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15-09-1939
Résumé
Dès l'ordre de mobilisation du 2 septembre 1939, certaines chansons tentent de faire croire
que le moral des Français est au beau fixe.
Themes
• Seconde Guerre mondiale > Période (Seconde Guerre mondiale) > 2 - Drôle de guerre
Lieux
• Europe > France
• Europe > Allemagne
Contexte Historique
En septembre 1939, la mobilisation se fait dans la résignation. Malgré sa déclaration, on
espère que la guerre n’aura pas lieu. Les Britanniques nomment cette période (de septembre
1939 à mai 1940) la «phoney war» c'est-à-dire «fausse guerre». La traduction française se
fera avec l'adjectif «funny», d’où le terme «Drôle de guerre». Après l'attaque allemande de
mai 1940 dans les Ardennes, c'est la débâcle militaire, l'exode des populations jetées sur les
routes dans la plus grande confusion, l’effondrement des institutions. Le général Weygand et
le maréchal Pétain considèrent qu'il vaut mieux demander l’armistice plutôt que d'encourir le
déshonneur d'une capitulation. Le bilan des combats est lourd : 120 000 morts, 200 000
blessés, 1 600 000 prisonniers emmenés en captivité en Allemagne, des millions de réfugiés
; une économie paralysée. Occupée au nord, sous l’autorité du gouvernement de Vichy au
sud, la France est sous la botte nazie.
Eclairage Media
UN PETAINISTE RESPECTABLE Maurice Chevalier (1888–1972) blessé en 1914, est fait
prisonnier et passe deux ans au camp d'Alten Grabow en Allemagne où il apprend l'anglais.
Fiche Imprimable
En 1917, partenaire de Mistinguett, il découvre le jazz. Une première expérience très positive
à Londres en 1918. Avec «Dans la vie faut pas s'en faire» et «Valentine» il atteint la
célébrité, fait un voyage aux États-Unis, rencontre George Gershwin et Irving Berlin. Il
épouse la danseuse Yvonne Vallée en 1927. Entre 1929 et 1935, il tourne à Hollywood, en
particulier avec Ernst Lubitsch qui le choisit pour jouer le rôle principal de Danilo dans sa
version de «la Veuve Joyeuse» d'après l'opérette de Franz Lehar. Retour triomphal à Paris
en 1935. Admirateur du maréchal Pétain, il s'installe à Cannes, en zone libre en 1940, vient
souvent chanter à Paris. Il refuse toute collaboration avec l'occupant allemand, accepte
cependant d'aller chanter dans son ancien camp d'Alten Grabow en échange de la libération
de dix prisonniers originaires de Ménilmontant. Il y chantera «la Chanson du maçon», aux
paroles ambiguës. À la Libération, les purs et durs de l'épuration le choisissent comme cible ;
il doit se cacher pour leur échapper. Marlène Dietrich et Louis Aragon prennent sa défense.
Pendant quelques années, il est interdit de séjour à Londres. En 1946, il entreprend la
rédaction de ses mémoires : «Ma route, mes chansons» et tourne «Le silence est d'or» de
René Clair avec François Périer et Dany Robin. Il a encore 22 années de carrière devant lui.
Transcription
LE COLONEL ETAIT DANS LA FINANCE,
LE COMMANDANT ETAIT DANS L'INDUSTRIE,
LE CAPITAINE ETAIT DANS L'ASSURANCE,
ET LE LIEUTENANT ETAIT DANS L'EPICERIE.
LE JUTEUX ETAIT HUISSIER DE LA BANQUE DE FRANCE,
LE SERGENT ETAIT BOULANGER-PATISSIER, LE CAPORAL ETAIT DANS
L'IGNORANCE. ET LE 2E CLASSE ETAIT RENTIER.