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L’homme qui

plantait des
arbres de
Jean Giono
De 1913 à 1945, le narrateur évoque ses différentes rencontres
avec Elzéard Bouffier, un vieux berger qui n’a de cesse de planter
des arbres dans les Basses-Alpes. Il fait peu à peu renaitre cette
région déserte et y ramène la vie.
En 1913, le narrateur fait une randonnée dans la région nord des
Basses-Alpes, dans un paysage aride et désolé, à travers «des
landes nues et monotones». Il rencontre un vieux berger
Résumé taciturne, du nom d'Elzéard Bouffier. Celui-ci lui permet de se
désaltérer à sa gourde et de passer la nuit chez lui, dans une
maison de pierres qu'il a rénovée de ses mains. Intrigué par le
travail minutieux du berger, qui trie et prépare des glands avant
de se coucher, il l'accompagne le lendemain faire paitre ses
brebis. En réalité, depuis trois ans, l'homme se consacre à la
plantation d'arbres dans le but de redonner vie à cette région
déserte dominée par la mort et la désolation.
L'année suivante, le narrateur, mobilisé, part au front.
Après la guerre, pour «respirer un peu d'air pur», il
décide de retourner dans la solitude des «contrées
désertes» des Basses-Alpes. Il constate avec surprise
qu'une forêt a poussé sur les hauteurs autrefois
vierges de végétation et retrouve Elzéard Bouffier en
Résumé pleine santé, devenu apiculteur, et toujours appliqué à
sa tâche de plantation, imperturbable malgré les
années de guerre. Après les chênes, ce dernier a
planté des hêtres et des bouleaux. Par réaction
naturelle, la présence des arbres a ramené l'eau dans
les sols, jusqu'au village mort en contrebas.
Dès 1920, le narrateur rend régulièrement visite au
vieil homme qui, malgré les obstacles, poursuit
inlassablement son projet. Peu à peu, la forêt surgie de
nulle part commence à faire parler d'elle. La croyant
naturelle, les autorités administratives décident de «la
Résumé mettre sous la sauvegarde de l'État». Le narrateur
présente Elzéard Bouffier à un ami capitaine forestier
et lui dévoile la vérité pour que la forêt et le travail du
vieil homme soient protégés des bucherons et de la
déforestation.
Le narrateur rencontre le berger pour la dernière fois
en 1945. La région s'est entièrement transformée et il
reconnait à peine le lieu de ses anciennes escapades :
des villages se sont reconstruits et des familles se sont
installées, notamment dans le village de Vergons,
Résumé méconnaissable. La rudesse du climat et le caractère
sauvage des habitants ont fait place à la douceur de
vivre et, désormais, «tout le pays resplendit de santé
et d'aisance»: les quelque dix-mille habitants de la
région ont trouvé le bonheur grâce à Elzéard Bouffier,
qui s'éteint en 1947 à l'hospice de Banon.
Étude des
personnages
C’est un personnage central de la
nouvelle.

Il a 55 ans ans quand le narrateur le


rencontre en 1913.
Elzéard Bouffier
Il a 87 ans la dernière fois que le
narrateur le voit.

Il meurt à l’âge de 89 ans, en 1947.


Après avoir perdu sa femme et son fils, il s’est retiré dans les
montagnes où il est devenu berger.

C’est un homme solitaire et paisible, qui «parlait peu» mais qui est
«sûr de lui et confiant». p.2

Elzéard Bouffier :
un homme Sa maison humble avec son intérieur propre et soigné.
ordinaire
Il mène une vie simple et modeste, et offre tout naturellement le
gite et le couvert au narrateur, selon les règles élémentaires de
l’hospitalité.

Ce vieil homme se donne pour tâche de planter une forêt dans la


région, qui est aride et sauvage.
Le narrateur fait l’éloge de ce berger.

L’usage de superlatifs / d’adverbes d’intensité / d’un


lexique mélioratif

Elzéard Bouffier Ce registre laudatif s’oppose à sa simplicité


et ses actions
extraordinaires • « Pour que le caractère d’un être humain dévoile des qualités vraiment
exceptionnelles […] » p.1
• « […] Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l’idée qui la
dirige est d’une générosité sans exemple » p.1
• « […] une telle obstination dans la générosité la plus magnifique ? »
p.6
• « […] il a fallu de constance dans la grandeur d’âme et d’acharnement
dans la générosité pour obtenir ce résultat […] » p.9
• « […] Il en sait beaucoup plus que tout le monde. […] » p.7
Narateur = auteur ?

Son experience dans la Première Guerre


mondiale / la Grande Guerre / la Guerre de 14
Narrateur • « […] Un soldat d’infanterie […] » p.4
• « […] c’est-à-dire de 1915, de l’époque où je combattais
à Verdun. » p.5

Narrateur = témoin/adjuvant

• C'est lui qui contribue à protéger l'œuvre du berger et sa


tranquillité
Thèmes
principaux
Destruction et création
Elzéard Bouffier
plante des arbre ≠ les Elzéard Bouffier La guerre
soldats font la guerre

source de
source de vie
mort =
= création
destruction
Elzéard Bouffier

• Il plante des arbres.


• Source de vie
• Plantation des arbres = création
Destruction et
création
La guerre

• Les soldats font la guerre.


• Source de mort
• Massacre d’hommes/arbres = destruction
Destruction et création
Le monde avant la plantation des arbres

Villages fantômes
• « un squelette de village abandonné. » p.1
• « Ces maisons agglomérées, quoique en ruine, comme un vieux nid de guêpes […] » p.1
• « Il y avait bien une fontaine, mais sèche. » p.1
• « […] toute vie avait disparu. » p.1
• « […] ces terres sans abri […] » p.1
• « […] c’était partout la même sécheresse.» pp.1 - 2
Destruction et création
Le monde avant la plantation des arbres

Le paysage désertique
• « […] j’entrepris ma longue promenade dans ces déserts […] » p.1
• « Il y avait bien une fontaine, mais sèche. » p.1
• « […] ces terres sans abri […] » p.1
Destruction et création
Le monde avant la plantation des arbres

Univers contre la vie


• Ce sont des endroits où l’on vit mal. p.2
• Par là-dessus, le vent également sans repos irrite les nerfs. p.3
• Ils étaient sauvages, se détestaient, vivaient de chasse au piège : à
peu près dans l’état physique et moral des hommes de la préhistoire.
p. 8
Le monde après la plantation des arbres

La douceur du climat
• « Tout était changé. L’air lui-même. Au lieu des
bourrasques sèches et brutales qui m’accueillaient
jadis, soufflait une brise souple chargée d’odeurs. »
Destruction et p.8
création le cadre de vie idyllique
• «Le vent aussi dispersait certaines graines. En
même temps que l’eau réapparut réapparaissaient
les saules, les osiers, les prés, les jardins, les fleurs
et une certaine raison de vivre.» p.6

La terre riche et féconde


Le monde après la plantation des arbres

Le travail communautaire, la concorde et la joie


Destruction et • « On a canalisé les eaux. À côté de chaque ferme, dans des
création bosquets d’érables, les bassins des fontaines débordent sur des
tapis de menthe fraîche. Les villages se sont reconstruits peu à
peu. […] On rencontre dans les chemins des hommes et des
femmes bien nourris, des garçons et des filles qui savent rire et
ont repris goût aux fêtes campagnardes.» p.9

Les arbres sont les garants et les gardiens de la paix


et du bonheur, porteurs de vie et de civilisasation.
Référence biblique

• « […] Lazare était hors du tombeau. »


• « […] ce pays de Canaan […] »
(l’appellation biblique d’une région
Dimention du Proche-Orient).
religieuse
Fusion entre le ciel et la terre

• L’arbre relie le monde terrestre et le


monde céleste.
L’homme qui plantait les arbres : manifeste pour
la sauvegarde du patrimoine naturel.

L’appel à la plantation d’arbres pour lutter contre


la désertification des terres et la déforestation.
Engagement Les autorités de représentants de l’Etat sont
égologique tournées en dérision
• Leur action parait vaine et inconsistante.
• L’œuvre d’un seul homme fait sens sur des générations.

L’action positive de l’homme sur son


environnement
• L’harmonie entre l’homme et la nature

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