« Gianni Agnelli, le
dernier roi
d’Italie », sur
France Inter :
retour sur la
destinée d’un
monarque sans
couronne
« Affaires sensibles » déroule l’histoire
du patron de Fiat, personnage
emblématique de l’Italie de la deuxième
moitié du XXᵉ siècle, disparu voici vingt
ans.
Gianni Agnelli et son fils Edoardo
Agnelli, dans les années 1990.
BRIDGEMAN IMAGES
FRANCE INTER – À LA DEMANDE –
PODCAST
Gianni petit face à Mussolini. Gianni
play-boy vivant la dolce vita avant
l’heure. Gianni patron impitoyable mais
courageux dans les « années de plomb ».
Gianni géopoliticien ouvrant ses usines
en Union soviétique, son capital à
Khadafi… Mais aussi Gianni frappé par
la malédiction : son père, son fils, son
neveu disparus tragiquement…
Le récit documentaire réalisé par Héloïse
Rambert pour « Affaires sensibles » (en
partenariat avec le quotidien sportif
L’Equipe), avec la voix de Fabrice
Drouelle et la musique – entre autres –
d’Adriano Celentano, a des allures de
« Gianni Agnelli, el
último rey de
Italia », en France
Inter: cuál fue el
destino de un
monarca sin
corona
Affaires sensibles se desarrollan en en las
historias del jefe de Fiat, personaje
emblemático de la Italia de la segunda
mitad del siglo XX, desaparecido desde
hace 20 años.
Gianni Agnelli y su hijo Edoardo
Agnelli, en 1990.
Gianni pequeño frente a Mussolini.
Gianni playboy viviendo la dolce vita
antes de tiempo. Gianni, patrón
implacable pero valiente en los « años de
plomo » Gianni geopolítico abriendo sus
fábricas en la Unión Soviética, en capital
en Khadafi… Pero también Gianni
golpeado por la maldición : su padre, sus
hijos, sus sobrinos desaparecidos
trágicamente.
El relato documental realizado por
Héloïse Rambert en « Affaires
sensibles » en colaboración con el
periódico deportivo L’Equipe, con la voz
de Fabrice Drouelle y la musica (entre
panégyrique, comme on en faisait dans otros) de Adriano Celentano, tiene un
l’Antiquité pour laisser à l’histoire la aspecto panegírico, como se hacía en la
trace de tel ou tel empereur. Antiguedad para dejar huella en la
historia a determinado emperador.
C’est bien un empereur qu’était le
magnat de l’industrie italienne, Giovanni,
dit Gianni Agnelli (1921-2003), petit-fils
du fondateur de Fiat (qui s’appelait aussi
Giovanni). Le patricien aux tempes
argentées, mince, bronzé, élégant, « plaît
comme un acteur et, parce que la fortune
l’éclaire, c’est un vainqueur, disait
Federico Fellini. Mettez-le à cheval, c’est
un roi ».
« Figure unificatrice »
Un monarque de droit quasi divin –
en 1977, selon un sondage, 99 % des
Italiens disaient avoir « entendu parler »
du pape, 100 % connaissaient Gianni
Agnelli ! Toute l’Italie se trouve et se
retrouve dans cette dynastie sans
couronne : de la Juventus de Turin à
Ferrari, de la demeure familiale de Villar
Perosa (du XVIIIᵉ siècle) – avec son
mausolée digne de celui d’Hadrien, à
Rome – à la Pinacothèque Giovanni-et-
Marella-Agnelli, installée au sommet
du Lingotto, l’usine historique Fiat à
Turin, avec son impressionnante
collection de futuristes,
d’impressionnistes, d’œuvres de Matisse,
Picasso, Modigliani, Manet, Renoir,
Balthus, Bacon…
« Nous savons où nous sommes et nous
savons où nous voulons aller », déclara
« l’Avvocato » – qui ne le fut jamais,
avocat, sinon celui de l’Italie de l’après-
guerre et des « trente glorieuses » – dans
Giovanni, llamado Gianni Agnelli (1921-
2003) fue realmente un magnate, un
emperador de la industria italiana, hijo
pequeño del fundador de Fiat (que se
llamaba también Giovanni). El
aristrocrata bañado en plata, delgado,
bronceado, elegante, « gustaba como un
actor, porque la fortuna le iluminaba, es
un vencedor » decía Federico Fellini.
Ponedlo encima de un caballo, es un rey.
(Si lo ponéis encima de un caballo… es
un rey)
« Figura unificadora »
Un monarca de derecho casi divino- en
1977, según un sondeo, el 99% de los
italianos decían haber « oído hablar » del
papa, ¡el 100% conocían a Gianni
Agnelli ! Toda Italia se encuentra y se
reencuentra en esta dinastia sin corona :
des de la Juventus de Turin hasta Ferrari,
de la morada familiar de Villar Persoa
(del siglo XVIII)- con su mausoleo digno
del de Hadrien, en Roma- en la
Pinacothèque Giovanni et Marella
Agnelli, instalado en lo alto del Lingotto,
la fábrica histórica Fiat en Turin, con su
impresionante colección de futuristas, de
impresionistas, de obras de Matisse,
Picasso, Modigliani, Manet, Renoir,
Balthus, Bacon…
« Nosotros sabemos dónde estamos y
nosotros sabemos hacia dónde queremos
ir » declara « l’Avvocato »- quien no fue
jamás abogado, sino el de Italia de la y de
posguerra y de los « treinta gloriosos » en
un discours resté dans les annales à la fin
des « années de plomb », dont le tragique
point d’orgue sera l’assassinat d’Aldo
Moro, ex-président du conseil, en 1978.
Face aux Brigades rouges, « le
patriarche devint pour le pays une sorte
de figure unificatrice ».
Cette destinée se terminera tragiquement.
Le sénateur à vie était devenu « le
fantôme de lui-même » depuis le suicide,
en novembre 2000, de son fils Edoardo,
« écrasé par son patronyme et son
héritage », à qui il n’avait pas su, pas
voulu surtout, transmettre les clés du
royaume. Celui-ci est aujourd’hui présidé
par son petit-fils John Elkann, qui a fini
par le fusionner avec Peugeot, Citroën et
Chrysler pour former cette « General
Motors européenne » dont avait rêvé
Gianni. Le roi est mort, l’empire
demeure.
un discurso que pasará a los anales a
finales de los “años de plomo”, en los
que el asesinato de Aldo Moro,
expresidente del consejo, en 1978, será el
punto culminante.
Comparado con las brigadas rojas, el
patriarca se convirtió / devino, para el
país, (en) una especie de figura
unificadora.
Este destino terminará trágicamente. El
senador vitalicio se convirtió en « el
fantasma de sí mismo » desde el suicidio
de su hijo Edoardo en noviembre de 2000
« aplastado por su apellido y su
herencia » a quien el no supo pero sobre
todo no quiso transmitir las claves del
reino. Este esta actualmente presidido por
su nieto John Elkann, que ha acabado
fusionándolo con Peugeut, Citroën y
Cyrysler para formar esta “General motos
européene” en el que había soñado
Gianni. El rey ha muerto, el imperio
permanece.