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CSTB
LIENSs
LRA
IAU
APUR
Sommaire
A. Introduction ................................................................................................................................ 3
B. Composants d’un système photovoltaïque et indicateurs de performance ................................. 3
C. Calcul de l’énergie fournie par des modules PV dans MUSCADE ........................................... 5
D. Influence de la température ........................................................................................................ 6
E. Influence de l’orientation ........................................................................................................... 7
F. Surface des champs de modules PV ........................................................................................... 7
G. Résumé ....................................................................................................................................... 8
A. INTRODUCTION
Les quelques 3000 hectares de couverture1 qu’offrent actuellement les bâtiments parisiens ne
constituent-ils pas une invitation à les utiliser pour les couvrir de modules photovoltaïques à des fins
de production d’énergie électrique ?
Quel est cependant le potentiel de production d’une telle installation compte tenu :
de l’orientation des pans de toiture ?
des obstacles créant autant d’ombre portée sur des modules installés dans des conditions
d’orientation et d’inclinaison par ailleurs favorables ?
des nombreuses sujétions liées à la présence de lucarnes, de souches de cheminée et d’autres
ouvrages et équipements présents en couverture ?
du vieillissement intrinsèque des modules et des équipements liés ?
de la salissure inévitable de la surface des modules ?
Cette grande complexité ne saurait être décrite avec finesse et prise en compte dans le cadre des
échelles retenues pour la modélisation de la ville dans le cadre de MUSCADE.
Un modèle simplifié est nécessaire qui permet d’approcher un ordre de grandeur de la production
potentielle.
La présente note présente les paramètres retenus pour cette modélisation et expose les causes d’erreur
liées aux hypothèses sous-jacentes.
Les modules, partie la plus visible, fournissent du courant continu qu’un onduleur transforme en
courant alternatif à une tension et une fréquence permettant l’utilisation de l’énergie électrique par les
appareils domestiques ou son injection sur le réseau de distribution.
Comme n’importe quel assemblage de parties ayant leur fonctionnement propre, ce système présente
des pertes que les relevés de production de plusieurs milliers d’installations en fonctionnement
permettent d’apprécier. (LELOUX J. et al., 2011)
1
Estimation faite dans le cadre du projet EPICEA
2
Voir par exemple : http://www.ines-solaire.com/solpv/page0.html
Les principales causes de pertes par rapport à une production de référence, sont l’orientation,
l’inclinaison, la température des modules, la transformation qui a lieu au niveau de l’onduleur.
Trois indicateurs sont utilisés pour caractériser les performances globales des systèmes et donc
indirectement ces pertes. Ils ont en commun de comparer des énergies produites avec à une énergie de
référence évaluée à l’aide d’un modèle développé par l'Institut d'énergie solaire de Madrid (LELOUX
J. et al., 2011). L’énergie de référence est produite dans des conditions standards de rayonnement
(1000 W/m²).
1. PR (performance ratio) : le plus utilisé, est le rapport entre l’énergie produite par le système
étudié sous des conditions de rayonnement du lieu par rapport à l’énergie produite par le
système de référence. La valeur, de l’ordre de 75%, intègre l’ensemble des pertes dont les
sources ont été mentionnées.
2. PRstc (performance ratio conditions standard) :l’énergie produite par le système étudié est
rapportée à l’énergie produite par le système de référence diminuée des pertes des modules
liées à la température, facteur influant sur la performance. On arrive ainsi à mieux qualifier les
propriétés intrinsèques des systèmes.
3. PI (performance index) : un pas de plus est franchi en intégrant dans la référence les pertes de
l’onduleur.
Les résultats montrent une grande stabilité de PI, ce qui en fait un indicateur de référence (figure 2).
Les installations en fonctionnement produisent ainsi environ 84% de l’énergie que produirait le
système de référence, abstraction faite des pertes évoquées.
L’utilisation de ces ratios permet de caractériser les productions des champs de capteur. A Paris, les
valeurs mesurées conduisent à retenir environ 1100 kWh/kWc pour la production annuelle moyenne
(LELOUX J. et al., 2011). La notion de Wc (Watt crête) est explicitée dans le chapitre suivant.
On pourra également se reporter avec intérêt au site « BDPV - Base de Données sites
Photovoltaïques » (http://www.bdpv.fr/index.php) , lieu de collecte et d’analyse statistique de milleirs
d’installations en service (ce site indique une production de 1000 kWh/kWc en région Ile de France au
cours de douze derniers mois).
Les modules les plus couramment utilisés en France sont ceux utilisant des cellules PV à base de
silicium monocristallin (LELOUX J. et al., 2011): nous retiendrons un rendement de 14%.
Cette valeur signifie qu’un module de 1 m² recevant un flux solaire (perpendiculaire à sa surface) de
1000 W/m² a une puissance électrique maximale (puissance crête Pc) de 140 Wc.
Cette puissance crête est une valeur obtenue directement par les tests normalisés3. Elle est exprimée en
kWc / 1kW/m², valeur mesurée à 25°C. Il s’agit de la puissance d’un module, c’est-à-dire d’un
ensemble réunissant plusieurs cellules. Les modules d’un même fabricant et ceux produits par
différents fabricants ont des dimensions très variées (voir annexe 1).
Le « rendement » de ces modules est ainsi obtenu de manière indirecte par la puissance crête : le
rendement d’un module de puissance crête 230 W décrit en annexe 1, de dimensions 0.992 m x 1.640
m, soit 1.63 m², est 230/1630 = 14.1 %.
un champ de modules PV de surface totale A (m²) est constitué de modules dont les
dimensions sont variables suivant les constructeurs. La puissance crête de ce champ s’exprime
ainsi comme la somme des puissances crêtes des modules assemblés pour couvrir la surface
A.
la puissance électrique Pel produite par un champ de modules de puissance crête Pc soumis à
une irradiance Ir (kW/m²), s’exprime par :
D. INFLUENCE DE LA TEMPERATURE
Toutes choses égales par ailleurs, la puissance électrique fournie (le « rendement ») baisse lorsque la
température des modules augmente.
Pour les modules à base de cellules en silicium monocristallin, cette variation est de l’ordre de - 0.5% /
K (DUPONT Eric (CSTC), 2010).
L’évaluation de cette température dépend de nombreux facteurs variables d’un fournisseur à un autre
ainsi que des conditions météorologiques, notamment du vent. Il ne serait pas cohérent dans le cadre
de MUSCADE d’introduire un calcul fin de cette température sur la base d’un bilan énergétique du
module, compte tenu de sa constitution, de son exposition, des ombres portées, …
3
voir site CERTISOLIS, filiale CSTB-LNE, laboratoire d’essais et organisme tierce partie indépendant de
certification des modules photovoltaïques http://certisolis.com
Tm=Tamb+kT Ir
où kT = 0.05°C/(W/m²)
Cependant l’utilisation d’un « performance index PI » permet d’éviter ces détours hasardeux.
E. INFLUENCE DE L’ORIENTATION
Il s’agit de calculs géométriques qui pourront avantageusement tirer parti des valeurs tabulées
publiées, par exemple celles de la RT 2005 (annexe 2).
Dans ces conditions, nous ne disposons pas d’éléments fiables pour introduire un coefficient qui
représenterait la surface effectivement utilisable.
Des photographies des toits parisiens laissent à penser que ce coefficient est difficile à déterminer sans
étude spécifique.
Aussi, nous proposons de considérer toute surface bien orientée (est, sud, ouest) comme totalement
disponible à la production d’électricité par modules PV.
G. RESUME
Les données nécessaires au calcul de l’énergie produite par les champs de modules photovoltaïques
couvrant les toitures sont les suivantes :
Orientation du toit (issue du GI) : orientation principale du bâtiment, surface et pente du toit.
Surface A des champs de modules PV = surface du toit utilisable d’après des critères
d’orientation
Rendement r : 14%, constant
Performance index PI, tenant compte des pertes diverses : 0.84
énergie produite sur une période T, ET :
ou
Une vérification d’une production calée sur la valeur 1000 kWh/kWc constituera un contrôle des
calculs effectués.
Références :
CSTC, 2012. Performance Energétique des Bâtiments: Systèmes photovoltaïques [WWW Document].
http://www.cstc.be/homepage/index.cfm?cat=publications&sub=infofiches&pag=48&art=7 .
LELOUX J. et al., 2011. Performance Analysis of 10,000 Residential PV Systems in France and
Belgium. Presented at the 28th European Photovoltaic Solar Energy Conference and
Exhibition, 5-9 September 2011, Hamburg, Hamburg.
ANNEXE 1
Sécurité et robustesse
Nos modules sont parfaitement protégés
de l’oxydation et des intempéries les plus
sévères. (Jusqu’à 5400 Pa)
Exigence et excellence
Un service après-vente conçu pour votre Pragmatisme
sérénité Vision long terme
De nombreux programmes de recherche Responsabilité sociétale
appliquée pour construire et préparer l’avenir et environnementale
Une vision résolument tournée vers
les énergies renouvelables, avec le
Où sont fabriqués nos modules ?
développement de notre offre Biomasse sur
Nos modules photovoltaïques sont fabriqués dans
notre plateforme d’Ygos (capacité 250 000T)
notre usine de Pontonx sur l’Adour : 17 hectares
dans les Landes
de terrain, 35000 m2 de bureaux et d’atelier dans
Un engagement concret et actif mené dans
lesquels nous développons également nos activités
l’entreprise pour le développement durable :
de recherche et développement.
analyse du cycle de vie, bilan carbone,
Notre usine comporte deux lignes de fabrication :
recyclage, choix stratégiques et industriels.
> >
Puissance aux STC (Pmax) 220 225 230 235 240 245 250
Tension de circuit ouvert (Vco) 36,16 36,45 36,65 36,90 37,06 37,19 37,81
(1)
Tension au MPP (Vmpp) 28,78 29,17 29,52 29,82 30,12 30,50 31,06
Courant de court circuit (Icc) 8,26 8,31 8,36 8,45 8,57 8,69 8,72
Courant au MPP (Impp) 7,64 7,71 7,79 7,88 7,97 8,03 8,05
Facteur de forme (FF) 0,736 0,743 0,750 0,754 0,756 0,758 0,758
(1)
Point Maximum de puissance
STC : Conditions standards de tests (1000 :/m2, à 25°C, Air mass=1,5) 6
Longueur 1675 mm
Largeur 1001 mm
Hauteur 34 mm
Encadrement Aluminium
Poids 22 kg
SW 200/205/210/215/220/225 poly
Avec le Sunmodule Plus, la société SolarWorld AG présente un concept de panneau
innovateur. Le tri plus (conformément au « Flash report » de SolarWorld) garantit
une efficacité de l’installation maximale tout en rendant superflue l’opération com-
plexe du tri des panneaux solaires sur place. Le processus de fabrication entière-
ment automatisé dans les usines de SolarWorld assure une qualité de produit des
panneaux constamment élevée et donc des rendements importants à long terme.
Faible réduction du taux de rendement en conditions de charge partielle à 25 °C: à 200 W/m2, un taux de rendement de 95 % (+/- 3 %) est atteint en conditions
de test standard (1 000 W/m2).
1001 34 960
287,5
Ø 9
3
2
950
550
Ø 4
intégrées dans de l’EVA
(éthylène-acétate de vinyle)
3] Face arrière: film tedlar
550
Ø 9
287,5
ANNEXE 2
La détermination de l'énergie incidente annuelle (mensuelle) dans le plan des modules est
donnée par la formule :
Hi = Hhor,zone . FT
Avec :
Hhor,zone : énergie incidente annuelle sur un plan horizontal par région géographique [kwh/m²],
FT : Facteur de transposition.
Pour le calcul de l'énergie incidente annuelle sur un plan horizontal par région géographique
Hhor,zone, on adopte par convention la répartition suivante :
- PACA, Languedoc Roussillon : 1500 kWh/m²
- Rhône Alpes, Midi Pyrénées : 1350 kWh/m²
- Pays de la Loire, Poitou Charente, Aquitaine, Limousin, Auvergne : 1250 kWh/m²
- Bretagne, Basse Normandie, Centre, Bourgogne, Franche Comté : 1150 kWh/m²
- Nord Pas de Calais, Haute Normandie, Picardie, Ile de France, Champagne Ardenne,
Loraine, Alsace : 1050 kWh/m²
Le facteur de transposition FT traduit la variation d'énergie incidente dans un plan incliné par
rapport à l'énergie incidente dans un plan horizontal. Les valeurs du tableau ci-dessous ont été
calculées par le logiciel PVSYST et représentent la moyenne arithmétique obtenue pour
différentes stations météorologiques d'une même zone. Ces valeurs sont calculées par la
formule :
FT = Hi,inclinaison, orientation / Hi,horizontal,sud
PV5
PV4
PV3
PV2
PV1
- IEC 61215 : "Crystalline silicon terrestrial photovoltaic (PV) modules - Design qualification
and type approval", pour les modules cristallins
- IEC 61646 : "Thin Film terrestrial photovoltaic (PV) modules - Design qualification and type
approval" pour les modules amorphes
La valeur de la puissance crête P0 est obtenue sous des Conditions de Test "Standard" (STC) :
Tref = 25 °C r2 °C, Gref = 1000 W/m² avec la répartition spectrale de l'éclairement solaire de
référence.
- On dispose d’un procès verbal d’essai émanant d’un laboratoire accrédité Cofrac. On
utilise la valeur de P0 indiquée sur le procès verbal,
- On ne dispose pas d’un tel procès verbal. P0 est calculé en multipliant la valeur de Rs
donnée dans le tableau suivant en fonction du type de module par la surface S du module,
en excluant le cadre de celui-ci.
P0 = Rs x S
145/159
Th-CE 2005 DOC V7.3
Dans ce dernier cas, on peut distinguer différents types d'intégration en fonction de la catégorie
de ventilation des modules :
- non ventilés ou isolés (tout type d'intégration)
- ventilés ou faiblement ventilés (pose sur toiture)
- très ventilés ou ventilation forcée (pose sur toiture terrasse, brise-soleil, double peau)
Rp
Modules non ventilés 0,70
Tableau 89 : Valeurs de Rp
19.3.4 EXEMPLES
Tableau 90 :