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L’obstacle est le chemin

Résumé de “L’obstacle est le chemin : De l’art éternel de transformer les épreuves


en victoires” de Ryan Holiday : Imprégné par la philosophie stoïcienne, l’auteur
nous montre comment la perception, l’action et la volonté peuvent nous aider
à surmonter les difficultés et à faire de chaque problème une opportunité.

Par Ryan Holiday, 2018 pour l’édition française, 256 pages.

Titre original : The Obstacle is the Way – The Ancient Art of Turning Adversity to
Advantage

Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Antonin du
blog Apprendre à Investir

Chronique et résumé de “L’obstacle est le chemin”

Introduction
Et s’il y avait certains avantages ancrés ou inhérents à ce problème, des bénéfices
dont vous pourriez tirer parti ? Que feriez-vous ?

Nous sommes souvent paralysés par les obstacles qui apparaissent devant nous. Nous
accusons la société, ou bien nous nous trouvons « trop… » ou « pas assez… ».

Les obstacles sont comme des ennemis invisibles qui nous bloquent, nous frustrent,
provoquant peur et colère. Mais si nous pouvions changer notre approche des
obstacles ?

On ne compte plus les exemples qui nous expliquent comment réussir, mais personne
ne nous a jamais appris à surmonter l’échec, à appréhender les obstacles, à y faire
face et à triompher.

Pourtant, certains semblent pouvoir renverser tous les obstacles : comment font-ils ?
Comment les générations précédentes ont pu faire face à des problèmes bien pires que
les nôtres ?

Les grandes figures de l’histoire ont appris à transformer le négatif en positif, et à se


servir des obstacles comme d’un carburant pour leurs ambitions.

[Les stoïciens] avaient la capacité de percevoir le obstacles tels qu’ils étaient


réellement, l’ingéniosité de les gérer et la volonté de se confronter à un univers qui
dépassait leur entendement et leur maîtrise.

Ce livre « L’Obstacle est le chemin » rassemble les enseignements de la


philosophie ancienne, et les principes du stoïcisme, pour vous aider à surmonter
les obstacles, et à les transformer en avantages.

L’idée n’est pas de nier la réalité ou de se dire que « ce n’est pas si grave », mais de
voir comment « en tirer quelque chose de bien ».

Les obstacles sur notre route

Nous sommes tous confrontés à des obstacles, qu’ils soient physiques,


psychologiques, financiers, relationnels, légaux…

Cet article dont le titre est : Les 10 clés de la psychologie positive pourrait aussi vous
intéresser.

Mais pourtant, les obstacles à nos objectifs nous montrent le chemin à emprunter.

Les choses qui font mal sont instructives.


Benjamin Franklin

Les obstacles d’aujourd’hui (frustrations diverses et trop plein de tout, chaos) sont
différents de ceux d’hier et des générations précédentes, qui ont connus des guerres et
des épidémies bien plus mortelles. Notre époque plus faste nous a un peu ramolli.

Comment passer au travers

Il y a trois étapes essentielles pour vaincre les obstacles :

 La perception : la façon dont nous abordons nos problèmes.


 L’action : l’énergie et la créativité pour transformer les problèmes en
opportunités.
 La volonté de gérer l’échec et la difficulté.

Ce processus simple (mais pas toujours facile) commence par accepter les problèmes.
Il a été appliqué de nombreuses fois dans l’histoire, et sera décrit au travers de
plusieurs exemples.

Ces obstacles sont en réalité des occasions de nous tester, d’innover et, en fin de
compte, de triompher. L’obstacle est le chemin.

PREMIÈRE PARTIE : PERCEVOIR


La perception consiste à voir les choses telles qu’elles sont, sans céder aux
émotions, peurs et idées reçues, pour ne garder que la vérité.

La discipline de la perception

John D. Rockefeller commença à travailler en pleine crise économique en 1857. Il


connut ensuite plusieurs crises jusqu’à celle de 1929. Plutôt que de céder à la panique
comme tout le monde, il observait ce qu’il se passait, pour tenter d’en tirer des leçons.

Au lieu de s’apitoyer sur les catastrophes, il cherchait à voir où se situaient les


opportunités. C’est ainsi qu’il finit par contrôler 90% du marché du pétrole.

Plus le chaos était grand, plus le milliardaire restait calme, surtout quand son
entourage paniquait et devenait trop gourmand.

Le plus important n’est pas l’obstacle en lui-même, mais la manière dont on le


perçoit, et si on arrive à garder le contrôle de nos émotions.

Notre cerveau est configuré pour repérer les menaces. Mais nous pouvons apprendre à
ne plus être esclaves de nos réactions primaires, à rester objectif, à relativiser
calmement et à nous focaliser sur ce que nous pouvons faire.
Perçu correctement, n’importe quel événement présente une occasion d’avancer,
même si nous ne l’avions pas anticipé.

Reconnaissez votre pouvoir

Le boxeur Rubin Carter, Nelson Mandela ou encore Malcolm X ont connu des
emprisonnements injustes dans leur vie.

On leur a volé leur liberté, mais ils ont fait le choix de ne pas se laisser atteindre par
les événements. Le choix de garder leurs pensées, leurs convictions, leur pouvoir.

Ils se sont servis de la prison comme d’un entraînement pour renforcer leur esprit, et
ont réussi à tirer profit d’une situation qui plongerait la plupart d’entre nous dans le
désespoir.

Notre perception est le facteur que nous maîtrisons totalement.

Nous seuls avons le pouvoir de qualifier les choses comme étant « bonnes » ou «
mauvaises ». C’est notre décision.

Gardez votre sang-froid

Les évènements qui surviennent dans nos activités quotidiennes peuvent nous mettre
les nerfs à vif.

Savoir garder notre sang-froid nous permettra de ne pas céder au stress, de pouvoir
agir sereinement, et de continuer sur notre voie, sans avoir été atteint.

Conserver son sang-froid comporte deux volets :

 C’est un défi, celui de refuser de céder à la panique, de ne pas être intimidé.


 Mais aussi d’accepter la réalité et le fait que nous soyons mis à rude épreuve.

Nous sommes prêts. Nous sommes calmes, sérieux et nous ne seront pas effrayés.

Gérez vos émotions

Les astronautes ont l’habitude de ne jamais paniquer, car la panique signifie la mort,
pour eux.

Les obstacles nous rendent émotifs, mais la seule façon d’y survivre ou de les vaincre
est de garder le contrôle de nos émotions.
Les émotions fortes ne résolvent pas les problèmes. Elles peuvent même nous
empêcher de distinguer la source du problème, et de le résoudre.

Il y a cependant une différence entre se couper de ses émotions, et les accepter tout en
refusant de leur laisser le contrôle.

Ce qui vient d’arriver est-il réellement catastrophique ? Êtes-vous sûr de ne


jamais pouvoir vous en relever ?

Posez-vous la question : Ai-je besoin de flipper pour ça ? Entraînez-vous à garder


votre self-control.

Développez votre objectivité

Souvent, nous ne sommes pas assez observateurs. Nous croyons percevoir quelque
chose de bien différent de la réalité objective.

Nous pouvons facilement être objectifs en donnant conseil à quelqu’un, mais quand il
s’agit de nous, la subjectivité prend le dessus.

Il est possible de s’entraîner à voir les choses telles qu’elles sont :

 En imaginant que le problème arrive à quelqu’un d’autre.


 En décrivant un objet ou une situation par ce qu’il est, et non par ce qu’il
représente.

L’objectivité est comme avec un muscle, elle se développe en la pratiquant.

L’objectivité signifie retirer le « moi », la part subjective, de l’équation.

Modifiez votre point de vue

Nous avons toujours tendance à imaginer le pire d’une situation : le point de vue le
plus handicapant.

Mais nous pouvons choisir notre point de vue : au lieu d’adopter un point de vue qui
donne du corps au problème, nous pouvons adopter un point de vue qui ouvre les
perspectives, et qui est focalisé sur l’action.

La manière dont nous interprétons les évènements détermine nos réactions, et nos
actions.
George Clooney a raté beaucoup d’auditions au début de sa carrière. Il ne comprenait
pas pourquoi son talent n’était pas reconnu. En décalant son point de vue du « moi »
vers celui des producteurs, il est passé d’un point de vue égoïste à un point de vue plus
large.

En se mettant à leur place, en comprenant leurs souhaits, il s’est mis à incarner l’acteur
qu’ils cherchaient, et sa carrière a fini par décoller.

La façon dont nous interprétons les événements dans notre vie – notre point de vue –
dessine le cadre de nos réponses.

Est-ce que cela dépend de vous ?

Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage
de changer les choses que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence.

Cette prière est la Prière de la Sérénité. Elle permet de se concentrer uniquement sur ce
qui est entre notre pouvoir.

Nos parents, la situation économique, les autres, les circonstances ne dépendent pas de
nous.

En revanche, nos émotions, points de vue, comportements, décisions, désirs,


dépendent de nous.

Se concentrer uniquement sur ce qui dépend de vous augmente votre pouvoir. En


revanche, toute dépense d’énergie dirigée vers des choses que l’on ne peut pas
influencer est du gâchis.

Profitez de l’instant

Walt Disney, General Motors, Linkedin et Microsoft sont toutes des compagnies qui
ont vu le jour pendant une crise majeure.

Plutôt que de s’inquiéter de la crise, leurs dirigeants sont restés terre à terre, en se
contentant de vendre au mieux leurs produits et services.

Ceux qui partent avec un désavantage s’en sortent mieux que les autres, car ils ont su
rester dans le présent pour survivre.

Entraînez-vous à rester dans l’instant présent, par le sport, en vous déconnectant,


ou en adoptant un animal de compagnie (les animaux vivent toujours dans le présent).
Concentrez-vous sur ce qui est devant vous à l’instant présent. Ignorez ce qu’il «
représente » ou « signifie » ou « pourquoi ça m’arrive à moi ».

Pensez autrement

Steve Jobs était connu pour arriver à distordre la réalité, et à essayer de rendre possible
ce qu’on lui présentait comme impossible. Il poussait constamment ses équipes à se
dépasser, en leur demandant de tenir des délais « impossibles ».

Mais la réalité n’est pas figée : c’est notre perception qui va déterminer si nous en
sommes capable ou incapable.

Lorsque nous croyons davantage à l’obstacle qu’à l’objectif, lequel triomphera


inévitablement ?

Et pourtant, on nous demande d’être réaliste, d’écouter les autres et de faire des
compromis. Est-ce vraiment la meilleure approche ? Steve Jobs a démontré qu’il était
possible de réussir en prenant le chemin inverse.

Un entrepreneur est quelqu’un qui a confiance dans sa capacité à créer quelque chose
là où il n’y a rien. Pour un plus, lisez cet article dont le titre est 3 conseils pour
devenir un entrepreneur à succes.

Trouvez la bonne occasion

Au début de la seconde guerre mondiale, les Allemands ont obtenus des victoires
rapides et faciles avec la Blitzkrieg : concentrer un maximum de forces pour écraser et
démoraliser l’ennemi.

Après le débarquement, ils ont lancé de nombreuses contre-attaques sur le même


modèle. Mais Eisenhower et les alliés ont alors trouvé la faille de cette stratégie :
laisser avancer les Allemands pour mieux les encercler.

Chaque obstacle recèle une opportunité. Maugréer sur la tournure des choses nous
empêche de la voir.

Il y a du bien dans toute chose, si nous nous donnons la peine de le chercher.

Laura Ingalls Wilder

Nous pouvons voir les obstacles comme la chance de pouvoir essayer plusieurs
tactiques, de progresser et compléter nos compétences.
Que notre obstacle soit un mauvais patron, un concurrent, ou une blessure, il a le
pouvoir de nous renforcer, si nous nous donnons la peine de voir le cadeau à
l’intérieur.

Préparez-vous à agir

Le pire n’est jamais un événement isolé : le pire est de perdre son sang-froid, en plus
de l’évènement. D’où l’importance d’une perception objective de la situation.

Une fois que vous voyez le monde tel qu’il est, pour ce qu’il est, vous devez passer à
l’action.

L’action est l’étape qui suit la perception : l’audace de s’attaquer à l’obstacle.

DEUXIÈME PARTIE : AGIR

L’action nous permet de démanteler les obstacles. Mais agir ne suffit pas, il faut
poser l’action appropriée, celle qui demande de l’audace et de la persévérance.

La discipline de l’action
Démosthène a grandi en ayant des défauts d’élocution. Pour ne rien arranger, il se fit
voler son héritage par ses tuteurs.

Dans l’espoir de faire valoir ses droits, il exerça sa voix jusqu’à la rendre puissante et
audible. C’est ainsi qu’il put intenter un procès à ses tuteurs, qu’il gagna : il ne
récupéra jamais son héritage, mais sa réputation d’orateur de talent été faite.

Il y a beaucoup d’exemple de personnes qui ont transformé un handicap, une


discrimination, leur pauvreté ou une situation calamiteuse en or.

Ils n’ont pas eu le temps de s’apitoyer. Ils ont agi, car ils n’avaient pas d’autres choix.

Si nous voulons parvenir là où nous le souhaitons, atteindre notre objectif, il n’y a


qu’un seul chemin : répondre au problème par l’action appropriée.

Avancez

Raillée et victime de discrimination sexiste, Amelia Earhart n’a jamais renoncé à


devenir la première femme à traverser l’Atlantique en avion.

Elle a accepté d’être offensée et moquée, en saisissant la moindre occasion de piloter,


jusqu’à finir par atteindre son objectif. Elle a simplement commencé de là où elle se
trouvait, avec les cartes dont elle disposait.

Si vous attendez de bénéficier de conditions favorables pour agir, vous ne


commencerez jamais, et les opportunités de résoudre les problèmes ne se
présenteront pas.

C’est en étant toujours en mouvement vers l’avant, malgré le sable et la chaleur, que
Rommel a d’abord écrasé les Britanniques en Afrique du Nord.

Ceux qui abordent les problèmes et la vie avec le plus d’initiatives et d’énergie en
sortent généralement vainqueurs.

L’élan n’apparaît pas en restant passif : c’est à vous de le créer.

Persistez

Pendant la guerre de Sécession, Grant essaya de prendre Vicksburg, sans succès,


durant un an. Toutes ses tentatives avaient échoué.
Il prit alors un énorme risque : il envoya ses troupes en aval du Mississippi, sans
ravitaillement, pour prendre toutes les villes autour de Vicksburg, jusqu’à ce l’ennemi
n’eu d’autre choix que de se rendre. Son acharnement avait fini par payer.

De son côté, Edison testa six mille filaments différents avant de réussir à trouver le
bon et à inventer l’ampoule.

Le génie est souvent une question de persévérance déguisée.

C’est parfois en épuisant toutes les options possibles qu’on finit par trouver la
solution.

Bien souvent, nous ne manquons ni de connaissances, ni de compétences. Nous


abandonnons simplement trop vite. Se sentir parfois découragé est normal, mais
c’est la tolérance à la difficulté et l’obstination qui séparent ceux qui persévèrent de
ceux qui abandonnent.

Le chemin pourra être long et difficile. Vous échouerez plusieurs fois. Mais en y
mettant toute votre énergie et en continuant d’avancer, vous y arriverez.

Réitérez

Les start-ups fonctionnent en lançant un produit minimum viable. Cela leur permet de
changer facilement et rapidement de direction si leur produit ne trouve pas sa clientèle.

Nous pouvons nous inspirer des start-ups en intégrant l’échec au plan, en considérant
qu’il fait partie du processus d’apprentissage, et que c’est un chemin vers de
meilleures opportunités.

Il n’y a aucune honte à échouer, ni de raison de le prendre personnellement.

Le problème n’est pas l’échec, mais de n’en tirer aucune leçon, de ne pas
chercher à comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Le problème vient de notre ego,
qui voit l’échec comme quelque chose de négatif.

L’échec nous ouvre la voie – en nous montrant le mauvais chemin.

Suivez le processus

Au lieu de vous focaliser sur l’obstacle dans son ensemble, ou sur un résultat final,
considérez-le comme une succession d’étapes.
Nous suivons ensuite le processus suivant : franchir chaque petite étape, une par une.
Le processus remet de l’ordre dans nos actions disparates, ou lorsque nous nous
laissons distraire.

En suivant un processus par étapes, plus rien n’est trop ambitieux ou trop
important. Il suffit de finir cette petite tâche, et d’arriver à l’étape suivante.

Le processus, c’est faire les bonnes choses immédiatement, ne pas s’inquiéter de ce


qui pourrait arriver par la suite, des résultats, de l’ensemble.

Faites votre travail et faites-le bien

Le président Andrew Johnson n’avait aucune honte à avouer qu’avant sa carrière


politique, il était tailleur. Il était même fier de répéter qu’il avait toujours bien fait son
travail.

Tout ce que nous avons à faire n’est pas prestigieux, et parfois nous aimerions ne pas
avoir à le faire. Mais cela peut être un passage obligé.

L’objectif n’est pas de chercher à bien faire pour se faire remarquer, mais simplement
de travailler dur, honnêtement et en aidant au maximum les autres.

Un travail bien fait, jusque dans les détails (Steve Jobs veillait à ce que même
l’intérieur de ses produits soit beau), nous rend fier et donne du sens à nos actes et à
notre vie.

Inversement, considérer ce que nous devons faire comme un fardeau de nous mènera
pas bien loin.

Votre façon de faire les choses est la façon dont vous pourrez tout faire.

Ce qui est bien est ce qui fonctionne

Nous attendons souvent les conditions idéales pour nous lancer, et que tout soit
parfait. Mais ce temps passé à jauger la situation aurait pu être employé à agir
avec ce dont nous disposons déjà.

Certaines règles peuvent vous contraindre. Comment allez-vous vous montrer malin
pour qu’elles ne vous empêchent pas d’accomplir votre mission ?
Parfois, lorsque l’enjeu en vaut la peine, il vaut mieux demander pardon que
permission. Nous ne pouvons pas toujours aller du point A au point B en
empruntant une ligne droite parfaite.

Soyez pragmatique, comme l’écrivain noir Richard Wright qui, pendant sa jeunesse
dans des États-Unis ségrégationnistes, a réussi à emprunter des livres à la bibliothèque
en présentant une autorisation qu’il avait lui-même rédigé, en se faisant passer pour
quelqu’un d’autre.

Pensez pragmatisme, pas perfection.

L’éloge de l’attaque par le flanc

Pendant la guerre d’indépendance, l’armée de George Washington était en sous-


nombre et moins bien équipée que l’armée britannique.

Plutôt que d’attaquer l’ennemi frontalement, ce qui aurait été du suicide, il menait de
fréquentes et rapides escarmouches, puis disparaissait.

Dans l’histoire, seules 2% des guerres ont été gagnées de manière frontale. La plupart
l’ont été en se montrant plus rusé que l’ennemi, en l’épuisant psychologiquement, en
l’attaquant par le flanc.

Si vos ressources et vos possibilités sont limités, tournez-le en avantage : montrez-


vous créatif, refusez l’épreuve de force et trouvez un autre terrain d’action.

Les arts martiaux nous enseignent de ne pas résister à l’ennemi, mais de l’attirer pour
le déséquilibrer.

Surtout, ne culpabilisez pas. Agir de manière détournée ne fait pas de vous un


tricheur, mais un stratège.

Retournez les obstacles contre eux-mêmes

Parfois, l’action opposée ou la non-action sont le meilleur moyen de vaincre


l’obstacle. Par exemple, répondre à la haine par l’amour, ou laisser l’ennemi s’enliser
tout seul (comme Napoléon en Russie ou les Anglais en Inde).

Lorsque l’adversité parait invincible, il est toujours possible d’utiliser son énergie
à votre avantage.
Ce n’est pas forcément en poussant fort qu’on obtient une augmentation ou un
nouveau client (que l’on pourrait attirer en l’ignorant).

Parfois, le sur-place, le contournement ou le recul sont la meilleure méthode pour


éliminer ce qui bloque le chemin.

Développez l’humilité d’accepter de faire les choses différemment de ce que vous


aviez prévu. Après tout, l’approche traditionnelle n’a pas fonctionné, et l’important
reste l’atteinte de votre objectif.

Plus on se débat, moins on va réussir (à part s’épuiser). Il en va de même avec nos


problèmes.

Canalisez votre énergie

Arthur Ashe était un tennisman noir pendant les années de ségrégation. Il endurait les
insultes, et devait se réfréner de toute célébration de victoire.

Pour réussir à endurer cela, il canalisait ses émotions en déversant toute l’énergie dans
son jeu, qu’il rendait très dynamique.

Le fait de se contenir et de ne pas pouvoir exprimer ses émotions publiquement lui


avait appris à résister à la pression, devenant ainsi un meilleur joueur.

Lorsque nous sommes frustrés par les règles et les contraintes que l’on nous
impose, nous pouvons utiliser cette frustration à notre avantage en la canalisant :
l’adversité peut nous rendre meilleur, si nous en décidons ainsi.

Tandis que d’autres s’échinent à respecter les règles, nous les transgressons
subtilement et les transformons à notre avantage.

Profitez de l’offensive

C’est dans les moments de découragement ou de catastrophe annoncée que la plupart


des gens abandonnent.

Pourtant, ces moments charnières sont ceux où il faut continuer d’avancer, et


passer à l’offensive.

Lorsqu’un scandale a touché son pasteur pendant sa campagne présidentielle, Barack


Obama ne s’est pas caché. Au contraire, il a pris les devant en préparant un discours
sur les problèmes raciaux qui est resté célèbre, et qui l’a relancé dans la course à la
Maison-Blanche.

Il a su profiter d’une situation négative pour se rapprocher de ses électeurs.

Tout évènement négatif peut être utilisé comme un socle pour lancer quelque chose de
nouveau, que nous n’avons jamais osé faire.

Pour cela, nous pouvons faire le choix de ne plus voir nos difficultés comme
exclusivement négatives, et voir la solution qui est contenue dans le problème.

Le commun des mortels fuit devant une situation négative, tout comme devant l’échec.
Il fait tout pour éviter les ennuis. Les grands hommes font l’inverse. C’est dans ce
genre de situation qu’ils sont les meilleurs. Ils tournent une tragédie personnelle ou
revers de fortune à leur avantage.

Attendez-vous à ce que rien ne marche

Si nous pouvons maîtriser notre perception et nos actions, nous ne contrôlons pas
l’atteinte de nos objectifs.

Certaines choses ne marcherons pas, et nous ne pourrons rien y faire.


Cependant, l’échec crée toujours un nouveau chemin, que ce soit vers un nouvel
objectif, ou pour nous entraîner à pardonner, accepter, aider les autres…

On peut percevoir les choses correctement, agir à bon escient et, malgré tout,
échouer.

TROISIÈME PARTIE : VOULOIR


La volonté nous permet d’accepter avec humilité ce qui nous arrive, de savoir
renoncer et d’être résilient pour tirer des leçons de nos difficultés. C’est un pouvoir
que nous pouvons tous contrôler.

La discipline de la volonté

En plus d’avoir perdu sa mère enfant et d’avoir connu plusieurs défaites aux élections,
Lincoln souffrait de dépression. Le fait d’avoir enduré beaucoup de souffrance dans sa
vie a fait de lui un être résilient, rempli de compassion, et plein de volonté.

Ces qualités collaient parfaitement pour diriger le pays dans la période qui se profilait :
la guerre de Sécession.

Sa résistance et sa capacité à tenir bon en tant que leader dans les moments les plus
sombres, lorsqu’il n’y avait aucune solution apparente, ont été très précieuses.

C’est la volonté qui nous donne la force ultime, la force d’endurer, de contextualiser,
de tirer un sens des obstacles que nous ne pouvons pas surmonter.

Par sa force de volonté, Lincoln était prêt à tout endurer, une guerre longue et des
échecs, pour accomplir sa mission.

La volonté est ce qui nous permet de nous adapter et de résister lorsque nous
sommes ballotés dans un monde hostile.
Bâtissez votre citadelle intérieure

On suppose souvent que nos faiblesses seront là à vie. Théodore Roosevelt était un
enfant très fragile, diminué par l’asthme et par des poumons malades. Mais grâce à un
entrainement physique approprié, il avait presque vaincu son asthme en arrivant à
l’âge adulte.

Nous pouvons nous préparer à affronter les difficultés de la vie en bâtissant notre
citadelle mentale intérieure, indestructible.

Nous créons notre force mentale par l’exercice physique et notre force physique par
notre entraînement mental.

En renforçant notre volonté, en consolidant nos points faibles, en nous préparant au


pire et en affrontant nos peurs, nous seront prêts lorsque la chance s’en ira (car cela
finira par arriver).

Anticipez (pensez négatif)

La technique du pre-mortem consiste à envisager tout ce qui pourrait mal se


passer, avant de prendre des mesures pour éviter que cela ne se produise.

Comme tout se passe rarement comme prévu, les stoïciens, tel que Sénèque, avaient
développé l’habitude de méditer sur les malheurs potentiels.

Ainsi, une grande partie de ce qui arrivait rentrait dans leurs prévisions : ils s’y étaient
préparé.

En anticipant, nous pouvons réfléchir aux faiblesses de notre projet et les


corriger, ou tout simplement nous préparer à l’adversité et à l’échec.

Les échecs inattendus sont décourageants et font mal. (…) Celui qui s’attend à être
déçu ne le sera pas. Il aura la force de le supporter.

L’art du consentement

Thomas Jefferson était un piètre orateur, mais cela ne l’a pas empêché de rédiger la
Déclaration d’indépendance. Edison était quasiment sourd, et pourtant, cela ne l’a pas
empêché de créer l’ampoule électrique.
Même si on pense parfois le contraire, les contraintes de la vie sont une bonne chose,
surtout lorsqu’on peut les accepter et les laisser nous guider. Elles nous poussent à
développer des talents que nous aurions délaissés autrement.

Notre condition humaine fait que nous devons accepter et consentir à certaines
choses, pour lesquelles on ne peut rien.

Accepter ne veut pas dire abandonner, simplement considérer les choses telles qu’elles
sont. L’acceptation des gens et des choses nous ouvre à l’humilité et à l’apprentissage.

Appréciez le destin

Pour faire de grandes choses, on doit être capables d’endurer les tragédies et les
échecs.

Lorsque l’usine d’Edison prit feu, il sourit en pensant aux vieilleries dont il serait
débarrassé, et au plan qu’il imaginait déjà pour tout reconstruire.

Se lamenter sur les catastrophes qui surviennent dans notre vie ne sert à rien. Les
mauvaises choses surviennent toujours, alors autant apprendre à les accepter et à les
apprécier, afin de concentrer notre énergie sur ce qu’il y a de mieux à faire.

Les obstacles ne dépendent pas de nous, car nous ne les avons pas choisis. En
revanche, la manière dont nous y faisons face est entièrement de notre ressort.

Allons-nous perdre du temps à nous sentir mal, ou décider d’aller dès maintenant de
l’avant ?

Les occasions et les avantages se trouvent dans les malheurs. Nous savons qu’en les
surmontant, nous devenons plus forts, plus aguerris, plus puissants.

Persévérez

La persistance est une action, la persévérance est une question de volonté. L’un est de
l’énergie, l’autre de l’endurance.

La persévérance, c’est lorsque nous sommes déterminé à atteindre notre objectif, peu
importe le temps que cela prendra, peu importe les obstacles.

Les obstacles peuvent nous ralentir ou nous détourner, mais nous pouvons
utiliser notre force de volonté pour recommencer, réessayer différemment.
Si nos plans peuvent échouer malgré nous, il ne tient qu’à nous de choisir entre
désespérer ou rester déterminé.

Quand les choses vous dépassent

Les circonstances peuvent parfois nous dépasser, et la situation, devenir désespérante.

Lorsqu’on se concentre sur les autres, qu’on les aide ou qu’on leur montre
simplement l’exemple, nos craintes et nos ennuis personnels s’évanouissent.

Quand on ne peut rien tirer d’une situation, au lieu de rester focalisé sur notre
problème, nous pouvons toujours faire en sorte que d’autres en bénéficient.

C’est en aidant les autres qu’on trouve du sens et de la force, et qu’on oublie sa
souffrance.

Nous ne sommes que des êtres humains parmi tant d’autres, qui vivent des difficultés
semblables à différents moments. Tout ce que nous pouvons faire, c’est apporter notre
contribution à l’univers, et rendre les autres plus forts pour devenir soi-même plus fort.

Méditez sur votre finitude

Bien que nous soyons tous mortels, nous nous comportons souvent comme si nous
n’allions jamais mourir. Nous nous concentrons sur des choses triviales.

C’est après avoir frôlé la mort en chutant de cheval que Montaigne a réalisé ses plus
belles œuvres, qu’il s’est mis à voyager et à explorer le monde et ses différentes
cultures.

Réfléchir et être conscient de notre finitude crée une perspective et un sentiment


d’urgence. Ce n’est pas forcément déprimant. Ça devrait plutôt nous revigorer.

Lorsque nous prenons conscience chaque jour que nous allons mourir, nous
arrêtons de râler, nous faisons le maximum, nous devenons bienveillants, nous
apprécions davantage la vie.

Préparez-vous à recommencer

Les obstacles font partie de la vie. Ils lui donnent un intérêt en nous permettant
d’apprendre des choses et de nous développer personnellement.
La vie est une succession d’obstacles, sans fin. Le monde nous lance défi après défi,
inlassablement.

Derrière les montagnes se dressent d’autres montagnes.

Lorsque nous les résolvons, un nouvel obstacle se présente. Mais au fur et à mesure,
nous nous améliorons, nous devenons plus sages.

D’effrayé, nous devenons alors joyeux à l’idée d’affronter le prochain qui se


présentera.

Dernières réflexions : l’obstacle montre la voie

Lorsque l’un de ses généraux se rebella contre lui pour le destituer, Marc Aurèle aurait
pu clamer vengeance. Mais il ne le prit pas personnellement.

Cet obstacle lui montra une autre voie, celle du pardon, de la bonté, de la sagesse. Cet
obstacle lui permit de faire montre des qualités d’un grand chef.

L’obstacle montre le chemin, est le chemin.

Certains ne désespèrent pas face aux obstacles. Ils y font face avec légèreté, en y
voyant une solution, une opportunité. Et ils en ressortent plus forts.

Ils ont compris le pouvoir latent de la perception, de l’action et de la volonté.

Entraînez-vous à maîtriser ces trois disciplines (percevoir, agir, vouloir) en les


appliquant à chaque nouvel obstacle :

Voir les choses telles qu’elles sont. Faire ce qu’on peut. Endurer et supporter ce qui
doit l’être.

Post-scriptum (Bravo, vous êtes devenu philosophe !)

À travers l’histoire, de grands hommes d’action ont incarné la philosophie stoïcienne.


Ce n’était pas des théoriciens, mais bien des hommes d’action : George Washington,
Eugène Delacroix, Toussaint Louverture, Wen Jiabao et bien d’autres…

Henry David Thoreau disait que la philosophie consistait à résoudre les problèmes de
la vie, en théorie comme en pratique. La vie est son champ d’application.

Vous êtes donc également un philosophe, désormais armé des principes des
stoïciens pour régir votre vie et en affronter les obstacles.
(Le) véritable usage de la philosophie : un mode opératoire face aux aléas de la vie.

Conclusion sur « L’Obstacle est le chemin » de Ryan Holiday


La pensée stoïcienne, tout comme la philosophie dans son ensemble, peut parfois nous
sembler rébarbative, trop théorique.

En plus, elle a été développée à une époque très lointaine, celle de la Grèce antique.

Ryan Holiday nous montre dans « L’Obstacle est le chemin » que cette philosophie
n’a rien de poussiéreux, et que de nombreuses personnalités célèbres s’en sont inspirée
au cours de l’histoire.

Mieux, l’auteur de « L’Obstacle est le chemin » nous montre comment nous pouvons
facilement intégrer ses principes fondamentaux dans notre vie quotidienne, en partant
de nos difficultés.

Nous nous sommes tous retrouvés un jour face à un obstacle qui nous a paru
infranchissable. Mais l’avons-nous perçu entièrement et objectivement, ou bien nos
émotions ont-elles brouillé notre point de vue ?

Avons-nous ensuite vraiment tout tenté pour le surmonter, ou avons-nous laissé tombé
trop rapidement, en oubliant d’avancer simplement étape par étape, et de chercher
l’opportunité dans le problème ?

Enfin, face à l’échec et à un problème sans solution, sommes-nous restés à nous


morfondre et à désespérer, ou bien nous attendions-nous à échouer et à recommencer
immédiatement en en tirant des leçons ? Sommes-nous prêts à accepter ce qui nous
dépasse, et à voir que nous pouvons toujours en tirer quelque chose de bénéfique, pour
nous et pour les autres ?

La perception, l’action et la volonté sont trois facettes de la réflexion stoïcienne que


nous pouvons appliquer à chaque obstacle qui se présente devant nous, qu’il soit petit
ou grand.

Ce livre « L’Obstacle est le chemin » n’est pas à ranger définitivement sur une
étagère : c’est un manuel que nous pouvons ressortir à chaque fois que nous sentons
que nous sommes bloqué quelque part.

Antonin du blog Apprendre à Investir


Points forts et points faibles du livre L’obstacle est le chemin
Points forts du livre L’obstacle est le chemin :

 La pensée stoïcienne résumée en trois grands principes.


 Un livre tourné vers la pratique, avec de nombreux exemples.
 Les chapitres courts permettent une lecture rapide et dynamique.
Points faibles du livre L’obstacle est le chemin :

 Certains chapitres ont une structure difficile à cerner.


 Un peu trop d’exemples liés aux champs de bataille et à la guerre.

Ma note :

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de chaque problème une opportunité

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