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Anneaux et corps
Classe MP3
Table des matières
I Anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II Morphisme d´anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III Corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
IV Idéal d’un anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
V Divisibilité dans un anneau intègre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
VI Les idéaux de Z et de K[𝑋 ] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
VII Arithmétique de Z et l’anneau Z/𝑛Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
VIII Indicateur d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1 Théorème d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2 Système de codage RSA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
IX Notion d’algèbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
X Démonstrations des théorèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
XI Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
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Cours Table des matières
K désigne R ou C.
I
Anneau
∀𝑎, 𝑏 ∈ 𝐴, 𝑎𝑏 = 0 =⇒ 𝑎 = 0 ou 𝑏 = 0
Exemples 1.1
1 (𝑍, +, ×), (Q, +, ×) et (K, +, ×) sont des anneaux commutatifs intègres de neutres 0 et 1.
2 𝐴 un anneau, 𝑋 un ensemble non vide, 𝐹 (𝑋, 𝐴) des fonctions de 𝑋 dans 𝐴 est un anneau commutatif muni des opérations
suivantes : (
𝑓 + 𝑔 : 𝑥 → 𝑓 (𝑥) + 𝑔(𝑥),
∀𝑓 , 𝑔 ∈ 𝐹 (𝑋, 𝐴);
𝑓 𝑔 : 𝑥 → 𝑓 (𝑥)𝑔(𝑥).
𝐹 (𝑋, 𝐴) n’est pas forcément un anneau intègre.
3 KN des suites d’éléments de 𝐾 est un anneau commutatif, non intègre.
4 (𝑀𝑛 (K), +, .) est un anneau non commutatif, non intègre.
5 Si 𝐴 est un anneau commutatif (respectivement intègre), alors l’ensemble 𝐴[𝑋 ] des polynômes à coefficient dans un 𝐴
est un anneau commutatif (respectivement intègre).
Comme pour le cas de R ou C, on définit de la même manière le degré et le coefficient dominant ..
Dans le cas où 𝐴 est intègre alors (
deg(𝑃𝑄) = deg(𝑃) + deg(𝑄),
deg(𝑃 + 𝑄) 6 max(deg(𝑃), deg(𝑄))
Nous avons aussi la réciproque c’est à dire si 𝐴[𝑋 ] est intègre, alors 𝐴 est aussi intègre.
𝐴 un anneau intègre, 𝑛 un entier non nul, un polynôme des variables 𝑋 1, ..., 𝑋𝑛 est défini de la manière suivante :
𝑝
∑︁ (𝑖 ) (𝑖 )
𝑘 𝑘
𝑃 (𝑋 1, .., 𝑋𝑛 ) = 𝑎𝑖 𝑋 1 1 . . . 𝑋𝑛 𝑛
𝑖=1
avec 𝑎𝑖 ∈ 𝐴 et 𝑘 𝑗(𝑖) ∈ N.
Question
2
En identifiant 𝑀𝑛 (K) à K𝑛 , comment est ce qu’on peut voir le déterminant matriciel comme une fonction polynomiale à
plusieurs indéterminées, auquel cas son deg ? est-elle homogène ?
𝐴 un anneau. L’ensemble 𝑈 (𝐴) (noté aussi 𝐴∗ ) des éléments inversibles de (𝐴, .) est un groupe appelé le groupe des unités de
l’anneau 𝐴.
Exemples 1.2
Proposition 1.2
Si 𝐴, 𝐵 sont deux anneaux, alors
𝑈 (𝐴 × 𝐵) = 𝑈 (𝐴) × 𝑈 (𝐵)
démonstration 1.2, page 18
Exemples 1.3
1 l’ensemble des suites réelles convergentes est sous anneau de l’ensemble des suites.
2 Z[𝑖] = {𝑎 + 𝑖𝑏, 𝑎, 𝑏 ∈ Z} est un sous anneau de C.
II
Morphisme d´anneau
Exemples 1.4
Remarque 1.1
Si 𝑓 : 𝐴 → 𝐵 est un morphisme d’anneaux, alors 𝑓 : (𝐴, +) → (𝐵, +) est un morphisme de groupe, il s’en suit que :
1 𝜑 (0𝐴 ) = 0𝐴0 .
2 ∀𝑥 ∈ 𝐴 :
𝜑 (−𝑥) = −𝜑 (𝑥) et ∀𝑛 ∈ Z, 𝜑 (𝑛𝑥) = 𝑛𝜑 (𝑥)
Proposition 1.3
Si 𝜑 : 𝐴 → 𝐴 0 est un morphisme d’anneaux alors :
∀𝑥 ∈ 𝐴, 𝑥 ∈ 𝑈 (𝐴) =⇒ 𝜑 (𝑥) ∈ 𝑈 (𝐴 0)
et on a (𝜑 (𝑥)) −1 = 𝜑 (𝑥 −1 )
démonstration 1.3, page 18
Remarque 1.2
Im𝜑 est un sous anneau de 𝐴 0, mais ker𝜑 n’est pas un sous anneau de 𝐴, pour la simple raison qu’il ne contient pas forcément
1𝐴 .
Proposition 1.5
𝜑 : 𝐴 → 𝐴 0 un morphisme d’anneau.
1 𝜑 est injective si, et seulement si, ker𝜑 = {0𝐴 }.
III
Corps
Exemple 1.2
Exemple 1.3
√ √
Q[ 2] = {𝑎 + 𝑏 2, 𝑎, 𝑏 ∈ Q} est un sous corps de R.
IV
Idéal d’un anneau
Définition 1.8
Proposition 1.6
Soit 𝐼 un idéal de 𝐴.
𝐼 = 𝐴 ⇐⇒ 1𝐴 ∈ 𝐼 .
démonstration 1.6, page 18
Remarque 1.3
Par conséquent si 𝐼 est un idéal contenant aux moins un élément inversible 𝑎, alors 1𝐴 = 𝑎𝑎 −1 ∈ 𝐼 , par suite 𝐼 ne peut
être aussi que l’idéal 𝐴.
Proposition 1.7
Dans le cas d’un idéal à gauche la propriété d’absorption est remplaçée par :
∀𝑥 ∈ 𝐴 : ∀𝑎 ∈ 𝐼, 𝑥𝑎 ∈ 𝐼
Proposition 1.8
Soient 𝐴, 𝐵 deux anneaux commutatifs.
Si 𝜑 : 𝐴 → 𝐵 un morphisme d’anneaux, alors
ker𝑓 = {𝑥 ∈ 𝐴, 𝑓 (𝑥) = 0𝐵 }
est un idéal de 𝐴.
démonstration 1.8, page 18
Soit 𝐻 une partie de 𝐴, l’intersection de tous les idéaux de 𝐴 contenat 𝐻 qui est idéal de 𝐴, est appelé L’idéal engendré par
𝐻 , noté h𝐻 i, c’est d’ailleurs le plus petit idéal de 𝐴 contenant 𝐻 .
𝑎𝐴 = {𝑎𝑥/𝑥 ∈ 𝐴}
Remarque 1.5
Cette propriété se généralise à une famille finie 𝑆 = {𝑎 1, ..., 𝑎𝑛 } d’éléments d’un anneau commutatif, l’idéal engendré par 𝑆
sera donc
𝑛 𝑛
∑︁ ∑︁
h𝑆i = 𝑎𝑖 𝑥 𝑖 , 𝑥 𝑖 ∈ 𝐴 = 𝑎𝑖 𝐴
𝑖=1 𝑖=1
Remarque 1.6
V
Divisibilité dans un anneau intègre
Dans toute cette section 𝐴 un anneau (commutatif) intègre, dont le groupe des éléments inversibles est noté 𝐴∗
Définition 1.10
𝑎, 𝑏 ∈ 𝐴.
on dit que 𝑎 divise 𝑏 et on écrit 𝑎/𝑏 s’il existe 𝑐 ∈ 𝐴 tel que 𝑏 = 𝑎𝑐
Remarque 1.7
Proposition 1.10
Remarque 1.8
Remarque 1.9
Autrement dit 𝑝 irréductible si et seulement si ses diviseurs sont les inversibles et les associés.
Remarque 1.10
Définition 1.12
VI
Les idéaux de Z et de K[𝑋 ]
Remarque 1.11
Si 𝐼 est un idéal non nul de Z, alors l’unique entier 𝑛 tel que 𝐼 = h𝑛i est déterminé par 𝑛 = min(𝐼 ∩ N∗ ).
Si 𝐼 est un idéal non nul de K[𝑋 ], alors il existe un unique polynôme unitaire Π tel que 𝐼 = hΠi.
démonstration 1.13, page 19
Remarque 1.12
𝑛
h𝑎𝑖 i.
P
De même on peut parler d’un pgcd de plusieurs éléments 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 , comme étant le générateur de l’idéal
𝑖=1
Remarque 1.13
Remarque 1.14
1
(
𝑑/𝑎, 𝑑/𝑏
𝑑 = 𝑎 ∧ 𝑏 ⇐⇒
∀𝑘 ∈ 𝐴, (𝑘/𝑎, 𝑘/𝑏) =⇒ 𝑘/𝑑
2
(
𝑎/𝑚, 𝑏/𝑚
𝑚 = 𝑎 ∨ 𝑏 ⇐⇒
∀𝑘 ∈ 𝐴, (𝑎/𝑘, 𝑏/𝑘) =⇒ 𝑚/𝑘
Remarque 1.15
𝑎, 𝑏 ∈ 𝐴.
𝑎 et 𝑏 son premier entre eux si et seulement si 1 = 𝑎 ∧ 𝑏.
Remarque 1.16
Proposition 1.15
Si 𝑎 est premier avec chaque 𝑎𝑖 , 𝑖 = 1..𝑛 et les 𝑎𝑖 sont deux à deux premiers entre eux, alors 𝑎 est premier avec le produit
Q𝑛
𝑖=1 𝑎𝑖 .
démonstration 1.15, page 19
Proposition 1.17
𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 des éléments deux à deux premiers entre eux. Soit 𝑏 ∈ 𝐴. On suppose que ∀𝑖, 𝑎𝑖 |𝑏. Alors 𝑎 1 . . . 𝑎𝑛 |𝑏.
démonstration 1.17, page 19
Théorème 1.18
Soit 𝑎 ∈ 𝐴\{0} non inversible. Alors les propriétés suivantes sont équivalentes
1 𝑎 est irréductible dans A
2 ∀𝑏, 𝑐 ∈ 𝐴, 𝑎|𝑏𝑐 =⇒ 𝑎|𝑏 ou 𝑎|𝑐 (lemme d’euclide)
démonstration 1.18, page 19
On introduit un système 𝑃 de représentants des irréductibles de 𝐴, de sorte que pour 𝑞 irréductible il existe un unique 𝑝 ∈ 𝑃
tel que 𝑝 et 𝑞 soient associés.
Dans le cas où 𝐴 = Z, alors on prend 𝑃 l’ensemble des entiers naturels premiers.
Dans le cas où 𝐴 = K[𝑋 ], 𝑃 l’ensemble des polynômes irréductibles et unitaires.
∀𝑎 ∈ 𝐴\{0}, 𝑎 s’écrit de manière unique sous la forme 𝑎 = 𝑢 𝑝 𝑣𝑝 (𝑎) , avec 𝑢 ∈ 𝐴∗, 𝑣 𝑝 (𝑎) ∈ N et les 𝑣 𝑝 (𝑎) sont nuls, sauf
Q
𝑝 ∈𝑃
un nombre fini.
𝑣 𝑝 (𝑎) s’appelle la valuation 𝑝-adique de 𝑎.
Remarque 1.17
Remarque 1.18
𝑃 𝑣𝑝 (𝑎) , 𝑏 =
Q
Si 𝐴 est un anneau factoriel, alors un pgcd et un ppcm peuvent se calculer de la manière suivante : Pour 𝑎 = 𝑢
𝑣 𝑃 𝑣𝑝 (𝑏) alors
Q
Y inf (𝑣 (𝑎),𝑣 (𝑏))
𝑎 ∧𝑏 = 𝑝 𝑝 𝑝
VII
Arithmétique de Z et l’anneau Z/𝑛Z
Sur Z la relation définie par :
𝑥, 𝑦 ∈ Z, 𝑥 R𝑛𝑦 ⇐⇒ 𝑥 − 𝑦 ∈ 𝑛Z (𝑥 = 𝑦 [𝑛])
est une relation d’équivalence dite de congruence modulo 𝑛, et on a :
Si 𝑥 ∈ Z, alors 𝑥¯ = {𝑥 + 𝑛𝑘, 𝑘 ∈ Z} = 𝑥 + 𝑛Z est sa classe d’équivalence modulo 𝑛.
On rappelle que les opération d’anneau sur Z/𝑛Z sont définies par :
¯ 𝑦¯ ∈ Z/𝑛Z, 𝑥¯+¤ 𝑦¯ = 𝑥 + 𝑦 et 𝑥¯ · 𝑦¯ = 𝑥𝑦
Pour 𝑥,
L’application 𝑠 : Z −→ Z/𝑛Z est une surjection appelée la surjection canonique de Z sur Z/𝑛Z.
𝑘 ↦−→ 𝑘¯
Proposition 1.20
Solution pratique de S
En écrivant l’identité de Bezout, 𝑢𝑚 + 𝑣𝑛 = 1 alors l’unique solution de 𝑆 modulo 𝑚𝑛 est
𝑥 0 = 𝑏𝑢𝑚 + 𝑎𝑣𝑛
Exemple 1.4
Résoudre : (
𝑥 = 4[13]
𝑥 = 3[8]
étude D’abord les coefficients de Bezout qui seront déterminés par l’algorithme d’Euclide.
13 = 8+5
8 = 5+3
5 = 3+2
3 = 2+1
On remonte l’algorithme :
1 = 3 − 2 = 3 − (5 − 3) = 2 × 3 − 5 = 2(8 − 5) − 5 = 2 × 8 − 3 × 5 = 2 × 8 − 3(12 − 8) = −3 × 13 + 5 × 8
𝑢 = −3, 𝑣 = 5, une solution particulière est 𝑥 0 = (−3) × 13 × 3 + 5 × 8 × 4 = 43, l’ensemble de toutes les solutions est
𝑆 = 43 + (13 × 8)Z = 43 + 104Z
𝑥 = 𝑎1 mod 𝑛 1
...
𝑥 = 𝑎𝑘
mod 𝑛𝑘
démonstration 1.22, page 20
Algorithme
Une solution 𝑥 peut être trouvée comme suit. Pour chaque i, les entiers 𝑛𝑖 et 𝑛b𝑖 = 𝑛𝑛𝑖 = 𝑛 1 . . . 𝑛𝑖−1𝑛𝑖+1 . . . 𝑛𝑘 sont premiers
entre eux. D’après le théorème de Bézout on peut calculer l’inverse 𝑣𝑖 de 𝑛b𝑖 modulo 𝑛𝑖 . Pour cela, on peut utiliser l’algorithme
d’Euclide étendu et obtenir des entiers 𝑢𝑖 et 𝑣𝑖 tels que 𝑢𝑖 𝑛𝑖 + 𝑣𝑖 𝑛b𝑖 = 1. Si on pose 𝑒𝑖 = 𝑣𝑖 𝑛ˆ𝑖 , alors nous avons
𝑒𝑖 1, mod 𝑛𝑖 et 𝑒𝑖 0, mod 𝑛 𝑗 pour 𝑗 ≠ 𝑖.
Une solution particulière de ce système de congruences est par conséquent
𝑘
∑︁
𝑥= 𝑎𝑖 𝑒𝑖
𝑖=1
et les autres solutions sont les entiers congrus à 𝑥 modulo le produit 𝑛.
Soient des objets en nombre inconnu (effectif d’un bataillon de soldats). Si on les range par 3 il en reste 2. Si on les range par 5,
il en reste 3 et si on les range par 7, il en reste 2. Combien a-t-on d’objets ?
étude Cet exemple se réduit à la résolution de :
𝑥 ≡2 (mod 3)
𝑥 ≡3 (mod 5)
𝑥 ≡ 2
(mod 7)
on obtient alors
• 𝑛 = 3 × 5 × 7 = 105, 𝑛b1 = 3 or 2𝑛b1 1(𝑚𝑜𝑑3) donc 𝑒 1 = 70
• 𝑛 2 = 5 et 𝑛b2 = 21, or 𝑛b2 1(𝑚𝑜𝑑5) donc 𝑒 2 = 21
• 𝑛 3 = 7 et 𝑛b3 = 15, or 𝑛b3 1(𝑚𝑜𝑑7) donc 𝑒 3 = 15
une solution pour 𝑥 est alors 𝑥 = 2𝑡𝑖𝑚𝑒𝑠70 + 3 × 21 + 2 × 15 = 233
et les solutions sont tous les entiers congrus à 233 modulo 105, c’est-à-dire à 23 modulo 105.
Remarque 1.19
𝜑 : Z/𝑛Z −→ 𝐺
𝑘¯ ↦−→ 𝑎𝑘
Corollaire 1.24
Exercice 1.2
Soit 𝑝 un nombre premier impair. Montrer que −1 est un carré dans Z/𝑝Z si et seulement si 𝑝 ≡ 1 mod 4.
solution 1.4, page 24
VIII
Indicateur d’Euler
𝑛 un entier non nul, on définit l’indicateur d’euler de 𝑛 noté 𝜑 (𝑛) par le cardinal de 𝑈 (Z/𝑛Z) des unités de Z/𝑛Z, c’est aussi
le cardinal de l’ensemble entiers strictement inférieurs à 𝑛 et premiers avec 𝑛.
Exemple 1.6
Calculons 𝜑 (396).
On a 396 = 22 × 32 × 11, donc 𝜑 (396) = (4 − 2) (9 − 3) (11 − 1) = 120
Exercice 1.5
Soit (G, ·) un groupe cyclique d’ordre 𝑛 > 2. Démontrer que le groupe ( Aut (G), ◦) est d’ordre 𝜑 (𝑛) ( 𝜑 désigne la fonction
indicatrice d’Euler).
solution 1.5, page 24
Exercice 1.6
justification
Puisque 𝑒𝑑 = 1 (mod 𝜑 (𝑛)), ∃𝑘 ∈ N tel que :
𝑒𝑑 − 𝜑 (𝑛)𝑘 = 1
Distinguons les deux cas suivants :
• Si 𝑥 ∧ 𝑛 = 1, D’après le théorème d’Euler on a :
𝑥 𝜑 (𝑛) = 1 [𝑛]
𝑒𝑑 = 1 + 𝑘𝜑 (𝑛), donc
𝑥 𝑒𝑑 = 𝑥 [𝑛]
. • Si 𝑥 ∧ 𝑛 ≠ 1, alors 𝑥 est un multiple de 𝑝 ou 𝑥 est un multiple de 𝑞.
Remarquons d’abord que 𝑥 ne peut pas être un multiple commun de 𝑝 et de 𝑞, sinon, 𝑛/𝑥 ce qui est impossible car 1 < 𝑥 < 𝑛.
Supposons que 𝑝/𝑥 et que 𝑞 - 𝑥 (de même si 𝑞/𝑥 et 𝑝 - 𝑥), alors 𝑥 𝑝−1 ≠ 0 (mod 𝑞) d’où (𝑥 𝑝−1 ) 𝑞−1 = 1 (mod 𝑞).
Ainsi, (𝑥 𝑒 ) 𝑑 = 𝑥 1 (𝑥 𝜑 (𝑛) ) 𝑘 = 𝑥 (mod 𝑞), encore (𝑥 𝑒 ) 𝑑 = 𝑥 = 0 (mod 𝑝), donc (𝑥 𝑒 ) 𝑑 = 𝑥 (mod 𝑛).
IX
Notion d’algèbre
Exemple 1.7
Définition 1.18
𝐴, 𝐴 0 deux K algèbres, on appelle morphisme d’algèbre de 𝐴 vers 𝐴 0, toute application 𝜑 : 𝐴 → 𝐴 0 vérifiant :
1 𝜑 (1𝐴 ) = 1𝐴0
2 ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐴, 𝜑 (𝑥 + 𝑦) = 𝜑 (𝑥) + 𝜑 (𝑦), et 𝜑 (𝑥 × 𝑦) = 𝜑 (𝑥) × 𝜑 (𝑦).
3 ∀𝜆 ∈ K, ∀𝑥 ∈ 𝐴 : 𝜑 (𝜆𝑥) = 𝜆𝜑 (𝑥).
Exemple 1.8
X
Démonstrations des théorèmes
2 Il suffit de la vérifier pour le cas de deux idéaux, la démonstration se généralise par récurrence.
𝐼 1, 𝐼 2 deux idéaux. 𝐼 1 + 𝐼 2 est bien un sous groupe de 𝐴.
Soient 𝑥 ∈ 𝐴, 𝑎 = 𝑎 1 + 𝑎 2 ∈ 𝐼 1 + 𝐼 2 , on a 𝑥𝑎 = 𝑥𝑎 1 + 𝑥𝑎 2 ∈ 𝐼 1 + 𝐼 2 .
𝐼 1 + 𝐼 2 est donc un idéal de 𝐴.
𝑐𝑐 0 = 1, ainsi 𝑐 ∈ 𝐴∗ et 𝑏 = 𝑐𝑎.
2) =⇒ 3), si 𝑏 = 𝑎𝑐, avec 𝑐 ∈ 𝐴∗ , alors on a aussi 𝑎 = 𝑏𝑐 −1 , et donc h𝑏i = h𝑎i.
3) =⇒ 1), on suppose que h𝑏i = h𝑎i, alors 𝑎 ∈ h𝑏i et 𝑏 ∈ h𝑎i, et donc 𝑎/𝑏 et 𝑏/𝑎.
XI
Solutions des exercices
𝐽𝑟 = Diag(1..1, 0, . . . , 0)
−→
𝑟
∑︁+1
𝑛−𝑟
𝐵= 𝐴𝑖
𝑖=1
Diag(𝑛 − 𝑟 + 1, . . . , 𝑛 − 𝑟 + 1, 1, . . . , 1)
37 = 9 × 4 + 1
Q
Dans le produit 𝑥 ∈K∗ 𝑥 les éléments qui ne sont pas leurs propres inverses vont se simplifier, ce qui donne :
Y
𝑥 = 1 × (−1) = −1
𝑥 ∈K∗
𝜃 𝑘 : G → G, 𝑥 ↦→ 𝑥 𝑘
est un endomorphisme de (G, ·). De plus, ker 𝜃 𝑘 = {𝑒} car si 𝑥 𝑘 = 𝑒, alors 𝑜 (𝑥) divise 𝑘 et 𝑛 = Card G, donc 𝑜 (𝑥) divise 𝑘 ∧𝑛 = 1,
donc 𝑥 = 𝑒
Conclusion : 𝜃 𝑘 est injectif, donc bijectif, donc 𝜃 𝑘 ∈ Aut(G).
De plus, si 𝜃 𝑘 = 𝜃 ℓ avec (ℓ, 𝑘) ∈ È1, 𝑛É2 alors 𝜔 𝑘 = 𝜔 ℓ donc 𝑛 divise |ℓ − 𝑘 | donc 𝑘 = ℓ. CONCLUSION Card Aut (G) >
Card({𝑘 ∈ È1, 𝑛È| 𝑘 ∧ 𝑛 = 1}) = 𝜑 (𝑛). Réciproquement soit 𝜌 ∈ Aut (G). L’élément 𝜌 (𝜔) est de la forme 𝜔 𝑗 , avec 𝑗 ∈ È1, 𝑛È.
De plus,
𝑛
𝑛 = 𝑜 (𝜌 (𝜔)) = 𝑜 𝜔 𝑗 =
𝑛∧𝑗
donc 𝑛 ∧ 𝑗 = 1. Enfin comme 𝜌 est un morphisme de groupe et comme G est engendré par 𝜔, on a 𝜌 (𝑥) = 𝑥 𝑗 , pour tout 𝑥 ∈ G.
Ainsi 𝜌 = 𝜃 𝑗 .
Conclusion : Aut (G) = {𝜃 𝑘 | 𝑘 ∈ [1, 𝑛[ et 𝑘 ∧ 𝑛 = 1} et donc, finalement, Card Aut (G) = 𝜑 (𝑛).