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Institut de maintenance et de sécurité industrielle Filière : ELM / Master 02

Simulation numérique tridimensionnelle du


refroidissement par air de composants électroniques
dans un canal vertical
Réaliser par : Professeur :
- Baichi Mohamed abdelaziz - Mr.Meghdir
- Lounis abbdessamed
Introduction
• Cet article résume une série de résultats informatiques issus de la
simulation d’une convection naturelle turbulente tridimensionnelle se
produisant dans un canal vertical contenant 5 sources cubiques d
’aluminium chauffées (imitant un ensemble de composants électroniques
également espacés dans la direction verticale). Un modèle de transfert de
chaleur conjugué tridimensionnel avec des conditions aux
limitesappropriées est utilisé. En particulier, les équations gouvernantes
sont résolues par une méthode de volumes finis dans tout le domaine
physique. Des calculs sont effectués pour des valeurs distinctes : du
nombre de Rayleigh, du rapport (air/solide) des conductivités thermiques
et d’autres paramètres géométriques (afin d’examiner l’influence de ces
variables sur le transfert de chaleur résultant à l’intérieur du canal).
Historique
• L’évolution de la simulation numérique du refroidissement par air des
composants électroniques dans un canal vertical a débuté dans les
années 1980 avec des modèles simples, progressant vers des
approches plus complexes dans les années 1990. Les années 2000 ont
vu une concentration sur l’optimisation du refroidissement, tandis
que les simulations tridimensionnelles ont marqué les années 2010.
Enfin, dans les années 2020, les résultats de ces simulations sont
intégrés dans la conception des équipements électroniques,
soulignant l’engagement continu à résoudre les défis thermiques
associés à l’électronique moderne.
Géométrie et modèle mathématique
• Les cinq cubes d’aluminium étudiés sont montés sur un mur à canal vertical,
comme illustré sur la figure 1. Le mur est composé d’une couche de plexiglas de
0,44 cm d’épaisseur sur laquelle des planches de bois de balsa de 0,95 cm
d’épaisseur ont été époxydées. Cette géométrie est la même que celle rapportée
dans les travaux d’Ortega et Moffat (1985) et de Moffat et Ortega (1986). Chaque
cube a un côté de 1,27 cm (B). La distance entre deux composants chauffés
consécutifs est de (S=2B). La distance entre l’entrée du canal et le premier bloc
(bloc N˚1), et entre ledernier bloc (bloc N˚5) et la sortie du canal est (Ly=10 cm),
qui est choisie comme échelle de longueur. La distance entre les murs verticaux
est de (H=4B) et la largeur du canal est (D=3B). La longueur du canal est
(L=36,51cm).Pour un fluide incompressible, avec des propriétés thermophysiques
constantes, à l’exception de la variation de densité avec la température dans le
terme de force de flottabilité (c’est-à-dire que l’approximation de Boussinesq est
valide), les équations sans dimension régissant l’écoulement turbulent
tridimensionnel sont :
• ∇ est l’opérateur laplacien tridimensionnel, −→V est le vecteur de vitesse sans dimension, et U, V,
W sont les composantes sans dimension du vecteur de vitesse −→V dans les directions X, Y et Z,
respectivement, et p est la pression. Les échelles utilisées pour les grandeurs sans dimension de
longueur, temps, vitesse, pression, température, énergie cinétique et dissipation sont les
suivantes : Ly, Ly²/α, α/Ly, ρ(α/Ly)², qLy²/kc, (α/Ly)², α³/Ly⁴, respectivement. Ra et Pr sont les
nombres de Rayleigh et de Prandtl, définis respectivement comme suit : Ra=gβ(qLy⁵/kc)/(νair.αair)
et Pr=νair/αair, où q est la densité de chaleur, kc la conductivité thermique des composants
chauffés, g la magnitude de l’accélération gravitationnelle, β le coefficient de dilatation thermique
du fluide, ρ sa densité, νair la viscosité cinématique, et αair la diffusivité thermique. Dans les
équations 6 et 7, la quantité P représente la production d’énergie cinétique turbulente due au
cisaillement, tandis que G représente la production d’énergie cinétique turbulente due à la
poussée d’Archimède. La viscosité adimensionnelle ν*est ν/νair et est égal à 1 dans la région fluid
et ∞ dans les régions solides. La viscosité de Foucault turbulente non dimensionnelleν* t est
(Cµ/Pr) (K²/ε)dans le domaine fluide et nul dans les régions solides. La conductivité thermique
adimensionnellek*estk/kairet est égal à 1 dans la région fluide, k*=7h25 (pour le plexiglas),k*=2.1
(pour le bois de balsa), et k*=7846 (pour chaque chauffage bloc). La diffusivité thermique
turbulente adimensionnelleα* test(Pr/Prt) ν*tdans le région fluide et 0 dans les régions solides.
La source d’énergie S est égale à 0 pour l’air (pas de génération de chaleur) et à 7846 pour les
composants chauffés. Les constantes de la norme(k-ε) modèle sont :C1=1,44 ;C2=1,92 ;Cµ=0,09;
σε=1h30;σk=1h00;Pr=0,71; Prt=1;C3=0,70 (BessaïhetKadja,2000).Initialement, à t=0, U = V = W
=Θ=0
Les conditions aux limites utilisées pour les
composantes de vitesse et de température sont
• Les équations de l’énergie cinétique turbulente et de sa dissipation,
Eqs. (6) et (7) n’ont été résolus que dans la région fluide. L’énergie
cinétique turbulente est fixée à zéro au niveau des parois solides, et
ses gradients normaux sont prescrits comme nuls aux autres limites.
L’équation de dissipation n’est pas résolue aux nœuds adjacents au
mur ; dans cette région, la production et la dissipation de l’énergie
cinétique turbulente sont égales, ce qui conduit à une approximation
de la dissipation,ε = “cy^0.75*K^1.5/κdll“où dl est le distance du mur
au premier nœud, et κ est la constante de von Karman et est égale à
0,41 (Bessaïh et Kadja, 2000 ; Ozoe et al., 1986).
Méthode numérique
• Les équations fondamentales (1 à 7) avec les conditions aux limites
correspondantes sont résolues via une méthode de volumes finis. Les
composantes de vitesse (U, V, W) et les grandeurs scalaires (p, Θ, K, ε) sont
stockées à des emplacements décalés et au centre des volumes respectivement.
Un schéma de marche temporelle entièrement implicite est employé, utilisant le
schéma de loi de puissance de Patankar et une discrétisation précise du second
ordre pour les flux de convection et de diffusion. L’algorithme SIMPLER de
Patankar est utilisé pour déterminer la pression à partir de l’équation de
continuité. Les équations discrétisées sont résolues itérativement dans chaque
direction à l’aide de l’algorithme de matrice tri-diagonale ligne par ligne (TDMA).
La convergence est établie lorsque la variation relative de la vitesse et des
grandeurs scalaires entre deux pas de temps consécutifs (∆t = 10⁻⁴) est inférieure
à 1×10⁻⁵, après un temps de marche suffisamment long. De plus, la somme des
résidus de toutes les cellules devient négligeable (moins de 10⁻⁶). Le temps CPU
total pour les résultats présentés ici était d’environ 20 heures.
Résultats et discussion
• Les paramètres indépendants utilisés dans le présent travail sont le nombre
de Rayleigh Râ, Numéro Prandtl Pr, rapport de conductivité thermique
(kc/kair et ks/kair), et paramètres géométriquesH/B.La gamme de
paramètres indépendants a été choisie et se présente comme suit
:Râ=1,82×10⁶ et 2.27×10⁶ , correspondant respectivement à un apport
thermique de 0,8 W et1 W,Pr=0,71 (pour l’air),kair=0,026 W/m˚C (pour
l’air), kc/kair= 7846 (pour les sources chauffées),ks/kair=7,25 (pour le
plexiglas), 2,10 (pour le bois de balsa) et 0.10, 10 (pour les autres
conductivités thermiques prises en compte dans cette étude), et H/B= 2 et
4. Les résultats obtenus présentés sous forme adimensionnelle sont
présentés dans les figures 2 à 7.
Etude d'indépendance du réseau
• La répartition de la température de chaque composant électronique
chauffé pour trois grilles différentes (32×52×24, 42×88×24 et
52×88×34) est illustré à la figure 2. Nous constatons que le 42×88×24
et 52×88×Les grilles 34 entraînent une légère modification des
températures des composants par rapport à la grille grossière
32×52×24. Tous les résultats présentés ont été obtenus avec le
maillage le plus fin, afin de montrer des valeurs aussi précises que
possible, car ce maillage capture mieux les couches limites
dynamiques et thermiques proches des régions solides.
Effet du nombre de Rayleigh (Ra)
• Afin d’analyser la structure de l’écoulement, les vecteurs de vitesse sont illustrés dans les figures 3a et 3b pour deux
valeurs du nombre de Rayleigh, Ra = 1,82×10⁶ et 2,27×10⁶. Le profil de vitesse initial est parabolique, et les vitesses
augmentent verticalement, surtout après le bloc N˚5, favorisant un transfert de chaleur amélioré par convection. À la
sortie du canal, un léger détournement de l’écoulement est observé en raison de la flottabilité, où l’air chaud monte le
long du canal et l’air froid descend le long de la paroi de protection jusqu’à être inversé par le flux principal entrant.

• L’influence du nombre de Rayleigh sur la distribution de température est représentée dans les figures 4a-b. On observe
une augmentation de la température dans le sens vertical (Fig. 4a). La température de chaque composant devient
constante après le quatrième bloc, confirmant ces résultats par rapport aux travaux expérimentaux d’Ortega et Moffat
(1985).

• De plus, les résultats présentés sur la figure 4a concernent la température sans dimensionθ=(T*−T0*)/qL²/kc, qui est
adimensionné en utilisant la densité thermiqueq. C’est pourquoi le résultats pour q=4,87×10⁵W/m³semblent inférieurs à
ceux deq = 3,90×10⁵W/m³. Par un simple calcul, à l’aide de la figure 4a, nous montrons que l’inverse est vrai pour la
température dimensionnelle. Par exemple:Pour Q =1W, q=4.87×10⁵W/m³, Θmax=2.2 ;Tmax−T0= Θmax.q.Ly²/kc,Ly=10cm et
kc =204 W/m.˚C, Tmax−T0=2.2×4.87×10⁵×10²/204=52.5 ˚CFor Q =0.8 W, q=3.90×10⁵W/m³, Θmax =2.35;Tmax −T0 =
Θmax.q.Ly²/kc, Ly =10 cm et kc =204 W/m.˚C,Tmax −T0 =2.35×3.90×10⁵×10²/204= 44.92 ˚C. Il ressort clairement des figures
4a et 4b que pour les deux entrées de puissance considérées ici (Q=0,8 W et 1 W), l’échauffement entre le cinquième et le
quatrième bloc est inférieur à celui entre le quatrième et le troisième bloc ; et entre le troisième et le deuxième bloc est
plus petit que celui entre le deuxième et le premier bloc. Cela est dû à l’augmentation progressive de la vitesse verticale,
qui améliore le coefficient de transfert de chaleur par convection, entraînant une plus grande évacuation de la chaleur et
donc un bon refroidissement des blocs.
Effet du rapport de conductivité thermique
substrat/fluide (k/kair):
• L’effet du rapport de conductivité thermique substrat/fluide (k/kair)La
répartition de la température est représentée sur les figures 5a et 5b, pour
deux valeurs de rapport de conductivité thermique k/kair (0,1 et 10)
etRâ=1,82×10⁶, respectivement. D’après les figures 5a et 5b, on constate
que les températures dimensionnelles et adimensionnelles augmentent
par rapport à la conductivité thermique. Ainsi, le meilleur refroidissement
est obtenu lorsque la conductivité thermique diminue. Ce résultat est très
important dans le refroidissement de composants électroniques chauffés.
Effets de la largeur (H/B) du canal
• Les figures 6a-b illustrent la distribution des températures Θ (valeurs sans
dimension) etT - T0(valeurs dimensionnelles), et la figure 7 montre les
coefficients de transfert thermique pour chaque face des composants
électroniques (hi=Qi/B²(T − T0), avec i =e, n, s, f) pour H/B=2 et 4. Pour
chaque bloc, on constate que les valeurs des températures augmentent
avec l'augmentation de H/B canal, à l'exception des blocs 4 et 5. Cela est dû
au fait que les blocs 4 et 5 sont situés à proximité de la sortie du canal, ce
qui favorise davantage de transfert de chaleur.des deux blocs. L'analyse des
figures et des résultats comme ci-dessus et l'interprétation de lly montre
que les genres de poussée d'Archimède changentaugmente avec la
diminution du transfert de je largeur H/B, ce qui provoque chaleur à
l'extérieur du canal, les l'augmentation et donc l'amélioration du c
électronique composants refroidissant.
Comparaison entre nos simulations et
données expérimentales
• Le modèle de convection naturelle turbulente utilisé dans ce travail a été
validé avec les données expérimentales d’Ortega et Moffat (1985) :
l’ensemble des données expérimentales et les valeurs des blocs chauffés
par ce modèle sont rapportés et comparés dans la figure 8. Il est clair que
le modèle de convection naturelle turbulente est en bon accord avec les
résultats expérimentaux des composants 7 à 10. Cependant, une différence
entre les composants électroniques 1 et 6 est montrée. Cela est
probablement dû à la grille grossière utilisée pour le refroidissement par
convection naturelle turbulente de l’air de 10 composants électroniques
cubiques.
Conclusion
• Le refroidissement (induit par convection naturelle turbulente
tridimensionnelle ) de cinq composants électroniques chauffés montés
dans un canal vertical a été étudié numériquement dans le cadre d’une
méthode de volumes finis (utilisée pour résoudre les équations
mathématiques régissantes).Le champ de température dans chaque
composant s’est avéré presque uniforme. Les résultats ont été comparés
aux données expérimentales obtenues pour des plages de paramètres
similaires.Un meilleur refroidissement est obtenu lorsque le nombre de
Rayleigh augmente, et lorsque la conductivité thermique et l’espacement
entre les parois verticales du canal diminuent.

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