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Faculté des Sciences de Kénitra

CED Sciences et Techniques


FD Sciences de la Vie et de l’Environnement

THÈSE
Présentée pour l’obtention du
Doctorat National
Par
Mlle Zineb HANNOUN
Sous le thème

Le syndrome métabolique au Maroc, pays en


transitions nutritionnelle et épidémiologique : Cas de la
population de Marrakech

Soutenue le 03/10/2020 devant le Jury Composé des

Pr.Pr.
Rachid BENGUEDDOUR Président
Président
Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra
Pr. Rapporteur
Pr. Lahsen EL GHADRAOUI Rapporteur 1
Faculté des Sciences et Techniques, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès
Pr. Rapporteur
Pr. Adil NAJDI Rapporteur 2
Pr. Examinateur
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Tanger ; Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan

Pr.Pr.
Youssef ABOUSSALEH Examinateur
Rapporteur 3
Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra
Pr. Examinateur
Pr. Mahjoub AOUANE Rapporteur 4
Pr. des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra
Faculté Examinateur

Pr.Pr.
Youness TABOZ Examinateur
Directeur
Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra

Pr. Abdellatif BOUR Directeur


Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra

2019 / 2020
DEDICACES

A ceux qui m’ont donné la vie, mes chers parents, les Meilleurs.
Aucune dédicace ne saurait exprimer à sa juste valeur tout l’amour, le respect et la
reconnaissance que je vous éprouve.
Vous m’avez appris mes premières paroles, vous avez veillé à mon éducation et vous m’avez
supporté tant moralement que financièrement lors des épreuves difficiles de mon cursus
universitaire et dans la vie. Vos conseils et vos prières m’ont été aussi d’un grand soutien. Vous
m’avez accompagné dans tous mes pas et aujourd’hui si j’en suis arrivée là c’est grâce à Dieu et
à vous. Merci du fond du cœur. Veuillez trouver dans ce travail le fruit de toutes vos peines et
vos sacrifices.

A mes deux frères, Abdelqader et Omar,


Vous êtes les plus beaux et les plus agréables frères au monde. Me retrouver une fille unique
entre vous a fait de moi une vraie combattante et m’a fait faire sortir le meilleur de moi-même ;
toutefois, vous resterez mes boucliers dans la vie. Je vous aime et je n’imagine pas ma vie sans
vous deux.

A ma belle-sœur, la douce Kawtar,


Tu es ma sœur que je n’ai pas eue du ventre de ma maman. Que Dieu te protège et t’accorde un
bel avenir et des enfants pour lesquels je serai la Super Tati.

A tous mes oncles et toutes mes tantes de la grande famille.


J’espère avoir été à la hauteur de vos estimes et que ce travail soit un témoignage de mes
sentiments les plus chers que j’ai pour vous.

A tous mes amis(e), artistes ou à l’université, je suis très chanceuse d’avoir des amis comme
vous. Pour les bons et mauvais moments qu’on a vécu ensemble, puisse notre amitié dure
éternellement.

A tous les professeurs auprès de qui j’ai eu l’honneur d’apprendre.

A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

A tous ceux qui me sont chers.

A toutes les personnes non citées et qui savent que je pense à elles.
REMERCIEMENTS

Ce travail n’aurait pu voir le jour sans la confiance et la patience de mon directeur de thèse
Pr. Abdellatif BOUR. Je tiens à le remercier particulièrement pour sa disponibilité, ses
encouragements, son exigence, et ses conseils très précieux, et pour la liberté d’action qu’il
m’a donnée à chaque étape de cette aventure. Je souhaite que ce travail soit finalement à la
hauteur de vos espérances.

Je tiens à remercier tout particulièrement Pr Rachid BENGUEDDOUR de la Faculté des


Sciences de Kenitra, pour avoir accepté de présider ce jury de thèse. Pr Rachid
BENGUEDDOUR a aussi pris de son temps pour examiner ce manuscrit et en faire un
rapport. J’en suis honorée et profondément reconnaissante.

Je tiens à remercier également Pr. Lahsen EL GHADRAOUI de la Faculté des Sciences et


Techniques de Fès, Pr. Adil NAJDI de la Faculté de Médecin de Tanger, Pr. Youssef
ABOUSSALEH ainsi que Pr. Mahjoub AOUANE de la Faculté des Sciences de Kenitra,
qui m’ont fait l’honneur d’évaluer mon manuscrit et d’en être les rapporteurs. Je les
remercie pour l’intérêt et la considération qu’ils ont montrés à ce travail et je leur adresse
mes sincères remerciements ainsi que ma profondegratitude.

Un grand merci au Pr. Youness TABOZ de la Faculté des Sciences de l’Université Ibn
Tofail de Kenitra, qui a accepté d’examiner cette thèse et d’en être l’examinateur. Je suis
particulièrement honorée de sa présence dans le jury. Je tiens à lui exprimer ici ma plus
haute considération.

Mes remerciements vont directement au Ministère Marocain de la Santé et à l’ensemble de


l’équipe du laboratoire hospitalier Ibn Zohr qui ont fait que ce travail puisse se dérouler
dans les meilleures conditions.

Il me tient à cœur d’exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à tous


ces gens notamment les personnes âgées qui ont accepté de prendre de leur temps pour
répondre à mes questionnaires et même de se déplacer jusqu’à l’hôpital pour participer à
cette étude. Sans vous, mesdames et messieurs, ce travail n’aurait tout simplement pas pu se
faire.
Résumé :

Le syndrome métabolique est une entité pathologique préoccupante par sa fréquence


importante dans le monde. Cette étude effectuée du mois de Mars au mois de Juillet 2018, a
pour objectif principal, de faire ressortir le profil épidémiologique et les caractéristiques
cliniques du syndrome métabolique dans une population de la ville de Marrakech, et de mieux
connaitre ses facettes afin de contribuer à une meilleure prévention. Le recueil des données a
été fait grâce à un questionnaire comportant les caractéristiques sociodémographiques, les
mesures anthropométriques et les paramètres biologiques. Nous avons eu recours à l’IPAQ
pour l’évaluation du niveau de l’activité physique et un QFA pour étudier l’adhérence au
régime méditerranéen. Les données collectées ont été saisies sur Excel, après filtration et
codification nous les avons transmises sur SPSS version 23. Au total, 300 sujets ont participé à
l'étude, dont 57,3% de femmes et 42,7% d'hommes avec un sex-ratio de 0,74. L'âge moyen de
notre population était de 51,6 ± 13,42 ans. Soixante-dix-neuf des participants (26,3%) avaient
un syndrome métabolique, avec une prédominance féminine : 60 femmes (20,0%) et 19
hommes (6,3%). Les analphabètes (22,7%) et les sujets mariés (14,3%) étaient les plus touchés
par ce syndrome. Le tour de taille élevé constaté à 97,5% était le critère prédominant dans notre
étude. Il existe une relation significative entre le niveau de l'activité physique et la présence de
syndrome métabolique (p < 0,002), le tour de taille (p < 0,003) et l'IMC (p < 0,001). La
communication reste le meilleur moyen de contrôler et de prévenir tout problème de santé en
promouvant l'application de règles hygiéniques et diététiques. L'activité physique reste l’un des
meilleurs remèdes contre le syndrome métabolique.

Mots Clés : Syndrome métabolique, MNT, obésité, activité physique, régime


méditerranéen, Marrakech, Maroc.
Abstract:

The metabolic syndrome is a pathological entity of concern by its high frequency in the
world. This study conducted from March to July 2018, has as main objective to bring out the
epidemiological profile and the clinical characteristics of metabolic syndrome in Marrakech,
and to better know its facets, in order to contribute to a better prevention. The data were
collected by means of a questionnaire containing socio-demographic characteristics,
anthropometric measurements and biological parameters. We used IPAQ to assess the level
of physical activity and a QFA to study the adherence to the Mediterranean diet. The data
collected were entered in Excel, after filtration and coding we transmitted them to SPSS
version 23.0. A total of 300 subjects participated in the study, of which 57.3% were women
and 42.7% were men with a sex ratio of 0,74. The average age of our population was 51,6 ±
13,42. Seventy-nine of the participants (26.3%) had a metabolic syndrome, with female
predominance: 60 women (20,0%) and 19 men (6,3%). Illiterates (22,7%) and married
individuals (14,3%) were the most affected by the syndrome. The high waist circumference
found at 97.5% was the predominant criterion in our study. There is a significant relationship
between the level of physical activity and the presence of metabolic syndrome (p < 0.002),
waist circumference (p < 0.003) and BMI (p < 0.000). Communication remains the best way
to control and prevent any health problem by promoting the application of hygienic and
dietary rules. Physical activity remains one of the best remedies for the metabolic syndrome.

Keywords: Metabolic syndrome, Non communicable diseases, obesity, physical activity,


Mediterranean diet, Marrakesh, Morocco.

5
‫ملخص‪:‬‬

‫متالزمة األمراض االستقالبية الغذائية أصبحت متداولة في العالم‪ .‬أجريتت ذتذا الدساستة متر مترر متاسش لت مترر يوليتوز‬
‫‪ 2018‬في مصحة ابر زذر بمراكش‪ .‬ذدفرا الرئيسي معرفة مدى انتشاس ذذا األمراض االستقالبية فتي المغترا الممثت ذنتا‬
‫بمدينة مراكش‪ ،‬لفرم جوانبرا بشك أفض مر أج المساذمة في تحسير الوقاية‪.‬‬

‫جمع المعلومات تم بواسطة استماسة تحتوي عل الخصائص السوستيوييموررافية القياستات االنتروبيومتريتة و الخصتائص‬
‫البيولوجية‪ .‬استخدمنا ‪ IPAQ‬لتقييم النشاط البدني و‪ QFA‬لدساسة االلتزام بحمية البحر األبيض المتوسط‪ .‬النتتائ المحصت‬
‫عليرا تم جمعرا في ‪ EXCEL‬بعد ذلك قمنا بفرز وتشفير البيانات ونقلرا ل ‪ SPSS‬صداس ‪.23‬‬

‫ماسك في الدساسة ‪ 300‬فري ‪ 57 3%‬مر النساء و ‪ 42 7%‬مر الرجال مع نسبة الجنس ا ‪.0,74‬‬

‫متوسط عمر الساكنة ذو)‪ ± 13,42‬سنة ‪ 79 )51,6‬مر مشاسكير (‪ )26 3%‬لديرم المتالزمة االستقالبية مع ذيمنة اإلناث‬
‫‪ 60‬امرأة (‪ )20 0%‬و‪ 19‬سجال (‪ .)% 6 3‬األميير (‪ )22 7%‬واألمخاص المتزوجون (‪ )%14 3‬ذم األكثر صابة برذا‬
‫المتالزمة‪ 97 5% .‬مر األمخاص الصابير كان لديرم قياش محيط الخصر زائدا عتر المتوستط العتايي وذتو المعيتاس الستائد‬
‫في يساستنا‪ .‬ذناك عالقتة جتد يالليتة بتير مستتوى النشتاط اليتدني و وجتوي المتالزمتة االستتقالبية (‪ )p<0,002‬بتير مستتوى‬
‫النشاط البدني و مؤمر كتلة الجسم (‪ )IMC‬و محيط الخصر (‪ )p<0,001‬و (‪ )p<0,003‬عل التوالي‪.‬‬

‫يظ التواص ذو أفضت طريقتة للستيطرة علت أي مشتكلة صتحية والوقايتة منرتا متر التالل تعزيتز تطبيتق القواعتد الصتحية‬
‫والنظام الغذائي‪ .‬يظ النشاط البدني أحد أفض العالجات لمتالزمة االستقالا الغذائي‪.‬‬

‫الكلمات األساسية‪ :‬المتالزمة االستقالبية‪ ،‬أمراض التمثيل الغذائي‪ ،‬السمنة‪ ،‬النشاط البدني‪ ،‬حمية البحر األبيض المتوسط‬

‫‪6‬‬
Liste des abréviations
AACE : American Association of ClinicalEndocrinologists

ADA : American Diabetes Association

ADO : Anti Diabétiques Oraux

AFSSAPS : l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé

AGS : Acides Gras Saturés

AP : Activité Physique

CRP : Protéin C réactive

DESIR : Données Epidémiologiques sur le Syndrome d'Insulino-Résistance

DT2: Diabète de type 2

EASD: European association for the study of diabetes

EGIR: European Group for the Study of Insulin Resistance

FID : Fédération Internationale du Diabète

GAJ : Glycémie à jeun

HDL-C : High Density Lipoprotein – Cholesterol

HTA : Hypertention Artérielle

IL : Interleukine

IMC : Indice de Masse Corporel

IPAQ : International PhysicalActivity Questionnaire

LCR : Liquide Céphalorachidien

LDL-C: Low Density Lipoprotein – Cholesterol

MET: Metabolic Equivalent of Task

MNT : Maladies Non Transmissibles

NASH : Stéatohépatite non-alcoolique

NCEP-ATP III: National Cholesterol Education Program- Adult Treatment Panel III

7
NHANES III : Third National Health and Nutrition Examination Survey

NHLBI : National Heart Lung and Blood Institute

NTFPTO : National Task Force on the Prevention and Treatment of Obesity

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PED : pays en développement

PPAR : peroxisomeproliferator-activatedreceptor

QFA : Questionnaire de Fréquence Alimentaire

SCN : Sub-Committee on Nutrition

SM: Syndrome métabolique

SPSS : Statistical Package for the Social Sciences

TG : Triglycérides

TLR : Toll-Like Receptor

TNF-α: Tumor Necrosis Factor α

UNICEF : United Nations of International Children's Emergency Fund

VIH-SIDA : virus de l'immunodéficience humaine-syndrome d'immunodéficience acquise

VLDL : Very Low Density Lipoprotein

WHO : World Health Organization

8
Liste des tableaux
Tableau 1 Définition du syndrome métabolique selon l’OMS 1998 (Alberti, 1998)............... 18
Tableau 2 Critères du syndrome métabolique selon le National Cholesterol Education
Program-Adult Treatment Panel III (NCEP-ATP III, 2001). ................................................. 19
Tableau 3 Définition selon le groupe EGIR (Balkau, 2002). ................................................. 20
Tableau 4 Définition proposée par l’American Association of ClinicalEndocrinologists
(Einhorn, 2003). ................................................................................................................... 20
Tableau 5 Définition de l’International DiabetesFederation (Alberti, 2005). ......................... 22
Tableau 6 Comparaison des paramètres retenus dans la définition du syndrome métabolique
par les experts de l’OMS, du NCEP ATP III et de l’IDF ....................................................... 22
Tableau 7 Définition du syndrome métabolique selon IDF 2009 ...........................................24
Tableau 8 Classification de l’excès de poids chez les adultes selon l’IMC (Tchernof&
Després, 2013)...................................................................................................................... 31
Tableau 9 Score du régime méditerranéen (Modifié selon le tableau de Panagiotakos et al.,
2007) .................................................................................................................................... 52
Tableau 10 Paramètres biologiques et valeurs usuelles de chaque paramètre ......................... 57
Tableau 11 Les caractéristiques sociodémographiques de la population ................................ 63
Tableau 12 Les paramètres anthropométriques de la population. ...........................................64
Tableau 13 Les mesures biologiques des sujets ..................................................................... 65
Tableau 14 les caractéristiques sociodémographiques selon la présence ou l’absence du SM 67
Tableau 15 les paramètres anthropométriques selon la présence ou l’absence du SM ............ 68
Tableau 16 Les différents niveaux de l’activité physique et caractéristiques
sociodémographiques ...........................................................................................................72
Tableau 17 Les différents niveaux de l’activité physique et paramètres anthropométriques ... 73
Tableau 18 Les différents niveaux de l’activité physique et syndrome métabolique .............. 73
Tableau 19 Les différents niveaux de l’activité physique et critères du syndrome métabolique.
.............................................................................................................................................74
Tableau 20 Score moyen du régime méditerranéen par rapport au DT2, l’IMC et au SM ......75

9
Liste des figures
Figure 1 Les points communs entre les définitions de l’OMS et la NCEP-ATP III (Raoux,
2006) .................................................................................................................................... 19
Figure 2 Les différentes localisations du tissu adipeux (Leyvraz, 2008) ................................ 32
Figure 3 Les principaux mécanismes physiopathologiques jouant un rôle dans le
développement du SM (Scheen, 2004) .................................................................................. 36
Figure 4 Charge allostérique et stress chronique (Gastaldi, 2009). ........................................ 39
Figure 5 Illustration des approches thérapeutiques du syndrome métabolique (Scheen, 2004)
.............................................................................................................................................41
Figure 6 Répartition de la population selon le sexe ............................................................... 62
Figure 7 Répartition de la population étudiée selon les tranches d'âges ................................. 63
Figure 8 La fréquence du syndrome métabolique au sein de la population ............................ 66
Figure 9 Pourcentage des critères du syndrome métabolique selon NCEP-ATP III ............... 69
Figure 10 le pourcentage relatif du nombre de critères du SM au sein de la population ......... 70
Figure 11 la fréquence de chaque combinaison des critères du SM ....................................... 71
Figure 12 Répartition de la population selon le nombre de facteurs de risque cardiovasculaires
.............................................................................................................................................75

10
Liste des photos
Photo 1 Localisation géographique de la ville de Marrakech ................................................. 48
Photo 2 la centrifugeuse Universal 320 ................................................................................. 55
Photo 3 l’automate de Biochimie DIRUI CS-600 B .............................................................. 56

11
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE........................................................................................... 15
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ..................................................................................... 17
I. Contexte historique du syndrome métabolique ........................................................... 17
II. Définitions du syndrome métabolique..................................................................... 18
III. Importance et raisons du dépistage du Syndrome métabolique ................................ 24
IV. Prévalence et épidémiologie du syndrome métabolique ..........................................25
V. Etiologie du syndrome métabolique ........................................................................ 26
1. Facteurs génétiques ................................................................................................ 26
2. Facteurs comportementaux ..................................................................................... 27
3. Modifications hormonales ...................................................................................... 28
4. Déterminisme in utéro ............................................................................................ 28
5. Stress...................................................................................................................... 29
6. Implication du microbiote intestinal........................................................................ 29
VI. Physiopathologie du syndrome métabolique ........................................................... 31
1. L’obésité ................................................................................................................ 31
1.1. Définition de l’obésité ..................................................................................... 31
1.2. Particularités du tissu adipeux ......................................................................... 32
1.3. Les éléments sécrétés par les adipocytes .......................................................... 33
2. L’insulinorésistance ................................................................................................ 34
2.1. Insulinorésistance et glycémie ......................................................................... 34
2.2. Insulinorésistance, adipocytes et dyslipidémie ................................................. 35
3. La dyslipidémie ......................................................................................................35
3.1. Hypertriglycéridémie ....................................................................................... 35
3.2. Modification du LDL-Cholestérol ................................................................... 35
3.3. Modification du HDL-Cholestérol ................................................................... 36
4. L’hypertension artérielle ......................................................................................... 37
5. Le stress dans la physiopathologie du syndrome métabolique ................................. 37
VII. Complications du syndrome métaboliques .............................................................. 39
1. Risque cardiovasculaire .......................................................................................... 39

12
2. Risque du diabète de type 2 .................................................................................... 40
VIII. Prise en charge du syndrome métabolique ........................................................... 40
1. Mesures hygiéno-diététiques .................................................................................. 41
1.1. Contrôle du poids corporel .............................................................................. 41
1.2. Modification de l’alimentation ........................................................................ 42
1.3. Pratique d’une activité physique ......................................................................43
1.4. Sevrage tabagique ........................................................................................... 43
2. Traitement médicamenteux ..................................................................................... 44
IX. Le Maroc en transition ............................................................................................ 44
X. Généralités et mode de vie à Marrakech ................................................................. 46
1. Le climat ................................................................................................................ 46
2. L’alimentation ........................................................................................................ 46
MATERIEL ET METHODES .............................................................................................. 48
I. Protocole et Méthodes................................................................................................ 48
1. Données sur la ville d’étude.................................................................................... 48
2. Population étudiée .................................................................................................. 49
3. Échantillonnage ......................................................................................................49
4. Outils de travail ......................................................................................................50
4.1. Questionnaires ................................................................................................. 50
4.2. Mesures cliniques et biologiques : ................................................................... 53
4.3. Procédure du laboratoire .................................................................................. 53
5. Critères du diagnostic du Syndrome Métabolique ................................................... 53
6. Saisie et analyse des données .................................................................................. 53
II. Mesures anthropométriques et Analyses Biologiques.............................................. 54
1. Anthropométrie et clinique ..................................................................................... 54
1.1. Mesures du poids et de la taille ........................................................................ 54
1.2. Mesure du tour de taille ................................................................................... 54
1.3. Mesure de la pression artérielle ....................................................................... 54
2. Méthodes................................................................................................................ 55
2.1. Modalités du prélèvement................................................................................ 55
2.2. Traitements des échantillons ............................................................................ 55

13
2.3. Méthodes de dosage des paramètres biologiques .............................................55
RESULTATS ....................................................................................................................... 62
I. Caractéristiques de la population étudiée .................................................................... 62
1. Caractéristiques sociodémographiques.................................................................... 62
2. Paramètres anthropométriques ................................................................................ 64
3. Mesures Biologiques et Cliniques ...........................................................................65
II. Etude de la fréquence et des critères du syndrome métabolique .............................. 66
1. Fréquence du Syndrome Métabolique dans notre population .................................. 66
2. Syndrome métabolique et caractéristiques sociodémographiques ............................ 67
3. Syndrome Métabolique et paramètres anthropométriques ....................................... 68
4. Les Critères du Syndrome Métabolique .................................................................. 69
III. Etude de l’Activité Physique .................................................................................. 72
1. Activité physique et caractéristiques sociodémographiques .................................... 72
2. Activité physique et paramètres anthropométriques ................................................ 73
3. Activité physique et syndrome métabolique ............................................................ 73
4. Activité physique et Critères du syndrome métabolique ..........................................74
IV. Score du régime méditerranéen ............................................................................... 75
V. Etude du risque cardiovasculaire ............................................................................ 75
DISCUSSION ...................................................................................................................... 77
CONCLUSION ET PERSPECTIVES .................................................................................. 84
REFERENCES ..................................................................................................................... 86
SITOGRAPHIE .................................................................................................................. 101
ANNEXES ......................................................................................................................... 102

14
INTRODUCTION GENERALE
Le syndrome métabolique est de plus en plus considéré comme étant un problème de santé
publique majeur (Alberti, 2005 ; Eckel et al., 2005) car sa présence représente un facteur de
risque de développer le diabète de type 2 (Lorenzo et al., 2003 ; Stern et al., 2004) ; de très
nombreuses études ce sont intéressées au syndrome métabolique au cours des dernières
années et ont confirmé son étroite relation avec la morbi-mortalité cardiovasculaire (Grundy
et al., 2005).

Plusieurs définitions ont été proposées (Scheen et al., 2003 ; Gale, 2005 ; Grundy et al., 2005)
ce qui rend l’estimation de sa prévalence réelle difficile à préciser (Delarue et al., 2006)
comme elle dépend aussi des caractéristiques de la population considérée, que ce soit l’ethnie,
le sexe, l’âge et le poids corporel (Dekker et al., 2005).

Selon la définition retenue par le NCEP-ATP III (NCEP-ATP III, 2002) un individu est
porteur du SM lorsqu’il présente au moins trois des cinq facteurs de risques : une obésité
abdominale, une hypertriglycéridémie, une baisse du HDL-C, une HTA et une élévation de la
glycémie à jeun.

Compte tenu de l’hétérogénéité du syndrome, il n’est pas étonnant qu’il n’existe pas de
traitement spécifique, et la prise en charge est le plus souvent multifactorielle, avant tout
hygiéno-diététique et éventuellement pharmacologique (Scheen et al., 2003 ; Grundy et al.,
2005).

Le Maroc en plein phase des transitions démographique, nutritionnelle et épidémiologique,


(Benjelloun, 2002 ; Amuna, 2008) souffre aujourd’hui des conséquences de la déviation de la
diète méditerranéenne et du changement de son mode vie (UNICEF 2011-2019). Toutefois les
études consacrées aux sujets du syndrome métabolique dans ce pays sont très restreintes.

Ce projet de recherche sur le syndrome métabolique a été réalisé dans l’équipe ETAN du
laboratoire des essais biologiques de l’université Ibn Tofail de Kenitra. En effet il fait suite
aux recommandations émanant du projet Obe-Maghreb qui s’est déroulé de 2007 à 2011 au
Maroc et en Tunisie dans le but de comprendre l’évolution de l’obésité et des maladies non
transmissibles associés dans le contexte de la transition nutritionnelle et épidémiologique que
vit le Maroc actuellement en tant que pays émergent, typiquement touché par la transition.
15
Notre travail se résume en une étude transversale descriptive réalisée au laboratoire de
l’hôpital régional Ibn Zohr à Marrakech ; s’allongeant du mois de Mars au mois de Juillet
2018 sur, au total 300 sujets dont 42,7% des hommes et 57,3% des femmes, âgés de plus de
18 ans.

Notre objectif principal est de se rapprocher le mieux du syndrome métabolique et de


connaitre ses différentes facettes dans une population marocaine, représentée ici par
Marrakech.

Sur le plan pratique, l’objectif c’est de se familiariser et de maîtriser à la fois, les techniques
de dosages et de mesures biologiques et les outils statistiques.

Au cours de ce travail, nous nous sommes proposés de :


- Déterminer la fréquence du syndrome métabolique au sein de la population de Marrakech
- Etudier les critères du syndrome métaboliques
- Connaître le mode de vie de la population, notamment leur alimentation et leur niveau
d’activité physique.
- Déterminer la fréquence des facteurs de risque cardiovasculaires.

La présente thèse est structurée en deux grandes parties précédées d’une introduction
générale et se terminant d’une conclusion générale, des perspectives et des recommandations ;
- Partie 1 : Bibliographique, nous évoquons en cette première partie de la thèse, les
différentes définitions du syndrome métabolique, sa prévalence à travers le monde, les causes
qui pourront bien contribuer à son apparition, les complications possibles et enfin les prises en
charge hygiénique et médicamenteuse de cette entité pathologique.
- Partie 2 : Cette deuxième partie se constitue de 3 grands chapitres : Matériel et méthodes,
résultats et discussion des résultats. Dans le chapitre 1, nous avons pu développer tout le
protocole, les méthodes et les mesures que nous avons effectués dans notre étude, que ce soit
sur le terrain ou pour l’analyse statistique. Le chapitre 2, consacré aux résultats obtenus de
notre enquête concernant les caractéristiques de la population, la fréquence du syndrome
métabolique, l’étude de l’activité physique et la fréquence de consommation de certains
aliments et l’étude des facteurs de risque cardiovasculaire. Enfin, le dernier chapitre, nous
l’avons réservé à l’analyse et la discussion de tous les résultats développés auparavant, à la
lumière des articles nationaux et internationaux.
16
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Contexte historique du syndrome métabolique

Les premières références au syndrome métabolique remontent aux observations


anatomopathologiques du médecin italien Jean-Baptiste Morgagni (XVIIIe siècle), et qui était
le premier à pressentir l’association d’une obésité, d’une hypertension artérielle, d’un diabète
et d’une hyperuricémie.

Le suédois Kylin (1923) (Kylin, 1923) et l’espagnol Marañon (1927) (Marañon, 1922),
confortèrent cette association de maladies, l’une semblant prédisposer à l’autre.

Vague (1947) a apporté un éclairage nouveau et capital sur cette association, en décrivant
l’obésité androïde et l’obésité gynoïde, aussi bien chez les hommes que chez les femmes
(Vague, 1947) et décline l’obésité androïde comme la condition la plus communément
associée au diabète et aux maladies cardiovasculaires. Depuis lors, d’innombrables études
épidémiologiques et physiologiques ont documenté l’importance de l’obésité abdominale
comme facteur déterminant de résistance à l’insuline, diabète de type 2, hypertension,
dyslipidémie et morbi-mortalité cardiovasculaire. Ensemble ces études ont abouti à la notion
actuelle du « tour de taille », critère sélectif du syndrome métabolique.

On attribue à Camus la première description du trisyndrome métabolique en 1966 qui


associait la présence d’une hypertension artérielle, d’un diabète et d’une anomalie de
l’homéostasie du cholestérol.

Le terme syndrome métabolique fut reconnu en 1981 par Hanefeld et Leonhardt. Et c’est
Reaven (1988) qui introduit la notion du syndrome X. Reaven a développé le concept du
syndrome métabolique qu’on lui a attribué sa paternité, alors que son mérite a plutôt été de
placer des anomalies hétéroclites dans l’ombre portée de l’insulino-résistance.

Cependant le syndrome X ne retenait pas l’obésité abdominale comme critère de définition et


l’excès d’adiposité centrale a été ajouté par la suite comme une caractéristique clinique du
syndrome métabolique par Kaplan (Kaplan, 1989).

Néanmoins, il existe actuellement de nombreuses définitions du syndrome métabolique


fondées sur des consensus.
17
II. Définitions du syndrome métabolique

Depuis les premiers travaux de Haffner et Ferrannini, la première définition officielle du


syndrome métabolique est apparue en 1998 (puis amendée en 1999), par un groupe de travail
de l’OMS (tableau 1)suivie par un grand nombre d’autres définitions. Mais quelles que soient
les définitions utilisées, le point commun à toutes les anomalies métaboliques est une baisse
de la sensibilité cellulaire à l’insuline appelée insulino-résistance. Nous disposons
actuellement de deux consensus largement acceptés établis l’un par le groupe de travail
américain NCEP-ATP III (tableau 2) (NCEP-ATP III, 2001), plutôt orienté sur des
paramètres cliniques, sur l’hypertension artérielle et les lipides, très évocateurs pour les
cardiologues dans le but de prévenir les événements cardiovasculaires, et l’autre par l’OMS
(WHO, 1999), plutôt orienté sur les troubles de la régulation glucidique, l’insulino-résistance
et l’obésité plus parlant alors pour les endocrinologues et diabétologues pour prévenir le
passage au diabète de type 2 (figure 1).

Tableau 1 Définition du syndrome métabolique selon l’OMS 1998 (Alberti, 1998).

Résistance à l’insuline ou diabète


Glycémie ≥ 1,10 g/l, ou intolérance au glucose
de type 2 + 2 autres critères
Pression artérielle (PA) élevée PA ≥ 140/90 mm Hg, ou traitement antihypertenseur
Triglycérides ≥1,50 g/l
HDL-cholestérol < 0,35 g/l (hommes) ; < 0,39 g/l (femmes)
IMC > 30 kg/m²
Obésité et/ou rapport taille/hanche > 0,90
(hommes), > 0,85 (femmes)
Microprotéinurie Albumine urinaire ≥20 µg/min ; Alb/Cr ≥ 30 mg/g

18
Tableau 2 Critères du syndrome métabolique selon le National Cholesterol Education
Program-Adult Treatment Panel III (NCEP-ATP III, 2001).

Critères Seuil diagnostique


Obésité abdominale > 102 cm (hommes) ; > 88 cm (femmes)
Pression artérielle ≥130/85 mm Hg
Triglycérides ≥1,50 g/l
HDL-cholestérol < 0,40 g/l (hommes) ; < 0,50 g/l (femmes)
Glycémie ≥1,10 g/l

Figure 1 Les points communs entre les définitions de l’OMS et la NCEP-ATP III
(Raoux, 2006)
Une modification de la définition de l’OMS a été donnée par le groupe européen EGIR
(tableau 3) en 2002 (EGIR, 2002). Enfin l’AACE a proposé en 2003 une définition qui se
rapproche de celle de l’OMS sans critère pondéral (tableau 4) (ACE, 2003).

19
Tableau 3 Définition selon le groupe EGIR (Balkau, 2002).

Périmètre abdominal ≥94 cm (hommes) ; ≥80 cm (femmes)


Triglycérides = 1,50 g/l ≥1,50 g/l
HDL-cholestérol : < 0,4 g/l (hommes) ; < 0,5
< 0,4 g/l (hommes) ; < 0,5 g/l (femmes)
g/l (femmes)
Pression artérielle = 140/90 mm Hg ≥140/90 mm Hg
Glycémie = 1,10 g/l ≥ 1,10 g/l

Tableau 4 Définition proposée par l’American Association of ClinicalEndocrinologists


(Einhorn, 2003).

Surpoids/obésité IMC≥25 kg/m²


Triglycérides ≥ 1,50 g/l
HDL-cholestérol
< 0,40 g/l (hommes) ; < 0,50 g/l (femmes)

Pression artérielle
≥130/85 mm Hg

Glycémie à jeun : 1,10 à 1,26 g/l


Anomalie glucosée
Glycémie 2h après une charge glucosée >
1,40 g/l
Antécédent familial de diabète de type 2,
hypertension artérielle
ou maladie cardiovasculaire, syndrome des
Autres facteurs
ovaires polykystiques,
de risque
sédentarité, groupe ethnique ayant une forte
probabilité de diabète
de type 2 ou de maladie cardiovasculaire

Toutefois, les définitions diffèrent non seulement dans les composants proposés mais
également dans les points définissant chaque composant. Ces divergences sont source d’une
grande confusion.

20
En effet, la diversité de ces définitions limite l’évaluation et les comparaisons des populations
atteintes d’un syndrome métabolique freinant ainsi les analyses cliniques et épidémiologiques.
De même, l’évaluation de paramètres cliniques simples, comme le périmètre abdominal
comme témoin de l’insulino-résistance est soumise à des variations de répartition du tissu
adipeux entre les différentes populations. Afin de limiter cette confusion de standardiser les
définitions et d’aboutir à un consensus, la FID a demandé, en 2005, à son groupe de travail sur
l’épidémiologie de rassembler des experts du monde entier (en diabète, en cardiologie, en
lipidologie, en santé publique, en épidémiologie, en génétique, en métabolisme et en nutrition
publique) en vue de formuler une nouvelle définition globale du syndrome métabolique (FID,
2005) Ce consensus a abouti à la création d’un ensemble de critères pouvant être utilisés aussi
bien pour des études épidémiologiques que dans la pratique clinique à l’échelle mondiale,
notamment en incluant pour la première fois des définitions de seuil d’obésité spécifiques aux
différents groupes ethniques (tableau 5). Cette uniformisation devrait donc permettre une
détection précoce et une gestion plus intensive du syndrome métabolique afin de réduire les
risques à long terme de maladies cardiovasculaires et de diabète. Toutefois, ces définitions, et
l’utilité même du syndrome métabolique ont fait l’objet de revues critiques provenant à la fois
des associations européennes (EASD) et américaines (ADA) de diabétologie (Kahn, 2005).
En effet, ces deux associations, considèrent que les critères de définitions sont ambigus ou
incomplets avec des valeurs seuils mal définies. Il s’agit de remettre en cause l’utilité du
concept « syndrome métabolique », notamment l’identification de ce syndrome ne semble pas
apporter plus d’information que l’ensemble des facteurs de risques individuels du syndrome.
De plus, le traitement ne diffère pas du traitement individuel de chacun des composants
constitutifs. Ces observations ont suscité la polémique sur la justification de certains
traitements et la nécessaire prise en charge de chacun des différents constituants du syndrome
métabolique. Le (tableau 6) montre une comparaison des paramètres retenus dans la
définition du syndrome métabolique par les experts de l’OMS, du NCEP-ATP III et de la FID.

21
Tableau 5 Définition de l’International DiabetesFederation (Alberti, 2005).

Triglycérides > 1,50 g/l


HDL-cholestérol < 0,50 g/l (femmes) ; < 0,40 g/l (hommes)
Pression artérielle Systolique ≥130 mm Hg, ou diastolique ≥ 85 mm Hg
≥ 1,00 g/l ou diabète de type 2 connu
Glycémie à jeun * Au-delà de 1,00 g/l, un test oral de
tolérance au glucose est recommandé.

Tableau 6 Comparaison des paramètres retenus dans la définition du syndrome


métabolique par les experts de l’OMS, du NCEP ATP III et de l’IDF

OMS NCEP-ATP III IDF


Obésité abdominale - + +++
Rapport taille/hanche + - -
Tour de taille - - ++
IMC + - -
Pression artérielle + + +
Glycémie à jeun + + +
Diabète de type 2 + - +/-
HDL-Cholestérol + + +
Triglycérides + + +
Microalbuminurie + - -
Hyperuricémie - - -
CRP - - -

Toutes les définitions prennent en considération l’association de plusieurs anomalies


métaboliques favorisant la survenue de pathologies graves comme le diabète de type 2 ou les
évènements cardiovasculaires. Cependant, ces définitions diffèrent entre elles sous plusieurs
aspects. La définition de l’OMS se base soit sur l’obésité globale (IMC) soit sur le rapport
taille/hanche alors que la définition du NCEP-ATP III ne retient que le tour de taille.

22
L’IMC est le résultat d’un calcul basé sur la taille et le poids d’un individu, il ne tient pas
compte de la localisation du tissu adipeux. A l’inverse, la mesure du tour de taille évalue le
tissu adipeux viscéral dont l’excès est nocif car il augmente les risques de diabète et de
complications cardiovasculaires (Pouliot et al., 1994).

La définition du NCEP-ATP III ne mentionne pas l’insulino-résistance, l’hypothèse la plus


plausible étant que les auteurs considèrent que la présence d’au moins trois des critères de la
définition s’associe de façon systématique à une insulino-résistance.

La définition de la FID quant à elle, accorde encore plus d’importance à l’obésité abdominale
en proposant différents tours de taille ce qui facile la comparaison des répercussions du
syndrome métabolique entre différents pays.

Une nouvelle définition du syndrome métabolique a été proposée par l'IDF en partenariat avec
l'AHA, le NHLBI, la société internationale d'athérosclérose et l'association internationale pour
l'étude de l'obésité (Alberti, 2009). Elle est destinée à « harmoniser le syndrome
métabolique». Il s'agit donc d'une définition plus « souple » que celle défendue par l'IDF en
2005 (Alberti, 2005).

23
Tableau 7 Définition du syndrome métabolique selon IDF 2009

IDF/AHA/ NHLBI (2009)

3 des 5 critères suivants

seuilsethno-centrés, reprenant les seuils IDF 2005 pour


Tour de taille élevé les non-européens et laissant le choix entre seuils IDF
et seuils NCEP/ATP III pour ceux d'origine européenne

TG élevés > 1,5 g/L ou traitement

< 0,40 g/L: hommes


HDL-C bas
< 0,50 g/L: femmes

PAS > 130 mm Hg et/ou PAD > 85 mm Hg ou


PA élevées
traitement

Glycémie à jeun élevée > 1,0 g/L ou traitement

Cette nouvelle définition reste dans le même esprit que celle de 2005 : pragmatique. Elle n'a
pas été motivée par de nouvelles données scientifiques mais par la volonté de trouver un
accord « politique » sur le syndrome métabolique. La définition tend donc à englober les
critères NCEP/ATPIII malgré un seuil en glycémie revu à la baisse et en fait semblable à celui
proposé dans la définition AHA/NHLBI de 2005 (Grundy, 2005) — tout en s'ouvrant au
monde puisqu'elle reprend la nécessité d'adapter les seuils de tours de taille à l'ethnie. Ni
l'ADA ni l'EASD ne se sont associés à ce consensus. ADA et EASD restent contre le
diagnostic de ce syndrome, arguant que ce n'est pas une maladie.

III. Importance et raisons du dépistage du Syndrome métabolique

Le congrès mondial du diabète en l’an 2000 avait mis un accent particulier sur le syndrome
métabolique en alertant déjà, l’impact d’une telle épidémie sur la population. Cela place le
syndrome métabolique et le diabète loin devant le VIH-SIDA en termes de morbidité et de
mortalité.

24
Les personnes souffrant du syndrome métabolique ont un risque cinq fois plus élevé de
développer un diabète de type 2 (si elles ne l’ont pas déjà) (Stern, 2004). En effet, les
personnes atteintes du syndrome métabolique sont exposées à un risque trois fois plus élevé
de présenter un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral et à un risque de
décès deux fois plus élevé. Connaître la prévalence de ce syndrome est donc fondamental,
mais l’analyse comparative révèle des différences entre les définitions, ce qui peut rendre sa
détermination un peu plus compliquée.

IV. Prévalence et épidémiologie du syndrome métabolique

Plusieurs définitions ont été proposées (Scheen et al., 2003 ; Gale, 2005 ; Grundy et al., 2005)
ce qui rend l’estimation de sa prévalence réelle difficile à préciser (Delarue et al., 2006)
comme elle dépend aussi des caractéristiques de la population considérée, que ce soit l’ethnie,
le sexe, l’âge et le poids corporel (Dekker et al., 2005).

Certaines études indiquent que la prévalence du syndrome métabolique dans le monde se situe
aux alentours de 20 à 30% (Grundy, 2008).

La prévalence du syndrome métabolique augmente en particulier dans les pays développés, en


raison des excès caloriques principalement lipidiques associée à la sédentarité caractérisant le
mode de vie des sociétés occidentales (Ford, 2002).

Les données provenant de la NHANES III indiquent que la prévalence du syndrome


métabolique tel que défini par le NCEP-ATP III est de 22% aux Etats-Unis (Boulogne, 2004).
La raison majeure de la prévalence accrue de ce syndrome dans ce pays est la tendance
alarmante à l’augmentation de l’obésité : elle est passée de 12,8% entre 1962 et 1964 à 32%
entre 1988 et 1992. Cette tendance a également été observée au Canada où le taux d’obésité a
plus que doublé entre 1985 et 1998, augmentant de 5,6% à 14,8% respectivement (Ardern,
2007).

Les mexicains américains présentaient le risque le plus élevé, avec une prévalence ajustée en
fonction de l’âge de 31,9%. De plus cette enquête a illustré que ce trouble est associé au
vieillissement, plus de 40% des sujets âgés de plus de 60 ans répondent aux critères du
syndrome métabolique (Boulogne, 2004).

25
En Europe, la fréquence du syndrome métabolique a été évaluée par Hu et col (Hu et al.,
2004) qui ont empilé 11 cohortes européennes (les sujets diabétiques étaient exclus) : la
prévalence globale était de 15%.

En Afrique du nord, une étude tunisienne réalisée en 2004, dans le cadre de la prévalence du
syndrome métabolique et son association avec le niveau socioéconomique dans le pays a
rapporté une prévalence du syndrome métabolique de 31,2% (Allal-Elasmi et al., 2010).

Par ailleurs, le syndrome métabolique concerne de façon générale de plus en plus de sujets
jeunes y compris des enfants et des adolescents et ceci est en lien direct avec l’augmentation
de la prévalence de l’obésité dans cette population (Zimmet et al., 2007).

Dans notre pays, jusqu’à présent les études consacrées à ce sujet son très restreintes.
Néanmoins, une étude à Salé (Samara, 2016) et des études sur le syndrome métabolique chez
l’enfant obèse ont été réalisées tel que le travail de thèse effectué en 2009 à l’hôpital d’enfant
de rabat (Benamar, 2009).

V. Etiologie du syndrome métabolique


1. Facteurs génétiques

L’héritabilité du syndrome métabolique selon les critères du NCEP a été estimée à 30%
(Teran-Garciaet al., 2007). Dans une étude de jumeaux (2508 paires), la concordance entre
jumeaux souffrant à la fois d’une obésité, d’un DT2 et d’une hypertension artérielle était de
31,6% pour les jumeaux monozygotes, contre 6,3% pour les jumeaux dizygotes (Carmelli et
al., 1994).

L’identification génétique du syndrome métabolique est rendue difficile par la complexité de


ce syndrome. Cette complexité se situe à deux niveaux. D’une part, chacune des voies
métaboliques impliquées dans le développement du syndrome est complexe et met en jeu de
nombreux gènes. D’autre part, l’étiologie du syndrome reste encore inconnue aujourd’hui. Le
choix des gènes candidats repose alors sur 2 hypothèses : soit le gène a un effet pléiotropique,
et joue sur différentes voies métaboliques du syndrome métabolique, soit il joue sur un seul
phénotype pouvant suffire à lui seul au développement du syndrome.
De nombreuses études ont recherché si des gènes déjà associés à un phénotype du syndrome
métabolique pouvaient être également associés à d’autres phénotypes ou au risque de

26
syndrome métabolique lui-même. Parmi les gènes associés à l’obésité, le gène de la leptine est
aussi associé à l’hypertension et au DT2, indépendamment de son association avec l’obésité
(Lakkaet al., 2000 ; Shintaniet al., 2002).

2. Facteurs comportementaux

Les principaux facteurs comportementaux favorisant l’apparition d’un syndrome métabolique


sont : une alimentation déséquilibrée (riche en AGS, sucres simples, sodium et pauvres en
fibres), un manque d’activité physique, une consommation excessive d’alcool et le tabagisme.

Un déséquilibre de la balance énergétique entre les apports et les dépenses énergétiques


entraîne une augmentation de la masse du tissu adipeux viscéral et par la suite une diminution
de sensibilité à l’insuline, principal mécanisme à l’origine du syndrome métabolique. En effet
dans des situations pathologiques comme l’obésité, le tissu adipeux recrute des monocytes qui
se transforment en macrophages et sécrètent un ensemble de cytokines inflammatoires créant
un état inflammatoire chronique qui participe à la résistance à l’insuline (Weisberg et al.,
2003).

La majorité des études randomisées portant sur le rôle de l'activité physique sur le syndrome
métabolique ont comparé un groupe s’entraînant (endurance, résistance ou association) à un
groupe témoin sans activité physique (Dunstan et al., 2002 ; Crist et al., 2012 ; Wang et al.,
2012). Toutes ces études démontrent le rôle positif de l'activité physique dans l'amélioration
des paramètres associés au syndrome métabolique et au diabète de type 2.

Une consommation excessive d’alcool pourrait accroitre le risque au syndrome métabolique


(Fan et al., 2008). Boire de l’alcool en excès entraîne une augmentation du taux de
triglycérides et de la pression artérielle ; sans oublier les effets délétères que cela présente sur
le foie, le cerveau et le cœur.

Le tabagisme est connu également pour aggraver l’insulino-résistance (Chiolero et al., 2008).
Dans la population iranienne, les fumeurs les plus âgés et ceux d’âge moyen présentent un
risque de syndrome métabolique 4 à 5 fois plus élevé (Gharipour et al., 2011).

27
3. Modifications hormonales

L’insulino-résistance se situe au cœur des mécanismes physiopathologiques et à l’origine du


syndrome métabolique. Elle est globalement causée par l’obésité mais elle l’aggrave
également : en raison de la surabondance du tissu adipeux viscéral, il existe un excès d’acides
gras libres circulants qui entraînent une insulino-résistance dans les tissus sensibles comme le
foie et le muscle (Carey et al., 1996).

La physiopathologie du SM privilégie le rôle causal du tissu adipeux dans plusieurs de ces


anomalies. Ce tissu, outre ses fonctions importantes dans le métabolisme lipidique, joue un
rôle endocrine majeur et est impliqué, en particulier, dans le contrôle de la sensibilité à
l’insuline et le métabolisme hépatique et musculaire. Les adipocytes secrètent de
l’adiponectine qui favorise l’utilisation des acides gras au niveau hépatique et musculaire et
l’effet de l’insuline. En situation d’hypertrophie des adipocytes, la sécrétion locale de
chimiokines et de cytokines pro-inflammatoires induit un recrutement de cellules
macrophagiques qui vont amplifier leur sécrétion (TNF-α, IL-6, IL-1β en particulier). Le tissu
adipeux présente alors un état inflammatoire chronique qui va induire une résistance à
l’insuline des adipocytes, diminuer la sécrétion d’adiponectine et augmenter la production
d’acides gras libres. Ces modifications se répercutent au niveau hépatique, conduisant à une
stéatose, favorisant l’évolution vers une stéatohépatite (NASH) et au niveau du muscle une
accumulation intramyocytaire de triglycérides et une résistance à l’insuline. Ces modifications
favorisent également une hyperproduction hépatique de VLDL, des modifications du HDL- et
LDL-cholestérol dans le cadre d’une dyslipidémie athérogène. Dans la paroi artérielle, les
anomalies lipidiques et des cytokines, soit circulantes, soit produites localement par le tissu
adipeux périvasculaire, participent aux atteintes vasculaires et au processus
d’athérogenèse (Capeau et al., 2006).

4. Déterminisme in utéro

Des enquêtes épidémiologiques ont révélé que les personnes avec un petit poids de naissance
avaient un risque plus élevé de développer un SM, une hypertension artérielle et un diabète de
type 2 (Junien, 2005 ; Moran, 2005). En effet, les nourrissons avec un poids de naissance
inférieur à 2,5 Kg auraient un risque 10 fois plus élevé de développer un syndrome

28
métabolique comparativement aux nourrissons ayant un poids de naissance normal (Neitzke et
al., 2011).

Le petit poids de naissance pour l'âge gestationnel est le reflet d'un retard de croissance in
utero, généralement associé à un sous-développement placentaire. Cette situation favorise une
adaptation métabolique in utero qui persiste dans l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Il en
résulte une facilitation du stockage énergétique (notion de rebond pondéral), conduisant à un
excès de poids, voire une obésité, et à un SM (théorie du «thriftyphenotype» ou phénotype
d'épargne) (Barker, 2003). Cette théorie a reçu une validation expérimentale dans différents
modèles animaux où la malnutrition maternelle (carence protéique surtout) et le sous-
développement placentaire prédisposent à l'insulino-résistance et à un diabète sucré assimilé
au diabète de type 2 chez l'homme (Moran, 2005).

Par ailleurs, les enfants présentant un poids de naissance élevé et nés de mère diabétique ont
un risque important de syndrome métabolique au cours de l’enfance indépendamment de
l’obésité. Par rapport aux enfants nés de mère diabétique mais avec un poids de naissance
normal, ces enfants ont un risque 3 fois plus élevé d’être atteint d’un syndrome métabolique à
11 ans (Bonney et al., 2005). D’autre part, l’obésité maternelle est un facteur supplémentaire
aggravant le risque de syndrome métabolique dans l’enfance, ce qui suggère le rôle de
l’hyperinsulinémie in utero.

5. Stress

Plusieurs études suggèrent que le stress chronique, via un déséquilibre hormonal, peut
augmenter l’incidence de l’obésité viscérale et du syndrome métabolique (Chandola et al.,
2006) par l’hypersécrétion d’hormones du stress, surtout lorsqu’il devient chronique.

6. Implication du microbiote intestinal

Pour montrer que le microbiote intestinal joue un rôle important dans le développement de
l’obésité et de la résistance à l’insuline chez les mammifères, les chercheurs supervisés par le
chirurgien David Hackam, co-directeur du centre pédiatrique Johns Hopkins de Baltimore, se
sont intéressés particulièrement à un récepteur situé sur les cellules immunitaires humaines.
Ce dernier, nommé TLR-4 (Toll-LikeReceptor 4), est une protéine qui reçoit des signaux

29
chimiques de la part des bactéries et qui est suspecté d’être responsable, en partie, du
développement du syndrome métabolique.

Les chercheurs ont nourri, avec une alimentation riche en gras, deux groupes de souris : l’un
possédant des récepteurs TLR4 (groupe témoin) et l’autre, modifié génétiquement pour être
dépourvu de ces TLR4 au niveau de ses globules blancs intestinaux.

Après 21 semaines, et une diète composée à 60% de calories issues de graisses, les souris
dépourvues de TLR4 intestinaux affichaient une série de symptômes typiques du syndrome
métabolique.
Comparativement aux souris normales, elles ont affiché un gain de poids significatif, une
augmentation de la masse grasse corporelle et hépatique et une résistance à l’insuline.
Pour confirmer ce rôle de l’expression TLR4 dans l’épithélium intestinal, les chercheurs ont
comparé trois groupes de souris transgéniques dont :
 1er groupe : sans TLR4 au niveau de l’intestin
 2ème groupe : avec TLR4 seulement au niveau de l’intestin
 3ème groupe : dépourvu totalement de TLR4 dans tout l’organisme
Après les avoir nourries avec une alimentation standard (22% de calories apportées par les
graisses), les chercheurs ont remarqué que seules les souris dépourvues de TLR4 intestinaux
ont accumulé davantage de gras au niveau de l’abdomen.

Les chercheurs ont ensuite administré des antibiotiques à large spectre à des souris normales
et à des souris privées de récepteurs TLR4 intestinaux. Après 24 semaines et un régime
alimentaire standard, les antibiotiques ont réduit la charge bactérienne dans l’intestin et ont
permis de prévenir la survenue des symptômes du syndrome métabolique chez les souris sans
TLR4.

Enfin, l’équipe a analysé et séquencé génétiquement l’ensemble des bactéries présentes dans
les selles de souris déficientes en TLR4 intestinaux.
Ils ont pu observer que la composition bactérienne (genre et quantité) présente dans ces selles
était différente de celle observée chez les souris normales. De plus, ces bactéries exprimaient
des gènes qui les rendaient moins aptes à consommer des nutriments. Cette observation
explique ainsi que l’organisme hôte (la souris, ici) peut alors absorber une plus grande
quantité de nutriments et devenir ainsi plus facilement obèse. (Obesite.com)
30
VI. Physiopathologie du syndrome métabolique

La physiopathologie du syndrome métabolique est plutôt plurivoque, il n’y a pas d’argument


décisifs en faveur d’une cause unique responsable (Delarue et al., 2006). Les principaux
facteurs prédisposant à l’apparition du syndrome métabolique sont l’obésité et
l’insulinorésistance (Boursier, 2006) l’effet du stress psychologique, la suralimentation font
aussi partie intégrante des mécanismes accusés dans la genèse du syndrome métabolique
(Delarue et al., 2006)
1. L’obésité
1.1. Définition de l’obésité

L’obésité correspond à une inflation de réserves lipidiques stockées sous formes de


triglycérides dans le tissu adipeux. Dans la médecine, à la notion d’excès pondérale, se rejoint
l’évaluation des facteurs de risque cardiovasculaires, ostéoarticulaires, et psychologiques.
La détermination du tour de taille permet déterminer le caractère androïde d’une surcharge
pondérale à la différence de l’indice de masse corporelle (IMC) qui reflète la masse grasse
globale. C’est un moyen d’évaluation de l’obésité qui ne tient pas compte de la répartition de
la masse grasse, mais exprime la corpulence.
L’indice de masse corporelle peut être calculé en divisant le poids par la taille au carré (Tazi,
2000 ; Ris, 2003).

IMC= P/ T² (kg/m²) où : P = Poids (Kg) T = Taille (m²)


Tableau 8 Classification de l’excès de poids chez les adultes selon l’IMC (Tchernof&
Després, 2013)

Classification Catégorie de l’IMC


Maigreur IMC < 18,5 Kg/m²
Poids normal 18,5 ≤ IMC ≤ 24,9 Kg/m²
Surpoids (pré-obésité) 25 ≤ IMC ≤ 29,9 Kg/m²
Obésité (Classe I) 30 ≤ IMC ≤ 34,9
Obésité (Classe II) 35,0 ≤ IMC ≤ 39,9
Obésité (Classe III) ≥ 40 Kg/m²

31
Il doit être complété par le rapport T/H (T=Taille, H=Hanche) qui permet d’estimer la
distribution androïde ou gynoïde des graisses (Balkau, 2004). Actuellement on ne mesure plus
le rapport T/H mais simplement le tour de taille.

1.2. Particularités du tissu adipeux

Du point de vue anatomique et fonctionnel, on distingue 3 catégories d’adipocytes :


- Adipocytes viscéraux
- Adipocytes sous cutanés abdominaux
- Adipocytes cutanés périphériques, les glutéo-fémoraux

Figure 2 Les différentes localisations du tissu adipeux (Leyvraz, 2008)


La taille et le nombre des cellules ainsi que l’expression de leurs gènes semblent varier en
fonction de la catégorie, et des facteurs physiologiques (âge, sexe, corpulence, activité
physique, alimentation…) ou pathologiques (diabète, obésité…) (Despres, 2006 ; Ziegler
2007).

Les propriétés intrinsèques, innées ou acquises et la régulation du fonctionnement


(différenciation, adipogenèse, lipolyse, sécrétion des adipocytokines) des adipocytes diffèrent
en fonction de leur localisation (Ziegler 2007).

32
1.3. Les éléments sécrétés par les adipocytes

Les adipocytes sont connus comme des cellules endocrines sécrétant des facteurs ou plutôt,
des peptides bioactifs.

Ces facteurs agissent localement de manière autoparacrine ou sur le métabolisme et le


système immunitaire. Certains sont impliqués dans la vasoconstriction (angiotensinogène),
certains dans l’inflammation (IL6, TNF-α), d’autres dans le transport des lipoprotéines
comme les chylomicrons (Apo E) ou encore dans la stimulation des facteurs de croissances.

Certaines adipokines pourraient avoir un effet dans le développement de l’athérosclérose et


induire par la suite un infarctus du myocarde.

Une augmentation du volume des adipocytes ou une détérioration dans la différenciation des
préadipocytes peut engendrer une dysfonction du tissu adipeux (Andreelli, 2005 ; Gauvreau,
2011).

L’adiponectine

Secrétée par le tissu adipeux, on observe une réduction de son taux circulant chez les patients
obèses et coronariens (Francke, 2001 ; Weyer, 2001). Sa concentration plasmatique est plus
élevée chez les femmes que chez les hommes (Combs, 2003 ; Kim, 2006).

La leptine

Elle a un rôle dans les mécanismes de l’appétit et du poids au niveau cérébral. Elle est en taux
élevé en cas d’obésité. Elle est en association avec l’insulinorésistance et la CRP, et s’est
avérée être un marqueur de risque cardiovasculaire (Fève, 2006 ; Djianea, 2009).

Le TNF-α

Il active, à travers l’endothélium vasculaire, les molécules d’adhésion qui facilitent la fixation
puis le passage des monocytes dans la paroi vasculaire pour donner naissance aux
macrophages, ensuite aux cellules spumeuses, d’où l’introduction au processus de la plaque
athéromateuse (Mohamed-Ali, 1998 ; Lyon, 2003).

33
L’interleukine IL6

Libérée par la graisse péri-viscérale, IL6 est un type de cytokine qui joue un rôle central dans
le contrôle de la production de la CRP par le foie (Yudkin, 2000).

La CRP

Le taux élevé de CRP en cas d’obésité et de syndrome métabolique, laisse à penser que
l’obésité est un état pro-inflammatoire. Sa concentration prédit le risque cardiovasculaire et le
risque développer un diabète de type 2 (Ridker, 2004). Une corrélation est notée entre le
niveau de CRP et l’insulinorésistance. Il existe deux probabilités, soit que le régime riche en
lipides induit une augmentation de la graisse centrale et la sécrétion des cytokines et la
production de la CRP, ou que l’insulinorésistance amène à l’élévation de la CRP en défreinant
le contrôle de la synthèse hépatique (Goya, 2005).

2. L’insulinorésistance

Le syndrome métabolique est expliqué par l’équipe de Despres, étant un syndrome dû à un


mode de vie caractérisé par un niveau d’activité physique très faible et des apports caloriques
en augmentation d’où l’augmentation de la graisse péri-viscérale formée d’adipocytes de
grande taille, résistants à l’insuline, ce qui va générer plusieurs désordres métaboliques.

2.1. Insulinorésistance et glycémie

L’insulinorésistance se définit par la diminution de la réponse tissulaire et cellulaire à une


concentration normale d’insuline, ou par une réponse normale à une concentration d’insuline
élevée.En effet, tant que la sécrétion de l’insuline par les cellules ß-pancréatique est suffisante
pour contrer la résistance à l’insuline, la glycémie reste normale ou modérément altérée.
Ainsi, le syndrome métabolique se traduit biologiquement par une hyperinsulinémie et une
altération de la tolérance au glucose qui peut aller jusqu’à un diabète de type 2 approuvé, ceci
lorsque les capacités sécrétoires du pancréas sont dépassées. Cet état de résistance à l’insuline
est proposé comme étant l’altération centrale responsable, non seulement des troubles de la
tolérance au glucose, mais également des autres anomalies métaboliques (Lebovtiz, 2002).

34
2.2. Insulinorésistance, adipocytes et dyslipidémie

Chez les sujets ayant un syndrome métabolique les adipocytes péri-viscéraux ont une activité
métabolique assez forte et sont plus résistants à l’insuline, ce qui favorise la lipolyse et la
libération des acides gras non estérifiés. Ceux-ci gagnant le foie par la veine porte, vont
favoriser la synthèse des VLDL qui aboutirait à une hypertriglycéridémie (Lemieux, 2001).
Au niveau du tissu musculaire, cet excès d’acides gras libres va entrainer une résistance à
l’insuline du fait de leur utilisation préférentielle par rapport au glucose. Les acides gras libres
seront aussi responsables d’une stéatose qui pourrait altérer les fonctions hépatiques.
Ainsi, l’excès du tissu adipeux péri-viscéral pourrait être responsable de l’insulinorésistance
hépatique et musculaire (Brunt, 2001).

3. La dyslipidémie

Les anomalies lipidiques observées au cours du syndrome métabolique sont constantes et son
en rapport avec l’insulinorésistance et sont incriminés dans l’augmentation du risque
cardiovasculaire (Hervé Lejeune, 2007).

3.1. Hypertriglycéridémie

L’hypertriglycéridémie est essentiellement due à une augmentation du taux de VLDL, et à un


moindre degré des IDL. Par ailleurs, il a été observé une augmentation de la taille des VLDL,
avec prédominance des sous fractions VLDL riches en triglycérides (Vergès, 2007).
3.2. Modification du LDL-Cholestérol

Les particules LDL des patients atteints de syndrome métaboliques présentent des anomalies
qualitatives susceptibles de jouer un rôle important dans le développement de l’athérosclérose
et la survenue des accidents coronaires. Il y a une prédominance des particules LDL de petite
taille, enrichies en triglycérides. Ces particules s’accumulent préférentiellement dans les
macrophages favorisant la promotion des cellules spumeuses, présentant une oxydabilité
accrue et une plus grande affinité pour les protéoglycanes de l’intima facilitant ainsi leur
rétention de la paroi artérielle. De plus, ils réduisent la vasodilatation endothéliale induite par
l’acétylcholine (Vergès, 2007).

35
3.3. Modification du HDL-Cholestérol

La diminution du taux plasmatique du HDL-cholestérol au cours du syndrome métabolique,


apparait étroitement associée à l’hypertriglycéridémie et à l’obésité. La réduction du HDL-
cholestérol est liée à l’accroissement de son catabolisme, en partie favorisé par une
augmentation de l’activité de la lipase hépatique, enzyme en cause du catabolisme des HDL.
L’augmentation des lipoprotéines riches en triglycérides, observée au cours du syndrome
métabolique favorise via la CETP (Cholesteryl Ester Transfer Protein) le transfert des
triglycérides vers les HDL ; ainsi, ces particules deviennent riches en triglycérides et seront
d’excellents substrats pour la lipase hépatique, avec pour conséquence un accroissement de
leur catabolisme.
La diminution du taux plasmatique d’adiponectine pourrait intervenir directement dans
l’accélération du catabolisme des HDL. Il a été rapporté une corrélation très forte entre le
catabolisme de l’Apo A -1 des HDL et le taux plasmatique d’adiponectine, indépendamment
de l’obésité abdominale, de la sensibilité à l’insuline, de l’âge, du sexe et du taux de lipides
plasmatiques. La diminution du taux de HDL- cholestérol serait expliquée par la diminution
du taux plasmatique d’adiponectine pour 43%, et par l’enrichissement des HDL-cholestérol
en triglycérides pour 19% (Olofsson, 2000 ; Goya, 2005 ; Vergès, 2007).

Figure 3 Les principaux mécanismes physiopathologiques jouant un rôle dans le


développement du SM (Scheen, 2004)

36
4. L’hypertension artérielle

Plusieurs mécanismes ont été proposés reliant insulinorésistance et hypertension artérielle,


mais leur pertinence clinique reste discutable. L’insuline a un effet vasodilatateur et affecte la
réabsorption rénale de sodium. Il a été proposé qu’en situation d’insulinorésistance, l’effet
vasodilatateur est perdu mais l’effet rénal est préservé.
Les adipocytes sécrètent de l’angiotensinogène et sont capables de le transformer en
angiotensine II. Cette production est augmentée chez les patients obèses et serait augmenté
par le TNF-α au niveau du tissu adipeux et pourrait participer à l’élévation de la tension
artérielle. Les acides gras libres pourraient induire une vasoconstriction (Harte, 2005 ;
Pausova, 2006).

Par ailleurs, l’insuline augmente l’activité du système sympathique et cet effet pourrait être
préservé chez les patients insulinorésistants. Cependant, la contribution de la résistance à
l’insuline dans l’hypertension artérielle du syndrome métabolique reste modeste (Cameron,
2004).

5. Le stress dans la physiopathologie du syndrome métabolique

L’hyperactivité de l’axe corticotrope est l’un des mécanismes par lequel le stress chronique
pourrait faciliter le développement de l’obésité abdominale et le syndrome métabolique
(Oram, 2001).

Des indices biologiques d’une hyperactivité de l’axe corticotrope ont été observés dans
l’obésité abdominale commune, qui est cliniquement proche de celle de l’hypercorticisme
(Gluckman, 2004 ; Boullu-Giocca, 2005). Cette hyperactivité justement peut contribuer au
développement de l’obésité abdominale et de ses complications métaboliques et
cardiovasculaires (Benthem, 2000).

Plusieurs mécanismes peuvent en être à l’origine : des facteurs génétiques, l’hygiène de vie
(facteurs nutritionnels, sédentarité), mais également le stress chronique (Boullu-Ciocca,
2005).

Le stress chronique défini par la notion de charge allostatique peut entraîner une activation
chronique de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et une dérégulation du système

37
nerveux autonome. Les conséquences de cette stimulation sont la libération de messagers
neuro-hormonaux responsables d’un stockage excessif de graisse au niveau viscéral et d’une
augmentation de la résistance à l’insuline. Ces modifications métaboliques conduiront à
l’émergence d’un syndrome métabolique, du prédiabète puis du diabète si elles ne sont pas
prises en charge (Gastaldi, 2009).

Médicalement, le stress est défini comme la réponse physiologique de l’organisme, face à des
agents réels ou symboliques, mettant en danger l’intégrité de la personne. Les chercheurs
proposent la terminologie « allostasie », car la réponse est dirigée vers des agents externes
(allo : externe) comme les modifications de l’état physique réveillé, endormi, debout, couché,
en activité) ou celles de l’environnement (le bruit, la foule ou la solitude, le danger, Les
infections, etc.) dans le but de maintenir une homéostasie. Les agents stressants sont donc
multiples et dépendent de l’individu sur lequel ils s’exercent et peuvent être séparés en deux
catégories temporelles distinctes :

 Les stress aigus, d’intensité variable, induits par notre environnement social ou
professionnel, des événements marquants de la vie quotidienne (naissance, mariage,
décès, etc.) ou secondaires à des traumatismes (abus, violence, etc.)
 Les stress répétés de tout type, le plus souvent liés à notre environnement socio-
professionnel que nous qualifierons de stress chroniques. Les agents stressants,
lorsqu’ils sont identifiés de la sorte par les structures limbiques du système nerveux
central (SNC), activent les systèmes nerveux autonomes, neuroendocriniens et
immunitaires/inflammatoires. Différents neuromessagers, dont la noradrénaline et
plusieurs hormones distinctes comme l’adrénaline, le cortisol, les glucocorticoïdes ou
la vasopressine sont stimulés, de manière à mobiliser rapidement et efficacement les
substrats nécessaires à la néoglucogenèse hépatique permettant la désormais célèbre
réponse fight or fligh.

La capacité d’activer et d’inactiver ces systèmes permet à l’organisme de gérer des situations
extrêmes à un prix acceptable. En revanche, une stimulation chronique ou excessive peut
avoir des conséquences délétères pour l’organisme.

38
Les chercheurs ont développé pour ces cas de figure la notion de charge allostatique, qui
permet de quantifier le dysfonctionnement résultant de l’action de différents agents stresseurs.
Ils séparent les types de dysfonctionnement en quatre catégories :

1) La répétition du stress, entraînant une usure accélérée. 2) Le manque d’adaptation à un


stress répété responsable d’une exposition excessive. 3) L’incapacité d’inactiver la réponse
allostatique. 4) La survenue de compensation pathologique en cas de défaut d’allostasie d’un
système (Gastaldi, 2009).

Figure 4 Charge allostérique et stress chronique (Gastaldi, 2009).


VII. Complications du syndrome métaboliques

Le syndrome métabolique présente deux complications majeures, les atteintes


cardiovasculaires et l’évolution vers un diabète de type 2, qui va lui-même aggraver ces
atteintes.

1. Risque cardiovasculaire

Le syndrome métabolique multiplie par 3 le risque cardiovasculaire. Il est à noter que le


risque lié à ce syndrome est supérieur au risque relatif à chacune de ses composantes prise
séparément (Kotaro et al., 2007 ; Guize et al., 2008). Le taux de mortalité par coronaropathies
est multiplié par un facteur 3,3 dans la célèbre étude de Kuoppio (Kotaro et al., 2007), tandis

39
que même la mortalité globale est accrue d’un facteur de 2,43. Le risque relatif de
complications apparait à peu près identique pour les hommes et les femmes.

Généralement, la prédiction du risque cardiovasculaire varie selon la population étudiée et la


définition utilisée. Mais, il semble que la définition NCEP-ATP III identifie mieux le risque
dans les populations à faible risque initial (Hansel, 2011).

2. Risque du diabète de type 2

Le syndrome métabolique est le témoin du risque significativement augmenté de développer


un diabète.

La plupart des patients diabétiques (type 2) présentent une insulino-résistance et un syndrome


métabolique avant même l’apparition du diabète. De nombreuses études prospectives ont
montré dans des populations diverses (américaines, européennes, mexicaines, chinoises,
guinéennes…) une relation franche entre l’existence d’un syndrome métabolique et la
survenue ultérieure du diabète. Aussi, l’incidence de celle-ci est 5 fois plus élevée chez les
sujets touchés par le syndrome métabolique par rapport à ceux qui sont indemnes. Cependant,
ce risque dépend de la définition utilisée (Boulogne, 2004)

Le syndrome métabolique peut aussi prédisposer les personnes atteintes à d’autres


conséquences cliniques, tel que les cancers (Esposito et al., 2012), la dysfonction sexuelle
(Esposito et al., 2005), la stéatopathie non alcoolique (Cheung, 2009), le syndrome d’apnée
du sommeil (Lam et al., 2006), et aux maladies rénales (Chen et al., 2004).

VIII. Prise en charge du syndrome métabolique

La base du traitement du SM est d'améliorer le style de vie, en favorisant l'activité physique


régulière, une alimentation saine et l'arrêt du tabagisme (Scheen, 2004 ; Reaven, 2005).

Les approches thérapeutiques du syndrome métabolique se subdivisent en deux : les mesures


hygiéno-diététiques et qui doivent être privilégiées et les médicaments considérés comme un
apport en cas d’échec (figure 5).

40
Figure 5 Illustration des approches thérapeutiques du syndrome métabolique (Scheen,
2004)
1. Mesures hygiéno-diététiques

Les mesures hygiéno-diététiques sont, de toute évidence, particulièrement importantes chez


les sujets jeunes. Elles doivent prévenir ou corriger l'excès pondéral, privilégier une
alimentation saine équilibrée et encourager la pratique régulière d'une activité physique.

1.1. Contrôle du poids corporel

Des études ont montré que, chez le sujet obèse, les différents marqueurs du SM s'atténuent
considérablement avec une perte de poids importante telle qu'elle peut être obtenue chez le
sujet avec obésité sévère à extrême après chirurgie bariatrique (NTFPTO, 2000 ; Klein et al.,
2004).

De nombreuses études ont cependant montré que l'amélioration des marqueurs du SM pouvait
être observée après un amaigrissement relativement modéré, de 5 à 10% de poids initial.
(Luyckx et al., 1998)

Il a été montré aussi qu'un amaigrissement de l'ordre de 10% du poids initial réduit de 25 à
30% la quantité de masse grasse périviscérale (Després, 2001), ce qui contribue à corriger, au
moins en partie, de nombreuses anomalies métaboliques facteurs de risque cardio-vasculaire
(Klein et al., 2004).

41
1.2. Modification de l’alimentation

Le corps humain a besoin, pour survivre et se reproduire, de substances de diverses natures


qu’il utilisera comme éléments de base pour croître, entretenir et protéger son corps et
d’énergie. C’est l’alimentation qui lui fournira tous les éléments dont il a besoin sous forme
de macronutriments (glucides, protéines et lipides) (Feart et al., 2006) et de micronutriments
(minéraux et vitamines) ainsi que l’énergie nécessaire à son fonctionnement ou métabolisme
(Roussel, 2017). Par ailleurs, l’eau est un élément primordial. Elle constitue plus de 60 % du
poids du corps, dont 61 pour cent intracellulaire et le reste extracellulaire. Elle joue un rôle
primordial aussi bien dans les réactions métaboliques que dans les équilibres homéostatiques
(Latham, 2001 ; Zizza et al., 2009). La quantité d’eau de boisson journalière dépend du climat
et de l’activité physique. En moyenne, il faut prendre entre 2 et 3 litres d’eau (ou équivalents)
par jour (Kleiner, 1999).

Les besoins énergétiques sont déterminés par plusieurs facteurs dont la taille (plus élevés chez
les personnes plus grandes), l’activité (à efforts plus grands, besoins plus élevés), le climat
(plusbasdanslespayschaudscarmoinsd’énergiepourlemaintiendelatempérature du corps) et
l’âge. C’est ainsi que chez les personnes âgées, les besoins énergétiques sont plus faibles à
cause d’une diminution du métabolisme de base et de l’activité (Latham, 2001). Or, les
apports nutritionnels restent identiques aux étapes antérieures ce qui entraîne des bilans
énergétiques positifs. Ceci se traduit par une augmentation de poids pouvant conduire au
surpoids et à l’obésité avec les risques que cela comporte (Pavón de Paz,2006).

Undesindicesdequalitédurégimealimentaireestcequel’onappelleleprofilcalorique et qui
correspond à l’apport énergétique relatif de chaque type de macronutriment (protéines,
glucides et lipides) par rapport à l’apport énergétique total. Un régime équilibré, prudent et
sain est celui où l’ensemble des protéines ingérées apportent entre 10 et 15 % de l’énergie
totale consommée, les lipides pas plus de 30-35 % et le reste (45-50 %) provient des glucides,
principalement les complexes. (FNB, 2005 ; Varela,2008).

Outre la perte de poids, la modification quantitative et/ou qualitative du contenu des


macronutriments dans l'alimentation pourrait également jouer un rôle sur certaines
composantes du SM (Reaven, 2005) et dans les troubles de la régulation de la glycémie
(Franz et al., 2002).
42
Une restriction calorique associée à un régime équilibré doit être mise en place. En général,
les résultats ont montré qu'un régime alimentaire sain (céréales, poisson, légumineuses,
légumes et fruits) est inversement associé à la survenue d'un syndrome métabolique chez
l'adulte (Lutsey et al., 2008 ; Leite et Nicolosi, 2009). Contrairement, la consommation
d'aliments à haute densité énergétique (riches en lipides et / ou en glucides) peut contribuer à
un excès de calories, favorisant ainsi le surpoids et l'obésité, ainsi que le développement de
maladies chroniques à long terme (Aleixandre et Miguel, 2008).

1.3. Pratique d’une activité physique

La pratique régulière d'un exercice musculaire d'endurance contribue à améliorer la sensibilité


à l'insuline, avec notamment une augmentation des taux de cholestérol HDL et une diminution
de la pression artérielle. Une mauvaise condition physique par contre, s'est avérée être un
puissant facteur prédictif de survenue du SM dans deux études prospectives de 4-6 ans
(Laaksonen et al., 2002 ; Lamonte et al., 2005). L'activité physique régulière freine la
survenue et favorise la réduction de l'adiposité abdominale et des multiples anomalies
métaboliques associées (Wong et al., 2003).

Dès lors, l'activité physique (30 min par jour en minimum 3 fois par semaine) doit faire partie
de tout programme de prévention du SM et de prévention cardio-vasculaire, bien entendu en
prenant les précautions d'usage (Blair, 1999 ; Katzmarzyk, 2004).

La pratique régulière d'une activité physique doit être d'autant plus conseillée qu’une étude a
montré qu'une bonne condition physique cardio-respiratoire, atténue significativement les
effets négatifs du SM sur la mortalité de toutes causes et la mortalité cardio-vasculaire
(Katzmarzyk, 2004).

1.4. Sevrage tabagique

Les fumeurs sont plus susceptibles que les non-fumeurs de développer une résistance à
l'insuline (Ronnemaa et al., 1996) et, par la suite, un diabète (Foy et al., 2005). De plus, le
tabagisme entraîne une diminution du taux de HDL-C et une augmentation des taux de LDL-
C et de triglycérides (Lee et al., 2005).

43
2. Traitement médicamenteux

Les médicaments actuellement commercialisés dans le traitement du syndrome métabolique,


sont prescrits selon le degré et la présence des différentes composantes du syndrome
métabolique. Nous avons les médicaments favorisant la perte de poids notamment l’Orlistat et
la Sibutramine ; Les médicaments améliorant la sensibilité à l’insuline comme la Metformine
et les ADO et l’insuline en cas de diabète et les médicaments ciblant les anomalies du
syndrome donc les antihypertenseurs et les hypolypidémiants.

Le SM suscite l'intérêt de nombreuses firmes pharmaceutiques et d'intenses recherches sont


actuellement en cours dans le domaine pour développer de nouveaux médicaments
(Kobayashi, 2001 ; Moller, 2001). Aujourd’hui deux médicaments sont en développement :
les Agonistes des PPAR (Chinetti-Gbaguidi et al., 2005) et le Rimonabant (Després, 2005 ;
Van Gaal et al., 2005).

IX. Le Maroc en transition

La transition nutritionnelle, décrite pour la première fois par Omran en 1971, est étroitement
liée à la transition démographique et épidémiologique (Omran, 1971) ; il a présenté ce
phénomène par un exemple simplifié, qui marque le passage dans le temps d’une mortalité
due aux pathologies infectieuse et parasitaire à une mortalité dominée par les maladies
chroniques et dégénératives (maladies cardiovasculaires, troubles du métabolisme, etc.). Le
processus de transition démographique, épidémiologique et nutritionnelle que connaissent les
PED ces dernières années, a été vécu, à partir du 19 ème siècle par la plupart des pays
industrialisés en Europe et aux États-Unis (Maire et al., 2002).
Ces pays ont été caractérisés par la diminution des tâches physiques domestiques et
industrielles, le passage de la disette à l’abondance alimentaire, par l’augmentation de
l’espérance de vie ainsi que le déclin des maladies infectieuses.

Tous les efforts déployés et les progrès très marqués lors de la transition épidémiologique et
nutritionnelle dans les pays industrialisés n’ont pas été sans effets néfastes pour les individus
et leurs sociétés. Par exemple, le recul de la mortalité et la maîtrise de la fécondité ont donné
lieu au vieillissement de la population et à l’augmentation de la vulnérabilité des individus
aux maladies chroniques dégénératives liées à l’âge avancé, la diminution de la pénibilité des

44
tâches domestiques physiques et l’amélioration des transports ont conduit à la sédentarité,
facteur important dans l’installation de l’obésité et des maladies chroniques. En matière
d’alimentation, la tendance à s'éloigner des régimes alimentaires traditionnels principalement
à base de céréales, de tubercules et de légumes au profit des régimes plus riches en graisse
animale, sucre et céréales raffinés prédispose également aux maladies chroniques (Keys,
1995 ; Vorster et al., 1999 ; Vorster et al., 2005).

La transition nutritionnelle ne se traduit pas seulement par une simple substitution des
malnutritions carentielles par l'obésité et les maladies chroniques associées. La rapidité et
l'ampleur du phénomène se traduisent au contraire par la coexistence des deux types de
problèmes dans le même pays, et par une véritable double charge de malnutritions pour les
sociétés et les systèmes de santé concernés.

Le Maroc à l’égard de plusieurs pays en voie de développement est en train de subir les
conséquences d’une déviation du modèle alimentaire méditerranéen (Soualem, 2008). Ce
phénomène de double charge y est maintenant largement reconnu (SCN, 2000b) et les
données épidémiologiques disponibles montrent qu’il n’en échappe pas. Entre 1985 et 2005 la
prévalence de surpoids est passée de 31,9% à 62,6% chez femmes et de 18,5% à 37,5% chez
les hommes. En parallèle, la prévalence de l'obésité a augmenté de 6,4% à 27,0% chez les
femmes et de 1,6% à 5,1% chez les hommes (Benjelloun, 2002; WHO/EMRO, 2007). Or en
2001, l'anémie continuait à toucher 30,8% des femmes en âge de reproduction (Ministère de
la Santé, 2001). Une étude menée dans la région de Kenitra fait état de 59,4% d’anémie chez
les femmes en âge de procréer et varie légèrement entre les deux milieux : 51,3% des femmes
anémiques d’origine rurale et 48,7% d’origine urbaine (Aboussaleh et al., 2009).

Pour ce qui est de la transition épidémiologique, le Maroc vit la troisième phase de la


transition épidémiologique. Les indicateurs de la mortalité ont connu une diminution
importante. L’espérance de vie à la naissance s’est accrue de 23 ans en l’espace de 55 ans.
L’indice synthétique de fécondité est passé de 7,06 en 1960 à 2,89 en 2015. Le pays est en
pleine transition épidémiologique caractérisée par un transfert de la charge globale de
morbidité et de mortalité due aux maladies infectieuses vers les maladies non transmissibles et
les traumatismes. 75% de tous les décès sont dus aux maladies chroniques. Les maladies

45
cardiovasculaires, les diabètes et les cancers font partie des principales causes de décès (57
%). Les décès par les accidents et traumatismes représentent 7 %. Les maladies émergentes
sont en grande partie en rapport avec les changements dans les modes de vie, l’hypertension
artérielle, l’obésité, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. La transition épidémiologique,
dont les conséquences sanitaires et économiques sont énormes, lance de nouveaux défis au
système national de santé, que ce soit dans l’organisation des parcours de soins en
diabétologie, en tensiologie, la lutte contre le surpoids, ou dans l’éducation thérapeutique des
patients, l’éducation des masses dans les établissements scolaires et les programmes de
sensibilisation grand public (Chadli et al., 2018).

X. Généralités et mode de vie à Marrakech


1. Le climat

La plaine du Haouz est marquée par un climat continental de type aride à semi-aride,
caractérisé par une faible pluviosité, une forte évaporation et des températures moyennes
élevées pouvant atteindre les 39 °C avec des écarts mensuel et journalier assez importants.

La pluviométrie se caractérise donc par sa faiblesse et son irrégularité spatiale et temporelle.


Les précipitations pluviales varient entre 800 mm dans la montagne et 190 mm dans la plaine
et 50 % du territoire régional enregistre des niveaux inférieurs à 300 mm/an. Les basses
températures enregistrées dans l’Atlas à partir de 2 500 m d’altitude permettent des
précipitations de flocon de neige.
Les ressources hydriques de la région de Marrakech sont relativement importantes vu sa
connexion avec l’Atlas. La région dispose de réserves d’eau importantes souterraines et de
surface composées essentiellement du bassin Tensift constitué des sous-bassins versants qui
s’étend sur une superficie de 24.800Km², OumRabie, Tassaout-Lakhdar, Oued Loksab et une
nappe importante constituée de celle d’Al Haouz, de Mejjat et d’Essaouira-Kourimat (Saddou,
2020).

2. L’alimentation

L’alimentation des marocains, de manière générale, a été présentée dans un bilan bien détaillé
d’une enquête épidémiologique, concernant la prévalence des facteurs de risque des maladies
non transmissibles, réalisée par le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS, auprès
46
d’un échantillon représentatif de la population marocaine composé de 6.100 personnes. Les
marocains consomment en moyenne 1 fruit par jour. En revanche, ils ont tendance à
consommer davantage de légumes presque tous les jours. Cette part est plus importante en
milieu rural qu’en milieu urbain (84% contre 72,1%). Les viandes rouges ou blanches sont
consommées en moyenne 4,2 jours par semaine. Les œufs sont consommés en moyenne 2.8
jours par semaine. En revanche, les marocains ne mangent du poisson en moyenne qu’1,6 jour
par semaine. Enfin les boissons gazeuses et les jus de fruits commerciaux sont consommés en
moyenne une journée par semaine. La consommation des hommes dépasse celle des femmes
d’une demi-journée par semaine.
L’évaluation du comportement alimentaire a également concerné le nombre de repas moyen
pris à l’extérieur des maisons, que ce soit des petits déjeuners, déjeuners et des dîners. Les
résultats ont révélé que quatre repas par semaine sont pris à l’extérieur des maisons.
Maintenant à la ville de Marrakech, nous avons constaté que cette ville garde encore ses
aspects alimentaires bien propres à elle, c’est une ville touristique, et donc elle a intérêt à
garder son patrimoine culinaire plein de saveur pour allécher les étrangers venant de tous les
coins du monde, des fois curieux et intéressés par cette cuisine atypique. Notre population
aussi se composais de personnes âgées, et donc des sujets conservateurs de leurs traditions et
leur générosité, et pour qui le changement du comportement alimentaire est loin d’être gagné.
Parmi les choses qui nous ont le plus marqué, c’est la consommation de deux petits déjeuner,
un premier qui se compose de thé d’une soupe blanche aux herbes et à l’orge, et un
deuxième se composant de pain, de batbout ou msemen accompagné d’olives, de beurre ou
de l’huile d’olive, du fromage, du amlouou, du miel ; des fois des omelettes aussi et du
Khlii et bien évidement du thé. Nous avons constaté également une grande consommation
des abats, notamment la tête du mouton dans le couscous du vendredi, et des légumineuses
qu’on trouve en vente dans beaucoup de ruelles à l’ancienne médina et des fois consommé
aussi en petit déjeuner. Pour conclure, ces plats que nous avons eus l’occasion de déguster
pendant notre période d’étude, montre que le problème n’est pas dans l’aliment lui-même,
mais dans l’équilibre des apports en sucre et en gras et dans le rapport des
consommations/dépenses. La même enquêté réalisé par le ministère de la santé et l’OMS
révèle que plus de 84% ne pratique pas d’activité physique lors du temps libre, ce qui a été
confirmé par notre étude aussi sur la population de Marrakech ; donc de ce déséquilibre
apparaissent les MNT et s’accentuent.
47
MATERIEL ET METHODES
I. Protocole et Méthodes
1. Données sur la ville d’étude

Notre étude transversale descriptive, qui s’est déroulée depuis le mois de Mars au mois de
Juillet 2018, a été portée sur 300 sujets hommes et femmes âgés de plus de 18 ans résidant à
la ville de Marrakech au Sud-ouest du Maroc.

Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc au pied des montagnes de
l'Atlas(linternaute.com).

Photo 1 Localisation géographique de la ville de Marrakech


Marrakech compte 1 329 850 habitants (H24info.ma) répartis sur une superficie de 230 km2.
Marrakech et son aire urbaine comptent en 2020 un peu plus d'un million d'habitants. Cité
impériale, au même titre que Fès, Rabat et Meknès, Marrakech fut capitale du Maroc pendant
près de 350 ans, sous les dynasties almoravide (XIe – XIIe siècles), almohade (XIIe –
XIIIe siècles), saâdienne (XVIe – XVIIe siècles), ainsi que sous le règne de Mohammed ben
Abdallah de l'actuelle dynastie alaouite (régnant de 1757 à 1790). Marrakech abrite une

48
vaste médina de 600 hectares, la plus peuplée d'Afrique du nord, classée patrimoine mondial
de l'humanité par l'UNESCO. Grâce à la vitalité de sa médina, vieille de 900 ans, ses
infrastructures hôtelières de classe mondiale et son climat ensoleillé, Marrakech s'est imposée
comme la capitale incontestée du tourisme au Maroc. Desservie par le deuxième aéroport du
pays en termes de trafic, l'aéroport Marrakech - Ménara, la ville a accueilli en 2019 près de 3
millions de visiteurs (Infomédiaire.net).

2. Population étudiée

Notre étude touche un échantillon de 300 sujets, où 42,7 % hommes et 57,3 % femmes ont
participé.

- Critères d’inclusion
o Les personnes dont l’âge est de 18 ans et plus
o Les deux genres (hommes et femmes)
o Personnes résidentes exclusivement à Marrakech.
- Critères d’exclusion
o Femmes enceintes
o Femmes allaitantes
o Personnes atteintes de pathologies de la thyroïde
o Les non résidants de la ville de Marrakech.

3. Échantillonnage

La première étape était de demander un permis de recherche pour mener l'étude à l'hôpital.
Après avoir obtenu l'autorisation du ministère de la santé sous le numéro N° 735 ; la
deuxième étape était de rencontrer le directeur de l’hôpital et le chef du laboratoire pour leur
expliquer le but de l'étude, les étapes qui vont suivre et le cours qu’elles vont prendre. Les
sujets recrutés étaient des gens qui venaient à l’hôpital, simplement pour un contrôle ou pour
un bilan général. Avec l’aide des infirmiers, nous leur avons expliqué le but de l'étude et puis
ils se sont portés volontaires et ont signé le formulaire de consentement. Puis ils ont été
enquêtés à l’aide des questionnaires ; les mesures anthropométriques ont été prises dans une
salle réservée pour eux. Leur confidentialité et leur vie privée ont été respectées.

49
Les examens biologiques et cliniques de ces personnes ont été récupérés à partir des registres
des analyses et des mesures cliniques de l’hôpital Ibn Zohr ; Ces analyses appartiennent à ces
personnes, objets de notre enquête. L’éthique est donc allouée à la délégation régionale du
ministère de la santé qui garantit à ces enquêtés comme bénéfice de les orienter et de les
prendre en charge en fonction de leur(s) pathologie(s) ; si pathologie il y a. Ce qui rendra
notre étude éthiquement acceptable.

4. Outils de travail

Comme outils nous avons utilisé des questionnaires pour interviewer les 300 sujets, et nous
avons également utilisé des matériaux pour leur faire les mesures anthropométriques
nécessaires.

4.1. Questionnaires

Un questionnaire structuré a été utilisé pour obtenir les informations comprenant des données
sociodémographiques telles que (âge, sexe, niveau d'éducation, état matrimonial et emploi) ;
les mesures anthropométriques et cliniques et les données biologiques.

Pour déterminer le niveau d'activité physique, nous avons utilisé la version courte du
questionnaire IPAQ. Le concept de l’IPAQ c’est de fournir un ensemble de moyens bien
développés pouvant être utilisés au niveau international pour obtenir des estimations
comparables de l'activité physique.

Trois niveaux (catégories) d'activité physique sont proposés :

Catégorie 1 : Faible
C'est le plus bas niveau d'activité physique. Les personnes qui ne répondent pas aux critères
des catégories 2 ou 3 sont considérées comme faibles / inactives.
Catégorie 2 : Modéré
L'un des 3 critères suivants :
- 3 jours ou plus d'activité vigoureuse d'au moins 20 minutes par jour OU
- 5 jours ou plus d'activité modérée/intense ou de marche d'au moins 30 minutes par jour OU
- 5 jours ou plus de toute combinaison d'activités de marche, modérée/intense ou
intense/vigoureuse atteignant au moins 600 MET-min / semaine.
50
Catégorie 3 : Elevé
L'un des 2 critères suivants:
- activité intense/vigoureuse pendant au moins 3 jours et accumulant au moins 1 500 MET-
minutes / semaine OU
- 7 jours ou plus de toute combinaison d'activités de marche, modérée/intense ou
intense/vigoureuse atteignant au moins 600 MET-min / semaine.

Pour la fréquence de consommation des aliments nous avons utilisé un questionnaire de


régime méditerranéen élaboré par Mataix (Mataix et al. 2000). Le régime méditerranéen est
une pratique alimentaire traditionnelle dans plusieurs pays autour de la Mer Méditerranée,
c’est un régime bien équilibré (Léger-Guist’hau, 2011). Ce questionnaire intègre les variations
hebdomadaires et saisonnières, il comporte une liste de 78 aliments avec des réponses sur la
consommation : jamais, nombre de fois par jour, par semaine, par mois et par an. Dans ce
questionnaire, la fréquence de consommation se basait sur la fréquence de consommation des
aliments durant la dernière année.

Le score de régime méditerranéen comme le montre le tableau en dessous est composé de 9


groupes alimentaires : céréales non raffinées (pain de grains entiers et les pâtes, riz brun, etc.),
fruits, légumes, légumineuses, pommes de terre, poisson, viande, volaille, et produits laitiers
(fromage, yaourt, lait), ainsi que l'huile d'olive. Les groupes d'aliments ont un score (de 0 à 5
ou l'inverse) en fonction de leur position dans la pyramide de régime méditerranéen.
(Panagiotakos et al. 2007).

51
Tableau 9 Score du régime méditerranéen (Modifié selon le tableau de Panagiotakos et
al., 2007)

Aliments La fréquence de consommation (Nbre de fois / semaine)

Jamais 1-6 7-12 13-18 19-31 ≥ 32


Céréales
0 1 2 3 4 5

Jamais 1-4 5-8 9-12 13-18 ≥ 19


Pomme de
0 1 2 3 4 5
terre

Jamais 1-4 5-8 9-15 16-21 ≥ 22


Fruits
0 1 2 3 4 5

Jamais 1-6 7-12 13-20 21-32 ≥ 33


Légumes
0 1 2 3 4 5

Jamais 1 2 3-4 5-6 ≥7


Légumineuses
0 1 2 3 4 5

Jamais 1 2 3-4 5-6 ≥7


Poissons
0 1 2 3 4 5

≤1 2-3 4-5 6-7 8-10 ≥ 11


Viande
5 4 3 2 1 0

≤3 4-5 6-7 8-9 10-11 ≥ 12


Poulet
5 4 3 2 1 0

≤ 10 11-15 16-20 21-28 29-30 ≥ 31


Laitages
5 4 3 2 1 0

Jamais Rare <1 1-3 4-6 ≥7


Huile d’Olive
0 1 2 3 4 5

52
4.2. Mesures cliniques et biologiques :

Les sujets ont été invités à venir au laboratoire, à jeun, pour le prélèvement sanguin, dont le
sérum ferait l’objet des bilans glucidique et lipidique, et des analyses d’urée, créatinine et
acide urique ; et aussi pour les mesures de la pression artérielle.

4.3. Procédure du laboratoire

Pour chaque sujet à jeun (12h de jeûne), nous avons prélevé un flacon du sang veineux. Les
prélèvements sanguins se faisaient de 8:00 à 10:30 le matin, et ils étaient assurés par un
infirmier de l’hôpital. Ensuite les paramètres sanguins ont été dosés par un automate de
biochimie après 10 min de centrifugation.

5. Critères du diagnostic du Syndrome Métabolique

Le diagnostic du syndrome métabolique a été retenu conformément à la définition de la


NCEP-ATP III. Nous avons fait ce choix car c'était la définition la plus équilibrée et la plus
raisonnable à notre point de vue.

Pour les sujets qui présentaient des triglycérides sériques élevés, une hypertension artérielle et
/ ou une glycémie élevée, nous leur avons refait leurs tests et ceux qui avaient persisté à avoir
des concentrations de TG et GAJ élevées et de l’HTA, ont été dirigés vers un médecin pour
une prise en charge plus poussée. Les participants en surpoids et obèses ont également été
référés à un médecin spécialiste.

6. Saisie et analyse des données

Les données collectées ont été saisies sur Excel, après filtration et codification nous les avons
transmises sur un support d’exploitation statistique le SPSS version 23.0. Les résultats sont
exprimés par la suite sous forme de moyennes ± écart type, ou sous forme de pourcentage.
Les tests d’hypothèse à 5% d’erreur appliquées pour comparer les moyennes et les
proportions, sont respectivement T Student et le test d’indépendance Khi-2.

53
II. Mesures anthropométriques et Analyses Biologiques
1. Anthropométrie et clinique
1.1. Mesures du poids et de la taille

Pour la mesure du poids nous avons utilisé une balance mécanique, le patient se met droit,
immobile, déchaussé et en vêtements légers. La valeur est relevée avec une précision de 0,5
Kg. Le calibrage a été effectué tous les matins avant de commencer les travaux à l'aide d'un
poids standard.

La mesure de la taille se fait à l’aide d’une toise murale fixe, la personne à mesurer se tient
debout déchaussée, les talons jointes, les jambes droites, les épaules et les bras détendus.
L’arrière de sa tête, ses omoplates, ses fesses, ses mollets et ses talons doivent tous toucher le
mur. Il faut s’assurer que la personne mesurée regarde droit devant. Puis on lit le résultat de la
mesure.

L'IMC de chaque participant a été calculé en fonction du poids (kilogrammes) divisé par la
taille au carré (mètres).

1.2. Mesure du tour de taille

Le tour de taille est effectué à l’aide d’un ruban mètre à double face (mètre de couturière). La
personne à mesurer se tient debout, les pieds légèrement écartés, les jambes droites, les
épaules et les bras détendus. On lui demande de respirer calmement. Pour le tour de taille,
l’OMS préconise de faire la mesure à mi-distance entre la crête iliaque et la dernière côte, à la
fin d’une expiration (OMS, 2008). Les mesures supérieures à 102 cm et 88 cm chez les
hommes et les femmes respectivement, étaient considérées comme une obésité abdominale
selon les critères de la NCEP ATP III.

1.3. Mesure de la pression artérielle

La pression artérielle a été enregistrée en position assise après 15 minutes de repos, à deux
intervalles de 5 minutes. Ces mesures ont été effectuées à l’aide d’un sphygmomanomètre à
mercure standard sur le bras droit et la moyenne des deux mesures a été enregistrée pour la
comparaison.

54
La pression systolique supérieure ou égale à 140 mmHg et la pression diastolique supérieure
ou égale à 90 mmHg étaient considérées comme une pression artérielle élevée. Ceux qui
avaient une hypertension artérielle élevée ont été référés à un médecin pour une évaluation
plus poussée et un traitement éventuel.

2. Méthodes
2.1. Modalités du prélèvement

Les prélèvements sanguins ont été effectués le matin à jeun (après 12 heures de jeun), et ceci
par ponction veineuse franche au niveau du pli du coude, avec un garrot peu serré, en utilisant
des aiguilles à usage unique enfoncées d’une part dans la veine du patient et d’autre part dans
des tubes bouchés sous vide. Les prélèvements ont été faits sur des tubes secs. Le matériel
utilisé pour le prélèvement est le Lithium Heparin - glass vacuum blood collection tube.

2.2. Traitements des échantillons

Les prélèvements ont été centrifugés à 4000 tours/min dans une centrifugeuse pendant 10
minutes.

Photo 2 la centrifugeuse Universal 320


2.3. Méthodes de dosage des paramètres biologiques

La détermination de la glycémie à jeun, du cholestérol total, du HDL cholestérol, du LDL


cholestérol, des triglycérides, de la créatinine, de l’urée et de l’acide urique ont été réalisés sur
un automate de biochimie.

55
Photo 3 l’automate de Biochimie DIRUI CS-600 B
Le matériel et tous les appareils utilisés (pèse personne, toise murale, sphygmomanomètre,
centrifugeuse, automate …) sont utilisés après les avoir choisis pour leur qualité selon les
normes internationales.

Le tableau suivant présente les paramètres dosés, les valeurs usuelles de chaque paramètre :

56
Tableau 10 Paramètres biologiques et valeurs usuelles de chaque paramètre

Paramètres Valeurs usuelles Méthode de dosage


Méthode enzymatique
Glycémie 0,7 – 1,1 g/l
(Glucose oxydase / Peroxydase)
Méthode enzymatique
Cholestérol Total 1,3 – 2 g/l (Cholestérol estérase / Cholestérol
oxydase / Peroxydase)
Méthode enzymatique
HDL-C 0,41 – 0,73 g/l (Cholestérol estérase / Cholestérol
oxydase / Peroxydase)
Méthode enzymatique
LDL-C 0,75 – 1,57 g/l (Cholestérol estérase / Cholestérol
oxydase / Peroxydase)
Méthode enzymatique
Triglycérides 0,35 – 1,6 g/l
colorimétrique
Méthode enzymatique (Uréase /
Urée 0,15 – 0,45 g/l
Glutamate Dehydrogénase)
Créatinine 6 – 13 mg/l Méthode cinétique de Jaffe
H : 40 – 70 mg/l Méthode enzymatique
Acide Urique
F : 30 – 60 mg/l (Uricase / Peroxydase)

- Dosage de la glycémie
Le réactif utilisé avec le système adéquat est destiné à la détermination quantitative de la
concentration du glucose dans le sérum, le plasma, ou le liquide céphalorachidien (LCR)
humain.
La mesure précise du glucose dans le sérum ou le plasma est importante pour le diagnostic et
le traitement des désordres métaboliques des carbohydrates tels que le diabète sucré,
l’hypoglycémie des nouveau-nés, l’hypoglycémie idiopathique et le carcinome des cellules
des îlots pancréatiques.
Le glucose est déterminé après oxydation enzymatique en présence de glucose oxydase. Le
peroxyde d’oxygène produit, réagit par catalyse de la peroxydase avec du phénol et de la 4-

57
aminophénazone pour former un complexe quinoneimine rouge - violet comme indicateur
quantifiable par spectrophotométrie.

Les réactions couplées sont décrites ainsi :

- Dosage du Cholestérol total


Le réactif utilisé avec l’automate de biochimie est destiné à la détermination quantitative de la
concentration de cholestérol dans le sérum ou le plasma humain.
Le dosage du Cholestérol total, associé aux autres dosages de lipides sériques est utile dans le
diagnostic de l’hyperlipoprotéinémie. Il peut aussi permettre le diagnostic de maladies
hépatiques et thyroïdiennes. Conjointement avec le dosage des taux de triglycérides, HDL-C
et LDL-C, il permet d’évaluer un niveau de risque cardio-vasculaire.
Ce dosage est notamment important dans le diagnostic et le suivi de maladies telles que
l’athérosclérose. L’hypercholestérolémie est aussi observée dans certains cas de diabètes.
La réaction se déroule en trois étapes :
-Les esters de cholestérol sont hydrolysés par le cholestérol estérase (CE) et libèrent le
cholestérol libre et les acides gras.
-Le cholestérol libre est ensuite oxydé en cholesténe -3- one et en peroxyde d’hydrogène par
le cholestérol –oxydase (CO).
-La peroxydase catalyse la réaction du peroxyde d’hydrogène avec la 4 aminoantipyrine (4-
AAP) et le phénol pour donner un produit de quinone-imine coloré.

- Dosage du HDL-Cholestérol
Les lipoprotéines de très faible densité (VLDL) et faible densité (LDL) du sérum ou plasma se
précipitent avec le phosphotungstate en présence d’ions magnésium. Après leur

58
centrifugation, le surnageant contient les lipoprotéines de haute densité (HDL). La fraction de
cholestérol HDL est déterminée employant le réactif de l’enzyme cholestérol total.
Les lipoprotéines à haute densité (HDL) sont une des principales classes de lipoprotéines
plasmatiques. Elles sont composées d’un nombre de particules hétérogènes, incluant le
cholestérol et varient selon la taille et le contenu en lipide et apolipoprotéine.
Le HDL sert à enlever le cholestérol des cellules périphériques du foie, où le cholestérol est
converti en acides biliaires et excrétés dans l’intestin.
Les réactions couplées sont décrites ci-dessous :

- Dosage du LDL-Cholestérol
Le réactif utilisé avec le système DIRUI CS-600est destiné à la détermination quantitative du
cholestérol des lipoprotéines à basse densité dans le plasma ou sérum humain.
Le cholestérol LDL est directement lié au risque de développement d'une cardiopathie
ischémique. Un rapport du cholestérol HDL bas/LDL est directement lié au risque du
développement de maladies des artères coronariennes. Un cholestérol LDL élevé est la cible
primaire d'une thérapie abaissant le cholestérol. Les réactions se déroulent selon les étapes
suivantes :

- Dosage des Triglycérides


Les dosages des triglycérides servent au diagnostic et au traitement des maladies impliquant le
métabolisme lipidique et de divers troubles endocriniens, tels que le diabète, les néphroses et
l’occlusion hépatique.

59
Les triglycérides sont dosés après hydrolyse enzymatique par des lipases. L’indicateur est une
quinone-imine formée à partir de peroxyde d’hydrogène, de 4-aminophénazone et de 4-
chlorophénol, la réaction étant catalysée par la peroxydase.

- Dosage de l’Urée
Le dosage de l’urée est utilisé pour le diagnostic et le traitement de certaines maladies rénales
et métaboliques.
Le réactif est utilisé pour mesurer la concentration d’uréique par une méthode cinétique
enzymatique. Selon la réaction couplée suivante :

- Dosage de la créatinine
La créatinine est un produit de dégradation du phosphate de créatine dans le muscle.
La créatine se déshydrate spontanément dans nos cellules musculaires et son produit de
déshydratation est la créatinine. Celle-ci sera éliminée par l'urine. Le taux sanguin de
créatinine dépend de la capacité d'élimination du rein et de la masse musculaire ; son
évaluation donne une indication de la capacité de filtration rénale.
Le principe est basé sur la mesure de la formation d'un complexe coloré entre la créatinine et
le picrate alcalin (réaction en dessous). Le taux de formation de ce complexe est proportionnel
à la concentration de créatinine présente dans l'échantillon. Cette technique a l'avantage d'être
automatisable.
Créatinine + Picrate  Créatinine- complexe picrate (rouge)

60
- Dosage de l’Acide Urique
L’acide urique et ses sels sont le produit final de la dégradation des purines. Dans une
insuffisance rénale progressive, il y a une rétention dans le sang d’urée, créatinine et acide
urique. Des niveaux élevés d’acide urique indiquent une pathologie rénale et sont
généralement associés à la goutte.
L’acide urique est oxydé par l’uricase en allantoïne et peroxyde d’hydrogène (2H2O2) lequel,
en présence de peroxydase (POD), 4-aminophénazone (4-AF) et 2-4 Dichlorophénol
Sulfonate (DCPS), forme un composé rosacé :

L’intensité de quinone-imine rouge formée est proportionnelle à la concentration d’acide


urique présent dans l’échantillon testé.

61
RESULTATS
I. Caractéristiques de la population étudiée
1. Caractéristiques sociodémographiques

Au total, 300 sujets ont participé à l'étude dont 42,7% des hommes et 57,3% des femmes en
figure 6. L'âge moyen de la population est 51,6 ± 13,4 ans avec une dominance de la tranche
d’âge [55-70] 43,0%. Les femmes tant que les hommes sont prépondérants dans cette même
tranche d’âge [55-70]. La figure 7 montre la répartition de la population en fonction des
différentes tranches d'âge. L'analphabétisme domine à la fois chez les femmes (129 sujets) et
les hommes (72 sujets). Le statut de marié est plus élevé pour et les femmes (94 sujets) et les
hommes (74 sujets). Les données descriptives de l'échantillon sont présentées dans le tableau
11 ci-dessous :

42,7%
57,3%
Hommes
Femmes

Figure 6 Répartition de la population selon le sexe

62
Pourcentage %
50.00%
45.00% 43,0%

40.00%
35.00%
30,7%
30.00%
25.00% Hommes
20.00% 18,7% Femmes

15.00% P. totale

10.00%
5.00% 4,3% 3,3%

0.00%
[18-25] [25-40] [40-55] [55-70] >70
Tranches d'âges en années

Figure 7 Répartition de la population étudiée selon les tranches d'âges


Tableau 11 Les caractéristiques sociodémographiques de la population

Femmes (57,3%) Hommes (42,7%)


Nombre Pourcentage % Nombre Pourcentage %
Âge (années) 52,45 ± 11,8 50,4 ± 15,3
Niveau
d’instruction
Analphabète 129 43,0 72 24,0
Primaire 25 8,3 21 7,0
Secondaire 5 1,7 8 2,7
Supérieur 13 4,3 27 9,0
Etat
matrimonial
Célibataire 17 5,7 29 9,7
Divorcé 17 5,7 5 1,7
Marié 94 31,3 74 24,7
Veuf 44 14,7 20 6,7
Emploi
Avec 69 23,0 54 18,0
Sans 103 34,3 74 24,7

63
2. Paramètres anthropométriques

Les femmes ont une obésité centrale plus élevée 99,5 ± 11,03 que les hommes 95,6 ± 10,7. La
fréquence du surpoids et de l'obésité est plus élevée chez les femmes que chez les hommes
(21,7% contre 19,0%) et (23,3% contre 7,7%) respectivement ; Cependant, il existe quelques
cas de malnutrition (2 sujets) chez les femmes. Les données descriptives pour l'échantillon
sont présentées dans le tableau en dessous :

Tableau 12 Les paramètres anthropométriques de la population.

Femmes Hommes
N Pourcentage % N Pourcentage %
Poids (Kg) 73,95 ± 13,2 74,0 ± 13,23
Taille (cm) 160,4 ± 9,23 168,4 ± 12,01
Tour de taille
99,5 ± 11,03 95,6 ± 10,7
(cm)
IMC (Kg/m²)
Dénutrition 2 0,7 0 0
Maigreur 2 0,7 6 2,0
Normal 33 11,0 42 14,0
Surpoids 65 21,7 57 19,0
Obesité 70 23,3 23 7,7

64
3. Mesures Biologiques et Cliniques

Les données biologiques sont décrites dans le tableau 13. Nous constatons que
l’hyperglycémie est l’anomalie la plus répandue 58,3%, suivie de l’hypertension artérielle
41,7% et ensuite l’HDL-C bas 34,3% et l’hypertriglycéridémie 28,0%.

Tableau 13 Les mesures biologiques des sujets

Caractéristiques P. totale %
Glycémie
Normale 41,7%
Hyperglycémie 58,3%

Triglycérides
Normal 72,0%
Hypertriglycéridémie 28,0%

HDL-C
Normal 65,7%
Bas 34,3%

LDL-C
Normal 93,0%
Elevé 7,0%

Tension Artérielle
Normale 58,3%
Hypertension artérielle 41,7%

65
II. Etude de la fréquence et des critères du syndrome métabolique
1. Fréquence du Syndrome Métabolique dans notre population

Figure 8 La fréquence du syndrome métabolique au sein de la population

Selon la définition du NCEP-ATP III, 79 personnes avaient un syndrome métabolique, ce qui


représente 26,3% de la population totale.

66
2. Syndrome métabolique et caractéristiques sociodémographiques

Le tableau 14 montre une prédominance des femmes atteintes du syndrome métabolique


(20,0%) par rapport aux hommes (6,3%), en particulier dans la tranche des 55 à 70 ans. Les
analphabètes 22,7% ainsi que les sujets mariés 14,3% sont les plus touchés par le syndrome.

Tableau 14 les caractéristiques sociodémographiques selon la présence ou l’absence du


SM

Test Khi-
SM+ (26,3%) SM- (73,7%)
deux
Pourcentage Pourcentage
N N P
% %
Âge (années)
[18-25] 0 0 13 4,3
[25-40] 5 1,7 51 17,0
0,000
[40-55] 27 9,0 65 21,7
[55-70] 41 13,7 88 29,3
>70 6 2,0 4 1,3
Sexe
Femmes 60 20,0 112 37,3 0,000
Homes 19 6,3 109 36,3
Niveau
d’instruction
Analphabète 68 22,7 133 44,3
0,000
Primaire 5 1,7 41 13,7
Secondaire 3 1,0 10 3,3
Supérieur 3 1,0 37 12,3
Statut
Matrimonial
Célibataire 4 1,3 42 14,0
0,005
Divorcé 9 3,0 13 4,3
Marié 43 14,3 125 41,7
Veuf 23 7,7 41 13,7
Travail
Avec 33 11,0 90 30,0 0,8
Sans 46 15,3 131 43,7
Tabagisme
Fumeurs 4 1,3 15 5,0 0,6
Non fumeurs 75 25,0 206 68,7

67
3. Syndrome Métabolique et paramètres anthropométriques

Dans notre étude, il existe une différence significative entre le tour de taille élevé, l'IMC et la
présence du syndrome métabolique, (P < 0,001) et (P < 0,000) respectivement.

Tableau 15 les paramètres anthropométriques selon la présence ou l’absence du SM

SM+ SM- Test Khi 2


N Pourcentage % N Pourcentage% P
Tour de taille
Normal 2 0,7 60 20,0 0,000
Éleve 77 25,7 161 53,7
IMC
Dénutrition 0 0 2 0,7
Maigreur 1 0,3 7 2,3
0,000
Normal 11 3,7 64 21,3
Surpoids 21 7,0 101 33,7
Obésité 46 15,3 47 15,7

68
4. Les Critères du Syndrome Métabolique
- Pourcentage des critères du syndrome métabolique

Le paramètre prédominant était le tour de taille élevé observé chez 97,5% des sujets atteints
du syndrome métabolique, suivi de l'hyperglycémie chez 92,4%. Une hypertension était
retrouvée dans 74,7% des cas, un faible taux de HDL-C dans 69,6%; et enfin
l'hypertriglycéridémie dans 51,9% des cas.

Figure 9 Pourcentage des critères du syndrome métabolique selon NCEP-ATP III

69
- Pourcentage du nombre de critères du syndrome métabolique

Selon la définition de NCEP-ATP III, 8% de nos sujets n’avaient aucun critère de syndrome
métabolique, tandis que 41,7% avaient deux critères du syndrome métabolique. Le maximum
de critères était présent dans 6,3% de la population.
5 critères 0 critères
6,3% 8%
4 critères
11,3% 1 critère
23,7%

3 critères
9% 2 critères
41,7%

Figure 10 le pourcentage relatif du nombre de critères du SM au sein de la population

70
- Pourcentage de chaque combinaison des critères du SM
Dans notre population, c’était la présence à la fois du tour de taille élevé (HWC) + de
l’hypertension artérielle (HBP) + de la glycémie à jeun élevée (HBSF) + du cholestérol HDL
bas (HDL-C) la combinaison des critères du syndrome métabolique la plus dominante
(44,11%).

Figure 11 la fréquence de chaque combinaison des critères du SM

71
III. Etude de l’Activité Physique
1. Activité physique et caractéristiques sociodémographiques

L’âge comme le niveau d’instruction et l’état matrimonial ont une relation très significative
avec le niveau d’activité physique (P<0,001) pour les 3 caractéristiques.

Tableau 16 Les différents niveaux de l’activité physique et caractéristiques


sociodémographiques

Intense Modérée Faible P


Sexe
Femme 8,0% 23,7% 25,7% 0,2
Homme 9,0% 16,0% 17,7%
Age
[18-25] 1,3% 0,7% 2,3%
[25-40] 6,3% 7,7% 4,7%
0,000
[40-55] 5,3% 17,0% 8,3%
[55-70] 3,7% 14,3% 25,0%
>70 0,3% 0,0% 3,0%
Niveau d’instruction
Analphabètes 7,0% 25,7% 34,3%
Primaire 3,3% 7,3% 4,7% 0,000
Secondaire 1,0% 2,0% 1,3%
Supérieur 5,7% 4,7% 3,0%
Etat matrimonial
Célibataire 5,3% 6,7% 3,3%
Divorcé 1,3% 3,3% 2,7% 0,000
Marié 9,3% 23,7% 23,0%
Veuf 1,0% 6,0% 14,3%
Emploi
Avec emploi 7,1% 16,3% 17,3% 0,9
Sans emploi 9,7% 23,3% 26,0%

72
2. Activité physique et paramètres anthropométriques

Le tableau 17 montre qu’il existe une relation très significative entre le niveau d’activité
physique et le tour de taille (P<0,003) et entre le niveau d’AP et l’IMC (P<0,001).

Tableau 17 Les différents niveaux de l’activité physique et paramètres


anthropométriques

Intense Modérée Faible P


Tour de Taille
Normal 5,7% 9,7% 5,3% 0,003
Elevé 11,3% 30,0% 38,0%
IMC
Dénutrition 0,0% 0,0% 0,7%
Maigreur 1,0% 1,3% 0,3%
0,000
Corpulence Normale 7,3% 8,3% 9,3%
Surpoids 7,0% 19,3% 14,3%
Obésité 1,7% 10,7% 18,7%

3. Activité physique et syndrome métabolique

Le tableau 18 montre qu’il existe une relation significative (P < 0,002) entre le
niveaud’activité physique et la présence ou l’absence du syndrome métabolique.

Tableau 18 Les différents niveaux de l’activité physique et syndrome métabolique

Niveau d’AP SM + (n = 79) SM – (n = 221) Test Khi-deux


Intense 4 47
Modéré 32 87 P = 0,002
Faible 43 87
AP : Activité Physique ; SM : Syndrome Métabolique

73
4. Activité physique et Critères du syndrome métabolique

A l’exception des Triglycérides (P = 0,68), on constate qu’il existe une relation significative
entre quasiment tous les critères du syndrome métabolique et le niveau d’activité physique.
Tableau 19 Les différents niveaux de l’activité physique et critères du syndrome
métabolique.
Niveau d’AP
Intense Modéré Faible Test Khi-deux
Critères SM
Oui 10 48 67
TA P = 0,000
Non 41 71 63
Oui 20 72 83
GA P = 0,009
Non 31 47 47
Oui 12 33 39
TG P = 0,68
Non 39 86 91
Oui 8 44 51
HDL-C P = 0,008
Non 43 75 79
Oui 34 90 114
TT P = 0,003
Non 17 29 16
AP : Activité Physique ; SM : Syndrome Métabolique ; TA : Tension Artérielle ; GAJ :
Glycémie à Jeun ; TG : Triglycérides : HDL-C : HDL-cholestérol ; TT : Tout de Taille

74
IV. Score du régime méditerranéen
- Etude comparative selon le diabète de type 2, l’IMC et syndrome métabolique

Le tableau en dessous montre qu’il existe une adhérence moyenne au régime méditerranéen
chez les personnes diabétiques (P < 0,005) et les sujets atteints de syndrome métabolique (P <
0,004).

Tableau 20 Score moyen du régime méditerranéen par rapport au DT2, l’IMC et au SM

DT2 + DT2 - P
32,17 ± 5,92 32,57 ± 5,97 0,005
Normal Surpoids P
Score de Régime 36,39 ± 4,58 36,59 ± 4,92 0,09
Méditerranéen
SM + SM - P
35,8 ± 2,29 35,48 ± 2,34 0,004

V. Etude du risque cardiovasculaire


- Répartition de la population selon le nombre de facteurs de risque
cardiovasculaires

Nombre de Facteurs

32.70%
22.00% 26.70%

12.00%
6.30%
0 0.30%
1
2
3
4
5

Figure 12 Répartition de la population selon le nombre de facteurs de risque


cardiovasculaires
L’analyse des facteurs de risque cardiovasculaire a montré que les sujets possédants au moins
3 facteurs de risque cardiovasculaire représentaient 18,60%. La majorité des sujets impliqués

75
dans cette étude avaient 1 seul facteur de risque soit 32,7% suivis de ceux qui avaient 2
facteurs de risque avec 26,7%.

76
DISCUSSION
La fréquence du syndrome métabolique au sein de notre population, définie selon les critères
du NCEP-ATP III était de 26,3% avec une prédominance féminine : 60 femmes (20,0%) et 19
hommes (6,3%). Cette différence en fonction du sexe était statistiquement très significative (P
< 0,000). Des valeurs comparables ont été rapportées : 8,6% à Salé (Samara, 2016), 21,7% à
Casablanca (Laraqui et al., 2017), 17,4% à Tlemcen – Algérie (Berrouiguet, 2019), 21,6% au
Sfax – Tunisie (Regaieg et al., 2015) et à 14,9% Ottawa – Canada (Rao et al., 2014).
Notre pourcentage concernant ce sujet reste de loin la plus élevé au Maroc, en effet une étude
a été menée à la ville d’Oujda où la présence du syndrome métabolique était de 35% (Sellam,
2016), ceci peut être expliqué par le fait qu’ils ont utilisé une autre définition (IDF) pour le
syndrome métabolique.

La moyenne d’âge de cette population d’étude était de 51,6 ans pour un écart type de 13,4
ans, ce qui est approximatif à une étude à propos des aspects épidémiologiques du syndrome
métabolique réalisée au Bénin (51,4 ± 12,78 ans) (Yessoufou et al., 2015). Dans notre
population nous avons constaté que la fréquence du syndrome métabolique augmentait avec
l’âge (P<0,001). Elle était plus élevée dans l’une des tranches les plus avancées de l’étude
[55-70] ans : 13,7%. En effet, la fréquence d’apparition du syndrome métabolique est élevée
dans les âges avancés de la vie, cela est probablement en rapport au fait que les personnes
âgées sont sédentaires et sont plus exposées aux complications liées au diabète de type 2 et
Obésité. Cette hypothèse est réconfortée par l’étude DESIR (Balkau et al., 2003) qui révèle
une augmentation de la prévalence du syndrome métabolique avec l’âge.

Le syndrome métabolique est majoritairement exprimé chez les femmes (20,0%) que chez les
hommes (6,3%). La prédominance féminine a été observée à Casablanca (25,9% vs 17,3%)
(Laraqui et al., 2017), à Tunis – Tunisie (37,3% vs 23,9%) (Allal-Elasmi et al., 2010) et à
Trabzon – Turquie (31,3% vs 21,7%) (Erem et al., 2008). D’habitude la fréquence du
syndrome métabolique est plus grande chez les hommes (25%) que les femmes (19%). Mais
les résultats de la dernière enquête ObEpi-Roche sur le surpoids et l’obésité en France
montrent que le tour de taille augmente depuis plusieurs années, avec une progression plus
rapide chez les femmes que chez les hommes (ObEpi-Roche, 2009). L’incidence du syndrome
métabolique augmente donc chez la femme après la cinquantaine pour rejoindre celle de
77
l’homme et la dépasser ; La femme en effet, connait une modification de la répartition des
graisses avec surtout un dépôt autour de la taille suivant son statut hormonal (Gambacciani et
al., 1999) au moment de la ménopause, ce qui peut nous expliquer cette dominance de la
femme dans la prévalence du syndrome métabolique (Berdah, 2010). Cette différence de
prévalence du syndrome métabolique selon le sexe peut être la conséquence des différences
de la grande variabilité de prévalence de l’obésité pour chaque population et aux différences
ethniques du tour de taille nécessitant le recours à des critères spécifiques plus adaptés aux
particularités anthropométriques de chaque population.

Dans notre étude, l’état matrimonial était positivement associé au syndrome métabolique
(P<0,005), le même résultat a été observé chez Erem C. et al (Erem et al., 2008).

Le niveau d’instruction avait une incidence sur la présence du syndrome métabolique


(P<0,001), le même résultat a été rapporté dans l’étude de Allal-Elasmi M. etal (Allal-Elasmi
et al., 2010). D’autres études par contre comme (Erem et al., 2008) et (Damaris et al., 2018)
ont indiqué l’inverse.

L’emploi, comme dans l’étude des facteurs sociodémographiques du syndrome métabolique


au Cameroun (Damaris et al., 2018), n’avait aucune incidence sur la présence du syndrome
métabolique (P=0,8). Ceci pourrait s’expliquer par le fait que la rémunération de l’emploi
n’est souvent pas corrélée au niveau d’instruction. En effet, les individus impliqués dans des
activités économiques ou commerciales sont généralement d’un niveau quelconque mais avec
des revenus financiers relativement important (Damaris et al., 2018).

Le tabagisme augmente de façon dose-dépendante le risque de développer un syndrome


métabolique (Weitzman, 2005). Dans notre étude 1,3% des sujets ayant un syndrome
métabolique étaient des fumeurs contre 16,3% des non-fumeurs. Dans l’étude DESIR (Balkau
et al., 2003) le syndrome métabolique était plus fréquent chez les fumeurs que chez les non-
fumeurs (22,5% vs 15,3%).

Dans notre étude il existe une relation très significative entre le tour de taille élevé et la
présence du syndrome métabolique (P<0,001), ces résultats concordent avec ceux de la
littérature (Berrouiguet, 2019). C’est le tour de taille en fait qui prédit mieux le
développement d’un syndrome métabolique. L’obésité précéderait le développement des
78
autres composants du syndrome métabolique, et en visant à réduire l’obésité, et
particulièrement le tour de taille, nous pourrions par conséquent réduire l’incidence du
syndrome métabolique (Eschwège, 2005).

En ce qui concerne l'IMC, nous avons trouvé une corrélation positive entre les différents
niveaux d'IMC et la présence du syndrome métabolique (P < 0,001). Nos résultats concordent
avec ceux de l’étude américaine (Hansel et al., 2011) où la fréquence du syndrome
métabolique a augmenté de chez ceux qui ont un IMC normal à ceux qui sont obèses.

L’analyse de la fréquence des critères du syndrome métabolique dans notre étude, a montré
clairement que le paramètre prédominant était le tour de taille élevé, observé chez 97,5% des
sujets atteints du syndrome métabolique, suivi de l'hyperglycémie chez 92,4%. Une
hypertension était retrouvée dans 74,7% des cas, un faible taux de HDL-C dans 69,6%; et
enfin l'hypertriglycéridémie dans 51,9% des cas.

La prédominance du tour de taille pourrait être expliquée par le fait que beaucoup des sujets
étaient en surpoids ou obèses, et que le tour de taille augmente avec la prise de poids. Nos
résultats sont concordants avec ceux d’une étude de la prévalence du syndrome métabolique
et d’autres facteurs de risque cardiovasculaire réalisée chez des sujets palestiniens de
Jérusalem âgés de 20 ans ou plus (Abu Sham, 2009).

Dans notre étude, chez les sujets atteints de syndrome métabolique, l'analyse de la fréquence
des critères définissant ce syndrome a montré des fréquences de 9,0%, 11,3% et 6,3%
respectivement pour un nombre de critères égal à 3, 4 et 5. 41,7% des sujets avaient 2 critères,
résultat alarmant, car si des mesures hygiéno-diététiques ne sont pas prises en compte, ces
sujets risqueront de développer le SM. En effet une étude de comparaison entre les données
de NHANES III et du programme NHANES 1999-2000 aux États-Unis, a montré une
augmentation de la prévalence du SM qui est passé de 24,1% à 27%. Cette prévalence en
augmentation du SM est essentiellement liée à l’élévation de certains paramètres,
principalement le TT, la TA et la GA (Eschwège, 2005).

Afin d’étudier la fréquence de certaines combinaisons du SM, nous avons choisi 5


combinaisons qui renferment les critères du SM les mieux représentés ; dans notre population
c’était la présence à la fois de TT + TA + GA + HDL-C (44,11%). Par ailleurs, peu d’études

79
ont comparé le risque relatif de la mortalité ou des événements cardiovasculaires selon les
combinaisons de critères du SM. Au sein de la cohorte Framingham, Wilson et col, il n’a pas
été montré de différence franche du risque selon la manière dont le SM se manifeste.

A l’inverse Guize et col, ont dégagé 5 combinaisons de 3 critères particulièrement à risque de


décès (Hansel et al., 2011).

Dans notre étude, les résultatsdes différents niveaux d’activité physique et du tour de taille et
de l’IMC sont hautement significatifs, (P<0,003) et (P<0,000) respectivement. L'étude de
Shamra (Sharma, 2012) est également en concordance avec nos résultats selon laquelle l'AP
est fortement associée à l'IMC. L'étude a révélé que les sujets sédentaires atteints de SM
avaient un tour de taille élevé par rapport à une activité physique modérée. Selon la
classification de l'IMC, l'obésité était plus fréquente chez les sujets sédentaires que chez les
sujets présentant un syndrome métabolique et physiquement en activité modérée.

Une relation a été observée entre le niveau d’activité physique et la fréquence du syndrome
métabolique. En effet, 43 personnes (p<0,002) ayant un syndrome métabolique avaient une
activité physique faible, ces résultats concordent avec ceux de Laraqui (Laraqui et al., 2017)
où 86,3 % des personnes ayant un syndrome métabolique n’avaient pas une activité physique
régulière. Samara (Samara, 2016) dans son étude de la prévalence du syndrome métabolique
par rapport à l’activité physique à la ville de Salé (Maroc) a fait les mêmes conclusions. Notre
étude s’intègre dans le projet Obe-Maghreb, où une autre étude (Ayyat et al., 2013) a montré
que les femmes des villes de Rabat-Salé pratiquent peu d’activités d’intensité modérée ou
forte.

A l’exception des Triglycérides (p = 0,68) on constate qu’il existe une relation significative
entre quasiment tous les critères du syndrome métabolique et le niveau d’activité physique ;
aussi, entre le niveau d’activité physique et la présence ou non du syndrome métabolique.
Ceux qui ont un plus grand pourcentage de facteurs associés sont ceux qui ont une plus faible
activité physique. Toutefois, chaque élément du syndrome métabolique peut être amélioré par
l’activité physique régulière : dans les études d’intervention, l’activité physique diminue la
graisse viscérale (Ross et al., 2000), augmente le HDL cholestérol et diminue les triglycérides
(Katzmarzyk et al., 2003) diminue la pression artérielle (Dickinson et al., 2006) et augmente

80
l’insulinosensibilité (Booth et al., 2000 ; Holten et al., 2004 ; Ferrara et al., 2006 ;Lakka,
2007). Un nombre croissant des études récentes (Bell et al., 2007 ; You, 2008) soutiennent
l’idée que l’activité physique pourrait à elle seule améliorer, de manière directe et/ou
indirecte, la sensibilité à l’insuline et atténuer voire supprimer le syndrome métabolique ou
ses composantes via des mécanismes indépendants ou synergiques. De plus, cette
amélioration de la sensibilité à l’insuline pourrait se faire indépendamment de la perte de
poids (Duncan, 2003 ;Nassis, 2005 ;Bell, 2007 ; Kelishadi, 2007). Cependant, différentes
formes d’activité physique peuvent influencer directement la résistance à l’insuline en
provoquant, entre autres, une activation à court terme des transporteurs de glucose (GLUT-4)
et de leurs récepteurs (Jago, 2008), en abaissant le taux circulant d’insuline (Houmard, 1991 ;
Roberts, 1997) et en augmentant la production des facteurs anti-inflammatoires tels que
l’adiponectine (Cambulli et al., 2008 ;Rubin et al., 2008) ou encore en induisant des
modifications myofibrillaires appropriées (dont une augmentation de la quantité de fibres
oxydatives et insulino-sensibles) (Bruce, 2004). La cible principale des programmes d’activité
physique devrait être l’insulino-résistance (qui est un paramètre prépondérant du syndrome
métabolique), même si une activité physique régulière peut directement agir sur les autres
facteurs que sont la pression artérielle (Andersen et al., 2006 ; Mark, 2008).

Le score calculé chez les sujets diabétiques prouve qu’il existe une adhérence plutôt moyenne
au régime méditerranéen (P < 0,005). L’alimentation méditerranéenne est associée à un faible
risque d’avoir plusieurs types de maladies dont le diabète de type 2 (Martínez-González et
al.,2008). Ceci explique bien pourquoi la mesure de glycémie chez nos sujets n’est pas dans la
norme (1,42 ± 0,66 g/L).

D’autre part, le régime méditerranéen diminue le risque d’obésité (Esposito et al., 2004). Bien
que les scores calculés (P = 0,09) traduisent une bonne adhérence des sujets étudiés au régime
méditerranéen, nous remarquons chez eux un surpoids fréquent. Ceci pourrait nous expliquer
que le problème d’obésité dans notre échantillon serait lié à la quantité et non la qualité
d’aliments consommés.

Par ailleurs, chez les sujets ayant un syndrome métabolique les scores calculés prouvent une
mauvaise adhérence au régime méditerranéen (P < 0,004) ; nos résultats concordent avec ceux
d’une étude concernant les effets d’une intervention nutritionnelle et comportementales sur
81
l’adhérence au régime méditerranéen à énergie réduite, sur 6874 patients espagnols atteints du
Syndrome métabolique (Sayon-Oreaetal., 2019).

Les facteurs de risque cardiovasculaires d’après l’AFSSAPS (Mars 2005) sont (Boursier,
2006) :
- L’âge : 60 ans ou plus chez la femme et 50 ans ou plus chez l’homme.
- Antécédents familiaux de maladies coronaires précoces :
Infarctus de myocarde ou mort subite avant 55ans chez le père ou chez un parent du premier
degré de sexe masculin.
Infarctus de myocarde ou mort subite avant 65 ans chez la mère ou chez un parent du premier
degré de sexe féminin.
- Tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3ans.
- Hypertension artérielle permanente traitée ou non.
- Diabète de type 2 traité ou non.
- HDL-cholestérol < 0,40 g/l quel que soit le sexe.
- LDL-cholestérol : le niveau de ce paramètre est fixé selon le niveau de risque du
patient :
- En l’absence de facteurs de risque : LDL < 2,20 g/l.
- En présence d’un facteur de risque : LDL< 1,90 g/l.
- En présence de deux facteurs de risque : LDL< 1,60 g/l.
- En présence de plus de deux facteurs de risque : LDL< 1,30 g/l.

L’analyse des facteurs de risque cardiovasculaire a montré que les sujets possédants au moins
3 facteurs de risque cardiovasculaire représentaient 18,60%. La majorité des sujets impliqués
dans cette étude avaient 1 seul facteur de risque soit 32,7% suivis de ceux qui avaient 2
facteurs de risque avec 26,7%.

En effet, de nombreuses études ont montré que le risque lié au SM augmentait


proportionnellement avec le nombre de composants du syndrome métabolique présents
(Andreelli, 2005 ; Duclos, 2007 ;Lameira, 2008).

82
Généralement le syndrome métabolique multiplie par 3 les complications cardiovasculaires.
Selon l’étude de Beaver Dam, le risque relatif aux coronaropathies était multiplié par 2 en
présence du syndrome métabolique (Guize, 2008).

83
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Nous avons donc suite à notre enquête auprès des 300 sujets de la population de Marrakech,
étudié les critères du syndrome métabolique, la relation entre le syndrome métabolique et les
caractéristiques sociodémographiques et les paramètres anthropométriques. Nous avons aussi
étudié l’activité physique de ces sujets et leur fréquence de consommation de certains
aliments.

A l’issue de cette enquête, nous avons donc constaté que le syndrome métabolique touche
26,3% de notre population, avec une prédominance féminine et plus particulièrement dans la
tranche des personnes les plus âgées ; aussi, les analphabètes et les sujets mariés sont les plus
touchés par ce syndrome. Un taux élevé d’analphabétisme, peut présenter une difficulté de
prise de conscience et d’adaptation avec certaines mesures d’hygiène de vie, notamment
l’activité physique et l’alimentation.

Nous avons également constaté que l’obésité et notamment l’obésité abdominale était
beaucoup plus fréquente chez les sujets ayant un syndrome métabolique. L’obésité
abdominale supérieure à la normale, est aussi un des facteurs qui augmente l’incidence du
syndrome métabolique, qui à son tour expose ses individus à des complications, tels que les
accidents cardiovasculaires et le diabète de type 2.

Le syndrome métabolique se définie selon NCEP-ATP III par la présence, chez un même
sujet, d’au moins trois des cinq facteurs de risques : une obésité abdominale, une
hypertriglycéridémie, une baisse du HDL-C, une hypertension artérielle et une élévation de la
Glycémie à jeun. Dans notre population la plus grande partie (41,7%) de nos sujets avaient
deux facteurs de risque du syndrome métabolique ; donnée alarmante, car si des mesures
hygiéno-diététiques se sont pas prises en compte, ces sujets risqueront de développer le
syndrome métabolique.

Cette investigation nous a donc permis de confirmer la relation entre la non-adhérence au


régime méditerranéen et le syndrome métabolique. Les interventions sur l’hygiène de vie afin
de limiter le surpoids ou l’obésité sont une priorité de santé publique. Toutefois, pour être
pleinement efficaces, ces interventions nécessitent une adhérence optimale aux modifications
du régime alimentaire, ce qui demeure, malheureusement, une difficulté majeure.

84
Enfin, nous avons aussi confirmé la relation entre l’inactivité physique et le syndrome
métabolique et ses facteurs de risque ; et entre l’inactivité et l’obésité en particulier l’obésité
centrale.

Toutes ces données doivent nous inciter à dépister à un stade précoce les groupes à risque afin
de démarrer un traitement le plutôt possible. Si le traitement pharmacologique s’impose, il
faut définir la meilleure façon d’utiliser les médicaments et à quel moment débuter le
traitement ; Mais surtout, appliquer des règles hygiéno-diététiques qui restent le meilleur
remède et moyen de prévention du syndrome métaboliques et des problèmes
cardiovasculaires.

Limite de l’étude

- Le nombre réduit des sujets, ce qui explique certains résultats non significatifs, une
étude sur un échantillon plus grand serait souhaitable.
- Le dosage de certains paramètres tels que la CRP et la microalbuminurie seront
également d’un grand intérêt. Ces paramètres représentent des indicateurs précoces
des facteurs de risque cardiovasculaire.
- Le manque de profils marocains. Nous proposons fortement de rassembler de
nombreuses recherches marocaines afin de déterminer un profil biologique et
anthropométrique pour les marocains.

85
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« Le surprenant classement des villes les plus peuplées du Maroc », sur H24info.ma, 20 Mars
2015 (consulté le 18 Février 2018)

101
ANNEXES

102
Lettre d'informations permettant aux patients de participer à la recherche
biomédicale

Madame, Monsieur,

Nous vous présentons cette lettre d’informations afin de vous détailler en quoi consiste notre
étude sur le Syndrome métabolique.

Nous vous proposons, si vous le désirez bien, de participer à notre enquête.

Vous pouvez prendre tout votre temps pour lire et comprendre ces informations avant de
réfléchir à votre participation.

BUT DE L’ETUDE :

Déterminer la prévalence et les déterminants du syndrome métabolique dans la ville de


Marrakech.

BENEFICES ATTENDUS :

Cette étude vous permettrez d’avoir une idée sur votre état de santé, de connaitre vos
paramètres anthropométriques, et d’évaluer votre niveau d’activité physique.

Toutefois, en cas de présences d’anomalies à un certain niveau, vous allez bénéficier de


conseils et d’une orientation vers le spécialiste adéquat à votre cas.

EROULEMENT DE L’ETUDE :

L’enquête prend en moyenne 15 min, entre le questionnaire et la prise des mesures (le poids,
la taille, le tour de taille et la tension artérielle) ; ensuite vous serez convoqué au laboratoire
de l’hôpital Ibn Zohr pour le reste de l’enquête (prélèvement sanguin pour examens
biologiques).

RISQUES POTENTIELS :

Il n’existe absolument aucun effet indésirable en quoi vous allez prendre part.

103
FRAIS MEDICAUX :

Votre participation à cette enquête n’entrainera pas de participation financière de votre part.
Conformément à la loi, tous les frais liés à l’étude seront pris en charge par son promoteur.

LEGISLATION-CONFIDENTIALITE :

 Votre anonymat sera respecté et votre nom ne sera pas mentionné : vous allez avoir un
numéro.
 Les informations vous concernant seront collectées de manière confidentielle et le
seront tout au cours de la saisie, de l’analyse et lors du traitement des résultats.
 Seuls les responsables de l’étude pourront avoir accès à ces données.
 La publication des résultats de l’étude ne comportera aucun résultat individuel.
 Vous êtes libre d’accepter comme de refuser de participer à cette étude.
 Vous pouvez arrêter votre participation à n’importe quel niveau de l’enquête sans
avoir à vous justifier.

Merci d’avoir pris le temps de lire cette lettre d’informations. Si vous êtes d’accord à
contribuer à notre travail de recherche, nous vous invitons à signer le formulaire de
consentement ci-joint.

104
Formulaire de consentement pour la participation à la recherche
biomédicale
Je soussigné(e) … (Nom et Prénom du sujet)

Accepte de participer à cette étude sur le syndrome métabolique.

Les objectifs et modalités de l’étude m’ont été clairement expliqués.

J’ai lu et compris la lettre d’informations qui m’a été remise.

J’accepte que les documents de mon dossier médical qui se rapportent à l’étude puissent être
accessibles aux responsables de l’étude qui traiteront les informations dans le plus strict
respect du secret médical. Mon anonymat sera préservé.

J’accepte que les données nominatives me concernant recueillies à l’occasion de cette étude
puissent faire l’objet d’un traitement automatisé par les organisateurs de la recherche

J’ai bien compris que ma participation à l’étude est volontaire.

Je suis libre d’accepter ou de refuser de participer, et je suis libre d’arrêter à tout moment ma
participation en cours d’étude. Cela n’influencera pas la qualité des soins qui me seront
prodigués.

Mon consentement ne décharge pas les organisateurs de cette étude de leurs responsabilités.
Je conserve tous mes droits garantis par la loi.

Après en avoir discuté et avoir obtenu la réponse à toutes mes questions, j’accepte librement
et volontairement de participer à la recherche qui m’est proposée.

Fait à … le …

Signature du sujet

105
106
Questionnaire individuel

I. Caractéristiques sociodémographiques :

01- Sexe Homme …


Femme …
02- Que âge avez-vous actuellement ? …
03- Avez-vous fréquenté l’école ? Oui … Non …
04- Quel est le plus haut niveau d’instruction que vous avez atteint ?
Analphabète …
Primaire …
Secondaire …
Supérieur …
05- Votre état matrimonial ?
Célibataire …
Marié(e) …
Divorcé(e) …
Veuf(ve) …
06- Est-ce que vous travaillez ? Oui … Non …
07- Est-ce que vous fumez ? Oui … Non …
II. Mesures anthropométriques et examens cliniques :
01- Poids (Kg) …
02- Taille (cm) …
03- Tour de taille (cm) …
04- Tension artérielle systolique (mm Hg) …
05- Tension artérielle diastolique (mm Hg) …
06- Est-ce que vous êtes malade d’une maladie chronique de longue durée ?

Non …

Oui … Laquelle ? …

107
07- Est-ce que vous suivez un traitement ? Si Oui précisez et donnez la posologie

Oui … Non …

III. Données biologiques :

01. Glycémie à jeun (g/l) …


02. Triglycérides (g/l) …
03. HDL-C (g/l) …
04. LDL-C (g/l) …
05. Cholestérol Total (g/l) …
06. Créatinine (mg/l) …
07. Urée (g/l) …
08. Acide urique (mg/l) …

108
International Physical Activity Questionnaire

Partie 1 : Activité intense

Q1 : durant les 7 derniers jours, combien de fois avez-vous eu des activités physiques intenses
(ex : travaux de force, soulever des poids / faire de la musculation ou des travaux, faire du
vélo de manière intense, jogging à 10 Km/h, football…)
… J / Semaine
Si 0 passer à la partie 2
Q2 : lorsque vous pratiquez une AP intense, combien de temps y consacrez-vous en
moyenne ?
… Min / Jour
Partie 2 : Activités modérées

Q3 : Durant les 7 derniers jours, combien de fois avez-vous eu des AP modérées telles que le
transport de charges légères, jardinages, du vélo à allure, de la danse…
… J / Semaine
Si 0 passer à la partie 3
Q4 : Lorsque vous pratiquez une AP modérée, combien de temps y consacrez-vous en
moyenne ?
… Min / Jour
Partie 3 : Marche à pieds
Q5 : Durant les 7 derniers jours, combien de fois avez-vous marché au moins 10 min
d’affilée ?
… J / Semaine
Si 0 passer à la partie 4
Q6 : Lorsque vous marchez combien de temps y consacrez-vous en moyenne ?
… Min / Jour
Partie 4 : Position assise
Q7 : Durant les 7 derniers jours, quel temps en moyenne êtes-vous resté assis durant une
journée de semaine ?
… Heures

109
IPAQ scoring protocol (short version)
Trois niveaux d'activité physique sont proposés :

Catégorie 1 : Faible

C'est le plus bas niveau d'activité physique. Les personnes qui ne répondent pas aux critères
des catégories 2 ou 3 sont considérées comme ayant un niveau d'activité physique «faible».

Catégorie 2 : Modéré

Le type d’activité à qualifier de «modéré» correspond à l’un des critères suivants:

 3 jours ou plus d'activité intense au moins 20 minutes par jour.

OU

 5 jours ou plus d'activité modérée et / ou de marche au moins 30 minutes par jour.

OU

 5 jours ou plus de toute combinaison de marche, activités modérée ou intense


atteignant un minimum d'activité physique totale d'au moins 600 MET / semaine.

Catégorie 3 : Intense

Les deux critères de classification «élevé» sont les suivants:

 Activité d'intensité vigoureuse pendant au moins 3 jours, pour atteindre un minimum


d'activité physique totale d'au moins 1 500 minutes MET / semaine

OU

 7 jours ou plus d'activités combinant la marche, activités d'intensité modérée ou


d'intensité élevée, permettant d'atteindre un minimum d'activité physique totale d'au
moins 3 000 minutes MET / semaine.

Exprimé en MET-min par semaine: niveau MET x minutes d'activité x événements par
semaine

Exemple de calcul :

 Walking MET-minutes/week at work = 3.3 * walking minutes * walking days at work


 Moderate MET-minutes/week at work= 4.0 * moderate-intensity activity minutes *
moderate-intensity days at work
 Vigorous MET-minutes/week at work= 8.0 * vigorous-intensity activity minutes *
vigorous-intensity days at work
 Total Work MET-minutes/week =sum of Walking + Moderate + Vigorous MET-
minutes/week scores at work.
110
La fréquence de consommation des aliments
Durant la dernière année, avec quelle fréquence avez-vous consommé les aliments suivants ?

Aliments Jamais Fois/jour Fois/semain Fois/mois Fois/anné


e e
Viande

 =les aliments qui me plaisent beaucoup /  =les aliments qui me plaisent peu
Poulet/Volaille
Mouton / Bœuf
Agneau
Lapin
Jambon de dinde fumé
Jambon de dinde cuit
Saucisses de bœuf
Saucisses de volaille
Mortadelle, saucisson de dinde, de bœuf …
Foie, cœur, cervelle
Poisson et fruits de mer

Poisson blanc
Poisson bleu
Poisson en conserve
Calamars/poulpe/sépia …
Fruits de mer (crevettes, crabe, langoustines,
moules, …)

Poisson de rivière
Œufs

Œuf cuit, frit, omelette, …


Légumes

Lentilles
Pois chiches
Haricots blancs

111
Petit pois
Céréales

Pain blanc
Pain complet
Pain de mie
Riz (sous toutes ses formes)
Pâtes (spaghetti, macaroni, pizza,…)

Pommes de terre (frites, cuites, en omelette,


…)

Laitages
Lait entier
Lait demi écrémé
Lait écrémé
Lait concentré
Yaourt entier
Yaourt écrémé sucré
Yaourt écrémé sans sucre
flan / Crème (natillas)
Fromage frais
Fromage cuit (rouge, edam, gruyère, …)
Fromage en portions
Fromage fondu
Fromage fermenté (camembert, …)
Glaces
Graisses
Beurre
Margarine
Graisse (khlie)
Mayonnaise
112
Huile d’olive vierge
Huile d’olive normale
Huile d’olive artisanale
Huile de graines (tournesol ou autres)
Olives
Légumes
Laitue (salade verte)
Tomate (nature, frite, en salade)
Piment (nature, frit, en salade)
Carottes
Haricots verts
Oignon
Chou-fleur
Epinards (bkoul, selk, …)
Asperges
Fèves fraiches
Champignons
Fruits
Pommes
Poires
Oranges/mandarines
Bananes
Pêches
Fraises
Raisin
Melon/pastèque
Sucreriesetgâteaux
En conserve
Miel/sucre

113
Confiture
Chocolat/cacao
Gâteaux secs/pâtisserie…
Boissons
Eau

Jus de fruit en conserve


Boissons gazeuses
Fruits secs
Amandes /noisettes…..

114
Publications
ARTICLE 1 PAN AFRICAN MEDICAL JOURNAL

Epidemiological profile and Clinical characteristics of


Metabolic Syndrome in Marrakesh, Morocco.
Zineb Hannoun1, Khouloud Harraqui1, Rachmat Attoumane Ben Ali1, Kamar Tahiri1,
Omar Ben smail1, Ilyas Samara1, Fatine El Arabi1, Abdellatif Bour1
1
Laboratoire des Essais Biologiques, Equipe de Transition Alimentaire et
Nutritionnelle (ETAN), Faculty of Sciences, Ibn Tofail University, PoBOX: 133, Kenitra
14000, Morocco

Corresponding author: Zineb HANNOUN


Correspondence address:zineb.hannoun@gmail.com

Abstract:

Introduction: The purpose of this study was to bring out some epidemiological and
clinical characteristics of metabolic syndrome. Methods: A total of 300 subjects
willingly participated in the present study which was conducted at Ibn Zohr regional
hospital in Marrakesh. We were interested in socio-demographic variables, Body
Mass Index (BMI) which assesses the degree of obesity of each subject. The blood
parameters were determined by an adequate Biochemistry Automaton. All statistical
analyses were performed using SPSS software. Results: Among the 300 subjects
who participated in the study, 57,3% were females and 42,7% were males with a
sex-ratio of 0,74. The average age was 51,6 ± 13,42 years old.Seventy nine of the
participants (26,3%) had a metabolic syndrome, with a predominance of women: 60
women (34,9%) and 19 men (14,8%). Illiterates (33,8%) and married subjects
(25,6%)were the most affected by the metabolic syndrome. The high waist
circumference found in 97,5% was the predominant criteria in our study. Finally, the
statistical analysis showed a significant association between high waist
circumference, BMI and the presence of metabolic syndrome (P=0,001) and
(P<0,001) respectively. Conclusion: The metabolic syndrome is slowly but surely
setting. Implementing prevention strategies and encouraging healthy lifestyles will
surely minimize serious public health problems in the city.

Keywords: Epidemiology, Metabolic Syndrome, Cardiovascular diseases, Central


obesity, Morocco.
115
Introduction:
The metabolic syndrome is defined as the association in the same individual of
several metabolic abnormalities, namely, abdominal obesity, hypertriglyceridemia, a
low HDL cholesterol, hypertension and insulin resistance, causing eventually to three
times the cardiovascular risks and to nine times the risk of type 2 diabetes. [1]

Fast food is becoming more in common in Morocco, favorating the consumption of


high caloric food. This evolution reflects the nutritional transition seen in rural as well
as urban areas. [2]

Metabolic syndrome is gaining more importance especially with many studies


showing the increasing risks of cardiovascular diseases.

However, the studies devoted to this subject in Morocco, are lacking, especially the
studies concerning the criteria of the metabolic syndrome.

The aim of the present work is to study the metabolic syndrome and its clinical
characteristics in Marrakesh, Morocco.

Methods:
The present study consists in an epidemiological study carried out on a convenience
sample of 300 patients, who visited Ibn Zohr Hospital in Marrakesh, from March to
July 2018, for a routine medical check-up. These 300 subjects were chosen
according to the following criteria:

Inclusion criteria for the participants:


- People aged 18 and over
- Both males and females
- Persons resident exclusively in Marrakech.
Exclusion criteria for the participants:
- Pregnant women
- Breastfeeding women
- People with thyroid pathologies
- Nonresidents in the city of Marrakech.

Prior to this work, we obtained an administrative authorization to carry out the study,
signed by the regional delegate of the Ministry of Health, the director of the hospital
and the head of the laboratory (Note de service Régionale N°735).

116
After having explained the purpose of the study to the patients with the help of the
nurses, they volunteered and signed the consent form to participate. They
individually filled the socio-demographic information. I took the responsibility of
registering the answers of illiterate subjects. Anthropometric measurements were
taken in a room reserved for it. The confidentiality and privacy of the subjects were
respected.

As regards the blood tests, there was no intervention on our part. Indeed, we used
the results obtained by the hospital laboratory and matched them against socio-
demographic and anthropometric data, and this with the consent of subject. The
ethics are therefore allocated to the regional delegation of the Ministry of Health,
which guarantees that those surveyed benefit from orienting and taking charge of
them according to their pathology (s); if there is pathology, this will make our study
ethically acceptable.

The variables in which we were interested are:

- Socio-demographic variables: age, sex, level of education, marital status and


job;
- Anthropometric variables: weight, height, waist circumference and BMI;
- Biological and clinical variables: glycemia, triglyceridemia, HDL cholesterol and
blood pressure.

The weight in kilograms was measured using a SECA mechanical scale, with an
accuracy of 0,5 Kg. The size is measured by the measuring board. The BMI was
calculated to assess the degree of obesity of each subject. Waist circumference was
measured using a navel tape measure. Blood pressure was recorded in the position
sitting after 15 minutes of rest, at two intervals of 5 minutes. These measurements
were made using a standard mercury sphygmomanometer on the right arm and the
average of the two measurements was recorded for comparison.

However, the blood sample of the subjects was collected by the nurses in the
hospital; for each fasting subject (12 to 14h fast), they took a vial of venous blood.
The blood samples were taken from 8:00 to 10:30 in the morning. Then the blood
parameters were measured by an adequate Biochemistry Automaton after 10 min of
centrifugation. The biological analyses were undertaken by laboratory technicians,
under the supervision of the regional director of the Marrakech region. We rely on
the results achieved by the Ibn Zohr hospital staff. The diagnosis of Metabolic
Syndrome was selected according to the National Cholesterol Education Program
Adult Treatment Panel III definition (NCEP-ATP III) and requires the combination of
at least three of the following five criteria: waist circumference for female ≥ 88 cm
117
and for male ≥ 102 cm, hypertriglyceridemia ≥ 1,5 g / L, HDL cholesterol <0,50 g / L
for female and <0,40 g / L for male, blood pressure ≥ 130/85 mmHg, fasting glucose
level ≥ 1,1 g / L (or under medical treatment of the above mentioned abnormalities)
[3].

The biological and clinical analyses of the subjects were retrieved from the clinical
measurement database at Ibn Zohr Hospital. These analyses concerning the targeted
people are the subject of our study.

To perform statistical analyses, we used SPSS (Statistical Package for Social


Sciences) version 23.0. Quantitative variables were described using mean and
standard deviation (SD) whereas categorical variables were described using cases
numbers and percentages. Furthermore, we used the Chi-squared test ² to evaluate
the association between two categorical variables. The test is considered as
significant when the p-value is lower than 0,05.

Results:
1. Metabolic syndrome and socio-demographic characteristics

A total of 79 people had metabolic syndrome which represents 26,3% of the total
population. Table 1 shows a predominance of females with metabolic syndrome
(34,9%) than men with (14,8%) especially in the 55 to 70 age group. The illiterates
33,8% as well as the married subjects 25,6% are the most affected by the metabolic
syndrome. (Table 1)

118
Table 1: Sociodemographic characteristics by presence or absence of Metabolic Syndrome

Test Khi-
MS + (26,3%) MS- (73,7%)
deux
Number Percentage % Number Percentage % P
Age group (years)
[18-25] 0 0 13 100
[25-40] 5 8,9 51 91,1
[40-55] <0,001
27 29,3 65 70,7
[55-70] 41 31,8 88 68,2
>70 6 60,0 4 40,0
Gender
Female 60 34,9 112 85,2 <0,001
Men 19 14,8 109 65,1
Level of
Education
Illiterate 68 33,8 133 66,2
<0,001
Primary 5 10,9 41 89,1
Secondary 3 23,1 10 76,9
Superior 3 7,5 37 92,5
Marital Status
Single 4 8,7 42 91,3
Divorced 9 40,9 13 59,1 0,005
Married 43 25,6 125 74,4
widower 23 35,9 41 64,1
Job
With 33 26,8 90 73,2 0,8
Without 46 26,0 131 74,0
MS +: with Metabolic Syndrome ; MS -: without Metabolic Syndrome ; p : Statictical significance

2. Metabolic syndrome and anthropometric parameters

In our study there is a significant difference between high waist circumference, BMI
and the presence of metabolic syndrome, (P = 0,001) and (P < 0,001) respectively.
(Table 2)

119
Table 2: Anthropometric parameters by presence or absence of Metabolic Syndrome

MS+ (26,3%) MS- (73,7%) Test Khi 2

Number Percentage % Number Percentage % P


Waist
Measurement
0,001
Normal 2 3,2 60 96,8
High 77 32,4 161 67,6
BMI
Malnutrition 0 0 2 100
Thinness 1 12,5 7 87,5
<0,001
Normal 11 14,7 64 85,3
Overweight 21 17,2 101 82,8
Obesity 46 49,5 47 50,5
BMI : Body Mass Index ; MS +: with Metabolic Syndrome ; MS -: without Metabolic Syndrome ;
p : Statictical significance

3. Criteria of Metabolic Syndrome


- Percentage of Metabolic Syndrome Criteria :

The predominant parameter was the high waist circumference found in 97,5% of
subjects with the metabolic syndrome, followed by hyperglycemia in 92,4%.
Hypertension was found in 74,7% of cases, a low HDL-C in 69,6%; and finally
hypertriglyceridemia in 51,9% of cases. (Figure 1)

- Percentage of the number of Metabolic Syndrome Criteria :


120
According to the NCEP-ATP III definition, 8% of our patients had no Metabolic
Syndrome criteria, while 41,7% had two Metabolic Syndrome criteria. Maximum of
criteria were present in 6,3% of the population. (Figure 2)

- Frequency of each combination of Metabolic Syndrome criteria :

In our population it was the presence of High Waist Circumference (HWC) + High
Blood Pressure (HBP) + High Blood Sugar Fasting (HBSF) + Low HDL-Cholesterol
(↙HDL-C) both (44,11%) the combination of metabolic syndrome’s criteria the most
dominant. (Figure 3)

121
Discussion:
- Analysis and discussion of metabolic syndrome with socio-
demographic and anthropometric parameters

The frequency of the metabolic syndrome in our population, according to the NCEP-
ATP III definition, was 26,3% (all sexes combined): 34,9% of women and 14,8% of
men. This difference between both gender was statistically significant (P <0,001). In
other studies the frequency of metabolic syndrome was reported: 8,6% Sale [4],
21,7% Casablanca [5], 17,4% Tlemcen - Algeria [6]. The percentage of metabolic
syndrome in Marrakesh remains by far the highest percentage in Morocco, indeed a
study was conducted in Oujda where it was 35% [7]; nevertheless, the difference
between regions can be explained either by life style or by using other definition of
metabolic syndrome than ours.

The mean age of this study subjects was 51,6 years with a standard deviation of
13,4 years, which is approximate to a study on the epidemiological aspects of
metabolic syndrome performed in Benin (51,4 ± 12,78 years old) [8]. In our
population we found that the metabolic syndrome increased with age (P = 0,01). It
was higher in the 55 to 70 age group: 9,7%. Indeed, the frequency of occurrence of
the metabolic syndrome is high in the older ages of life, this is probably due to the
fact that the elderly are sedentary and are more exposed to complications related to
type 2 diabetes and obesity. This hypothesis is comforted by the DESIR study [9]
which reveals an increase of the metabolic syndrome with age.

The metabolic syndrome is predominantly expressed in women (24,4%) than in men


(7,8%). Female dominance was observed in Casablanca (25,9% vs. 17,3%) [5],
Tunis - Tunisia (37,3% vs. 23,9%) [10] and Trabzon - Turkey (31,3% vs. 21,7%)
[11]. Usually the metabolic syndrome is higher in men (25%) than women (19%).
But the results of the latest ObEpi-Roche survey on overweight and obesity in France
[12] show that waist circumference has been increasing for several years, with a
faster progression for women than for men. The incidence of the metabolic
syndrome increases in the woman after the fifty years old reach’s the man; women
are undergoing at the menopause, a modification of the distribution of the fats with
especially a deposit around the size according to its hormonal status [13] which can
explain this domination of women over men in metabolic syndrome [14].

In our study, marital status was positively associated with the metabolic syndrome (P
<0,001); the same result was observed in Erem C. et al [11].
122
The occurrence of metabolic syndrome is affected by the educational level (P =
0,005); the same result was reported in the Allal-Elasmi M. et al [10] study.
However, other studies [15] and [11] indicated the opposite.

Work in our study and also found in Cameroon [15], did not affect the frequency of
the metabolic syndrome (P = 0,8).

In our study there is a significant difference between HWC and the presence of
metabolic syndrome (P = 0,001), these results are consistent with those of the
literature [6]. It is actually the waist circumference that predicts better the
development of a Metabolic Syndrome. Obesity would precede the development of
the other components of the metabolic syndrome, and by aiming to reduce obesity,
particularly waist circumference, we could therefore reduce the frequency of
metabolic syndrome. [16]

Regarding the BMI we found a positive correlation between the different levels of
BMI and the presence of the metabolic syndrome (P < 0,001). Our results concord
those of the American study [17] where the frequency of metabolic syndrome
increased from those with normal BMI to those whom are obese.

- Analysis and discussion of metabolic syndrome’s criteria :

Our study showed that the HWC 97.5% was the predominant criteria among subjects
with metabolic syndrome; this is because our subjects were overweight or obese,
and waist circumference increase with weight gain. Our results are consistent with
other study of the Metabolic Syndrome and cardiovascular risk factors in Palestinian
Jerusalem subjects over 20 years old. [18]

In subjects with metabolic syndrome, analysis of the frequency of criteria defining


this syndrome showed frequencies of 9,0%, 11,3% and 6,3% respectively for a
number of criteria equal to 3, 4 and 5. 41,7% of subjects had 2 criteria, alarming
result, because if dietary and lifestyle measures are not taken urgently, these
subjects may develop the metabolic syndrome. A comparative study between the
NHANES III data and the NHANES 1999-2000 program in the United States showed
an increase of the percentage of metabolic syndrome from 24.1% to 27% this
increasing is mainly related to the elevation of some parameters, mainly HWC, HBP
and HBSF. [16]

We have chosen 5 combinations that contain the best-represented metabolic


syndrome criteria. In our population it was the presence of both HWC + HBP + HBSF
+ Low HDL-C (44,11%). In fact, few of studies have compared the relative risk of
mortality or cardiovascular events and combinations of metabolic syndrome criteria.
123
Within the Framingham, Wilson and col cohort, no difference in risk was shown by
the way the metabolic syndrome manifests itself. In contrast Guize et al, have
identified 5 combinations of 3 criteria particularly at risk of death. [17]

Conclusion:
Metabolic syndrome is a pathological entity that affects a large fraction of the
population. This pathology exposes its individuals to serious complications such as
cardiovascular risks and type 2 diabetes. These data should therefore encourage us
to identify early at-risk groups in order to start treatment as soon as possible, but
above all to encourage the application of hygienic and dietary rules which remains
the best remedy and means of prevention of the metabolic syndrome.

What is already know on this topic


 Metabolic syndrome is a cluster of metabolic disorders and risk factors for
cardiovascular diseases and insulin resistance;
 Given the heterogeneity of the syndrome, it still is no specific treatment for it.
 Morocco, in the midst of a demographic, nutritional and epidemiological
transition, suffers from the consequences of the deviation from the
Mediterranean diet and the change in its lifestyle.

What this study adds


 We have known the relation between metabolic syndrome and
Sociodemographic and anthropometric parameters;
 Our results inform us of the urgency of a healthy lifestyle strategy if we want
to stop the progression of the metabolic syndrome and its criteria.

Conflict of interest:
The authors declare no competing interest.

Authors’ contributions
All the authors took part in the conduct of this work. They participated in the
collection, tabulation, acquisition, analysis and interpretation of the data. They
adjudge that they have read and approved the final version of this article.

Acknowledgments
My thanks go to anyone who has contributed directly or indirectly to the realization
of this work.

124
My warm acknowledgments to the Moroccan Ministry of Health and the entire team
of the medical analysis laboratory of the Regional Hospital of Marrakesh that have
made this work proceed in the best conditions.

List of tables and figures:


Table 1: Sociodemographic characteristics by presence or absence of Metabolic
Syndrome

Table 2: Anthropometric parameters by presence or absence of Metabolic Syndrome

Figure 1: Percentage of Metabolic Syndrome Criteria

Figure 2: Percentage of the number of Metabolic Syndrome criteria in the population

Figure 3: Frequency of each combination of Metabolic Syndrome Criteria

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126
ARTICLE 2 PAN AFRICAN MEDICAL JOURNAL

Etude du syndrome métabolique et l’activité physique


chez une population de la ville de Marrakech, au Maroc.
Study of the metabolic syndrome and physical activity
in a population from Marrakesh, in Morocco
Zineb Hannoun1, Khouloud Harraqui1, Rachmat Attoumane Ben Ali1, Kamar Tahiri1,
Omar Ben smail1, Fatine El Arabi1, Abdellatif Bour1
1
Laboratoire des Essais Biologiques, Equipe de Transition Alimentaire et
Nutritionnelle (ETAN), Faculty of Sciences, Ibn Tofail University, PoBOX: 133, Kenitra
14000, Morocco

Corresponding author: Zineb HANNOUN


Correspondence address:zineb.hannoun@gmail.com

RÉSUMÉ:
Introduction: Le but de cette étude était de faire une corrélation entre le syndrome
métabolique et le niveau de l'activité physique chez une population de Marrakech, au
Maroc. Méthodes: L'étude a été menée à l'hôpital régional Ibn Zohr à Marrakech.
Nous nous sommes intéressés aux informations sociodémographiques. L'indice de
masse corporelle (IMC) a été calculé pour évaluer le degré d'obésité de chaque sujet.
Pour déterminer le niveau d'activité physique, nous avons utilisé la version courte du
questionnaire IPAQ (International Physical Activity Questionnaire); Les paramètres
sanguins ont été mesurés par un automate de biochimie. Toutes les analyses
statistiques ont été effectuées à l'aide du logiciel SPSS. Résultats: Au total, 300
sujets ont participé à l'étude, dont 57,3% de femmes et 42,7% d'hommes avec un
sex-ratio de 0,74. L'âge moyen de notre population était de 51,6 ± 13,42 ans.
Soixante-dix-neuf des participants (26,3%) avaient un syndrome métabolique, avec
une prédominance féminine: 60 femmes (34,9%) et 19 hommes (14,8%). Il existe
une relation significative entre le niveau d'activité physique et la présence de
syndrome métabolique (p = 0,002), entre le niveau d'activité physique et l'IMC et le
tour de taille (p< 0,001) et (p = 0,003) respectivement. Conclusion: Les résultats
approuvent l’association significative entre l’obésité, le syndrome métabolique et le
niveau de l’activité physique, ce qui nous inciterait à encourager l’application des
règles hygiéno-diététiques, notamment l’activité physique, qui reste l’une des
meilleures actions de prévention contre cette pathologie.

Mots-clés: Maladies cardiovasculaires, syndrome métabolique, anthropométrie,


activité physique, Maroc.

127
Abstract:
Introduction: The aim of this study was to correlate the metabolic syndrome with
the level of the physical activity in a population from Marrakech, Morocco. Methods:
The study was conducted at Ibn zohr regional hospital in Marrakech. We were
interested in socio-demographic information. The body mass index (BMI) was
calculated to assess the degree of obesity of each subject. To determine the level of
physical activity, we used the short version of the IPAQ (International Physical
Activity Questionnaire); Blood parameters were measured by a Biochemistry
Automaton. All statistical analyzes were performed using SPSS software. Results: A
total of 300 subjects participated in the study, which 57.3% were female and 42.7%
were male with a sex ratio of 0.87. The average age of our population was 51 ± 7.78
years old. Seventy nine of the participants (26,3%) had a metabolic syndrome, with
a predominance of female: 60 women (34,9%) and 19 men (14,8%). There is a
significant relationship between level of physical activity and the presence of
metabolic syndrome (P = 0,002), between physical activity level and BMI and waist
circumference (p<0.001) and (p = 0.003) respectively. Conclusion: The results
shows a significant association between obesity, metabolic syndrome and the level of
the physical activity, which would encourage us to encourage the application of
lifestyle rules, including physical activity, which remains one of the best preventive
actions against this pathology.

Keywords: Cardiovascular diseases, metabolic syndrome, anthropometry, physical


activity, Morocco.

Introduction:
À l’échelle mondiale, la charge des maladies non transmissibles a augmenté
rapidement, ceci porte sur les deux principaux facteurs de risque : une mauvaise
alimentation et le manque d’exercice physique [1]. Le syndrome métabolique est une
entité pathologique qui se traduit par, la présence chez un même individu, de
plusieurs anomalies métaboliques, à savoir, l’obésité centrale, une
hypertriglycéridémie, une baisse du HDL cholestérol, une hypertension artérielle et
une intolérance au glucose qui finalement l’expose, trois fois aux risques
cardiovasculaires et neuf fois au risque du diabète de type 2. [2] Une diminution de
l'activité physique est susceptible d'en être un facteur étiologique important. En se
référant à l’OMS, l’activité physique est définie comme tout mouvement corporel
produit par les muscles squelettiques, responsable d’une augmentation de la dépense
énergétique. La sédentarité en revanche, est considérée comme le quatrième facteur
de risque de décès dans le monde (6%), on estime qu’elle est la principale cause
d'environ 21 à 25% des cancers du sein et du colon, 27% des cas de diabète et
environ 30% des cas de cardiopathie ischémique. [3]
128
Vu la relation étroite qu’elle a avec les facteurs de risque des maladies non
transmissibles, pratiquer une activité physique régulière et adaptée s’est avéré donc,
comme un paramètre essentiel pour le maintien d’un état de santé favorable. [4]

L'objectif de cette étude était de faire une corrélation entre le syndrome métabolique
et le niveau de l’activité physique chez une population de Marrakech, Maroc.

Méthodes :
La présente étude consiste en une étude épidémiologique réalisée sur une population
de la ville de Marrakech au Sud-ouest du Maroc, s’allongeant du mois de Mars au
mois de Juillet 2018 sur, au total 300 sujets dont 42,7% des hommes et 57,3% des
femmes, âgés de plus de 18 ans.

La première étape était l’obtention d’une autorisation du Ministère de la Santé signée


par le délégué régional du Ministère de la Santé, le directeur de l’hôpital et le chef du
laboratoire pour mener l'étude à l'hôpital Ibn Zohr de Marrakech. Les sujets recrutés
étaient des gens qui venaient à l’hôpital simplement pour un contrôle ou pour un
bilan médical général. Avec l’aide des infirmiers, nous leur avons expliqué le but de
l'étude et puis ils se sont portés volontaires et ont signé le formulaire de
consentement. Puis ils ont rempli individuellement le questionnaire IPAQ et les
informations sociodémographiques (âge, sexe, niveau d'instruction, état matrimonial
et emploi). J'ai pris la responsabilité d'enregistrer les réponses des sujets
analphabètes moi-même, selon leurs propres réponses. Les mesures
anthropométriques ont été prises dans une salle réservée pour eux. Leur
confidentialité et leur vie privée ont été respectées. L’éthique est allouée à la
délégation régionale du Ministère de la Santé qui garantit à ces enquêtés comme
bénéfice de les orienter et de les prendre en charge en fonction de leur(s)
pathologie(s) ; si pathologie il y a. Ce qui rendra notre étude éthiquement
acceptable.

Critères d’inclusion
- Les personnes dont l’âge est de 18 ans et plus
- Les deux genres
- Personnes résidentes exclusivement à Marrakech.
Critères d’exclusion
- Femmes enceintes
- Femmes allaitantes
- Personnes atteintes de pathologies de la thyroïde
- Les non résidants de la ville de Marrakech.

Le poids en kilogramme est mesuré à l’aide d’une balance mécanique de


marque SECA, avec une précision de 0,5 Kg. La mesure de la taille est
effectuée à l’aide d’une micro toise murale de marque STANILEY. L’indice de
masse corporel (IMC) a été calculé pour évaluer le degré d’obésité de chaque sujet.
129
Le Tour de taille a été mesuré à l’aide d’un mètre ruban au nombril. La pression
artérielle a été enregistrée en position assise après 15 minutes de repos, à deux
intervalles de 5 minutes ; ces mesures ont été effectuées à l’aide d’un
sphygmomanomètre à mercure standard sur le bras droit et la moyenne des deux
mesures a été enregistrée pour la comparaison.

Pour déterminer le niveau d'activité physique, nous avons utilisé la version courte du
questionnaire IPAQ (International Physical Activity Questionnaire).

Pour chaque sujet à jeun (12 à 14h de jeûne), nous avons prélevé un flacon du sang
veineux. Les prélèvements sanguins se faisaient de 8:00 à 10:30 le matin, et ils
étaient assurés par les infirmiers de l’hôpital. Ensuite les paramètres sanguins ont été
mesurés par un automate de biochimie adéquat après 10 min de centrifugation. Les
analyses biologiques ont été effectuées par les techniciens du laboratoire sous la
supervision du directeur régional de la région de Marrakech. Nous, on s’est contenté
des résultats cueillis sur le registre de l’hôpital. Le diagnostic du syndrome
métabolique a été choisi selon la définition du National Cholesterol Education
Program AdultTreatment Panel III (NCEP-ATP III) et qui nécessite l'association d'au
moins trois des cinq critères suivants : tour de taille chez les femmes ≥ 88 cm et
chez les hommes ≥ 102 cm, hypertriglycéridémie ≥ 1,5 g / L, HDL cholestérol < 0,50
g / L chez les femmes et < 0,40 g / L chez les hommes, pression artérielle ≥ 130/85
mmHg, glycémie à jeun ≥ 1,1 g / L (ou être sous traitement médicamenteux des
anomalies précitées) [5]. Les examens biologiques et cliniques de ces personnes ont
été récupérés à partir des registres des analyses et des mesures cliniques de l’hôpital
Ibn Zohr. Ces analyses appartiennent à ces personnes, objets de notre enquête.

Pour effectuer des analyses statistiques, nous avons utilisé SPSS (Statistical Package
for Social Sciences) version 23.0. Les variables quantitatives ont été décrites en
utilisant la moyenne et l'écart type ; tandis que les variables catégorielles ont été
décrites en utilisant les nombres et les pourcentages. Nous avons utilisé le test du
Chi-deux X² pour évaluer l'association entre deux variables catégorielles. Le test est
considéré comme significatif lorsque la valeur de p est inférieure à 0,05.

Résultats :
1. Activité physique et paramètres anthropométriques :

Le tableau 1 montre qu’il existe une relation très significative entre le niveau
d’activité physique et le tour de taille (P = 0,003) et entre le niveau d’activité
physique et l’IMC (P<0,001).

130
Tableau 1:Résultats de l’association des différents niveaux d’activité physique et des paramètres
anthropométriques. En pourcentage %.
Intense Modérée Faible Test Khi-deux
Tour de Taille
Normal 33,3 24,4 12,3 P = 0,003
Elevé 66,6 75,5 87,7
IMC
Dénutrition 0,0 0,0 1,5
Maigreur 5,9 3,4 0,8
P <0,001
Corpulence Normale 43,1 21,0 21,5
Surpoids 41,2 48,7 33,1
Obésité 9,8 26,9 43,1
IMC : Indice de Masse Corporel

2. Activité physique et syndrome métabolique :

Selon la définition du NCEP-ATP III, soixante-dix-neuf des participants (26,3%)


avaient un syndrome métabolique ; Le tableau 2 montre qu’il existe une relation
significative (P = 0,002) entre le niveau d’activité physique et la présence ou
l’absence du syndrome métabolique.
Tableau 2:Résultats de l’association des deux groupes, avec et sans syndrome métabolique et le
niveau d'activité physique.
Niveau d’AP SM + (n = 79) SM – (n = 221) Test Khi-deux
Intense 4 47
Modéré 32 87 P = 0,002
Faible 43 87
SM + : Avec le Syndrome Métabolique ; SM - : Sans le Syndrome Métabolique ; AP : Activité
Physique

3. Activité physique et critères du syndrome métabolique :

A l’exception des Triglycérides (P = 0,68), on constate qu’il existe une relation


significative entre quasiment tous les critères du syndrome métabolique et le niveau
d’activité physique. Les données sont décrites dans le tableau 3.

131
Tableau 3 : Résultats de l’association des différents niveaux de l’activité physique et les critères du
syndrome métabolique.
Niveau d’AP
Intense Modéré Faible Test Khi-deux
Critères SM
Oui 10 48 67
HTA P < 0,001
Non 41 71 63
Oui 20 72 83
HG P = 0,009
Non 31 47 47
Oui 12 33 39
HTG P = 0,68
Non 39 86 91
Oui 8 44 51
↙HDL-C P = 0,008
Non 43 75 79
Oui 34 90 114
TT↗ P = 0,003
Non 17 29 16
AP : Activité Physique ; SM : Syndrome Métabolique ; HTA : Hypertension Artérielle ; HG :
Hyperglycémie ; HTG : Hypertriglycéridémie ; ↙HDL-C : HDL-Cholestérol Bas ; TT↗ : Tour de Taille
Elevé

Discussion :
- Analyse et discussion de la présence du syndrome métabolique

La fréquence du syndrome métabolique au sein de notre population, définie selon les


critères du NCEP-ATP III était de 26,3% avec une prédominance féminine: 60
femmes (34,9%) et 19 hommes (14,8%) ; Cette différence en fonction du sexe était
statistiquement très significative (P<0,001). Des résultats comparables ont été
rapportés : 21,6% en Sfax – Tunisie [6], 20,0% à Oran – Algérie [7] et 14,9% à
Ottawa – Canada [8].

- Analyse et discussion de la corrélation entre le niveau d’activité


physique, le syndrome métabolique et ses critères

Dans notre étude, la corrélation entre le tour de taille, l’IMC et le niveau d’activité
physique est statistiquement très significative, (P= 0,003) et (P<0,001)
respectivement. L'étude de Shamra [9] concorde également avec nos résultats où le
niveau d'AP est fortement lié à l'IMC. L'étude a révélé que les sujets sédentaires
atteints de SM avaient un tour de taille élevé par rapport à une activité physique
modérée. Selon la classification de l'IMC, l'obésité était plus fréquente chez les sujets
sédentaires faisant de l'activité physique que chez les sujets présentant un syndrome
métabolique physiquement actif modéré.

Une relation a été observée entre le niveau d’activité physique et le nombre de


personnes ayant un syndrome métabolique. En effet, 43 personnes (p = 0,002)
ayant un syndrome métabolique avaient une activité physique faible, ces résultats
132
concordent avec ceux de Laraqui et al. [10] où 86,3 % des personnes ayant un
syndrome métabolique n’avaient pas une activité physique régulière. Samara [11]
dans son étude de la prévalence du syndrome métabolique par rapport à l’activité
physique à la ville de Salé (Maroc) a fait les mêmes conclusions. Notre étude
s’intègre dans le projet Obe-Maghreb, où une autre étude [12] a montré que les
femmes des villes de Rabat-Salé pratiquent peu d’activités d’intensité modérée ou
forte.

A l’exception des Triglycérides (p = 0,68), on constate qu’il existe une relation


significative entre quasiment tous les autres critères du syndrome métabolique et le
niveau d’activité physique. Chaque élément du syndrome métabolique peut être
amélioré par l’activité physique régulière : dans les études d’intervention, l’activité
physique diminue la graisse viscérale [13], augmente le HDL cholestérol et diminue
les triglycérides [14], diminue la pression artérielle [15] et augmente
l’insulinosensibilité [16, 17, 18, 19]. Un nombre croissant des études récentes [20,
21] soutiennent l’idée que l’activité physique pourrait à elle seule améliorer, de
manière directe et/ou indirecte, la sensibilité à l’insuline et atténuer voire supprimer
le syndrome métabolique ou ses composantes via des mécanismes indépendants ou
synergiques. De plus, cette amélioration de la sensibilité à l’insuline pourrait se faire
indépendamment de la perte de poids [22, 23, 24]. Cependant, différentes formes
d’activité physique peuvent influencer directement la résistance à l’insuline en
provoquant, entre autres, une activation à court terme des transporteurs de glucose
(GLUT-4) et de leurs récepteurs [25], en abaissant le taux circulant d’insuline
[26, 27] et en augmentant la production des facteurs anti-inflammatoires tels que
l’adiponectine [28, 29] ou encore en induisant des modifications myofibrillaires
appropriées (dont une augmentation de la quantité de fibres oxydatives et insulino-
sensibles) [30]. La cible principale des programmes d’activité physique devrait être
l’insulino-résistance (qui est un paramètre prépondérant du syndrome métabolique),
même si une activité physique régulière peut directement agir sur les autres facteurs
que sont la pression artérielle. [31, 32]

Conclusion :
Dans notre étude, les résultats approuvent l’association de manière très significative
entre l’obésité, le syndrome métabolique et le niveau d’activité physique, ce qui nous
inciterait à encourager l’application des règles hygiéno-diététiques, notamment
l’activité physique, qui reste l’une des meilleures actions de prévention contre cette
pathologie.

Ce que l’on sait déjà sur ce sujet :


 le syndrome métabolique est un ensemble de troubles métaboliques et de
facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de résistance à l’insuline ;
 le manque d’exercice physique augmente la charge des maladies non
transmissibles

133
Ce que cette étude ajoute :
 Nous avons connu la relation entre l’obésité, le syndrome métabolique et le
niveau de l’activité physique d’une population de la ville de Marrakech.
 Nos résultats nous informent sur l'urgence de l’application d'une stratégie d’un
mode de vie sain, notamment en activité physique, pour arrêter la progression
du syndrome métabolique et ses complications.

Conflict d’intérêt:
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt.

Contributions des auteurs :


Tous les auteurs ont participé à la conduite de ce travail. Ils ont participé à la
collecte, à la tabulation, à l'acquisition, à l'analyse et à l'interprétation des données.
Ils déclarent avoir lu et approuvé la version finale de cet article.

Remerciements :
Mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué directement ou indirectement
à la réalisation de ce travail.
Mes chaleureux remerciements vont aussi au Ministère marocain de la Santé et à
l’ensemble de l’équipe du laboratoire d’analyses médicales du Centre Hospitalier
Régional de Marrakech qui ont fait que ce travail se déroule dans les meilleures
conditions.

Liste des tableaux:


Tableau 1: Résultats de l’association des différents niveaux d’activité physique et des
paramètres anthropométriques

Tableau 2:Résultats de l’association des deux groupes, avec et sans syndrome


métabolique et le niveau d'activité physique.

Tableau 3:Résultats de l’association des différents niveaux de l’activité physique et


les critères du syndrome métabolique.

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