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Exercice 1 Calculer la série de Fourier trigonométrique de la fonction 2π -périodique f : R → R telle
que f (x) = π − |x| sur ]−π, π]. La série converge-t-elle vers f ?
Exercice 4 Soit f : R → R la fonction 2π -périodique telle que f (x) = ex pour tout x ∈ ]−π, π].
(1) Calculer les coecients de Fourier exponentiels de la fonction f .
(2) étudier la convergence (simple, uniforme) de la série de Fourier de f .
(3) En déduire les valeurs des sommes
∞
∑ ∞
∑
(−1)n 1
, .
n2 + 1 n2 +1
n=1 n=1
1
Exercice 6 Soit f : R → R une fonction 2π -périodique continûment diérentiable, et soit α un réel
non nul. On considère l'équation diérentielle
x′ (t) + αx(t) = f (t).
Trouver une solution 2π -périodique de cette équation en écrivant x(t) et f (t) sous la forme de séries
de Fourier trigonométrique. Appliquer ce résultat au cas où α = 1 et
( π )2
si t ∈ [0, π[ ,
t− 2
f (t) = ( )
3π 2 π 2
− t− + si t ∈ [π, 2π[ .
2 2
Exercice 7 (Théorème de Féjer) On note C (R/2πZ) l'ensemble des fonctions continues de R dans
C et 2π -périodiques. On dénit le produit de convolution de deux fonctions f1 , f2 ∈ C (R/2πZ) par
∫ π
1
(f1 ~ f2 )(x) = f1 (x − y)f2 (y) dy.
2π −π
1 ∑ ∑ imx
k−1 l
φk (x) = e .
k
l=0 m=−l
2
2 Solutions
Solution de l'exercice 1 Il est facile de voir que la fonction f est paire, de sorte que les coecients bn
sont tous nuls, et que
∫ ∫ ∫ { 2 ( )
1 − (−1)n si n ̸= 0,
π π π
2 2
an (f ) = f (t) cos(nt) dt = 2 cos(nt) dt − t cos(nt) dt = πn 2
π 0 0 π 0 π si n = 0.
On a donc :
π ∑ 4 ( )
SF (f )(t) = + 2
cos (2k + 1)t .
2 π(2k + 1)
k≥1
Puisque la fonction f est continue sur R, le théorème de Dirichlet montre que la série converge vers f
en tout point de R.
Solution de l'exercice 2 La fonction f n'est ni paire ni impaire. Calculons ses coecients de Fourier
trigonométriques. D'une part,
∫ 2π ∫ 2π [ ]2π
1 1 2 1 t3 8π 2
a0 (f ) = f (t) dt = t dt = = ,
π 0 π 0 π 3 0 3
et d'autre part, pour n ≥ 1,
∫ 2π
1
an (f ) = t2 cos(nt) dt
π
{0[ ]2π ∫ }
2π
1 2 sin(nt) sin(nt)
= t − 2t dt
π n 0 0 n
{[ ( )] ∫ 2π }
2 cos(nt) 2π cos(nt)
= − t − + dt
π n2 0 0 n2
{ [ ] }
2 2π sin(nt) 2π
= − − 2 +
π n n3 0
4
=
n2
et
∫ 2π
1
bn (f ) = t2 sin(nt) dt
π
{[ 0
]2π ∫ 2π }
1 cos(nt) cos(nt)
= −t2 + 2t dt
π n 0 0 n
{ [ ] ∫ 2π }
1 4π 2 sin(nt) 2π sin(nt)
= − + 2t −2 dt
π n n2 0 0 n2
[ ]
4π 2 cos(nt) 2π
= − +
n π n3 0
4π
= − .
n
On a donc : ( )
4π 2 ∑ cos(nt) π sin(nt)
SF (f )(t) = +4 − .
3 n2 n
n≥1
3
La fonction f satisfait les hypothèses du théorème de Dirichlet, et la série SF (f ) converge en tout t
vers {
f (t+) + f (t−) f (t) si t ̸∈ 2πZ,
=
2 2π 2 si t ∈ 2πZ.
Solution de l'exercice 3
Ensuite, on a :
∞
∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞ ∞
1 1 1 π2 1 ∑ 1 ∑ 1 4 π2 π2
= + = + , donc = = .
n2 (2k + 1)2 (2k)2 8 4 n2 n2 3 8 6
n=1 k=0 k=1 n=1 n=1
Enn,
∞
∑ ∞
∑ ∑∞ ∞
∑
(−1)n−1 1 1 π2 (−1)n−1 π2 1 π2 π2
+ = = , donc = − = .
n2 (2k)2 (2k + 1)2 8 n2 8 4 6 12
n=1 k=1 k=1 n=1
4
Solution de l'exercice 4
(1) On a :
∫ π
1
cn (f ) = et e−int dt
2π −π
∫ π
1
= e(1−in)t dt
2π −π
[ ]π
1 e(1−in)t
=
2π 1 − in
−π
( )
1 e (1−in)π − e−(1−in)π
=
2π 1 − in
( )
1 eπ − e−π
= (−1)n
2π 1 − in
sh π (−1) n
= .
π 1 − in
(2) On vérie facilement que les hypothèses du théorème de Dirichlet sont satisfaites. Il s'ensuit que
∑( )
SF (f )(t) = c0 (f ) + cn (f )eint + c−n (f )e−int
n≥1
( )
converge vers f (t) si t ∈ ]−π, π[ et vers f (π+) + f (π−) /2 = ch π si t = π . Autrement dit,
{
sh π ∑ (−1)n int et si t ∈ ]−π, π[
e =
π
n∈Z
1 − in ch π si t = π.
La fonction somme n'étant pas continue, la convergence ne peut pas être uniforme.
(3) Pour t = 0, on obtient :
sh π ∑ (−1)n
1= ,
π 1 − in
n∈Z
soit ∞ ( ) ∞
π ∑ 1 1 ∑ 2(−1)n
=1+ (−1)n + = −1 + ,
sh π 1 − in 1 + in 1 + n2
n=1 n=0
d'où l'on tire que
1( π )
∞
∑ (−1)n
= + 1 .
1 + n2 2 sh π
n=0
Pour t = π , on obtient :
sh π ∑ 1
ch π = ,
π 1 − in
n∈Z
soit ∞
π ∑ 1 ∑ 2
= = −1 + ,
th π 1 − in 1 + n2
n∈Z n=0
5
Solution de l'exercice 5:
(1) On remarque que f est paire, de sorte que bn (f ) = 0 pour tout n. Par ailleurs,
∫ 2π ∫ π [ ]π
1 1 1 y3 2π 2
a0 (f ) = (x − π) dx =
2
y dy = 2
= ,
π 0 π −π π 3 −π 3
(2) La fonction f est de classe C 1 (R). Le théorème de Dirichlet permet donc de conclure que, pour
tout x ∈ R, SF (f )(x) = f (x).
(3) D'après la question précédente,
∑ 1 ∞ ∑ (−1)n ∞
π2 π2
2
π = f (0) = +4 et 0 = f (π) = +4 .
3 n2 3 n2
n=1 n=1
On en déduit que
∞
∑ ∞
∑
1 π2 (−1)n π2
= et =− .
n2 6 n2 12
n=1 n=1
On a alors ∞
αA0 ∑[ ]
x′ (t) + αx(t) = + (nBn + αAn ) cos nt + (αBn − nAn ) sin nt .
2
n=1
6
En identiant les coecients, on obtient :
a0
A0 = ,
α
a = αA0 ,
0
αan − nbn
an = nBn + αAn , i.e. An = ,
n2 + α 2
bn = αBn − nAn ,
Bn =
nan + αbn
.
n2 + α 2
La fonction f proposée est continûment dérivable sur R. Calculons ses coecients de Fourier. On a :
∫ ∫ [ ( ) ]
1 π ( π )2 1 2π
3π 2 π 2 π2
a0 (f ) = t− dt + − t− + dt = .
π 0 2 π π 2 2 2
Par ailleurs, on remarque que la fonction f − a0 (f )/2 est impaire, de sorte que an (f ) = 0 pour n ≥ 1.
Enn,
∫ ∫ [ ( ) ]
1 ( π
π )2 1 2π 3π 2 π 2
bn (f ) = t− sin nt dt + − t− + sin nt dt
π 0 2 π π 2 2
∫ ∫
1 − (−1)n π ( π )2 π 2π
= t− sin nt dt + sin nt dt
π 0 2 2 π
1 − (−1)n π
= I1 + I2 ,
π 2
avec
∫ (
π
π )2
I1 = t−sin nt dt
2
[0 ( ] ∫ π (
π )2 cos nt π π ) cos nt
= − t− + 2 t− dt
2 n 0 0 2 n
∫
π2 ( ) 2 π( π)
= 1 − (−1) +
n
t− cos nt dt
4n n 0 2
([( ] ∫ π )
π2 ( ) 2 π ) sin nt π sin nt
= 1 − (−1) +
n
t− − dt
4n n 2 n 0 0 n
[ ]
π2 ( ) 2 cos nt π
= 1 − (−1) + 2
n
4n n n 0
π 2 ( ) 2 ( )
= 1 − (−1)n + 3 1 − (−1)n
4n [ 2 n ]
( ) π 2
= 1 − (−1)n − 3
4n n
et ∫ [ ]2π
2π
cos nt 1( )
I2 = sin nt dt = − =− 1 − (−1)n .
π n π n
Donc
−4(1 − (−1)n )
bn (f ) = .
πn3
On obtient A0 = π 2 /2 et, pour tout k ∈ N∗ , A2k = B2k = 0,
8
A2k−1 = ( )
π(2k − (2k − 1)2 + 1
1)2
−8
et B2k−1 = ( ).
π(2k − 1) (2k − 1)2 + 1
3
7
Finalement, il est facile de voir que la série
∞
∑
(nBn cos nt − nAn sin nt)
n=1
qui est aussi uniformément convergente, a pour somme une fonction x(t) continûment dérivable sur R,
qui est solution de l'équation diérentielle donnée.
Solution de l'exercice 7 :
(1) Il est facile de voir que, pour tout l ∈ N et tout x ̸∈ 2πZ,
∑
l ∑
l ∑
l
cos lx − cos(l + 1)x
eimx = eimx + e−imx − 1 = ,
1 − cos x
m=−l m=0 m=0
de sorte que
k−1 ∑
∑ l
1 − cos kx
eimx = .
1 − cos x
l=0 m=−l
La valeur de φk en tout x ∈ 2πZ s'obtient aisément par un argument de continuité, ou par un
calcul direct.
∫ π imx
(2) Comme −π e dx est nulle pour m ̸= 0 et vaut 2π pour m = 0, nous obtenons
∫ ∫ π
1 1∑ ∑
π k−1 l
1
φk (x) dx = eimx dx = 1.
2π −π 2π k −π l=0 m=−l
Fixons maintenant ε ∈ ]0, π[, et posons Kε := 2(1 − cos ε)−1 . Il est clair que, pour tout x ∈
[−π, −ε] ∪ [ε, π] et tout k ∈ N∗ ,
1 1 − cos kx Kε
|φk (x)| = ≤ .
k 1 − cos x k
Donc, pour k susamment grand, |φk (x)| ≤ ε, de sorte que
∫
1
φk (x) dx ≤ ε,
2π |x|∈[ε,π]
et le point (b) s'ensuit. Puisque f est continue et 2π -périodique, elle est uniformément continue.
Etant donné ε > 0 xé, il existe η ∈ ]0, π[ tel que
ε
∀y, y ′ ∈ R, y ′ − y < η =⇒ f (y ′ ) − f (y) < .
2
Nous avons alors :
2π |(f ~ φk − f )(x)|
∫ π
( )
= f (x − y) − f (x) φk (y) dy
∫ −π
π
≤ |f (x − y) − f (x)| φk (y) dy
−π
= I1 + I2 ,
8
où ∫
ε
I1 := |f (x − y) − f (x)| φk (y) dy ≤ ,
|y|<η 2
et ∫ ∫
I2 := |f (x − y) − f (x)| φk (y) dy ≤ 2 ∥f ∥∞ · φk (y) dy.
|y|∈[η,π] |y|∈[η,π]