Vous êtes sur la page 1sur 30

L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.

2024 13:04

OpenEdition Books Publications du Centre Jean Bérard Collection du Centre Jean Bérard L'alun de
Méditerranée Les régions productrices d’alun e...

Publications
du Centre ACCUEIL CATALOGUE DES 14385 LIVRES ÉDITEURS AUTEURS

Jean
Bérard
L'alun de Méditerranée | Philippe Borgard, Jean-Pierre
Brun, Maurice Picon

Les régions
productrices
d’alun en Turquie
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 1 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

aux époques
antique, médiévale
et moderne :
gisements,
produits et
transports
Mümtaz Çolak, Valérie Thirion-
Merle, Francine Blondé et
Maurice Picon
p. 59-68

Texte intégral
1 L’objectif que nous nous sommes fixé pour cette
communication est d’exposer diverses observations et de
proposer quelques directions de recherche qui devraient
permettre de jeter les bases d’un premier schéma de la
production et de la commercialisation de l’alun en Turquie,
à l’époque romaine. Les indications fournies par les textes
de l’Antiquité étant particulièrement rares, et de surcroît
peu utilisables sans recoupement, on a pris le parti de
s’appuyer sur les données bien plus nombreuses et sûres
des époques médiévale et moderne. Et de tenter ensuite de
remonter vers des périodes plus anciennes.
2 Après avoir apporté quelques précisions sur les sources que
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 2 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

nous avons utilisées, pour le Moyen Âge et pour l’époque


moderne, on présentera l’ensemble des données recueillies,
sous forme de carte. Ces données seront complétées par
celles qu’apportent les études géologiques actuelles.
3 On examinera ensuite dans quelle mesure certaines de ces
données recoupent les quelques indications qui figurent
dans les textes de l’Antiquité. Enfin on s’interrogera, à
partir des cas de Phocée et de Lesbos, sur les démarches
qui pourraient être mises en œuvre, et qui nous
permettraient de confirmer les hypothèses concernant
l’ancienneté et les caractéristiques de la production des
sites évoqués.

1. Des sources à compléter


4 Indiquons d’emblée que les sources écrites dont nous nous
sommes servis sont majoritairement de seconde main, la
paléographie médiévale et ottomane n’étant la spécialité
d’aucun d’entre nous1. Aussi nous nous en sommes tenus,
pour la période médiévale, aux données réunies par
différents chercheurs qui se sont occupés de la production
et de la commercialisation de l’alun en Orient (Heyd 1959;
Singer 1948; Delumeau 1962). Ces données constituent un
ensemble dont la cohérence plutôt satisfaisante résulte de
l’utilisation par ces auteurs d’une même source : le
manuscrit du florentin Francesco Balducci Pegolotti, “La
pratica della Mercatura”, rédigé probablement autour de
13402. Nous-mêmes, nous nous référons souvent à cet
ouvrage, dans son édition de 1936 (Pegolotti 1936-circa
1340). Il est vraisemblable que des données
complémentaires pourraient être trouvées dans d’autres
sources manuscrites, la relation de Guillaume de Rubrouk
en étant un exemple bien connu pour la région de Konya3.
Mais ce n’était pas là notre premier objectif. Celui-ci
consistait, en partant de quelques zones de production qui

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 3 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

semblent avoir été relativement importantes, d’examiner la


possibilité d’en retrouver la trace chez les auteurs de
l’Antiquité. Notons d’ailleurs que l’importance de plusieurs
des zones productrices d’alun signalées par Pegolotti se
trouve confirmée par la persistance de leur mention à
l’époque ottomane4.
5 Il ne faut toutefois pas sous-estimer les difficultés que peut
présenter la localisation de certains sites de production,
dans la mesure où ce ne sont pas nécessairement les zones
d’extraction (et de transformation, éventuellement) qui
sont mentionnées, mais parfois les villes qui ont en charge
la gestion de la production de l’alun ou sa
commercialisation, voire les entrepôts et les ports qui
interviennent dans cette commercialisation (sans compter
les questions que posent les inévitables homonymies)5. Il
n’y a pourtant guère d’hésitation semble-t-il sur la
localisation des lieux de production les plus importants que
signale Pegolotti, par suite de la notoriété de certains
d’entre eux et des recoupements qu’offre la période
ottomane, par suite aussi des confirmations apportées par
les données géologiques locales qui seront évoquées plus
loin.

2. Des zones productrices peu


nombreuses
6 On a reporté sur la carte de la figure 1 les données dont
nous disposons sur la production et la commercialisation
de l’alun en Turquie aux époques médiévale et moderne.
Cela concerne évidemment le territoire actuel de la
Turquie, mais aussi quelques régions voisines. Pour
l’essentiel, les données rassemblées ici proviennent de “La
pratica della Mercatura” de Pegolotti. Aussi la carte de la
figure 1 reflète-t-elle-quoique de façon évidemment
incomplète, cela va sans dire-une situation qui correspond

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 4 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

à la fin de la période médiévale.


7 On évoquera successivement les différentes zones
productrices indiquées sur la carte. Pour chacune d’elles on
discutera brièvement des difficultés de localisation,
lorsqu’elles sont présentes, on notera les sources
complémentaires qui ont pu être utilisées, et l’on
présentera quelques données géologiques utiles ou peu
connues.
8 La plus célèbre (au moins en Occident) de ces zones
productrices est celle de Phocée (Foglia)6. Trop célèbre
pour que sa localisation à Yenifoça, la nouvelle Phocée, à
une dizaine de kilomètres au nord-est de la Phocée antique,
soulève la moindre difficulté. En revanche on connaît mal,
en dehors des spécialistes, son contexte géologique et
même géographique. C’est pourquoi on a reporté sur la
figure 2 (infra, p. 65) un schéma de situation des gisements
d’alunite de –Yenifoça, et une coupe simplifiée de ces
mêmes gisements (Ôzgenç 1992). Selon Pegolotti l’alun
produit à Phocée à partir de l’alunite comptait, avec celui
de Karahissar, parmi les meilleurs de Turquie7.
9 De localisation tout aussi assurée, et toujours exploité de
nos jours, le gisement de Karahissar (ou Sebinkarahissar),
près de l’ancienne Coloneïa ou Colonia, se situe à proximité
de la vallée du Lycus (l’actuel Kelkit Çayi) (Pegolotti 1936-
circa 1340, p. 369). Ce gisement est régulièrement cité pour
l’époque ottomane8. Il s’agit d’un gisement d’alunite,
comme à Phocée, qui a fait l’objet de plusieurs études
géologiques et géochimiques (Özgenç 1993; Karakaya et
Karakaya 2001).
10 On notera que la situation de Karahissar est bien moins
favorable que celle de Phocée quant aux possibilités
d’exportation par mer, puisqu’il fallait compter 7 jours de
voyage jusqu’au port de Cerasonte (l’actuelle Giresun) sur
la Mer Noire (Heyd 1959, p. 566). À ces difficultés de
transport s’ajoute aussi l’éloignement des marchés
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 5 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

occidentaux, compensé en partie, peut-être, par


l’exceptionnelle qualité que l’on reconnaissait à ce produit
(Pegolotti id.). En revanche, la position de Karahissar
constituait plutôt un atout pour une partie au moins du
commerce à destination du Proche-Orient (cf. fig. 1).

Fig. 1-Carte des principaux sites de production d’alun


signalés par Pegolotti en Turquie et en Grèce, avec
l’évaluation de leur production en cantares par an (q/an, le
cantare valant souvent une cinquantaine de nos kg).
N’ont pas été reportés les petits gisements de la mer de
Marmara: Ile-aux-Princes, presqu’île de Cyzique... Les
trajets empruntés pour l’écoulement de la production
d’alun sont également tirés de Pegolotti. Le site de Konya
qui ne figure pas dans Pegolotti ne se trouve ici qu’à titre
d’hypothèse (cf. notes 3 et 11). On relèvera enfin que ni
Cypsella ni Mitylène ne figurent comme centres de
production d’alun dans Pegolotti.
11 Avec l’alun de Kütahya les premières difficultés sérieuses
de localisation se font jour. Il se trouve en effet que la ville
et ses alentours paraissent dépourvus de formations
volcaniques pouvant comporter des gisements d’alunite ou
d’alun naturel, susceptibles d’avoir été exploités en grand.

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 6 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

De telles formations existent plus au sud, à près d’une


centaine de kilomètres, les unes en direction du sud-est, les
autres vers le sud-ouest. Si l’on se réfère aux données
géologiques, le gisement d’alunite le plus connu de la
province de Kiitahya serait celui de Saphane à une centaine
de kilomètres au sud-ouest de Kiitahya (Özgenç,
unpublished)9. On hésiterait à y voir le site d’où
proviendrait l’alun de Cottai dont parle Pegolotti, si les
textes ottomans ne mentionnaient, avec Phocée et
Karahissar, un alun de Gediz (Veinstein 1989, p. 216 ;
Inalcik 1994, p. 341). Or cette cité de la province de
Kutahya est justement celle qui est la plus proche de
Saphane. En outre l’écoulement de la production vers les
ports d’Ephèse (Altoluogo) et de Milet (Palatia) semble
normale dans une telle situation (Heyd 1959, p. 567). Le
fait que l’alun de Kutahya soit de moins bonne qualité que
ceux de Karahissar et de Phocée n’est pas une objection à
son identification comme alun d’alunite, les gisements
d’alunite étant loin d’avoir tous les mêmes qualités (mais
les aluns d’alunite restent malgré tout très supérieurs aux
aluns naturels, en qualité et en régularité).
12 Le site d’où proviendrait l’alun d’Ulubad (allume Lupai ou
Lupajo), de qualité comparable à celui de Kutahya, est
encore plus difficile à identifier (Pegolotti 1936 –circa
1340, p. 369; Heyd 1959, p. 566-567). Si l’on admet
qu’Ulubad désigne le lac qui se trouve à une cinquantaine
de kilomètres au sud-est de la presqu’île de Cyzique, et la
localité qui se trouve sur son émissaire, il ne peut s’agir de
la zone d’extraction elle-même. En effet les formations
volcaniques susceptibles de renfermer des gisements
exploitables pour l’alun sont plus au sud, à une
cinquantaine de kilomètres, ce qui rendrait mieux compte
du trajet de quatre jours indiqués pour son transport
jusqu’au point d’embarquement, le port de Triglia
(l’actuelle Tirilye) sur la côte sud de la mer de Marmara. La
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 7 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

localisation de ce centre de production demeure donc, et


pour une large part, imprécise.
13 Une absence mérite d’être signalée, il s’agit de Konya
(Iconium) qui n’est pas mentionné comme site producteur
d’alun, dans le manuel de Pegolotti. Cette absence est
d’autant plus surprenante que Guillaume de Rubrouk, lors
de son passage à Iconium un siècle plus tôt, note la
présence de négociants italiens s’occupant de l’exportation
de l’alun et bénéficiant d’un véritable monopole10. De plus
Konya possède de nombreux gisements d’alunite dans un
rayon d’une cinquantaine de kilomètres, à l’ouest et au sud-
ouest principalement (Çelik et al. 1997 ; Çelik 1999). Mais
cette région est aussi très riche en manifestations
volcaniques du type solfatare, qui peuvent avoir été une
source importante d’aluns naturels. La qualité souvent très
médiocre de ces aluns pouvant peut-être expliquer leur
effacement au XIVe siècle 1111.
14 En dehors, mais à proximité de la Turquie, l’alun de Chios,
si souvent mentionné, n’est évidemment qu’une
appellation commerciale. Il n’existe pas d’alun qui soit
originaire de Chios, le terme désignant en principe l’alun
de Phocée qui était entreposé à Chios et commercialisé à
partir de là. Sans doute le même qualificatif a-t-il été
employé pour d’autres aluns d’alunite qui ont emprunté le
même circuit commercial, aux mains des Génois.
15 Rappelons aussi qu’il y eut des fabrications d’alun d’alunite
à Lesbos, que possédaient les Gattilusii, et qu’un autre
centre de production existait à Cypsella (l’actuelle Sapes)
en Thrace, qui relevait de la même famille génoise (Heers
1971-1961, p. 274-275). Il n’est pas sans intérêt de noter
que Pierre Belon du Mans passant à Cypsella en 1547,
longtemps après que les Gattilusii eurent perdu leurs
possessions de Lesbos et de Thrace, signale que l’alun qui
était fabriqué à Cypsella était toujours vendu sous le nom
d’alun de Mytilène (Lesbos) (cf. dans ce même volume la
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 8 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

communication consacrée à l’alun de Macédoine) (Belon


du Mans 1553, livre I, 61 ; 2001, p. 195-197)12.
16 Un retour à la carte de la figure 1 suggère que si les
gisements d’alunite sont loin d’être rares en Turquie, il n’y
a qu’un petit nombre d’entre eux qui ont permis le
développement d’exploitations importantes13. Sans doute
peut-on imaginer que les sites où les pierres à alun
présentaient les qualités requises pour une exploitation en
grand n’étaient pas très nombreux. Il fallait que les pierres
à alun fussent d’extraction aisée, qu’elles ne fussent ni trop
dures ni trop friables, mais suffisamment riches en alunite,
qu’elles se désagrégeassent presqu’entièrement au cours de
la macération, etc. Il fallait aussi que les ressources en
combustible fussent abondantes et, surtout, que le produit
final fût suffisamment pur. Toutes conditions qui ne
devaient pas se trouver réunies bien souvent, compte tenu
des trajets très importants qui étaient parfois nécessaires
pour que les aluns de la plupart des exploitations
médiévales fussent acheminés jusqu’à leur port
d’embarquement, ces trajets pouvant être en certains cas
d’une quinzaine de jours.
17 Cette relative rareté des sites exploitables permet de penser
que si la production de l’alun d’alunite était déjà répandue
en Turquie à l’époque romaine, il n’est ni impossible ni
même improbable que la carte des sites producteurs de
cette époque présente de nombreux points communs avec
celle de la figure 1. C’est la question que nous aborderons
maintenant.

3. D’étranges coïncidences?
18 La première coïncidence que nous pouvons relever entre
les textes antiques et la carte de la figure 1 concerne les
trois sites de production de Cypsella, Ulubad et Karahissar,
que l’on serait tenté de rapprocher des trois régions

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 9 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

productrices d’alun consignées par Pline l’Ancien : la


Macédoine, le Pont et l’Arménie (Pline H. N. XXXV, 184)14.
19 Le rattachement de ces trois sites de production aux
régions précitées soulève-pourtant quelques
interrogations, que nous évoquerons plus particulièrement
pour deux d’entre eux, Cypsella et Karahissar15. Il est vrai
que les questions de rattachement sont complexes,
d’autant que les limites des unités politiques et territoriales
concernées ont beaucoup varié dans le temps, au gré des
luttes d’influence, des alliances et des conflits. Même pour
des régions bien documentées et bien étudiées, des
incertitudes sur le tracé des frontières demeurent,
aggravées par le décalage qui existe souvent entre les
appartenances politiques et géographiques, aggravées aussi
par les habitudes et les approximations du langage. Enfin,
et pour ne rien arranger, nous ne savons pas bien, dans le
cas des régions productrices d’alun, à quelle époque se
réfèrent les sources utilisées par Pline et Dioscoride.
20 Karahissar se trouve précisément dans une de ces régions
aux limites incertaines, entre l’Arménie et le Pont, puis
l’Arménie et Rome, où furent créés, modifiés, supprimés,
selon les exigences de la politique, des royaumes vassaux
ou clients servant de tampon entre l’Arménie et ses voisins.
Cette situation allait perdurer, au profit de l’un ou l’autre
camp, jusqu’à la création du protectorat romain de
l’Arménie Mineure qui incluait semble-t-il la région de
Karahissar16.
21 Dans ces conditions rien ne s’oppose vraiment à ce que la
zone productrice de Karahissar puisse être celle que Pline
situe en Arménie.
22 Pour Cypsella on retrouve une situation un peu
comparable, avec pour acteurs la Macédoine, la Thrace et
Rome; elle rend fort plausible que ce site de production soit
celui que Pline dit être en Macédoine17.
23 Mais il faut quand même reconnaître que l’imprécision des
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 10 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

textes antiques sur l’alun ne permet pas d’aller au-delà. Il


n’est certes pas impossible que les trois sites d’exploitation
de l’époque médiévale, Cypsella, Ulubad et Karahissar,
aient déjà fait l’objet de travaux d’exploitation dans
l’Antiquité, et que ces travaux soient à l’origine des
mentions de Pline et Dioscoride. Mais on ne saurait
l’affirmer en l’état actuel de nos connaissances. D’ailleurs,
si c’était le cas, il faudrait admettre aussi que la fabrication
de l’alun à partir de l’alunite fut une pratique courante à
l’époque romaine, puisque les trois zones d’exploitation
médiévale concernées fabriquaient de l’alun d’alunite. Or il
existait jusqu’ici un large consensus pour voir dans ce
procédé une innovation médiévale18. On reviendra sur cet
aspect important de l’histoire des techniques et de l’histoire
de la chimie des Anciens, quand on étudiera les moyens qui
devraient permettre de lever quelques-unes des
incertitudes des textes de l’Antiquité.
24 Auparavant on évoquera deux autres coïncidences, un peu
plus précises, au moins en apparence. Ainsi les textes
antiques parlent-ils, occasionnellement, de l’alun de Milet
et de Hierapolis de Phrygie19. Or aucune mine d’alun ne
semblant pouvoir être exploitée alentour, il ne peut s’agir
que d’alun fourni par le commerce, et, peut-on le penser,
en quantité suffisamment importante pour que la trace en
ait été conservée par les textes. Le développement dans
l’Antiquité de l’artisanat textile des deux cités concernées
pouvant expliquer ce fait (Labarre et Le Dinahet 1996).
25 Ce qui mérite éventuellement d’être souligné c’est que ces
deux cités se trouvent sur l’axe principal emprunté à
l’époque médiévale par les transports d’alun en provenance
de Kiitahya (fig. 1). Mais il peut ne s’agir là que d’une
simple coïncidence, l’importance de la consommation en
alun des deux cités durant l’Antiquité pouvant justifier bien
d’autres approvisionnements.
26 Puisqu’on évoque des concordances qui semblent exister
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 11 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

entre les sites de production d’alun, dont la mémoire nous


a été transmise par les quelques rares textes de l’Antiquité,
et les productions médiévales bien mieux connues, on ne
peut ignorer des divergences qui sont tout aussi
surprenantes. Les textes antiques ne nous parlent en effet
ni de Phocée, ni de Lesbos, alors que le premier de ces deux
sites fut certainement l’un des plus célèbres pour la
fabrication de l’alun à l’époque médiévale. Faut-il y voir un
simple oubli des auteurs anciens, ou l’explication tient-elle
à une exploitation tardive du site, postérieure à l’époque de
Pline, voire médiévale comme on l’a souvent pensé ? On
reviendra plus loin sur le cas de Phocée et sur les
arguments qui permettent d’affirmer que ses exportations
étaient déjà très développées au Bas-Empire. On reviendra
aussi sur le cas de Lesbos qui a fourni récemment des
installations anciennes de préparation d’alun d’alunite
dont la datation est encore problématique20. Mais si les
études sur Phocée suggèrent bien que des fabrications de
ce type ont existé dans l’Antiquité, elles ne nous disent pas
quand elles ont commencé. En revanche ces études et
découvertes nous donnent des outils qui devraient nous
permettre de le savoir un jour. C’est ce qu’il nous reste à
examiner ici.

4. Des ouvertures possibles


27 L’une des méthodes susceptibles d’être employées pour
établir l’ancienneté de la fabrication et de la
commercialisation d’une zone de production d’alun-bien
attestée à l’époque médiévale-est celle qui a été développée
pour Phocée. On admettait jusqu’ici, en dépit de quelques
indices peu convaincants, que la fabrication de l’alun n’y
était pas antérieure à l’époque médiévale21. Mais l’examen
critique d’un certain nombre de données archéologiques, et
notamment de celles qui concernent la répartition des

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 12 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

sigillées phocéennes, Late Roman C, des Ve et VIe siècles de


notre ère, dans le bassin méditerranéen, suggérait qu’une
fabrication d’alun, bien antérieure à l’époque médiévale,
avait existé à Phocée (Picon 2000, p. 527-528). Plusieurs
observations permettaient de penser que ces céramiques
avaient été un matériel d’accompagnement de cargaisons
d’alun, en provenance de Phocée. Il y avait d’abord leur
extrême abondance sur certains sites, connus pour avoir
été des centres textiles importants dans l’Antiquité. C’était
le cas de sites prestigieux comme Antioche (et son port
Séleucie de Piérie où la profusion des sigillées phocéennes
était telle qu’on avait pu croire à l’existence d’un atelier
local, ce que les analyses devaient démentir, confirmant
qu’il s’agissait bien d’importations en provenance de
Phocée)22. Mais c’était également le cas de sites bien plus
modestes comme ceux que G. Volpe avait étudiés sur la
côte adriatique du sud de l’Italie (Volpe 1996, p. 323-324).
Volpe notait l’opposition qui existait par exemple entre la
répartition des sigillées africaines, et celle des sigillées
phocéennes. Les premières étant distribuées régulièrement
à l’intérieur du territoire étudié, les autres n’apparaissant
que sur certains sites, ce que l’auteur traduisait de façon
imagée en parlant d’une «répartition en taches de léopard»
qu’il pensait due à la présence de teintureries, et au
commerce de l’alun de Phocée.
28 L’étude de la répartition des sigillées phocéennes Late
Roman C, à l’échelle des régions et non plus à celle des
cités, fournit aussi des arguments en faveur de l’ancienneté
des exportations d’alun de Phocée. On observe par exemple
que deux régions de Méditerranée orientale se distinguent
des autres par la rareté de leurs importations de sigillées
phocéennes : l’Égypte et Chypre (Ballet et Picon 1987 ;
Hayes 1997). Or ce sont justement deux régions
productrices d’alun, ce qui peut expliquer la faiblesse des
courants commerciaux les reliant à Phocée. La signification
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 13 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

attribuée aux Late Roman C dans le commerce de l’alun


s’en trouve donc renforcée.
29 Des études de ce genre, portant sur des céramiques
produites à Phocée à des périodes plus anciennes,
pourraient peut-être nous aider à préciser les débuts des
exportations d’alun de ce site. Mais pour les autres sites de
production d’alun, évoqués précédemment, on devra s’en
tenir aux céramiques fabriquées et embarquées dans les
ports par où transite l’alun, lesquels sont parfois très
éloignés de ses lieux d’extraction et de transformation. Ces
ports risquent donc d’être largement ouverts à
l’exportation d’autres produits que l’alun, ce qui exigera
plus de discernement dans l’interprétation de la répartition
des céramiques concernées.
30 Actuellement on peut se demander si la voie ouverte par
l’étude des céramiques d’accompagnement des cargaisons
d’alun reste une priorité pour les recherches sur les sites
producteurs de l’Antiquité. Car l’exploration récente des
alunières de Lesbos et de Cypsella qui fabriquaient de
l’alun d’alunite montre qu’on a affaire à des structures
artisanales importantes, associées à des rejets
caractéristiques, qu’il devrait être assez facile de repérer en
prospection. C’est dire que les recherches sur le terrain
pourraient désormais prendre le pas sur l’étude des
céramiques d’accompagnement, et conduire au
développement des fouilles sur les alunières antiques.
D’autant que des ateliers encore plus anciens ont très
probablement existé, dans des régions et en des lieux qu’il
faudrait pouvoir retrouver un jour. Ce qui nécessiterait
pour le moins de combiner les données historiques, les
données géologiques et les prospections. Mais on sait aussi
que des alunières de conception plus sommaire ont existé
aux époques médiévale et moderne, et probablement aussi
dans l’Antiquité. Il serait sans doute possible de les étudier,
pour peu que les fouilleurs sachent les observer et les
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 14 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

identifier.

Fig. 2-Partie supérieure: plan de situation des gisements


d’alunite de Phocée. Partie inférieure : coupe suivant la
ligne AB du plan de situation. Les gisements d’alunite sont
en noir (d’après Ozgenç 1992, simplifié).
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 15 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

5. Des hypothèses et quelques certitudes


31 En attendant que l’avancement des recherches ait apporté
la preuve indiscutable que les concordances qui ont été
relevées entre les textes antiques et les textes médiévaux ne
sont pas fortuites, on peut faire plusieurs observations sur
les faits eux-mêmes, ceux qui viennent d’être exposés à
l’appui des hypothèses précédentes.
32 Ainsi apparaît-il clairement qu’à partir du XIVe siècle, et
sans doute avant, les Génois ne s’intéressaient guère qu’à
l’alun d’alunite, le seul qui dût probablement justifier à
leurs yeux les frais et les aléas d’un commerce maritime à
longue distance. Mais cela n’implique pas qu’un commerce
de proximité, qui aurait sans doute été dans d’autres mains
et aurait concerné d’autres catégories d’aluns et une autre
clientèle, n’ait pas fonctionné en parallèle sur le territoire
actuel de la Turquie. Il se serait agi pour lors d’aluns
naturels dont l’usage ancien se serait conservé dans
différentes régions d’Anatolie, en dépit de leurs qualités
plutôt médiocres, mais grâce à leur prix, très inférieur à
celui de l’alun d’alunite. Une situation comparable a existé
en Italie où l’exploitation des aluns naturels semble avoir
persisté fort longtemps, y compris dans les États
Pontificaux, malgré les interventions pressantes de la
Chambre Apostolique pour asseoir le monopole de l’alun
de la Tolfa (cf. dans ce même volume la communication sur
aluns naturels, artificiels et de synthèse; chap. 4). L’époque
de l’expansion de l’alun d’alunite fut aussi celle où le
commerce des aluns d’Égypte, qui sont des aluns naturels,
disparut presque entièrement de Méditerranée, alors que
ces aluns continuaient à être exploités, et donc à être
utilisés (Cahen 1963)23. Ces différentes situations devraient
nous inciter à faire en sorte que l’intérêt porté à l’alun
d’alunite ne masque des réalités locales plus modestes,
mais peut-être plus répandues qu’on ne pense.

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 16 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

33 Toujours à propos de l’alun d’alunite, il importerait d’avoir


quelque idée sur l’évolution du volume de la production et
des prix à la consommation, au cours des XIIe et XIIIe
siècles particulièrement24. Les taxes annexées aux statuts
de Viterbe en Italie (vers 1255) semblent être par exemple
incroyablement élevées pour l’alun dénommé “alluminis de
castello” qui serait de l’alun d’alunite (taxes peut-on être
mille fois supérieures à celles qui frappent les aluns
naturels d’origine locale) (Pinzi 1887, p. 551). Aussi peut-
on se demander si, dans ces conditions, les prix beaucoup
plus raisonnables pratiqués aux siècles suivants ne
résulteraient pas d’une très forte augmentation de la
production orientale d’alun d’alunite. Et si les Génois
n’auraient pas joué quelque rôle dans cette transformation
des exploitations, laquelle demeure toutefois encore
hypothétique. Parmi les explications possibles on pourrait
songer à l’avancée technique déjà évoquée, qui aurait
concerné la chaudronnerie, et qui aurait permis la
réalisation de cuves de lixiviation en tôles du cuivre
épaisses, de grande capacité (voir dans le même volume la
figure 6, p. 24). Mais d’autres explications, qui ne
s’excluent point, ont encore été avancées, qui trouveraient
leur origine dans le développement de l’industrie drapière
occidentale (Cardon 1999).
34 Quoi qu’il en soit, les questions relatives à l’évolution de la
fabrication et de la commercialisation de l’alun d’alunite et
de ses concurrents potentiels sont parmi les interrogations
majeures que soulève l’histoire des aluns. Et rien ne nous
permet actuellement de restreindre ces questions à la seule
époque médiévale, en excluant a priori l’Antiquité.

Bibliographie

Bibliographie

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 17 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

Ballet et Picon 1987 : BALLET (P.) et PICON (M.),


Recherches préliminaires sur les origines de la céramique
des Kellia (Egypte)/Importations et productions
égyptiennes, Cahiers de la céramique égyptienne, 1, 1987,
p. 17-48.

Belon du Mans 2001-1553 : BELON DU MANS (P.),


Observations de plusieurs singularités et choses
mémorables, trouvées en Grèce, Asie, Judée, Egypte,
Arabie et autres pays étranges, Paris, 1553 (Voyage au
Levant (1553)/ Les observation de Pierre Belon du Mans,
A. Merle éd., Paris, 2001).

Biringuccio 1540-1572 : BIRINGUCCIO (V.), De la Piro-


technia, Venise, 1540, et traduction J. Vincent, La
Pyrotechnie, Paris, 1572.

Borgard 2001 : BORGARD (Ph.), L’alun de l’Occident


romain/Production et Distribution des Amphores
romaines de Lipari, Thèse de Doctorat, Aix-en-Provence,
2001, manuscrit.

Cahen 1963 : CAHEN (CL), L’alun avant Phocée/Un


chapitre d’histoire islamo-chrétienne au temps des
Croisades, Revue d’Histoire économique et sociale,
41,1963, p. 433-447.

Cardon 1999 : CARDON (D.), La draperie au Moyen


Age/Essor d’une grande industrie européenne, Paris,
CNRS éd., 1999.

Çelik 1999 : ÇELIK (M.), Minamiite and Alunite


Occurrences Formed From Volcanic Emanations, West-
Southwest of Konya, Turkey, Geological Bulletin of
Turkey, vol. 42, 1999, n. 2, p. 89-97.

Çelik et al. 1997 : ÇELIK (M.), TEMEL (Α.), ORHAN (H.),


https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 18 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

Çelik et al. 1997 : ÇELIK (M.), TEMEL (Α.), ORHAN (H.),


TUNOGLU (C.), Economic importance of clay and
aluminium sulfate occurrences in West-Southwest of
Konya, Turkish Journal of Earth Science, 6, 2, 1997, p. 85-
94.

Delumeau 1962 : DELUMEAU (J.), L’alun de Rome, XVe


– XIXe siècle, Paris, 1962 (École Pratique des Hautes
Études-VIe section).

Feissel 1985 : FEISSEL (D.), Deux listes de quartiers


d’Antioche astreints au creusement d’un canal (73-74 après
J. –C.), Syria, LXII. 1985, p. 77-103.

Fourcroy et al. 1792 : FOURCROY (A. F. de), Maret,


Duhamel (J. P. –F. –G.), article «Alun », in: Encyclopédie
Méthodique ou par ordre de Matières, t. II, 1972, p. 195-
200.

Grousset 1984 : GROUSSET (R.), Histoire de l’Arménie,


Paris, 1984 Ière éd. 1947],

Hayes 1997 : HAYES (J. W.), Réflexions sur les


céramiques paléochrétiennes d’Orient et leurs liens avec
l’Occident, in : La Céramique médiévale en Méditerranée,
Actes du 6e congrès international, Aix-en-Provence, 1995,
Aix-en-Provence, 1997, p. 49-52.

Heers 1954 : HEERS (M. –L.), Les Génois et le commerce


de l’alun à la fin du Moyen Age, Revue d’Histoire
économique et sociale, 32, 1954, p. 30-53.

Heers 1971-1961 : HEERS (J.), Gênes au XVe siècle,


Paris, 1971 (Science-Flammarion) [1961].

Heyd 1959 : HEYD (W.), Histoire du commerce du


Levant au Moyen Age, t. II, Amsterdam, 1959 (Stuttgart,
1878).
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 19 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

Inalcik 1994 : INALCIK (H.), An Economic and Social


History of Ottoman Empire, vol. I, 1300-1600, Inalcik éd.,
Cambridge University Press, 1994.

Karakaya et Karakaya 2001 : KARAKAYA (N.) et


KARA-KAYA (M. C.), Minéralogic and Geochemical
Properties of Hydrothermal Alteration Types of Saplica
(Sebinkarahisar, Giresun) Volcanites (en turc, large résumé
en anglais), Geological Bulletin of Turkey, vol. 44, 2001, n.
2, p. 75-89.

Labarre et Le Dinahet 1996 : LABARRE (G.) et LE


DINAHET (M. –Th.), Les métiers du textile en Asie
Mineure de l’époque hellénistique à l’époque impériale, in :
Aspects de l’artisanat du textile dans le monde
méditerranéen (Egypte, Grèce, Monde romain),
LyonParis, 1996 (Collection de l’Institut d’Archéologie et
d’Histoire de l’Antiquité, Université Lumière-Lyon 2), p.
49-116.

Ôzgenç 1992: ÔZGENÇ (I.), Economie geology of


Saphanedag (Foça-Izmir) alunite deposit (en turc), Bulletin
of the Geological Congress of Turkey, n. 7, 1992, p. 64-69.

Ôzgenç 1993: ÔZGENÇ (I.), The geology of Saplica


(Sebinkarahisar-Giresun) alunite deposit and an approach
to the genesis of alunite by using sulfur isotope data (en
turc), Geological Bulletin of Turkey, vol. 36, 1993, p. 25-
36.

Ôzgenç, unpublished : ÔZGENÇ (I.), Alunite deposits of


Saphane (Kutahya).

Pegolotti 1936-circa 1340 : PEGOLOTTI (F. B.), La


Pratica delta Mercatura [Florence, circa 1340], trad. A.
Evans, Cambridge (MA), 1936 (The Medieval Academy of

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 20 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

America, n° 24).

Picon 2000 : PICON (M.), La préparation de l’alun à


partir de l’alunite aux époques antique et médiévale, in
Arts du feu et productions artisanales, XXe Rencontres
Internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes,
Antibes, 2000, p. 519-530.

Pinzi 1887 : PINZI (C.), Storia della Città di Viterbo, vol.


I, Roma, 1887.

Sartre 1997 : SARTRE (M.), Le Haut-Empire romain/Les


provinces de Méditerranée orientale d’Auguste aux
Sévères, in: Nouvelle Histoire de l’Antiquité, 9, Paris, 1997
(Points).

Sartre 2003 : SARTRE (M.), L’Anatolie hellénistique de


l’Egée au Caucase, Paris, 2003 (Collection U).

Singer 1948 : SINGER (Ch.), The Earliest Chemical


Industry. An Essay in the Historical Relations of
Economics and Technology illustrated from the Alum
Trade, London, 1948 (The Folio Society).

Sokolowski 1955 : SOKOLOWSKI (F.), Lois sacrées de


l’Asie Mineure, Paris, 1955 (EFA, Travaux et mémoires des
membres étrangers, IX).

Veinstein 1989 : VEINSTEIN (G.), L’empire dans sa


grandeur (XVIe siècle), in: Histoire de l’Empire Ottoman,
dir. R. Mantran, Paris 1989, p. 159-226.

Volpe 1996 : VOLPE (G.), Contadini, pastorie mercanti


nell’Apulia tardoantica, Bari, 1996.

Will 2003 : WILL (Ε.), Histoire politique du monde


hellénistique (323-30 av. J. –C.), t. II, Des avènements
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 21 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

d’Antiochos III et de Philippe V à la mort d’Antiochos IV,


Paris, 2003 (Nancy, 1967).

Notes
1. Il est sûr qu’une telle manière de procéder n’est pas très
satisfaisante, mais au point où en sont les recherches, à leur tout début,
il semble qu’on puisse s’en satisfaire, au moins provisoirement.
2. Ultérieurement, le manuscrit de Pegolotti sera imprimé et fera
l’objet de plusieurs éditions dont celle de G. F. Pagnini en 1765 et celle
de A. Evans en 1936.
3. Le franciscain Guillaume de Rubrouk, messager de Saint-Louis
auprès des Mongols, passe par Yconium (Konya) au retour de son
voyage en Mongolie, en 1255. S’il ne donne aucune indication sur la
production de l’alun en Turquie, il signale que celle-ci était
entièrement aux mains de deux négociants, un génois et un vénitien
(Guillaume de Rubrouk, Voyage dans l’Empire Mongol-1253. 1255 –
Traduction et commentaire de Claude-Claire et René Kappler,
Imprimerie Nationale, Paris, 1993, p. 220).
4. Dans ce domaine également les recherches pourraient être beaucoup
plus développées, même en s’en tenant aux renseignements de seconde
main puisés dans les études relatives à l’économie de l’Empire
Ottoman, ce que nous n’avons pas renoncé à faire.
5. Ces différentes questions seront évoquées plus loin, et en plusieurs
occasions, au cours de cette communication. Elles le sont également
dans celle qui est consacrée à l’alun de Macédoine, dans ce même
volume
6. Les mines d’alun de Phocée appartenaient en propre à la Maona de
Chios-consortium de Génois d’Orient fondé en 1449-qui contrôlait
également la production et la commercialisation de la plupart des
mines affermées au Sultan, celles de Karahissar, d’Ulubad et de
Kutahya notamment, et même des mines comme celles de Lesbos et de
Thrace, possessions de la famille génoise des Gattilusii (Heers 1971, p.
279-281). Mais l’exploitation des mines de Phocée par les Génois est
bien plus ancienne et remonte sans doute à la seconde moitié du XIIIe
siècle (Heers 1954, p. 31-32 ; Heyd 1959, p. 565). On verra plus loin
qu’on dispose d’arguments permettant de penser qu’à Phocée l’alun
était déjà fabriqué et commercialisé à l’époque romaine (Picon 2000).
7. On rappelle que la fabrication de l’alun (KAl(SO4)2.12 H2O), à partir
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 22 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

4 2 2

de l’alunite (KAl3(SO4)2(OH)6) que renferment les pierres à alun, est un


procédé assez complexe et fort long qui requiert au moins quatre
opérations distinctes : d’abord la calcination des pierres à alun, entre
600 et 700°C, dans un four analogue à un four à chaux, durant une
douzaine d’heures, voire plus car l’opération peut être renouvelée, puis
la macération qui consiste à maintenir humides par des arrosages
réguliers, pendant deux à quatre mois, les pierres à alun calcinées et
mises en tas, ensuite la lixiviation qui va permettre d’extraire l’alun qui
s’est formé pendant la macération, en portant à ébullition dans de l’eau
le produit issu de la macération, l’alun très soluble à chaud se séparant
ainsi des impuretés insolubles, enfin la concentration de la solution
d’alun, par ajouts successifs de produits de la macération, et sa
cristallisation au refroidissement.
On rappelle aussi qu’il existe des produits minéraux naturels qui
jouissent de propriétés assez semblables à celles de l’alun d’alunite. Ils
ont de ce fait été désignés et utilisés comme aluns. Ces aluns naturels
sont souvent mêlés dans la nature à d’autres produits minéraux qui
altèrent leurs qualités et restreignent considérablement leurs
applications, surtout pour la teinturerie. Mais ils ont quand même fait
l’objet d’exploitations importantes, car ce sont des produits beaucoup
moins onéreux que l’alun d’alunite. Sur ces questions voir, dans ce
même volume la communication relative aux aluns naturels, artificiels
et de synthèse.
8. Ainsi dans l’Histoire de l’Empire Ottoman, sous la direction de R.
Mantran (Veinstein 1989, p. 216), mais en tout cas pas sous ce nom
dans An Economic and Social History of the Ottoman Empire, vol. I
(Inalcik 1994, p. 341). Cet ouvrage mentionne quelques autres
gisements d’alun dont la localisation, et pour certains l’existence
même, soulèvent des interrogations demeurées sans réponse, faute,
peut-être, d’avoir pu consulter le travail de S. Faroqhi : Alum
production and trade in the Ottoman Empire (about 1560-1830),
Wiener Zeitschrift fiir die Kunde des Morgen-landes, LXXI, 1979, p.
153-175.
9. On continue à parler d’alunite ici, et pas d’alun naturel, pour deux
raisons, le fait que l’on soit sûr qu’au moins quatre des sites de
production de la région (Phocée, Karahissar, Lesbos et Cypsella)
fabriquent de l’alun d’alunite, et qu’on peut supposer, la concurrence
aidant, que ce produit, de qualité supérieure aux aluns naturels,
constituait l’essentiel des exportations d’alun. En outre, le gisement de
Gediz, dans la province de Kutahya, que l’on évoquera pour l’époque
ottomane, est bien de ce type.
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 23 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

ottomane, est bien de ce type.


10. Il faut quand même préciser que Guillaume de Rubrouk parle des
négociants installés à Konya, mais ne signale aucune des exploitations
qui sont affermées à ces négociants.
11. Cela reste très hypothétique, et supposerait, de surcroît, que
l’exploitation des gisements d’alunite de la région de Konya n’ait pas
pris le relais. Il est vrai qu’on ignore tout de leur facilité d’exploitation.
D’ailleurs bien d’autres gisements d’alunite de Turquie, de notoriété
moindre, semblent ne pas avoir été exploités, ou ne l’avoir été que
temporairement. Mais l’alun susceptible de transiter par Iconium et
Adalya (Antalya) soulève d’autres questions, notamment sur les
relations éventuelles de Konya et de la Cappadoce (à l’ouest de Kayseri)
où des exploitations auraient pu se développer aussi.
12. Pour clore ce tour d’horizon des zones productrices d’alun de
Turquie, aux époques médiévale et moderne, on se doit d’évoquer une
production qui a occupé une place importante dans la littérature
consacrée à ce produit. Il s’agit de l’hypothétique alun d’Edesse,
autrefois Rocca ou Roha, dans lequel de nombreux auteurs ont voulu
voir l’origine du terme alun de roche (ou de Roche) (Fourcroy et al.
1792, p. 195). D’autres ne voient dans ce terme qu’une allusion évidente
au fait que l’alun d’alunite résulte de la transformation d’une roche, par
une suite d’opérations complexes, ce qui le distingue des aluns
naturels. C’était l’avis de Biringuccio qui écrit au début de son chapitre
6 « L’alun par le vulgaire appelé alun de roche (laissant à vous dire la
déduction du vocable)... se peut tirer par artifice des pierres
mineralles » (Biringuccio 1572-1540, p. 49). C’est également l’avis de
Heyd qui souligne l’incohérence de toute cette affaire d’Edesse, pour
un alun qui n’a probablement jamais existé (Heyd 1959, p. 568). Il ne
paraît pas nécessaire d’en dire plus.
13. Aux sites reportés sur la carte de la figure 1 il faudrait ajouter les
aluns de plusieurs îles ou presqu’îles de la mer de Marmara, qui sont
de mauvaise qualité (Pegolotti 1936-1340, p. 369; Heyd 1959, p. 567).
Leur production semble ne pas avoir été importante.
14. Dioscoride (De materia medica V, 106) donne une liste très proche
de celle de Pline, à l’exception du Pont qui n’est pas mentionné (voir
dans ce même volume la communication sur l’alun de la Macédoine).
15. Dans la communication relative à l’alun de Macédoine on avait
rappelé l’opinion selon laquelle Pline semblait avoir accordé aux
définitions géographiques des régions plus d’importance qu’à leurs
définitions politiques. Pour le Pont cette attitude paraît d’ailleurs la
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 24 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

définitions politiques. Pour le Pont cette attitude paraît d’ailleurs la

seule qui soit envisageable compte tenu de l’histoire particulièrement


chaotique de toute cette région (Will 2003, p. 477-503 ; Sartre 2003, p.
233-236). De plus il faut rappeler que la localisation des gisements
d’alun d’Ulubad demeure incertaine, et que l’assimilation de cet alun à
celui du Pont l’est aussi. On laissera donc, pour l’instant, cette question
en attente.
16. Pour l’Arménie ce sont aussi les définitions géographiques qui
durent prévaloir, la Petite Arménie ou Arménie Mineure
correspondant à une région à l’Ouest de la Grande Arménie, dont le
statut politique fut extrêmement changeant, depuis son annexion
provisoire par le roi du Pont, Mithridate VI Eupatôr, au début du Ier
siècle avant notre ère, jusqu’à la stabilisation de son statut de
protectorat romain sous Néron (Grousset 1984, p. 105-108; Will 2003,
p. 471, 495, 507, 535; Sartre 1997, p. 22-23, 28-35).
17. Sur les limites de la Macédoine on se reportera, dans ce volume, à
la communication consacrée à l’alun de cette région.
18. On a fait beaucoup de cas de la pierre de Phrygie mentionnée dans
plusieurs textes de l’Antiquité, car on a voulu y voir de l’alunite
(Borgard 2001, p. 73-77). Mais les textes qui la concernent sont si
confus et si contradictoires qu’il ne semble pas nécessaire de s’y arrêter
ici.
19. L’alun de Milet est cité dans des textes médicaux, une fois par
Galien et une fois par Aetius (Borgard 2001, p. 72). Hierapolis de
Phrygie est citée par Dioscoride (De materia medica, V, 106).
20. Singer, se fondant sur quelques passages d’Aristote, supposait que
Lesbos avait été dans l’Antiquité un centre de production d’alun
(Singer 1948, p. 17-18). Il accordait beaucoup d’importance aux
caractéristiques géologiques que les deux îles volcaniques de Lesbos et
de Melos ont en commun. Mais ces ressemblances ne sont pas aussi
marquées qu’il le pensait. Il soulignait encore que Théophraste (372-
287 av. J. –C.), originaire d’Eresos dans l’île de Lesbos, était l’auteur
d’un ouvrage, malheureusement perdu, sur les sels, la soude et l’alun.
De fait on a vu que Lesbos fut effectivement, en tout cas à l’époque
médiévale, un centre de production d’alun, et plus précisément d’alun
d’alunite. Toutefois l’argumentation de Singer reste peu convaincante,
d’autant qu’en l’état actuel de nos connaissances il s’agit à Melos
d’aluns naturels et à Lesbos d’alun artificiel.
21. Deux textes ont cependant été invoqués en faveur d’une
exploitation ancienne de l’alun de Phocée. L’histoire, rapportée par
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 25 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

exploitation ancienne de l’alun de Phocée. L’histoire, rapportée par

Hérodote, des 1000 talents d’alun (environ 17 tonnes) offerts par le


Pharaon Amasis pour la reconstruction du temple de Delphes, détruit
par un incendie en 548, est l’un d’eux (Hérodote, Histoires II, 180). Le
rapport avec Phocée n’est pas très probant. Il repose sur une double
supposition : le désir que l’on prête aux Delphiens de disposer d’une
grande quantité d’alun pour ignifuger la nouvelle construction,
l’impossibilité où ils se trouvaient de s’approvisionner à Phocée,
occupée par les Perses en 546. Plus concrète, mais guère plus probante,
est l’inscription découverte à Thèbes du Mycale (près de l’embouchure
du Méandre, donc bien loin de Phocée) qui contient un contrat de
cession de la prêtrise de plusieurs divinités, où il est accordé au prêtre
la taxe sur la vente de l’alun (Sokolowski 1955, p. 40-41). L’inscription
est du IIIe siècle avant notre ère, mais ni Phocée, ni aucun autre centre
de production n’est mentionné.
22. La réputation d’Antioche comme centre de production textile est
attestée notamment par le creusement, à la fin du Ier siècle de notre
ère, d’un canal destiné à l’activité des foulons. Ce canal qui avait 2. 6
km de long pouvait permettre l’installation de plusieurs centaines
d’ateliers (Feissel 1985).
23. Peut-être est-il significatif aussi que Chypre soit mentionné à
Famagouste pour l’alun et le sel ammoniaque, mais qu’il n’en soit plus
fait mention dans le rappel sur les sources de l’alun qui clôt le
manuscrit de la Pratica della Mercatura (Pegolotti 1936-circa 1340, p.
77) (cf. également les remarques sur la région de Konya, même article,
p. 62).
24. Sur les questions relatives aux prix des aluns, il semble que la plus
grande confusion règne souvent dans les publications, sauf cas
particulièrement simples, comme pour l’alun d’alunite de la Tolfa. Mais
pour les aluns d’autres origines, et surtout d’autre nature, les
comparaisons perdent toute signification si on ne sait pas à quelle
catégorie d’alun on a affaire. C’est dire qu’un travail préalable
d’inventaire et de révision critique des sources serait nécessaire.

Auteurs

Mümtaz Çolak
Valérie Thirion-Merle
Du même auteur
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 26 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

Du même auteur

De la géochimie des
productions provençales à pâte
calcaire au référentiel régional
in Les céramiques communes
antiques d’Italie et de
Narbonnaise, , 2009
La situation de l’artisanat
verrier à Augustodunum dans
le contexte des découvertes
effectuées en Gaule in Aspects
de l’artisanat en milieu urbain
: Gaule et Occident romain, ,
2010

Francine Blondé
Du même auteur

Introduction in L’artisanat en
Grèce ancienne, , 2016
À propos des alunières de
Sapès (Macédoine orientale) :
techniques et artisanats sur la
longue durée in L’artisanat en
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 27 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

Grèce ancienne, , 2016


La céramique attique du IVe s.
en Grèce du Nord : quelques
commentaires in La
céramique attique du IVe
siècle en Méditerranée
occidentale, , 2000
Tous les textes

Maurice Picon
Du même auteur

L'alun de Méditerranée, , 2005


À propos des alunières de
Sapès (Macédoine orientale) :
techniques et artisanats sur la
longue durée in L’artisanat en
Grèce ancienne, , 2016
Auteurs et collaborateurs in
Marseille, les ateliers de
potiers du XIIIe s. et le
quartier Sainte-Barbe (Ve-
XVIIe s.), , 1997
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 28 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

Tous les textes


Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés)
sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par


reconnaissance optique de caractères.

Référence électronique du chapitre


ÇOLAK, Mümtaz ; et al. Les régions productrices d’alun en Turquie
aux époques antique, médiévale et moderne : gisements, produits et
transports In : L'alun de Méditerranée [en ligne]. Naples :
Publications du Centre Jean Bérard, 2005 (généré le 26 janvier 2024).
Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pcjb/559>.
ISBN : 978-2-918887-37-9. DOI :
https://doi.org/10.4000/books.pcjb.559.

Référence électronique du livre


BORGARD, Philippe (dir.) ; BRUN, Jean-Pierre (dir.) ; et PICON,
Maurice (dir.). L'alun de Méditerranée. Nouvelle édition [en ligne].
Naples : Publications du Centre Jean Bérard, 2005 (généré le 26
janvier 2024). Disponible sur Internet :
<http://books.openedition.org/pcjb/544>. ISBN : 978-2-918887-37-9.
DOI : https://doi.org/10.4000/books.pcjb.544.
Compatible avec Zotero

L'alun de Méditerranée
Ce livre est cité par
Marganne, Marie-Hélène. (2021) Ippocrate e gli altri. DOI:
10.4000/books.efr.23358
(2012) A Companion to the Archaeology of the Ancient Near
East. DOI: 10.1002/9781444360790.refs
Harsch, Mathieu. (2022) L'impatto dell'attività tintoria
sull'ambiente. Firenze alla fine del Medioevo. IMPRESE E
STORIA. DOI: 10.3280/ISTO2022-045002
Ferrari, E.. Mercier, F.. Foy, E.. Téreygeol, F.. (2021) New
insights on the interpretation of alum-based fake silver recipes
https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 29 / 30
L'alun de Méd"terranée - Les rég"ons productr"ces d’alun en Turqu"…ments, produ"ts et transports - Publ"cat"ons du Centre Jean Bérard 26.01.2024 13:04

insights on the interpretation of alum-based fake silver recipes


from 3rd century CE by an experimental archaeology approach
in the laboratory. Journal of Archaeological Science: Reports,
36. DOI: 10.1016/j.jasrep.2020.102742
Reynolds, Paul. Ripoll, Gisela. Dugast, Fabienne. d’Annoville,
Caroline Michel. (2020) L’alimentation dans l’Antiquité tardive:
une introduction. Antiquité Tardive, 27. DOI:
10.1484/J.AT.5.119540
Eberle, Lisa Pilar. Le Quéré, Enora. (2017) Landed Traders,
Trading Agriculturalists? Land in the Economy of the Italian
Diaspora in the Greek East. Journal of Roman Studies, 107.
DOI: 10.1017/S0075435817000776

https://books.opened"t"on.org/pcjb/559#b"bl"ography Sayfa 30 / 30

Vous aimerez peut-être aussi