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Papus
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CONFÉRENCE DU D' PAPUS
(14 novembre 1907)
PROGRAMME
La Constitution de l’Hom- Théories diverses et rap
me. ports entre elles.
Constitution à trois Élé Physiologie, Inconscient et
ments. Psychologie.
Constitution à sept Élé Le Régime et le Renouvel
ments. lement des cellules
La Constitution de l’Homme
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
Le sujet que nous traiterons aujourd’hui est d’une impor
tance capitale pour toutes les écoles d’occultisme : kabbalistes,
hermétistes, théosophes, spirites, magnétiseurs. On peut même
affirmer qu’il est presque indispensable de connaître la consti
tution de l’homme. C’est elle que nous étudierons tout d’abord,
puis nous dirons quelques mots de physiologie et nous termi
nerons par des considérations sur les régimes de l’être hu
main.
Constitution humaine d’après les Anciens.
A propos de la constitution humaine, je dois avant tout faire
de la tradition, puisque cette question a intéressé tous les
hommes des siècles passés. Voyons donc comment les Anciens
l’avaient résolue. Eh bien ! ils en avaient très simplement ex
primé la solution par un symbole que vous connaissez tous de
nom : le sphinx !
Le sphinx était la synthèse antique la plus nettè par laquelle
on peut représenter les diverses adaptations de l’être humain
dans tous les plans. En effet, l’homme nous présente des forces
physiques symbolisées par le bœuf ; des forces morales,
— le
courage, la vertu, virtus en latin —, symbolisées par le lion ;
des forces intellectuelles symbolisées par l’aigle ; enfin, une
force d’essence divine, — l’ange, la tête humaine
—, qui, con
centrant les trois forces animales précédentes, en fait une
unité.
J’ai fait reproduire, pour cette conférence, une gravure con-
oyo
I
Lo
çue jadis par Delfosse, sur mes indications. Cette figure vous
montre que l’homme est une synthèse, manifestée par la volonté
ou par la tête, englobant trois forces essentiellement animales :
l’une physique, le bœuf retenu par les pieds de l’ange ; l’autre,
astrale, le lion retenu par les mains de fange ; la dernière
intellectuelle, l’aigle retenu par la mâchoire de l’ange. Toute
fois, le dessin que vous avez sous les yeux n’est pas complet. Il
y manque une chaîne reliant la tête de l’homme ou de fange
à celle de l’aigle.
Les Anciens avaient ainsi conçu trois sortes d’hommes :
l’homme de travail, l’homme tout à fait physique, l'homme-
bœuf ; l'homme de courage, f homme qui se bat ou qui lutte,
l'homme-lion ; l’homme qui n’est jamais sur terre, qui rêve ou
se promène dans les nuages, celui qui fait le désespoir
des
notables commerçants s’occupant d’épicerie,— lorsqu’ils font
comme fils —, le poète, l’homme-intellectuel symbolisé par
l’aigle.
Mais ces trois natures — nature lymphatique du bœuf ;
nature sanguine du lion ; nature nerveuse de l’aigle — ne sont
absolument que des êtres animaux en nous et, si la volonté ne
venait pas les diriger et les maîtriser, l’homme n’existerait pas
réellement et ne serait pas vraiment une tri unité, c’est-à-dire
une unité dominant une trinité.
Ce que je tiens à vous faire remarquer, tout d’abord, dans
cet admirable fait de la synthèse antique qu’était le sphinx,
c’est qu’il y a trois inconscients dominés par un conscient.
Dans un autre cours, nous verrons combien nos savants sont
heureux d’avoir découvert un inconscient dans l’être humain.
Que serait-ce s’ils savaient qu’il en existe trois !... Eh bien ! les
vieux Egyptiens avaient représenté la synthèse humaine beau
coup mieux que ne font fait les philosophes ou les savants
contemporains et, cela, en nous montrant trois inconscients
constituant l’homme et régis par une conscience totale qui les
synthétise.
Si Œdipe avait répondu au sphinx qui le questionnait : « Tu
es l’homme ! » sans donner d'autres détails, il n’aurait pas
montré les adaptations merveilleuses de ce symbole.
Le sphinx représente non seulement l’homme dans ses qua
tre acceptions mais encore les quatre âges de l'homme : l’en
fance, la jeunesse, l’âge mûr et la vieillesse ; il représente les
quatre forces morales que l’homme peut avoir à sa disposition
et qui sont synthétisées dans ces quatre termes : savoir, oser,
vouloir et se taire ; il représente enfin les quatre points car-
dinaux qui régissent l’homme astral, qui ont déterminé la mar
che de l’étoile des Mages et qui sont devenus la clef de toutes
les traditions.
Lorsqu’on nous dit que le sphinx est un très vieux symbole
ne présentant aucun intérêt pour nous autres modernes, n’ou
blions pas que la tradition est sacrée et, de même qu’un peu
ple fier de son indépendance est heureux de se rattacher par
son origine à un peuple antérieur, de même, toute tradition
est fière de se rattacher par un moyen invisible à une autre
tradition antérieure. Rappelez-vous cette fable charmante repré-
sentant la Vierge Marie et son époux s’enfuyant dans le désert
avec l’Enfant Jésus et dormant entre les pattes du sphinx.
Eh bien ! cela vous montre nettement que l’antique tradi
tion égyptienne a fini dans la religion du Christ. Aussi a-t-on
représenté chacun des quatre évangélistes par un animal du
sphinx : Matthieu, par le bœuf ; Marc, par le lion ; Luc, par
l’homme et Jean, par l’aigle.
Chaque Evangile est ainsi adapté à chacun des quatre tempé
raments humains et manifeste une des puissances que l'homme
peut développer. Telle est cette synthèse merveilleuse qui pré
sidait à la constitution de l’idéologie antique. Mais, me direz-
vous, vous restez jusqu’à présent dans le domaine de l'imagi-
nation ou des idées et il ne faut pas oublier que nous sommes
dans un siècle positif. En un mot, vous voulez savoir comment
est bâti l’être humain et non pas comment les Anciens l’avaient
conçu. Soyons donc positifs et étudions les choses matérielle
ment.
Tableau 1
Tableau II
Tableau III
Les données précédentes relatives à l’action d’un principe
sur l’autre s’appliquent très exactement à l'organisme matériel
comme le montrent les tableaux III et IV où les termes « spiri
tuel », « astral » et « physique » sont remplacés par leurs
analogues : « tête », « poitrine » et « ventre » ou « force ner
veuse », « sang » et « lymphe ».
Ainsi l’abdomen ou centre inférieur du corps physique com
prendra : les intestins, l’estomac, le foie, la rate et leurs
annexes. Le ventre sera représenté : 10 dans la tête, par les
vaisseaux et les ganglions lymphatiques ; 2° dans la poitrine,
par les vaisseaux lymphatiques et le canal thoracique.
Pour tous ces détails, je vous prie de vous reporter au schéma
ou gravure IV, qui vous donnera une vue synthétique de l’or
ganisme.
La poitrine ou centre moyen du corps se composera des deux
poumons et du cœur. Sa manifestation, dans la tête, consti
tuera les artères cérébrales et les carotides et, dans le ventre,
les reins et l’aorte abdominale.
La tête ou centre supérieur comprendra le cerveau et ses
annexes. Sa représentation dans la poitrine s’appellera le plexus
cardiaque et, dans le ventre, le plexus solaire.
Tableau IV
Mesdames. Messieurs,
(CIEL)
Langues lémuriennes
(Chinois)
et Sanscrit
PROGRAMME
Le Plan astral chez l’Hom L’Inconscient, les Démons
me. et l’Hallucination.
Rêves, Visions, Prémoni Influence du Régime sur
tions. l’Astral.
Magnétisme, Médiumnité,
Spiritisme, Magie.
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
DEUXIÈME PARTIE
Mesdames, Messieurs,
PROGRAMME
La Terre et la Nature
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
DEUXIÈME PARTIE
Naissance et Mort d’un Monde.— Continents et Races terrestres.
Réincarnations humaines. — Périodes hindoues. — Physiolo
gie terrestre et Volcans.
Mesdames, Messieurs.
CONFÉRENCE DU D PAPUS
(13 février 1908)
PROGRAMME
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
Quant à la Mer Blanche, elle doit nous être d’autant plus pré
cieuse que c’est autour d’elle que nos ancêtres virent le
jour.
Les Noirs étaient alors tout-puissants. L’Europe méridionale
leur appartenait et ils s’étaient établis dans la plupart des
colonies fondées autrefois par les Rouges. Aussi, les explora
teurs noirs ne tardèrent-ils pas à découvrir les premiers échan
tillons de la Race blanche. Quel ne fut pas leur étonnement en
constatant qu’il existait dans ces immenses forêts du centre et
du nord de VEurope des êtres complètement différents d’eux-
mêmes !...
Les Noirs dont les plus beaux rejetons se rencontrent aujour
d’hui en Nubie et en Abyssinie, les Noirs, dis-je, étaient des
êtres bien taillés et qui considéraient la couleur d’ébène comme
ce qu’il y a de mieux au monde.
Aussi, se demandèrent-ils ce que pouvait bien être un Blanc.
Et, ils cherchèrent à le comparer à quelque chose de connu.
Avant d’aller plus loin, il faut que je vous demande pardon
de faire de l’histoire. J’espère toutefois que cela ne vous
ennuie pas trop et que vous voudrez bien m'excuser d’agir
ainsi, car vous reconnaîtrez vous-mêmes, j’en suis sûr, qu’il
est bien difficile de s’y prendre autrement lorsqu’on parle de la
constitution d’une tradition.
— 11 —
Les Noirs désignèrent donc les Blancs par le mot « Scythes »
qui veut dire « crachats » Et, j’ose croire que vous ne discon
viendrez pas que c’est pour nous une dénomination charmante.
Mais, il faut bien se rappeler qu’on ne prend généralement pas
ses expressions dans les salons quand on est peuple. D’ailleurs,
nos aïeux leur ont bien rendu la pareille en les appelant des
Pelasks ou Pélages c’est-à-dire, « peaux des bois », ou « peaux
tannées ».
Ceci dit, voyons comment les Hyperboréens de la mytholo
gie grecque ou les Ghiborim de Moïse se répandirent dans ce
que les Noirs nommaient Varaha-Kourou on « Terre émergée
des eaux ».
Eh bien ! nos pauvres Blancs descendirent du nord de la
Ross-Land ou « Terre des chevaux ». C’est la Russie actuelle.
Ils traversèrent ensuite la « Terre supérieure ou élevée », —
Poll-Land ou Pologne —, et passèrent de là dans la DEUTSCH-
Land ou « Terre divine ». Enfin, ils arrivèrent ainsi, étape par
étape, au DAHN-MARK ou « Limite des âmes » et aux « Terres
basses ou inférieures »,— Holl-Land et Goll-Land —.C’était
la Gaule dans le sud de laquelle ils trouvèrent les Gian-ben-
Gian ou Nègres installés un peu partout avec des villes et des
monuments splendides.
À ce propos, je dois vous dire que les Noirs adoraient Yart
cyclopéen ou les immenses pierres appliquées, sans ciment,
les unes au-dessus des autres. Au contraire, les Rouges avaient
préféré Yart triangulaire. Chez eux, l’amour du triangle fut
poussé si loin que, si vous vous donnez la peine de vous rendre
au Musée du Louvre, vous y verrez nombre de bonshommes
égyptiens dessinés avec des triangles.
Nous voici parvenus au conflit de deux races complètement
différentes tant au physique qu’au moral. Et, nous allons voir
chacune d’elles lutter énergiquement pour le maintien de sa
propre autonomie et l’affirmation de sa prépondérance dans le
monde.
Ouvrons ici une parenthèse. Je vous ai déjà laissé entrevoir
que chaque peuple avait un rôle plus ou moins important à
remplir ici-bas.
Il ne faut pas oublier non plus que la Providence s’efforce
toujours d'aider ledit peuple dans l’accomplissement de la mis
sion qui lui est confiée.
Nous devons aussi reconnaître, sans pour cela tomber dans
le fatalisme, que Y Humanité n est que relativement libre. Elle
est poussée, pour ainsi dire, vers des destinées dont les grandes
12 —
13 février 1908
(Suite)
DEUXIÈME PARTIE
Mesdames, Messieurs,
PROGRAMME
Les Grandes Traditions L’Egypte. La Civilisation
et les Envoyés. d’Israël. Moïse. Esdras.
Tradition Indoue. Epo La Grèce et Rome.
ques exactes. Divisions et Le Christianisme.
Caractères.
Tradition de Zoroastre.
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
Les Livres saints ont été écrits avec des caractères dits sacrés
dont il ne reste que très peu de chose aujourd’hui. Nous n’en
5
— —
possédons que de pâles copies sauvées difficilement des diverses
catastrophes sociales. C’est ainsi que tout ce qui nous reste de
Moïse nous vient de Daniel et d'Esdras Nous n’avons pas non
.
plus les caractères primitifs avec lesquels les Védas ont été
écrits. Ces caractères ont été remplacés par des, caractères brah
maniques opi on AppeWc dévanagaris. Mais cela nous importe
peu. Alors même que tous les exemplaires d’un livre sacré
seraient détruits, il vous sera toujours possible d’en retrouver
une copie dans les étoiles. Je puis même affirmer que, si on
vous enfermait dans une prison et que vous fussiez dans l’im
possibilité absolue de contempler les astres, vous pourriez encore
grâce à l'extase, découvrir dans le plan spirituel le manus
crit de la révélation que vous désirez reconstituer. Quelques-
uns d’entre nous ont connu un homme — pour lui donner un
nom— qui, lorsqu’on lui rappelait certains passages de l’E
vangile vouscitait les mêmes versets avec des termes différant
un peu de ceux que nous connaissons et il avait toujours soin
d’ajouter : « C’est ainsi que cela est écrit de l’autre côté ».
Malgré cette divergence d’expression, les idées restaient les mê
mes. Cet exemple vous montre combien nous devons être tolé
rants en matière religieuse.
Si vous écoutez les révérends-pères jésuites, ils vous diront
qu’il n’y a que la Bible qui puisse être considérée comme livre
saint et que toutes les Écritures dites sacrées des peuples non
chrétiens ne sont que l'œavre du diable ; ils vous conseilleront
aussi de vous méfier de certains passages de l'Ancien et du Nou
veau Testament. En jour, j’eus une discussion avec un père
jésuite à propos de la constitution humaine, et comme je lui
affirmais que saint Paul admettait les trois principes, il me
dit ce mot charmant : « Saint Paul ?... mais c’est presque un
hérétique !... »
Notez bien que tout livre sacré est écrit dans trois plans et
que les hommes se disputent toujours sur le troisième.
A quelle époque ont été faites les copies terrestres des révé
lations divines ? Nous n’avons pas à nous en occuper pour
l'instant et cela n’a d’ailleurs que très peu d’importance.
Revenons maintenant sur terre et parlons, si vous le voulez
bien, de l’histoire de notre tradition.
A un moment donné, tous les Blancs étaient soumis à un
même pasteur spirituel et les divers temples communiquaient
sans cesse entre eux. Ce fut l’Age d’Or ou le Règne del’ Agneau.
Mais un jour tout s’est cassé. Pourquoi? Cela ne nous regarde
pas. C’est ici que prend naissance un fait très important pour
6
— —
l’Humanité. Des gens se sont révoltés et n’ont plus voulu subir
le joug du dogmatisme. Une seconde période est née dans la
quelle, instinctivement, le raisonnement a remplacé partout le
dogmatisme. Là, se découvre une seconde loi de l'évolution des
livres saints qu’il est possible d’appliquer à tous les pays et à
toutes les révélations comme je tiens à vous le montrer rapide
ment. C’est la suivante. Toutes les Ecritures sacrées suivent
dans leur formation la règle qui régit la construction anatomique
de l’être humain. Lors des premières causeries, je vous ai dit
que, dans l'homme corporel, la tête naît d’abord, le ventre en
suite et le cœur enfin. Les organes médians prennent toujours
naissance quand les deux extrêmes sont nés. Eh bien cette loi
1
12 mars 1908
(Suite)
Il s’est ensuite trouvé des esprits ou des cerveaux qui ont dit
ce que vous entendez répéter aujourd’hui sur tous les tons dans
beaucoup de loges maçonniques : ( Les Livres saints n’ont
aucune valeur scientifique, car ils ne sont enfantés que par la
superstition ou par l’ignorance ; partons donc simplement de ce
rédi
que nos sens physiques perçoivent et nous pourrons alors
ger facilement des manuels, qui donneront à l’homme une
idée
claire et précise de sa situation dans l’Univers et de sa destinée
présente et future. »
Cette réaction rationaliste donna naissance au système maté-
— io —-
DEUXIÈME PARTIE
Mesdames, Messieurs,
*
* *
Les Floraisons d’Initiés. — Création Wagner par Zoroas
de
tre. — Etymologie du mot Zaratoushtra. —Moyens employés
par les Adeptes pour la Conservation de la Tradition ésoté
rique. — L’Avesta et les Persécutions subies par les Iraniens.
— Division de la Bible mazdéenne en trois septénaires ana
logues à ceux du Tarot.
** *
L'Orientaliste Hyde et les Manuscrits mazdéens. — L’Œuvre
d'Anquetil-Duperron. Analyse du Zend-Avesta. —Prin
—
cipaux Ouvrages théologiques mazdéens. — La Genèse de
Moïse. — Les Triades bibliques. — La Mission d’Abra
ham. — Daniel etEsdras. — Pythagore et l’Hellade. —
Rome et Nama. — L'Avènement du Christianisme.
4° Le Bahman-Yest.
Je ne voudrais pas trop abuser de votre patience par ces
sortes d’énumérations un peu sèches. Cependant, il me faut
encore vous analyser succinctement la composition des livres
du Grand et du Petit-Avesta. Nous en aurons alors fini avec
Zoroastre.
Le Vendidad, dont le nom signifie « Loi contre les démons »,
contient 22 chapitres ou Jargards. C’est une suite de dialogues
entre Ahura-Mazdâ et Zarathustra. On y trouve la cosmogonie
et la législation mazdéennes.
Le Yaçna ou la « Prière du Sacrifice » comprend 70 hâs
ou chapitres.
Le Vispered ou Liturgie du Mazdéisme se divise en 37 cha
pitres ou khardès.
Quant au Khorda-Avesta, il se compose d’une foule d’hym-
21
PROGRAMME
Le Christ et sa Mission
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
*
* *
Diffusion de la Tradition cérébrale. — Les Initiateurs cardia
ques. — Les Communautés d'Initiés laïques. — L'Astrono
mie moderne et l'Astrologie kaldéenne. — Le Serpent Astral
et les Ames humaines avant la Naissance de Jésus. — L'Ar
rivée du Christ dans notre système solaire et sur notre Terre.
— Consécration de Jésus par les Dois Mages.
La Tradition cérébrale a été diffusée par Krishna, Fo-Hi,
Zoroastre, Orphée et Moïse. Je vous ai montré chacun de ces
hommes répondant aux poussées de sauvagerie par le choix
d’un peuple auquel il donnait un Livre de Révélation à la fois
écrit dans l’Invisible et transcrit dans le Visible.
À la suite de ces envoyés sont venus les représentants de la
Tradition cardiaque et les fondateurs des cultes magiques. Si
vous vous reportez au tableau que vous aviez l’autre jour entre
**
les mains, vous verrez qu’il y a une véritable floraison d’initia
teurs vers l’an 500 avant Jésus. À Rome, c’est Numa ; en
Grèce, c’est Pythagore ; chez les Hébreux, c’est Esdras ; en
Egypte, c’est Hermès; en Perse, c’est le dernier Zoroastre ; dans
LInde, c’est Gautama ou le quatrième Bouddha ; en Chine, c’est
Lao-Tzée et Kong-Tzée ; au Japon, c’est Son-Mou.
Partout où passent ces missionnaires, les collèges initiatiques
s’élèvent et se multiplient d’une façon remarquable.Des Ordres
initiés laïques s’organisent dans le monde entier. Les Kabbalis-
tes, les Pythagoriciens, les Néo-Platoniciens et les Esséniens se
constituent. Des missions secrètes s’échangent entre eux. Le
caractère de l’époque qui précède le Christ est très intéressant
à étudier à ce sujet. Vous voyez, en effet, toutes les sociétés
d’initiation communiquer entre elles. Et le séjour d’ambassa
deurs bouddhistes à Alexandrie est assez connu pour que je n’in
siste pas davantage.
Tout à coup, une rumeur sacrée agite les restes des Temples
Magiques. Les astronomes chaldéens frémissent, se prosternent
et adorent. Que s’est-il passé ?
L’astronomie moderne ne connaît du Ciel que son vêtement
extérieur ou sa peau, si vous me pardonnez cette expression un
peu vulgaire.
Nos astronomes ne se doutent pas que derrière ce qu’ils
voient, il y a tout un monde beaucoup plus intéressant et que les
Anciens observaient avec soin. Les astrologues des Sanctuaires
de Chaldée étudiaient les deux côtés de la Nature : le visible et
l’invisible. C’est en étudiant ce dernier que les Mages se sont
aperçus que quelque chose d'imprévu et d’extraordinaire se pro
duisait dans notre Univers.
Le Ciel visible était conçu à cette époque de la manière sui
vante. Vous vous rappelez, sans doute, que je vous ai dit dans
une de mes leçons que la Terre occupe un certain point de
l’Espace céleste que je vais dessiner par une croix. Et très loin,
il y a des signes qui constituent une sorte de cercle métrique
tracé autour de la Terre et du Soleil et auquel on a donné le
nom de Zodiaque. Les Anciens admettaient que cette sphère
était complètement fermée et qu’un courant fluidique y circu
lait à l’intérieur. Selon eux, les âmes qui s’échappaient des
planètes intra-zodiacales ne pouvaient jamais sortir de ce cercle
jusqu’à une certaine époque qui est exactement celle de la
venue du Christ dont nous allons parler.
Ce courant astral s’appelait le Grand Serpent, en hébreux
Nahash ou YAltract originel de Moïse, le Karma des Théoso-
phes. Si vous retournez ce mot « Nahash » vous obtenez Sha-
nah ou Y Année. Ce Serpent du Symbolisme religieux de l’An
tiquité et des Alchimistes du moyen âge, qui se mord la queue,
figurait la limite que les âmes ne devaient pas dépasser. C’est
aussi la raison d’être du Temps, du Destin, de tout ce qui
détermine.
En examinant les astres qui brillent au firmament, les prêtres
chaldéens s’aperçoivent qu’une Lumière immense vient de tra
verser ces signes zodiacaux qui, d'après la Tradition herméti
que, sont gardés chacun par un génie. Ils voient les gardiens
des portes zodiacales s’enfuir épouvantés. Sous l’influence de
cette Lumière, un phénomène étrange se produit, phénomène
qui a été spécialement étudié par le D r Rozier. La tête du Ser
pent est écrasée et s’enfonce ainsi que la queue à l’intérieur du
cercle primitif et au-dessous de la Terre. Le chemin qui
reliait cette dernière au Plan divin se trouve ainsi ouvert et les
âmes humaines peuvent désormais y passer. C’est à cela que
Valentin fait allusion lorsqu’il relate ces paroles de Jésus :
a Et le Destin et la Sphère sur lesquels ils dominent (Adamas
et tous les tyrans), je les changeai et les plaçai regardant à gau
che pendant six mois, accomplissant leur influence astrale, et je
les plaçai six autres mois à tourner à droite, accomplissant
leur influence astrale ». Vous trouverez là une des clefs du
Credo qui affirme que le Christ est descendu aux Enfers pour
y délivrer les âmes des Justes.
Ainsi, une Lumière éblouissante vient d’inonder le Plan
Astral de notre Système solaire ; les Gardiens des Portes de la
Mort, les Serviteurs du Serpent s’enfuient aveuglés. Un vête
ment de lumière, qui enveloppe Y Envoyé des Plans célestes,
atteint nos signes zodiacaux.
Le Ciel a entendu les plaintes de Pistis Sophia, le Répara
teur vient s’incarner,
Si celui qui venait avait été un nouvel envoyé des Temples
terrestres, il aurait eu le salaire et la réception des révélateurs
et des annonciateurs, mais alors la Terre aurait vibré d’abord,
le Ciel ensuite. CELUI qui vient en brisant la Tête du Serpent
est autre, les Mages font leurs calculs et se mettent en marche.
V Etoile du Ciel invisible les guide vers le point de rencontre des
Trois Continents. Les Sybilles et les Centres de Communication
astro-terrestres cessent de fonctionner. Tout se tait...
Pourquoi les Mages viennent-ils ? Histoire ou légende,
qu’est-ce que cela veut dire?
Cela veut dire : Tu seras le Synthétiseur Divin.
Tu feras vivre les efforts de tous les autres. Tu vas reconsti
tuer cet ancien culte magique de nos ancêtres, tu vas permet
tre au Sphinx de sortir de son immobilité séculaire et
la Race blanche va reconstituer sa Synthèse à ta Lumière.
Aussi tu t’appelleras non pas le Cerveau qui éclaire dans la
Nuit lunaire : Boudd, non pas la Lumière astrale qui se révèle :
Zara-Thustra, non pas le Sauvé : Mousès, Moïse, mais bien le
SAUVEUR lui-même : ISOVA-RA, JÉSUS ROI SPIRITUEL,
Celui dont le nom est inscrit depuis plus de 20.000 ans sur les
Etoiles du Ciel : Tu seras Aesus et Krishna. Tu seras Jésus le
VERBE du CIEL et chacun de tes annonciateurs sera marqué
par une des formes du Sphinx d’Egypte.
Nous, les Rois Mages représentants de chacune des Tradi
tions antérieures, au nom des Rouges, des Jaunes et des Noirs,
nous nous prosternons et nous Te Consacrons le Sauveur de la
Race blanche tout entière et YIlluminateur des Humanités dans
tous les Plans.
Mais laissons retomber le voile des Mystères, laissons les
anges qui sont venus annoncer aux femmes intuitives les trou
bles astraux, laissons prier les Ames des Justes qui attendent
l’ouverture du Ciel, laissons s’épouvanter et fuir les Archons
du Serpent Karmique Nahash ou Shanah.
Dans une bourgade de Judée un enfant vient de naître. Mais,
n’est-ce pas une légende inventée pour les besoins de la
cause ?
*
« *
L'Existence de Jésus et la Critique historique. — Le Témoi
gnage des Livres hébreux. — Les Parents de Jésus. — Ca
ractère essentiel des envoyés de l‘ Appartement du Verbe. —
L'Enfance du Sauveur.— La Vierge Marie et le Frère lumi
neux de Jésus.
»
DEUXIÈME PARTIE
Mesdames, Messieurs,
Nous abordons maintenant un sujet qui a passionné un peu
tout le monde, c’est celui des miracles de Jésus.
*
* *
— La ques
Les Miracles de Jésus et son Caractère essentiel.
tion d'Argent dans l'Œuvre du Messie. — MotiJ de la con
damnation de Jésus par le Sanhédrin. •— L’Eglise de Mel-
chisédec.
— Le Sacrifice du Pain et du Vin dans l'Antiquité.
— Le Culte Védique.
En même temps qu’il annonçait la bonne nouvelle, Jésus fai—
PROGRAMME
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
Nous avons jusqu’à présent passé
en revue, trop rapidement
peut-être, une partie de l’histoire antique. Et la dernière fois,
nous avons parlé de l’œuvre du Christ que je n’ai pas traitée
autant que je l’aurais voulu.
*
* *
Evolution des Trois Genres de Facultés humaines. Apparition
—
de la Notion T Altruisme dans l'Esprit de la Race Blanche.
—
Méconnaissance de la Propriété individuelle par les Bohé
miens. — Les Conditions de l'Evolution humaine.
*
* *
La Destruction des Sanctuaires initiatiques par César.— Appa
rition du Christianisme. — L’Œuvre religieuse et sociale de
saint Paul. — Lutte éternelle de l’Esprit de saint Pierre avec
l'Esprit de saint Paul. — Idées romaines sur les Chré
tiens. — Pacte politique de
César avec le Pape. — Révolte
des Initiés laïques.
que n’était comparable qu’à ces feux follets qu’on voit, la nuit,
dans les cimetières et qui rappellent au spiritualiste l'image des
ombres qui courent sur les tombes.
Il n’y avait plus, sur Terre, que certaines Sociétés secrètes
d’initiés laïques et d’origine pythagoricienne ; des Esséniens et
quelques initiés orientaux, notamment des Bouddhistes.
Eh bien ! c’est avec ces éléments qu’un Romain de génie,
saint Paul, va essayer de faire son groupement. Je vous ai déjà
dit que les gens qui n’étudient que le côté extérieur de l’his
toire, ne voient dans saint Paul qu’un aventurier qui a eu
beaucoup de chance. Ils considèrent volontiers cet apôtre
comme un Monsieur qui se serait dit : « Tiens ! si je faisais aussi
une religion », et qui aurait pris pour des réalités ses rêves et
ses hallucinations. Ces gens-là ne voient jamais rien de la vérité
historique. Cependant, ils font des cours très suivis et ils
deviennent académiciens. Alors, du haut de leurs chaires, ils
méprisent profondément tous ceux qui ne pensent pas comme
eux.
Si vous étudiez l’histoire de l’autre côté, vous saurez qu’on
ne crée jamais de mouvement religieux sérieux sans racines
invisibles. Et s’il n’en avait pas été ainsi pour le Christianisme,
saint Paul n’aurait pas réussi. C’était, il est vrai, un véritable
organisateur; il a fallu, en effet, tout son génie pour lutter
contre le milieu païen et surtout contre certains chrétiens qui
avaient d’autres idées que lui, notamment contre saint Pierre.
La lutte de l’esprit de saint Pierre, de cet esprit administratif,
et de celui de saint Paul ou de l’esprit mystique, a dominé les
débuts du Christianisme et dominera toujours son histoire.
L’Eglise visible sera toujours partagée entre cet esprit d’aban
don à la Providence et cet esprit qui, tout en reconnaissant
que c’est très beau de compter sur Dieu, affirme qu’il vaut
mieux tenir que courir et que 50.000 francs de rentes sont
encore plus jolis.
Au début, l’esprit mystique prime tout dans le Christianisme.
Les chrétiens ne tiennent même pas à la vie et ils se font
manger par les bêtes féroces devant les curieux du cirque. Et,
à mesure qu’ils sont dévorés, d’autres se présentent devant
César, le provoquent et arrivent à exciter tellement la colère
de l’empereur que celui-ci veut détruire ce nid de vipères.
Mais les persécutions n’y font rien et les chrétiens se multi
plient déplus en plus.
Les Romains avaient des idées très spéciales sur le Chris
tianisme. Ils se figuraient que les chrétiens adoraient un pois
son parce que Ichsos était le mot de passe des catacombes.
On dessinait ce poisson pour indiquer que c’était la clef de
l’initiation du Nil et du Monde Astral. Après cela, quelques
mystères chrétiens sont parvenus aux oreilles des païens. On
a appris que les chrétiens se réunissaient pour manger quel
qu’un et on les a accusés aussitôt d’égorger des enfants et
de se livrer à toutes sortes d’orgies.
Celle nouvelle a épouvanté et beaucoup surexcité les Romains.
Ils ont arrêté et condamné à mort tous les chrétiens qu’ils ont
pu trouver. Mais, un jour, c’est devenu dangereux. Alors,
César a tourné la chose autrement. On est allé voir les chré
tiens et on s’est demandé comment il fallait s’arranger avec
eux. Le marché fut vite conclu.
Dans les premiers temps du Christianisme, on ne baptisait
que des personnes sérieuses et d’âge mûr. Après le contrat poli
tique, les évêques baptisaient n’importe qui. Ils auraient peut-
être même baptisé des chiens si on l’avait exigé. Vous trouve
rez, dans la Mission des Souverains de Saint-Yves d’Alveydre,
toute l’histoire du pacte conclu entre César et le clergé
chrétien. Dans ce marché, on vendait Jésus à César. L’ensei
gnement tout mystique du Christ qui apprenait aux hommes
à se confier entièrement à la direction de l’Invisible, à tel point
qu’on ne voulait plus rien garder pour soi, a été complète
ment délaissé, et le sentiment de fraternité universelle qui en
résultait s’est écroulé avec lui pour faire place à un égoïsme
politique terrible qui a été le Catholicisme romain dans toutes
ses manifestations. Ne vous étonnez pas que je vous parle ainsi
de l’établissement de l’Eglise catholique, car rappelez-vous
qu’il est presque impossible de comprendre quoi que ce soit de
l’histoire si elle n’exagère pas un peu la note. N’est-ce pas
d’ailleurs ce que nous faisons tous les jours ? Voyez les luttes
politiques. Il y a des gens qu’on appelle réactionnaires et
d’autres qui veulent tout bouleverser. Entre ces deux extrêmes
il existe une multitude de nuances. Eh bien ! tous ces hom
mes-là nous apparaissent comme des monstres d’un genre
spécial lorsque nous ne sommes pas de leur avis. N’oubliez
pas, à ce sujet, qu'on est toujours le réactionnaire de quelqu’un.
Cet antagonisme, qui se manifeste de nos jours entre la droite
et la gauche et qui nous passionne tant, nous apparaît comme
quelque chose de formidable. El pourtant, ce n’est rien à côté
de celui que vous avez constaté entre VEglise Romaine et les
sociétés qui se sont efforcées de ramener le christianisme à son
essence primitive. Une lutte parlementaire va dominer dix ou
quinze ans une petite époque de l’histoire d’un pays tel que le
nôtre. Mais la latte entre l’ Eggrégore catholique et les Fraterni
tés initiatiques date de l’établissement du Catholicisme romain
ainsi que du jour où l’évêque de Rome s’est déclaré supérieur à
tous les autres évêques, et elle dure encore de nos jours. C’est
pour cela que je tiens à vous préciser tout de suite la bataille.
D’un côté, nous avons donc VEglise catholique romaine dans
laquelle la politique va effacer la révélation de Jésus et de l’au
tre, nous avons la révolte de toutes les sociétés d’initiés laïques
de toutes ces communautés juives, de tous ces centres d’ésoté
risme qui étaient restés vivants à Constantinople et qui, au mo
ment de la prise de cette ville par les Turcs, vont se répandre
dans toute l’Europe et semer, dans les cerveaux embrunis par
le sectarisme et l’ignorance, des idées de fraternité universelle et
d’indépendance d’esprit en matière religieuse, philosophique ou
scientifique.
*
* *
Les Francs-Juges. — Contrepoids providentiel au Césarisme
romain ou l’Islamisme. — Universités Arabes. — Raymond
Lulle et sa Machine à penser. — But des Conciles catholi
ques. — La Raison secrète de la Défaite des Croisés.
*
* *
Organisation et But social de l'Ordre du Temple.
— La Condam
nation et la Suppression de l'Ordre du Temple. — Séjour
de Jacques Molay à Chinon.
— L'Ordre de Malte et la Suc
cession politique des Templiers.
— L’Ordre du Christ du
Portugal. — L’Association des Moines constructeurs. — Les
Rose-Croix.— Helvétius et la Pierre philosophale.
jour qu’il
être bizarre de la réalité de la pierre philosophale. Un
disait à ses auditeurs que les alchimistes n'étaient que des fri
pons, il vit un homme d’allure mystérieuse se lever et lui
dire : « Monsieur, je voudrais vous prier de faire une petite
expérience. » L’inconnu sort alors de sa poche une petite boîte
d’ivoire ; il l’ouvre, et la présente à Helvétius en lui demandant
de prendre un peu de poudre qu’elle contenait, de l’envelop
per dans de la cire et de la projeter sur du plomb ou tout autre
métal en fusion. Helvétius fait ce que lui dit l’inconnu et il
obtient en quelques instants l’or le plus fin qu’on puisse trouver.
Les orfèvres de l’endroit estimèrent très haut cet or et l’essayeur
général des monnaies de la Hollande, Povelius, ne put même pas
le faire diminuer tant soit peu de poids en le traitant sept fois
par l’antimoine. Voilà un fait historique qui vous montre ce que
les Rose-Croix étaient capables de faire. Ils apparaissent assez
tôt en histoire ; ils ne s’en vont jamais ; et si je vous en parle,
c’est parce que la légende dit qu’ils ont participé à la créa
tion de la Franc-Maçonnerie. Nous allons étudier cela dans
la seconde partie de notre causerie et nous verrons comment la
Maçonnerie va grouper toutes ces masses errantes d’alchimistes,de
kabbalistes, de mystiques et de gens qui crient vengeance pour
en faire quelque chose.
DEUXIÈME PARTIE
Mesdames, Messieurs,
*
* *
Le Secret de l'Elévation de Bonaparte et de sa Chute.
— L'Œu
vre politique de la Maçonnerie Jrançaise. — Napoléon III
et
— La Mission sociale de Guillaume I e ’’. —
les Carbonari.
La Rivalité commerciale de l’Angleterre et de l'Allemagne.
— La Société Juture.
Le but semblait atteint quand les armées françaises victo
rieuses ont pu être groupées pour être jetées ensuite sur l’Eu
rope et pour en faire une vaste Fédération d'Etats. Qu’est-ce
qui a fait cela? Un homme dont on ne connaît pas l’histoire inté
rieure. Cette vie cachée d’un être qui a été tant admiré par les
uns et tant méprisé ou haï par les autres, je vais vous la
dépeindre rapidement. Et j’espère qu’à la sortie, vous ne me
donnerez pas la belle volée pour avoir détruit bien des illu
sions.
Je suis obligé de vous déclarer tout d'abord que Napoléon 1 QÏ
a été un traître au point de vue initiatique et c’est pour cela
qu’il a été déporté à Sainte-Hélène. Ceci dit, je commence
mon récit.
Un général français de la République était en Egypte. Il
s’illustrait par son courage et ses capacités. C’était un homme
de génie, à tel point que les initiés ont jeté les yeux sur lui et
qu’un jour il a été prié de s’éloigner momentanément de ses
troupes. Il cède à cette demande et s’en va recevoir l’initiation
dans des souterrains qui se trouvaient près des Pyramides. Et
là, on lui promet de lui donner la protection de toute la police
des sociétés secrètes européennes s’il veut travailler à l’organi
sation des Etats-Unis d’Europe. Ronaparte accepte. Et après
avoir prêté serment devantplusieurs témoins, il revient en France.
18
— —
Il n'avait alors que vingt-sept ans. La campagne d'Italie com
mence. Bonaparte la dirige. Il est informé de tout.
Des agents
sont partout à sa disposition, et il remporte ces fameuses victoires
je ne citerai pas car vous les connaissez. Voilà l’Europe
que
pieds. Il est devenu Empereur des Français et Roi d’ Ita
sous ses
lie. Que fait-il ? Il met ses frères et ses sœurs sur les trônes
d’Europe. La Papauté lui résiste : il l’écrase. Puis un brusque
revirement se fait en lui. Il trahit son serment et veut tout faire
servir au profit exclusif de son ambition personnelle. Il croit
Ordres des Supérieurs Incon
que c’est arrivé et il méprise les
appui et le voici livré à
nus. Les sociétés secrètes lui retirent leur
ses propres forces. Mal
renseigné, il perd de nombreuses batailles
et il vient échouer lamentablement à Waterloo. Les troupes
qui
devaient le secourir arrivent trop tard et il perd sa couronne.
Finalement, Y Angleterre s’empare du traître et l’enferme à
Sainte-Hélène où il peut méditer à loisir sur sa trahison.
Cette histoire inconnue de la vie de Napolon F 1 n’enlève rien
à sa gloire. Et cela n’empêche pas que si nous sommes un peu
glorieux dans Y Humanité, c’est à lui que nous le devons. Nous
pouvons donc admirer encore ce génie
qui a vaincu tous les
généraux d’Europe et qui a fait des choses qu’on ne pourrait
France démembrée. Les
pas refaire aujourd’hui. Voici la
Maçons commencent à faire en France leur petite histoire de
libération des intelligences par Y athéisme. En agissant ainsi, ils
vont tout à fait à l’encontredes vues de la Maçonnerie universelle.
Celle-ci les jette de côté et c’est alors qu’apparaît cette Franc-
Maçonnerie française que vous ne devez pas confondre avec la
Maçonnerie universelle.
Puis, un homme apparaît en Italie. Il se nomme Louis-
Napoléon-Bonaparte. Initié au Carbonarisme, il a juré de jeter
le Pape par terre. Notez bien qu'il était libre de faire un tel ser
ment ou de n’en pas faire. Donc, il jure qu’il s’efforcera N anéan
tir la Papauté si on lui donne le pouvoir. Il monte sur le
trône, à la suite d’un coup d'Etat que beaucoup ont qualifié
d’irrégulier, mais qui est devenu régulier par le fait même qu’il
réussi. Une fois qu’il est au pouvoir, Napoléon III oublie
a
tout ce qu’il a promis. Il ne pense plus qu’il y a un Pape et
des billets doux, des petits
une Italie. Alors, on lui envoie
poignards qu’il trouve piqués dans des lettres. Et comme il
n’y fait pas attention, on lui envoie un nommé Orsini qui lui
adresse un message particulier. Cette fois il comprend. Des
troupes françaises sont mobilisées et expédiées en Italie. Le
Pape est privé de sa puissance temporelle. Napoléon III oublie
— 19 —
à nouveau sa promesse. C’est alors que se passe le fait suivant
que je vais vous donner comme légende.
La mission de grouper les Etats d’Europe a été confiée à un
nouveau souverain. C’était Guillaume Ier roi de Prusse. Il s’est
engagé, par serment, à constituer la Fédération des Etats alle
mands puis, plus tard, celle des États d’Europe. Dans la pre
mière partie de sa tâche, il a été admirablement aidé par un
chancelier un peu vif, un peu brutal même dans sa façon
diplomatique d’arranger les choses, et ayant même le coup de
poing facile. Nous avons nommé Bismarck. Ainsi servi par lui,
Guillaume Ier est arrivé à tenir sa promesse. Et je crois que
c’est le seul roi qui l’ait tenu ce fameux serment. Il aurait pu
mettre les membres de sa famille sur tous les trônes d'Allema
gne ; il ne l’a pas voulu. On a bien houspillé un peu quelques
personnages importants ; mais enfin, il ne s’est pas conduit, à
l’égard des familles régnantes d’Allemagne, comme d’autres se
se seraient empressés de le faire. Vous assistez, aujourd'hui, à
cette arrivée formidable de l’Allemagne, comme puissance
industrielle et commerciale nouvelle ; vous assistez à cette
chose exquise pour nous, si nous restons dans la coulisse,
c’est-à-dire à la rivalité de X Angleterre et de Y Allemagne. Que
sera cette lutte entre ['Angleterre, qui possède tous les Maçonne
rie possibles, et l’ Allemagne, qui est en train d’en faire et qui
s’appuie, d’une part, sur [’lslam et, d’autre part, sur les révé
rends-pères Jésuites auxquels elle a promis de faciliter leur
rentrée en France ? C’est ce que nous ne pouvons dire. L’An-
gleterre compte beaucoup sur son organisation navale et c’est
tout. Peut-être, s’efforcera-1—elle de nous entraîner à sa suite.
En tout cas, c’est de ce duel que sortira la société future qui
sera, soit une société libérée, ou constituée par tous les Etats
d’ Europe et permettant ainsi à l’ Humanité blanche de refouler
['Invasion jaune lorsque celle-ci se fera, soit une société dislo
quée par la politique intérieure et déchirée par toutes ces cho
ses qui empêchent de voir l’histoire sous un point de vue syn
thétique.
HUITIEME CONFERENCE DU D PAPUS
PROGRAMME
PREMIÈRE PARTIE
Mesdames, Messieurs,
Mesdames, Messieurs,
(9 juillet 1908)
PROGRAMME
La Naissance et la Mort
PREMIÈRE PARTIE
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