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SOMMAIRE
GENERALITES........................................................................................................................................................... 5
CONSEILS PRATIQUES............................................................................................................................................. 47
I. PROTÉGER................................................................................................................................................................64
II. ALERTER..................................................................................................................................................................64
III. SECOURIR...............................................................................................................................................................65
CONCLUSION.......................................................................................................................................................... 72
REFERENCES........................................................................................................................................................... 73
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GENERALITES
Du fait, des incidences sociales et économiques graves des accidents, les enjeux
liés à la circulation et à la sécurité routière ont énormément évolué depuis quelques
années, pour se situer à la rencontre de plusieurs domaines stratégiques, qui mettent en
jeu aussi bien l’économie que le développement. Ainsi, l’amélioration du niveau de sécurité
routière dans un pays donné, est désormais considérée comme condition pour son
développement.
D’après les statistiques fournies par le Comité National de Prévention des Accidents
de la Circulation (CNPAC), les routes marocaines ont enregistré en 2016, un total de
81.827 accidents, 3.163 tués et 8.950 blessés graves, soit plus de 121 tués pour un million
d’habitants ; sachant que ce taux ne dépasse pas 86 tués par million d’habitants dans
l’Union Européenne, dont le taux de motorisation est huit fois plus important que celui du
Maroc.
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Devant ce constat alarmant et dans le but de contrecarrer ce phénomène,
dès le 24 janvier 2001, SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI Que Dieu le Glorifie avait
donné Ses Hautes Instructions à son premier ministre pour présider le Comité
Interministériel de la Sécurité Routière, chargé de l’élaboration de la politique du
gouvernement, et du suivi régulier des performances réalisées dans ce domaine.
Lors de cette réunion, SA MAJESTE LE ROI Que Dieu le Glorifie, avait donné Ses
Orientations accompagnées de Directives claires et précises aux responsables
directement concernés, afin qu’ils cessent l’hécatombe routière qui endeuille des milliers
de familles marocaines chaque année. C’est ainsi que le 18 février a été institué « journée
nationale de la sécurité routière ».
D’un point de vue statistique, la période 2004 – 2007 a enregistré des évolutions
intéressantes par rapport à la même période 2001 – 2004, soit une diminution de 1,17%
du nombre de tués ainsi qu'une diminution de 15,94% du nombre de blessés graves.
Néanmoins, la comparaison du bilan des huit premiers mois de 2009, et celui des
cinq dernières années (2004-2008) fait ressortir une augmentation des accidents de la
route de 16,61%, celui des blessés de 16,98% et enfin celui des tués de 4,77%.
Les tests pilotes réalisés par le CNPAC sur la rocade de Rabat ont donné des
résultats ahurissants. Placé à un endroit où la vitesse est limitée à 60 km/h, le radar a
enregistré, avec une tolérance de 20 km (vitesse supérieure à 80 km/h) pour les voitures
légères, et de 10 km (vitesse supérieure à 70 km/h) pour les poids lourds, une moyenne
de 5 000 infractions par jour.
Ayant une énorme influence sur la sécurité routière, le facteur humain pourrait être
décrit comme la contribution directe de l’homme aux accidents de la route. Il s’agit du
terme générique pour désigner les comportements psychologiques et physiologiques, dont
les scientifiques détiennent la preuve qu’ils contribuent à des erreurs graves dans la
manipulation du véhicule.
Et c’est dans cette optique que les Forces Armées Royales se sont vues
impliquées pour contribuer à la régression de ce fléau, qui ne cesse de ronger les tissus
économique et social du Royaume, d’abord par l’instauration en 2001 d’un nouveau
concept de formation des conducteurs militaires, ensuite par les nouvelles mesures
d’accompagnement récemment initiées, dans le cadre de la nouvelle Directive Royale qui
a lancé une action de proximité basée essentiellement sur la formation et la sensibilisation
de l’homme.
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LES FONCTIONS ESSENTIELLES A LA CONDUITE
Ainsi, tout conducteur qui cherche à évoluer en toute sécurité doit adapter
à chaque instant son comportement aux différentes circonstances, et pour y parvenir, il
doit remplir un certain nombre de conditions :
Or, le conducteur n’est pas en mesure d’influencer ces éléments, mais il est tenu
d’adapter sa conduite aux conditions de la situation, car il ne peut exercer une influence
que sur son comportement et sur son véhicule uniquement.
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C’est dans cet environnement routier complexe et dangereux qu’il doit accomplir les
cinq tâches de la conduite :
Pour accomplir ces tâches correctement, le conducteur doit faire appel à plusieurs
fonctions indispensables à une conduite automobile maîtrisée, qui ont chacune leur rôle et
leurs spécificités, ainsi que leur impact sur la sécurité routière en cas de déficience, d’où la
nécessité de les définir.
Conduire de manière responsable dans un trafic de plus en plus agressif est une
activité complexe qui met en jeu les capacités physiques et psychiques de l’individu. Le
conducteur doit avoir non seulement une perception visuelle performante et une
conscience permanente de l’environnement routier dans lequel il évolue, mais il doit
également faire preuve de bonne compréhension et d’une analyse appropriée de son
environnement immédiat. Car une déficience de l’une de ces fonctions ou une mauvaise
évaluation des dangers potentiels à éviter, peut provoquer un accident.
1. La vue
La fonction visuelle est primordiale et constitue l'une des conditions essentielles à la
conduite automobile. Pour conduire correctement dans toutes les situations de circulation,
le conducteur doit impérativement avoir une bonne acuité visuelle, car plus de 90% des
informations importantes du trafic sont perçues par l’œil.
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En effet, lorsqu'un conducteur dirige son véhicule à 50km/h à travers une localité,
son système de perception visuelle fournit une performance extrême en ce qui concerne
les informations transmises.
Il regarde dans le sens de la marche, mais garde un œil sur les autres participants
au trafic, les passants sur le trottoir et les éventuels signaux routiers, tout cela sans perdre
de vue son compteur et un regard dans le rétroviseur.
Fonctionnement
L’œil humain est un organe complexe qui permet au cerveau de recevoir, sous
forme d’images, des informations venant de l’environnement.
Ainsi, les objets que nous regardons forment une image sur la rétine, comme sur
un écran.
L’écran que constitue la rétine est une mosaïque de cellules nerveuses qui sont
sensibles à la lumière. Chaque point de la rétine envoie un signal nerveux vers le cerveau
selon l’intensité et la couleur de la lumière qui l’atteint. Toutes ces informations transitent
par le nerf optique.
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Le cristallin est une sorte de loupe qui permet de régler (sur commande du
cerveau) la netteté de l’image sur la rétine.
Lorsque l’œil est au repos, il voit nettement les objets éloignés (à plus de 10 mètres)
mais les objets rapprochés sont alors flous.
Complexe et très sensible, l’œil humain se fatigue très vite et peut perdre de son
efficacité à cause de plusieurs déficiences.
La myopie : l’œil est trop long, l’image des objets éloignés se forme en avant de la
rétine.
L’hypermétropie : L’œil est trop court. L’image d’un objet éloigné se forme en
arrière de la rétine.
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N… Il peut en résulter une fatigue visuelle et des maux de tête. Mais le plus souvent, les
astigmates s’habituent à leur défaut de vision, et c’est dangereux pour la conduite.
Le champ visuel
Mais il faut savoir que la vision optimale se concentre au centre de ce champ visuel,
sur un angle de 10° environ.
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A la différence du champ visuel central ou vision binoculaire, le champ visuel
périphérique (monoculaire) n'est pas perçu avec une netteté totale.
La vue directe (centrale et périphérique) couvre 180°. Les vues indirectes depuis les
rétroviseurs, intérieur et extérieur, ne complètent pas entièrement le champ visuel.
Les portions restantes, appelées les angles morts, sont des zones aveugles.
Un « angle mort » est un espace situé autour d’un véhicule qui n’est pas visible
depuis le poste de conduite.
Attention, tous les véhicules ne sont pas équipés de la même façon. Certains
camions, véhicules utilitaires et bus n’ont pas de rétroviseurs intérieurs.
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Les angles morts existent aussi en hauteur, particulièrement pour les camions et les
bus. Devant et sur les côtés, le conducteur ne peut pas voir ce qui est proche de son
véhicule.
Dans ces espaces de non visibilité ou « invisibles », le conducteur ne peut pas voir
les autres usagers, ce qui a pour conséquence d’augmenter considérablement le risque
d’accident.
- La nuit réduit le champ visuel, en même temps qu’elle réduit les contrastes, la
perception des couleurs, l’acuité visuelle…et qu’elle accroît l’éblouissement ;
- L’âge rétrécit le champ visuel ;
- Les maladies liées à l’œil ou au traitement de l’information visuelle ;
- L’alcool rétrécit le champ visuel et modifie l’information visuelle ;
- La fatigue rétrécit le champ visuel ;
- En cas d’utilisation d’un téléphone au volant, la stratégie visuelle se limite à la
route, négligeant les rétroviseurs extérieurs et les abords de la route.
La vision de nuit
La nuit, l’acuité visuelle baisse, la vision des contrastes et des couleurs s’atténue et
l’appréciation du relief est perturbée. Tout conducteur a ainsi tendance à sous-estimer les
distances. Les yeux se fatiguent vite, et avec l’âge, les visions crépusculaires ou nocturnes
se réduisent différemment en fonction de chacun.
L’œil n’est pas habitué à voir dans le noir, car une même personne qui a une bonne
acuité visuelle de jour n’a plus qu’une capacité de 5 à 10% lors de la nuit. La présence
d’une légère myopie, compensée sans problème en journée, ne nécessitant pas de
corrections spécifiques peut devenir gênante de nuit.
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Sensibilité à l'éblouissement
Les troubles de l'œil (cornée, cristallin, corps vitré) dus à l'âge ou à la maladie sont
la cause d’une sensibilité accrue à l'éblouissement. Ces troubles diffusent les rayons
lumineux de façon semblable à des verres de lunettes rayés. Ne jamais regarder les
phares des voitures qu’on croise.
2. L’audition
L’audition permet de se situer dans l’environnement et permet aussi la
communication avec autrui. Elle est très importante pour la conduite automobile : une
personne dont l’audition est déficiente peut ne pas entendre un klaxon qui lui indique un
danger, ou le moteur d’un autre véhicule (une moto en train de la doubler par exemple).
Le son est une vibration de l’air ambiant. L’oreille permet de canaliser ces vibrations
et de les interpréter sous forme d’influx nerveux. Deux paramètres permettent de définir un
son : son intensité (mesurée en décibels) et sa fréquence (mesurée en Hertz).
Fonctionnement
L’oreille comporte trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne :
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- L’oreille moyenne : elle comprend le tympan et les trois osselets (le marteau,
l’enclume et l’étrier). Les sons font vibrer le tympan et ces vibrations sont
transmises aux osselets. Les vibrations des osselets sont alors transmises à une
seconde membrane : la fenêtre ovale. Comme cette seconde membrane est de
surface inférieure à celle du tympan, les pressions transmises par les osselets y
sont supérieures : l’oreille moyenne assure une fonction d’amplification.
- L’oreille interne : elle est au contact de la fenêtre ovale. L’oreille interne est
constituée de canaux remplis de liquide. Le liquide est mis en mouvement par
les vibrations de la fenêtre ovale. Les mouvements liquidiens sont détectés par
des cellules sensorielles qui transmettent alors des signaux au cerveau via le
nerf auditif.
Le sens de l’équilibre est assuré par l’oreille interne. Les mouvements de liquide
dans les canaux semi-circulaires renseignent l’organisme sur la position de la tête. C’est
grâce à l’oreille interne que le cerveau sait si l’organisme est debout, allongé ou la tête en
bas. C’est pour cette même raison que certains troubles de l’audition peuvent
s’accompagner de troubles de l’équilibre.
L’audition, comme bien d’autres sens, a tendance à s’émousser avec l’âge. Un bon
moyen de tester le sens de l’équilibre est de tenter de rester debout sur une seule jambe
en fermant les yeux. Lors de ce test, l’aptitude de la personne est mesurée par le temps
pendant lequel elle arrive à tenir debout. La plupart du temps, les personnes les plus
jeunes y arrivent mieux que leurs aînés.
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II. LES FONCTIONS CEREBRALES
C’est le système nerveux qui organise l’ensemble de nos réflexes et réactions en
fonction des signaux transmis par l’extérieur et l’intérieur de l’organisme.
1. Fonctionnement
Deux grands centres nerveux, le cerveau et la moelle épinière, agissent comme
centres de contrôle, d’analyse et de commande de l’ensemble des fonctions nerveuses de
l’organisme.
Ces informations sont triées et analysées. C’est le système nerveux qui les stocke
en mémoire et peut aller chercher des informations dans la mémoire. Il utilise ces
informations pour commander et contrôler les organes. Les nerfs périphériques constituent
l’ensemble des nerfs qui relient le système central aux autres organes.
Ses fonctions sont autant sensorielles que motrices. Les fonctions sensorielles
consistent en l’acheminement d’informations vers les centres nerveux depuis les
récepteurs sensoriels (internes comme externes). Les fonctions motrices consistent en
l’acheminement d’informations provenant des centres nerveux et stimulant des organes
effecteurs (commande des muscles, des glandes, modulation de l’activité cardiaque, etc.).
Certains récepteurs sont tournés vers l’extérieur : ils sont responsables des cinq
sens (vue, odorat, ouïe, goût, toucher) et sont à l’origine de toutes les réactions
comportementales d’adaptation à l’environnement.
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D’autres récepteurs sont plus discrets : ce sont d’innombrables capteurs dispersés
dans l’organisme qui détectent la température centrale, la pression du sang, la position
d’un os, d’une articulation. Ils sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.
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- La programmation : il s’agit de la construction virtuelle du mouvement. Cette
phase anticipe les mouvements, évalue les forces à mettre en jeu.
- L’exécution du mouvement : le cortex moteur envoie les influx nerveux vers
les muscles requis pour l’exécution du mouvement.
Le cervelet, véritable centre nerveux, reçoit les informations de tous les centres
nerveux (moelle épinière, cerveau). Il traite ces informations pour donner une organisation
chronologique et spatiale cohérente. En particulier, le cervelet prend en charge toutes les
conséquences du mouvement en termes de posture et d’équilibre. Si un mouvement
compromet l’équilibre du corps, le cervelet introduit une compensation par un ajustement
de la posture.
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Toutes ces caractéristiques contraignent le conducteur à s’adapter en permanence
à la situation alors qu’elle est perpétuellement en évolution. De ce fait, l’activité de
conduite est une activité complexe, qui intéresse particulièrement les scientifiques,
notamment dans les domaines de la psychologie cognitive et la neurophysiologie.
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1. La détection et l’identification des indices
Certains conducteurs ont une vue suffisante pour voir les autres véhicules, les
obstacles, les piétons mais ne peuvent pas remarquer un nombre important de détails qui
sont très utiles et qu’on appelle indices.
Un indice est un élément qui fournit une indication, une information utile pour
prévoir. La signalisation donne des indications "formelles" c’est-à-dire conformes à
l’intention de ceux qui ont prescrit des règles et crée des signaux indiquant ces règles.
Les indices informels sont ceux qui existent par eux-mêmes. Par exemple, le
panneau "chaussée glissante" est un signal officiel, "formel", mais le fait que les voitures
que l’on vient de croiser roulent à une allure anormalement réduite est un indice "informel"
qui permet de prévoir probablement l’approche d’une zone où il y a des difficultés (verglas,
brouillard, pluie…).
C'est une des raisons pour lesquelles les jeunes conducteurs ont une probabilité
deux fois plus grande que leurs aînés d'avoir un accident (quatre fois plus
approximativement pour le même nombre de km parcourus).
Savoir anticiper c'est prévoir un événement non encore apparent à partir des
informations observées. C’est le fruit de l'expérience et de la sagesse, mais aussi de
l'intelligence.
Exemples d'événements :
Certes, s'il y a accident, cela sera de la responsabilité de celui qui aura fait une
manœuvre dangereuse, mais n'est-il pas préférable d'éviter l'accident !
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LES FACTEURS DE RISQUE
Un système est constitué d’un ensemble d’éléments en interaction, dont chacun est
lié aux autres et concourt à un objectif commun.
Par exemple, lors d’un déplacement, l’ensemble des composantes (Homme - Véhicule
- Environnement) tend à maintenir le système en équilibre, autrement dit au non accident.
L’accident est alors considéré comme un dysfonctionnement du système, et c’est
généralement à cause d’une erreur de l’homme, qui n’est plus en interaction avec les autres.
Car dans cet espace public, partagé entre l’ensemble des usagers de la route,
l’homme constitue l’élément le plus influent par son comportement à risque, à travers
l’inattention, l’excès de vitesse et le non-respect du code de la route, qui restent les
principales causes des accidents de circulation.
- Excès de vitesse ;
- Stationnement sous un panneau d’interdiction ;
- Conversation au volant à l’aide d’un téléphone cellulaire ;
- Doublement par la droite ;
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- Chevauchement de la ligne blanche ;
- Oubli de boucler la ceinture de sécurité, etc…
II. LA VITESSE
La vitesse provoque et aggrave les accidents. Elle les provoque car elle réduit les
possibilités de manœuvrer à temps. Elle les aggrave puisque plus on roule vite plus le
choc est violent et plus les conséquences sont dramatiques.
Les principales victimes sur la route sont, en priorité, les jeunes conducteurs (18-24
ans), automobilistes et usagers de deux-roues. En ville, ce sont les piétons qui paient le
plus lourd tribut à la vitesse ; à commencer par les plus vulnérables d'entre eux, les
enfants et les personnes âgées.
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C’est l’une des raisons pour laquelle il est important de respecter les limitations de
vitesse, qui sont établies en fonction de la complexité de l’environnement : de 60 km/h en
ville jusqu’à 120km/h sur autoroute.
Devenu automobiliste, on ne dispose plus que d'un champ visuel de 100° à 40 km/h,
de 75° à 70 km/h, de 45° à 100 km/h et de 30° à 130 km/h soit, une vision « en couloir »
Lorsque la vitesse de défilement est trop grande, les cellules de la rétine n’ont pas
le temps de séparer les impressions visuelles. les yeux ne peuvent donc suivre et
distinguer les détails.
Cette limitation dans le traitement visuel est mise à profit par le cinéma qui, avec 24
images par secondes, enlève toute impression de suivre une succession d’images fixes.
- Un objet situé au loin dans le sens de direction du véhicule est stable dans le
champ visuel du conducteur ;
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- A contrario, un objet situé aux abords de la route défile très vite, ce qui le rend
plus difficile à observer (forme, couleur, mouvements).
Lorsque l’apparition d’un obstacle latéral est probable (zone de travaux, carrefour,
piétons, véhicules en stationnement), seul un abaissement de la vitesse permet d’observer
correctement son environnement et d’anticiper les dangers.
4. Adapter sa vitesse
Adapter sa vitesse c’est éviter en toutes circonstances une vitesse excessive. Il faut
rouler de telle manière que la distance d’arrêt soit toujours plus courte que la distance libre
visible devant le véhicule.
C'est pourtant un leurre ; les dispositifs de protection ne peuvent annihiler les lois
physiques de la vitesse. Sans oublier que le tracé et la visibilité des routes, des autoroutes
en particulier, ont été conçus selon des normes correspondant à une vitesse de référence,
la dépasser modifie d'autant la bonne maîtrise du conducteur.
Le système ABS, contrairement aux idées reçues, ne change en rien les lois de la
physique et ne réduit que peu les distances de freinage. Il permet au conducteur, lors d'un
freinage brusque, de garder un meilleur contrôle de la trajectoire du véhicule, afin d'éviter
un obstacle éventuel.
7. Temps de réaction
Le temps de réaction est le temps qui s'écoule entre la perception d'un signal ou
d'un événement et l'action qui y répond :
8. Distance de réaction
Pendant le temps de réaction, le véhicule continue à la même vitesse et parcourt
une distance appelée distance de réaction. C’est le temps qui s’écoule entre le moment
où l’on voit l’obstacle et le moment où l’on commence à freiner (environ une seconde pour
un conducteur attentif).
Exemple :
9. Distance d'arrêt
La distance d’arrêt est celle que le conducteur sera contraint de parcourir après
avoir vu un obstacle, avant l’arrêt de son véhicule. Elle se décompose en deux parties
principales :
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10. Distance d’arrêt sur route sèche
Cette distance se calcule en divisant la vitesse sur dix et multiplier le chiffre obtenu
par lui-même.
Exemple :
- 50 km/h => 50 / 10 x 5 = 25 m ;
- 80 km/h => 80 / 10 x 8 = 64 m ;
- 110 km/h => 110 / 10 x 11 = 121 m.
Distance de réaction.
11. Distance d’arrêt sur route humide
Distance de freinage.
Exemple :
Exemple :
- 50 km/h => 50 / 10 x 3 = 15 m ;
- 80 km/h => 80 / 10 x 3 = 24 m ;
- 110 km/h => 110 / 10 x 3 = 33 m.
Même un corps jeune et en pleine forme, avec de bons réflexes et de bons yeux,
voit ses performances et ses possibilités d'action amoindries par la vitesse. En cas de
choc , le coprs humain n’est pas habile de supporter le surcharge perçus de cet accident
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Le corps humain supporte mal les chocs, et leurs conséquences dépendent
étroitement de la vitesse du véhicule lorsqu'ils se produisent.
III. L’ADHERENCE
L’adhérence se définit comme la résistance au frottement lors du contact du pneu
avec la chaussée.
Or, conduire c’est faire à son véhicule ce qu’on veut qu’il fasse : qu’il suit la
trajectoire désirée, comme s’il était sur des rails, qu’il accélère, qu’il ralentisse, qu’il
s’arrête quand on le veut.
Pour cela, il est nécessaire qu’à chaque instant la voiture soit accrochée à la route.
Le véhicule repose sur le sol par quatre petites surfaces, à peine plus grandes que la
pomme de la main : la partie de la bande de roulement des pneumatiques qui est en
contact avec le sol. Or, suivant les circonstances, ces surfaces vont accrocher, adhérer,
comme on le souhaite, ou au contraire glisser, ce qui signifie qu’on ne contrôle plus ni la
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direction ni la vitesse du véhicule.
Lorsque la chaussée est mouillée, l’eau est évacuée par les rainures du pneu. Le
coefficient d’adhérence diminue. A 90km/h, il n’est plus que de 0.3.
La pluie augmente la distance de freinage, et cela d’autant plus lorsque les pneus
sont usés. C’est pourquoi par temps de pluie, il faut réduire sa vitesse et allonger la
distance de sécurité avec le véhicule qui précède.
Sur les routes verglacées, le coefficient d’adhérence peut être inférieur à 0,1. En
cas de dégel, une pellicule d’eau se forme à la surface de la glace et réduit encore plus
l’adhérence.
Les traces d’huiles, les feuilles mortes l’automne, la boue laissée par un tracteur sont
autant de facteurs de perte d’adhérence nécessitant une vigilance particulière du conducteur.
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2. Le virage
Savoir prendre un virage c’est régler la vitesse et la trajectoire de manière à éviter le
départ ou le dérapage du véhicule.
Le fait que les pneumatiques adhèrent ou glissent, dépend d’un certain nombre de
conditions matérielles, physiques.
- De la qualité de la chaussée ;
- De l’état du véhicule, en particulier la suspension ;
- Des forces qui agissent sur le véhicule :
- La pesanteur qui le plaque au sol ;
- L’accélération qui augmente sa vitesse ;
- L’énergie cinétique qui tend à lui conserver la vitesse acquise ;
- La décélération (ralentissement) qui tend à diminuer la vitesse ;
- La force d’inertie qui s’oppose à sa mise en mouvement ;
- La force centrifuge qui, quand il tourne, tend à le déporter vers l’extérieur
de la courbe.
Pour éviter de telles mésaventures il doit apprendre à bien connaître ces forces,
leurs effets sur le véhicule dans les différentes situations et la manière de les contrôler de
façon à assurer en permanence la parfaite adhérence de son véhicule.
Dès qu’un véhicule quitte sa trajectoire rectiligne pour décrire une courbe, une force
centrifuge apparait. C’est la force qui s’applique latéralement au véhicule et qui tend à
l’écarter du centre de la courbe.
- Masse du véhicule :
- Plus une voiture est lourde, plus elle aura des difficultés à négocier un
virage.
- Vitesse du véhicule :
- La force centrifuge quadruple si la vitesse double.
- Rayon de la courbe :
- Plus le rayon d’un virage est court, plus la force centrifuge est grande.
Si le conducteur va vraiment trop vite, la force centrifuge va devenir plus grande que
l’adhérence. A ce moment, c’est le dérapage de l’arrière (toujours difficile à contrôler), ou
la dérobade de l’avant, (pratiquement incontrôlable).
Pour maitriser cette force centrifuge, le conducteur doit respecter certaines règles :
- Chargement du véhicule : avec une voiture chargée, il faut prendre les virages
avec plus de précaution ;
- Les organes de suspension doivent être en bon état : sous l’effet de la force
centrifuge, les organes de suspension sont plus sollicités et, tant que leur limite
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d’élasticité n’est pas atteinte, ils maintiennent encore les pneus en contact avec
le sol et, donc, les roues continuent à adhérer au sol.
- Si la force centrifuge est trop importante, on atteint rapidement du côté
extérieur au virage l’écrasement total des ressorts tandis qu’ils sont en extension
complète du côté intérieur. Les pneus ne peuvent plus absorber toute l’énergie
centrifuge.
1. Fatigue et somnolence
Le niveau de fatigue est problématique à partir du moment où il compromet la
capacité d’un conducteur de réaliser des tâches qui nécessitent de l’attention, du jugement
et des réflexes.
Elle est insidieuse et s’installe sans prévenir. Elle altère les réflexes et affecte la
capacité à prendre les bonnes décisions. Il arrive que la fatigue bloque des automatismes
utiles et libère des automatismes nuisibles parce qu’inadaptés.
La fatigue rend le conducteur nerveux, et anxieux. Ses gestes sont moins prompts
et moins précis. Il est moins capable de voir et de prévoir. Il a souvent tendance à rouler
trop vite, et évalue moins bien sa vitesse et celle des autres.
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- Un état de fatigue avant le départ ou manque de forme dû à un rhume, une
digestion difficile, un état grippal ;
- Une circulation dense ;
- Une allure trop élevée (le conducteur doit traiter un grand nombre d’informations
en un minimum de temps et par conséquent adapter sa vision en permanence) ;
- Une circulation de nuit ;
- Une route difficile ;
- Un manque de connaissance du parcours ;
- De mauvaises conditions atmosphériques (pluie, brouillard…) ;
- Une acuité visuelle insuffisante ;
- Une conduite par temps ensoleillé, les yeux non protégés ;
- Un véhicule dont la mécanique est défaillante ;
- Des soucis personnels ;
- Le manque d’envie d’effectuer le déplacement ou la mission.
Le micro-sommeil
Facteurs Aggravants
Quelle que soit l’activité de la personne, la fatigue se manifeste durant ces points
creux du cycle.
La dette du sommeil
Le manque de sommeil est l’un des facteurs qui altère le plus la vigilance du
conducteur. Plus la dette est importante, plus le risque d’endormissement augmente. Un
sommeil de mauvaise qualité altère aussi la vigilance : on pense bien dormir mais le
sommeil n’est pas correct. Le bruit, les médicaments, le café, l’alcool, les douleurs, les
ronflements, les dîners trop copieux sont autant de causes qui peuvent diminuer la qualité
du sommeil.
Prendre la route avec un manque de sommeil provoque les mêmes effets négatifs
sur les capacités du conducteur que la présence d’alcool dans le sang.
Le temps d’éveil
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- Rouler plus lentement que d’habitude ;
- Savoir que la fatigue viendra vite ;
- Ne pas oublier de boucler la ceinture de sécurité.
Les médicaments
Le rôle des médicaments dans la causalité des accidents de la route a fait l’objet de
nombreuses études depuis longtemps. Près de 1500 médicaments font l’objet de mentions
restrictives concernant la conduite (voir notice d’emploi).
Les risques
Les classifications
Des pictogrammes ont été mis en place pour informer les patients sur le risque lié à
la prise de médicaments sédatifs. Cette nouvelle classification, jointe à la mise en œuvre
du pictogramme, permettrait de réaliser une prévention efficace des accidents liés aux
médicaments.
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Cette catégorie comprend entre autres des antidépresseurs, des antidouleurs, des
tranquillisants, des traitements du diabète, de la maladie de Parkinson et de l’épilepsie.
Ces médicaments peuvent dans certains cas remettre en cause la conduite d’un véhicule.
Ne pas hésiter pas à demander conseil au médecin.
3. La distraction
L’exemple le plus flagrant de distraction au volant est l’utilisation du téléphone
portable. Beaucoup de conducteurs possèdent un téléphone portable et sont tentés de
répondre lorsque la sonnerie retentit. De fait, plusieurs études menées par des organismes
spécialisés ont montré qu’un conducteur sur deux décrochait en moins de deux secondes
en ville.
Mais l’inattention peut avoir d’autres causes à commencer par l’énervement ou les
soucis de tout ordre qui amènent le conducteur à négliger sa conduite.
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à sa place ;
- Pour passer un coup de fil ou lire un message sur le GSM, le conducteur doit
s’arrêter dans un lieu adapté ;
- Si on téléphone à quelqu’un et on s’aperçoit qu’il est au volant, on doit mettre fin
d’immédiatement à la conversation.
- Les conducteurs qui téléphonent en conduisant ont 5 fois plus de risque d’avoir
un accident ;
- Lors d’une conversation téléphonique, l’attention n’est plus portée sur la
conduite ;
- L’utilisation du téléphone, même avec oreillette ou un kit mains libres, modifie le
comportement et la capacité à réagir.
4.L’alcool
Beaucoup d’accidents mortels sont liés à l’alcool. Ces accidents ne menacent pas
seulement les conducteurs alcooliques. Ils menacent aussi tous ceux qui, à une occasion
ou à une autre, boivent exagérément des boissons alcooliques. Personne n’échappe aux
effets de l’alcool : même celui qui pense "tenir le coup", finit par conduire dangereusement
quand il a trop bu.
L’alcool agit directement sur le cerveau même à faible dose, incite à prendre des
risques et diminue les capacités à percevoir les dangers. Les premières perturbations sont
constatées à partir de 0,3g/l, mais se généralisent à partir de 0,5 g/l.
L’alcool rétrécit le champ visuel, la perception latérale des objets est donc altérée
(danger lors d’une intersection en agglomération…) ;
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37 mètres en une seconde et demie. Ces 12 mètres qui représentent la distance
parcourue pendant ce délai de réaction supplémentaire peuvent sauver une vie ;
- L’alcool augmente la sensibilité à l’éblouissement (conduite dangereuse la nuit) ;
- L’alcool diminue la vigilance ainsi que la résistance à la fatigue. En outre, la
coordination des mouvements est perturbée (danger permanent dans toutes les
situations de conduite) ;
L’élimination de l’alcool
Après avoir été avalé, l’alcool va dans l’estomac puis dans l’intestin. Mais
contrairement à la plupart des aliments, l’alcool n’est pas digéré. Il passe directement du
tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang transporte l’alcool
dans toutes les parties du corps.
L’alcool est en faible partie éliminé dans les urines ou dans l’haleine. La plus grande
proportion est dégradée au niveau du foie. L’élimination de l’alcool est lente et de durée
très variable suivant les personnes. Tant que ce travail d’élimination n’est pas fini, l’alcool
reste présent dans les vaisseaux, et notamment au niveau du cerveau dont il ralentit et
modifie l’activité.
Il faut plus de 5 heures pour un conducteur qui a un taux d’alcoolémie de 0,80 g par
litre pour éliminer totalement et revenir à un taux 0.
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5. Les stupéfiants
Les effets de la drogue
Conduire est une activité complexe qui exige une parfaite maîtrise de soi et de son
véhicule. Le conducteur doit être en pleine possession de ses moyens, de ses capacités
de jugement et de ses réflexes.
- Vertiges, nausées ;
- Modification de la perception et de l’attention pouvant entraîner une perte de
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concentration et de réflexes lors de la conduite de véhicules.
Un comportement au volant est agressif lorsqu’il est délibéré et qu’il est susceptible
d’augmenter le risque de collision. Ce comportement est motivé par la gêne, l’impatience,
l’hostilité et souvent par une tentative de gagner du temps.
44
- Dépasser par la bande d’arrêt d’urgence ;
- Bloquer les autres conducteurs par le stationnement en double file.
L’agressivité est un phénomène aux multiples facettes dont les causes sont très
diverses : d’ordre psychologique, social, biologique ou d’une combinaison de ces facteurs.
Pour un conducteur professionnel, il est très important de savoir gérer son stress et
de donner le bon exemple aux autres usagers de la route.
Pour le conducteur, le stress qu’il génère lui-même est le plus difficile à déceler. Le
plus souvent, celui qui est stressé est le plus mal placé pour analyser la situation et trouver
l’origine du stress qui modifie son propre comportement. Mais il est inévitable de se poser
ce genre de question lorsqu’on se trouve dans une situation de stress. La solution la plus
simple consiste à régler les problèmes que l’on génère soi-même:
Un style de conduite agressif envers les autres peut sembler libérateur sur le
moment. Mais ne pas oublier qu’un bon conducteur sait reconnaître les causes de son
stress ainsi que les moyens d’y remédier. C’est la seule et unique solution pour obtenir des
résultats satisfaisants à long terme.
CONSEILS PRATIQUES
Adopter une conduite préventive, c’est faire bon usage de ses réserves en matière
de perception et de traitement des informations, tout en accordant la priorité aux
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événements liés au déroulement du trafic. Si le conducteur dispose de suffisamment de
réserves, il pourra les utiliser pour procéder à l’analyse des événements qui pourraient
survenir par la suite. Celui qui adopte un style de conduite défensif à moins de risques
d’être surpris par un événement imprévu.
Ces réserves de capacités ne devraient pas être utilisées pour se laisser distraire
par la radio, par le téléphone, ou par les passagers.
Rechercher le contact visuel avec les autres usagers et avec les piétons est
également important. Lorsque l’on conduit un poids lourd, tous ces éléments contribuent à
améliorer la sécurité.
Allumer ses feux dès que l’on démarre, même de jour, fait aussi partie des gestes
qui améliorent la sécurité en ce qui concerne les motocyclistes.
3. Adapter sa vitesse
La vitesse n’est pas seulement une affaire de prescriptions ou de performances que
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le véhicule est capable de fournir. Rouler à la bonne vitesse ; c’est être capable de réagir à
n’importe quel événement qui peut survenir sans faire d’erreurs.
Plus la route est étroite, et plus il faut être attentif à la distance du bord et aux
véhicules arrivant en sens inverse. Plus le trafic est dense, et plus le risque d’être
confronté à un événement imprévu est grand.
Dans ce cas-là, le meilleur moyen de limiter les risques est de diminuer sa vitesse.
Celui qui cherche en permanence à rouler à la limite de ses capacités ne dispose plus
d’aucune réserve pour réagir aux influences négatives générées par les autres usagers de
la route.
Créer les conditions propices à un accident est relativement simple ; prendre les
problèmes privés, conjuguer aux soucis, les affaires qu’on doit régler, des conditions de
circulation chaotiques et des usagers agressifs de la route, bien mélanger le tout et
saupoudrer d’un peu de mauvaise humeur, ce sera parfait.
Les problèmes sérieux et durables qui exercent une influence négative sur le moral
doivent être réglés au plus vite, car celui qui se complique ainsi la vie finira par devenir
agressif vis-à-vis des autres usagers de la route.
Il faut également savoir que les conducteurs inexpérimentés ont aussi de la peine à
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gérer leur agressivité et leur résistance psychique. Un professionnel sait faire preuve d’une
certaine ouverture d’esprit et d’un peu de tolérance.
Un usager de la route n’est pas un véhicule sans âme et sans visage. Les usagers
de la route sont des êtres humains. Dès qu’ils sortent du trafic routier, les gens sont en
général plus aimables et plus tolérants. Donc, on ne doit pas oublier que les règles de
civilité et de savoir-vivre applicables lorsque l’on vit en société sont également valables sur
la route.
II. L’AUTOROUTE
L'autoroute est une infrastructure différente des autres réseaux routiers à trois
égards ; vitesse, longueurs des trajets, densité de circulation lors des vacances.
Sur l'autoroute, c'est l'un des premiers facteurs d'accident mortel, car la plupart de
ces accidents se produisent la nuit (avec un pic entre minuit et 6 h), mais surviennent
également le jour, en début d'après-midi (entre 13 h et 16 h).
Sur environ 4 h de conduite, les études montrent que, de jour comme de nuit, on
peut constater jusqu'à 30 minutes cumulées de baisse de vigilance. A 130 km/h, cela
correspond à 65 km parcourus avec un risque supplémentaire d'accident.
On doit savoir aussi qu'en fin de parcours, alors que les conducteurs se croient
toujours vigilants, les accidents liés à l'assoupissement sont beaucoup plus nombreux.
C'est pourquoi pour être vigilant et effectuer son trajet en toute sécurité, il faut être en
forme au départ et le rester jusqu'à l'arrivée. Aussi, on doit effectuer des pauses
fréquentes de manière à ne pas dépasser 1h30 ou 2 h de conduite continue. De même, si
on évite les vitesses excessives, en respectant les limitations, on diminue la fatigue de
conduite.
Si on utilise la voie la plus à gauche pour dépasser, la vitesse ne peut être inférieure
à 80 km/h.
Si, quand la circulation est fluide, on roule à moins de 60 km/h et qu'il n'y a pas de
voie réservée aux véhicules lents, on allume les feux de détresse. Si cette voie existe, on
doit l’emprunter.
A savoir que sur autoroute : - la vitesse excessive ou inadaptée est relevée dans
un accident mortel sur trois, généralement en tant que circonstance aggravante.
Distances de sécurité
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Pour circuler en toute sécurité, il est nécessaire de pouvoir, en urgence, éviter la
collision avec le véhicule précédent qui peut ralentir brutalement.
Pour cela, une distance de sécurité suffisante doit être respectée entre les
véhicules. On estime que cette "inter - distance" doit être au moins égale à la distance
parcourue par un véhicule en 2 secondes.
3. Partager l'autoroute
Sur autoroute, il est indispensable de respecter quelques règles de cohabitation,
notamment :
Les motocyclistes ont des comportements particuliers sur autoroute, les autres
usagers doivent les connaître pour en tenir compte dans leur conduite. En particulier, ils
circulent sur la partie gauche de leur file.
5. Occupation de la chaussée
Sur autoroute, comme sur route, on circule à droite et on dépasse à gauche.
Même si l'autoroute comporte trois ou quatre voies, il est obligatoire d'utiliser la voie la plus
à droite, sans chevaucher la bande d'urgence.
- Lorsque le trafic est tel qu'il faut circuler en file ininterrompue. Dans ce cas, on
doit rester sur la voie en évitant de changer de file et on adopte la vitesse
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d'écoulement ;
- Lorsqu'il existe à l'extrême droite de la chaussée une voie réservée aux
véhicules lents, à ne pas utiliser que si la vitesse le justifie (en dessous de 60
km/h).
- D’un dépassement ;
- D'un rabattement sur la voie de droite ;
- D'une entrée sur l'autoroute à partir de la voie d'accélération ;
- En fin de voie réservée aux véhicules lents.
Si, en étant sur la voie de gauche, on est rattrapé par un véhicule plus rapide, vous on
doit lui céder le passage en se rabattant sur la voie de droite, même si on roule à 120 km/h.
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l'avance.
Si on a des doutes sur l'itinéraire et qu’on est trompé de sortie, on doit poursuivre la
manœuvre de sortie jusqu'au bout. Dans ce cas, on pourra revenir sur l'autoroute sans
supplément de prix.
Même à faible vitesse, les forces en présence lors d’un choc sont au-delà de la
force humaine.
Le véhicule s’arrête sur une très courte distance (environ 1m), dans un temps très
court (environ 1/10s) et les occupants non attachés sont entrainés par leur énergie
cinétique. Ils vont continuer d’avancer et percuter l’habitacle ou un autre passager, ou
alors être éjectés.
Dans tous les cas, les conséquences sont dramatiques. Un choc peut être fatal dès
30km/h. La ceinture de sécurité offre une résistance bien supérieure à la force humaine.
Elle permet lors d’un choc d’éviter des traumatismes, de prévenir de l’éjection, de
rester conscient. L’ensemble des systèmes de sécurité (limiteur d’effort, airbag…) permet
aussi d’amortir la décélération. Car à l’intérieur du corps, les organes subissent aussi de
fortes pressions.
C’est pourquoi les constructeurs automobiles ont peu à peu perfectionné leur
ceinture pour limiter le risque de blessures. Ces derniers temps la partie textile de la
ceinture ou les attaches de la ceinture se déforment à partir de 9 000, 6 000 voire 4 000
Newton selon les véhicules.
Les éléments de sécurité passive d’un véhicule ont pour objet de réduire les
conséquences de l’accident (ceinture de sécurité, airbags, structure du véhicule…).
Le véhicule subit ces forces mais également le chargement. Il est donc nécessaire
de bien les connaître afin de les maîtriser.
2. Le centre de gravité
C'est un point fictif où se concentrent toutes les forces qui agissent sur le véhicule
et son chargement.
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Le chargement du véhicule déplace le centre de gravité.
Un véhicule dont le centre de gravité est situé très haut (p. ex. véhicules
transportant des quartiers de viande, camions citernes, camions malaxeurs à béton, etc.)
risque de se renverser dans les virages serrés ou dans les giratoires.
3. L'inertie au démarrage
Au démarrage, le chargement aurait tendance à rester sur place : transfert de
charge vers l'arrière.
4. L'inertie au freinage
Dans cette situation, la charge a tendance à maintenir l'allure qu'elle avait juste
avant le freinage : transfert de charge vers l'avant.
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Plus la charge est lourde, plus on freine fort et plus l'effort sur la charge est
important.
5. L'énergie cinétique
C'est l'énergie qu'accumule un corps en prenant de la vitesse. Si l'on double la
masse d'un objet en mouvement, l'énergie est également doublée.
Par contre, si l'on double la vitesse de cet objet, l'énergie emmagasinée est
multipliée par 4.
6. La force centrifuge
C'est une force qui se manifeste lors des
changements de direction. Elle tend à pousser le véhicule et
son chargement vers l'extérieur du virage.
8. Le ballant
Le ballant latéral se produit dans les virages et imprime au véhicule un mouvement
oscillatoire.
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Le ballant longitudinal se produit au freinage ou à l'accélération et se manifeste par
des mouvements répétés d'avant en arrière.
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Si la charge pèse 1 tonne, la sangle "B" doit avoir une capacité de charge minimale
de 500 kg
(50% de la charge).
Juste Faux
L'arrimage
1. Définition
L'arrimage consiste en un maintien des charges contre les structures du véhicule
par des moyens appropriés dans le but d'empêcher les déplacements et les chutes de la
marchandise qui pourraient se produire en cours de transport.
2. Le cerclage
Avant d'arrimer le chargement au véhicule, il est parfois
nécessaire d'arrimer plusieurs pièces entre elles : cela s'appelle
le cerclage. Le cerclage facilite la manipulation de la
marchandise et assure une première stabilité des pièces entre
elles.
3. Indice de friction
La valeur d‘indice de friction (μ) dépend de la nature de la surface de contact entre
la charge et le pont de chargement. Un indice élevé augmente le frottement et freine le
mouvement de la charge par rapport au pont.
5. Méthodes d'arrimage
Il existe principalement 3 méthodes d'arrimage :
- L'arrimage diagonal ;
- L'arrimage de force ;
- L'arrimage de sécurité.
6. Arrimage diagonal
La cargaison est immobilisée par des appareils d'arrimage fixés directement au
véhicule et à la cargaison par des points d'ancrage. Le nombre varie selon le poids de la
charge et selon l’angle d’arrimage. Il est préconisé au moins 4 sangles pour ce genre
d'arrimage.
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- β= angle compris entre 10° et 50°.
7. Arrimage de force
La charge est plaquée sur le pont. Le coefficient de
frottement entre charge et pont doit être suffisant pour s'opposer
au déplacement de la charge dans toutes les directions
horizontales.
8. Arrimage de sécurité
On appelle arrimage de sécurité le fait de bloquer la charge directement contre la
paroi frontale ou contre les ridelles ou par l'intermédiaire de cales fixées au pont. De
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préférence, la charge doit être appuyée contre la vigie (directement ou par l’intermédiaire
de cales ou palettes). Les espaces vides doivent être comblés.
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COMMENT SE COMPORTER EN CAS D’ACCIDENT
I. PROTÉGER
Pour éviter que l’accident ne s’aggrave...
- Signaler et protéger les passagers : allumer les feux de détresse, enfiler un gilet
de haute visibilité, mettre les passagers à l’abri sur l’accotement, le plus loin
possible de la chaussée (ou derrière la glissière de sécurité s’il y en a une) ;
- Couper le contact des véhicules accidentés (batterie) et serrer le frein à main ;
- Baliser les lieux et rendre l’accident visible pour les autres automobilistes (deux
triangles de signalisation placé à au moins 30 mètres en amont et en aval de
l’accident et s’il y a lieu avant le virage précédant l’accident ; les triangles doivent
être visibles à 100 mètres au moins. ;
- Si on ne dispose que d’un seul triangle, on doit le placer en amont de l’accident ;
- Placer sur l’accotement (ou derrière la glissière de sécurité s'il y en a une), 150
mètres en amont de l’accident, des personnes (de nuit, avec un gilet rétro-
réfléchissant et une lampe électrique) faisant des signes pour faire ralentir les
véhicules ;
- Allumer les phares pour éclairer les véhicules accidentés la nuit ;
- Ne pas déplacer aucun objet.
II. ALERTER
Après une analyse rapide de la situation : type et nombre de véhicules accidentés,
circonstances de l'accident ; nombre et état apparent des blessés (conscients /
inconscients...).
- Sur autoroute, utiliser les bornes d’appel d’urgence : c'est le seul moyen d’être
localisé immédiatement ;
- Ne pas croire que les secours sont déjà prévenus : seule la présence d'un
véhicule de secours sur les lieux peut dispenser de donner l'alerte ;
- Mentionner le lieu de l’appel, avec description de l’emplacement exact de
l’accident : nom de la route, sens dans lequel il s’est produit ;
- Mentionner le type des véhicules accidentés, le nombre et les éventuelles
circonstances particulières ; informations sur les blessés (nombre, état apparent
des victimes...) ;
- Ne pas raccrocher avant d’y être invité.
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Alerter
- La Police en agglomération…………….…190
- La Gendarmerie hors agglomération…….177
- La Protection civile……………………,.…..150
III. SECOURIR
En voulant bien faire, on peut aggraver l’état d’un blessé.
Il faut avant tout éviter les gestes qui pourraient être néfastes :
Par contre, il y a des choses très simples qui peuvent réconforter le blessé :
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CONSEILS POUR ROULER EN TOUTE SÉCURITÉ
Avant le départ
Attention / vigilance
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Vitesse
- Être doublement vigilant. Les villes et les zones urbaines ont la circulation la plus
dense et la plus forte concentration de véhicules. Il faut redoubler de vigilance et
faire attention à ce qui se passe devant, sur les côtés et derrière soi ;
- Utiliser les rétroviseurs et regarder aussi par-dessus l’épaule. Se méfier de
l'angle mort, même si on a regardé dans les rétroviseurs. Avant de changer de
file ou de quitter un emplacement, regarder autour de soi ;
- Les intersections nécessitent une vigilance accrue. Être particulièrement attentif
aux intersections. La densité des informations à gérer peut-être source de
difficultés. Ralentir et anticiper les réactions des piétons ;
- Signaler les intentions à l'avance et de manière cohérente. Mettre le clignotant
bien à l'avance si on tourne ou on change de file. Forcer le passage risque de
déclencher des réactions hostiles de la part des autres automobilistes ;
- Chercher le contact visuel avec les autres usagers de la route ;
- Être compréhensif et flexible au volant. Ne pas être intransigeant avec les autres
conducteurs s'ils font des fautes. Cela évitera les tensions et même les
accidents.
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- Vérifier ses freins. Si les freins sont usés, le véhicule risque de tirer d'un côté au
freinage ;
- Penser aux objets de premier secours : une lampe de poche, une couverture, du
sable, du sel, une raclette sont indispensables ;
- Vérifier le chauffage et le dégivrage ;
- Utiliser un liquide lave-glace approprié. Un liquide antigel et des essuie-glaces
en bon état permettront de bien voir en toutes circonstances.
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Conduite de nuit
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CONCLUSION
Il est admis qu’un accident de la circulation n'est jamais le fait du hasard. Il n'est pas
non plus le fait d'une seule cause. C'est bien la conjonction de divers facteurs, dont le
conducteur détient la plus grande influence, qui conduit à l'accident. C'est donc en
diminuant le risque lié à chacune des composantes qui peuvent intervenir dans l'accident
que le progrès est possible.
Pour parvenir à cet objectif, l’effort est axé sur la formation et la sensibilisation qui
visent à améliorer le comportement du conducteur.
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REFERENCES
RAPPORTS :
SITES :
http://www.radarsmaroc.com
http://www.cnpac.ma
http://www. securiteroutiere.equipement.gouv.fr
http://www. macif.fr
http://www. preventionroutiere.asso.fr
http://www. anateep.asso.fr
http://www. routiers.ch
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