Vous êtes sur la page 1sur 3

Et maintenant ils verront… Ils verront si je suis un incapable et si ils peuvent encore m’ignorer.

Grâce à Maitre Neumark, ils se plieront devant moi.

« Bon à rien », « aussi peu intelligent, que gracieux » qu’ils répètaient. Mais moi je sais qui je suis,
et ce que vaut. Willem den Euwe n’est pas un nom à prendre à la légère, j’ai grandis comme eux
dans le grand manoir den Euwe, entre le commerce et les conspirations des grandes familles.
Certes je suis issu d’une branche cadette, mais cette loi de succession est stupide, je sais ce que je
vaux ! Je le sais et je le ferais valoir.

C’est quand j’ai atteint l’âge d’avoir des responsabilités que j’ai compris qu’ils ne voyait pas
l’évidence ; moi un vulgaire messager ? Vous me faites rire, je vois claire dans votre jeu, oncle Karl.
Vous voulez m’éloigner, vous avez conscience du danger que je fais peser sur ce souffreteux
d’Egmond.
Mais soit, je vous écouterais et j’irais transmettre messages et arrangement dans l’empire, je me
ferais discret mais seulement pour mieux revenir. Auréolé de gloire et de puissant alliés dans
l’empire !

Bon tout ne s’est pas passé exactement comme je l’entendais. Peu de gens prennent le temps
d’écouter un messager crotté et couvert de la sueur de longues lieues parcourues… Et me voilà
encore une fois perdu. Il était hors de question que je passe par le péage de Wouduin, ces quelques
sous économisés devaient enrichir mes plans de conquête. Mais passer par Darkwald n’était peut
être pas la meilleure idée. Il m’était impossible de monter Marengo tant les taillis sont serrés, les
arbres tendaient leurs branches vers moi pour m’attirer plus profondément. Et voilà que la nuit
commençait à tomber, il me fallait à tout pris sortir de ces bois sordides au plus vite.
Ah me voilà sauvé, il était certes fort étrange qu’une tour se dresse au plus profond de Darkwald
mais ça faisait un endroit sur ou passer la nuit.Marengo, vieille bourrique, pourquoi refuses-tu
d’avancer ? Il nous faillait atteindre cette tour rapidement!
La tour était habitée, un homme étrange qui refuse de me montrer son visage, et dont la voix
résonne d’une manière bien étrange. Mais une fois expliqué que j’était un éminent représentant de
la famille den Euwe, commerçant de renom en gemmes, métaux précieux, et matériaux alchimiques
rares (c’est moi ou l’homme à comme tiquer à cette mention), il lui était évidemment impossible de
pas m’offrir le gîte.
Cette tour sombre, traversé de courants d’air hurlants, n’était en rien comparable au luxe auquel
j’étais habitué. Mais mon hôte s’avéra fort poli et courtois (même si il refusa tout du long de
découvrir son visage, sûrement une maladie disgracieuse, ou autre coup du sort). La discussion ne
tarda pas à être agréable, mon hôte étant fort intéressé par moi et mon rôle dans la Famille. Il est
vrai que j’avais un peu enjolivé les choses, mais qu’il était bon d’être écouté, je dirais même
compris. Je lui racontais donc mes périples de la plus haute importance, et comment je trouvais de
nouveaux partenaires commerciaux aux quatre coins de l’empire. De fil en aiguille, mon hôte vint à
me demander s’il était possible de faire un accord commerciale entre lui et moi.
« Euh, certes, certes… J-je dois d’abord en parler à la famille » lui dis-je
« Vous êtes un bien honnête homme, mon cher Willem, mais si j’ai bien compris, vous êtes un
homme de grande importance, et pas besoin d’embêter le vieux Karl den Euwe pour une toute petite
affaire comme la nôtre. Vous avez les épaules plus que nécessaire pour cela. »

Il avait bien raison, et me voilà donc reparti le lendemain matin, sur le dos de Marengo. Je devais
me dépêcher de livrer ce message à Wissemburg pour pouvoir m’occuper de ma nouvelle tâche. Il
ne s’agissait alors que d’une toute petite plante, rien de trop grande valeur pour sur.

Me revoilà donc en route pour Darkwald, avec précieusement contenu dans les sacoches de
Marengo, la plante. Je n’eu pas trop de mal à la trouver, il fût un peu plus compliqué de la soustraire
à la vigilance des gardes de l’entrepôt mais ces derniers me connaissait, et qu’ils osent dire quelque
chose à Willem den Euwe !
J’eus un peu de difficulté à retrouver mon chemin dans la sombre forêt, mais la tour se dressait là
devant moi, et mon hôte semblait fort aise de me voir revenir en seulement quelques semaines.
Neumark, car c’est comme ça qu’il me dit s’appeler, ne me fit pas rentrer mais m’offrit une bourse
joliment rempli, et me promis que c’était le début d’une relation fructueuse.

Ce petit manège continua pendant plusieurs années, je parcourais l’empire transmettant des
messages pour la famille den Euwe, et à côté me rendait à la tour de Neumark livrer ce qu’il
souhaitait. Au début, ce n’était que de petites plantes, ou diverses poudres, je pensais qu’il cherchait
un genre de remède pour soigner la maladie qui le forçait à couvrir son visage. Mais, plus ça allait
plus j’en apprenais sur lui, ces recherches était plus grandes que ce que je pensais, il cherchait « un
salut pour cette terre et une solution à la prophétie ». Pour une fois, j’avais de l’importance pour
quelqu’un, je le voyais bien (et pas seulement parce que je lui livrais du matériel pour ces
recherches, enfin je l’espère…), et il me fascinait.
Les livraisons ne firent plus fréquentes, et ce qu’il me demandait était de plus en plus important, des
gemmes rares, des organes de bêtes étranges, et même une fois un cœur qui semblait tout ce qu’il y
a de plus humain. Mais, même si il était de plus en plus dur de prendre ça dans les entrepôts de la
famille sans se faire voir, je ne m’en formalisais guère, car plus j’en apprenais plus je voulais
côtoyer cet homme. Il m’appris des choses secrètes, des savoirs sombres et obscures que j’acquis au
détour de conversation, ou les rares fois où il me permettais de lire les vieux livres qu’il entreposait
chez lui. Et enfin, il m’avoua son secret et sa vrai nature, il était un seigneur de la nuit, un
Nécrarque. Pour la première fois, il me permis de voir ces traits déformés par la non-vie, mais là où
les autres aurait vu un visage cadavérique et nauséabond, je ne vis qu’une beauté froide et parfaite.
Je le voyais là ,devant moi, tel qu’il était vraiment, et ce qu’il serait toujours pour moi, mon
mentor, mon Maître, mon idéal.

Plus rien désormais ne peut me détourner de lui. Je fais toutes les tâches qu’il me demande, et en
échange le savoir qu’il m’apporte, me rapproche de plus en plus des hautes sphère de la famille , je
le sens, mon heure est arrivée. Sinon pour quelle raison oncle Karl aurait demandé à me voir, je ne
prend d’habitude jamais mes ordres auprès de lui.

Moi, un « bon à rien » et un « voleur » ?! C’est l’insulte de trop, je n’accepterai pas la disgrâce
d’être radié de la famille par un être malingre et inculte comme vous mon oncle. Certes, certes, je
suis resté calme devant vous, alors que vous m’insultiez. Mais je ne me laisserai pas faire, vous ne
savez pas qui je suis, ça non, ça non. Vous ne savez pas ce que je sais, vous ne savez pas que le
Maître a de grand projet pour moi, oui, oui. Je pars peut être aujourd’hui mais je reviendrais, à ça
oui, je reviendrais, et vous me supplierez, ahaha, à genoux vous finirez, A GENOUX !

Je me rendis donc chez mon Maître, qui semble fort peu aise de me savoir en disgrâce dans ma
famille (qu’il est bon… Il se soucie de moi… Il ne veut pas que je souffre ça oui, oui…). Je lui dis
donc que si il me donnait la force, et le savoir, je retournerai dans la famille et là elle sera à nous, on
pourra faire ce qu’on veut. Plus besoin de se glisser sournoisement dans les entrepôts pour lui
apporter ce qu’il a besoin, tout sera à lui. Tout pour lui, mon bon Maître, mon doux Maître, il n’a
qu’à me donner la force.

Ahhh quelle extase, la souffrance n’est rien comparé au bonheur de ne faire qu’un avec mon
Maître... Échanger nos sang… Qu’il est bon mon Maître de m’accorder le pouvoir, qu’il est bon…

Je dois maintenant partir, je le comprend, je dois par moi même obtenir le savoir nécessaire pour
leur faire ployer le genou devant moi. Mais je reviendrais mon Maître, je reviendrais avec tout ce
dont vous avez besoin, des ingrédients mais aussi du savoir. Tout ce qui peut vous aider mon
Maître.

Et maintenant ils verront… Ils verront si je suis un incapable et si ils peuvent encore m’ignorer.
Grâce à Maitre Neumark, ils se plieront devant moi.

TLDR :
- Née dans une famille riche de Marienburg (den Euwe)
- Deviens messager pour les intérêts commerciales de la famille. Le prend comme une disgrâce,
pensant qu’il devrait exercer les plus hautes fonctions
- Au cours d’un de ses voyages, il se perd dans la forêt de Darkwald, et trouve une grande tour en
pierre au fond d’une combe sombre. C’est comme ça qu’il rencontra Neumark, ne sachant tout
d’abord rien de la nature maléfique du nécrarque
- Neumark trouva un outil fort utile en ce jeune homme, venant d’une grande famille, et disposant
d’une grande liberté dû à son rôle de messager. Il commença à l’utiliser pour diverses tâches, de
plus en plus sombres et glauques.
- Le jeune homme avait enfin trouver quelqu’un qui lui montrait qui comprenait qu’il était
quelqu’un, et ce mis à admirer celui qu’il appelait maintenant son Maître.
- Après plusieurs années de ce manège, Maître Neumark fini par consentir à lui offrir le baiser de
sang

Vous aimerez peut-être aussi