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Devoir commun Mathématiques

19 septembre 2014
Durée : 3h
Calculatrice interdite

Les 3 exercices sont indépendants, merci de rédiger chacun d’entre eux sur des copies séparées.
Il sera tenu compte de la qualité de la rédaction. Le barême indiqué (sur 40 points) est indicatif.

Exercice 1 (10 points) Rappel : Prendre une copie séparée pour traiter cet exercice.
Rappel : On note Rn [X] = {P ∈ R[X] tq deg(P ) ≤ n}. 


 e0 = 1




 e1 = X

e2 = X(X − 1)




e3 = X(X − 1)(X − 2)


Si n ∈ N , on considère la famille (e0 , e1 , . . . , en ) de R[X] définie par ..
.





 ek = X(X − 1)...(X − (k − 1))
.




..



e = X(X − 1)...(X − (n − 1))
n

1. Montrer que (e0 , e1 , . . . , en ) est une base de Rn [X].

2. On note l’application f : Rn [X] → Rn [X]


P 7→ f (P )
où f (P ) est le polynôme défini par : f (P )(X) = P (X + 1) − P (X).
Montrer que f est un endomorphisme de Rn [X].

3. Calculer f (e0 ).

4. Soit k ∈ {1, . . . , n}. Calculer f (ek ) en fonction de ei , où i ∈ {0, . . . , k}

5. On prend n = 2.

(a) On note B la base canonique de R2 [X] et B2 = (e0 , e1 , e2 ).


Calculer M et M2 , les matrices de f par rapport respectivement à la base B et B2 (en prenant
la même base au départ et à l’arrivée).
(b) La matrice M est-elle inversible ? que peut on en déduire sur f ?

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Exercice 2 (15 points) Rappel : Prendre une copie séparée pour traiter cet exercice.
Rappels : Si (un )n∈N et (vn )n∈N sont deux suites, non nulles à partir d’un certain rang, on note

un
un ∼ vn si et seulement si −−−−−→ 1.
n→+∞ vn n→+∞
Le but de cet exercice est de démontrer la formule de Stirling, à savoir

n! ∼ 2πne−n nn
n→+∞

Cette formule, établie en 1730, est essentielle dans le calcul des probabilités : elle permet d’évaluer la valeur
des coefficients binomiaux quand n est grand.

Partie I.
en n!
On pose, pour n ≥ 1, vn = √ n et dn = ln(vn ).
nn

1. Montrer que dn+1 − dn = 1 − n + 21 ln(1 + n1 ).




2. Faire un développement limité de dn − dn+1 à l’ordre 3 quand n → +∞.


1
3. En déduire qu’à partir d’un certain rang, 0 ≤ dn − dn+1 ≤ 12n2

4. On admet que la suite dn converge vers une limite l quand n → +∞. En déduire qu’il existe C > 0
tel que vn ∼ C
n→+∞

5. En déduire que n! ∼ C nnn e−n .
n→+∞

Partie II. LeZbut


π
de cette partie est de calculer C.
2
On note In = sinn (x)dx, avec n ∈ N.
0

1. Justifier l’existence de In .

2. Montrer que (In )n∈N est décroissante.

3. Calculer I0 et I1 .
n+1
4. Montrer que ∀n ∈ N, In+2 = In .
n+2
5. En déduire une expression de In en fonction de n (on exprimera I2n et I2n+1 ).
I2n
6. Montrer que −−−−−→ 1
I2n+1 n→+∞
7. En déduire la valeur de C.

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Exercice 3 (15 points) Rappel : Prendre une copie séparée pour traiter cet exercice.
Rappels : P (A|B) = PB (A) =Probabilité de A sachant B.

Des scientifiques ont placé une souris dans une cage séparée en 3 pièces :

1. La pièce n◦ 1, la cuisine, où se trouve à manger ;

2. La pièce n◦ 2, la salle de jeu, où se trouvent différents jeux (roues, tunnels...)

3. La pièce n◦ 3, la chambre, où se trouve un bon nid douillet.

Cette cage est représentée ci dessous, les • représentant les portes.

Jeux
• (pièce 2) •

Cuisine Chambre
(pièce 1) • (pièce 3)

La souris est initialement placée dans une pièce, les portes sont fermées pendant une minute, puis ouvertes.
La souris peut (si elle le souhaite) se déplacer et aller dans une nouvelle pièce. Ensuite on ferme les portes
et on recommence toutes les minutes.
Le but du problème est d’étudier les déplacements de la souris dans cette cage, et si possible d’essayer d’avoir
une idée de l’endroit où elle sera à long terme.

Pour n ≥ 1, on note Xn = n◦ de la pièce où est la souris après la nième ouverture de porte.
(on notera X0 = n◦ de la pièce où est placée initialement la souris).

1. Au départ, la souris est placée au hasard dans la cuisine ou la chambre. Donner la loi de la variable
aléatoire X0 .

2. On fait les hypothèses suivantes :

• Si la souris est dans la cuisine, à la minute d’après elle ne va jamais dormir. Elle peut rester dans
la cuisine pour continuer à manger mais elle a 2 fois plus de chances d’aller jouer.
• Si la souris est dans la salle de jeux, elle reste dedans la minute d’après 1 fois sur 9. Sinon elle va
au hasard dormir ou manger.
• Si la souris est dans la chambre, la minute d’après elle dort encore 5 fois sur 9. Sinon elle part
au hasard dans la cuisine ou la salle de jeux.

(a) Si i et j sont des éléments de {1, 2, 3}, si n ∈ N∗ , on note pij = P (Xn = j|Xn−1 = i).
En admettant que les pij ne dépendent pas de n, donner leur valeur d’après les informations ci
dessus.
(b) Donner la loi de X1 en utilisant la formule des probabilités totales.

3. Soit n ∈ N∗ et j ∈ {1, 2, 3}. Exprimer P (Xn = j) en fonction de P (Xn−1 = i) et des pij , pour
i ∈ {1, 2, 3}.

4. On note Πn le vecteur ligne Πn = (P (Xn = 1), P (Xn = 2), P (Xn = 3)). Montrer que
1 2 
3 3 0
Πn = Πn−1 A où A =  49 19 49 
2 2 5
9 9 9
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5. Exprimer Πn en fonction de n, A et Π0 .
 
1 −1 −1
6. (a) On pose P = 1 0 1 . Montrer que P est inversible, et calculer P −1 .
1 1 0
 
1 0 0
(b) Montrer que P −1 AP = D, où D = 0 31 0 .
0 0 − 31
(c) Exprimer An en fonction de P, Dn , P −1 .
 
1 0 0
n
(d) Montrer que Dn = 0 13 0 
n
0 0 − 31

1 n+1

1
n+1 1 n+1 n+1 1 n+1
n+1 
− − 13 + 13 + 2 − 13 1
− − 13
 
3 + 3 3 3 −2 3
7. On admet que An =  1 1 n+1 1 1 n+1 1 1 n+1
  
3 + − 3 3 − 2 −3 3 + − 3 .
 
1 1 n+1 1 1 n+1 1 1 n+1
 3 − 3 3 − 3 3 +2 3
n+1 1 n+1 1 1 n+1 
En déduire que Πn = 31 − 12 − 13 , 3 + − 13 , 3 − 2 − 13 .

8. On laisse la souris se promener et on vient l’observer après plusieurs jours, autrement dit n → +∞.
Quelle est la probabilité qu’elle se trouve dans la cuisine ? dans la chambre ?

P (X0 = 1) = a

9. Si on change la loi de X0 , en posant P (X0 = 2) = b le résultat précédent change-t-il ?

P (X0 = 3) = c

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