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L’homme qui plantait des arbres, Jean Giono

1- Jean Giono est né le 30 mars 1895, à Manosque, France, d'un père cordonnier et d'une mère
repasseuse. Venant d'une famille très modeste, il est le fils unique d'une repasseuse et d'un
cordonnier. Son enfance est pauvre et heureuse. Depuis la guerre de 14, il est traumatisé.
L’horreur de ces cinq ans lui a laissé une marque indélébile que tout les survivants portent
en eux. Jean Giono recouvre difficilement son équilibre au prix d'une amnésie délibérée sur
ce qu'il a vécu.

2-
a. Elzéard Bouffier était un berger de cinquante-cinq ans. Il avait possédé une ferme dans les
plaines. Il y avait réalisé sa vie. Il avait perdu son fils unique, puis sa femme. Il s’était retiré
dans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement, avec ses brebis et son chien. Dans une
vraie maison en pierre où l’on voyait très bien comment son travail personnel avait rapiécé
la ruine qu’il avait trouvée là à son arrivée. Son toit était solide et étanche. Son ménage était
en ordre, sa vaisselle lavée, son parquet balayé et son fusille graissé.

b. Il plantait des arbres car il avait jugé que ce pays mourait par manque d’arbres. Il ajouta que,
n’ayant pas d’occupations très importantes, il avait résolu de remédier à cet état de choses.

c. Il s’y prenait en déversant sur la table un tas de glands. Il se mettait à les examiner l’un après
l’autre avec beaucoup d’attention, séparant les bons des mauvais. Quand il avait du côté des
bons un tas de glands assez gros, il les comptait par packet de dix. Ce faisant, il éliminait
encore les petits fruits ou ceux qui étaient légèrement fendillés, car il les examinait de fort
près. Quand il avait ainsi devant lui cent glands parfaits, il s’arrêtait. Il laissait le petit
troupeau de ses bêtes à la garde du chien et prenait un chemin. Arrivé à l’endroit où il
désirait aller, il se mit à planter sa tringle de fer dans la terre. Il faisait ainsi un trou dans
lequel il mettait un gland, puis il rebouchait le trou. Il plantait des chênes. Il plantait ainsi
cent glands avec un soin extrême.

d. Depuis trois ans, il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté cent mille. Sur
les cent mille, vingt mille était sortis. Sur ces vingt mille, il comptait encore en perdre la
moitié, du fait de rongeurs ou de tout ce qu’il y’a de possible à prévoir dans dessins de la
Providence. Restaient dix mille chênes qui allaient pousser dans cet endroit où il n’y avait
rien auparavant.
e. Le narateur découvre à la fin de la nouvelle qu’un seul homme, réduit à ses simple resources
physique et morales, a suffi pour faire surgir du desert ce pay de Canaan, il trouve que,
malgès tout la condition humain est admirable. Mais quzand il fait le compte de tout ce qu’il
a fallu de constance dans la grandeur d’âme et d’acharnement dans la générosité pour
obtenir ce résultat, il est pris d’un immence respect pour ce vieux paysan sans culture qui a
su mener à bien cette œuvre digne de Dieu.

3- Avant l’intérvention de Elzéard Bouffier, ce n’était qu’un hameaux de dix à douze maisons
avec trois habitants. Il étaient sauvagent, se détestaient, vivaient de chasse au piège; à peu
près dans l’état physique de hommes de la préhistoire. Leur conditions de vie était sans
espoir. Il ne s’agissait pour eux que d’attendre la mort : situation qui ne prédispose guère
aux vertus. Tout était changé. L’air lui-même. Au lieu des bourrasques sèches et brutales qui
accueillaient jadis les habitants, soufflait une brise souple chargée d’odeurs. Un bruit
semblable à celui de l’eau venait des hauteurs : c’était celui du vent dans les forêts. Cette
brise avait changé du tout au tout après la plantation des arbres et l’apparition de cette
végetation qui avait replacé ce desert aride. Cette région jadis en ruine et désolée était
devenue une région peupler par plus de dix mille personnes, des hommes et des femmes
bien nourris, des garçons et des filles qui savent rire et ont repris goût aux fêtes
campagnardes, qui doivent leur bonheur à Elézard Bouffier . La brise soufflait et bondissait
entre et par-dessus les vallées et parmi les pierres. Le vent accourait et tournoyait autour
des sommets et de la cime des grands pins. L’air frais était parfumé de mille et une senteur,
provenant de cette végétation luxuriant, plantait part Elzéard Bouffier. Dont le vent aussi
dispersait certaines graines, éparpiant au quatre coins des forêts ces graines qui plus tard
devinrent de grands et robustes arbres qui peuple cette forêt aujourd’huit. La brise fraîche
s’apaisait et repartait de plus belle le long des parois escarpées continuant son chemin entre
et à travers les forêts. Il n’a fallu que huit ans qui nous séparent de cette époque pour que
tout le pays resplendisse de santé et d’aisance.

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