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TN03

TP : FRAISAGE

I) Introduction
Le fraisage est un procédé d’usinage par enlèvement de matière. La machine que
nous avons utilisée est une fraiseuse à broche verticale trois axes (x,y,z). Il existe
également des fraiseuses 4 ou 5 axes qui permettent d’usiner des pièces plus complexes.
Sur la fraiseuse utilisée lors de ce TP, l’outil de coupe effectue un mouvement de rotation
alors que c’est la pièce à usiner qui se déplace selon les trois axes.
L’objectif de ce TP était d’usiner en parallélépipède en aluminium (EN-AW 4017) afin
d’obtenir un porte bougeoir. Nous devions pour cela respecter un contrat de phase
indiquant l’ordre des différentes étapes à effectuer.
Nous allons, dans ce compte-rendu, détailler une phase de ce contrat : la phase 80

II) La phase 80
Le but de cette phase est d’usiner l’intérieur de la pièce afin d’obtenir la cavité où
reposera le bougeoir.

Avant l'usinage, il faut s'assurer que les règles de sécurité sont respectées : les
cheveux longs doivent être attachés, les carters de protection doivent être à la bonne
place. Il faut porter un pantalon et un habit à manches longs. Les chaussures doivent
être fermées ( pas de tongs, ballerines, ...)

A) Outillage

L’outil utilisé lors de cette phase est une fraise deux lèvres coupe au centre de
diamètre D = 20 à 22 mm. Elle permet de percer la pièce et d’usiner les côtés et le fond
de la pièce. Elle est en acier rapide supérieur, qui est le matériau bas de gamme pour ce
genre d’outil mais qui est suffisant pour usiner l’aluminium car c’est un métal mou. On la
fixe sur la broche à l’aide d’une tige filetée et d’un écrou, qui permet de serrer pour fixer.

B) Réglages

Il faut déterminer les conditions de coupe, c'est-à-dire la fréquence de rotation de la


pièce, et la vitesse d’avance. Cela dépend du matériau usiné, des données de la machine
(puissance, type, …) et des données de l'outil (type, matériau, nombre de dents, …).

La vitesse de coupe est donnée dans le contrat de phase : Vc = 30 m/min ; elle est
déterminée par des essais.
L’avance optimale est également donnée : f = 0.05 mm/tours/dt, elle correspond à
l’épaisseur du copeau.
La fréquence de rotation N est donnée par la relation :
N = (Vc*1000) / (ᴨ*D)
Donc N = (30*1000) / (ᴨ*20) = 477tr/min

Ainsi nous réglons la machine à la valeur de N la plus proche (car la machine ne peut
pas fonctionner à toutes les fréquences).
Nous n’avons pas besoin de calculer la vitesse d’avance car la manœuvre est faite
manuellement.

C) Mise en position de la pièce

Il faut ensuite fixer la pièce. Il faut pour cela bloquer les 6 libertés de mouvement à
l’aide du porte-pièce fixé sur la table longitudinale. Le contrat de phase indique les
points d’appui nécessaire pour bloquer la pièce. Tout d’abord, on pose la pièce sur deux
cales qui offrent trois points d’appui, puis on bloque le mouvement transversal par la
mâchoire du porte-pièce. Le mouvement longitudinal est bloqué par la butée. Ainsi la
pièce est fixe et prête à être usinée.

D) Mode opératoire

1) Première position
Il faut tout d’abord trouver le zéro, c’est à dire positionner la fraise dans l’origine du
repère dont sont définies les cotes. Pour cela, on colle un bout de papier à la pièce, et on
se rapproche doucement avec la fraise jusqu’à ce que le papier se décolle et on stoppe le
déplacement. On fait cette opération suivant les deux dimensions du plan xOz, puis nous
amenons la fraise au-dessus de la pièce à l’endroit ou nous allons percer.

2) Différentes passes
• Nous commençons par monter manuellement la pièce jusqu’à ce que la fraise la
touche puis nous la montons de nouveau sur une distance correspondant à la
première passe. En effet, pour obtenir la cote Cf5 de 13 mm du contrat de phase
nous effectuons trois passes (5 mm, 4 mm, 4 mm).
• Il faut ensuite déplacer la pièce de -30mm sur l’axe x afin d’obtenir la cote Cf2. Il
faut être attentif aux graduations sur le tambour pour s’assurer que l’on parcourt
exactement la bonne distance.
• Le déplacement suivant consiste à mouvoir la pièce de 30mm sur l’axe y afin
d’obtenir la cote Cf4.
• Pour le troisième déplacement il faut avancer la pièce de 30 mm en rajoutant en
rajoutant la distance équivalente au jeu du tambour ( due à l'ancienneté et aux
utilisations fréquentes des machines.
• De la même façon que précédemment, le dernier déplacement de la pièce se fait
sur une distance de -30 mm sur l'axe y en rajoutant le jeu.
• Nous recommençons le cycle pour les différentes passes en descendant selon
l'axe z successivement de 4 et 4 mm.
• À la fin de la dernière passe, il faut enlever le morceau resté au milieu de la pièce
en effectuant un aller-retour avec la fraise.

Ainsi cette phase est terminé et l'opérateur peut continuer le travail en passant à la
phase suivante.

III) Conclusion

Ainsi, dans ce TP nous avons pu découvrir un mode de fabrication très répandu :


l'usinage.
Les déplacements manuels étaient peu évidents au début, car nous n'avions pas la
maîtrise du système de coordonnées des tambours. De plus, nous devions prendre en
compte le jeu de la machine ce qui compliquait la tâche.
Ce TP était très intéressant et très interactif, car contrairement à d'autres TP, nous
avons pu manier nous-même les machines et être en contact avec la matière.

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