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Il attrapa Clément par le col en lui donnant une gifle. Nevard lui ordonna
de le lâcher et de se reculer.
— Monsieur Lambert arrêtez ! Votre voisine a été assassinée ! Que
faisiez-vous cette nuit ?
— La nuit, je dors ! Et cette nuit je dormais.
Après avoir passé beaucoup de temps chez Ginette les gendarmes avant
de partir mirent des scellés sur toutes les ouvertures de la maison. Claude
pendant ce temps-là s’occupait de son fils avec ses poings et ses pieds. Il
avait pris beaucoup de retard pour lui préparer son repas et il le lui faisait
payer. Il avait pris l’habitude de recevoir des coups et de toute façon, il ne
pouvait rien faire devant une armoire d’un mètre quatre-vingt-dix et
pesant cent vingt kilos, alors que lui n’en faisait que soixante-cinq pour
un mètre soixante-huit. Claude ne demanda à personne de quelle
manière Ginette avait été tuée. Ce n’était pas son problème, pourvu que
le soir, il retrouve son amie la bouteille. Quelques semaines passèrent…
Un soir juste avant que Claude ne lève encore le coude, les gendarmes
étaient devant la porte. Le commandant leur posa cette question :
— Suite à l’assassinat de votre voisine, il nous faut votre ADN. Êtes-vous
d’accord pour que nous fassions ces prélèvements ?
— Pas de problème, prenez ce que vous voulez ! Répondit le père.
Quand tous les prélèvements furent terminés, Nevard regarda les
bouteilles vides sur la table en secouant la tête. Clément savait très bien
pourquoi ils étaient venus, ils avaient trouvé ce qu’il avait déposé chez la
victime. Il avait réussi et dans peu de temps, ils allaient revenir pour
arrêter son père. Un dimanche matin, il vit arriver les gendarmes. Il les
regardait s’approcher de la maison, il avait l’impression qu’ils avançaient
au ralenti. Un grand bruit le fit revenir à la réalité ; Ils enfoncèrent la
porte d’entrée. Claude était encore endormi, et en deux secondes, il se
retrouva menotté par deux gendarmes. Nevard lui dit :
— Je vous arrête pour le meurtre et tentative de viol sur Madame Ginette
Faudel. Monsieur Lambert, que faisiez-vous le douze septembre entre
trois heures et quatre heures du matin ?
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télé. Un jeudi, Clément, sachant que lui et son associé Hervé Lepuis
suivaient de très près les derniers travaux de la future résidence « Plein
Soleil », il allait en profiter pour s’introduire dans la chambre de Lafond
afin de verser un puissant somnifère dans sa petite bouteille d’eau déjà
ouverte. A vingt heures précises, Lafond allongé sur son lit dormait
profondément. Habillé d’une combinaison, Clément ouvrit doucement la
porte de sa chambre pour vérifier que personne n’était dans le couloir. Il
entra dans la chambre de Lafond pour lui prendre son portable et son
trousseau de clés posés sur la table de nuit. Clément sortit de sa sacoche
une magnifique dague qu’il avait volée dans un vide-grenier, et passa le
manche de cette arme blanche sur le visage de Lafond pour récupérer son
ADN. Il enfila sur sa combinaison, le veston et le pantalon de Lafond. Il
n’oublia pas de chausser les lunettes rondes et fut enfin prêt ; Il avait
l’apparence de l’homme couché sur le lit. Il referma la porte en prenant la
clé pour son retour. En passant devant la réception, il laissa tomber une
pièce de deux euros qu’il récupéra très vite dans sa poche. Cela suffirait
pour que l’on remarque sa sortie. Il quitta l’hôtel à vingt heures trente
pour se rendre à la résidence. Une fois arrivé, il ouvrit toutes les portes
avec le trousseau de clés. Il entra dans l’appartement quatorze donnant
sur la rue, il fallait pouvoir surveiller l’arrivée d’Hervé Lepuis. Il prit le
portable de Lafond pour envoyer un message à son associé : « Viens vite
me rejoindre à Plein Soleil ! Nous avons un énorme problème à
l’appartement quatorze, c’est urgent. » Quinze minutes plus tard Lepuis
garait sa voiture. Clément se prépara à le recevoir en se cachant derrière
la porte d’entrée qu’il avait laissé ouverte. Il entendit le bruit de ses pas se
rapprocher de plus en plus, et une fois qu’il fut entré dans l’appartement,
s’arrêta net et s’écria :
— Philippe c’est moi !
Clément prit position derrière lui et sans aucune hésitation, il lui planta
la dague dans la nuque. Lepuis tomba à genoux et s’écroula sur le
carrelage. Clément le retourna en ricanant. Une trop forte montée
d’adrénaline l’entraîna dans un fou rire involontaire qu’il était incapable
de réfréner. Il donna le coup de grâce à Lepuis en faisant pénétrer la lame
de la dague dans sa gorge, sans la retirer. Ensuite, Clément lui préleva un
échantillon de sang pour le mettre sur les lunettes de Lafond. Le plus
important était que ce sang pénètre entre la monture et le verre, il ne
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fallait surtout pas que l’on puisse le voir à l’œil nu. Pour l’instant, tout se
passait à merveille ; Ce qu’il redoutait le plus était l’imprévu. En arrivant
à l’hôtel, il toussa doucement juste pour réveiller le réceptionniste qui
s’était légèrement assoupi. Quand il fut arrivé devant la chambre de
Lafond, Clément regarda tout autour de lui, personne, la chance était
avec lui. Il ouvrit la porte et posa le portable où il l’avait trouvé ; Il
s’enleva le veston, le pantalon et les lunettes. Il remplaça la petite
bouteille d’eau dans laquelle il avait mis les somnifères, par une autre
qu’il avait emmenée ; Clément avait tout prévu, il retira aussi la caméra
qu’il avait cachée. Après avoir regagné sa chambre, il se déshabilla pour
prendre une douche. Il mit tous les vêtements portés le soir du crime
dans une poche, puis cacha le tout dans son sac de voyage. Le lendemain
matin, Clément nettoya sa chambre afin de ne laisser aucune trace. Il
demanda l’addition et quitta tranquillement l’hôtel. Dans un sous-bois, il
retira son déguisement, Monsieur Patrice Carvis venait de disparaître à
jamais. Il creusa un trou peu profond, y déposa la poche qui se trouvait
dans son sac à dos pour y mettre le feu puis il reboucha le trou aussitôt.
Clément se présenta en sifflant chez Louise Daguins pour reprendre sa
chambre et lui dit :
— Ces quelques jours ont été merveilleux ; Je suis en pleine forme !
— Voulez-vous que je vous serve un jus de fruit ? Lui répondit Louise.
— Avec plaisir ! Il faut que je vous avoue que vos jus de fruits frais sont
délicieux.
Le lendemain, alors que Clément faisait sa toilette, il entendit Louise
crier :
— Mon Dieu ! Ça alors !
Clément se dépêcha de se rendre dans la cuisine pour connaître la raison
de ce cri.
— Vous m’avez fait peur Madame Louise ! Que se passe-t-il ?
— C’est le promoteur Lepuis ! Il a été assassiné ! Mon amie Claudette
vient de me téléphoner. Son appartement se trouve en face de la
résidence « Plein Soleil » ; Il y a des policiers partout. Elle m’a dit qu’un
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— Lepuis a été tué avec une dague. Sur son manche, la police a retrouvé
l’ADN de Lafond.
— Mais, peut-être que cette arme blanche était la propriété de Lafond, et
qu’une personne lui a volé pour commettre ce meurtre atroce et le faire
accuser.
— Non ! Non ! C’est lui le coupable. La police scientifique a trouvé du
sang de Lepuis sur les lunettes de Lafond. Ils ont démonté les lunettes, et
entre la monture et le verre, il y avait un tout petit peu de sang. En plus,
cet imbécile a envoyé un SMS à Lepuis depuis le lieu du crime à vingt
heures quarante-cinq. La police pense que Lepuis a été tué entre vingt et
une heures et vingt et une heures trente. Cela confirme le témoignage du
réceptionniste de l’hôtel. Il a dit qu’il avait vu Monsieur Lafond quitter
l’hôtel à vingt heures trente et revenir à vingt et une heures trente-cinq.
— Et Lafond ! Il a avoué son crime ? Lui demanda Jonathan.
— Non ! Il n’arrête pas de pleurer en disant qu’il est innocent. Il dit qu’il
dormait dans sa chambre et qu’il s’est réveillé le matin avec la bouche
pâteuse et un mal au crâne.
Clément se leva de sa chaise et dit à Louise :
— Je pense que ce Monsieur va finir ses jours en prison.
Pendant son procès, Lafond a toujours crié son innocence. Il a été
condamné à quinze années de prison. Clément demanda à Louise de lui
préparer sa note, il fallait qu’il disparaisse. Louise était bien triste de voir
partir Clément, elle aimait beaucoup sa compagnie. C’est en se
promenant une dernière fois sur la place Gambetta, que Clément fut
bousculé par une jeune fille.
— Pardon Monsieur ! Je suis désolée.
— Ne vous inquiétez pas Mademoiselle tout va bien.
La jeune fille regarda Jonathan droit dans les yeux et lui dit :
— Écoute-moi bien ! J’ai besoin de cent cinquante mille euros et si tu ne
me les donnes pas, je raconte tout à la police.
— Eh ! Qui êtes-vous pour m’agresser de la sorte ? Lui répondit Clément.
— Je reprendrais contact avec toi ! Et elle partit.
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