LE LIVRE DE L'ABEILLE

Le Livre de l'Abeille est un recueil de textes théologiques et historiques compilés par Salomon d'Akhlat au XIIIe siècle. Le livre
aborde divers sujets, notamment la création, le ciel et la terre, les anges, les ténèbres, le paradis, les patriarches de l'Ancien
Testament, les événements du Nouveau Testament, les listes des rois et des patriarches et le dernier jour de la résurrection.

CONFIANTS en la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ, nous commençons à écrire ce livre de glanages appelé 'L'Abeille', qui
fut composé par le saint de Dieu, Mâr Salomon, métropolite de Perath-Maishân, c'est-à-dire Bassorah (al-Basrah) , un de ses
compagnons. O Seigneur, dans ta miséricorde, aide-moi. Amen.

PREMIÈREMENT, LES EXCUSES

« Ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser des trésors pour leurs parents, mais les parents pour les enfants spirituels », dit
le bienheureux Paul ; c'est pourquoi nous sommes tenus de te rembourser la dette d'amour, ô frère bien-aimé et bâton de notre
vieillesse, saint de Dieu, Mâr Narses, évêque de Khônî-Shâbôr Bêth-Wâzik. Nous nous souvenons de ta sollicitude pour nous et
de ton zèle pour notre service, que tu as accomplis avec un amour fervent et une humilité semblable à celle du Christ. Et lorsque
nous avions des rencontres amoureuses de temps en temps, vous aviez l'habitude de poser des questions et de vous renseigner
sur les diverses choses que Dieu a opérées dans sa dispensation dans ce monde matériel, et aussi sur les choses qu'il concerne.
faire dans le monde de la lumière. Mais comme nous étions affligés du défaut mosaïque d'hésitation à parler, nous n'avons pas
pu t'informer pleinement sur les questions utiles sur lesquelles, comme il était juste, tu t'es renseigné ; et c'est pour cette raison
que nous avons été empêchés de parler utilement sur les livres saints. Depuis donc que Dieu a voulu et réglé notre séparation les
uns des autres, et que le signe de la vieillesse, qui est le messager de la mort, est apparu en nous, et que nous avons vieilli et
grandi, cela nous a semblé bon. , avec le roseau pour langue et l'encre pour lèvres, pour t'informer brièvement de la dispensation
de Dieu dans les deux mondes. Et voici, nous avons glané et rassemblé et rassemblé des chapitres et des sections relatifs à tout
cet univers dans le jardin des Livres divins et dans les miettes des Pères et des Docteurs, après avoir posé comme fondement de
notre édifice le commencement de la création de ce monde et se terminant par la consommation du monde à venir. Nous avons
appelé ce livre le « Livre de l'Abeille », parce que nous avons recueilli les fleurs des deux Testaments et les fleurs des Livres saints,
et les avons placées dedans pour votre bénéfice. Comme l'abeille commune aux ailes vaporeuses vole, voltige et s'éclaire sur des
fleurs de diverses couleurs et sur des fleurs aux odeurs diverses, sélectionnant et rassemblant parmi elles toutes les matériaux qui
sont utiles à la construction de son ouvrage ; et après avoir d'abord ramassé les matériaux des fleurs, les porte sur ses cuisses, et
les apporte à sa demeure, pose les fondations de sa construction avec une base de cire ; puis, rassemblant dans sa bouche un
peu de la rosée céleste qui est sur les fleurs du printemps, l'apporte et la souffle dans ces cellules ; et tisse le rayon et le miel pour
l'usage des hommes et sa propre nourriture : de la même manière, nous, les infirmes, avons taillé les pierres des mots corporels
dans les rochers des Écritures qui sont dans l'Ancien Testament, et les avons déposées comme un fondement pour l’édifice de la
loi spirituelle. Et comme l'abeille porte la substance cireuse sur ses cuisses à cause de sa fadeur et de son insipide, et apporte le
miel dans sa bouche à cause de sa douceur et de sa valeur ; ainsi avons-nous également posé la loi corporelle comme substrat et
fondement, et la loi spirituelle comme toit et plafond de l'édifice de la tour spirituelle. Et comme le jardinier et le gardien de
verger expert parcourt les jardins et cherche les plus belles sortes de fruits, en retire des boutures et des pousses et les plante
dans son propre champ ; de même sommes-nous allés dans le jardin des Livres divins, et en avons cueilli des branches et des
pousses, et les avons plantés dans le sol de ce livre pour votre consolation et votre bénéfice. Quand toi, ô frère, tu te recréeras
parmi ces plantes, celles qui apparaissent et que tu considères comme insipides et insipides, laisse-les à tes compagnes, car elles
peuvent convenir plus à d'autres (qu'à toi) ; mais de celles qui sont douces et qui adoucissent le palais de ton entendement,
nourris-toi et satisfais ta faim. Mais si, à cause de leur petit nombre, ils ne te comblent pas, cherche successivement leurs racines,
et de là ton besoin sera satisfait. Sachez aussi, ô frère, que là où il y a le véritable amour, il n'y a pas de peur ; et là où il y a la
liberté d’expression, il n’y a pas de crainte ; et nous n'oserons pas être assez téméraires pour aborder ces sujets, qui dépassent la
capacité de notre simple entendement, à moins que nous ne nous appuyions sur ton amour immaculé ; parce que, selon les
paroles d'un des inspirés : « Quand tu trouves du miel, mange (seulement) autant qu'il te suffit, de peur que, quand tu seras
rassasié, tu ne le vomisses » ; c’est-à-dire ne vous interrogez pas (de trop près) sur les paroles divines. mange (seulement) ce qui
te suffit, de peur que, quand tu es rassasié, tu ne le vomisses » ; c’est-à-dire ne vous interrogez pas (de trop près) sur les paroles
divines. mange (seulement) ce qui te suffit, de peur que, quand tu es rassasié, tu ne le vomisses » ; c’est-à-dire ne vous interrogez
pas (de trop près) sur les paroles divines.

CHAPITRE PREMIER

DE L'INTENTION ÉTERNELLE DE DIEU CONCERNANT LA CRÉATION DE L'UNIVERS

Il est bon pour nous de tirer les matériaux de notre discours des Écritures divines, afin de ne pas nous éloigner des sentiers droits
du chemin de la vérité. Le bienheureux David dit : « Seigneur, tu as été notre demeure de toutes générations, avant que les
montagnes ne soient conçues. » David, le harpiste de l'Esprit, fait connaître ainsi que, bien qu'il y ait eu un début de formation
d'Adam et des autres créatures lors de leur création, dans l'esprit de Dieu, cela n'a pas eu de commencement ; afin qu'on ne
puisse pas penser que Dieu a une pensée nouvelle à l'égard de tout ce qui se renouvelle de jour en jour, ou que la construction
de la Création a été nouvellement planifiée dans l'esprit de Dieu : mais tout ce qu'Il a créé et est sur le point de créer, même la
merveilleuse construction du monde à venir a été planifiée depuis toujours dans l’esprit immuable de Dieu. De même que l'enfant
naturel dans le sein de sa mère ne connaît pas celle qui le porte, ni n'a conscience de son père, qui, après Dieu, est la cause de sa
formation ; de même Adam, étant dans l’esprit du Créateur, ne le connaissait pas. Et quand il fut créé et se reconnut comme étant
créé, il resta avec cette connaissance six heures seulement, et il se produisit un changement, de la connaissance à l'ignorance et
du bien au mal. Par conséquent, lorsque la Divine Providence a voulu créer le monde, la structure d'Adam a d'abord été conçue