculenta est noté « comestible bien cuit. Toxique voire mortel cru ou mal cuit.
Les repas successifs sont à proscrire et la dessiccation est obligatoire avant toute consommation. A
éviter ».
NDLR : Pour cette espèce, la mise en vente est interdite depuis deux décrets : l’un de 1912, et l’autre
de 1991, (voir Annexe 2).
Prix : 1 exemplaire : 19€ / 2 ex : 32€ / dès 10 ex : 13€ l’unité.
Frais de port et emballage compris pour la France métropolitaine.
152
3. Applications pour téléphones mobiles ou tablettes
Ces technologies en plein essor, ne sont encore que très peu développées actuellement. Je n’en ai
d’ailleurs trouvé qu’une en français et suffisamment élaborée pour être mentionnée dans ce travail. Il
s’agit de l’application mobile « ik-Champi ». Elle permet d’apprendre de façon simple et pédagogique
les principaux critères de reconnaissance des macromycètes [134].
Titre IK-Champi
Louis CHAVANT, Pr. Emérite à la Faculté de Pharmacie de Toulouse et expert
Concepteur
mycologue depuis plus de 40 ans.
Illustrateur André BOOS, naturaliste.
Edition Octobre 2013
• Listing > 100 espèces + illustrations (pas de photos)
et confusions à éviter
Descriptif succinct du • Clé de détermination (critères simples)
contenu • Leçon de mycologie interactive (caractères macroscopiques,
intoxications et conseils, glossaire)
• Bonnes pratiques de cueillette, adresses des centres antipoison…
• iPad et iPhone
Compatibilité • Tablettes et smartphones Androïd
(via les plateformes de téléchargement d’applications en ligne)
Prix Gratuit
Renseignements www.institut-klorane.org/application-ik-champi
• Cette application « est un outil d’aide à la reconnaissance mais, en cas
de doute, elle ne doit pas remplacer l’avis d’un expert mycologue ou
pharmacien »
Avertissements • « Aujourd’hui il n’est plus possible de garantir au public la totale
innocuité des espèces de champignons jusqu’ici réputés comestibles »
Ces mentions figurent sur l’écran d’accueil, et doivent être acceptées avant
de pouvoir accéder au contenu de l’application.
153
Dans le questionnaire, une personne a évoqué une autre application, qui serait en cours de
développement, avec pour principe de scanner l’exemplaire en photos grâce à son téléphone mobile,
pour aboutir à un nom issu d’une base de données d’après laquelle l’espèce serait sélectionnée. Cette
application existe pour 800 végétaux : « Pl@ntNet », mis au point, entre autres par l’INRA et le CIRAD17
[135]. Je n’ai cependant pas trouvé l’équivalent pour les fungi.
III. FORMATIONS
Après avoir envisagé précédemment les différents supports écrits ou visuels disponibles, nous voici
dans le cœur de l’apprentissage ou du perfectionnement en reconnaissance de champignons. En effet,
rien de tel que la pratique, pour garder en mémoire les bases, et pour développer l’expérience. Nous
citerons une panoplie de formations auxquelles les officinaux peuvent prétendre, qu’elles soient
reconnues officiellement ou non.
Par soi-même
Le plus simple consiste à s’organiser régulièrement des « sorties champignons », afin de rechercher et
se remémorer les caractéristiques des espèces connues, et essayer de déterminer les autres.
Cependant, en y allant seul, le risque d’oubli et de confusion sera plus important que lors des échanges
en groupe avec des confrères ou des amis, et ces sorties n’en seront d’ailleurs que plus enrichissantes.
Il est donc préférable de participer également à des sorties organisées entre amis, collègues de travail
ou encore par différents groupes comme les universités ou les associations mycologiques.
Pour en savoir plus sur les dates des prochaines expositions ou salons, il suffit de consulter les
différents sites concernés sur le web, ou de leur téléphoner (voir « Partie 1, § III.1 Fiches de synthèse
par académies »). Si l’on veut bien s’attarder dans ces expositions, pour observer les caractéristiques
des champignons et poser des questions aux mycologues et scientifiques présents, un tel éventail
d’espèces pourra s’avérer très riche en apprentissage ou révisions, comme l’un d’entre eux auquel j’ai
participé l’an dernier : le « Salon des champignons et plantes d’automne », qui se déroule tous les ans
sur un week-end d’octobre, dans le hall de la faculté de pharmacie de Montpellier. Le prochain aura
lieu les 24 et 25 octobre 2015. Le nombre important d’experts présents, du fait de la collaboration avec
17
INRA : Institut National de Recherche Agronomique, et le CIRAD : Centre de coopération Internationale en
Recherche Agronomique pour le Développement
154
une association mycologique locale (la SHHNH), rend d’autant plus appréciable la possibilité
d’échanges. De plus, lors de ce salon, les enseignants proposent aussi des conférences variées, telles
celle proposée par les Professeurs Sylvie Rapior et Françoise Fons, avec leur équipe : « Champignons :
bénéfices ou risques pour la santé et l’environnement ».
Certaines facultés vont plus loin, en proposant aussi parfois leurs services à l’extérieur.
Par exemple, les enseignants de Rennes organisent des sorties sur le terrain avec reconnaissance de
champignons lors du Festival des Sciences. Le prochain aura lieu du 7 au 11 octobre 2015. A Tours,
c’est l’association APOTHICARIA, association pour l'enseignement post-universitaire des pharmaciens
de l’Indre-et-Loire (37) qui organise en collaboration avec la faculté de pharmacie, une « formation
continue des pharmaciens ». Elle existe pour la mycologie, et a lieu le 3e lundi d’octobre. Elle permet
aux pharmaciens de participer gratuitement à une demi-journée de sortie sur le terrain.
• La première, l’« Association Mycologique des Pharmaciens du Sud-Ouest » (AMPSO) a pour cadre
d'activité essentiellement l'organisation, au sein de la Faculté de pharmacie de Toulouse, de sorties
mycologiques en forêt, encadrées et pédagogiques, suivies d'expositions et de travaux pratiques.
Ce sont donc des pharmaciens qui encadrent les sorties des étudiants, avec pour mission, non
seulement d’animer les sorties au niveau pédagogique, mais aussi de leur transmettre leur passion,
d’autant plus que comme l’explique un pharmacien de cette association, Jean MONTIGNY, « peu
de jeunes étudiants en pharmacie s'intéressent à ce sujet , et c'est à l'occasion d'une sortie "fac"
plus ou moins obligatoire de 6ème année que la plupart d'entre eux découvrent un sujet
passionnant ...donc mission importante de notre part ! ». Pour information, cette association ne
possède pas de site Internet.
• La seconde est l’« Association des MYcologues PHARmaciens » (AMYPHAR) [136], dont le but est
de « développer et maintenir la connaissance des champignons chez les pharmaciens pour leur
permettre de remplir leur rôle dans l'éducation du public et dans la prévention des intoxications ».
Elle participe aussi à la formation des étudiants en Pharmacie de la faculté de Nancy avec une autre
association : la Société Lorraine de Mycologie (SLM), dans le cadre de l’UEL de 4e année et du D.U.
de mycologie officinale et de terrain, ce dernier étant remis en place depuis cette saison 2015/2016.
La particularité de l’association repose sur le « Label AMYPHAR », qui valide une épreuve pratique
de reconnaissance de champignons, après minimum trois sorties sur le terrain. Ce label est proposé
à toute l’équipe officinale. Il permet de sensibiliser à la mycologie de terrain, et sert de porte
d’entrée dans le réseau des pharmaciens de l’AMYPHAR, pour ensuite bénéficier de l’expertise des
autres membres lors des déterminations au comptoir. Par ailleurs, la liste des « Amyphariens » est
transmise au CAPTV de Nancy, pour servir de relais aux autres pharmacies.
155
1.3.2. Associations mycologiques classiques
Même si mycologues et pharmaciens n’ont pas la même approche de la mycologie (les premiers
consacrent des années à s’investir pour connaître toujours plus d’espèces de façon très pointue, tandis
que les seconds ont essentiellement un rôle d’éducation auprès du public), tous deux ont un rôle de
prévention des intoxications, et se retrouvent lors de certains évènements mycologiques majeurs.
C’est grâce à de tels échanges, et plus particulièrement lors de rencontres régulières organisées par
les associations mycologiques locales, que les pharmaciens que nous sommes, pourrons renouveler et
même développer nos compétences en matière de reconnaissance fongique. Certains mycologues
regrettent même que les pharmaciens n’y soient pas assez présents [3].
Dans la « Partie 3 § IV.4 « Sites Internet : associations & blogs mycologiques » sont référencées
quelques-unes des principales associations existant en France.
Ces différents diplômes proposés en mycologie, ont tous déjà été passés en revue dans la « Partie 1, §
III.1 : Place de la mycologie dans la formation des pharmaciens en France », en particulier dans les
tableaux de synthèse par académies.
En résumé, actuellement seules sept facultés de pharmacie françaises proposent un DU, DIU ou encore
un DUEC. Ce sont les universités Grenoble, Lille, Lyon, Nancy, Paris-Descartes, Paris sud (Châtenay-
Malabry), et Reims. Ces formations sont programmées sur une durée variable : de 8 semaines à 2 ans,
pour un volume horaire allant de 50 à 100 heures. Les fiches détaillées de l’ensemble de ces « DU »,
regroupées avec celles des autres formations proposées en post-universitaire (DPC ou autres
formations courtes), figurent en Annexes (de 7 à 11, et de 13 à 15), classées par villes académiques.
156
DPC
Pour être enregistrés sur la liste de l’OGDPC (Organisme Gestionnaire du DPC), qui est un Groupement
d'Intérêt Public (GIP) constitué paritairement de l'Etat et de l'Assurance Maladie (UNCAM), les
programmes DPC proposés par des organismes divers, doivent au préalable avoir été évalués par une
commission scientifique indépendante pour être reconnus comme formations validantes. Seul
l’OGDPC, qui sera nouvellement dénommé Agence Nationale du DPC (ANDPC) dès le 1er janvier 2016,
est garant de l’avis favorable ou défavorable porté sur ces programmes. Les organismes évalués
favorablement et donc enregistrés par l’OGDPC, sont appelés « organismes de DPC ».
• A l’heure actuelle, je n’ai dénombré que deux programmes DPC dans les facultés françaises : à
Angers (environ 16h sur 2 demi-journées + 1 journée), le programme « Mycologie officinale » est
inscrit à l’OGDPC sous la référence 14321500017. Le second, sous la référence 18441500008
correspond à celui de Clermont-Ferrand (21h sur 3 jours), et s’intitule « Reconnaissance des
macromycètes d’auvergne ».
• Parmi les personnes contactées lors de mon travail, deux m’ont expliquée qu’un DPC allait
vraisemblablement prendre forme à dans un avenir proche : l’un à la faculté de Toulouse, l’autre
à l’UTIP Morbihan. La première structure réfléchit encore à la forme que prendra ce programme,
tandis que la seconde envisage une formation validante sur une journée, avec Pascal HERIVEAU,
pharmacien mycologue local.
• Dans le département à Mende (48), l’UTIP organise les « Journées mycologiques de Lozère », qui
est un évènement de grande ampleur, car viennent y participer de nombreux mycologues français
reconnus. Cet évènement est réalisé en alternance annuelle avec les « Journées mycologiques de
Sainte Sigolène, en Haute-Loire (43). Ce DPC est enregistré sous la référence : 10391500081. [141]
• Enfin, l’organisme IFMO – QUALIPHARM propose également une formation DPC. IFMO est une
société prestataire de services créée pour la pharmacie, afin de garantir la performance et la
pérennité de l’entreprise officinale, tout en préservant le rôle d’acteur de santé du pharmacien
et en valorisant l’acte pharmaceutique. QUALIPHARM® est sa marque déposée, qui accompagne
le pharmacien avec une expertise dans le domaine de la formation, de la qualité et du
management [142]. Son programme DPC, de référence 12891500027, est intitulé « Mycologie : le
champignon pratique du comptoir à l'assiette », et est dispensé par Marc Joly, pharmacien
officinal dans le Haut-Rhin. Il se présente sous la forme de 2 jours + 2 demi-journées. [143] Cette
formation est à ce jour toujours inscrite sur le site de l’OGDPC et d’IFMO-QUALIPHARM, mais je
157
viens d’apprendre qu’elle est annulée pour 2015. L’organisateur va cependant essayer de la
remettre en place pour 2016.
• C’est le cas de l’UTIP, qui, en fonction des départements, propose des formations variées.
Ainsi, dans le Doubs (25), Jura (39) et Haute-Saône (70) de la région Franche-Comté, la
formation continue par le biais de l’UTIP se déroule en général, sur une demi-journée par
département, avec récolte sur le terrain et détermination en salle. Selon le Dr Jean-Marc
Moingeon, pharmacien d’officine et enseignant, une formation plus complète sur 2 -3 jours
serait envisageable, mais rien n'est encore mis en place.
• Parfois, ce sont les grossistes-répartiteurs qui organisent sorties ou conférences sur les
champignons. Par exemple, la CERP 47 (Lot-et-Garonne), prévoit régulièrement des sorties pour
les pharmaciens titulaires, mais chaque année, elles sont supprimées faute de participants [144].
En Loire-Atlantique aussi, F-Y. POUCHUS expliquait que sont organisées « de petites formations
ponctuelles non récurrentes, par exemple une conférence ou une sortie champignon en relation
avec des grossistes répartiteurs ou pour les EPU, mais pour le moment rien de réellement formel
et permanent » [145]. Ce genre d’initiative doit certainement se multiplier dans l’ensemble des
départements français. Il suffit de se renseigner auprès des grossistes locaux.
158
IV. SITES INTERNET-RESSOURCE EN MYCOLOGIE, INTOXICATIONS OU
CONSEILS PREVENTIFS
Internet est aujourd’hui une ressource incontournable toutes connaissances confondues, et
cependant « ne pas donner foi à tous les esprits » est un garde-fou indispensable quand on recherche
des informations de qualité, car nous le savons : « on trouve de tout sur Internet ! » Bien entendu
chaque internaute se fera son point de vue. Outre les sites officiels (Conseil de l’Ordre etc.), j’ai essayé
de rassembler des sites sérieux de par leur contenu, et encore une fois, cette liste n’est pas exhaustive.
Dans cette partie j’aborderai les sites mettant l’accent sur l’identification des espèces et les risques de
confusions, proposant éventuellement des rencontres de détermination ou des sorties terrain, ainsi
que ceux mettant en avant la toxicité et les différentes formes d’intoxication.
1. Sites officiels
Ces sites donnent des informations très succinctes sur le rôle du pharmacien en prévention lors d’une
détermination de champignons, ou lors d’un risque d’intoxication.
Organisme
Accueil Qualité Officine (AcQO)
site du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens
http://www.acqo.fr/Requetes-patient/Reconnaissances-mycologie-et-
Lien
identifications-en-tout-genre
Accompagner le pharmacien d'officine et son équipe dans leur démarche de qualité
Contenu auprès des patients. Pour le domaine qui nous concerne : recommandations lors des
reconnaissances mycologiques + test de lecture
159
2. Index taxonomique
Voici un site intéressant pour connaître les dernières mises à jour : c’est l’Index Fungorum, en
anglais, avec les noms d’espèces scientifiques (latin) : http://mycologie.catalogne.free.fr/cadre.htm
Intitulé Pharmanatur
Lien http://www.pharmanatur.com/
Jean-Marc Moingeon, Docteur en Pharmacie (25) et enseignant à la Faculté de
Auteur
pharmacie de Franche-Comté
Index des espèces en photos
Caractéristiques des principaux genres, sous-genres, et espèces répertoriées
Contenu Une « page » de descriptions « spécial débutant »
principal Liste des champignons régulièrement ou occasionnellement récoltés sur 5
terrains de prospection dans le Doubs
Une page « TP de mycologie » à l’attention des étudiants en pharmacie
160
4. Exemple universitaire de Lyon : « Les Macromycètes dans tous leurs états ».
C’est une mine d’informations de qualité, à disposition, non seulement des étudiants en pharmacie,
mais aussi des pharmaciens en exercice et de tout public. Il devrait être bientôt disponible sur le site
de l’UNSPF (Université Numérique des Sciences Pharmaceutiques Francophone).
Il en existe plusieurs en France. Le plus connu étant certainement la base MycoDB (pour Mycology
Data Base), correspond à une compilation interactive de données mycologiques sur la toile, composée
à ce jour de 5883 espèces de champignons, avec descriptif et photos ! C’est aussi un ensemble de 726
membres mycologues francophones.
161
6. Sites de photographies
En plus d’autres pages intéressantes, certains sites web regorgent de photos magnifiques : c’est le cas
des quelques-uns qui suivent, avec prise de vue « macro » des sporophores. Et le dernier proposent
notamment des photos des spores microscopiques de toute beauté.
Sporophores
Société Mycologique et d'Histoire
http://jlcheype.free.fr/
Naturelle de la Région du Mont-Blanc
Société Mycologique du Nord
http://www.smnf.fr/Photos_SMNF/Photos_SMNF_T.htm
de la France
http://mycologie.catalogne.free.fr/cadre.htm
Mycologie et Lichénologie en
Photos
Catalogne Nord
Mycotoxicologie (syndromes d’intoxication)
(Champignons et lichens des Pyrénées-
La « myco pour les nuls » : photos et descriptions,
Orientales et régions limitrophes)
notamment du genre Amanita.
Mycologie & photographie
http://users.skynet.be/deneyer.mycology/
d’Yves Deneyer
Microscopie (spores)
Il s’agit du site belge : « Champignons-passion » de Marcel Lecomte :
http://www.champignons-passion.be/main.htm
Je vous souhaite de belles découvertes !
Pour trouver une association d’un lieu ne figurant pas ici, une simple recherche par mots-clés sur le
web devrait fournir les renseignements nécessaires : soit directement, soit en passant par la liste des
associations adhérentes de la SMF (actuellement 83) sur leur site [146], ou encore en consultant la
liste du site « MycoDB » [147], ou les sites des fédérations de mycologie [148]. Mais attention, car les
coordonnées des associations inscrites sur ces sites sont nombreuses à ne pas être à jour. Il vaut donc
mieux, quand cela est possible, aller vérifier ensuite sur le site de l’association voulue, quand il existe.
162
8. Quelques évènements mycologiques récurrents
Pour terminer cette présentation d’outils, il est important de savoir que la plupart des facultés de
pharmacie et des associations mycologiques, organisent en principe chaque année au moins une sortie
et/ou une exposition de champignons sur un week-end. Pour ne citer que quelques exemples, la
région Montpelliéraine propose :
Enfin, il existe également des évènements de plus grande ampleur, en France et en Europe,
régulièrement organisés en pleine saison mycologique automnale. Je n’en citerai que quelques-uns :
163
CONCLUSION
Au terme de notre travail de thèse, qu’en est-il actuellement de la pratique de la mycologie autour des
espèces macroscopiques, chez les pharmaciens en France ?
Les intoxications par les champignons sont toujours d’actualité, bien qu’elles semblent être en baisse
relative pour le début de cette saison 2015, avec tout de même 212 cas (peu graves) déclarés entre fin
juin et fin août. Les syndromes risqués par les mycophages sont nombreux et variés, certains
relativement bénins, mais d’autres beaucoup plus graves, pouvant aller jusqu’à perdre la vie.
Le pharmacien est bien sûr un recours possible en cas d’urgence, où il interviendra bénéfiquement en
liaison avec les centres de secours, et surtout avec les centres antipoison et de toxicovigilance.
Cependant la prévention reste le levier principal d’intervention des officinaux.
Prévenir de tels empoisonnements repose à la fois sur la connaissance des risques encourus, sur la
reconnaissance des espèces en cause et sur les conseils associés lors de la diagnose. Le pharmacien est
le seul professionnel reconnu historiquement pour être garant de la santé publique dans le domaine
de la mycologie.
Pour cela il bénéficie d’une formation théorique et pratique autour des champignons macroscopiques,
dispensée pendant son cursus universitaire. En fonction des 24 facultés de pharmacie interrogées par
le biais de leurs enseignants-chercheurs, ces formations théoriques et pratiques en mycologie des
macrofungi, sont aujourd’hui plus ou moins inclues dans le socle de base des connaissances
indispensables au savoir-faire des pharmaciens tant au niveau général, quelle que soit la filière
(officine, industrie, internat-recherche) qu’au niveau appliqué à l’officine. Mais cette transmission de
savoir et de savoir-faire, indispensable pour acquérir les compétences nécessaires et jouer un rôle actif
dans la prévention des intoxications fongiques, n’est-elle pas aujourd’hui en voie de disparition ? Car
même si certains UFR18 de pharmacie sont très dynamiques quant au nombre d’heures
d’enseignement en mycologie des macromycètes, d’autres voient leur nombre d’heures attribuées
s’amenuiser, au point que la mycologie des macromycètes (théorie et/ou pratique) soit parfois
quasiment exclue des enseignements obligatoires.
Par ailleurs, les universités proposent aussi divers types de formations complémentaires, tout au long
de la vie. En matière de mycologie pratique, les 2/3 des UFR de pharmacie offrent un ou plusieurs
enseignements, sous forme d’action diplômante ou validante, ou même de simples formations courtes
ponctuelles. Le 1/3 restant n’en répertorie aucune ou a arrêté de les proposer.
Ces formations choisies volontairement, sont-elles prisées par les pharmaciens ? Et quel est donc le
ressenti des pharmaciens sur leurs compétences et leurs besoins actuels ? C’est ce que j’ai voulu savoir
en réalisant un état des lieux, par le moyen d’une enquête qui a finalement pris une ampleur nationale.
Plus de 680 professionnels ou en passe de le devenir, ont pris part au questionnaire diffusé en ligne,
et leurs réponses nous apportent un éclairage intéressant :
18
UFR : Unité de Formation et de Recherche, autre terme dénommant les « Facultés » de pharmacie.
164
D’abord l’enquête révèle que les pharmaciens sont, en grande majorité, motivés par la
détermination et la prévention contre les intoxications fongiques, puisque 83% d’entre eux s’y
intéressent, et plus particulièrement, près de 66 % s’y intéressent avec plaisir.
- Un quart seulement des pharmaciens estime avoir une expertise en la matière ; parmi eux, près de la
moitié (43 %) est disposée à intervenir pour le compte d’un confrère en cas de besoin.
- Pour les autres, plus de 40 % considèrent leurs compétences moyennes, et donc ne sont pas
forcément très sûrs d’eux lors des diagnoses. Plus d’un tiers affirme manquer de savoir-faire.
- Près de 90 % des pharmaciens concernés orientent vers une personne plus compétente, avec près
d’un sur deux qui ose reconnaître ses limites. Cette preuve d’humilité est tout à leur honneur.
- Environ 4 % des pharmaciens jettent ou conseillent de jeter la récolte, sans préciser qu’ils admettent
ne pas reconnaître la ou les espèces en question. Mais qu’en est-il du service rendu à la population ?
Ne serait-il pas préférable d’orienter, comme la majeure partie le fait déjà, vers une personne relais ?
A condition, bien sûr d’en connaître dans les environs…
Pour illustrer le manque de compétences, les questions relatives à la connaissance des « nouveaux »
syndromes, nous font réaliser qu’environ 80 % ne les connaissent pas (que ce soit pour citer des
espèces responsables, ou pour connaître les principes généraux qui les caractérisent). Pourtant, ils ne
sont récents que d’appellation, syndromes d’intoxications remontent au minimum à une dizaine
d’années, voire jusqu’à plus de 20 ans. Et surtout, bon nombre d’entre eux aboutissent à de graves
intoxications : syndrome proximien (atteintes hépato-rénales), syndromes neurologiques dus aux
morilles, voire Hapalopilus nidulans ou Pleurocybella porrigens (tous deux responsables
d’encéphalopathie) ; syndrome acromélalgien (douleurs intolérables aux extrémités des membres,
avec ressenti de brûlures), rhabdomyolyse (destruction musculaire) ou encore le syndrome de
Szechwan (hémorragies, purpura). Il y a donc là une véritable lacune à combler. En prendre acte
permettra je l’espère, d’intervenir favorablement dans ce domaine de la formation des professionnels
de santé.
La question balayant les freins rencontrés au moment de la diagnose, fait surgir en tout premier lieu
un risque trop important pris lors du « verdict » émis sur la comestibilité de la récolte de champignons
(58 % des personnes interrogées). En second lieu, c’est le manque de formation qui ressort (pour 46
%), et enfin le manque de support de connaissances, alors qu’on peut pourtant trouver beaucoup
d’éléments intéressants si l’on prend le temps de chercher. En 3e position ex-aequo, apparaît la
difficulté à être en lien avec un réseau d’experts (confrères ou mycologues).
Ces premières conclusions de l’enquête nous amènent à nous demander, puisque la motivation ne
manque pas, d’où peuvent provenir les manques ou les besoins lors des déterminations ? Ne serait-ce
pas d’un manque de bases adéquates, ou bien d’un manque d’entretien des connaissances ? Ou
éventuellement d’un manque de communication sur les outils disponibles sur le sujet ?
La formation initiale représente l’essentiel des ressources pour plus de 90 % d’entre eux, et c’est
souvent elle qui génère le premier apprentissage mycologique. Ce premier contact avec la science
mycologique donne-t-il suffisamment l’envie de s’y plonger ? Rien qu’en terme de durée
d’apprentissage, nous avons vu que ce n’était pas toujours l’idéal qui se pratiquait. Après, la qualité
pédagogique ne doit, bien sûr, pas être en reste. Cependant il me semble que la plupart des
enseignants-chercheurs sont plutôt passionnés par la matière qu’ils transmettent. Il reste vrai que
165
cette discipline est ardue si l’on cherche à inculquer uniquement du « par cœur ». Alors pour reprendre
un célèbre dicton : là encore, ne vaut-il pas mieux une tête bien faite, plutôt qu’une tête bien pleine ?
Mais les enseignants-chercheurs sont bien placés pour le savoir et donc pour privilégier le fait
d’apprendre à utiliser les outils que proposent les guides d’identification et autres clés de
détermination. Il pourrait être intéressant d’en savoir plus sur les méthodes d’apprentissage
pratiquées, et ce à quoi les étudiants et les pharmaciens sont le plus réceptif sur la durée.
- Pour la forme, c’est la ressource électronique qui retient l’attention (site Internet, logiciel, ou
application mobile) avec apparemment plutôt des photos que des vidéos. Pourtant, si les vidéos sont
de qualité, et commentées, elles sont souvent plus expressives que de simples photos. Cependant elles
demanderont certainement davantage de temps pour être étudiées.
- Pour le contenu, les besoins portent successivement sur : les risques de confusion, la
comestibilité/toxicité, des clés de détermination, l’habitat, la saison de fructification, un lexique, et
aussi des précisions sur les odeurs des champignons.
- Quant à la diversité des espèces ciblées par cet outil, en tout premier lieu, ce sont les espèces locales
les plus fréquentes qui sont plébiscitées. Apparemment de tels ouvrages n’existent pas pour toutes les
régions françaises.
- Enfin, quant au lieu où trouver ces ressources, le web trône de par sa facilité d’accès et sa praticité,
puis ce sont les facultés et les lieux de formation.
Enfin, seulement 13 % des pharmaciens ont recours à une formation continue complémentaire.
Pourtant, sept universités en proposent, plus d’autres organismes variés, en lien avec l’activité
pharmaceutique. De là, soit il n’y a pas assez d’offres, et/ou c’est la demande qui ne suit pas. Or, d’une
part selon les résultats de l’enquête (contenu et forme de l’outil requis), plus de 40 à 45 % des
pharmaciens souhaitent se former régulièrement, avec remise à jour des connaissances, et 90 %
souhaitent y investir au moins un peu de temps ponctuellement : la demande est donc bien présente.
Et d’autre part, plusieurs facultés et organismes proposant une formation officielle, ont dû fermer
Diplômes Universitaires (DU) et autres DPC, faute de participants. Mais ceci a parfois été reconnu pour
166
avoir été causé, entre autre, par un tarif prohibitif... D’ailleurs les réponses à la question sur
l’investissement financier le confirment : la tendance est de vouloir s’équiper ou se former pour
développer ses compétences, mais le prix sera un frein non négligeable pour les 2/3 des répondants,
et un frein total pour 20 % d’entre eux. On peut le comprendre puisque cette compétence ne rapporte
aucun bénéfice financier à l’officine. Mais la valeur d’une compétence se démontre-t-elle seulement
par le bénéfice financier qu’elle peut générer ? N’y a-t-il pas aussi une carte à jouer sur cette plus-value
non rémunératrice, mais apportant souvent un regain de confiance en l’expertise scientifique de celui
qui la possède ?
Cependant, même si ces formations reconnues officiellement sont certainement les plus complètes
car proposées sur une durée assez conséquente, les besoins portent davantage sur des durées
courtes : essentiellement une journée (pour 43 % des pharmaciens), une demi-journée pour 25 %, et
de quelques jours à plus d’une semaine pour 20 % d’entre eux.
C’est là qu’à mon avis il pourrait être bénéfique d’entretenir ou développer ses connaissances en
participant aux activités proposées par les associations mycologiques, qui sont probablement tout
aussi formatrices. Rien n’est obligatoire, les sorties se font la plupart du temps sur la journée ou la
demi-journée. De plus, adhérer dans une association n’est vraisemblablement pas très onéreux en
général, puisque le bénévolat en est la base fondamentale. Le tout est de pouvoir participer assez
régulièrement pour pouvoir en récolter les fruits. Qu’est-ce qui empêche les pharmaciens d’en
profiter ? Plusieurs ont avancé le manque de temps, cependant nous avons tous les mêmes journées
de 24 heures, et certains arrivent à dégager du temps pour la mycologie. Alors ne serait-ce pas plutôt
une question de priorité et de choix ? Une étude plus poussée des attentes en matière de formation
serait profitable afin d’essayer de mieux cibler les formations proposées par les diverses structures.
Suite à ces constatations, j’ai voulu communiquer sur les divers outils disponibles pour accompagner
les officinaux dans leur perfectionnement continuel en mycologie, et ainsi leur permettre de trouver
plus rapidement des informations-clés, parmi la multitude de données possibles. Quelques
suggestions, loin d’être exhaustives, ont donc été émises en particulier dans la 3e et dernière partie
« outils-ressource », en vue de tenter de répondre à quelques-uns des besoins mentionnés : livres et
revues, CD-Roms et sites Internet, et même application mobile, sans oublier l’éventail des formations
proposées sur l’étude des macromycètes, ou encore quelques coordonnées d’associations. En effet la
dernière question de l’enquête portait sur l’éventuel désir de pouvoir consulter un récapitulatif
présentant divers outils existants localement ou sur le Net. Cette question a reçu un record de « oui »,
avec près de 97 % des réponses. Ceci justifie donc pleinement l’objet du présent travail.
J’espère que cette modeste contribution permettra de suggérer quelques pistes, ou d’être simplement
un gain de temps dans la recherche d’informations, afin de nous encourager à remplir notre rôle de
prévention en santé publique face aux demandes d’identification de champignons.
167
SERMENT DES APOTHICAIRES
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
168
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2015. Communication personnelle.
[105] ROUX P., [Entretien téléphonique], destinataire : Claudia FORT-GREGOIRE, avril
2015. Communication personnelle.
[106] BOISSON A., Contribution à une approche de la mycologie officinale, 202 p., Thèse :
Pharmacie : Caen : 2013.
[107] ROMAIN H., Mycologie pratique à l’officine, perspectives dans le cadre de la loi Hôpital,
Santé, Patient, Territoire, 101 p., Thèse : Pharmacie : Nancy : 2013.
[108] Article R. 331-2 du code forestier. Disponible sur :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=B491B13877A1E992CDFE7FA6
1D5306C6.tpdjo17v_2?cidTexte=JORFTEXT000000362519&idArticle=&categorieLien=id
[109] http://www.foretpriveefrancaise.com/cueillette-des-champignons-ce-qu-il-faut-savoir-
135727.html#top_page
[110] http://www.vapko.ch/index.php/fr/questions-de-champignons/conseils-concernant-la-
consommation
[111] http://www.bag.admin.ch/themen/medizin/00682/00684/06072/index.html?lang=fr
[112] ROUX P., Mille et un champignons, [texte imprimé], Sainte Sigolène, 2006, 1223p.
[113] CHAVANT L., IK-Champi [application mobile], institut Klorane, octobre 2013.
[114] http://www.legifrance.com/affichCodeArticle.do;jsessionid=6D8B90876E2BFD2733968
61024F495FD.tpdila08v_3?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI00001
8192491&dateTexte=20150418&categorieLien=cid
176
[115] FEDERATION MYCOLOGIQUE ET BOTANIQUE DAUPHINE-SAVOIE, Réseau MYCOTOX -
Compte-rendu CAFAM 2013 : Conférence annuelle des Fédérations et Associations
Mycologiques à Saint Jean-La-Vêtre (Loire), [Communiqué de presse], 2013.
Disponible sur http://www.mycofrance.fr/activites/actions-et-collaborations-
nationales/cafa/
[116] SOCIETE MYCOLOGIQUE DES HAUTES VOSGES, Les Champignons. Réseau de
Mycotoxicologie de la Fédération Mycologique de l'Est, Bulletin N° 11, 2006. Disponible
sur : http://www.smhv.net/
[117] http://www.sante.gouv.fr/centres-antipoison-et-de-toxicovigilance,926.html
[118] http://www.centres-antipoison.net/index.html
[119] http://www.sfpc.eu/fr/item1/finish/34-documents-sfpc-public/825-sfpc-referentiel-
pharmacie-officine-2014/0.html
[120] TRUEB L., CARON P-N., SAVIUC P., Intoxication par les champignons (Tableau 2 :
Eléments-clés de l’anamnèse), Revue médicale Suisse, 2013, 9, n°394 : 1465-72.
Disponible sur : http://www.revmed.ch/rms/2013/RMS-394/Intoxication-par-les-
champignons
[121] Loi n°2009-879, du 21 juillet 2009. Réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la
santé et aux territoires, JORF, 22 juillet 2009.
[122] LOUYOT O., Evolution de l’exercice officinal dans le cadre des nouvelles missions offertes
au pharmacien par la loi HPST, 122p, Thèse : Pharmacie : Lorraine : 2013.
[123] SOCIETE FRANÇAISE DE PHARMACIE CLINIQUE, Référentiel de pharmacie d'officine, 1ère
édition, 2013, 206 p.
[124] http://www.has-sante.fr
[125] http://www.grecan.org/stolon/presentation.html
[126] http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-pharmacien/Le-metier-du-pharmacien/La-
demographie-des-pharmaciens#Structures
[127] BELZEAU K., JOLY P., A la recherche des champignons, Paris, Dunod, 2014.
[128] REGINALD1, Marasmius oreades ?, Forums.champis.net, [forum de discussion],
24/04/2008. Disponible sur : http://forums.champis.net/viewtopic.php?f=1&t=1592
[129] ROUPAS P., KEOGH J., et al., Mushrooms and agaritine : a mini-review, Journal of
functional foods, 2010, 2, p 91-98.
[130] ROMAGNESI H., Atlas des champignons d’Europe : 400 planches d’identification, Paris,
Bordas, 1995, 290 p.
[131] ZMUDA N., Contribution à l’inventaire mycologique de la forêt domaniale de Bois l’Évêque (59).
Biodiversité, analyse patrimoniale et valeur fonctionnelle. 134 p. Thèse : Pharmacie : Lille : 2014.
[132] http://mycologia34.canalblog.com/archives/2010/06/10/18227644.html
177
[133] CHAVANT L., DURRIEU G., SAINT-MARTIN M., RICHARD D., 1996, Champignons, [CD-
Rom], Langage et informatique, Chrysis, Colomier, 197,9 Mo. [Catalogue des logiciels,
médiathèque du CRDP Basse-Normandie, Caen], Disponible sur :
http://www.crdp.ac-caen.fr/documents/catlogi_total_15_5_2000.pdf
[134] www.institut-klorane.org/application-ik-champi
[135] http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20130305.OBS0785/pl-ntnet-l-
application-smartphone-qui-identifie-les-vegetaux.html
[136] http://www.amyphar.org/
[137] https://www.defi-metiers.fr/pages/quest-ce-que-la-formation-professionnelle-continue
[138] http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2673/AN/2373.asp
[139] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020879475&categ
orieLien=id
[140] http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1237329/fr/t-barthelme-programme-de-
formation-des-pharmaciens-sur-lasthme
[141] UTIP, Journées mycologiques de Lozère : inscription, procédure détaillée [en ligne], 2015.
Disponible sur http://jml.utip.pagesperso-orange.fr/inscrip.html
[142] http://www.ifmo.fr/IMG/pdf/PRESS_BOOK_JUILLET_2010.pdf
[143] https://www.ogdpc.fr/index.php/ogdpc/fiche_programme/290/75825
178
ANNEXES
179
Annexe 1 : Arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants
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ARRETE
Arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants
NOR: SPSM9000498A
Version consolidée au 13 août 2015
Article 1
Sont classées comme stupéfiants les substances et préparations mentionnées dans les annexes au présent arrêté.
Article 2
Le directeur de la pharmacie et du médicament est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Annexes
(...)
Article Annexe IV
Modifié par ARRÊTÉ du 19 mai 2015 - art. 1
Cette annexe comprend les produits ci-après désignés ainsi que leurs préparations à l'exception de celles
nommément désignées ci-dessous :
2-CI
2-CT-2 ou 2,5-diméthoxy-4-éthylthiophényléthylamine
2-CT-7 ou 2,5-diméthoxy-4-(n)-propyl-thiophényléthylamine
Acide lysergique, ses dérivés halogènés, et leurs sels
Amfépentorex et ses sels, à l'exception de leurs préparations autres qu'injectables
Ayahusca Banisteteriopis caapi, Peganum harmala, Psychotria viridis, Diplopterys cabrerana, Mimosa hostilis,
Banisteriopsis rusbyana, harmine, harmaline, tétrahydroharmine (THH), harmol, harmalol,
Béta hydroxy alpha, béta-diphényléthylamine, ses isomères, esters, éthers et leurs sels
Les cannabinoïdes suivants, ainsi que leurs isomères, stéréo-isomères, esters, éthers et sels :
(...)
Notamment :
AM-2233 ou (2- iodophenyl) [1- [(1- méthyl- 2- piperidinyl) méthyl]- 1H- indol- 3- yl]- méthanone.
Champignons hallucinogènes, notamment des genres stropharia, conocybes et psilocybe
Chlorphentermine et ses sels, à l'exception de leurs préparations autres qu'injectables
Ethylphénidate et ses sels
Fenbutrazate et ses sels
Kétamine et ses sels, à l'exception de leurs préparations injectables
Khat (feuilles de Catha edulis, Celastracées)
Lévophacétopérane et ses sels
Lisdexamphétamine et ses sels
MBDB ou N-méthyl-1-(3,4- méthylènedioxyphényl)-2-butanamine et ses sels dans tous les cas où ils peuvent
exister
4-fluoroamphétamine
180
Annexe 2 : Décret d’octobre 1991 (Gyromitres)
Nota : Décret 2001-725 du 31 juillet 2001 art. 8 3° : Le décret du 19 décembre 1910 est
abrogé à compter de la date de publication de l'arrêté prévu à l'article 2 du décret 2001-
725. Il est uniquement abrogé en tant qu'il concerne les auxiliaires technologiques
inscrits sur la liste établie par cet arrêté.
181
ANNEXES
_____________________________________________________________________
DECRET
Décret n°2005-1184 du 19 septembre 2005 portant interdiction de plusieurs
espèces, sous-espèces ou variétés de champignons
NOR: ECOO0500092D
Le Premier ministre,
Vu le code pénal, notamment ses articles 121-2, 131-40, 131-41, 132-11 et 132-15 et R.
610-1 ;
Article 1
182
Article 2
Est puni de la peine d’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe : le
fait d’importer, de détenir en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit, de mettre
en vente, de vendre ou de distribuer à titre gratuit les espèces, sous-espèces ou variétés
de champignons mentionnées à l’article 1er.
Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables, dans les
conditions prévues par l’article 121-2 du code pénal, des infractions définies à l’alinéa
précédent. Elles encourent la peine d’amende, selon les modalités prévues à l’article
131-41 du code pénal.
La récidive des contraventions prévues au présent article est réprimée conformément aux
articles 132-11 et 132-15 du code pénal.
Article 3
Thierry Breton.
Pascal Clément.
Xavier Bertrand.
Dominique Bussereau.
Jean-François Copé.
183
184
185
186
187
188
189
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Annexe 5 : Formation continue en mycologie, UFR Pharmacie de : Cliquez ici pour
entrer du texte.
Enseignant(s) responsable(s)
+ fonction(s) Cliquez ici pour entrer du texte.
+ tel + mail
Formation continue
(inscription) :
Cliquez ici pour entrer du texte.
Personne à contacter
+ Tel + mail + horaires
• Pharmacien titulaire Cliquez ici pour entrer du texte. Cliquez ici pour entrer du texte.
• Pharmacien adjoint
• Pharmacien intérimaire
• Autre salarié
• Etudiant
• Demandeur d’emploi
• Auditeur libre
• Personne handicapée
• Autre ?
Fiche présentation à
Oui ☐ Non ☐
télécharger
190
Annexe 6 : Formation initiale en mycologie, UFR Pharmacie de : ________________________
Nombre d’heures
Formation
(CM, ED, TP) / Programme Enseignants + fonctions Tel + Mail
initiale
étudiant
PACES Cliquez ici Cliquez ici pour entrer du texte. Cliquez ici Cliquez ici
2eA
Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici
(DFGSP2)
3eA
Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici
(DFGSP3)
4eA
Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici
(DFASP1)
5eA
Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici Cliquez ici
(DFASP2)
Infos
Internet Cliquez ici pour entrer du texte.
où?
191
$QQH[H7Formation courte8)56FLHQFHV$PLHQV 3LFDUGLH
Responsable
David ROGER Biologie des Champignons
OBJECTIF
PUBLIC
Salariés, Demandeurs d'emploi, ainsi qu'aux particuliers amateurs de niveau BAC et notions de
biologie végétale qui souhaitent acquérir les connaissances de base sur les champignons.
ORGANISATION
COUT
CONTACT
Formation continue
Marie-Pascale CABOCHE
Tél. : 03 22 80 42 34
mp.caboche@u-picardie.fr
www.suftlv.u-picardie.fr
192
Biologie des Champignons
PROGRAMME
Après lecture de cette fiche formation, présentant, les conditions d’accès, le programme et les
contacts institutionnels, vous souhaitez :
● Déposer un dossier de candidature afin de postuler pour l’une des prochaines sessions
En préalable à la saisie de ce dossier (qui ne prend que quelques minutes), munissez-vous
prioritairement d’un Curriculum Vitae et d’une lettre de motivations au format numérique.
Il ne s’agit que d’une procédure de dépôt de dossier, sans engagement.
ATTENTION : pour certaines formations, cette candidature au titre de la formation continue ne
dispense pas de la candidature pédagogique auprès de la composante gérant la formation.
Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre établissement et nous vous assurons une
réponse dans les plus brefs délais.
www.suftlv.u-picardie.fr
193
Annexe 8 : DPC "Mycologie officinale", Angers
Mycologie
officinale
Intervenants
• Anne LANDREAU : Maître de Conférences Universitaire en botanique et mycologie
• Anne TRICAUD : Maître de conférences en biologie cellulaire, moléculaire et mycologie
Présentation Objectif
Ce programme permet d’acquérir les bases et § Prendre confiance dans la détermination
les clés d’identification des grands groupes de des champignons comestibles et de
champignons apportés à l’officine, notamment les distinguer de ceux provoquant des
ceux de la région Maine et Loire. intoxications pour un conseil de qualité à
Les caractéristiques des principaux genres l’officine.
et des espèces d’intérêt, ainsi que leurs § Actualiser les connaissances en matière
confusions possibles, sont étudiés au cours de de comestibilité et de conduite à tenir au
ces journées. comptoir
Le programme se déroule sous forme de § Utiliser les bons outils et ouvrages utiles
sorties sur le terrain, suivies d’une analyse des pour une détermination de qualité.
récoltes.
Public concerné
Les principaux syndromes dus aux
intoxications, la conduite à tenir, les critères § Pharmaciens titulaires, adjoints et
de comestibilité et gustatif seront également remplaçants
rappelés. § Préparateurs en pharmacie
Bibliographie
- « Champignons de France et d’Europe » de
Marcel Bon Ed Flammarion.
- « Guide des Champignons de France et
d’Europe » de Régis Courtecuisse et Bernard
Duhem, Ed Delachaux et Nieslé.
- « Guide de poche de mycologie officinale »
d’Yves- François Pouchus, Ed Lavoisier.
Des supports sont mis à disposition en ligne sur la plateforme Changement de lieu de récolte.
moodle. Ainsi, chaque participant peut acquérir les principes Principe identique à l’étape 2, avec une progression dans
de détermination d’un genre et des espèces d’intérêt : l’apprentissage de l’identification des espèces.
--Rappel du principe de détermination Le stagiaire, au cours de la sortie en forêt, essaie d’identifier
--Démarche d’identification les espèces trouvées avec l’aide du formateur et des
--Notions de couleurs et spores, vocabulaire prérequis. Un compte rendu et une analyse en salle des
--Caractéristiques des principaux genres et principales espèces récoltées sont réalisés.
espèces associés :
• Bolets et proches, Amanites, Lépiotes et autres Étape 4 : ½ journée présentielle
champignons à spores claires Mise en situation et évaluation des pratiques
• Agarics, Strophaires, Coprins et autres champignons à
spores foncés
Changement de lieu de récolte.
-- Les principaux syndromes d’intoxications et des espèces
Principe identique aux étapes 2 et 3, avec une progression
responsables
dans l’autonomie d’identification des espèces.
--Confusions associées et conduite à tenir
A la fin de cette étape, le QCM de l’étape 1 est à compléter
Suite à cet auto-apprentissage à distance et aux indications
à nouveau de manière à évaluer la progression des
fournies, les stagiaires doivent répondre à un ensemble de
connaissances et des pratiques professionnelles du stagiaire.
QCM relatifs à cet enseignement à distance.
RESPONSABLE PEDAGOGIQUE :
Florence CALDEFIE-CHEZET, Professeur des Universités
Faculté de Pharmacie
Laboratoire des Sciences Végétales et Fongiques pharmaceutiques (SVFp)
28, place Henri Dunant – B.P 38
63001 Clermont-Ferrand cedex 1
04 73 17 79 71 E-mail : florence.caldefie-chezet@udamail.fr
PUBLICS CONCERNES :
Professionnels de santé : Pharmaciens, Préparateurs en pharmacie, Médecins.
Autre publics : Agents publics, Salariés, Retraités, Etudiants.
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :
Etre capable d’identifier les principales espèces de Macromycètes rencontrées en Auvergne.
Prévention des risques : Connaitre les principales confusions entre espèces comestibles et toxiques/mortelles.
Etre capable d’apporter des conseils avisés lors de la présentation de champignons à l’officine / en cabinet :
conseils sur la récolte, l’identification, la consommation.
PROGRAMME : 35 H
Jour 1 Pré-évaluation cognitive (connaissances) au sein de la pharmacie pédagogique à l’aide du
power vote (correction instantanée collective et individuelle)
21 septembre Acquisition et/ou perfectionnement de connaissances :
2015
Généralités sur les « Macromycètes » : Développement, reproduction, description des
7H grandes familles
Jours 2, 3 et 4 Etudes des pratiques / mises en situation / Analyse de cas :
Sortie sur le terrain à proximité du Puy de Dôme, la Chaise-Dieu, Saint-Germain l’Herm :
22/23/24 - Ramassage des espèces sur le terrain et tentatives d’identification
septembre - Formation par groupes restreints
2015
21 H
Jour 5 Acquisition et/ou perfectionnement de connaissances :
Réalisation d’une exposition des Macromycètes récoltés
25 septembre
2015 Evaluation / bilan / Rappel des recommandations :
Post-évaluation cognitive (connaissances) au sein de la pharmacie pédagogique à l’aide du
7H power vote (correction instantanée collective et individuelle)
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTION :
Renseignements pédagogiques : Pr CALDEFIE-CHEZET
Inscriptions : Merci de retirer la fiche candidature auprès de l’Unité Mixte de Formation Continue en Santé (U.M.F.C.S) de
la Faculté de Pharmacie ou en suivant le lien http://www.u-clermont1.fr/unite-mixte-de-formation-continue-en-
sante.html 04-73-17-82-04 E-Mail : annette.laurent@udamail.fr
Pour bénéficier de votre prise en charge dans le cadre de ce programme de DPC, créez, dès à présent, votre compte personnel et
inscrivez-vous en ligne aux programmes de DPC sur le site de l’OGDPC :
https://www.mondpc.fr/
Pour vous accompagner lors de la création de votre compte et l'inscription à un programme de DPC, téléchargez le mode d'emploi.
Pour créer votre compte, pensez à vous munir au préalable :
- d'une adresse électronique ;
- de votre N°RPPS ou N° Adeli et/ou N° de carte CPS ;
- des copies dématérialisées de votre Carte CPS et votre RIB (scan, pdf, etc.).
Pour les pharmaciens adjoints (salariés) contactez votre OPCA (ex : OPCA PL).
SANCTION DE LA FORMATION :
Programme HORS DPC => Attestation de formation.
Si Programme DPC => Attestation de participation à un programme de DPC 2015.
COUTS DE FORMATION :
Programme HORS DPC : 200 € TTC (les repas et déplacements ne sont pas compris).
Programme DPC : 350 € TTC (les repas et déplacements ne sont pas compris).
Dans le cadre du programme de DPC, les déclarations d’intérêts sont consultables sur demande écrite adressée à Madame le Doyen de
la Faculté de Pharmacie.
Intervenants
D. Blaha, Maître de Conférences des Universités DIU
G. Bonthoux, Pharmacien, Référent mycotoxicologie, Vice-président
de la société mycologique de Seyssinet
D. Borgarino, Pharmacien, ouvrage de mycologie
Mycologie environnementale
B. Champon, Pharmacien
P. Chapon, Pharmacien, Président de la société mycologique de
et pratique à l’officine
la Haute-Loire
G. Eyssartier, Docteur ès sciences du Muséum national d'histoire En partenariat avec
naturelle, ouvrages de mycologie l’université Joseph Fournier de Grenoble
JL. Fasciotto, Auteur du CD « identifiez les champignons en 3 clics », et la Fédération Mycologique et Botanique Dauphiné Savoie
formateur à l'UICG (Université Intercommunale du Grésivaudan) (FMBDS)
C. Hurtado, Président de la société mycologique & botanique du
Livradois-Forez, ouvrages de mycologie
N. Séguy, Maître de Conférences des Universités
J. Monpert, Enseignante
B. Mouhamadou, Maître de Conférences des Universités
C. Paliard, Pharmacien chargée d'enseignement à Lyon 1
P. Roux, Pharmacien, auteur d'ouvrages de mycologie
N. Van Vooren, programme "mycoflore connaissance patrimoine
fongique Rhônes-Alpes", Président de ascomycète.org
JC. Verpeau, Président de la société mycologique de la Côte-d'Or
198
Pré-requis :
Pharmaciens d'officine, pas de prérequis s'ils ont suivi un cours lors
de leur formation
Médecins, Membres de société de mycologie, Personnels de l'ONF et
préparateurs en pharmacie devront avoir été inscrits un an dans une
société de mycologie qui attestera de leur inscription
Objectifs
Public : Pharmaciens, Préparateurs en pharmacie, Médecins,
Identifier les principales espèces comestibles, toxiques et
Membres de sociétés de mycologie, Personnels de l'ONF, étudiants
mortelles
en 6ème année de pharmacie
Expertiser les cueillettes
Déroulement : Deux phases de 50 heures chacune, sur 2 années. Identifier les syndromes liés à des intoxications par des
champignons
Phase 1
Connaître l’écologie des champignons
Du 29 septembre 2014 au 1er octobre 2014 : Généralités sur
les champignons, initiation à la microscopie, les bolétales et les
amanites
Du 20 octobre 2014 au 24 octobre 2014 : Les lépiotes, les
lactaires, les russules, les sporées roses et foncées
Les conférences (le matin) et les travaux pratiques (l'après-midi)
permettront une acquisition du cours plus rapidement. Le travail Programme
avec du matériel frais constituera l'essentiel du matériel des travaux
pratiques. Pour faciliter l'apprentissage, des fascicules de cours et TP Enseignement théorique : 43 h
seront donnés aux apprenants dès leur arrivée. Enseignement pratique : 57 h
Formation sur le terrain : 4 jours
Phase 2
Du 28 septembre 2015 au 1er octobre 2015 : Les tricholomes, Définition du règne fongique
les cortinaires, les agarics, les hygrophores et les hygrocybes Evolution des classifications (apports moléculaires)
Du 12 octobre 2015 au 15 octobre 2015 : Sur le terrain
Critères d’identification :
Elle sera constituée de séminaires, de travaux pratiques et de - caractères macroscopiques
formation sur le terrain (en forêt).
- caractères microscopiques
La formation sur le terrain (en immersion durant 4 jours) permettra
une acquisition des caractéristiques écologiques, morphologiques et - caractères organoleptiques
organoleptiques des macromycètes. - habitats
Identification des principales espèces d’intérêt
Tarifs par année universitaire : (Clé – morphologie)
Etudiant : 400 € (+ droits d’inscription) Risques d’intoxication
Formation continue : 575 € (+ droits d’inscription)
Mycologie environnementale :
Droits d’inscription 2014/2015 : 189,10 €
- aspects réglementaires
Tarif hors frais de logement - module 4 (Terrain)
- champignons symbiotiques, phytopathogènes
Effectif : 21 à 30 participants
Lieu : Faculté de pharmacie - 8 avenue Rockefeller - 69008 LYON 199
Annexe 11 :
MOTS-CLÉS : OBJECTIFS :
CONTENU :
En fonction des buts proposés pour cette formation, les cours porteront essentiellement sur les thèmes suivants :
ORGANISATION / VALIDATION :
L'enseignement se déroule sur 1 an (100 heures) de manière présentielle (P) ou en enseignement à distance (D).
- cours de Janvier à Mars (60 heures) tous les lundis (P ou D) et travaux pratiques (12 heures) début septembre (P)
- 3,5 jours de terrain (28 heures) en Septembre (P obligatoire).
Un examen théorique sera organisé après la première période des enseignements (premier "module") (P ou D).
À l'issue de la semaine comportant les TP et la session de terrain, une séance de contrôle des connaissances sera
organisée (déterminations et épreuves pratiques diverses, deuxième " module") (P obligatoire).
Les personnes s’inscrivant à distance s’engagent à être physiquement présents durant la semaine de
septembre correspondant aux TP et au terrain. L’absence à ces modules rend impossible la validation du diplôme
et ne pourra donner lieu à aucun remboursement des frais d’inscription. Pour être éligible à une inscription à
distance, le candidat doit habiter au moins à 150 km de Lille. L’accès à distance aux cours, de même que l’examen
« premier module » se fera en ligne, par attribution d’un mot de passe personnel.
200
PUBLICS CONCERNÉS :
ENSEIGNANT :
COÛT :
Les frais de formation s'élèvent à 650 €uros par an et 500 €uros pour les Étudiants,
à joindre à la demande d'inscription et à régler par chèque libellé à l'ordre de :
201
Annexe 12 : FICHE de PROCEDURE AUDITEUR LIBRE 1:
Comment suivre des cours magistraux de mycologie ?
Exemple pour Montpellier : niveau DFASP-1 ou DFASP-2
REFUS ACCORD
S
Non Oui
Enseignant-chercheur
FACULTE DE PHARMACIE
responsable du cours
Accord ?
Doyen
Lettre de motivation
Auditeur libre
1
Auditeur libre : Toute personne majeure souhaitant suivre des cours sans obtenir de diplôme et finançant elle-même
la formation (personne sans activité professionnelle ou retraitée, personne en activité sur son temps libre, etc.).
Aucune condition de diplôme requise. Travaux dirigés et travaux pratiques ne sont pas accessibles.
2
Frais d’inscription actuellement variables de 40 à 140€ en fonction des universités [149].
202
Annexe 13 : DU Nancy
Apporter les connaissances nécessaires à la détermination des différentes espèces de champignons trouvés dans le Nord-Est de la France. Une attention
particulière sera portée aux champignons comestibles, aux toxiques, aux risques de confusion et aux intoxications.
Organisation
La formation se déroule sur 14 mois (deux saisons mycologiques) de début septembre de l’année n à fin octobre de l’année n+1. Ce DU n’est donc ouvert
que tous les deux ans.
Enseignement :
• cours théoriques les jeudis, une à deux fois par mois entre novembre et mai (54 h)
• sorties sur le terrain les jeudis en septembre et octobre (8 sorties obligatoires, 45 h)
La formation est validée après un contrôle des connaissances constitué de deux parties noté sur 100 :
• Un examen écrit portant sur les cours théoriques (40 pts, en juin année n+1)
• Deux épreuves pratiques :
- une reconnaissance d’une soixantaine d’espèces avec indication de leur comestibilité/toxicité (30 pts, en octobre année n+1)
- un commentaire de panier (30 pts, sur le terrain, en octobre année n+1)
Condition de validation : Obtention du DU si la note finale est ≥ 50/100 et si absence de note éliminatoire aux épreuves pratiques.
Session de rattrapage : fin octobre année n+1 dans les mêmes conditions.
Inscription
Programme
La formation débutera par trois sorties sur le terrain avec rappel et remise à niveau (généralités et morphologie).
De novembre à avril, les cours théoriques porteront sur :
• une initiation à la microscopie
• des notions de toxicologie et de méthodologie
• des généralités et la systématique actuelle
• les critères de détermination des genres et espèces en se basant sur le "Cours public, niveau 2" de Pierre Lectard
Puis, lors de la seconde saison mycologique, cinq sorties seront organisées avec séance de détermination.
La formation est réalisée en collaboration avec l’Association des Mycologues Pharmaciens (AMYPHAR) et la Société Lorraine de Mycologie (SLM).
203
Annexe 14 : DIU Paris Descartes (75) & Paris sud (92)
N° de Déclaration
d’activité 1191P000291
Annick SIMON
Université PARIS-SUD - Faculté de Pharmacie
Laboratoire de Botanique et Mycologie
5, rue Jean-Baptiste Clément - 92290 CHÂTENAY-MALABRY
Tél. : 01 46 83 55 10
Fax : 01 46 83 55 14
Courriel : annick.simon@u-psud.fr
et
Florence CHAPELAND-LECLERC
Université PARIS DESCARTES - Faculté de Pharmacie
Laboratoire de Botanique
4, avenue de l’Observatoire - 750270 PARIS CEDEX 06
Tél. : 01 53 73 96 42
Courriel : florence.leclerc@parisdescartes.fr
www.pharmacie.u-psud.fr
204
PRESENTATION
Nature du diplôme
Diplôme Inter-Universitaire Formation continue
OBJECTIF
Nous proposons une formation à orientation pratique destinée aux pharmaciens, médecins,
vétérinaires, préparateurs, autres scientifiques souhaitant s’initier et /ou se perfectionner
dans la reconnaissance des champignons et des végétaux pouvant être à l’origine de
diverses toxicités et qu’il est possible de rencontrer en Ile de France.
La mode actuelle du retour à la nature, de la cueillette de végétaux et champignons
sauvages destinés à la consommation familiale avec des sous-entendus erronés quant à
l’innocuité des produits naturels, rend une telle formation indispensable dans une
perspective élargie d’éducation du public.
Modalités particulières
Pour les candidats étrangers : titre de séjour validé sur l’ensemble de la période de formation
Les diplômes étrangers doivent avoir l’équivalence des diplômes français.
ORGANISATION GENERALE
Dates
Les lundis matin à partir du 14 Septembre 2015, jusque mi-Novembre 2016.
Enseignements intégrés : cours et conférences (20 H), TP/ED et terrain (80 H).
Stages de terrain : 1 er octobre - 4 octobre 2015 ou 6 octobre - 9 octobre 2016.
205
CONTENU PEDAGOGIQUE
ACTIVITES PRATIQUES
PRINCIPAUX INTERVENANTS
206
INSCRIPTION ET TARIFS
Renseignements pédagogiques :
Laboratoire de Botanique - Annick SIMON
Tél. : 01 46 83 55 10
Courriel : annick.simon@u-psud.fr
TARIFS (estimation)
Année universitaire 2015-2016
(FICHIERS JOINTS)
- DOSSIER D’INSCRIPTION EN FORMATION CONTINUE
- FEUILLES D’EMARGEMENTS
207
BULLETIN D’INSCRIPTION Annexe 15 : DU Reims
D.U. de Mycologie Pratique et
UFR Pharmacie
Officinale CONDITIONS D’INSCRIPTION Reims
Nom …………………………………………………………………… 10 à 15 participants par an
Prénom ……………………………………………………………… DIPLOME UNIVERSITAIRE DE
MYCOLOGIE PRATIQUE
Pharmacien
Préparateur
Etudiant
Autre DROITS D’INSCRIPTION ET OFFICINALE
Frais de scolarité : ≈ 190 €
Adresse ……………………….……………………………………… +
………………………………………………………………………………… Frais d’inscription :
- Etudiants : 130 €
Code postal, Ville :…………………………………………… - Préparateurs : 250 €
Téléphone :………………………………………………………… - Pharmaciens : 250 €
- Institutions : 500 €
Courriel : ………………………………………………………………… - Autres : 130 €
Obtention du diplôme :
Prise en charge FIF-Pl et OPCA-PL
- Année :
- Université :
208
OBJECTIFS PUBLIC CONCERNE
.
Assurer une formation aboutissant à la Etudiants en Pharmacie ayant validé la 6ème
connaissance des champignons responsables année
d’intoxication et leur différenciation avec Pharmaciens diplômés d’état
les champignons comestibles, grâce à une Préparateurs en Pharmacie
formation pratique sur le terrain et Autres candidats voulant approfondir leurs
diverses techniques de détermination. connaissances, après approbation de leur
dossier par les responsables de la formation
Donner aux pharmaciens d’officine un
complément à leur formation de base sur
les macromycètes en étant capable de
reconnaître les espèces les plus CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT
fréquentes, comestibles ou toxiques pour
Cours magistraux : 10 heures
assurer un conseil de qualité à l’officine.
Une journée et demie de cours en septembre.
Morphologie et caractères d’identification des
Permettre aux préparateurs en pharmacie champignons / Modes de vie et classification des
d’approfondir ou d’acquérir des champignons / Etudes microscopiques/ Intoxications
connaissances en mycologie afin de
répondre au mieux à la demande du public. Enseignements dirigés : 19 heures
Répartis sur les après-midi (14h-17h30) avec étude
des récoltes effectuées le matin.
ORGANISATION
Enseignement pratique : 21 heures
Enseignement pratique et théorique sur 8 Sorties sur le terrain les lundis matin (9h-12h),
semaines, les lundis de 9h à 12h et de 14h à 17h30 pendant 6 semaines.
du 14 septembre au 02 novembre 2015 Préparation d’une exposition Grand Public
209
Annexe 16 : Fiche de diagnose selon Arnaud BOISSON
Photo
Cueilleur :
Déterminateur :
Espèces reconnues :
Le à
Le cueilleur Le déterminateur
210
Annexe 17 : Fiche de diagnose selon Romain HENRY
Récupérer les spécimens s’ils sont mortels ou toxiques et les mettre dans un conteneur
spécifique pour les détruire.
La personne responsable de la diagnose atteste sur l’honneur avoir identifié tous les
spécimens apportés par le patient à l’officine et de l’avoir renseigné sur la comestibilité ou la
toxicité de ces différents champignons.
Signature de la personne responsable :
211
Annexe 18 : Liste de quelques associations mycologiques françaises
Sur le plan national, il existe une association : la Société Mycologique de France, de laquelle de nombreuses associations françaises sont adhérentes.
Elle travaille avec des chercheurs comme avec des mycologues amateurs et propose différents types d'activités :
Quant au niveau local, les associations et sociétés de mycologie sont nombreuses. Il n’a donc pas été possible de toutes les présenter. La liste suivante donne un simple
aperçu d’une ou quelques associations pour certains départements. Elle est donc loin d’être exhaustive. De plus, j’ai essayé de trouver les informations les plus récentes
possibles, en vérifiant sur chaque site web quand il existe. Il se peut toutefois que quelques-unes aient pu échapper à ma vigilance. Veuillez, si c’est le cas, m’en excuser.
1
Pdt(e) : Président(e) de l’association.
212
NATIONAL CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
NORD-EST 90380 ROPPE FEDERATION MYCOLOGIQUE Pdt : Daniel Sugny (S.M.P.M) dsugny@laposte.net
Alsace-Lorraine 19 rue d'Eguenigue DE L'EST (FME) Vices-pdts : 03 84 46 39 50
Franche-Comté François Chrétien (AMYPHAR) eurocois@free.fr 03 83 73 19 58 / 06 70 60 11 99
(ont un réseau similaire à Jean-Pierre Augst (S.M.S) jeanpierre.augst@laposte.net / 06 74 19 00 46
MYCOTOX) Secrétaire : Christian Tarby jotian@wanadoo.fr/ 03 81 84 12 39
(A.M.B.D)
Site Internet mycofme.free.fr Prochains évènements
SUD-EST 74320 SEVRIER FEDERATION MYCOLOGIQUE Pdte : Espérance BIDAUD president@fmbds.org
Auvergne Le Prieuré, ET BOTANIQUE
Franche-Comté 144, place de l’Église DAUPHINE-SAVOIE (FMBDS) Secrétaire : Francis VASSAS secretaire@fmbds.org
(Jura) 48 associations actuellement
Rhône-Alpes (+ réseau MYCOTOX)
17-20/09/15 Journées Mycologiques de la FMBDS en Vercors à Autrans (38).
Site Internet fmbds.org Prochains évènements
Organisée par la Société Mycologique et Botanique de Seyssinet-Pariset.
SUD-EST 13302 MARSEILLE FEDERATION DES
famm@wanadoo.fr
Corse BP 80154 Cedex 3 ASSOCIATIONS
Philippe AUBEL (Pdt, Corse) mycophilaubel@live.fr
Languedoc- MYCOLOGIQUES
Odile CHAMPION ojl.champion@free.fr
Roussillon MEDITERRANEENNES
(Secrétaire Sorgues, 84) 04 90 83 02 13 / 06 98 21 03 71
PACA (FAMM)
http://famm.pagesperso- 29e Journées Mycologiques du 12-17/10/15 organisées par l'Association Botanique et
Site Internet Prochains évènements
orange.fr/ Mycologique Bas Alpine (ABMBA) de Digne-les-Bains (04)
OUEST 44300 NANTES FÉDÉRATION DES Pdt : CHÉREAU René (A.M.O.) rene.chereau@orange.fr
Bretagne 16 Bd ASSOCIATIONS 02 40 32 65 10 / 06 89 77 79 20
Normandie Auguste Péneau MYCOLOGIQUES DE L'OUEST
Pays de la Loire (FAMO) Vice-pdt : Alain BELLOCQ bellocq.alain@orange.fr / 06 76 28 14 95
Poitou- (Projet Réseau régional (C.O.M.I.B.)
Charentes similaire à MYCOTOX) Secrétaire : Rémi PÉAN rpean@shunsoft.net / 06 20 32 47 92
Site Internet http://famo.fr Prochains évènements
213
ALSACE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
214
GIRONDE 33000 BORDEAUX Société Linnéenne Françis Massart massart.wolfy@wanadoo.fr 05 56 89 65 56
1 Place Bardineau Bordeaux - Section Brigitte VIGNOT Responsable Activités vignotj@wanadoo.fr 05 57 52 68 60
Mycologique Section Mycologique : 05 56 52 18 77
Société Linnéenne : 05 56 44 21 02
linneennebx@wanadoo.fr
j.botanique@mairie- Prochains évènements 5-8/11/15 Journées Mycologiques du Bordelais
bordeaux.fr
GIRONDE 33800 BORDEAUX Cercle d'Etudes Jacques Boyer, trésorier et cemachampi@numericable.fr
Siège social : 222, Mycologiques en gestionnaire Jacques Beck-Ceccaldi
cours de l’Yser Aquitaine (CEMA) recherches mycologiques
Jacques Guinberteau, conseiller
scientifique ; Yves Mortureux, délégué
à la pédagogie
http://cemachampi.blogs.su
Prochains évènements
douest.fr/actualite/ (Blog)
LANDES 40000 MONT-DE-MARSAN Société Mycologique Pascal DUCOS somyla@free.fr 06 99 70 37 15
Landaise (SML) somyla@wanadoo.fr
http://somyla.free.fr/ Prochains évènements
PYRENEES 64000 PAU Société mycologique du Yves CESTAC smyco.bearn@wanadoo.fr
ATLANTIQUES Béarn (SMB) yvescestac@bbox.fr
http://societemycologiqued
ubearn.pagesperso- Prochains évènements
orange.fr/
215
AUVERGNE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
http://www.mycologiehuber
Prochains évènements
tbourdot.com/
CANTAL 15400 RIOM-ès- Association mycologique de Philippe LOUASSE myco.haute-auvergne@orange.fr
MONTAGNES Haute-Auvergne
Prochains évènements
HAUTE-LOIRE 43130 RETOURNAC Groupe mycologique de la Patrick CHAPON
Haute-Loire
Prochains évènements
43600 SAINTE SIGOLENE Groupe mycologique Alain CHARRET, pdt 09 66 91 40 32
Rue des Riouzes Sigolénois (GMS)
En période de poussée fongique une fois par semaine le jeudi à 20h15
Prochains évènements Organisation des « Journées mycologiques de Haute-Loire », (années paires), en
alternance avec les JM de Lozère.
216
BASSE-
CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
NORMANDIE
CALVADOS 14032 CAEN Cedex 5 Société linnéenne de Jean-Philippe RIOULT jean-philippe.rioult@unicaen.fr
Biblioth. Universitaire Normandie, section
Sciences-STAPS mycologie
Bd du Maréchal Juin
http://scd.unicaen.fr/partenar
iats/societe-linneenne-de- Prochains évènements
normandie/
MANCHE 50700 VALOGNES Association mycologique Gérard LEROUVILLOIS presidenceamc@orange.fr
du Cotentin 02 33 44 26 59
http://mycologieencotentin.fr
Prochains évènements
ee.fr/
ORNE 61130 BELLEME Les Mycologiades Comité d’Organisation des 02.33.73.34.16
Salle des fêtes, Internationales de Mycologiades internationales mycologiadesdebelleme@wanadoo.fr
place de l’Europe BELLÊME de Bellême ( C.O.M.I.B), et
Comité scientifiques des
Mycologiades Internationales
de Bellême
01-04/10/15 : 63émes Journées
http://mycologiades.com/ Prochains évènements Mycologiques Internationales
de Bellême
217
BOURGOGNE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
http://societe-mycologique-
Prochains évènements
de-la-cote-d-or.fr/
C .O. 21400 CHATILLON s/ SEINE Société Mycologique du Marie-Geneviève Poillotte, Pdte marie.poillotte@orange.fr
4, rue de la Ferme Châtillonnais 03 80 91 15 18 / 06 88 17 64 40
Alain KRIZANOT 03 80 81 06 48
Informations planning : office de tourisme
03 80 91 13 19
entrechampagneetbourgogn 24-25/10/15 : expo mycologique
Prochains évènements
e-mycologie.izihost.com/ annuelle : salle des Bénédictines
SAÔNE-et- 71100 CHALON-SUR-SAONE Société des sciences ? 06 28 60 18 14
LOIRE Espace Jean Zay Naturelles & Mycologique de ssn.sm.chalon@gmail.com
Rue J. Ferry Chalon sur Saône
Prochains évènements
YONNE 89000 AUXERRE Société Mycologique Claude CHARDINOUX, Pdt 03 86 46 59 62 claude.chardinoux@orange.fr
8, passage Soufflot Auxerroise Maryline LECOQ, secrétaire 06 15 95 88 55 lecoq.maryline@gmail.com
http://www.auxerre-
Prochains évènements
mycologie.com/
218
BRETAGNE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
COTES 22540 TREGLAMUS Société Mycologique des Brigitte CAPOEN, Pdte brigitte.capoen@orange.fr / 02 96 92 86 57
d’ARMOR Siège Social : mairie Côtes d’Armor Soizic BEREAU, secrétaire bereau.francoise@wanadoo.fr / 06 10 11 73 07
Site en construction Prochains évènements Exposition le 25/10/2015
FINISTERE 29190 BRASPARTS Société Mycologique du Jacques MAZE, Pdt. 02 98 81 45 66 / jacques.maze0410@orange.fr
6, rue St Michel Finistère (Myco29) Jean-Pierre SALAUN, Vice-pdt. 02.98.89.62.90 / jpansalaun@wanadoo.fr
Pas de site (seulement un
Prochains évènements
ancien plus à jour)
ILLE-et-VILAINE 35000 RENNES Société Mycologique de Bertrand HELSENS 02.99.85.24.90
Siège : 86, rue Rennes 06.81.38.31.61
Alphonse Guérin
http://societemycologiqued Exposition : 17 et 18/10/2015, dans le cadre des activités de l'Ecomusée du Pays de
Prochains évènements
erennes.fr/ Rennes (samedi : 14h à 18h et dimanche : 10h à 12h30 / 14h à 18h30)
MORBIHAN 56270 Local : PLOEMEUR Association Mycologique de Pascal HERIVEAU pascal.heriveau@wanadoo.fr
La Vraie Croix Ploemeur-Morbihan (Pharmacien-Pompier, Pdt) 02 97 51 84 40
(AMPM)
Jacques BALDENSPERGER, dad41oma42@wanadoo.fr
Secrétaire 02 97 80 50 01
Exposition 2015 de Langonnet : 25/10. Ouverture au public : 10h à 12h / 14h à 18h
Exposition annuelle de Ploemeur : 08/11/15. Ouverture au public : 10-12h / 14-18h
mycologiemorbihan.com/ Prochains évènements
Partenariat avec OCP : 1 journée formation en 2014 : devrait se renouveler
(Sortie terrain - pique-nique - mini-expo et discussions)
219
LANGUEDOC-
CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
ROUSSILLON
AUDE 11300 LIMOUX Société Mycologique de André Brousseau 04.68.31.00.97
Route de Chalabre l'Aude andsi.brousseau@orange.fr
Prochains évènements
GARD 30033 NIMES Société d'Etudes des Sciences Jacqueline JEANTET kizlik.s@laposte.net
Musée d'Histoire Naturelles de Nîmes et du 04 66 64 74 70
Naturelle Gard
13 Bd Amiral Courbet (SESNNG - Section Mycologie)
http://www.sesnng.fr/ Prochains évènements Exposition mycologique chaque année
GARD 30100 ALES Société Mycologique d'Alès mycales@free.fr / 04 66 52 56 81
C Culturel Municipal (SMA) Vanessa BOZEC (Pdte) nessboz@hotmail.com
Espace André 09 50 06 66 30 / 06 75 46 66 34
Chamson
Salle Dullin Jean CHABROL (mycologue chabrol.cj@laposte.net / 04 66 61 94 78
2, Bd Louis Blanc et expert scientifique)
Exposition mycologique 14 et 15/11/15 Salle Espace Cazot
Réunions de détermination le lundi (pas tous, voir site) 17-19h
Journées Mycologiques Lozère du 01-03/10/15 => Validation DPC possible par
mycales.fr Prochains évènements l'UTIP
UTIP Gard : Vanessa BOZEC 06 75 46 66 34
UTIP Lozère : Philippe LAUNE 06 80 42 46 82 / utip48@orange .fr
http://jml.utip.pagesperso-orange.fr/
GARD 30870 CLARENSAC Association Mycologique Christian-Louis MASSON amgm.p@orange.fr
12 Jardins de du Grand Montpellier Léon VESPER CLM 04 67 68 13 37 / 06 70 56 56 11
Coucarel (AMGM) Marc MONMOUTON LV 04 67 68 13 37
Pas de site Internet à ce jour Prochains évènements
220
HERAULT 34000 MONTPELLIER Société d'Horticulture et Marie Josèphe MAURUC 04 67 55 38 78
125 rue Moulin d'Histoire Jacques ARTIGUES contact@shhnh.com
Sémalen Naturelle de l'Hérault
Résid. Parc à Ballon 1 (SHHNH - Section Mycologie)
Bâtiment B
http://www.shhnh.com Prochains évènements 36e Salon champignons & plantes d'automne les 24 et 25/10/2015
HERAULT 34310 QUARANTE Club Mycologique de Gérard PHILIPPON myco.huet@laposte.net
Pharmacie Cavalier, Quarante 04.67.89.44.12
21 Grand'Rue (CMQ) Didier CAVALLIER 04 67 89 45 55
Prochains évènements
HERAULT 34500 BEZIERS Société des Sciences Jean-Pierre BORELLA jpborella@wanadoo.fr ou jborella@club.fr
Musée du Biterrois Naturelles 04 67 49 90 90
Caserne St Jacques de Béziers M.F. SOULIE 04 67 21 45 56
(SESNB - Section Mycologie)
Prochains évènements WE 17-18/10/15 : Journées mycologiques de Lacaune (Resp : Soulié) 04 67 21 45 56
HERAULT 34600 BEDARIEUX Association Mycologique Guy CHAUVET (Pdt) ambhhc@ambhhc.org
Salle "Guy CHAUVET" & Botanique de l'Hérault Jacques SALABERT (ex-Pdt) GC 04 67 23 03 66
23 rue des Aires et des Hauts-Cantons Guy GARCIA, Jean-Louis 04 67 23 93 90
S. Social : BP 6619 (AMBHHC) CONSTANT, Jean-Paul ROMAN 04.67.65.83.54
place Abbé Tarroux Marc MIRAILLE
www.ambhhc.org Prochains évènements 49e Journées Mycologiques salle Léo Ferré, 24-27/10/15
HERAULT 34730 PRADES-LE-LEZ Les Ecologistes de l'Euzière Jean-Paul SALASSE ecologistes.euziere@educ-envir.com
Dom. Restinclières Jean-Pierre VIGOUROUX 04 67 59 54 62
Prochains évènements
221
LOZERE 48000 MENDE Association Mycologique Philippe LAUNE (trésorier) Ph.L : jml.utip@wanadoo.fr - 04 66 49 11 07
Rue du Torrent de la Haute Vallée d'Olt Gérald GRUHN (secrétaire) ggruhn@wanadoo.fr 04 66 49 08 30
(AMVHO) Yannick MOURGUES (pdt),
Gérald GRUHN, Grégory KHOO,
Claude GRANIER,
Raymond MAGNE et Nicole
BOULET (Pharmaciens)
Journées Mycologiques Lozère du 01-03/10/15
http://claudegranier.chez- => Validation DPC possible par l'UTIP
alice.fr (dernière mise à jour Prochains évènements UTIP Gard : Vanessa BOZEC 06 75 46 66 34
2011) UTIP Lozère : Philippe LAUNE 06 80 42 46 82 / utip48@orange .fr
http://jml.utip.pagesperso-orange.fr/
PYRENEES 66000 PERPIGNAN Société mycologique André Edgar OMS mycologie.catalogne@gmail.com
ORIENTALES Marchand (SMAM) 06 19 10 57 43
http://mycologie.catalogne.f
Prochains évènements Réunion lundi soir de 19h30 à 21h45 : détermination des champignons apportés.
ree.fr
PYRENEES 66000 PERPIGNAN Société Mycologique et Myriam Corsan 05 56 80 61 53 / 06 06 46 09 56 smbcn@free.fr
ORIENTALES Local : 52, rue Mal Botanique de Catalogne Nord Yves Cantenot, Pierre Llugany
Foch (SMBCN) Monique Berthézène
Marie-Ange Llugany
http://smbcn.free.fr Prochains évènements Réunions le lundi de 20 h à 21 h 40
PYRENEES 66350 TOULOUGES Association Charles Flahault Pierre-Marie BERNADET, Pdt 04 68 56 74 29
ORIENTALES 1, Bd de Clairfont Centre Régional d'Initiation et charlesflahault@yahoo.fr
d'Education à l'Environnement
(CRIEE)
Expositions gratuites (thèmes variés), en rapport avec l'environnement dans les
www.associationcharlesflah
Prochains évènements Pyrénes-Orientales, mardi - samedi 13H30 à 17H30
ault.com
Conférences gratuites pour tous, généralement un samedi par mois, à 17H
222
LORRAINE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
MEURTHE-et- 54000 NANCY Société Lorraine de Mycologie (SLM) Marie-Paule SAUDER : pdte slm-contact@asso.univ-lorraine.fr
MOSELLE Salle Steimetz REUNIONS : salle Steimetz Jean-Paul MAURICE 03 83 68 21 69
Faculté de Pharmacie (pharmacien retraité)
Lundi 17h-19h30 : identifications
20 Rue Lionnois
apporter ses récoltes (publique)
10-14/10/2015 : Exposition annuelle
17-18/10/2015 (après-midi) : Exposition (SLM - AMYPHAR) Jardins
http://societelorrainedemycologi Botaniques du Montet à VILLERS-LES-NANCY
Prochains évènements
e.wifeo.com/
COURS PUBLIC : gratuit, ouvert à tous, réparti sur 2 ans, 1 fois / semaine,
de 18h30 à 20h (novembre à avril) essentiellement de façon pratique.
MEURTHE-et- 54300 LUNEVILLE Amicale des mycologues Julien GRAVOULET, pdt 03 83 31 85 03, julien.gravoulet@gmail.com
MOSELLE pharmaciens (AMYPHAR) François CHRETIEN 06 70 60 11 99
Michel HURTU 03 83 48 69 22
En automne : tous les jeudis sorties à 9h30. Exemples :
01/10/2015 Foret de Ste Helene - La Chipote avec les étudiants de l’UEL
Myco-Ecologie + conférence Jean-Paul MAURICE à l’Hôpital de l'Avison
http://www.amyphar.org/ Prochains évènements
22/10/2015 Mandres aux 4 Tours ou Vitrimont avec les étudiants du DU
de Mycologie Officinale et de Terrain + passage du Label AMYPHAR +
exposition faculté de pharmacie
VOSGES 88220 HADOL Groupe mycologique vosgien Joseph ROCH joseph.epinal88@orange.fr
http://mycologie.au.gmv.pagesp
Prochains évènements
erso-orange.fr/index.html
223
PACA-CORSE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
Prochains évènements
HAUTES-ALPES 05000 9 rue des Silos Société Mycologique des Bruno ROBERT
GAP Hautes-Alpes (SMHA)
Prochains évènements
ALPES 06000 NICE Association Naturaliste de Louis GILLI asnatnic@club-internet.fr
MARITIMES 12 Avenue de la Nice et Alpes-Maritimes – 04 93 56 17 19
République Section Mycologie (A.B.M.S)
http://www.asnatnic.fr/ Prochains évènements
BOUCHES-du- 13100 AIX-en-PROVENCE Association Mycologique René BEILLIEU 04 42 24 20 07
RHONE Muséum d’Histoire d’Aix –en-Provence (AMAIX) Didier BORGARINO (Pharmacien amaix@free.fr
Naturelle qui n'est plus en exercice)
6 rue Espariat
http://www.museum-aix-en-
provence.org/associations.ht Prochains évènements
m
BdR 13390 AURIOL Sté Mycologique de Claude MONIER, Pdte soc.myc.prov@free.fr
(adresse postale) Provence (SMP) Allain Cassier, Secrétaire 04.42.72.86.29
128 Chemin des Pins
13331 MARSEILLE (Siège)
Labo Botanique
Faculté St-Charles
http://smp.champinews.fr/ Prochains évènements 10-11/10/15 : we Seyne les Alpes & 19-20/09/15 : we au Mont Aigoual
224
CORSE-du-SUD 20137 PORTO-VECCHIO Société mycologique de Philippe AUBEL, pdt smpvh@wanadoo.fr
(2A) Porto-Vecchio
« U MUCHJINU »
Prochains évènements
HAUTE CORSE 20290 VESCOVATO Société Mycologique des Joachim BRUZZI anghjulu@wanadoo.fr
(2B) 1, RN 198 carrefour Piève de la Haute-Corse M. RAFFALLI 04 95 36 74 25 / 04 95 33 86 92
myco2b@orange.fr
/ Prochains évènements
VAR 83000 TOULON Société des Sciences Jean-Claude PEGUIN 04 94 89 64 69
4-6 Cité Montély Naturelles et d’Archéologie Pierre BRUN 04 94 03 04 20
de Toulon et du Var –Section Renée ALPHONSI 04 94 41 25 94
Mycologie- (SSNATV) ssnatv@mageos.com
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VAR 83600 FREJUS Association Mycologique et Claude PERRIN Tel : 06 68 76 61 75
268 ter Chemin Florale de l’Estérel et des claudeperrin83600@gmail.com
de la Montagne Maures (AMYFEM)
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VAUCLUSE 84000 AVIGNON Société Mycologique du Odile CHAMPION Tel : 04 90 83 02 13
67 R. Joseph Vernet Vaucluse (SMV) odile.champion@wordonline.fr
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VAUCLUSE 84150 JONQUIERES MJC Jonquières – Section Roland DUBIEF Tel : 04 90 70 36 36
2 chemin des Mycologie- roland.dubief@wanadoo.fr
Cantons
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PAYS de la
CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
LOIRE
LOIRE 44300 NANTES (siège) Association Mycologique de l'Ouest Section du Pays de Retz :
ATLANTIQUE 16, Bd Auguste (AMO), 3 sections René CHEREAU, Pdt 02 40 32 65 10 ou 06 89 77 79 20
PENEAU
Liste de VERIFICATEURS déposée Section de Cholet, Co-pdts :
en préfecture pour les Dominique YOU 02 51 91 05 39
départements 44, 49 et 85 Thierry BARON 06 99 26 88 77
226
PICARDIE CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
227
POITOU-
CP Ville / Adresse Nom Asso (+ abréviation) Mycologues Tel / mail
CHARENTES
DEUX-SEVRES 79170 BRIOUX-sur-BOUTONNE Société mycologique du massif Christian LECHAT, pdt 05 49 32 60 07 (après 19 h)
Mairie, Place du Champ de Foire d’Argenson Michel HAIRAUD, trésorier smma.argenson@free.fr
http://smma.argenson.free.fr/ Prochains évènements
VIENNE 86550 MIGNALOUX-BEAUVOIR Société mycologique du Poitou Raphaël HERVE raphael.herve@wanadoo.fr
05 49 38 05 19 ou 06 88 17 26 70
http://www.societe-mycologique-poitou.org/ Prochains évènements
AIN 01000 BOURG-EN-BRESSE Société des naturalistes et archéologues Arlette FROMENT, pdte naturalistes-ain@wanado.fr
de l’Ain
http://www.ain-naturalistes.fr/ Prochains évènements
DROME 26760 MONTELEGER 04 75 42 35 18 Société mycologique de Valence Sud Jean MASSOL, pdt smmvsmonteleger@gmail.com
http://www.klubasso.fr/accueil/accueil.php?idc=26ENV2 Prochains évènements
ISERE 38000 GRENOBLE Société mycologique du Dauphiné Evelyne TARDY, pdte smd38@club-internet.fr
http://www.smd38.fr/ Prochains évènements
LOIRE 42000 SAINT-ETIENNE Société mycologique inter-vallées Hrsomiva@aol.com
Prochains évènements
RHONE 69230 SAINT-GENIS-LAVAL Société mycologique de St-Genis-Laval Jean-Marie DALLOIS, pdt
http://www.smsgl.fr/p-mixt/acti-fra-tex.htm Prochains évènements
RHONE 69883 MEYZIEU CEDEX Club mycol. et botanique de Meyzieu Françoise LIVET, pdte 06.68.15.04.96
http://www.mycobota69meyzieu.fr/ Prochains évènements
SAVOIE 73000 CHAMBÉRY Sté mycol & bota. région chambérienne Jean BUSSON, pdt contact@smbrc-chambery.fr
http://www.smbrc-chambery.fr/ Prochains évènements
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L'université n'entend donner aucune approbation ou improbation aux opinions émises dans les
thèses.
Vu et permis d'imprimer
Montpellier, le
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RESUME
Avec un potentiel de 16000 espèces sur le sol français, chaque année des centaines de cas
d’intoxications dues aux champignons macroscopiques sont déclarées, allant du simple trouble gastro-
intestinal pour la plupart, jusqu’aux atteintes graves de certains organes pouvant laisser des séquelles
à vie, ou même quelques fois entraîner la mort. Le pharmacien est le seul professionnel de santé à
bénéficier d’un apprentissage en mycologie durant son cursus universitaire. Il est aussi un acteur
majeur de la prévention en Santé Publique, rôle qu’il exerce pleinement lorsque des cueilleurs de
champignons le sollicitent pour vérifier le contenu de leur panier et savoir « si ça se mange ».
Les pharmaciens sont reconnus historiquement pour leurs compétences mycologiques. Mais qu’en
est-il aujourd’hui ?
Après avoir relaté les différentes causes d’intoxications et cité les espèces responsables des principaux
syndromes, l’auteure aborde comment intervenir en prévention, et propose une fiche de
renseignements à transmettre lors d’un appel au Centre antipoison en cas d’urgence. Les missions des
CAPTV, ainsi que les réseaux mycotoxicologiques auxquels ils appartiennent, sont évoqués. Pour faire
suite au contexte toxicologique, sera rappelée brièvement la place de la mycologie au cœur des
nouvelles missions du pharmacien, issues de la loi « Hôpital Patient Santé Territoire », et vue à travers
le référentiel de bonnes pratiques de la Société Française de Pharmacie Clinique. Le paysage
pédagogique sera lui aussi dépeint, avec communication sur la place de la mycologie dans la formation
initiale (heures de mycologie sur les macromycètes, attribuées par chaque faculté de pharmacie) et
dans la formation continue universitaire (Diplômes Universitaires, DPC et autres enseignements
pratiques proposés).
C’est dans ce contexte qu’a été également réalisée une enquête nationale auprès de plus de 680
pharmaciens entre février et avril 2015. Celle-ci a permis de dresser un état des lieux permettant de
connaître la motivation et le ressenti des professionnels de santé vis-à-vis de leurs compétences, et a
mis également en évidence leurs besoins, en termes d’outils pour enrichir leur équipement de
déterminateur. Enfin, quelques suggestions d’outils variés viennent compléter cette enquête, puisque
celle-ci a démontré un manque de communication concernant les ressources existantes. L’auteure
espère que sa modeste contribution vous encouragera à mieux remplir votre rôle de prévention en
santé publique face aux demandes d’identification de champignons.
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