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SOMMAIRE

Chapitre I : Suites numériques ...............................................1


I- Définition et notations......................................................................... 1
II- Suites monotones ............................................................................... 2
II.1 Définition ..................................................................................................... 2
II.2 Propriété ....................................................................................................... 2
II.3 Suites bornées ............................................................................................... 3
III. Suites arithmétiques ........................................................................... 4
III.1 Définition ................................................................................................... 4
III.2 Propriété .................................................................................................... 4
III.3 Expression en fonction de n ........................................................................ 5
III.4 Somme de termes consécutifs ..................................................................... 6
IV. Suites géométriques ........................................................................... 7
IV.1 Propriété ..................................................................................................... 7
IV.2 Expression en fonction de n ........................................................................ 8
IV.3 Monotonie ................................................................................................... 8
IV.4 Somme de termes consécutifs ..................................................................... 9
V. Convergence ....................................................................................... 10
V.1 Propriété ...................................................................................................... 11
V.2 Opérations sur les suites convergentes ......................................................... 11
V.3 Théorème d’encadrement de limites (Gendarmes) ...................................... 12
V.4 Théorème : Suites adjacentes ....................................................................... 13
VI. Suites récurrentes............................................................................... 13
Chapitre 2 : Séries Numériques ..............................................15
I. Définition ............................................................................................. 15
II. Propositions ......................................................................................... 16
III. Opérations sur les séries ................................................................... 17
IV. Séries à termes positifs ...................................................................... 18
IV.1 Définition ................................................................................................... 18
IV.2 Proposition ................................................................................................. 18
IV.3 Critère de comparaison ............................................................................... 19
IV.4 Critère d’équivalence .................................................................................. 20
IV.5 Comparaison à une intégrale impropre ....................................................... 21
IV.6 Série de Riemann ........................................................................................ 21
V. Séries Absolument Convergentes ....................................................... 23
VI. Séries alternées .................................................................................. 24
Chapitre 3 : Mathématiques Financières ...............................28
I. Intérêts simples ................................................................................................ 28
I.1. Taux moyen d’une série de placement simultanés ................................. 32
I.2. Mode de paiement ................................................................................... 33
I.3 Taux effectif ............................................................................................. 34
II. Intérêt composé............................................................................................... 35
II.1. Valeur actuelle à intérêts composés ...................................................... 36
II.2. Taux proportionnel et taux équivalent................................................... 38
III. Les annuités .................................................................................... 40
III.1 Les annuités constantes ................................................................ 40
III.1.1 valeur acquise ..................................................................................... 40
III.1.2 La valeur actuelle .............................................................................. 42
III.1.3 La valeur acquise exprimée p périodes après le dernier versement ... 43
III.1.4 La valeur actuelle exprimée p période avant la date d’origine .......... 44
III.2. les annuités variables .................................................................. 48
III.2.1 La valeur acquise................................................................................ 48
III.2 La valeur actuelle ................................................................................. 50
Chapitre 1 : Suites numériques

I- Définition et notations
On appelle suite numérique toute application de IN dans IR .
U : IN IR
n U(n) = Un
 Une suite se note U , ( U n ) n  IN , (Un) n ≥ 0 ou ( Un ). ( (Un) désigne une suite)
 On note Un l’image de l’entier naturel n . ( Un désigne un nombre)
 Un est le terme général de la suite (Un), le terme de rang n ou le terme d’indice n.
 U0 est le terme initial de la suite (Un).
Remarque :
On peut définir une suite à partir d’un rang n0  IN :
U : n0 ;+∞ IR
Dans ce cas, on note la suite (Un) n ≥ n0, et son terme initial est Un0.
Exemples :

 La suite de terme général Un = √𝑛 − 4 , n’est définie que pour n ≥ 4 , on la note (Un) n ≥


4
1
 La suite de terme général Un= , n’est définie que pour n ≥1 , on la note (Un) n ≥ 1
𝑛

La suite peut être définie par une relation de récurrence :


Exemple :
U0=0
U n + 1 = 2 Un + 3
Ceci nous permet de calculer de proche en proche tous les termes de la suite ( Un ) .
En effet : U1 = 2 U0 + 3 = 2 * 0 + 3 = 3
U2 = 2 U1 + 3 = 2* 3 + 3 = 9
U3 = 2 U2 + 3 = 2 *9 + 3 = 21 …

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II- Suites monotones
II.1 Définition
Soit (Un) une suite de nombre réels on dit que :
 La suite (Un) est croissante (à partir du rang n0) lorsque Un+1 ≥ Un pour tout entier n ≥ n0.
 La suite (Un) est strictement croissante (à partir du rang n0) lorsque Un+1  Un pour tout
entier n ≥ n0
 La suite (Un) est décroissante (à partir du rang n0) lorsque Un+1 ≤Un pour tout entier n≥n0.
 La suite (Un) est strictement décroissante (à partir du rang n0) lorsque Un+1< Un pour tout
entier n ≥ n0
 La suite (Un) est monotone (à partir du rang n0) si elle est croissante ou décroissante à
partir du rang n0.
 La suite (Un) est constante lorsque Un = Un+1 pour tout entier n ≥ n0
Remarque :
Pour déterminer si une suite (Un) est croissante ou décroissante :
 On étudie le signe de la différence Un+1 - Un
 Ou , si la suite est à termes strictement positifs ( ou strictement négatifs ), on compare
Un+1
le quotient à 1.
Un
Exemple :
a) Soit la suite (Un) définie par Un = n ² – n – 2 .
On a Un+1 – Un = ( n + 1 ) ² – ( n + 1 ) – 2 – ( n ² – n – 2 ) = … = 2 n
Pour tout entier naturel n, Un+1 – Un ≥ 0 , c'est à dire Un+1 ≥ Un ; la suite (Un) est donc
croissante.
𝑛
b) Soit la suite (Vn) définie par Vn =
2𝑛
n+1
Vn+1 2𝑛+1 n+1 Vn+1
On a = n = ; de plus 1 ≤ n, donc n + 1 ≤ 2 n, et ≤1
Vn 2n Vn
2n

Or Vn > 0, donc Vn+1 ≤ Vn ; la suite (Vn) n ≥ 1 est donc décroissante.

II.2 Propriété
Soit (Un) une suite définie par Un = f (n).
 Si la fonction f est croissante sur [0 ; +∞[, alors la suite (Un) est croissante.
 Si la fonction f est décroissante sur [0 ; +∞[, alors la suite (Un) est décroissante.

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Remarque : La réciproque de cette propriété est fausse.
2
Exemple : Soit (Un) la suite définie par Un = .
𝑛+1
2
On a Un = f (n) avec f (x) =
𝑥+1
−2
Donc f’(x) =
(𝑥+1)2
Le tableau de variations de la fonction est :

Par suite, f est décroissante sur [0 ; +∞[. La suite (Un) est donc décroissante.

II.3 Suites bornées


 Une suite (Un) n ≥ n0 est majorée s’il existe un réel M tel que pour tout entier naturel
n ≥ n0 , on ait Un ≤ M .
 Une suite (Un) n ≥ n0 est minorée s’il existe un réel m tel que pour tout entier naturel
n ≥ n0 , on ait Un ≥ m .
 Une suite (Un) n ≥ n0 est bornée si elle est à la fois majorée et minorée :
il existe deux réels m et M tels que : m ≤ Un ≤ M

Remarque :
Une suite (Un) n ≥ n0 est bornée si  M   tels que : |Un| ≤ M  n ≥ n0

Exemples :
 Une suite croissante est minorée par son terme initial ; une suite décroissante est
majorée par son terme initial.
1
 Soit la suite (Un) définie par Un = ( -1 ) n +
𝑛+1
n
Pour tout entier naturel n , on a – 1 ≤ ( -1 ) ≤ 1
1
et 0 ≤ ≤1
𝑛+1
donc – 1 ≤ Un ≤ 2. La suite (Un) est donc bornée.

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Propriété :
Soit (Un) une suite définie par Un = f (n).
 Si la fonction f est majorée sur [0 ; +∞[, alors la suite (Un) est majorée.
 Si la fonction f est minorée sur [0 ; +∞[, alors la suite (Un) est minorée.
Exemple :
1 1
Soit ( Un ) la suite définie par Un = et la fonction f : x
𝑛+1 𝑥+1
−1
f’(x) = , alors f est strictement décroissante sur IR+
(𝑥+1)2

et pour tout réel x IR+ , on a 0 ≤ f ( x ) ≤ 1 .


On en déduit que (Un) est décroissante et bornée

III. Suites arithmétiques


III.1 Définition
On dit qu’une suite (Un) est arithmétique si on passe d’un terme au suivant en ajoutant
toujours le même nombre réel r. On a donc :
Un + 1 = Un + r
Le réel r est alors appelé raison de la suite.
Exemple :
La suite définie par :
U0 = 10
Un +1 = Un − 3
est une suite arithmétique de raison (−3).

III.2 Propriété
Une suite (Un) est arithmétique si et seulement si la différence Un +1 − Un est constante pour
tout entier n.
Dans ce cas, la constante trouvée est la raison de la suite.
Exemples :
1. Soit U la suite définie par Un = 3n − 2.
Un+1 − Un = 3 (n + 1) − 2 − (3n − 2)
= 3n + 3 − 2 − 3n + 2
=3
La suite (Un) est donc arithmétique de raison 3 et de premier terme U0 = −2.

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2. Soit V la suite définie par Vn = n2.
Vn+1 − Vn = (n + 1)2 − n2
= n2 + 2 n + 1 − n2
=2n+1
Le résultat dépend de n, la suite (Vn) n’est donc pas arithmétique.

3. Soit W la suite définie par :


W0 = −3
Wn+1 = Wn + √3
Par définition, la suite (Wn) est arithmétique de raison √3.

Théorème :
Soit (Un) une suite arithmétique de raison r.
 Si r > 0, alors la suite (Un) est strictement croissante.
 Si r < 0, alors la suite (Un) est strictement décroissante.
 Si r = 0, alors la suite (Un) est constante

III.3 Expression en fonction de n


Soit (Un) une suite arithmétique de raison r.
On a :
U1 = U0 + r ; U2 = U1 + r = (U0 + r) + r = U0 + 2 r ; U 3 = U 2 + r = (U0 + 2r) + r = U0 + 3r
Plus généralement, on a le résultat suivant :
Soit (Un) une suite arithmétique de raison r. Alors :
Un = U0 + n r
Et quels que soient les entiers naturels p et q on a : Up = Uq + (p – q) r

Preuve :
On a Up = U0 + p r
et Uq = U0+ q r ,
donc Up – Uq = p r – q r
alors Up = Uq + ( p – q ) r .

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Exemple :
Soit (Un) la suite arithmétique de premier terme U0 = 7 et de raison (−2).
On a : Un = U0 + n r = 7 + n × (−2) = 7 – 2 n.
En particulier : U10 = 7 − 2 × 10 = 7 − 20 = −13.

III.4 Somme de termes consécutifs


Théorème : Soit (Un) une suite arithmétique de raison r. On note Sn la somme des (n + 1)
premiers termes de la suite (Un), c’est-à-dire :
Sn = U0 + U1 + U2 + · · · + Un
Alors, on a :
𝑈0+𝑈𝑛
Sn = (n + 1)
2

En effet :
Sn = U0 + U1 + U2 + · · · + Un
+ Sn = Un + Un-1 + Un-2 + · · · + U0

2 Sn = (U0 + Un) + (U1 + Un-1 ) + (U2 + Un-2) + . . . + (Un + U0)


De plus :
U0 + Un = U0 + U0 + nr = 2 U0 + nr
U1 + Un-1 = (U0 + r) + (U0 + (n − 1) r)
= U0 + r + U0 + n r − r
= 2 U0 + nr
= U0 + U0 + nr
= U0 + Un
et, plus généralement, pour tout k, Uk + Un−k = U0 + Un.
On a donc :
2 Sn = (U0 + Un) + (U0 + Un) + (U0 + Un) + . . . + (U0 + Un)

(n+1) termes
On a donc :
2Sn = (n + 1) (U0 + Un)

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Soit, en divisant par 2 :
𝑈0+𝑈𝑛
Sn = (n + 1)
2

Remarque :
Il est plus facile de retenir cette formule sous la forme suivante :
premier terme+dernier terme
Sn = (nombre de termes)
2

IV. Suites géométriques


Définition :
On dit qu’une suite (Un) est géométrique s’il existe un réel q tel que pour tout entier naturel
n, on a Un+1 = q Un.
Le réel q est appelé raison de la suite (Un) .

IV.1 Propriété
𝑈𝑛+1
Une suite (Un) est géométrique si et seulement si le quotient est constante pour tout
𝑈𝑛
entier n.
Dans ce cas, la constante trouvée est la raison de la suite.
Exemples :
1. Soit u la suite définie par Un = 5 × 3n+2.
𝑈𝑛+1 5×3𝑛+3
= = 3n+3−n−2 = 3
𝑈𝑛 5 ×3𝑛+2
La suite est donc géométrique de raison 3 et de premier terme U0 = 5 × 32 = 45.

3𝑛
2. Soit v la suite définie par Vn =
4 𝑛+1
3𝑛+1
𝑉𝑛+1 4𝑛+2 3𝑛+1 4𝑛+1 3𝑛+1−𝑛 3
= 3𝑛 = 𝑛+2 × 𝑛 = 𝑛+2−𝑛−1 =
𝑉𝑛 4 3 4 4
4𝑛+1

3 30 1
La suite est donc géométrique de raison
4
et de premier terme V0 =
4 1 = 4

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Théorème :
Soit (Un) une suite géométrique de raison q et de premier terme U0 positif.
 Si q > 1, alors la suite (Un) est croissante.
 Si 0 < q < 1, alors la suite (Un) est décroissante.

IV.2 Expression en fonction de n


Soit (Un) une suite géométrique de raison q.
On a :
U1 = U0 × q U2 = U1 × q = (U0 × q) × q = U0 × q2
U3 = U2 × q = U0 × q2 × q = U0 × q3
Plus généralement, on a le résultat suivant :

Théorème :
Soit (Un) une suite géométrique de raison q.
Alors : Un = U0 × qn

Remarque :
Plus généralement, si (Un) est une suite géométrique de raison q et si n et p sont deux entiers
naturels, on a : Un = Up × qn−p.

Exemple :
Soit (Un) la suite arithmétique de premier terme U0 = 3 et de raison 2.
On a : Un = U0 × qn = 3 × 2n.
En particulier : U10 = 3 × 210 = 3072.

IV.3 Monotonie
Soit (Un) une suite géométrique de raison q (strictement positive) et de terme initial U0.
 Si 0 < q < 1 et U0< 0 , alors la suite (Un) est strictement croissante.
Si 0 < q < 1 et U0> 0 , alors la suite (Un) est strictement décroissante.
 Si q > 1 et U0< 0 , alors la suite (Un) est strictement décroissante.
Si q > 1 et U0> 0 , alors la suite (Un ) est strictement croissante.
 Si q = 1 , alors la suite (Un ) est constante.

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Preuve :
Soit n  IN .
On a Un = U0  qn
et Un+1 = U0  qn+1
Ainsi Un+1 – Un = U0  qn+1 – U0  qn
= U0  (qn+1 – qn )
= U0  qn  (q-1)
Puisque q > 0 ; on en déduit que le signe de Un+1 – Un est le signe de U0  (q-1)…

Remarque :
Si q < 0 la suite (Un ) est alternativement positive puis négative

IV.4 Somme de termes consécutifs


Théorème :
Soit (Un) une suite géométrique de raison q (avec q ≠ 1). On note Sn la somme des (n + 1)
premiers termes de la suite (Un), c’est-à-dire :
Sn = U0 + U1 + U2 + · · · + Un
Alors, on a :
𝑛+1
1−𝑞
Sn = U0 1−𝑞

En effet, si on note S = 1 + q + q 2 + · · · + qn :
S = 1 + q + q2 + . . . + qn
- qS = q + q2 + . . . + qn + qn+1

S − qS = 1 + 0 + 0 + . . . + 0 − qn+1

On a donc :
S − qS = 1 − qn+1
(1 − q) S = 1 − qn+1
et, comme q ≠1, 1 − q ≠ 0.
1−𝑞𝑛+1
D’où : S =
1−𝑞

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De plus :
Sn = U0 + U1 + U2 + · · · + Un
= U0 + U0 q + U0 q2 + · · · + U0 qn
= U0 (1 + q + q2 + . . . + qn )
= U0 × S
Par suite :
1−𝑞𝑛+1
Sn = U0 ×
1−𝑞
Remarque :
Il est plus facile de retenir cette formule sous la forme suivante :
1−(𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛)𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠
S = (premier terme) ×
1−𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛

V. Convergence
Une suite (Un) a pour limite un nombre ℓ lorsque les nombres Un se rapprochent indéfiniment
de ℓ pour des entiers n de plus en plus grands.
On dit alors que la suite (Un) converge vers ℓ, ou encore qu’elle est convergente de limite ℓ.
Ceci se note par le symbole
𝑙𝑖𝑚
Un = ℓ
𝑛→+∞

D’une façon générale :


  > 0 ,  N  IN tel que  n ≥ N  |Un - ℓ | < 

Une suite non convergente est appelée une suite divergente.

Exemples :
a) suites convergentes
1 1 1
Les suites (𝑛) , ( 2 ) , ( 𝜎) avec  > 0 , (𝑎1𝑛) avec a > 1sont décroissantes et convergent
𝑛 𝑛
vers 0.
b) suites divergentes
Les suites ( n ) , ( n2), ( na ) avec a > 0, √𝑛 , an avec a > 1, ( ln(n) ) et ( en ) sont croissantes et
divergent vers +∞
La suite Un = ( - 1 )n n’a pas de limite.

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c) Cas d’une suite géométrique
Soit (Un) une suite géométrique de raison q
La suite (Un) (Un = U0 × qn) converge vers 0 si | q | < 1 et diverge si | q | > 1

V.1 Propriété
 Si une suite est convergente, sa limite est unique
 Toute suite convergente est bornée.
Remarque : Il existe des suites bornées non convergentes Un = ( - 1 ) n
 Toute suite croissante majorée est convergente
 Toute suite décroissante minorée est convergente
 Toute suite croissante non majorée tend vers +∞
 Toute suite décroissante non minorée tend vers -∞
 Si une suite (Un) est croissante et est majorée par un nombre M, alors elle converge et
sa limite est inférieure à M.
 Si une suite (Un) est décroissante et est minorée par un nombre m, alors elle converge
et sa limite est supérieure à m.

V.2 Opérations sur les suites convergentes


Soient (Un) et (Vn) deux suites convergeant respectivement vers ℓ et ℓ’ et soit un réel 

 La suite (Un + Vn), somme des suites (Un) et (Vn) converge vers ℓ + ℓ’
Si lim Un = ℓ et lim Vn = ℓ’ alors lim (Un + Vn ) = ℓ + ℓ’
n   n   n  

 La suite ( Un), produit de la suite (Un) par le réel  converge vers  ℓ


Si lim Un = ℓ et   IR alors lim ( Un ) =  ℓ
n   n  

 La suite (Un  Vn), produit des suites (Un) et (Vn) converge vers ℓ  ℓ’
Si lim Un = ℓ et lim Vn = ℓ’ alors lim (Un  Vn ) = ℓ  ℓ’
n   n   n  

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 Si tous les termes de la suite (Vn) ne sont pas nuls ainsi que sa limite ℓ’, alors la suite
𝑈𝑛 ℓ
( ) quotient des deux suites (Un) et (Vn) converge vers
𝑉𝑛 ℓ′
𝑈𝑛 ℓ
Si lim Un = ℓ et lim Vn = ℓ’ avec ℓ’ ≠ 0 alors lim ( )=
n   n   n  
𝑉𝑛 ℓ′

 La suite | Un |, valeur absolue de la suite (Un) converge vers | ℓ |


Si lim Un = ℓ alors lim |Un| = |ℓ|
n   n  

La réciproque est fausse.


Exemple :
Un = ( - 1 )n cette suite est divergente mais lim |Un| = 1
n  

V.3 Théorème d’encadrement de limites (Gendarmes)


Soit trois suites (Un), (Vn) et (Wn) telles que pour tout n :
Un ≤ Vn ≤ Wn
Si lim Un = lim Wn = ℓ
n   n  

Alors on a : lim Vn = ℓ
n  

Exemple :
sin( 𝑛)
1) Etudions la convergente de la suite (Un) définit par : Un =
𝑛
−1 sin( 𝑛) 1
On sait que : -1  sin(n)  1 donc :  𝑛
𝑛 𝑛
−1 1
Or lim = lim 𝑛 = 0
𝑛
n   n  

sin( 𝑛)
Et par conséquent : lim =0
𝑛
n  

(−1)𝑛
2) Etudions la convergente de la suite (Un) définit par : Un =
𝑛2
−1 (−1)𝑛 1
On sait que : -1  (-1)n  1 donc : 𝑛2   𝑛2
𝑛2
−1 1
Or lim 𝑛 2
= lim 𝑛 2
=0
n   n  

(−1)𝑛
Et par conséquent : lim =0
𝑛2
n  

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V.4 Théorème : Suites adjacentes
Deux suites (Un) et (Vn) sont dites adjacentes lorsque les trois conditions suivantes sont
réunies :
 (Un) est croissante,
 (Vn) est décroissante,
 pour tout n, on a Un ≤ Vn
Si lim (Un - Vn ) = 0
n  

Alors les deux suites sont convergentes (Un) et (Vn) et ont la même limite.
Exemple :
1 1 1 1 1
Montrer que les suites (Un) et (Vn) définies par : Un = 0! + 1! + 2! + … + 𝑛! et Vn = Un + 𝑛!

sont adjacentes ?
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
 Un+1 – Un = 0! + 1! + 2! + … + 𝑛! + (𝑛+1)! - 0! - 1! - 2! - … - 𝑛! = (𝑛+1)! > 0

Donc (Un) est croissante


1 1 1 1 1 1 1
 Vn+1 - Vn = Un+1 + (𝑛+1)! - Un - 𝑛! = Un+1 – Un + (𝑛+1)! - 𝑛! = (𝑛+1)! + (𝑛+1)! - 𝑛!
2 1 2 1 1 2 1 2−𝑛−1 1 2−𝑛−1
= (𝑛+1)! - 𝑛! = (𝑛+1) 𝑛!
- 𝑛! = 𝑛! (𝑛+1 - 1) = = 𝑛!
𝑛! 𝑛+1 𝑛+1
1 1−𝑛 1 𝑛−1
= 𝑛! 𝑛+1 = - (𝑛! 𝑛+1) < 0 pour n>1

Donc (Vn) est décroissante,


1 1
 Vn = Un + 𝑛!  Vn - Un = 𝑛! > 0  Un  Vn
−1
 On a lim (Un - Vn ) = lim ( 𝑛! ) = 0
n   n  

Donc les suites (Un) et (Vn) sont adjacentes et ont la même limite.

VI. Suites récurrentes


Définition : Ce sont les suites définies par la donnée de leur premier terme U0 et par une
relation de récurrence, valable pour tout entier n :
Un+1 = f(Un).

Les suites arithmétiques et géométriques sont des cas particuliers de suites définies par
relation de récurrence.

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Propriété :
Si la fonction f est croissante, alors :
 si U0 ≤ U1 , la suite (Un) est croissante ;
 si U0 ≥ U1 , la suite (Un) est décroissante ;

Théorème du point fixe :


Soit la suite (Un) définie par la relation Un+1 = f(Un).
Si (Un) converge vers ℓ, alors cette limite ℓ vérifie f(ℓ) = ℓ et ℓ est un point fixe de f.
Exemples :
1) Etudions la convergente de la suite (Un) définit par : Un+1 = a Un + b où a,b  IR
Exprimer Un en fonction de n.
Remarque :
si a=1 alors (Un) est une suite arithmétique, et si b=0 alors (Un) est une suite géométrique.
On considère la fonction f définit par : f(x) = ax + b
On cherche la solution de l’équation : f(x) = x  ax + b = x  b = x – a x
𝑏
 x = 1−𝑎
𝑏 𝑏
Soit (Vn) une suite définit par : Vn = Un - 1−𝑎 et V0 = U0 - 1−𝑎

On démontre que (Vn) est une suite géométrique :


𝑏 𝑏 1 1−𝑎−1 −𝑎
Vn+1 = Un+1 - 1−𝑎 = a Un + b - 1−𝑎 = a Un + b (1 - 1−𝑎) = a Un + b = a Un + b 1−𝑎
1−𝑎
−1 𝑏
= a (Un + b 1−𝑎) = a (Un - ) = a Vn
1−𝑎

Donc (Vn) est une suite géométrique de raison a,


𝑏
Alors Vn = an V0 = Un - 1−𝑎
𝑏
 Un = an V0 + 1−𝑎
n 𝑏
lim Un = V0 lim a
n   n  
+ 1−𝑎

𝑏
Donc si |a| < 1  lim Un = 1−𝑎
n  

Et si |a| > 1  Un diverge vers ∞

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Chapitre 2 : Séries Numériques

I. Définition
Soit (Un) une suite d’éléments réels,
On appelle suite des sommes partielles de (Un), la suite (Sn),
n
Avec : Sn = U0 + U1 + . . . + Un =  Uk
k 0

La limite de Sn est appelée série de terme général Un, cette série est notée :

(Sn)nIN = lim Sn = Un =  Un
n   n 0 n 0

Convergence des Séries Numériques


Une série de terme général Un est dite convergente si la suite des sommes partielles (Sn)nIN
est convergente.
Une série qui n’est pas convergente est dite divergente.

En d’autres termes, si on note lim Sn = ℓ, on a alors :


n  

( Un ) converge vers ℓ  lim Sn = ℓ


n 0 n  

 ε > 0, N  IN : n  IN (n ≥ N  |Sn − ℓ| < ε)


Exemple :
1) Série géométrique :
Une série géométrique est une série dont le terme général est de la forme :
Un = a.qn, a≠0.
Pour ce type de série, le calcul de la somme partielle est donné par la formule suivante :
Sn = U0 + U1 + . . . + Un = a + a.q + a.q2 + · · · + a.qn = a(1 + q + q2 + · · · + qn)
1−𝑞 𝑛+1
a si q ≠ 1
1−𝑞

=
a(n+1) si q=1
On remarque ainsi que lim Sn existe si et seulement si |q| < 1. Dans ce cas la série
n  



 aq n 1 𝑎
géométrique converge et on a : lim Sn = = a 1−𝑞 = 1−𝑞
n   n 0

Séries numériques Page 15


1
2) Soit la série de terme général Un = avec n ≥ 1. On peut écrire après décomposition
𝑛(𝑛+1)
1 1
en éléments simples : Un = 𝑛 - 𝑛+1
1 1 1 1 1 1 1 1 1
D’où Sn = U1 + . . . + Un = (1- 2) + (2 - 3 ) + (3 - 4 ) + … + (𝑛−1 - 𝑛) + (𝑛 - 𝑛+1)
1
=1- 𝑛+1
1
Comme lim Sn = lim (1 - 𝑛+1) = 1, alors la série (Sn)n ≥ 1 converge vers 1.
n   n  

II. Propositions
Proposition 1 :

Soit n0  IN, les séries ( Un ) et ( Un ) sont de même nature.


n 0 n n 0

 n 0 1 
De plus si elles convergent, on a :  Un =
n 0
Un +
n 0
Un
nn0

Proposition 2 :

Soit (  Un ) une série convergente alors lim Un = 0. La réciproque est fausse.


n  

Preuve.

1) Posons ℓ =  Un
n 0
= lim Sn = lim Sn-1
n   n  

Sn − Sn−1 = (U0 + U1 + · · · + Un−1 + Un) − (U0 + U1 + · · · + Un−1) = Un


et lim (Sn − Sn−1 ) = lim Un = 0
n   n  

Remarque :

Si lim Un ≠ 0 alors ( Un ) diverge.


n  

Séries numériques Page 16


III. Opérations sur les séries
On considère les séries de terme général Un et Vn.
Théorème :
 Si les séries de terme général Un et Vn sont convergentes,
Alors la série de terme général Un + Vn est convergente et l'on a :
  

 (Un  Vn ) =
n 0
 Un +
n 0
 Vn
n 0

 Si la série de terme général Un est divergente et la série de terme général Vn est


convergente, alors la série de terme général Un + Vn est divergente
 Si la série de terme général Un est convergente,
Alors la série de terme général  Un ( ℝ*) est convergente et l'on a :
 

 Un =   Un
n 0 n 0

Remarque :
1) Si la série de terme général Un + Vn converge cela n’implique pas que les séries de terme
général Un et Vn convergent.
Par exemple :
1 1
La série de terme général Un= 𝑛 - 1 et celle de terme général Vn = 1 - 𝑛+1

Puisque lim Un = -1 ≠ 0
n  
et lim Vn = 1 ≠ 0, alors les séries ( Un ) et (  Vn ) divergent
n  

1 1 1 1 𝑛+1−𝑛 1
Pourtant : Un + Vn = 𝑛 – 1 + 1 - =𝑛- = 𝑛(𝑛+1) = 𝑛(𝑛+1)
𝑛+1 𝑛+1
1
Nous avons vu que la série de terme général Un + Vn = 𝑛(𝑛+1) converge.

2) Si les séries de terme général Un et Vn sont divergentes, alors on ne peut rien dire pour la
série de terme général Un + Vn.

Séries numériques Page 17


Exemple :
Soit la série de terme général Un avec Un = 1  n  IN
Et la série de terme général Vn avec Vn = -1  n  IN

Sn = Un = (n+1) donc lim Sn = +∞


n 0 n  

Ln = Vn = -(n+1) donc lim Ln = -∞


n 0 n  

Donc Un et Vn


n 0 n 0
divergent

Mais  (Un  Vn)


n0
=  (1  1)
n0
= 0 , donc  (Un  Vn)
n0
converge

IV. Séries à termes positifs


IV.1 Définition

Une série (  Un ) est dite série à termes positifs si Un ≥ 0 pour tout n  IN.

Remarque :

1. Les séries (  Un ) vérifiant Un ≥ 0 pour n ≥ n0 sont aussi appelées séries à termes positifs

2. Si une série (  Un ) est à termes positifs, la suite des sommes partielles (Sn)n est

croissante. En effet, Sn – Sn−1 = (U0 + U1 + . . . + Un ) – (U0 + U1 + . . . + Un-1) = Un ≥ 0.


IV.2 Proposition

Soit (  Un ) une série à termes positifs.

(  Un ) converge  (Sn)n est majorée ( M > 0 :  n  IN, Sn ≤ M)

En effet, Sn – Sn−1 = Un ≥ 0.
Ainsi Sn ≥ Sn−1 alors (Sn) croissante, donc pour qu’elle soit convergente il faut et il suffit
qu’elle soit majorée.

Remarque :

Si (Sn)n n’est pas majorée alors Sn→


𝑛→+∞
+∞ et par suite Un
n 0
est divergente.

Séries numériques Page 18


IV.3 Critère de comparaison
Théorème :

Soient (  Un ) et (  Vn ) deux séries positives à partir d’un certain rang N,

Telles que :  n ≥ N, Un ≤ Vn :

Si  Vn converge, alors Un converge.

Si Un diverge, alors  Vn diverge.


Exemples :

ln n
1) Etudions la convergence de la série n n
n 0
2
C’est une série à termes positifs, on va pouvoir utiliser le critère de comparaison.
ln 𝑛 ln 𝑛
A l’infini, tend vers 0 et donc ( ) est une suite bornée par A.
𝑛 𝑛
ln 𝑛 ln 𝑛 𝐴
On a  n IN*, 0   A ce qui donne  n IN*, 0   qui est le terme général d’une
𝑛 𝑛 2𝑛 2𝑛
1
géométrique de raison 2 , donc convergente.

ln n
Ceci prouve que n n
converge.
n 0
2
1
2) Montrons que la série de terme général Un = ln 𝑛 pour n ≥2 est divergente.
ln 𝑛 ln 𝑛
Nous savons que lim = 0 et donc ( ) est une suite bornée par A.
𝑛 𝑛
n  

ln 𝑛 1 1 1 1
0  A donc  , or la série (∑ 𝑛) est une série de Riemann divergente
𝑛 𝐴 𝑛 ln 𝑛
1
Donc la série (∑ ln 𝑛) est divergente

Remarque :

Si Un est à termes négatifs alors on peut étudier   Un


n 0 n0
qui est à termes positifs.

Séries numériques Page 19


IV.4 Critère d’équivalence
Théorème :

Soient (  Un ) et (  Vn ) deux séries à termes strictement positives.

𝑈𝑛
On suppose que lim 𝑉𝑛 = ℓ, ℓ≠0 et ℓ ≠ +∞. Alors les deux séries sont de même nature.
n  

Exemples :

1) Soient les séries (  Un ) et (  Vn ) tels que : Un = ln(1+2𝑛) et Vn = 2𝑛


1 1

1
𝑈𝑛 ln(1+ 𝑛) ln(1+𝑛)
2
On a lim = =1 (puisque = 1)
𝑉𝑛 lim 2𝑛 lim 𝑛
n   n   n 0

Et comme (  Vn ) est série géométrique de raison 2 donc convergente


1

Et par conséquent la série (  Un ) converge.

2) Soient les séries (  Un ) et (  Vn ) tels que : Un = 𝑛 et Vn = ln (1 + 𝑛).


1 1

1
𝑈𝑛 ln(1+ )
𝑛
lim = =1
𝑉𝑛 lim 1
n   n   𝑛

Or la série (  Un ) est une harmonique qui est divergente, donc il en est de même de la série

(  Vn )

Théorème :

Soient (  Un ) et (  Vn ) deux séries à termes positives à partir d’un certain rang N, telles

̃ Vn alors les séries  Un et


que : Un +∞  Vn sont de même nature.

Séries numériques Page 20


Exemple :

1
Etudions la convergence de 1 2
n 1
n
.

C’est une série à termes positifs, on va pouvoir utiliser le critère d’équivalence.


1 1 1
̃
+∞ qui est le terme général d’une série géométrique de raison 2 ; donc
1+2𝑛 2𝑛

1
convergente. Ceci montre que 1 2
n 1
n
converge.

IV.5 Comparaison à une intégrale impropre


Théorème :
Soit f une application positive et décroissante sur [n0;+∞[,

alors la série (  f (n) ) converge si et seulement si ∫n0 f(t)dt converge,


+∞

n n 0

de même la série (  f (n) ) diverge si et seulement si ∫n0 f(t)dt diverge,


+∞

n n 0

IV.6 Série de Riemann


1
On appelle série de Riemann la série  n
n 1
où   IR.

Théorème :
1
pour   IR  n
n 1
converge si  > 1 et diverge si  ≤ 1

Preuve :
1
 n
+∞ 1
est de même nature que ∫1 𝑑𝑥
𝑥∝
n 1

1
lim ln(x) – ln(1) = +∞ donc  n
+∞ 1
Si  = 1 alors ∫1 𝑑𝑥 = diverge
𝑥
x   n 1

+∞ 1 1 1 +∞
Si  ≠ 1 alors ∫1 𝑑𝑥 = [ ]
𝑥∝ −∝ +1 𝑥 ∝−1 1
1 1 1 1 1
= ( lim – 1∝−1) = −∝ +1( lim – 1)
−∝ +1 𝑥 ∝−1 𝑥 ∝−1
x   x  

1
 n
1 +∞ 1 −1
 si  > 1, lim 𝑥 ∝−1
= 0 alors ∫1 𝑑𝑥 = −∝ +1 donc converge
𝑥∝
x   n 1

Séries numériques Page 21


1
 n
1 +∞ 1
 si  < 1, lim 𝑥 ∝−1
= +∞ alors ∫1 𝑑𝑥 = +∞ donc diverge
𝑥∝
x   n 1

Règle de Riemann
Théorème :

Un
𝑘
Si pour   IR on a Un +∞
̃ ∝ avec k  IR, alors converge   > 1
𝑥

Exemple :
5
.Étudions la convergence de Un= 𝑛4 + 𝑛

Un
5 5 5
̃
Un= 𝑛(𝑛3 + 1) +∞ = , alors converge puisque 4 > 1
𝑛 𝑛3 𝑛4

Règle de d’Alembert
Théorème :

Un
n n 0
une série à termes positifs non nuls (à partir d’un certain rang n0) telle que :

𝑈𝑛+1
lim =ℓ
𝑈𝑛
n  

 si ℓ > 1, Un diverge,


n n 0

 si ℓ < 1, Un converge,


n n 0

 si ℓ =1, on ne peut pas conclure.

Exemple :

1
.Étudions la convergence de  n!
n 1

C’est une série à termes strictement positifs, on va pouvoir utiliser le critère de d’Alembert.
𝑈𝑛+1 𝑛! 𝑛! 1
= (𝑛+1)! = 𝑛!× (𝑛+1) = 𝑛+1
𝑈𝑛
𝑈𝑛+1 1
alors lim = lim 𝑛+1 = 0 <1
𝑈𝑛
n   n  


1
donc la série  n!
n 1
converge.

Séries numériques Page 22


Critère de Cauchy
Théorème :

Soit (  Un ) une série à termes positifs,

S’il existe   IR tel que √𝑈𝑛 =  alors :


𝑛
lim
n  

 Si  < 1 la série (  Un ) converge

 Si  > 1 la série (  Un ) diverge

Exemple :
n
 1
Étudions la convergence de  (3 )
n 1
n
C’est une série à termes strictement positifs, on va pouvoir utiliser le critère de cauchy.

𝟏 𝑛 𝟏
Soit Un = (3 + 𝒏)n , alors lim √𝑈𝑛 = lim (3 + 𝒏) = 3
n   n  

n
 1
Donc la série  (3 ) converge.
n
n 1

V. Séries Absolument Convergentes


Convergence absolue d’une série numérique
Définition :

Une série (  Un ) à termes réels est absolument convergente si et seulement si (  Un )

est convergente.

Théorème :

Si (  Un ) est absolument convergente alors elle est convergente

( La réciproque est fausse)

Séries numériques Page 23


Exemple :
sin n
Etudions la convergence de la série 
n 1 n
2
;

sin 𝑛
On considère la suite Un =  n  IN*
𝑛2

sin n
Etudions la série 
n 1 n2
sin 𝑛 1
On a  n  IN* |sin n|  1  | |  𝑛2
𝑛2

1
Or la série n n 1
2
est une série de Riemann donc convergente

sin n
D’où d’après le critère de comparaison 
n 1 n2
est convergente

sin n sin n
Et par la suite 
n 1 n
2
est absolument convergente donc 
n 1 n
2
converge

VI. Séries alternées


Définition :

On dit que Un


n n 0
est alternée si et seulement si :

 n  IN : Un = (-1)n |Un| ou Un = (-1)n+1 |Un|

Exemple :

(1)
n


1 −1 1
La série est une série alternée : U1 = -1 ; U2 = 4 ; U3 = ; U4 = 16
n 2 9
n 1

Théorème :

Soit Un une série alternée telle que :


n 0

lim Un = 0
n  

 n  IN : |Un+1|  |Un| (|Un| est décroissante)

Alors la série (  Un ) est convergente.

Séries numériques Page 24


Exemple :

(1)
n

Etudions la convergente de la série alternée  n 1 n


avec 0 <   1

(−1)𝑛 1
On considère la suite Un =  |Un| = 𝑛∝
𝑛∝

La série  Un est une série de Riemann avec   1 donc elle n’est pas convergente

(1)
n

D’où n 1 n
n’est pas absolument convergente

1 1 1
Or |Un| = 𝑛∝ alors |Un+1| = (𝑛+1)∝  |Un| = 𝑛∝ et lim Un = 0
n  

Donc Un converge

Remarque :
Une série convergente mais non absolument convergente est dite semi-convergente.

(1)
n

Exemple : La série 
n 1 n
avec 0 <   1 est une série semi-convergente

Théorème : Règle d’Abel

Soit Un une série à terme réels telle que :


n 0
Un = n n

n
 M  IR /  n  IN : | 
k 0
n
|≤M

(n)n est décroissante

lim n = 0
n  

Alors la série (  Un ) est convergente.

Séries numériques Page 25


Exemple :

(1)
n

Appliquons ce théorème pour étudier la série 
n 1 n

n = 𝑛 et n = (-1)n
1
Soit
n
On a :  n  IN* : | 
k 1
n
| = | -1 + (-1) + 1 + …+ (-1)n-1 + (-1)n| ≤ 1

(n)n est décroissante puisque n+1 = 𝑛+1 < n = 𝑛


1 1

1
lim n = lim 𝑛 = 0
n   n  

Donc la série (  Un ) est convergente.

Séries numériques Page 26


Résumé :

Etudier la convergence de

La série Un

lim
?
Un = 0
Non
Un Divergente
n  

Oui

Oui Critère de comparaison


Série à terme positifs ?
Critère d’équivalence
Comparaison à une intégrale impropre
Règle de d’Alembert
Non
Critère de Cauchy

Etudier (  Un )

Oui
(  Un ) Converge ? Un Converge
Non

Un = n n ? Non
Voir si La série Un
Est alternée
Oui

Règle d’Abel

Séries numériques Page 27


Chapitre 3 : Mathématiques Financières

Les intérêts
Définition de l’intérêt
L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent.
C’est le prix à payer par l’emprunteur au prêteur, pour rémunérer le service rendu par la mise
à disposition d’une somme d’argent pendant une période de temps.
Trois facteurs essentiels déterminent l’intérêt:
 la somme prêtée,
 la durée du prêt,
 et le taux auquel cette somme est prêtée.
Il y a deux types d’intérêt: l’intérêt simple et l’intérêt composé.

I. Intérêts simples
L’intérêt simple se calcule toujours sur le principal. Il ne s’ajoute pas au capital pour porter
lui-même intérêt. L’intérêt simple est proportionnel au capital prêté ou emprunté.
L’intérêt simple concerne essentiellement les opérations à court terme (inférieures à un an).

Soit,
C : le montant du capital prêté ou emprunté en DH (valeur nominale)
t : le taux d’intérêt annuel (en % )
n : la durée de placement
I : le montant de l’intérêt à calculer en DH
V : la valeur acquise par le capital en DH (valeur future)
On a:
𝒕
I=C n
𝟏𝟎𝟎

Et
𝒕
V=C+I=C+C n
𝟏𝟎𝟎

𝒕
V=C(1+  n)
𝟏𝟎𝟎

Mathématiques Financières Page 28


𝒏× 𝒕
V= C  ( 1 + )
𝟏𝟎𝟎

Remarque :
 Si la durée de placement est exprimée en mois, on aura :
𝒕 𝒏
I=C 
𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟐
𝒏×𝒕 𝒏× 𝒕
I=C et V= C  ( 1 + )
𝟏𝟐𝟎𝟎 𝟏𝟐𝟎𝟎
 Si la durée de placement est exprimée en trimestre, on aura :
𝒕 𝒏
I=C 
𝟏𝟎𝟎 𝟒
𝒏×𝒕 𝒏× 𝒕
I=C et V= C  ( 1 + )
𝟒𝟎𝟎 𝟒𝟎𝟎

 Si la durée de placement est exprimée en semestre, on aura :


𝒕 𝒏
I=C 
𝟏𝟎𝟎 𝟐
𝒏×𝒕 𝒏× 𝒕
I=C et V= C  ( 1 + )
𝟐𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎
 Si la durée de placement est exprimée en jours, on aura :
𝒕 𝒏
I=C 
𝟏𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎
𝒏×𝒕 𝒏× 𝒕
I=C et V= C  ( 1 + )
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎

Exemples :
1) Quel est l’intérêt d’un placement de 8525 DH au taux d’intérêt simple annuel de 8,75%
pendant 142 jours ?

142×8,75
I = 8525  = 294,23 DH
36000

Mathématiques Financières Page 29


2) Quel est l’intérêt d’un placement de 10000 DH au taux d’intérêt simple annuel de 8% du
16 Mars 2014 au 23 Mai 2014 ?
Mars : 31 – 16 = 15 jours (on néglige la date de placement)
Avril : 30 jours
Mai : 23 jours
Donc la durée de placement est : 15 + 30 + 23 = 68 jours
68×8
I = 10000 36000 = 151,11 DH

3) Quel est le capital qui, placé au taux d’intérêt simple annuel de 6% pendant 45 jours,
rapporte 19,80 DH d’intérêts ?
45×6
I= C  = 19,80
36000
Donc : C = 3520 DH
4) Quel est le capital qui, placé au taux d’intérêt simple annuel de 8,5% pendant 81 jours,
acquiert une valeur acquise égale à 5587,32 DH ?
81×8,5
V= C  (1 + ) = 5587,32
36000
Donc C = 3520 DH
5) Au but de combien de jours un capital de 4320 DH, placé au taux d’intérêt simple annuel
de 5,75 % , acquiert-t-il une valeur acquise 4524,93 DH ?
𝑛 ×5,75
V= 4320  (1 + ) = 4524,93
36000
𝑛 ×5,75 4524,93
1+ =
36000 4320
Donc n = 297 jours.
6) Une somme de 10000 DH est placée sur un compte du 23 Avril au 9 Août au taux d’intérêt
simple annuel de 7 % :
a) Calculer le montant de l’intérêt produit à l’échéance.
b) Calculer la valeur acquise par ce capital.
c) Chercher la date de remboursement pour un intérêt produit égal à 315 DH.

Mathématiques Financières Page 30


𝒏×𝒕
a) On a : I=C , avec C = 10000 et t = 7,
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
Calculons alors le nombre de jours de placement.
Avril = 30 – 23 = 7
Mai = 31
Juin = 30 108 jours
Juillet = 31
Août = 9
𝟏𝟎𝟖 ×𝟕
I = 10000  = 210 DH
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
b) La valeur acquise par ce capital est égale à :
V = C + I = 10000 + 210 = 10210 DH

c) Date de remboursement correspondant à un intérêt de 315 DH


𝒏×𝒕 𝒏 ×𝟕
I = C = 10000  = 315
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎

Donc :
36000 × 315
n= = 162 jours
10000 ×7
Avril = 7
Mai = 31
Juin = 30
Juillet = 31
Août = 31
Septembre = 30
160
Octobre = 2
162

Date de remboursement est le 2 octobre

Mathématiques Financières Page 31


I.1. Taux moyen d’une série de placement simultanés
Soit J opérations de placement simultanées à intérêt simple de sommes Cj, aux taux tj, sur nJ
jours.
Opération de placement 1 2 …………………………………... J
Capital C1 C2 …………………………………... CJ
Taux t1 t2 …………………………………... tJ
Durée n1 n2 …………………………………... nJ
Le taux moyen de cette série de placement est un taux unique T qui, appliqué à cette même
série, permet d’obtenir le même intérêt total.
L’intérêt total de cette série est égal à :
𝑪𝟏 × 𝒕𝟏 × 𝒏𝟏 𝑪𝟐 × 𝒕𝟐 × 𝒏𝟐 𝑪𝑱 × 𝒕𝑱 × 𝒏𝑱
I= + + …. +
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎

D’après la définition, le taux moyen de placement sera calculé par la résolution de l’égalité
suivante :

𝑪𝟏 × 𝒕𝟏 × 𝒏𝟏 𝑪𝟐 × 𝒕𝟐 × 𝒏𝟐 𝑪𝑱 × 𝒕𝑱 × 𝒏𝑱 𝑪𝟏 × 𝑻 × 𝒏𝟏 𝑪𝟐 × 𝑻 × 𝒏𝟐 𝑪𝑱 × 𝑻 × 𝒏𝑱
+ + …. + = + +…+
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
J J

C
i 1
i
 ti  ni = C
i 1
i
 T  ni

J J

 Ci  ti  ni = T   Ci  ni
i 1 i 1

Alors :
J

C
i 1
i
 ti  ni
T=
J

Ci 1
i
 ni

Exemple :
Calculer le taux moyen de placement des capitaux suivants :
2000 DH placés à 3% pendant 30 jours, 3000 DH placés à 4% pendant 40 jours et 4000 DH
placés à 5% pendant 50 jours.

2000×3 × 30 + 3000×4× 40+ 4000×5 × 50


T= = 4,37%
2000× 30 + 3000× 40+ 4000 × 50

Mathématiques Financières Page 32


I.2. Mode de paiement
Selon les modalités du contrat de prêt ou de placement, les intérêts peuvent être versés en
début ou en fin de période.
 Lorsque les intérêts sont payés en fin de période, on dit qu’ils sont post-comptés ou
terme échu. Ils sont calculés au taux d’intérêt simple, sur le capital initial C qui
représente le nominal. Ils sont ajoutés ensuite, au nominal pour constituer le capital
final V (valeur acquise).
Pour un capital initial égal à C on a donc :
𝒏× 𝒕
V= C  ( 1 + 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎)

 Lorsque les intérêts sont payés en début de période, on dit qu’ils sont précomptés ou
terme à échoir. Ils sont calculés sur le nominal, qui constitue la somme finale C et
retranchés du nominal pour déterminer la somme initiale ou mise à disposition. Etant
donné un nominal égal à C, on aura alors C’ = C – I, où C’ désigne la somme initiale.

Exemple :
a) Une personne à emprunté à intérêt post-compté la somme de 10 000 DH pour un an
au taux de 8%.
Quel est la somme que la personne doit recevoir et la somme qu’elle doit rembourser au
bout d’un an?
Réponse :

C= 10 000 V1 = C+ I

0 1 année

C = La somme reçue = 10000 DH


I = intérêt = 10 000 * 8/100 = 800 DH
La somme remboursé : V1 = C + I = 10800 DH

b) Une personne à emprunté à intérêt précompté la somme de 10 000 DH pour un an au


taux de 8%.
Quel est la somme que la personne doit recevoir et la somme qu’elle doit rembourser au bout
d’un an?

Mathématiques Financières Page 33


Réponse :
C= 10 000 - I V1 = 10 000

0 1 année

I = 10 000 * 8/100 = 800 DH


La somme reçue : C = 10000 – I = 10 000 - 800 = 9200 DH

La somme remboursé : V1 = 10000 DH

I.3 Taux effectif


Quand les intérêts sont payables d’avance, le taux d’intérêt effectif est celui appliqué au
capital effectivement prêté ou emprunté C’ donne le montant de l’intérêt produit. En
désignant par T, le taux effectif, on aura alors :
𝒏×𝒕 𝒏×𝑻
C = C’ 
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎

C  t = C’  T
𝑛×𝑡 𝑛×𝑡
Or C’ = C – I = C - C  =C(1- )
36000 36000
𝑛×𝑡
Alors : C  t = C ( 1 - )T
36000

Donc :
𝑡
𝑇=
𝑛×𝑡
1 −
36000

Exemple :
Une personne place à intérêts simples précomptés la somme de
30000 DH pour une durée de 6 mois au taux de 10 %.
Quel est le taux effectif de ce placement ?
Solution :
𝑡 10
𝑇= 𝑛×𝑡  𝑇= 6×10 = 10,25%
1− 1−
1200 1200

Mathématiques Financières Page 34


II. Intérêt composé
Un capital est dit placé à intérêt composé, lorsqu’à l’issue de chaque période de placement,
les intérêts sont ajoutés au capital pour porter eux même intérêts à la période suivante au taux
convenu. On parle alors d’une capitalisation des intérêts.
Cette dernière opération est généralement appliquée lorsque la durée de placement dépasse un
an.
Soit,
C0 : le capital initial
i : le taux d’intérêt par période pour une durée d’un an
n : nombre de périodes de placement
Cn : Valeur acquise par le capital C0 pendant n périodes
C1 la valeur acquise à la fin de la première période, C2 la valeur acquise à la fin de la
deuxième période, …, Cn-1 la valeur acquise à la fin de la (n-1)ième période, Cn la valeur
acquise à la fin de la nième période.
C0 C1 C2 Cn-1 Cn

0 1 2 n-1 n
Le tableau qui suit présente la méthode de calcul des intérêts et de valeur acquise à la fin de
chaque année :

Période Capital début L’intérêt de Valeur acquise par le capital en fin


(année) de la période l’année de période après prise en
considération des intérêts
1 C0 C0 i C1 = C0 + C0 i = C0 (1 + i)
2 C1 = C0 (1 + i) C1 i = C0 (1 + i) i C2 = C1 + C1 i = C1 (1+i) = C0 (1+i)2
3 C2 = C0 (1+i)2 C2 i = C0 (1 + i)2 i C3 = C2+C2 i = C2 (1+i) = C0 (1+i)3

Cn-1 = Cn-2+Cn-2 i = Cn-2 (1+i)


n-1 Cn-2 = C0 (1+i)n-2 Cn-2 i = C0 (1 + i)n-2 i
= C0 (1+i)n-1
Cn = Cn-1+Cn-1 i = Cn-1 (1+i)
n Cn-1 = C0 (1+i)n-1 Cn-1 i = C0 (1 + i)n-1 i
= C0 (1+i)n

La valeur acquise par le capital C0 à la fin de n périodes au taux i est donc donnée par la
formule suivante : Cn = C0 (1 + i)n

Mathématiques Financières Page 35


Remarque:
La formule Cn = C0 (1 + i)n n’est applicable que si le taux d’intérêt i et la durée n sont
homogènes, c’est à dire exprimés dans la même unité de temps que la période de
capitalisation .
Si par exemple, il est convenu entre le prêteur et l’emprunteur que les intérêts doivent être
capitalisés à la fin de chaque mois, la formule ne sera applicable que si le taux d’intérêt est
mensuel et que la durée de placement est exprimée en mois.

Exemple:
Soit un capital de 12600 DH placé au taux annuel de 7% (capitalisation annuelle).
La valeur acquise après 8 ans de placement est :
C8 = C(1+i)8 = 12600 (1,07)8 = 21649,14 DH

II.1. Valeur actuelle à intérêts composés


Lorsqu’on détermine la valeur acquise par un capital placé à intérêts composés au bout d’un
certains temps de placement, alors cette opération est une capitalisation.

Valeur actuelle Capitalisation Valeur acquise


C0 Cn = ?
Cn = C0(1+i)n

A l’inverse, lorsqu’on demande quelle somme il faut placer à intérêts composés pour obtenir,
après un certain temps de placement, un capital déterminé, alors cette opération est une
actualisation.

Valeur actuelle Actualisation Valeur acquise


C0 = ? Cn
C0 = Cn(1+i)-n
Exemple :
Quelle somme faut-il placer à intérêts composés au taux annuel de 7,5% pour obtenir dans
trois ans, versement initial et intérêts réunis, 20000 DH ?

Mathématiques Financières Page 36


C0 ? 20000

0 1 2 3

C0  (1,075)3 = 20000
C0 = 20000  (1,075)-3 = 16099,20 DH
16099,20 DH est la valeur actuelle, au taux annuel de 7,5%, d’un capital de 20000 DH
payable dans trois ans.

Exercice :
Une somme de 10000 DH est placée pendant 5 ans au taux annuel de 10%.
1) Quelle somme obtient-on à l’issue de ce placement ?
2) Si au bout de cette période de placement on souhaite obtenir 20000 DH, quelle somme
doit-on placer aujourd’hui ?
3) Si la somme placée aujourd’hui est de 10000 DH, après combien de temps disposera-t-
on d’une somme égale à 23580 DH ?
4) Si au bout de 5 ans la valeur acquise du placement est de 17821 DH à quel taux le
placement a été effectué ?

Solution :
1) Valeur acquise :
Cn = C0 (1 + i)n
C5 = 10000 (1 + 0,1)5 = 16105,100 DH
2) Valeur actuelle correspondante à une valeur acquise de 20000 DH.
Cn = C0 (1 + i)n
Donc : C0 = Cn (1 + i)-n
C0 = 20000 (1 + 0,1)-5 = 12418,426 DH.
3) Durée de placement
Cn = C0 (1 + i)n
ln(Cn) = ln(C0) + n ln(1+i)
Donc :
ln(𝐶𝑛 )− ln(𝐶0 )
n= ln(1+𝑖)

ln(23580)− ln(1000)
Alors : n =  n = 9 ans
ln(1+0,1)

Mathématiques Financières Page 37


4) Taux de placement
1
𝐶 𝐶
Cn = C0 (1 + i)n  (1 + i)n = 𝐶𝑛  1 + i = ( 𝐶𝑛)𝑛
0 0

17821 1
 i = (10000)5 -1 = 0,1225

i = 12,25%

II.2. Taux proportionnel et taux équivalent


Les taux d’intérêt sont généralement exprimés en taux annuels. Mais, on peut considérer une
période plus courte que l’année, par exemple, le semestre, le trimestre le mois ou le jour. De
même, les intérêts peuvent être capitalisés chaque semestre, chaque trimestre, chaque mois ou
chaque jour. Ainsi, lorsque le taux d’intérêt est annuel et l’on considère une période inférieure
à l’année, le taux d’intérêt prévalant pour cette période devra être calculé. Pour ce faire, on
emploie l’un des deux taux suivants:
 le taux proportionnel
Ou,
 le taux équivalent
a. Taux proportionnel
Deux taux correspondants à des périodes différentes sont dits proportionnels, lorsque leur
rapport est égal au rapport de leurs périodes de capitalisation respectives.
Soit,
i : taux annuel
p : le nombre de périodes dans l’année
ip : taux proportionnel par période
On a alors :
𝒊
ip = 𝒑

Ainsi si :
𝑖
 is : taux semestriel, alors is = 2
𝑖
 it : taux trimestriel, alors it = 4
𝑖
 im : taux mensuel, alors im = 12

Mathématiques Financières Page 38


b. Taux équivalent
Deux taux correspondants à des périodes de capitalisation différentes, sont dits équivalents
lorsqu’ils produisent la même valeur acquise quand ils sont appliqués au même capital.
Soit,
i : taux annuel
p : nombre de périodes de l’année
ip : taux équivalent par période
On a alors:

i p  p (1  i)  1
Preuve :
C0 (1+i) = C0 (1 +ip)p
1 + i = (1 +ip)p
p
(1  i)  1  i p

i p  p (1  i)  1
Ainsi si :

 is = taux semestriel équivalent, alors is  (1  i )  1

 it = taux trimestriel équivalent, alors it  4 (1  i )  1

 im = taux mensuel équivalent, alors im  12 (1  i)  1

Exemple:
Calculer le taux semestriel proportionnel et le taux semestriel équivalent pour i = 9 %.
𝑖 0,09
Taux semestriel proportionnel : is = = = 0,045 = 4,5%
2 2

Taux semestriel équivalent is  (1  i )  1  1  0,09  1  0,044  4,4%

Mathématiques Financières Page 39


III. Les annuités

On désigne sous le terme d’annuités des sommes payables à des intervalles de temps égaux.
Les versements sont donc périodiques ; la période peut avoir durée quelconque (année,
semestre, trimestre, mois) à condition toutefois de rester constante.

On utilise le terme « annuité » pour des versements qui ont lieu tous les ans et les termes
« semestrialité », « trimestrialité » et « mensualité » dans les autres cas.

Lorsque le montant de chaque versement périodique reste identique, l’annuité est constante.

Exemple :

Les loyers versés chaque mois par un locataire constituent une suite de mensualités
constantes.

Les annuités sont variables lorsque le montant de chaque versement est différent.

Exemple :

Les charges payées tus les mois au syndic de l’immeuble forment une suite de mensualités
variables

III.1 Les annuités constantes

III.1.1 valeur acquise


On appelle valeur acquise par une suite d’annuités constantes de fin de période, la somme des
annuités (Vn) exprimée immédiatement après le versement de la dernière annuité.

a a a

0 1 2 n-1 n

a (1+i)

a (1+i)n-2

a (1+i)n-1

Vn = 

Mathématiques Financières Page 40


Si on note par:
Vn : la valeur acquise par la suite des annuités
a : l’annuité constante de fin de période
n : le nombre de périodes (d’annuités)
i : le taux d’intérêt par période de capitalisation
On a alors:

Vn = a + a(1+i) + a(1+i)2 + …..+ a(1+i)n-2 + a(1+i)n-1


Vn = a [ 1 + (1+i) + (1+i)2 + …..+ (1+i)n-2 + (1+i)n-1 ]
Il s’agit d’une suite géométrique de premier terme 1, de raison géométrique q = (1+i) et
comprenant n termes.
La formule devient donc:
(1 + 𝑖)𝑛 − 1
𝑣𝑛 = 𝑎
(1 + 𝑖) − 1
Alors :
(1 + 𝑖)𝑛 − 1
𝑣𝑛 = 𝑎
𝑖
Exemple :
Nous plaçons, à intérêts composés au taux mensuel de 0,60%, chaque mois 1000 DH pendant
48 mois consécutifs.
Quel est le montant du capital ainsi constitué au moment du dernier versement ?

La période est le mois : le taux utilisé est le taux mensuel.


(1 + 0,6)48 − 1 1,33261 − 1
𝑣48 = 1000 = 1000 = 55435 𝐷𝐻
0,6 0,6

Mathématiques Financières Page 41


III.1.2 La valeur actuelle

On appelle valeur actuelle d’une suite d’annuités constantes de fin de période, la somme des
annuités actualisées (V0) exprimée à la date origine.
a a a

0 1 2 n-1 n

a (1+i)-1
a (1+i)-2

a (1+i)-(n-1)
a (1+i)-n

V0 = 

Si on note par:
V0 = la valeur actuelle par la suite des annuités
a = l’annuité constante de fin de période
n = le nombre de périodes (d’annuités)
i = le taux d’intérêt par période de capitalisation
Alors:
V0 = a(1+i)-1 + a(1+i)-2 + …..+ a(1+i)-n+1 + a(1+i)-n
V0 = a [ (1+i)-1 + (1+i)-2 + …..+ (1+i)-(n-1) + (1+i)-n ]
V0 = a (1+i)-1 [ 1+ (1+i)-1 + …..+ (1+i)-(n-2) + (1+i)-(n-1) ]
On a donc une suite géométrique de premier terme 1, de raison géométrique q = (1 + i)-1 et
comprenant n termes.
La formule devient donc:
1 − (1 + 𝑖)−𝑛
𝑣0 = 𝑎 (1 + 𝑖)−1
1 − (1 + 𝑖)−1
1 − (1 + 𝑖)−𝑛
𝑣0 = 𝑎
(1 + 𝑖) − 1
Alors :
1 − (1 + 𝑖)−𝑛
𝑣0 = 𝑎
𝑖

Mathématiques Financières Page 42


Exemple :
Quelle somme d’argent peut-on emprunter si on s’engage à le rembourser par le paiement de
dix « trimestrialités » égales à 5625 DH chacune, le premier remboursement ayant lieu trois
mois après la remise des fonds ? Taux trimestriel : 2,20%.

V0 ? 5625 5625 5625 5625

0 1 2 9 10 Trimestres

La période étant le trimestre, nus utilisons le taux trimestriel.


1 − (1 + 0,022)−10 1 − 0,804435
𝑣0 = 5625 = 5625 = 50002 𝐷𝐻
0,022 0,022

III.1.3 La valeur acquise exprimée p périodes après le dernier versement

a a a a

0 1 2 n-1 n 1 2 p

Vn Vn+P ?

Soit Vn+p la valeur acquise de la suite des annuités constantes de fin de période exprimée p
périodes après le dernier versement.
Vn+p = Vn (1+i)p
(1+𝑖)𝑛 − 1
𝑣𝑛+𝑝 = 𝑎 (1 + 𝑖)𝑝
𝑖

Exemple :
Nous constituons un capital par 15 versements semestriels consécutifs de 10000 DH chacun.
Nous cessons nos versements, mais laissons le capital porter intérêts composés pendant 2 ans.
Calculer la valeur acquise 2 ans après le dernier versement. Taux annuel de capitalisation: 6%

Mathématiques Financières Page 43


10000 10000 10000 10000
0 0 0 0
Semestres
0 1 2 14 15 16 17 18 19

V15 V19 ?

Toutes les périodes étant exprimées en semestres :


(1+𝑖)15 − 1
𝑣15 = 10000 𝑖

i étant le taux trimestriel équivalent au taux annuel de 6% :


𝑖 = √1 + 0,06 − 1 = 1,0295630 − 1 = 0,0295630
La valeur acquise au moment du 15ième et dernier versement porte intérêts composés pendant
4 semestres.
V19 = V15 (1+i)4
(1 + 𝑖)15 − 1
𝑣19 = 10000 × (1 + 𝑖)4
𝑖
Donc :
(1,0295630)15 − 1
𝑣19 = 10000 × (1,0295630)4 = 208309,25 𝐷𝐻
0,0295630

III.1.4 La valeur actuelle exprimée p période avant la date d’origine

a a a a

0 1 2 p+0 p+1 p+2 p+3 p+n

V? V0

1−(1+𝑖)−𝑛
On a : 𝑣0 = 𝑎 𝑖

Et : V = V0 (1 + i)-p
Alors :
1−(1+𝑖)−𝑛
𝑉=𝑎 × (1 + i)−p
𝑖

Mathématiques Financières Page 44


Exemple :
Nous faisons un placement de x DH à intérêts composés au taux annuel de 8,25%.
Quatre années après ce placement, nous retirons chaque année 16000 DH. Au cinquième
retrait, le compte est épuisé.
Quel est le montant de ce placement ?

16000 16000 16000 16000 16000


0 0 0 0 0
0 Années
1 2 3 4 5 6 7 8

x? V0

1 − (1 + 0,0825)−5
𝑥 = 16000 × (1 + 0,0825)−3 = 50032 DH
0,0825
Exercice :
Soit une suite de 7 mensualités constantes de 380 DH.
Déterminer la valeur, à intérêts composés au taux mensuel de 0,75%, de cette suite au
moment du versement de la troisième mensualité.

320 320 320 320 320 320 320

0 1 2 3 4 5 7 Mois
6

V?

A l’époque 3, nous pouvons écrire :

(1,0075)3 − 1 1 − (1,0075)−4
𝑉= 380 × + 380 ×
0,0075 0,0075

Valeur acquise des trois Valeur actuelle des quatre


premières mensualités dernières mensualités

V = 380  3,022556267 + 380  3,926110387 = 2640,49 DH

Mathématiques Financières Page 45


Exercices :
1) 8 annuités constantes, capitalisées au taux annuel de 6,80%, donnent une valeur acquise, au
moment du dernier versement, de 100 000 DH.
Déterminer le montant de l’anuité.

2) on emprunte 100000 DH, s’engageant à rembourser cette somme en 48 versements


mensuels consécutifs égaux, le premier versement ayant lieu un mois après la réception des
fonds.
Quel est le montant de la mensualité, calculé au taux mensuel de 0,65% ?

3) combien faut-il verser d’annuités de 1200 DH, capitalisés au taux annuel de 6%, pour
constituer un capital de 10 000DH au moment du dernier versement.

4) combien faut-il verser de mensualités de 1 803,10 DH pour rembourser un emprunt de


25000 DH, calculé au taux mensuel de 1%, la première mensualité étant payée un mois après
la mise à disposition de fonds ?.

Solution :
1)

a a a a

0 1 2 7 8 mois
100 000

(1,068)3 − 1
On a : V8 = 100 000 = a  0,068
0,068
Donc : a = 100000  1,69266113−1 = 9817,21 DH

Mathématiques Financières Page 46


2)

a a a a

0 1 2 47 48 mois
100 000

(1,0065)48 − 1
On a : V48 = 100 000 = a 0,0065
0,0065
Donc : a = 100000  0,267 279 07 = 2431,91 DH

3)

1200 1200 1200 1200

0 1 2 n-1 n années

10 000

(1,06)𝑛 − 1
Vn = 10 000 = 1200  0,06

10 000 ×0,06
(1,06)n = 1 + = 1,5
1200

n ln(1,06) = ln(1,5)
ln(1,5)
Donc n = ln(1,06) = 6,958

Il faut donc 7 annuités de 1200 DH,


(1,06)7 − 1
Dans ce cas le capital constitué est : 1200  = 10 0720 DH
0,06

Mathématiques Financières Page 47


4)

1803,1 1803,1 1803,1 1803,1

0 1 2 n-1 n années

25 000

1− (1,001)−𝑛
V0 = 25 000 = 1803,1  0,001

25 000 ×0,001
(1,001)-n = 1 - = 0,86134989
1803,1

-n ln(1,001) = ln(0,86134989)
ln(0,86134989)
Donc n = - = 15
ln(1,001)

Il faut donc 15 mensualités de 1803,1 DH, pour rembourser 25 000 DH au taux mensuel de
1%.

III.2. les annuités variables


III.2.1 La valeur acquise
Si on note par :
Vn : la valeur acquise par la suite des annuités
ap : l’annuité à la date p
n : le nombre de périodes (d’annuités)
i : le taux d’intérêt par période de capitalisation

a1 a2 an-1 an

0 1 2 n-1 n

an

a n-1(1+i)

a2 (1+i)n-2

a1 (1+i)n-1

Vn = 

Mathématiques Financières Page 48


Vn = an + an-1(1+i) + … + a2(1+i)n-2 + a1(1+i)n-1

𝑉𝑛 = ∑ 𝑎𝑝 (1 + 𝑖)𝑛−𝑝
𝑝=1

Exemple :
Nous versons, en vue de constituer un capital, cinq annuités variables :
Le 1er janvier 2009 : 6 500 DH Le 1er janvier 2010 : 4 300 DH
Le 1er janvier 2011 : 8 600 DH Le 1er janvier 2012 : 7 200 DH
Le 1er janvier 2013 : 9 800 DH
Taux annuel : 4,5%
Calculer la valeur acquise au moment du versement de la dernière annuité ?

V? 6500 4300 8600 7200 9800

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

V13 = 6 500 (1,045)4 + 4 300 (1,045)3 + 8 600 (1,045)2 + 7200 (1,045) + 9800

V13 = 39 373,80 DH

Calculer la valeur acquise deux ans après le dernier versement?


Solution 1 :

V15 = 6 500 (1,045)6 + 4 300 (1,045)5 + 8 600 (1,045)4 + 7200 (1,045)3 + 9800(1,045)2

V15 = 42 997,17 DH

Solution 2 :

Valeur acquise au moment du dernier versement capitalisé pendant deux ans :

V15 = V13 (1,045)2 = 39 373,80 (1,045)2 = 42 997,17 DH

Mathématiques Financières Page 49


III.2 La valeur actuelle

a1 a2 an-1 an

0 1 2 n-1 n

a 1(1+i)-1
a2 (1+i)-2

a n-1 (1+i)-(n-1)
an (1+i)-n

V0 = 

V0 = a1(1+i)-1 + a2(1+i)-2 + … + an-1(1+i)-(n-1) + an(1+i)n

𝑉0 = ∑ 𝑎𝑝 (1 + 𝑖)−𝑝
𝑝=1

Exemple :
Nous empruntons le 1er janvier 2009 une somme d’argent que nous engageons à rembourser
de la façon suivante :
Le 1er juillet 2009 : 8 400 DH
Le 1er janvier 2010 : 9 000 DH Le 1er janvier 2010 : 10 000 DH
Le 1er janvier 2011 : 10 500 DH Le 1er janvier 2011 : 13 000 DH
Taux annuel : 16,64%
Quel est le montant du capital emprunté ?

V0 ? 8400 9000 10 000 10 500 13 000


Semestre
0 1 2 3 4 5
2009 2010 2010 2011 2011

Le remboursement a lieu tous les semestres. Il s’agit d’une suite de 5 semestrialités de


remboursement variables.
Pour déterminer la valeur actuelle au 1er janvier 2009 (montant du capital emprunté) il faut
exprimer le temps de placement en semestres et utiliser le taux de semestre équivalent au taux
annuel de 16,64% :

Mathématiques Financières Page 50


𝑖𝑠 = √1,1664 – 1 = 0,08 = 8%

V0 = 8 400 (1,08)-1 + 9 000 (1,08)-2 + 10 000 (1,08)-3 + 10 500 (1,08)-4 + 13 000 (1,08)-5

V0 = 39 997,54 DH

Exemples :

Exemple 1 :
Une somme de 4 500 DH est placée sur un livret de caisse d’épargne durant 7
mois au taux mensuel simple de 3 %. Quel est l’intérêt acquis de ce placement ?

On a :
7 12
Intérêt = 4500 × × = 78,75 𝐷ℎ
12 100

Exemple 2 :
Une créance de nominal 1000 DH au 1er juin sera payée, au taux d'intérêt annuel
simple de 12 %, par traite le 31 août.
Quel est l’intérêt acquis de ce placement ?

La durée est :
Durée = 3 mois (1er juin au 31 août)
L’intérêt :
𝟑 𝟏𝟐
Intérêt = 1 000 x × = 30 DH
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎

Quel est le montant de la traite ?

La traite :

Mathématiques Financières Page 51


Traite = 1 000 + 30 = 1 030 DH

Exemple 3 :
Quelle est la somme à prêter, au taux annuel simple de 5 %, pour me faire
rembourser 1000 DH dans 24 mois ?
On a :

𝒕
V = C × (1+ 24  )
𝟏𝟐

𝟓 𝟓
1000 = C × (1 + 24 × ) = C × (1 + 2 × ) = C × 1,025
𝟏𝟐×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎

𝟏𝟎𝟎𝟎
Donc : C = = 909,09 DH
𝟏,𝟎𝟐𝟓

Exemple 4 :
Combien de moisfaut-il placer un capital de 30 000 DH, au taux annuel simple
de 8 %, pour qu’il rapporte 1 200 DH ?

On sait que :
𝒏 𝒕
Intérêt = C × × oùn : le nombre de mois, t : taux annuel en %
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎
𝒏 𝟖 𝟑𝟎𝟎𝟎𝟎×𝟖
1 200 = 30 000 ( )( ) = × n = 200 × n
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟐𝟎𝟎
𝟏𝟐𝟎𝟎
n=
𝟐𝟎𝟎

n = 6 mois

Exemple 5 :
A quel taux annuel simple faut-il placer un capital de 20 000 DH pendant 6
mois pour qu’il rapporte 1 000 DH ?

On sait que :

Mathématiques Financières Page 52


𝒏 𝒕
Intérêt = C × × oùn : le nombre de mois, t : taux annuel en %
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎

𝟔 𝒕
1 000 = 20 000 ( )( ) = 100 × t
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎

Donc : t = 10
𝒕
Taux = x100 = 10 %
𝟏𝟎𝟎

Exemple 6 :
Quel capital placé pendant 8 mois, au taux annuel simple de 8 %, rapporte 2000
DH ?

𝒏 𝒕
On a : Intérêt = C × ×
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎

𝟖 𝟖
2 000 = C x ( ) x ( )
𝟏𝟐 𝟏𝟎𝟎
𝟐𝟎𝟎𝟎×𝟏𝟐𝟎𝟎
C=
𝟔𝟒

C = 37 500 DH

Exemple 7 :
Une somme de 2 500 DH est placée à intérêts composés, au taux annuel de 3 %,
sur un livret de caisse d’épargne.
Quel est le capital acquis au bout de 3 ans de placement ?

 Le capital acquis au bout de 3 ans de placement est :


Capital acquis = 2 500(1+0.03)3
= 2 731,82 DH
Quel est le capital acquis au bout de 6 ans de placement ?

 Le capital acquis au bout de 6 ans de placement est :

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Capital acquis = 2 500(1+0.03)6
= 2 985,51 DH

Exemple 8 :
Une somme de 5 000 DH vous sera remise dans 5 ans. Sachant que le taux de
placement est de 7 %.Quelle est la valeur de ce capital aujourd’hui ?

La valeur de ce capital aujourd’hui est :


Capital acquis = 5 000(1+0.07)-5
= 3 564,93 DH

Exemple 9 :
Une personne a emprunté, à intérêts composés au taux annuel de 6%, un
montant de X DH pour une durée de 10 ans. À l’échéance il devra rembourser
150 000 DH.
Que est le montant X de cette somme ?

Le montant X de cette somme est :


X = 150 000 (1+0.06) -10
X = 83 759,22 DH

Exemple 10 :
5 annuités constantes, capitalisées au taux annuel de 10%, donnent une valeur
acquise, au moment du dernier versement, de 100 000 DH.

Mathématiques Financières Page 54


Quel est le montant de l’annuité ?

a a a a

0 1 2 4 5 mois
100 000

(1,1)5 − 1
On a : V5 = 100 000 = a 
0,1
0,1
Donc : a = 100000  = 16 3797,74 DH
1,61051−1

Exemple 11 :
Une suite de 6 annuités est ainsi constituée :
2 annuités de 1 500 DH suivi de 2 annuités de 2 000 DH suivi de 2 annuités de
2500 DH.

Quelle est la valeur acquise de cette série d’annuités au taux de 10% ?

1500 1500 2000 2000 2500 2500


V 6?
année
0 1 2 3 4 5 6

On a : V6 = 1500(1,1)5 + 1500(1,1)4+2000(1,1)3+ 2000(1,1)2


+2500(1,1)1 + 2500
V6 = 15001,61051 + 1500 1,4641 + 20001,331 + 20001,21

+ 2500 1,1 + 2500

V6 = 14 9433,915 DH

Mathématiques Financières Page 55


BIBLIOGRAPHIE

 Sylvie Guerre-Delabrière. « Suites, séries, intégrales : Cours et exerices corrigés


Niveau L2 (Français) Broché ». Edition : ellipses. 2009.
 El Amrani Mohammed. « Suites et séries numériques, suites et séries de fonctions
(Français) Broché » Edition : ellipses. 2011.
 Collectif Tangente. « Suites et séries, Les nombres, avec ou sans limite ».
Éditeur: Pole. 2011

 Sylvie Guerre-Delabrière. « Suites - Séries – Intégrales : Cours et exercices corrigés -


Niveau L2 ». Éditeur : Ellipses. 2009.

 Francis Vaguener, Mathilde Fox, Pierre Devolder. « Mathématiques financières ».


Éditeur: Pearson. 2018.

 Marguerite Massal. « Mathématiques financières : Questions et exercices corrigés ».


Éditeur: Economica. 2004.

 Didier Schlacther. « Comprendre les mathématiques financières ».


Éditeur: Hachette. 2012.

 Thierry Rolando. « Mathématiques financières ». Éditeur : Vuibert. 2012.

 Christelle Baratay. « Mathématiques financières : Les points clés pour maîtriser les
calculs financiers en finance et en gestion de l'entreprise ». Éditeur : Gualino. 2019.

 Thierry Rolando, Jean-Claude Fink. « Mathématiques financières : Tout pour


réussir ». Éditeur : Vuibert. 2006.
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‫الزيتون – مكناس‬

Impression Sijelamassa
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