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SOMMAIRE.

Introduction…………………………………………………………………………..……….2
I. EINSTEIN ET LA RELATIVITE…………………………………………….........…..3
1. Biographie…………………………………………………………….…….………...3
2. Le principe de relativité...............................................................................................3
3. De la relativité restreinte (1905) à la relativité générale (1915)...............................4
4. Application des théories d’Einstein............................................................................5
II. LA THEORIE DE LA RELATIVITE RESTREINTE.................................................6
1. Contexte……………………………………………………………………………....6
2. Einstein conserve le principe de la relativité de Galilée…………………………...7
3. La notion de vitesse, de temps et d’espace change....................................................8
4. Albert Einstein et les deux postulats de la relativité................................................10
III. EINSTEIN ET LA RELATIVITE GENERALE...........................................................12

1. Contexte de la relativité générale...............................................................................12


2. L’approche d’Einstein.................................................................................................14
3. La validation de la théorie d’Einstein...................................................................... 15
4. L’expédition scientifique qui valide la théorie d’Albert Einstein...........................16
Conclusion...............................................................................................................................17
Bibliographie

1
Introduction
Le mot relativité pourrait évoquer une image d’Einstein, mais l’idée ne vient pas de lui. Les
gens explorent la relativité depuis de nombreux siècles. La relativité est l'étude de la manière
dont différents observateurs mesurent le même événement. Galilée et Newton ont développé
la première version correcte de la relativité classique. Einstein a développé la théorie
moderne de la relativité. La relativité moderne est divisée en deux parties. La relativité
restreinte concerne les observateurs qui se déplacent à vitesse constante. La relativité
générale concerne les observateurs soumis à une accélération. Einstein est célèbre parce que
ses théories de la relativité ont fait des prédictions révolutionnaires. Plus important encore,
ses théories ont été vérifiées avec une grande précision dans une vaste gamme d’expériences,
modifiant à jamais notre conception de l’espace et du temps.
Afin de montrer la continuité des motivations d'Einstein dans le développement de la
relativité restreinte et de la théorie de la relativité générale, passons brièvement en revue le
développement de la théorie de la relativité restreinte, et analysons la dissatisfaction
d'Einstein vis à vis de cette théorie.Ensuite revenons sur les idées fondamentales de la théorie
de la relativité générale.Mais tout d’abord revenons sur la description de ce célèbre chercheur
et sur le concept de relativité.

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I. EINSTEIN ET LA RELATIVITE

1. L’homme Albert Einstein


ALBERT EINSTEIN né en 1879 dans la ville d'Ulm en
Allemagne ,il est le fils de parents juifs allemands. L’ingénieur
Hermann Einstein et la musicienne et éducatrice Pauline Koch.
Ses années d'école se déroulent à Munich, où il fréquente le
Gymnasium (établissement d’enseignement secondaire ) jusqu'à
sa seizième année. Après avoir quitté l'école à Munich, il
accompagne ses parents à Milan. Six mois passé, il part en
Suisse pour poursuivre ses études. De 1896 à 1900, Albert
Einstein étudie les mathématiques et la physique au lycée
technique de Zurich, dans le but de devenir professeur au lycée.
Il est ensuite professeur particulier pendant quelque temps et,
entre-temps naturalisé (accepté à être de nationalité Suisse), il
obtient en 1902 un poste d'ingénieur à l'Office suisse des brevets, poste qu'il occupe jusqu'en
1909. Les idées principales impliquées dans les théories les plus importantes d'Einstein
remontent à cette période. Parmi celles-ci, on peut citer : la théorie de la relativité restreinte,
l'inertie de l'énergie, la théorie du mouvement brownien et la loi quantique de l'émission et de
l'absorption de la lumière (1905). Celles-ci sont suivies quelques années plus tard par la
théorie de la chaleur spécifique des corps solides et les idées fondamentales de la théorie de la
relativité générale. Entre 1909 et 1911, il occupe le poste de professeur extraordinaire à
l'Université de Zurich, puis il est nommé à l'Université de Prague, en Bohême, où il reste
professeur ordinaire jusqu'en 1912. Cette dernière année, le professeur Einstein accepte une
chaire similaire au Polytechnique de Zurich et y poursuit ses activités jusqu'en 1914, date à
laquelle il est appelé à l'Académie prussienne des sciences de Berlin pour succéder à Van't
Hoff. Le professeur Einstein peut se consacrer librement à ses études à l'Académie de Berlin,
et c'est ici qu'il réussit à achever ses travaux sur la théorie générale de la relativité (1915-17).
Le professeur Einstein donne également des conférences sur diverses branches spéciales de la
physique à l'Université de Berlin et est en outre directeur de l'Institut de recherche physique
de la Kaiser Wilhelm Gesellschaft. Par ailleurs au niveau de sa vie sentimentale Einstein se
marie deux fois. Sa première femme, qu'il épouse à Berne en 1903, est une camarade d'études
serbe. Deux fils sont issus de ce mariage, tous deux résidant à Zurich, l'aîné ayant seize ans.Il
épouse aussi une cousine veuve avec laquelle il passe le reste de sa vie à Berlin.
Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands scientifiques de l'histoire, et sa renom
mée dépasse largement le milieu scientifique. Il est la personnalité du xxe siècle selon l'hebdo
madaire Time. Dans la culture populaire, son nom et sa personne sont directement liés aux not
ions d'intelligence, de savoir et de génie.

2. Le principe de relativité

De Galilée à Einstein, petite introduction historique à l’invention du principe de relativité et


aux principales applications qui en découlent.

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LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ DE GALILÉE

Au XVIIe siècle, Galilée constate qu’il est impossible pour un voyageur enfermé dans la
cabine d’un navire de savoir si celui-ci est immobile ou s’il avance sur une mer calme. Selon
Galilée, que le navire soit à quai ou qu’il avance en ligne droite à une vitesse constante, une
pomme lâchée par un marin au sommet du mât retombe exactement à son pied. Galilée
énonce alors son principe de relativité qui stipule que « le mouvement est comme rien ».
Celui-ci traduit ainsi l’impossibilité de mettre en évidence le mouvement de translation
rectiligne uniforme d’un mobile par une expérience ne se déroulant qu’à l’intérieur de celui-
ci, sans référence au monde extérieur.
LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ D’EINSTEIN

Le principe de relativité de Galilée, appliqué à la mécanique, faillit être abandonné à la fin du


XIXe siècle au moment où les physiciens pensaient mettre en évidence le mouvement de la
Terre autour du Soleil par une expérience d’optique. Ils estimaient que la lumière ne pouvait
pas se propager dans le vide et invoquaient un milieu particulier permettant cette propagation,
qu’ils appelaient alors « l’Ether » (à ne pas confondre avec l’éther des chimistes). Ils
s’attendaient à ce que, à la manière de la vitesse du son dans l’air, la vitesse de la lumière
dépende de la vitesse de la source par rapport à l’Ether. Cela aurait permis, par exemple, de
mettre en évidence le mouvement de la Terre par rapport à l’Ether, et donc d’infirmer la
relativité galiléenne.
En 1887, Albert Michelson et Edward Morley démontrent, grâce à une expérience restée
célèbre, que la vitesse de la lumière dans le vide, qui vaut à peu près 300 000 kilomètres par
seconde, prend la même valeur quelle que soit la façon dont elle se compose avec la vitesse de
la Terre autour du Soleil. Ils n’arrivent donc pas à mettre en évidence le mouvement de la
Terre. Ce résultat invalida la théorie de l’Ether et imposa l’idée que la lumière se propageait
sans support matériel. La vitesse de la lumière dans le vide devint alors un invariant,
indépendant de l’état de mouvement de l’observateur. Dans un article publié en 1905, Albert
Einstein étend le principe de Galilée à toutes les lois de la physique alors connues, mécanique
et électromagnétisme, ce qui implique que la vitesse de la lumière est identique dans tous les
référentiels inertiels. Il en tire des conséquences impliquant une révision radicale de notre
vision de l’espace et du temps.
3. De la relativité restreinte (1905) à la relativité générale (1915)
En 1905, Albert Einstein établit la théorie de la relativité restreinte fondant ainsi la notion
d’espace-temps et établissant un lien entre l’énergie et la masse. La relativité restreinte fait
aussi de la vitesse de la lumière (dans le vide) une grandeur invariante, qui reste inchangée
quelle que soit la position de l’observateur.
A partir de 1907, il s’attache à décrire la gravitation, à partir de l’idée simple selon laquelle
une personne en chute libre ne sent plus son poids. En 1912, il prolonge cette idée en
expliquant que la lumière doit avoir une trajectoire courbée par la gravitation, ce qui sera
vérifié lors de l'éclipse du soleil de 1919.
Il passera les années suivantes à mettre au point le formalisme mathématique traduisant ces
conceptions. Le 25 novembre 1915, il présente à l’Académie royale de Prusse les équations
définitives de la théorie de la relativité générale. Celle-ci s'appuie sur le principe

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d’équivalence entre gravitation et accélération. L’article correspondant sera publié le 2
décembre.
4. Application des théories d’Einstein
L’observateur a été vérifiée expérimentalement avec une grande précision, grâce à la
désintégration des muons atmosphériques ou à des accélérateurs de particules.

Aujourd’hui, le principe de relativité du temps est couramment utilisé en physique


fondamentale. Il est également indispensable d’en tenir compte pour synchroniser les horloges
des systèmes de géolocalisation par satellites.

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II. LA THEORIE DE LA RELATIVITE RESTREINTE
La relativité restreinte est la théorie élaborée par Albert Einstein en 1905 en vue de tirer toutes
les conséquences physiques de la relativité galiléenne et du principe selon lequel la vitesse de
la lumière dans le vide a la même valeur dans tous les référentiels galiléens (ou inertiels), ce
qui était implicitement énoncé dans les équations de Maxwell (mais interprété bien
différemment jusque-là, avec « l’espace absolu » de Newton et l’éther).
1. Contexte
Au XVIe siècle, Galilée affirme (en argumentant notamment au sujet du mouvement des
navires) que les lois de la physique sont les mêmes dans des référentiels en translation
rectiligne et uniforme les uns par rapport aux autres. C’est le principe de relativité galiléenne.
Il utilisera aussi l’additivité des vitesses, dont une conséquence est que n’importe quelle
vitesse peut être atteinte, le tout n’étant qu’une question de moyens. Si une balle roule à 10
km/h dans un train (et dans le sens de la marche) qui va luimême à 100 km/h par rapport au
sol, alors la balle va à 110 km/h par rapport au sol.
Dans sa Mécanique, Isaac Newton présupposait que les corps étaient dotés d’une vitesse
absolue, autrement dit qu’ils étaient soit « réellement » au repos, soit « réellement » en
mouvement. Il remarqua aussi que ces vitesses absolues étaient non mesurables autrement que
relativement aux vitesses des autres corps (de la même manière, la position d’un corps n’était
mesurable que relativement à celle d’un autre corps, etc.). En conséquence, toutes les lois de
la mécanique newtonienne devaient opérer à l’identique quel que soit le corps considéré et
quel que soit son mouvement.
Cependant, Newton pensait que sa théorie ne pouvait avoir de sens sans l’existence d’un
référentiel fixe absolu dans lequel la vitesse de tout corps pourrait être mesurée, même si
celuici ne pouvait être détecté. En fait, il est possible en pratique de bâtir une mécanique
newtonienne sans cette hypothèse : la théorie résultante (nommée d’ailleurs relativité
galiléenne) n’a d’ailleurs pas d’intérêt opérationnel particulier et ne doit pas être confondue
avec la relativité d’Einstein qui implique en plus la constance de la vitesse de la lumière dans
tous les référentiels et en moins l’hypothèse galiléenne que les vitesses relatives
s’additionnent (ces deux postulats sont en effet mutuellement incompatibles).
Au XIXe siècle, le physicien écossais James Clerk Maxwell formula un ensemble
d’équations, les équations du Champ électromagnétique, qui conduisait à prédire la
propagation d’ondes électromagnétiques de vitesse :

Dans un milieu électrostatique de constante ε 0 (la permittivité du vide) et magnétostatique de


constante μ0 (la perméabilité du vide).

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Cette vitesse phénoménalement élevée (c = 299 792 458 m / s), même dans un milieu raréfié
comme l’air, avait la même valeur que la vitesse de propagation de la lumière. Il proposa que
la lumière ne soit rien d’autre qu’une onde électromagnétique. Les théories corpusculaires de
la lumière semblaient compatibles avec le principe de relativité de Galilée ainsi que la théorie
de Maxwell qui penchait en faveur de l’existence d’un éther luminifère envisagé par Huygens.
Mesurer la vitesse du système solaire par rapport à ce milieu élastique fut l’objet des
expériences d’interférométrie menées par Michelson et Morley. Leurs expériences ont
démontré que le vent apparent d’éther était nul, quelle que soit la période de l’année.
Supposer que l’éther était constamment accroché à la Terre aurait été une remise en cause trop
grave du principe de relativité de Galilée. D’autre part, l’éther présentait l’inconvénient d’être
à la fois impalpable et très rigide puisque capable de propager les ondes à une vitesse
phénoménale. Il fallut attendre Albert Einstein en 1905 pour remettre en cause radicalement la
notion d’éther, porter au plus haut le principe de relativité de Galilée en postulant que les
équations de Maxwell obéissent ellesmêmes à ce principe, et en tirer les conséquences
révolutionnaires dans un article resté célèbre : De l’électrodynamique des corps en
mouvement.
C’est la naissance de la relativité restreinte.
2. Einstein conserve le principe de la relativité de Galilée
La relativité galiléenne est un principe physique exprimé par
Galilée au XVIIe siècle, sans être alors nommé ni principe, ni
relativité. Il sera présenté par Galilée comme une propriété que
confirme l'expérience.
Selon ce principe, les lois de la physique restent inchangées dans
des référentiels dénommés depuis « galiléens ». Il illustre cela en
se supposant enfermé dans la cabine d'un bateau pour observer des
gouttes d'eau tomber une à une d'une bouteille. Peu importe que le
bateau soit immobile ou se déplace à n'importe quelle vitesse pour
autant qu'elle soit constante (donc depuis deux référentiels différents), les mouvements qu'on
observerait pour ces gouttes seraient totalement similaires.
Ce principe n'est pas intuitif. On pourrait ainsi s'attendre à ce que dans un bateau se déplaçant
très vite, les gouttes ne tombent pas verticalement mais suivent un mouvement vers l'arrière.
Car c'est ce qui se passe si l'expérience est réalisée sur le pont du bateau : dans ce cas l'air
ambiant, qui peut être calme ou animé d'un mouvement quelconque, perturbe l'élan de la
goutte (son mouvement inertiel) et la goutte est déphasée par rapport au bateau. Mais dans la
cabine, quelle que soit la vitesse à laquelle le bateau se déplace, pour autant qu'elle soit
constante, c'est bien une chute verticale qui est observée, comme si le bateau était à l'arrêt.
Avec le principe d'inertie, il est intégré de manière systématique à la physique newtonienne. Il
suscite des questionnements scientifiques avec l'avènement de l'électromagnétisme et les
équations de Maxwell, notamment car celles-ci ne semblent pas obéir à ce principe, et prend
une importance nouvelle au début du XXe siècle quand Albert Einstein fonde les principes de
la relativité restreinte (voir histoire de la relativité restreinte).

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3. La notion de vitesse, de temps et d’espace change
En 1873, James Clerk Maxwell publia une synthèse des différentes lois
de l’électromagnétisme : L’électrostatique ; Le magnétisme ;
L’induction électrique ; L’induction magnétique.
Cette synthèse a pris la forme de quatre équations faisant intervenir le
concept de champ électrique ⃗ E , champ magnétique ⃗ B , densité de charge
électrique ρ et de densité de courant électrique ⃗J . Maxwell a également
introduit le concept de « courant de déplacement » afin d’unifier le
tout :

Ces quatre équations ont permis d’évaluer théoriquement la vitesse de la lumière :

c = 3*108 m/s
Malgré ce résultat fort intéressant, plusieurs questions demeuraient en suspend :
 Quel est le milieu de propagation de la lumière ?
 Est-ce que la vitesse de la lumière varie d’un référentiel à l’autre ?
 Est-ce que la lumière peut être transportée par un « vent » ?

L’éther Afin d’expliquer la propagation de la lumière, les physiciens de la fin du 19ième siècle
croyaient qu’il était nécessaire de mieux comprendre le milieu de propagation de la lumière, car la
lumière était une onde et qu’une onde devrait nécessairement posséder un milieu pour se propager.
C’est pour cette raison que « l’éther » était au cœur de toutes ces discussions. Selon eux, la vitesse de
la lumière c obtenue à partir des équations de Maxwell était celle mesurée par rapport à l’éther
(milieu de propagation de la lumière) et tout objet en mouvement par rapport à l’éther devait
mesurer une vitesse de la lumière différente de c. L’éther était un milieu très spécial ayant des
contradictions :

 L’éther devait être un milieu très tendu et très dense afin de permettre à la lumière de se
déplacer aussi rapidement

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 L’éther devait être très fluide, car une planète se déplace dans l’espace avec une grande
vitesse sans ralentissement
Analogie : Un bateau qui se déplace dans l’eau doit déplacer l’eau autour de lui ce qui
provoque un ralentissement.

L’interféromètre de Michelson-Morley
L’expérience d’Albert A. Michelson et Edward Morley (1887) avait pour but d’évaluer la
vitesse de la Terre par rapport à l’éther. Si la Terre était en mouvement par rapport à l’éther, la
vitesse de la lumière provenant d’une source devait subir l’influence d’un « vent »1 . C’est
pourquoi l’appareil était conçu pour faire voyager de la lumière dans le sens du « vent » et
dans un sens perpendiculaire au « vent ». Puisque la lumière devait effectuer deux trajets de
même distance avec des vitesses différentes, une interférence causée par une différence de
marche devait être observée au détecteur. Malheureusement, cette observation ne fut pas
réalisée et l’expérience fut considérée comme un échec.

Le conflit entre Galilée et l’électromagnétisme


En plus des observations effectuées grâce à l’expérience de Michelson-Morley, un problème
mathématique était toujours présent :
Les équations de Maxwell ne sont pas invariantes sous une transformation de
Galilée.
Cette remarque implique que :
Un expérimentateur qui effectue une mesure d’un phénomène électromagnétique dans
son référentiel n’obtient pas les mêmes résultats après une transformation de Galilée qu’un autre
expérimentateur qui effectue la même mesure, mais dans un autre référentiel.

Nous retenons que les équations de Maxwell sont invariantes (par changement de référentiel
inertiel) entraîne immédiatement la constance de la vitesse de la lumière dans tous les
référentiels galiléens : l’additivité des vitesses n’est plus vraie et la vitesse de la lumière est
inatteignable (sauf pour la lumière, qu’elle soit considérée comme une onde ou comme
constituée de photons, particules de masse nulle).

La transformation particulière de l’électromagnétisme


Afin de régler la question de la transformation des équations de
Maxwell, Hendrix Antoon Lorentz a dérivé une nouvelle forme de
transformation (transformation de Lorentz) rendant invariante les
équations de Maxwell. Cette nouvelle transformation avait des
conséquences très inattendues :

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1) La vitesse de la lumière est une constante pour tous les référentiels inertiels.
2) Les distances ne se transforment plus de la même façon.
3) Les longueurs ne se transforment plus de la même façon.
4) Les durées ne se transforment plus de la même façon.

Nous retenons que les mesures de longueur, d’intervalle de temps, (et de vitesse) ne sont pas
les mêmes suivant le référentiel de l’observateur : mesurer la longueur du wagon donne des
résultats différents suivant que l’on est dedans ou que l’on est immobile au sol (mais ce n’est
pas le cas pour la largeur du wagon, longueur perpendiculaire à la vitesse) ; de même pour
l’écoulement du temps ; le champ électrique devient magnétique et réciproquement. Toutes
ces transformations des systèmes de coordonnées du continuum espacetemps et du champ
électromagnétique sont formalisées par les transformations de Lorentz (paradoxalement mises
au point par Lorentz et Henri Poincaré pour défendre l’existence de l’éther).
La notion de temps absolu disparaît : deux horloges identiques situées dans deux référentiels
galiléens différents ne battent pas au même rythme (plus précisément, il n’est pas possible de
les garder synchronisées).
4. Albert Einstein et les deux postulats de la relativité

Malgré le travail exceptionnel de Lorentz, plusieurs questions demeuraient


sans réponses et les explications étaient insatisfaisantes. En 1905, Albert
Einstein publia un 3ième article sur la relativité restreinte basée sur la
transformation de Lorentz et les résultats de l’expérience de Michelson-
Morley. Il fut en mesure de décrire qualitativement et quantitativement la
physique dans n’importe quel référentiel sans l’intervention de « l’éther »
si l’on acceptait le fait que la lumière était un invariant (la vitesse de la
lumière est constante quelques soit le choix du référentiel). Sa théorie
faisait intervenir les deux postulats suivants :

Postulats 1 : Principe de relativité

Les lois de la physique sont les mêmes dans tous les référentiels inertiels.

Postulats 2 : L’invariance de la vitesse de la lumière

La vitesse de la lumière dans le vide est égale à c dans tous les référentiels
inertiels. Elle ne dépend pas du mouvement de la source ni de l’observateur.
Ces deux postulats ont eux les conséquences suivantes :
1) Il n’y a pas « d’éther ». La lumière voyage dans le vide et elle interagit avec la matière.
2) La lumière se déplace à une vitesse qui est égale à c quel que soit le choix du référentiel.
3) Le temps est relatif. L’écoulement du temps entre deux événements dépend du choix du
référentiel (dilatation du temps).

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4) L’espace est relatif. La distance entre deux événements dépend du choix du référentiel
(contraction des longueurs).
5) La simultanéité est relative. Le moment d’un événement dépend du choix du référentiel
(relativité de la simultanéité).

Maintenant, le concept de mesure est entièrement relatif au choix du référentiel :

Mais pour Einstein le travail n’était pas terminé car, dans son esprit, il n’y avait aucune raison
que le principe de relativité se limite aux référentiels galiléens et ne puisse pas être étendu à
des mouvements relatifs quelconques entre référentiels. Il se remet au travail sur la question
dès 1907. Mais auparavant revenons sur quelques points importants de la mécanique
newtonienne qui, du point de vue d’Albert Einstein, posaient problème à la communauté des
physiciens : pour notre propos, en relation avec la relativité générale, ces questions concernent
avant tout le statut et l’origine des forces d’inertie.

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III. EINSTEIN ET LA RELATIVITE GENERALE
La relativité générale est une théorie relativiste de la gravitation, c’est-à-dire qu’elle décrit
l’influence de la présence de matière, et plus généralement d’énergie, sur le mouvement des
astres en tenant compte des principes de la relativité restreinte. Elle est principalement
l’œuvre d’Albert Einstein, qui l’a élaborée entre 1907 et 1915, et est considérée comme sa
réalisation majeure.
1. Contexte de la relativité générale
La théorie de la gravitation universelle proposée par Newton à la fin du XVIIe siècle se fonde
sur la notion de force par une action à distance, c’estàdire le fait que la force exercée par un
corps (par exemple le Soleil) sur un autre (la Terre) est déterminée par leur position relative à
un instant donné, et ce quelle que soit la distance les séparant, et cette force s’exerçant de
manière instantanée. Ce caractère instantané est incompatible avec les principes de la
relativité restreinte suivant lesquelles aucune information ne peut se propager plus vite que la
vitesse de la lumière dans le vide. Ceci amène Einstein dès 1907 à réfléchir à une théorie de la
gravitation qui soit compatible avec la relativité restreinte. Le résultat de sa quête est la
théorie de la relativité générale développée entre 1907 et 1915 par celui-ci.
La relativité générale englobe et supplante la théorie de la gravitation universelle d’Isaac
Newton qui en représente la limite aux petites vitesses (comparées à la vitesse de la lumière)

et aux champs gravitationnels faibles. Elle est fondée sur des concepts radicalement différents
de ceux de la gravitation newtonienne. Elle énonce notamment que la gravitation n’est pas
une force, mais la manifestation de la courbure de l’espace (en fait de l’espace temps),
courbure ellemême produite par la distribution de l’énergie, sous forme de masse ou d’énergie
cinétique, qui diffère suivant le référentiel de l’observateur. Cette théorie relativiste de la
gravitation prédit des effets absents de la théorie newtonienne mais vérifiés, comme
l’expansion de l’Univers, ou potentiellement vérifiables, comme les ondes gravitationnelles et
les trous noirs.
La relativité générale est principalement l’œuvre d’Albert Einstein, cependant, les noms de
Marcel Grossmann et de David Hilbert lui sont également associés, le premier ayant aidé
Einstein à se familiariser avec les outils mathématiques nécessaires à la compréhension de la
théorie (la géométrie différentielle), le second ayant franchi conjointement avec Einstein les

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dernières étapes menant à la finalisation de la théorie après que ce dernier lui en eut présenté
dans le courant de l’année 1915 les idées générales.
La théorie de la relativité restreinte (1905) modifiait les équations utilisées pour comparer les
mesures de longueur et de durée faites dans différents référentiels en mouvement les uns par
rapport aux autres. Cela eut pour conséquence que la physique ne pouvait plus traiter le temps
et l’espace séparément, mais seulement comme un espace à quatre dimensions, appelé
l’espacetemps de Minkowski. En effet, lors de mouvements à des vitesses non négligeables
devant (vitesse de la lumière dans le vide), temps et espace s’altèrent de façon liée, un peu
comme deux coordonnées d’un point en géométrie analytique s’altèrent de façon liée
lorsqu’on pivote les axes du repère.
Par exemple, en géométrie euclidienne habituelle la distance ∆l entre deux points de
coordonnées (x, y, z) et (x’, y’, z’) vérifie (∆l)2= (∆x)2+(∆y)2+(∆z)2 (avec ∆x = x’-x , etc.) ,
mais dans l’espace de Minkowski deux points sont repérés par les coordonnées (t,x,y,z) et
(t’,x’,y’,z’) ou t et t’ sont les coordonnées de temps, et la« distance », alors notée ∆s entre ces
points vérifie (∆s)2 = -(c∆t)2 +(∆x)2 + (∆y)2 + (∆z)2. Ce calcul donne une « distance » nulle
entre deux points du parcours d’un rayon lumineux. Il donne aussi toutes les mesures de
longueurs matérielles, des Intervalles de temps, des vitesses en relativité restreinte, qui
suscitent toujours l’étonnement. L’espacetemps de Minkowski étant néanmoins de courbure
nulle (c’estàdire plat) on le qualifie d’espace pseudo-euclidien.

Schéma de Espace plat

Tel devait être, pour Einstein, l’espace sans gravitation (et sans accélération pour
l’observateur). La gravitation Newtonienne, se propageant instantanément, n’est pas
compatible avec l’existence d’une vitesse limite : Einstein se mit donc en quête d’une
nouvelle théorie de la gravitation. Il admit l’égalité entre la masse gravitationnelle et la masse
inertielle comme hypothèse, la fameuse formule E=mc2, autorisant alors à utiliser l’énergie
totale d’un corps en lieu et place de sa masse. Ce sera fait grâce à l’outil mathématique
nommé tenseur énergie.
Expert en expériences de pensée, il imagina un disque en rotation regardé par un
expérimentateur placé en son centre et tournant avec : comme pour Huygens, il y a une force
centrifuge au niveau du périmètre qui est perçue comme une force gravitationnelle (car la
masse gravifique et la masse inerte sont égales par hypothèse). De plus, en voulant rester dans
le cadre

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de la relativité restreinte, il conclut que l’observateur doit constater la réduction du périmètre
mais pas du rayon : ce n’est pas possible dans un espace plat. Conclusion : la gravitation
oblige à utiliser une géométrie non euclidienne.

2. L’approche d’Einstein

Einstein imagina un expérimentateur enfermé dans un ascenseur aux parois opaques,


subissant une montée à accélération constante : l’ascenseur d’Einstein dans lequel il est
impossible pour une personne de savoir s’il y a accélération constante ou bien attraction
gravitationnelle constante (car la masse gravifique et la masse inerte sont égales par
hypothèse).
Conclusion : équivalence locale entre mouvement accéléré et gravitation, ce qui devait se
retrouver dans les équations différentielles de la nouvelle théorie. C’est son principe
d’équivalence.

Schéma ascenseur

Enfin, Einstein voulait trouver une expression des lois de la nature (à l’époque : dynamique,
gravitation et électromagnétisme) qui soit inchangée quel que soit le référentiel (accéléré ou
galiléen, etc.) : c’est la relativité galiléenne généralisée à tous les repères (on nomme cela la
covariance).
La grande difficulté étant de mettre ces principes sous forme mathématique, il en discuta avec
David Hilbert qui, d’abord dubitatif, faillit lui ravir la vedette en trouvant la théorie en même
temps que lui (voir : Controverse sur la paternité de la relativité).

La relativité générale ajouta à la relativité restreinte que la présence de matière pouvait


déformer localement l’espacetemps luimême (et non pas juste les trajectoires), de telle
manière que des trajectoires dites géodésiques — c’estàdire intuitivement de longueur
minimale — à travers l’espacetemps ont des propriétés de courbure dans l’espace et le temps.
Le calcul de la « distance » dans cet espacetemps courbé est plus compliqué qu’en relativité
restreinte, en fait la formule de la « distance » est créée par la formule de la courbure, et vice-
versa.

Les géodésiques sont les trajectoires vérifiant le principe de moindre action, suivies par les
particules test (c’estàdire dont l’influence sur le champ de gravitation dans lequel elles se
déplacent est négligeable, ce qui est le cas par exemple d’un satellite artificiel autour de la
Terre ou bien d’un photon passant à côté du Soleil mais pas d’une étoile orbitant autour d’une

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autre dans un système binaire oscillant rapidement), elles ont donc une importance pratique
très importante pour la compréhension Intuitive d’un espace courbe.

Schéma du
géodésiques

3. La validation de la théorie d’Einstein

Einstein calcula immédiatement (1915) la déviation des


positions apparentes des étoiles par le Soleil : Les mesures
furent faites par Sir Arthur Eddington lors d’une éclipse
solaire, et malgré quelques Imprécisions de mesure, cela
constitua une première confirmation de la théorie.
Le 29 mai 1919, le monde changea. Ce jour-là, l’astronome et
astrophysicien anglais Arthur Eddington obtint des clichés
pris à l’occasion d’une éclipse totale de Soleil visible sur l’île
de Principe. Il valide ainsi la relativité générale d’Einstein, ce
fut la première preuve convaincante de la théorie de la relativité générale d’Einstein.

Sur une île africaine (l’île de Principe), à la faveur d’une éclipse totale, l’Anglais Arthur
Eddington photographie la déviation des rayons lumineux des étoiles à proximité du Soleil.
Après quelques mois consacrés à l’analyse de ses clichés, il annonce la conformité des
résultats avec la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein !

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Si Einstein publie sa théorie en 1915, il ne rallie pas immédiatement tout le monde
scientifique à sa cause. Il est vrai que nous sommes alors en pleine guerre, et les savants
britanniques ne s’intéressent pas aux travaux d’un scientifique allemand. À une exception
près, l’astrophysicien anglais Arthur Stanley Eddington qui tentera de démontrer la théorie
d’Einstein quatre ans plus tard, à l’aide d’une éclipse solaire comme l’imaginait Einstein.

4. L’expédition scientifique qui valide la théorie d’Albert Einstein


En 1916 son confrère et ami Franck W. Dyson, astronome royal, avança que Eddington devait
mener une expédition scientifique fondamentale dont il obtint le financement, afin de prouver
la théorie d’Einstein. Le 29 mai 1919, une éclipse solaire était prévue dans l’hémisphère Sud.
Eddington se rendit donc à Sao-Tomé-et-Principe tandis qu’une deuxième expédition partait à
Sobral, au Brésil. Son objectif était de photographier un amas d’étoiles (l’amas des Hyades)
proches du Soleil, et de comparer leurs positions lorsque le Soleil ne se trouve pas entre elles
et la Terre.
Pourquoi cette expérience ? La théorie d’Einstein nous dit que les astres provoquent la
courbure de l’espace-temps. Cela signifie que la lumière, elle aussi soumise à cette courbure,
peut être déviée. La lumière des étoiles nous parvenant ne devrait donc pas suivre la même
trajectoire si le Soleil est sur cette trajectoire ou non.
Mais pour observer cela, encore faut-il discerner les étoiles proches du Soleil. Voilà l’intérêt
de l’éclipse, qui permet de voir et mesurer la position des étoiles par rapport au Soleil, tant
qu’il est caché par la Lune.
Mais ce 29 mai 1919, le ciel était voilé et la visibilité réduite. Eddington parvint tout de même
à prendre quelques clichés qu’il analysa à son retour à Cambridge. Après plusieurs mois de
travail, il annonça en novembre 1919 le résultat de son expérience devant la Royal Society et
la Royal Astronomical Society à Londres : « Une plaque que j’ai mesurée donnait des
résultats en accord avec Einstein ». Etais-ce vrai ? En réalité, les analyses des clichés de
Sobral au Brésil ne donnèrent pas les résultats escomptés. Eddington et Dyson décidèrent de
ne pas les garder, et de ne retenir que la photographie de Sao-Tomé-et-Principe, dont les
conclusions concordaient avec les prédictions d’Einstein. Depuis, de nombreuses expériences
ont permis de vérifier la validité de la relativité générale.

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Conclusion
L’objet de cet ouvrage a été de montrer les travaux des physiciens en général et celui
d’Einstein en particulier, qui l’a conduit à la théorie de la relativité restreinte et générale.
Nous avons vu qu’Einstein fut essentiellement motivé par son rejet du concept d’espace
absolu. Ceci le conduisit à exiger une extension de la théorie de la relativité restreinte ce qui, à
son tour, le mena dans une certaine mesure au principe d’équivalence.

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Bibliographiques

WIKIPEDIA

WWW.1919ECLIPSE.ORG

https://www.cea.fr/comprendre/Pages/physique-chimie/essentiel-sur-principe-relativite.aspx

HISTOIRE_RG.pdf
https://www.herodote.net/29_mai_1919-evenement-19190529.php

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-premiere-preuve-relativite-generale-
100-ans-19471/

https://www.unige.ch/lejournal/numeros/111/article1/#:~:text=En%201915%2C%20Albert
%20Einstein%20%C3%A9nonce,plus%20c%C3%A9l%C3%A8bre%20du%20monde...

1905, l’année admirable de Michel Paty

https://shs.hal.science/halshs-00177342

Histoire de la Relativité Générale d’Einstein: Développement Conceptuel de la Théorie de Patrick R.


Girard

https://hal.science/tel-02321688

http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Relativité_générale&oldid=97040192

Girard.pdf

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