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La collection « Références » du Cerema

Cette collection regroupe l’ensemble des documents de référence portant sur l’état de l’art dans les domaines
d’expertise du Cerema (recommandations méthodologiques, règles techniques, savoirs-faire...), dans une
version stabilisée et validée. Destinée à un public de généralistes et de spécialistes, sa rédaction pédagogique
Voies structurantes
et concrète facilite l’appropriation et l’application des recommandations par le professionnel en situation
opérationnelle.
d’agglomération
Conception des voies à 90 et 110 km/h

Voies structurantes d’agglomération


conception des VSA à 90 et 110 km/h
Les « voies structurantes d’agglomération » (VSA) remplacent les « voies rapides urbaines » (VRU) définies
dans l’instruction sur les conditions techniques d’aménagement des voies rapides urbaines (ICTAVRU) éditée
en 1990. Cette nouvelle terminologie a été adoptée afin de répondre aux évolutions survenues ces dernières
années.

À l’intérieur de cette famille, la VSA 90 et 110 est une voie à caractéristiques autoroutières circulée à 90 ou

Voies structurantes d’agglomération - Conception des voies à 90 et 110 km/h


110 km/h. Bien qu’isolée de son environnement, elle est considérée comme urbaine dans la mesure où
elle assure majoritairement des fonctions de desserte à l’échelle de l’aire urbaine. De fait, les échanges y
sont relativement rapprochés, le trafic y est dense quotidiennement aux heures de pointes et les transports
collectifs sont susceptibles d’y circuler. De par sa conception, elle offre un haut niveau de service qui la rend
performante à l’échelle du système de déplacement d’une grande agglomération (forte capacité, haut niveau
de sécurité).

Ce document fournit les éléments de conception géométrique de ces voies, pour la section courante et les
échangeurs. Il s’applique aux phases d’études du projet et s’intègre dans une collection d’ouvrages relative
aux VSA. L’un d’entre eux, consacré aux réflexions amont menées par le maître d’ouvrage et le chef de projet,
constitue un ouvrage de référence complémentaire.

Sur le même thème :


Voies structurantes d’agglomération
conception des artères urbaines à 70 km/h
2013

Voies structurantes d’agglomération


aménagement des voies réservées
2013

Connaissance et prévention des risques - Développement des infrastructures - Énergie et climat - Gestion du patrimoine d’infrastructures
Impacts sur la santé - Mobilité et transports - Territoires durables et ressources naturelles - Ville et bâtiments durables

Prix 35 €
ISSN : 2276-0164
ISBN : 978-2-37180-039-7
u
sd
on
it i
éd

x
au
ède
Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement - www.cerema.fr
Collection | Références

Succ
Direction technique Territoires et ville : 2 rue Antoine Charial - CS 33927 - F-69426 Lyon Cedex 03 - Tél. +33 (0)4 72 74 58 00
Siège social : Cité des mobilités - 25, avenue François Mitterrand - CS 92803 - F-69674 Bron Cedex - Tél. +33 (0)4 72 14 30 30
Cerema

Voies structurantes
d'agglomération
Conception des voies à 90 et 110 km/h

Cerema
Direction technique Territoires et ville
22, rue Antoine Charial 69003 Lyon
www.cerema.fr
2

Collection Références

Cette collection regroupe l'ensemble des documents de référence portant sur l'état de l'art dans les
domaines d'expertise du Cerema (recommandations méthodologiques, règles techniques, savoirs-
faire...), dans une version stabilisée et validée. Destinée à un public de généralistes et de spécialistes,
sa rédaction pédagogique et concrète facilite l'appropriation et l’application des recommandations par
le professionnel en situation opérationnelle.

Remerciements

Ce document a été réalisé dans le cadre d’une commande et sous le contrôle de la Direction des
infrastructures de transport du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie avec
la participation d'ingénieurs du réseau scientifique et technique.

Ont participé à l'équipe projet du Cerema, sous la coordination d’Antoine Oser de la Dtec Territoires et ville :
• Alexandre Albert (Dter Nord-Picardie)
• Jean-Claude Bégaule (Dter Sud-Ouest)
• Bernard Eneau (DIT/Pôle Lyon de la MARRN)
• Matthieu Holland (Dtec Infrastructures de transport et matériaux)
• Jérôme Huillet (Dter Méditerranée)
• Stéphane Le Moing (ex-Dter Ouest)
• Jean-Paul Lhuillier (ex-Dtec Territoires et ville)
• Philippe Manzano (Dter Est)
• Olivier Moisan (Dter Normandie-Centre)
• Olivier Petiot (Dtec Territoires et ville)
• Éric Pertus (Dter Centre-Est)
• Jean-Luc Reynaud (Dtec Territoires et ville)
• Régis Williams (Dter Île-de-France)

Enfin, ont collaboré à des apports techniques et à la relecture de l'ouvrage les personnes suivantes :
Daniel Pendarias (DIT/IGR du Pôle Lyon de la MARRN), Myriam Sciot (DIT/GRT), Sophie Dupas,
Cyrille Courrier, François Brun, Hervé Cluzel (DIT/GRA), Jean-Pierre Cambillard, Mustapha Makhloufi,
Claude Becker (DIT/ARN), Sabine Roux (DSCR), Daniel Baucherel, Jean Barillot (ADSTD), Nicolas
Furmanek (CETU), le Réseau des directeurs adjoints exploitation des DIR et le Réseau des chefs de
SIR, Eric Locquet (Egis).

Les schémas ont été réalisés par Bernard du Verger, Antoine Oser (Dtec Territoires et ville) et Jérôme
Huillet (Dter Méditerranée).

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3

Sommaire

Introduction 4

C H A P I T R E 1
Généralités 6

C H A P I T R E 2
Tracé en plan 11

C H A P I T R E 3
Profil en long 13

C H A P I T R E 4
Visibilité 15

C H A P I T R E 5
Profil en travers 21

C H A P I T R E 6
La conception des échanges 28

C H A P I T R E 7
Le cas des infrastructures existantes 52

C H A P I T R E 8
Les équipements et services à l'usager 57

C H A P I T R E 9
Liste des sigles 59

C H A P I T R E 1 0
Glossaire 60

C H A P I T R E 1 1
Annexes 63


Bibliographie 69


Table des matières 71

© Cerema – Copie, reproduction et diffusion, même partielles, interdites sans l'accord explicite du Cerema
4

Introduction

Ce guide présente les éléments techniques de • Enfin, le contexte réglementaire s'est étoffé
conception des voies structurantes d’agglomération avec de nouvelles lois qui impactent fortement
(VSA) limitées à 90 et 110 km/h. Il remplace les ce type d'infrastructure : loi sur l'air, sur le bruit,
recommandations relatives aux voies rapides lois issues du Grenelle de l'environnement
urbaines (VRU) de type A définies dans l'instruction visant la réduction de la consommation énergé-
sur les conditions techniques d'aménagement des tique et des émissions de gaz à effet de serre…
voies rapides urbaines (ICTAVRU) éditée en 1990,
afin de répondre aux évolutions survenues depuis. La prise en compte de ces évolutions amène à recon-
sidérer les règles d'usage et la conception de ces voies.
En effet, durant ces dernières décennies, le contexte a
fortement évolué. La seule notion de « vitesse » n’apparaît plus comme le
• En matière d'urbanisme, le constat d'une niveau de service le plus adéquat pour définir ce type de
consommation excessive des sols conduit les voie. La notion de « service rendu », désormais plus perti-
pouvoirs publics à limiter l'étalement urbain nente, est plus complexe, multicritères et renvoie à des
et à être plus attentif au rôle des infrastruc- traductions pouvant être très différentes d'un territoire
tures et aux effets de la rapidité d'accès aux à l'autre : multifonctionnalité, desserte des territoires,
territoires périurbains. Dans d'autres situa- atténuation des effets de coupure, qualité urbaine…
tions, le territoire a pu fortement évoluer
autour de l’infrastructure existante amenant De fait, l'expression « VRU » ne semble plus appro-
à s'interroger sur sa destination principale : priée, celle de « VSA » reflète mieux les besoins actuels
transit, échange, desserte ? On observe de en s’appuyant sur deux notions :
plus en plus d'exemples de transformation de • le mot structurant renvoie à la notion de
voies rapides urbaines en boulevards. hiérarchie du réseau viaire et représente
• En matière de mobilité, les citoyens mieux l'importance de ces voies pour mailler
demandent à avoir accès aux territoires par les territoires, mais aussi pour offrir un
tous les modes, et les décideurs cherchent support de mobilité efficace et fiable tourné
à développer notamment les déplacements vers différents modes de déplacement ;
en vélo, à pied, en transport collectif ou par • le mot agglomération est pris au sens large
d'autres modes alternatifs à la voiture indi- comme un « ensemble urbain formé par une
viduelle. Une attention particulière est ville et sa banlieue »1 pour signifier que ces
donc accordée à la vitesse, à la place voies se situent sur un territoire assez vaste
offerte à chacun des modes de déplace- qui intègre les zones périurbaines.
ment et à la continuité et à la sécurité des
parcours. Le concept de « voie structurante d'agglomération »
• On observe également une montée en puis- regroupe deux types de voies ayant une morphologie
sance des questions de « cadre de vie » qui très différente :
s'est accompagnée d'une requalification de • les voies limitées à 90 ou 110 km/h (VSA 90
nombreuses voies rapides urbaines autant et VSA 110) qui ont des caractéristiques
dans le sens d'une atténuation des autoroutières. Leur fonction exclusive est
nuisances (acoustiques…), que dans la d'assurer l'écoulement du trafic motorisé, et
1 Définition du
recherche d'une qualité des espaces (entrée leurs interactions fonctionnelles avec les
Petit Larousse. de ville, périphérie). sites traversés sont faibles ;

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I n t r o d u cti o n 5

• les artères urbaines à 70 km/h (AU 70) qui Avertissement


ont des caractéristiques non autoroutières Le présent guide Voies structurantes d’agglomération
et dont l’aménagement donne une image – Conception des VSA à 90 et 110 km/h remplace l’IC-
urbaine à la voie. Leur fonction est d’assurer TAVRU éditée en 1990 puis rééditée en 2009, s’agissant
les déplacements de tous les modes avec un des aspects liés à la conception des VSA 90 et 110.
bon niveau de service pour les usagers
motorisés. Le lecteur pourra continuer à se référer à l’ouvrage
Conception des accès sur voies rapides urbaines de
* * type A (VRU A), édité par le Certu en 2003, pour les
* aspects liés au dimensionnement de tous les accès
L'aménagement des VSA est relativement complexe. Il rapprochés ainsi qu’aux vérifications de fonctionne-
fait appel à de multiples acteurs et à des compé- ment des accès en relation avec les trafics constatés
tences très variées. C'est pourquoi le Cerema édite et attendus, dans l’attente de sa mise à jour au titre
une collection d'ouvrages qui abordent tous les de la collection VSA.
aspects spécifiques à la conception des voies structu-
rantes d'agglomération avec d'une part des guides
méthodologiques pour aider les maîtres d'ouvrage et
les concepteurs à mener leur projet et d'autre part
des guides de recommandations de conception.

Le présent document, relatif à la conception tech-


nique des VSA à 90 et 110 km/h, est structuré en
huit chapitres. Le premier traite des généralités, les
chapitres deux à six de la conception d’une VSA 90 ou
110 neuve, le chapitre sept du cas des VSA existantes,
et enfin, le huitième chapitre des équipements et
services à l’usager.

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6

1 Généralités
1.1 Fonctions et caractéristiques 1.2 Catégories

Les VSA sont des voiries routières (ou des sections On distingue trois catégories de VSA :
de voiries routières) situées à l'intérieur d'une aire • les artères urbaines à 70 km/h (AU 70), objet
urbaine2 qui assurent des services indispensables à d’un guide spécifique ;
son fonctionnement : • les VSA 90 pour lesquelles la vitesse limite
• accès des personnes et des biens à l’aire autorisée est de 90 km/h ;
urbaine ; • les VSA 110 pour lesquelles la vitesse limite
• déplacements entre les différents pôles autorisée est de 110 km/h.
internes à l’aire urbaine.
Le choix entre ces catégories appartient au maître
Ces services ont pour conséquences des particula- d’ouvrage suivant le contexte local et ses priorités. Il
rités tant de leurs caractéristiques que des types de tiendra cependant compte du fait que le choix entre
trafic qu’elles doivent supporter : AU 70 et les autres types de VSA est difficilement
• les échanges avec les réseaux routiers réversible.
locaux y ont une fréquence très impor-
tante, incomparable avec celle des liaisons
interurbaines ; 1.3 Les VSA dans le contexte urbain
• le trafic y est marqué par des variations de
grande amplitude entre périodes creuses et Les VSA 90 et 110 se rencontrent majoritairement en
2 Les définitions de l'aire urbaine
et du pôle urbain sont celles
périodes de pointe ; secteur périurbain (rocades, sections de pénétrantes)
de l'Insee : • les déplacements de transit y sont souvent dans un contexte au bâti plus ou moins dense non
Une aire urbaine est un
minoritaires et ne sont pas privilégiés dans nécessairement situé à proximité immédiate de la
ensemble de communes, d'un
seul tenant et sans enclave, leur conception ; VSA 90 ou 110, à l’inverse des boulevards urbains.
constitué par un pôle urbain • le niveau de service qu’elles offrent admet de Cependant, certaines sections peuvent traverser un
(unité urbaine) de plus de
10 000 emplois, et par des
façon récurrente des périodes de dégradation bâti dense, voire très dense lorsque la VSA 90 et 110
communes rurales ou unités (congestion3) plus ou moins importantes passe dans une zone très agglomérée. Des sections
urbaines (couronne périur-
suivant les contextes. de VSA peuvent parfois traverser un environnement
baine) dont au moins 40 % de
la population résidente ayant agricole, boisé ou naturel tout en ayant des fonc-
un emploi travaille dans le Les VSA ne doivent pas être confondues avec les tions majoritairement urbaines.
pôle ou dans des communes
attirées par celui-ci.
infrastructures routières interurbaines conçues
Un pôle urbain est une unité suivant les références de l’Instruction sur les condi- Les VSA 90 et 110 constituent des coupures impor-
urbaine offrant au moins
tions techniques d'aménagement des autoroutes de tantes du territoire, allongeant les itinéraires des
10 000 emplois et qui n'est
pas située dans la couronne liaison (ICTAAL) (plus rarement de l’aménagement riverains notamment lors de leurs déplacements
d'un autre pôle urbain. On des routes principales (ARP) qui peuvent traverser non motorisés. Le trafic qu’elles supportent peut
distingue également des
moyens pôles-unités urbains
une aire urbaine sur décision du maître d’ouvrage constituer une source importante de nuisances et
de 5 000 à 10 000 emplois et (MOA), et ce afin de privilégier la fonction de transit, de pollutions accidentelles ou chroniques.
les petits pôles – unités
avec notamment peu de points d’échanges avec leur
urbaines de 1 500 à moins de
5 000 emplois. environnement, les fonctions locales étant assurées L’insertion des VSA dans leur environnement doit
par ailleurs. s’effectuer dans une logique d’évitement de ces
3 Les sections situées en tunnel
sont, de ce point de vue, à
impacts négatifs. À défaut, leur réduction consti-
traiter de manière spécifique. tuera un enjeu de toute première importance dans

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G é n é r alit é s 7

la conception. Enfin, et en dernier recours, les Le concepteur pourra donc être amené, plus que
impacts qui n’auront pu être évités seront dans les projets interurbains, à s’écarter des solu-
compensés. tions courantes pour tenir compte des contraintes
auxquelles il doit faire face, mais sans toutefois
porter atteinte aux impératifs relatifs à la sécurité
1.4 Statut réglementaire des usagers et des agents d’exploitation.

Les VSA 90 et 110 ont vocation à avoir un statut


d’« autoroute » ou de « route express » au sens du Code 1.6 Gestion dynamique des voies
de la voirie routière4. En effet, ces statuts sont parti- et des trafics (GDVetT)
culièrement adaptés à la destination de ces voies :
• la circulation aux usagers dont la liste est La croissance du trafic engendré par les aires
détaillée dans l'article R421-2 du Code de la urbaines ne peut plus, tant pour des raisons écono-
route y est ou peut y être interdite ; miques que de consommation d’espace, recevoir
• les propriétés riveraines n’y ont pas de droit uniquement une réponse en termes d’offres d’in-
d’accès ; frastructures nouvelles. La gestion dynamique des
• le stationnement sur accotement y est voies et des trafics apporte des solutions pour opti-
interdit. miser l’usage des infrastructures principales et
notamment des VSA 90 et 110. Elle peut être envi-
Enfin, ces statuts sortent de fait ces voies de l’agglomé- sagée suivant les cas afin :
ration (au sens du Code de la route5). Elles ne sont donc • d'améliorer la fluidité (voir § 7.2.1) ;
pas soumises au pouvoir de police général du maire. • de favoriser les modes alternatifs à la
« voiture solo »6 (voir § 7.4) ;
Sans statut particulier, il est particulièrement • de contribuer aux objectifs visant à limiter la
compliqué de parvenir à réglementer efficacement production de gaz à effet de serre en
et de façon pérenne l’usage de ces voiries. période climatique localement critique.

Ce type de gestion en temps réel est souvent très


1.5 Caractéristiques générales technique. Elle est le plus souvent partenariale
de conception entre plusieurs gestionnaires d’un réseau de voiries
considéré. Elle nécessite alors un recueil de données
Les VSA 90 et 110 sont des voies dites à « caracté- performant et partagé pour assurer la fiabilité du
ristiques autoroutières ». Quel que soit leur statut ou des systèmes qui doivent être intégrés par
réglementaire (voir § 1.4), elles présentent les chaque MOA au moment de la conception de la
caractéristiques suivantes : VSA.
• sens de circulation, donc chaussées séparées
physiquement. Chaque sens comporte au Pour sa mise en œuvre, il convient de se référer
moins deux voies de circulation générale ; aux ouvrages de référence mentionnés dans la
• absence d’accès riverains ; bibliographie.
Le statut 4
• présence d’une bande d’arrêt d’urgence d’autoroute n’est
(BAU) ou bande dérasée de droite (BDD) ; possible que pour

• échanges dénivelés. 1.7 Association de l’exploitant une infrastructure


du domaine
de l’État.

Les forts trafics qu’elles supportent obligent à Ce chapitre traite de la prise en compte des
Voir l’article R110-2. 5
faire appel à des configurations complexes que le contraintes et des besoins de l'exploitant et du
présent guide, même s’il en envisage un grand gestionnaire lors de la conception et la réalisation Véhicule individuel 6
motorisé ne
nombre, ne saurait décrire de façon exhaustive. d'une opération d'investissement sur voie structu- transportant que
rante d'agglomération. son conducteur.

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8 G é n é r alit é s

Les éléments à intégrer portent sur plusieurs théma-


tiques :
• l'exploitation (viabilité, gestion des trafics, Divers équipements et éléments d'aménagement
aide au déplacement) ; des voies ont un impact sur l’exploitation
• l'entretien (entretien et conservation du et la gestion de cette dernière. Ils sont listés ci-après
patrimoine, maintenance des équipements, à titre indicatif.
gestion du domaine public) ;
• la conduite du chantier dans le cas de
travaux sous chantier.

Équipement ou caractéristique
Éléments associés
de l’aménagement
Voies
BAU
BDD
Profils en travers BDG
Terre-plein central (TPC)
Accotement, trottoirs de services sur ouvrages
Refuges
Accès de service
Voies d'accès
Voies d'exploitation
Accès des agents aux équipements et aux abords de la voie
(y compris sur ouvrage d’art ou en tunnel)
Nombre
Points d'échange Positionnement
Type de points d'échange
Auscultations ultérieures
Ouvrages d'art Entretien des éléments constitutifs
Tunnels Points singuliers à traiter avec attention
Directionnelle
Signalisation verticale Prescriptions
Feux tricolores
Classique
Marquage horizontal Visibilité de nuit par temps de pluie
Durée de vie
Balisage latéral (délinéateurs, plots rétroréfléchissants)
Balisage Balisage ponctuel (balises J4, J5, balisage d'îlots séparant
des courants de même sens)
Glissières
Barrières
Dispositifs de retenue
Garde-corps
Remplacement des dispositifs de retenue
Protection contre le bruit
Ouvrages de protection Protection visuelle
Choix des sources et des appareils
Choix du réseau de distribution
Éclairage
Dispositions particulières
Consommation
Refuges
Aires de service
Points d’arrêt Points d'information
Entretien des aires de repos et de service, y compris bâti
Stations de transport en commun (TC) éventuelles

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G é n é r alit é s 9

Traitement des aménagements paysagers


Conditions et coûts d’entretien des plantations
Espaces verts Fréquence des tontes ou des tailles et élagages
Conditions d’évacuation des déchets verts
Clôtures
Collecteurs
Déversoirs d'orage
Siphons
Chaussées poreuses
Drainage
Ouvrages d'évacuation des eaux
Nappes
Qualité de l’eau rejetée
Curage des bassins et des caniveaux ou fossés
Entretien des dispositifs de manœuvre des flux (pompes,
vannes)

Centres d'entretien et d'intervention


Implantation ou adaptation des CEI
(CEI)

Éléments d’infrastructures ou équipements facilitant l’orga-


nisation de la VH :
Dispositifs d’aspersion de saumure
Viabilité hivernale (VH) Station météo
Dispositifs anticongères
Stockage des fondants
Piles d’ouvrages
Nettoyage des parements bâtis Murs antibruit
Nettoyage de la signalisation
Équipements d'exploitation Entretien des dispositifs électriques
Expression des réseaux nécessaires
Réservations Réservations nécessaires

Limitation des dégâts aux propriétés Protection contre les chutes ou projections d’éléments
riveraines d’ouvrages ou d’objets laissés par les usagers

La mission du concepteur inclut le choix, le dimen- bonnes conditions (facilité d’entretien


sionnement, le positionnement de ces différents courant, de fréquence des entretiens préven-
éléments. L'association de l'exploitant lui permettra : tifs et des renouvellements) ;
• d'assurer une compatibilité avec les pratiques • de caractériser les zones où la visibilité sur
d'exploitation en place ; les dispositifs de signalisation lumineuse
• que les implantations prévues des dispositifs utilisés pour gérer les événements (FLR et
soient judicieuses (présence de réseaux FLU) n’est pas obtenue ;
souterrains, passages pour l'exploitation, • que les coûts d'entretien et d'exploitation
accès pour les entretiens d'ouvrages) ; soient contenus.
• que l'entretien des différents équipements
et dépendances pourra s'effectuer dans de

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10 G é n é r alit é s

Travaux
L'association de l'exploitant à l'élaboration des
phases de chantier doit commencer le plus tôt
possible, car les modes de réalisation peuvent condi-
tionner très structurellement les choix techniques de
l'ouvrage. Elle doit se poursuivre de façon régulière
tout au long des travaux pour permettre à l’exploi-
tant de s’approprier progressivement l’ouvrage en
étant, en particulier, informé des points clés d’avan-
cement et des événements marquants du chantier.

Les choix en matière d’exploitation sous chantier


peuvent avoir un impact direct sur les niveaux de
service, l’allotissement des travaux, les délais et les
coûts ainsi que sur la sécurité du chantier et des
usagers de la route, notamment pour certaines
opérations réalisées sous circulation.

Réciproquement, les choix techniques ont des inci-


dences fortes sur l’exploitation en phase chantier et
il convient que ces choix s’effectuent en amont en
intégrant cette dimension et en proposant des
variantes adaptées lorsque cela est nécessaire.

Ces choix peuvent faire l’objet d’une discussion


entre le concepteur et l’exploitant, menée sous la
responsabilité du maître d’ouvrage. Ces choix sont
formalisés dans le dossier d’exploitation sous chan-
tier de l’opération, déclinés ensuite dans les dossiers
d’exploitation sous chantier spécifiques aux diffé-
rents marchés de réalisation.

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11

Tracé en plan 2
L'axe considéré pour la conception du tracé en plan 2.2 Raccordement à courbure
comme du profil en long est : progressive : la clothoïde
• celui du TPC dans le cas général ;
• celui du bord gauche de la chaussée en L'utilisation des clothoïdes comme raccordements
profil en travers indépendant par chaussée, progressifs répond à deux objectifs :
lorsque la géométrie de chaque chaussée • faciliter la manœuvre de virage en permet-
peut être considérée comme indépendante tant au conducteur du véhicule d'exercer
(cas des chaussées décalées). une force constante sur son volant sans
à-coups ;
• permettre d'introduire progressivement le
2.1 Valeurs limites des rayons dévers et la courbure pour compenser l'ac-
célération transversale.
On définit pour chaque catégorie de VSA le rayon
minimal (Rm) et le rayon minimal au dévers normal Toutes les courbes de rayon R < 1,5Rdn doivent être
(Rdn), ce dernier étant la valeur au-delà de laquelle encadrées par des arcs de clothoïdes de longueur :
la voie est conçue sans variation de dévers. • Lclo = max [R/9 ; 2.l.∆δ]
avec :
Pour chacune des deux catégories de voies, les • ∆δ la différence algébrique des dévers en %
valeurs de rayon minimal au dévers normal et de • l = largeur totale des voies circulées
rayon minimal sont les suivantes :

Catégorie Les courbes à sommet sont à éviter pour des ques-


VSA 90 VSA 110 tions de perception du tracé. Afin de limiter cet effet
Rayon minimal (Rm) indésirable, il est conseillé que la partie circulaire de
avec d = 7 % 240 m 400 m la courbe représente au moins 1/5e de la développée
totale de la courbe : lorsque les clothoïdes sont
Rayon minimal au
dévers normal (Rdn) 370 m 650 m égales, cette partie circulaire est donc égale a minima
2,5 % à la moitié de la longueur unitaire de ces clothoïdes.

Lorsque des raisons techniques liées à la mise en


œuvre ou à la formation fréquente de verglas en 2.3 Enchaînement des éléments
période hivernale le justifient, il est possible de limiter
le dévers à 5 % afin de contenir la valeur de la pente Les courbes en plan de rayon supérieur ou égal à
résultante. Dans ce cas, il est nécessaire d’utiliser des 1 500 m sont considérées comme des alignements
courbes dont le rayon reste compatible avec un dévers droits, en particulier dans le cadre des règles
maximal de 5 %. Les rayons minimaux sont alors de d’enchaînements.
255 m pour les VSA 90 et 420 m pour les VSA 110.
Les courbes de rayon R inférieur ou égal à 1,5Rdn
Les courbes du tracé en plan doivent présenter un doivent être introduites (pour chaque sens de circu-
rayon supérieur à Rm. L'utilisation régulière de très lation) par une courbe de rayon R' telle que R' ≤ 1,5R.
grands rayons n'est pas à privilégier afin de crédibi- La distance entre les deux parties circulaires de ces
liser la limitation de vitesse sur la VSA. deux courbes doit être inférieure à 500 m.

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12 t r ac é e n p la n

La recommandation relative aux courbes à sommet


devient une obligation pour les courbes d'intro-
duction7.

Deux courbes successives de même sens de rayon


inférieur ou égal à 1 500 m doivent être séparées
par un alignement droit correspondant au moins à
la distance parcourue en trois secondes à la vitesse
limite autorisée (en plus de la ou des clothoïdes de
raccordement). Cela permet d'avoir une visibilité/
lisibilité sur la deuxième courbe.

Soit :
• VSA 90 : AD mini = 75 m ;
• VSA 110 : AD mini = 92 m.

7 Ce sont les courbes qui


introduisent celles de rayon
R < 1,5Rdn.

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13

Profil en long 3
L'axe considéré pour la conception du profil en long 3.2.1 En pente
comme du tracé en plan est :
• celui du TPC dans le cas général ; Une section en pente est considérée comme une
• celui du bord gauche de la chaussée en « forte pente » à partir du moment où la dénivelée D
profil en travers indépendant par chaussée, est supérieure à 130 m, et ce en présence d'une
lorsque la géométrie de chaque chaussée pente moyenne p de plus de 3 %.
peut être considérée comme indépendante
(cas des chaussées décalées). La dénivelée D se calcule sur une longueur L à
partir des altitudes du projet ou de la route exis-
tante :
3.1 Valeurs limites • à partir du moment où la pente instantanée
du profil en long est supérieure à 3 %, ce qui
Les paramètres du profil en long doivent respecter conduit à intégrer une partie du raccorde-
les valeurs limites suivantes : ment parabolique en angle saillant, situé en
amont de la pente ;
Catégorie • jusqu’au moment où la pente instantanée
VSA 90 VSA 110 est inférieure à 3 %, ce qui conduit à inté-
Déclivité maximale 6% 6% grer une partie du raccordement parabo-
lique en angle rentrant situé en aval de la
Rayon minimal en
angle saillant 2 700 m 6 000 m pente ;
• en incluant les courts tronçons intermé-
Rayon minimal en
1 300 m 1 900 m diaires pouvant être en palier, en pente
angle rentrant
modérée (inférieure à 3 %), ou même encore
en rampe, quelle que soit la valeur de sa
déclivité8 ;
3.2 Sections à fortes déclivités • enfin, en incluant les éventuelles pentes
situées de part et d'autre de la descente
Les configurations géométriques qui génèrent une considérée, quand elles se trouvent dans la
forte déclivité sont susceptibles de poser des problèmes zone d'influence de la section à forte pente,
de sécurité ou de capacité, en pente comme en rampe, définie comme la zone nécessaire à la récu-
si le taux de véhicules lents est trop impactant. pération de l'efficacité de freinage des poids
lourds (PL).
Le recours aux voies spécialisées pour véhicules
lents (VSVL) est souvent inapproprié dans le cas des
Dans ce dernier cas, 8
VSA 90 et 110 à cause de la multiplicité des accès. Il
le calcul du dénivelé
est préférable d'avoir recours à la création d'une devra tenir compte

nouvelle voie de circulation générale par la gauche, des points hauts


intermédiaires
pour améliorer la capacité globale et perturber le générés par cette
moins possible le fonctionnement des échangeurs. rampe.

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14 p r o f il e n l o n g

Les configurations géométriques conduisant à la • d'introduire franchement une forte pente en


réalisation de telles sections sont à éviter ; à évitant les pentes augmentant progressive-
défaut et afin d'inciter les usagers, en particulier ment ;
les conducteurs de poids lourds, à adopter un • de ne pas intercaler dans une forte pente
comportement compatible avec les difficultés que une pente plus modérée ;
représente une forte pente, il est préférable : • d'éviter d'introduire des points singuliers
• de proscrire les longs alignements droits et (échangeurs, courbes déversées...) dans la
les courbes à grand développement, et leur forte pente.
préférer de courtes lignes droites associées à
des rayons proches de 1,5Rdn ;

9 Le lecteur pourra se Schéma 1 : forte pente


référer à la note
d’information du
Sétra relative à
l’implantation des

3.3 Coordination du profil en long


VSVL pour estimer
cette vitesse. 3.2.2 En rampe

10 En rampe, le
avec le tracé en plan
coefficient
La création d'une voie supplémentaire peut s'envi- et le profil en travers
d'équivalence en uvp sager si :
d'un PL est pris égal à
• la section en rampe induit un abaissement Pour éviter un défaut d'inflexion11, le concepteur
la valeur du
pourcentage de pente significatif de la vitesse des véhicules lents, recherchera à faire coïncider les courbes12 horizon-
(1 PL = p uvp). à savoir en deçà de 50 km/h9 sur une tales et verticales, et respecter la condition Rv > 6 Rh
11 Cas où la perception
longueur d'au moins 500 m ; (lorsque Rh < 1 500 m).
qu'a l'usager de la • la demande de trafic sur cette section
courbure du virage
dépasse la capacité du niveau de service Lors d'un changement de dévers, la zone où le
qu'il va aborder est
faussée : sens de souhaité10. dévers est inférieur ou égal à 1 % doit être située
l'amorce de la courbe dans une pente du profil en long de telle sorte qu'en
inversé ou valeur de
la courbure perçue
La voie supplémentaire débute au point où la rampe tout point la pente résultante soit supérieure ou
fortement modifiée. atteint 3 %. égale à 1 % pour permettre un bon écoulement des
eaux de ruissellement.
12 Pour mémoire, une
courbe de rayon Le rabattement de cette voie commence lorsque les
R > 1 500 m est vitesses de tous les véhicules sont redevenues
assimilée à un
alignement droit et
supérieures à 70 km/h, tout en respectant les règles
traitée comme tel. relatives au traitement des rabattements (voir § 5.4.3).

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15

Visibilité 4
Les règles de dimensionnement géométrique 4.1 Dispositions conventionnelles
données dans les chapitres précédents ne garan-
tissent pas forcément le respect des exigences de 4.1.1 Vitesse
visibilité définies ci-après ; la conception d’un projet
implique donc leur examen. Il s’agit de la vitesse limite autorisée sur la voie de
circulation de l’observateur.
Il est le plus souvent possible de respecter les règles
de visibilité en soignant la coordination du tracé en 4.1.2 Point d’observation
plan, du profil en long et de l’implantation des
points singuliers (accès, péages…), et en adaptant le Il s’agit de l’œil du conducteur de véhicule léger,
traitement des accotements ou du terre-plein positionné à une hauteur de 1,00 m du sol et à
central (distance du talus de déblai, position des 0,25 m à gauche de l'axe central de sa voie, ce qui
équipements, hauteur des plantations…). revient à considérer le véhicule centré sur sa voie.

Ces objectifs incitent donc à rechercher à associer 4.1.3 Point observé


un profil en long concave, même légèrement, à un
rayon en plan impliquant normalement un dégage- Sa nature et sa position sont précisées dans les
ment latéral important pour offrir la visibilité à la règles de visibilité ci-après. S’agissant d’un véhicule,
distance d'arrêt avec une ligne de visée passant le point observé est le moins contraignant des deux
au-dessus du séparateur. feux arrière, positionnés à une hauteur de 0,60 m du
sol et à 0,75 m à gauche ou à droite de l'axe de la
Les points durs de visibilité détectés lors de la voie considérée.
conception seront à traiter de façon préférentielle
dans l'ordre suivant :
• augmenter le rayon de la courbe en plan ou 4.2 Principales distances de visibilité
du rayon saillant du profil en long ;
• élargir la bande médiane et/ou décaler Distance d’arrêt
l’éventuel masque lié au dispositif de retenue La distance d'arrêt est calculée comme la somme
au sein de cette dernière. En outre, les dispo- de la distance parcourue pendant le temps de
sitifs de retenue disponibles n’étant pas tous perception-réaction (pris égal à deux secondes) et
de même hauteur, il est possible d’imposer de la distance de freinage permettant de passer de
une hauteur limite dans la définition des la vitesse initiale à l’arrêt dans les conditions
caractéristiques exigées pour ceux-ci. conventionnelles.

Lorsque les règles de visibilité ne peuvent être


malgré tout respectées, une réduction locale de la
vitesse maximale autorisée peut être mise en œuvre,
sous réserve que le traitement de la voie et de son
environnement en permette une perception claire
par l’usager.

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16 V i s i b ilit é

Avec : Au temps de perception/réaction de 2 secondes, on


•  : la vitesse en m/s ; ajoute 1,5 seconde de manœuvre « rapide » pour
•  : la décélération moyenne équivalente. VSA 90 et 2,5 secondes de manœuvre « rapide » pour
Exprimée en fraction de g ; elle dépend de v VSA 110.
(voir tableau ci-après) ;
•  : la déclivité, en valeur algébrique. Distance de lecture
La distance de lecture correspond à la distance
Au sein des courbes de rayon R < 5V, (V exprimée en parcourue durant 5 secondes, et vaut au moins
km/h et R exprimé en m), la distance d'arrêt est 125 m :
remplacée par la distance d'arrêt en courbe. Elle se • lc = 5v (avec v en m/s) si v > 90 km/h ;
détermine de façon analogue à la distance d'arrêt, la • lc = 125 m si v ≤ 90 km/h.
distance de freinage étant majorée de 25 %.
Distance de non-perturbation (np)
La distance de non-perturbation np est la distance
minimale en deçà de laquelle l’usager pourrait
confondre la signalisation d’une sortie ultérieure
avec celle de la première sortie qu’il rencontre :
Distance d'évitement • np = 170 m.
Cette distance permet d'assurer une manœuvre
d'évitement latéral d'un obstacle sous réserve que la Les valeurs des distances définies ci-devant sont
largeur de dégagement existe. données dans le tableau suivant :

Vitesse (en km/h) 30 50 70 90 110


Vitesse (en m/s) 8,3 13,9 19,4 25 30,6
Décélération
moyenne (v) 0,46 0,46 0,44 0,40 0,36

Distance d'arrêt en
palier et en alignement 25 50 85 130 195
droit (en m)
Distance d'arrêt en
palier et en courbe 30 55 95 150 230
pour R < 5V
(en m, avec V en km/h)
Distance d'évitement - - - 90 140
(en m)
Distance de lecture lc
125 125 125 125 155
(en m)
Distance de
non-perturbation np 170 170 170 170 170
(en m)

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V i s i b ilit é 17

4.3 Visibilité en section courante utilisée dans la signalisation des autres divergents sur
lesquels le trafic est très important ou en cas de
La distance de visibilité à rechercher est la distance défaut de visibilité. Avant d'envisager l'implantation
d’arrêt sur l’arrière d’un véhicule arrêté sur sa voie. d'une J14b pour cette dernière raison, on peut réflé-
Cette distance d’arrêt doit être assurée à l’approche chir à l'implantation de J12 complémentaires balisant
de points ou de zones présentant un risque particu- le musoir géométrique.
lier de ralentissement ou de retenue des véhicules :
réduction du nombre de voies, points d’accès, gares Pour les éléments d’avertissement et de présignali-
de péage, ouvrages d’art non courants, tunnels… sation (type D50 et D40), à partir de chacune des
voies, la distance de visibilité sur chaque panneau
Les contraintes de conception ne permettent cepen- doit correspondre au minimum à la distance de
dant pas d’atteindre cet objectif en toute circons- lecture lc. Le point observé est la totalité de la
tance. Néanmoins, une étude d’ensemble, intégrant surface du panneau, et il est préconisé d'effectuer
en amont cette sujétion de visibilité, permet de également la vérification pour un conducteur de PL
réduire le nombre et l’importance de telles situations. (point d’observation positionné à une hauteur de
2,50 m) lorsque le panneau est situé en aval d’un
Dans le cas où un dégagement latéral ne permet pas masque potentiel (passage supérieur ou autre).
d’atteindre la visibilité à distance d’arrêt, une déro-
gation sera nécessaire. Celle-ci ne pourra être En ce qui concerne le dispositif de sortie, la visibilité
accordée que sous réserve de disposer conjointe- sur l’intégralité de la signalisation avancée (type
ment de la visibilité à la distance d’évitement et d’un D30) et sur le musoir physique de divergence
dégagement latéral revêtu (BDG ou BAU) de 3 m. constitué soit par une balise monolithique J14a, soit
par un dispositif à pales J14b, implanté au point
théorique S.5,00 m, doit être effective à 6 secondes
4.4 Visibilité à l’approche à l'amont de la signalisation avancée, au moins sur
des points d’accès la totalité de la partie haute de la balise de musoir.
et autres points singuliers
Cette condition de visibilité doit être vérifiée depuis :
Les règles relatives à la visibilité lorsque l'usager • les deux voies de droite de la section
circule sur une bretelle/branche sont traitées dans le courante pour une sortie traitée en déboîte-
chapitre concernant les échangeurs (voir § 6.4.2). Il ment ;
est important de noter que la règle de visibilité sur • les deux voies de la section courante deve-
le marquage impose une contrainte sur le profil en nant la voie lente de la filante et la voie
long de la section courante. rapide de la sortie pour une sortie traitée en
pseudo-affectation ou en affectation.
4.4.1 Visibilité sur une sortie
Les points observés sont la totalité du panneau D30
À l'amont d'une sortie, les conditions de visibilité ou Da30, ainsi que la portion de la balise située à
portent d'une part sur la signalisation directionnelle plus de :
qui se rapporte à cette sortie et d’autre part sur le • 1,00 m de hauteur pour une J14a ;
dispositif de sortie lui-même. • 0,50 m de hauteur pour une J12 (au moins
2 balises J12 doivent être perçues) ;
Les balises J14a et J14b ont pour objet de signaler la • 0,80 m de hauteur pour une J14a réduite
position des divergents. L'utilisation de balises J14 est (en cas de sortie sur sortie ou depuis une
obligatoire pour tous les divergents inclus dans un collectrice) ;
échange dénivelé. La balise J14b est obligatoire dans • 1,85 m de hauteur pour une J14b.
la signalisation des nœuds autoroutiers et peut être

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18 V i s i b ilit é

Schéma 2 : visibilité sur sortie en déboîtement

Schéma 2bis : visibilité sur sortie en affectation

4.4.2 Visibilité sur une entrée

La distance de visibilité pour la voie de la VSA 90 et Pour les entrées en insertion sur une section
110 jouxtant l'entrée doit être au moins égale à la courante dépourvue de BAU, l'usager entrant doit
distance d'arrêt sur un véhicule entrant, positionné disposer de la visibilité à 200 m sur le marquage au
sur la voie le plus à gauche de la bretelle d'entrée au sol de cette insertion à partir du point E.1,00 m et
droit du point E.1,00 m. jusqu'à la fin de l’insertion.

Schéma 3 : visibilité sur entrée

4.4.3 Visibilité sur un refuge

Les refuges sont implantés de façon à offrir en Le point observé est situé à une hauteur 0,60 m, à
approche, pour la voie de droite, une distance de 2,50 m du bord droit du refuge, au milieu de la
visibilité au moins égale à la distance d'arrêt sur section parallèle du refuge.
l'arrière d'un véhicule présumé placé au milieu du
refuge.

Schéma 4 : visibilité sur refuge

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V i s i b ilit é 19

4.4.4 Visibilité sur un lit d'arrêt

Sur la voie de droite, le chauffeur d'un poids lourd l'axe de marquage de séparation de voie
doit voir le début du marquage en damier au moins pour la voie adjacente à droite ;
à 170 m avec : • le point observé : hauteur 0 m, position
• le point d'observation : hauteur 2,50 m, latérale au bord droit de la BAU, là où
position latérale 0,25 m à gauche de l'axe débute le damier.
central pour la voie le plus à droite ou de

Schéma 5 : visibilité sur lit d’arrêt

4.5 Formule de calcul du dégagement de visibilité

La formule donnée ici est une approximation simple, mais légèrement défavorable au calcul de distance de visibilité
en courbe. La formule détaillée se trouve en annexe 3 (§ 11.3) du document.

Schéma 6 : formule de calcul en plan

En profil en long :

Schéma 7 : formule de calcul en long

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20 V i s i b ilit é

4.6 Perte de visibilité ponctuelle

Lorsqu'un élément à observer a été détecté au d'interruption résulte généralement d'un obstacle
moins pendant 2 secondes à une distance de visibi- ponctuel (pile de pont, support de signalisation…).
lité conformément aux règles précédentes, une Une telle interruption de visibilité ne doit pas
interruption ponctuelle de sa perception par l'obser- s'opérer de façon continue pendant plus de
vateur est ensuite admissible, au cours du trajet 2 secondes de parcours du véhicule.
menant ce dernier à l'élément à observer. Ce type

Schéma 8 : perte de visibilité

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21

Profil en travers 5
Le profil en travers d'une VSA est composé des
éléments présentés dans le schéma suivant :

Schéma 9 : profil en travers

La capacité d’une voie de circulation à retenir pour En cas de fort trafic PL, la seconde voie doit être
la conception du profil en travers est de 1 800 uvp/h, dimensionnée à 3,50 m.
correspondant à un écoulement dense sans ralentis-
sement. Le bloc de gauche constitué par la BDG et la voie de
gauche a une largeur minimale de 3,75 m.

5.1 Chaussée et voies de circulation 5.1.2 Voies de circulation générale


pour une VSA 110
Sur une chaussée principale, le nombre de voies de
circulation générale est d'au moins deux par sens. La Les voies ont une largeur normale de 3,50 m. Les
largeur d’une voie de circulation générale dépend de voies médianes peuvent être réduites à 3,25 m. La
la présence ou non de PL sur cette voie et de la voie de gauche peut aussi être réduite à 3,25 m,
catégorie de la VSA 90 et 110. Elle est toujours voire à 3,00 m en l'absence de poids lourds.
comprise entre 3,00 m et 3,50 m.
En cas de fort trafic PL, la seconde voie doit être
.1.1 Voies de circulation générale
5 dimensionnée à 3,50 m.
pour une VSA 90
Le bloc de gauche constitué par la BDG et la voie de
La voie de droite a une largeur normale de 3,50 m. Les gauche a une largeur minimale de 4,00 m.
autres voies ont une largeur normale de 3,25 m qui peut
être réduite à 3,00 m en l'absence de poids lourds, ce qui
est toujours le cas en voie rapide d’une VSA comportant
3 voies de circulation ou plus en section courante.

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22 P r o f il e n t r av e r s

5.1.3 Voies spécialisées 5.2 Terre-plein central (TPC)


5.1.3.1 Voies réservées (VR) Le terre-plein central est constitué de la bande
médiane et des bandes dérasées de gauche.
Sur VSA 90 ou 110, des voies peuvent être réservées
à certains usagers comme les TC, les taxis ou le 5.2.1 Bande dérasée de gauche (BDG)
covoiturage13. Ces voies peuvent être situées :
• sur la chaussée générale : sur la droite ou la Elle est destinée à permettre de légers écarts de
gauche de cette chaussée ; trajectoire et à limiter l'effet de paroi lié aux dispo-
• en site protégé : en TPC ou à droite. sitifs de retenue. Elle contribue dans les courbes à
gauche aux respects des règles de visibilité.
La largeur de ces voies est comprise entre 3,25 m et
3,50 m et est déterminée selon plusieurs para- Elle est dégagée de tout obstacle, revêtue et se
mètres : gabarit des véhicules admis à circuler, raccorde à la chaussée sans dénivellation. Sa largeur
vitesse limite, position dans le profil en travers. normale est de 1,00 m.

En cas de VR à droite, s'il n'y a pas de BAU, des Sa largeur peut être réduite jusqu'à 0,75 m, tout en
refuges seront implantés avec une interdistance de respectant la règle relative à la largeur globale du
l’ordre de 500 m (voir § 8.2.1). bloc de gauche14.

Pour plus d’informations sur ce sujet, le lecteur se Dans l'intérieur des courbes, lorsque le respect de la
reportera à l'ouvrage Voies structurantes d'agglo- distance de visibilité sur obstacle conduit à des
mération – Aménagement des voies réservées, édité dégagements latéraux importants, on limitera à
par le Certu en 2013. 3,00 m la largeur de la BDG concernée.

5.1.3.2 Voies auxiliaires (VA) La BDG porte le marquage de rive.

Une VA est une voie de circulation autorisée à tous 5.2.2 Bande médiane (BM)
les véhicules et utilisée temporairement pour
augmenter la capacité de l'infrastructure en fonc- Elle sert à séparer physiquement les deux sens de
tion de la demande de trafic. Elle nécessite systéma- circulation, à implanter certains équipements
tiquement l'utilisation de la GDVetT. (dispositifs de retenue, supports de signalisation,
ouvrages de collecte et d'évacuation des eaux) et, le
Elle est toujours située à droite de la chaussée et est cas échéant, des piles d'ouvrages.
dimensionnée comme les autres voies de la VSA sur
laquelle elle est implantée. Sa largeur dépend, pour le minimum, des éléments
qui y sont implantés et notamment des conditions
5.1.3.3 Voie spécialisée pour véhicules lents (VSVL) de fonctionnement des dispositifs de retenue et de
la signalisation de prescription.
Voir § 3.2.
13 Non reconnu comme
Pour permettre d'améliorer les conditions de visibi-
une catégorie de
véhicule par lité, sa largeur peut être augmentée. Mais il sera
l’article R311-1 du recherché en priorité une bonne coordination du
Code de la route.
tracé en plan et du profil en long pour éviter un
14 Voir § 5.1.1 et 5.1.2. élargissement du TPC.

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P r o f il e n t r av e r s 23

5.3 Accotement

5.3.1 Zone de sécurité

La zone de sécurité comprend une zone de récupé-


ration constituée de la BAU (à défaut la BDD) et une
zone de gravité limitée où tout dispositif agressif15
doit être exclu, sinon isolé.

La largeur de la zone de sécurité est, à compter du


bord de la chaussée, de 8,50 m pour une VSA 110
et 7,00 m pour une VSA 90.

En déblai, la zone de sécurité ne s'étend pas au-delà


d'une hauteur de 3,00 m. Schéma 10 : zone de sécurité

5.3.2 Bande d'arrêt d'urgence (BAU)

La BAU facilite l'arrêt d'urgence hors chaussée d'un en place d’une BDD de 1,00 m minimum et du respect
véhicule, la récupération d'un véhicule déviant de sa des largeurs roulables minimales permettant le main-
trajectoire, l'évitement d'un obstacle sur la chaussée, tien du nombre de files de circulation (voir § 7.5.2.2) :
l'intervention des services de secours, l'entretien et • au droit d’un obstacle physique ou d'une
l'exploitation. Elle participe à la visibilité, aux zones contrainte majeure ;
de sécurité et de récupération. • le long d’une voie d’entrecroisement (voir
§ 6.4.5) ;
Elle est constituée à partir du bord géométrique de • au droit d’une VR (se reporter au dossier Certu).
la chaussée d'une surlargeur de chaussée qui porte
le marquage en rive, puis d'une partie dégagée de 5.3.3 Berme
tout obstacle, revêtue et apte à accueillir un véhi-
cule lourd en stationnement. Aucune dénivellation Elle participe aux dégagements visuels et accueille
ne doit exister entre la chaussée et la BAU. des équipements : barrières de sécurité, signalisation
verticale… Elle peut, dans certaines conditions, être
Les VSA 90 et 110 comportent normalement une intégrée au dispositif d'assainissement. Son dimen-
BAU d’une largeur de 2,50 m, sauf dans les zones sionnement, qui dépend surtout des équipements
soumises à des contraintes exceptionnelles dues à qu'elle accueille, est de 0,75 m au minimum.
un ouvrage d'art spécifique (voir § 5.5). Sa largeur
est portée à 3,00 m lorsque le trafic PL excède
2 000 véhicules/jour (deux sens confondus). 5.4 Changement de profil en travers

Dans l'intérieur des courbes, lorsque le respect de la 5.4.1 Déport transversal


distance de visibilité sur obstacle conduit à des
dégagements latéraux importants, on limitera à Si une variation de profil en travers conduit à un déport
3,00 m la largeur de la BAU concernée. transversal d'une voie de circulation de la chaussée, on
Le caractère agressif 15
l'introduit de préférence dans une courbe du tracé en
d’un dispositif
Dans certains cas, lorsque la VSA s’inscrit dans un site plan, et ce sans que l'inclinaison d'une voie de circulation s’apprécie selon la
urbain dense par exemple, le maintien d’une BAU par rapport à l'axe initial de chaussée excède 1/37e. définition du guide
Traitement des
peut engendrer des coûts rédhibitoires. Dans ce cas, L'ensemble des marquages de délimitation des voies obstacles latéraux
sa suppression peut s’envisager, sous réserve de mise suit cette variation. (TOL).

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24 P r o f il e n t r av e r s

.4.2 Création d'une voie supplémentaire


5
(décrochement)

Généralement, la création d'une voie supplémentaire Que la voie supplémentaire soit ajoutée du côté
se fait par la gauche et de préférence dans une courbe gauche ou du côté droit de la chaussée, il convient
du tracé en plan. Si cette voie est une voie réservée, sa d'assurer la continuité de la voie de droite et de
création peut se faire par la droite. Si c'est une voie respecter une longueur de décrochement de 130 m.
auxiliaire, sa création se fait toujours par la droite.

Schéma 11 : création d’une voie par la gauche

Schéma 11bis : création d’une voie par la droite

5.4.3 Suppression d'une voie (rabattement)

C'est toujours la voie de gauche qui se rabat. Le passage de n à n-1 voie se fait par un biseau de raccordement de :
• 310 m de longueur pour les VSA 110 ;
• 234 m de longueur pour les VSA 90.

Schéma 12 : suppression d’une voie sans dispositif de raccordement

Schéma 12bis : suppression d’une voie avec dispositif de raccordement

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P r o f il e n t r av e r s 25

Les zones de rabattement sont à dissocier autant • 2 x 3 voies  :


que possible des zones de manœuvre d'entrée et de Deux tabliers : 2 x 14 m ;
sortie (échangeurs et aires) ainsi que des accès, Tablier unique : 28,50 m.
conformément aux dispositions ci-dessous :
• pour une entrée suivie d'un rabattement : le
premier C28 (présignalisation à 200 m) du 5.6 Hauteur libre
rabattement se trouve après la fin du biseau (cas
d’une entrée en insertion) ou du marquage T2-5u La hauteur libre minimale (Hm) est la hauteur mini-
(cas d’une entrée en adjonction) ; male que doit normalement présenter l’ouvrage
• pour une sortie suivie d'un rabattement : le tout au long de sa durée de vie afin de pouvoir
premier C28 (présignalisation à 200 m) se assurer le passage des véhicules en mouvement.
trouve après le point à S.5,00 m (et après
donc la balise du musoir) ; Elle doit être assurée sur toute la largeur roulable,
• pour un rabattement suivi d'une sortie : il augmentée des revanches latérales de protection de
convient de disposer de la distance parcourue 0,10 m s'appliquant de part et d'autre de cette dernière.
en 6 secondes entre la fin du rabattement et le
panneau de signalisation D30, soit 150 m pour Sur routes nationales et autoroutes, les ouvrages d'art
une VSA 90 et 185 m pour une VSA 110 ; ont une hauteur libre minimale fixée par la circulaire du
• pour un rabattement suivi d'une entrée : il 17 octobre 1986 relative au dimensionnement de la
convient de disposer de la distance d'arrêt hauteur des ouvrages routiers sur le réseau national :
entre la fin du biseau de rabattement et le • autoroutes : Hm = 4,75 m ;
point E.1,00 m. • grandes routes de trafic international (défi-
nies suivant les termes de l'accord de Genève
Il s'agit là de dispositions géométriques minimales du 15 novembre 1975) : Hm = 4,50 m ;
qui ne préjugent pas du fonctionnement de ces • autres routes du réseau national :
enchaînements en termes d'écoulement des trafics. Hm = 4,30 m.

Sur routes départementales et communales, les


5.5 Profil en travers au droit ouvrages d'art ont une hauteur libre minimale fixée
des ouvrages d’art par le Code de la voirie routière :
• route départementale : « […] un tirant d'air Les largeurs 16
De façon générale, le profil en travers sur ou sous d'au moins 4,30 m doit être réservé sur requises sont
définies par la
ouvrage d'art doit maintenir les caractéristiques de toute la largeur de la chaussée », Code de la
circulaire du
la section courante. Pour les ouvrages d'art soumis à voirie routière (article R131-1) ; 29 août 1991
des règles particulières (tunnel, tranchée couverte, • route communale : « Sous les ouvrages d'art relative aux
profils en travers
viaduc long...), celles-ci sont à respecter dans la qui franchissent une route communale, un des OANC, dite
définition du profil en travers. tirant d'air d'au moins 4,30 m doit être circulaire Thédié,
dont les principales
réservé sur toute la largeur de la chaussée »,
valeurs sont
Les ouvrages d’art non courants (OANC) doivent Code de la voirie routière (article R141-2). reprises ici. Le
présenter une largeur roulable suffisante pour lecteur s’y reportera
en cas de difficulté.
répondre aux sujétions d'exploitation sous chan- Lors de la conception d’un ouvrage, il convient de
tier et permettre la réalisation de basculements de majorer les valeurs précédentes d’une revanche Une telle 17

circulation dans des conditions satisfaisantes16. de construction et d’entretien (en général 0,10 m ; disposition n’est,
bien entendu, utile
Cette largeur roulable doit valoir au moins17 : 0,05 m en tunnel et tranchée couverte) et d’une que si les profils de
• 2 x 2 voies : revanche de protection (0,10 m sous équipe- section courante
adjacents offrent
Deux tabliers : 2 x 9, 75m ; ments ; 0,50 m dans le cas de structures légères à a minima la même
Tablier unique : 20 m. l’air libre). largeur.

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26 P r o f il e n t r av e r s

5.7 Pentes transversales Catégorie


VSA 90 VSA 110
Lorsque le TPC est revêtu, le point de rotation des
Pente
dévers se situe sur l'axe de la plate-forme ; sinon le transversale
point de rotation des dévers de chaque chaussée se entre d = (3074/R)–5,8 d = (4680/R)–4,7
situe sur le bord gauche cette dernière. Le profil en Rdn et Rm
travers d’une chaussée unidirectionnelle est
constitué d’un seul versant.
Lorsque des raisons techniques liées à la mise en
5.7.1 En alignement et en courbe non œuvre ou à la formation fréquente de verglas en
déversée période hivernale le justifient, il est possible de limiter
le dévers à 5 % afin de contenir la valeur de la pente
Les bandes dérasées ont la même pente que la résultante. Dans ce cas, il est nécessaire d’utiliser des
chaussée adjacente. courbes dont le rayon reste compatible avec un dévers
maximal de 5 %. Les rayons minimaux sont alors de
La pente transversale d’un versant est de 2,5 % 255 m pour les VSA 90 et 420 m pour les VSA 110.
orientée vers la droite dans le sens de circulation.
Dans ce cas, le dévers se détermine de la façon suivante :
La pente de la berme est de 8 % vers l'extérieur,
pouvant être augmentée jusqu’à 25 % si elle est Catégorie
intégrée au dispositif d'assainissement. VSA 90 VSA 110
Pour Pour
5.7.2 En courbe déversée Pente 285 < R ≤ 370 485 < R ≤ 650
transversale d = (3074/R) – 5,8 d = (4680/R) – 4,7
entre
En courbe déversée, le dévers de la BAU intérieure à la
Rdn et Rm pour R ≤ 285 pour R ≤ 485
courbe est le même que celui de la chaussée adjacente. d = 5 % d = 5 %
Le dévers de la BAU extérieure à la courbe est le
même qu'en alignement droit (- 2,5 %) tant que le
dévers de la chaussée dans la partie circulaire de la Les dispositions relatives aux autres composants de
courbe ne dépasse pas 4 %. Au-delà, il est de 1,5 % la plate-forme restent identiques à celles énoncées
vers l'extérieur de la courbe. Le dévers de la surlar- au 5.7.1.
geur de chaussée supportant la ligne de rive est
toujours celui de la chaussée adjacente.

Les courbes de rayon R inférieur à Rdn sont déversées


vers l’intérieur de la courbe. Le dévers de la courbe
varie linéairement en fonction de 1/R entre 2,5 %
pour Rdn et 7 % pour Rm. Il est déterminé par les
formules suivantes (en %) :

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P r o f il e n t r av e r s 27

5.7.3 Changement de dévers

La variation de dévers est linéaire le long de partie terminale de la clothoïde (côté cercle)
la clothoïde18. Dans certaines configura- de façon linéaire et sur une longueur mini-
tions, notamment afin de satisfaire aux male de 2.l.∆δ, avec :
exigences de pente résultante, il peut être • ∆δ = différence algébrique des dévers
nécessaire de limiter la zone de variation de en % ;
dévers. Cette variation s’effectue alors sur la • l = largeur totale des voies circulées.

Schéma 13 : variation du dévers

Dans une courbe en S, au point d'inflexion,


le dévers est en toit avec d = 2,5 %.

Pour la chaussée 18
extérieure à la
courbe.

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28

6 La conception des échanges


Le présent chapitre traite du choix du type de 6.1.1 Terminologie
connexion à la section courante pour les accès isolés
et les cas usuels d’accès rapprochés, sans lister tous Échangeur
les enchaînements possibles. Il traite ensuite de la Carrefour dont les échanges sont séparés les uns
conception du divergent/convergent, indépendante des autres et gérés en dehors des axes principaux,
de sa connexion. il ne comporte pas de croisement (carrefours plans
– traditionnel ou giratoire) en dehors des carre-
Le lecteur pourra continuer à se référer à l’ouvrage fours de raccordement au réseau routier ordinaire.
Conception des accès sur voies rapides urbaines de Ce terme générique désigne à la fois les diffuseurs
type A (VRU A), édité par le Certu en 2003, pour les et les nœuds ou bifurcations.
aspects liés au dimensionnement de tous les accès
rapprochés ainsi qu’aux vérifications de fonctionne- Bifurcation ou nœud (autoroutier)
ment des accès en relation avec les trafics constatés Échangeur entre plusieurs autoroutes, ou voiries à
et attendus, et ce en attendant sa mise à jour. caractéristiques autoroutières, le terme d'auto-
route faisant référence à la typologie et non au
statut. Par extension, les échanges avec des voiries
6.1 Généralités conçues selon les guides 2 x 1 voie et artères
urbaines à 70 km/h seront considérés comme des
La conception des échanges sur VSA 90 et 110 doit nœuds si les échanges sont majoritairement déni-
privilégier quelques règles générales : velés sur celle-ci.
• toujours rechercher les conceptions les plus
simples ; Diffuseur
• dissocier les échanges autoroutiers des Échangeur entre une autoroute ou une voie à
échanges locaux ; caractéristiques autoroutières et le réseau routier
• éviter les implantations dans des points ordinaire. Par extension, les échanges avec des
singuliers (courbe en plan de rayon inférieur voiries conçues selon les guides 2 x 1 voie et
à 1,5Rdn, forte pente…) générant un cumul artères urbaines à 70 km/h seront considérés
de contraintes (accélérations transversales, comme des diffuseurs si les carrefours plans y sont
manœuvres de changement de file) ; le type normal d’échange.
• ne pas implanter d’échangeur dans les
courbes déversées. Leur conception, suscep- Branche
tible de poser des problèmes de sécurité, se Voie assurant la transition entre une autoroute et
révèle particulièrement complexe ; une autre autoroute, ramification d'un nœud
• éviter les interférences fonctionnelles entre autoroutier.
accès.
Bretelle
La localisation d’un échangeur à proximité d’un Voie assurant la transition entre une autoroute et
tunnel est à apprécier spécialement au vu du risque une autre voie, ramification d’un diffuseur.
de remontée de congestion dans ce dernier.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 29

6.1.2 Points caractéristiques 6.1.4 Critères de choix

E.1,00 m Le choix d'un type d’échangeur et de sa géométrie


Point d'entrée au plus tôt : section du profil en répond à un certain nombre de critères. Sans chercher
travers où le musoir de convergence atteint une à être exhaustif, quelques-uns semblent pertinents
largeur de 1,00 m. pour effectuer ce choix et sont détaillés ci-après.

S.1,00 m 6.1.4.1 Fonctionnalités


Point de sortie au plus tard : section du profil en
travers où le musoir de divergence atteint une Le premier niveau de choix se situe entre bifurcation
largeur de 1,00 m. et diffuseur et est assez directement lié à la typologie
des voies entre lesquelles un échange est assuré.
S.1,50 m
Point de sortie au plus tôt : section du profil en Un deuxième niveau réside dans le choix des
travers où le biseau de sortie atteint une largeur de mouvements à assurer : ce choix résulte d'une
1,50 m. Point théorique qui n'existe que pour les analyse du réseau et des autres possibilités offertes
sorties en déboîtement. pour assurer un déplacement. En règle générale,
lorsqu'un échangeur n'assure pas tous les mouve-
S.5,00 m ments, ceux qui sont assurés au niveau du point
Point théorique de divergence où sont implantées d’échange présentent une symétrie, le retour étant
les balises J14a ou J14b et qui correspond normale- assuré au même échangeur que l'aller (cette règle
ment à la fin du marquage en chevrons. La distance peut être adaptée en cas d’échanges proches ou
du bord droit géométrique de la voie émettrice au lorsque les différentes bretelles sont décalées).
bord gauche de la branche ou de la bretelle y
présente une largeur généralement voisine de Le niveau suivant est la hiérarchisation des
5,00 m pour une divergence depuis une section mouvements. Il se base sur analyse des trafics en
courante comportant une BAU. jeu19 afin de déterminer les contraintes admissibles,
les enjeux de sécurité et les prioriser par la géométrie
Par extension, on définit le point : ou l'exploitation.
E.5,00 m
Point théorique où s'achève la séparation physique Pour un diffuseur, être ou non associé au rétablisse-
de la chaussée réceptrice et celle de la branche qui ment d’une voirie franchissant la section courante
s'y raccorde (début de la zone de chevrons du est le premier critère de choix ; la capacité des
convergent). carrefours de raccordement et la possibilité d’y
effectuer certains mouvements de manière directe
6.1.3 Typologie sont un critère fonctionnel à mettre en balance avec
les impacts environnementaux (dont l’emprise).
Il est illusoire de prétendre à une présentation
exhaustive des types d’échangeurs dénivelés. Leur 6.1.4.2 Impacts
géométrie est adaptée au site, à la géométrie des
sections courantes concernées, et à la hiérarchie Les impacts sont de natures multiples et totalement
des mouvements (nature et volumes en jeu). dépendants du site, seules quelques généralités
Quelques principes généraux et modèles types comme l'emprise (importance et localisation des
peuvent cependant être dégagés et sont présentés espaces neutralisés, sans préjuger de leur utilisation
en annexe. possible) ou l'incidence sur le paysage (surface,
Volume (TMJA) et 19
nombre de niveaux de voirie…) peuvent rentrer de nature (transit,
façon générique dans le choix de type d’échange. échange ou local).

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30 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.1.5 Trafics Sortie en déboîtement


Sortie au moyen d'un biseau diagonal ayant une
La capacité à retenir pour la conception des obliquité constante par rapport au bord droit de la
branches/bretelles est de 1 550 uvp/h/voie. chaussée émettrice.

Au-delà d’un trafic de 1 550 uvp/h, une branche/ Sortie en affectation


bretelle comporte donc normalement deux voies de Sortie où la branche/bretelle est dans le prolongement
circulation. Sur les branches, le passage à deux voies direct de l'une (ou plus) des voies de la chaussée émet-
de circulation peut s’envisager dès 1 200 uvp/h ; les trice qui comporte en aval de la sortie un nombre de
possibilités de report temporaire du trafic sur voies inférieur au nombre de voies en amont.
d’autres itinéraires étant réduites et les contraintes
de réalisation d’un élargissement sous circulation Sortie en pseudo-affectation
devenant importantes au-delà de ce seuil. Sortie dans laquelle le nombre de voies de la
chaussée émettrice est conservé ; la sortie comporte
Les incidences de la saturation d’une branche/ un biseau puis une section parallèle à la chaussée
bretelle sont à évaluer. émettrice avant de s'en écarter.

Entrée en insertion
6.2 Connexions à la section courante Entrée où la branche/bretelle se raccorde à la
chaussée réceptrice sans modification du nombre de
6.2.1 Terminologie voies de celle-ci ; le dispositif comporte une zone de
manœuvre parallèle à la chaussée réceptrice
Collectrice prolongée par un biseau.
Dans un échangeur, voie collatérale auxiliaire,
séparée de la chaussée principale par un terre-plein Entrée en adjonction
latéral, qui recueille les courants de circulation Entrée dans laquelle le raccordement de la branche/
venant de la bretelle (entrant) et de l'axe principal bretelle conduit à disposer d'un nombre de voies supé-
(sortant), puis les redistribue. Elle permet notam- rieur sur la chaussée réceptrice en aval de l'entrée.
ment de transférer l'entrecroisement de courants de
circulation hors des chaussées principales. Terre-plein latéral
« tpl », il prend naissance ou disparaît au point
Voie d'entrecroisement S.5,00 m/E.5,00 m. Il sépare physiquement la chaussée
Voie latérale supplémentaire d'une chaussée princi- émettrice (ou réceptrice) de la branche/bretelle
pale, reliant une entrée et une sortie successives et raccordée et accueille les dispositifs de retenue.
rapprochées, destinée à faciliter l'entrecroisement
des courants de circulation qui s'insèrent et 6.2.2 Les sorties
déboîtent concomitamment. Elle ne constitue pas la
voie de droite de la section courante, qui reste L’Instruction interministérielle sur la signalisation
dimensionnée comme telle (voir § 5.1). routière (IISR) fixe les distances d’implantation de
la signalisation directionnelle.
Voie de décélération
Zone de manœuvre permettant aux véhicules qui sortent Pour une sortie en déboîtement, le panneau de signa-
de l'autoroute de ralentir en dehors de l'axe principal. lisation avancée de type D30 est implanté au point
S.1,50 m, où l’usager doit changer de direction, et le
Voie d'insertion panneau de pré-signalisation de type D40 est implanté
Zone de manœuvre permettant aux véhicules qui à une distance d en amont de la signalisation avancée
20 Voir l’article 83-4
de la 5e partie
accèdent à l'autoroute d'accélérer pour s'intégrer D30, de manière à permettre à l’usager d’effectuer son
de l’IISR. dans le courant direct. choix pour emprunter la voie qui le concerne20.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 31

Pour une sortie en affectation ou pseudo-affectation, lb dépend de la longueur de présignalisation L


le panneau de signalisation avancée de type Da30 est définie dans l’IISR et de l’obliquité p :
implanté au point de divergence des voies, matérialisé
par l’origine de la ligne continue séparant la sortie de
la chaussée émettrice, et le panneau de
pré-signalisation d’affectation de voie de type Da40
est implanté au-dessus d’une ou plusieurs voies ne Les valeurs de Lm sont quant à elles définies au
desservant que les mentions signalées, à une distance chapitre relatif à la conception du divergent/
ds de la signalisation avancée Da30. Cette distance convergent (voir § 6.3.1), en fonction de l’obliquité
est fonction de la vitesse maximale autorisée et du et de la vitesse.
nombre maximal de changements de voies que
l’usager pourra avoir à effectuer21.

6.2.2.1 Sortie à une voie

a) Déboîtement

Schéma 14 : déboîtement d’une voie

L’adoption d’un déboîtement réduit à 110 m peut s’envisager pour une sortie présentant un trafic inférieur à 650 uvp/h sur
VSA 90.

b) Pseudo-affectation

Schéma 15 : pseudo-affectation d’une voie

c) Affectation

Voir l’article 83-5 21


Schéma 16 : affectation d’une voie de la 5e partie
de l’IISR.

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32 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.2.2.2 Sortie à deux voies

a) Pseudo-affectation

Schéma 17 : pseudo-affectation de deux voies avec conservation du nombre de voies en section courante

b) Affectation d’une voie de la section courante

Version courte :

Schéma 18 : sortie à deux voies en affectation avec perte d’une voie en section courante

Version longue (pour un trafic sortant prépondérant) :

Schéma 19 : sortie à deux voies en affectation avec perte d’une voie en section courante, pour un trafic sortant prépondérant

c) Affectation de deux voies

Schéma 20 : sortie à deux voies en affectation avec perte de deux voies en section courante

6.2.2.3 Sortie par la gauche

Schéma 21 : sortie à gauche

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 33

Une sortie par la gauche ne se conçoit que pour un trafic sortant faible, et en particulier un trafic PL inférieur à 50 PL/
heure. Elle se traite en pseudo-affectation avec une limitation généralisée à 90 km/h.

6.2.2.4 Sortie depuis branche/bretelle

Déboîtement – Dispositif parallèle

Schéma 22 : déboîtement depuis une branche/bretelle – dispositif parallèle 

Déboîtement – Dispositif oblique

Schéma 23 : déboîtement depuis une branche/bretelle – dispositif oblique

Affectation – Dispositif parallèle

Schéma 24 : affectation sur une branche/bretelle – dispositif parallèle

Affectation – Dispositif oblique

Schéma 25 : affectation sur une branche/bretelle – dispositif oblique

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34 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.2.3 Les entrées

6.2.3.1 Entrée à une voie

a) Insertion

Schéma 26 : insertion d’une voie

L’adoption d’une zone de manœuvre réduite de 150 m peut s’envisager pour une entrée présentant un trafic inférieur
à 600 uvp/h sur VSA 90, et sous réserve de disposer d’une BAU en aval.

b) Adjonction

Schéma 27 : adjonction d’une voie

6.2.3.2 Entrée à deux voies

a) Insertion

Le dispositif d’insertion simple est répété deux fois (voir § 6.2.3.1.a).

Schéma 28 : insertion de deux voies avec conservation du nombre de voies en section courante

b) Adjonction d’une voie en section courante

Schéma 29 : entrée à deux voies en adjonction avec ajout d’une voie en section courante

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 35

c) Adjonction de deux voies

Schéma 30 : entrée à deux voies en adjonction avec ajout de deux voies en section courante

6.2.3.3 Entrée par la gauche

Schéma 31 : entrée à gauche

Ce type d’entrée ne se conçoit que pour un trafic entrant faible, et en particulier un trafic PL inférieur à 50 PL/heure. Elle
se traite en adjonction avec une limitation généralisée à 90 km/h.

6.2.3.4 Entrée sur branche/bretelle

Sont traitées ici les entrées sur branches/bretelles à une voie. Les branches/bretelles à deux voies sont à considérer comme une
section courante de VSA 90 concernant la gestion des entrées/sorties.

a) Insertion

Insertion – Dispositif parallèle

Schéma 32 : insertion sur une branche/bretelle – dispositif parallèle

Insertion – Dispositif oblique

Schéma 33 : insertion sur une branche/bretelle – dispositif oblique

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36 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

b) Adjonction

Adjonction – Dispositif parallèle

Schéma 34 : adjonction sur une branche/bretelle – dispositif parallèle

Adjonction – Dispositif oblique

Schéma 35 : adjonction sur une branche/bretelle – dispositif oblique

6.2.4 Échanges rapprochés

Dans le cas général, la signalisation directionnelle Le présent chapitre traite des cas usuels d’accès
relative aux échangeurs est dimensionnante. Deux rapprochés, sans lister tous les enchaînements
échanges sont dits rapprochés lorsqu’ils interfèrent possibles. Le lecteur pourra continuer à se référer à
fonctionnellement ou par la superposition des l’ouvrage Conception des accès sur voies rapides
séquences de signalisation s’y afférant. urbaines de type A (VRU A), édité par le Certu en
2003, pour les aspects liés au dimensionnement de
tous les accès rapprochés.

6.2.4.1 Entrée – entrée

Schéma 36 : enchaînement entrée-entrée

La fin de la première entrée (fin du biseau ou du marquage T2-5u) doit se situer au plus tard à da en amont
du début de la seconde (point E.1,00 m).

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 37

6.2.4.2 Sortie – sortie

L’implantation de la présignalisation de la seconde faire a minima à une distance np de la fin de la


sortie (type D40 ou Da40 suivant les cas) doit se première sortie (point S.1,00 m).

6.2.4.3 Entrée – sortie

L’implantation de la présignalisation de la seconde Si cette implantation est impossible, il convient de


sortie (type D40 ou Da40 suivant les cas) doit se traiter l’échange via un entrecroisement dont la
faire a minima à une distance lc de la fin de l’entrée longueur22 sera comprise entre 300 et 750 m. Si la
(fin du biseau ou du marquage T2-5u). longueur offerte est inférieure, l’échange est à
traiter via un entrecroisement sur collectrice.

a) Enchaînement direct

Schéma 37 : enchaînement entrée-sortie direct

b) Enchaînement via un entrecroisement

Schéma 38 : enchaînement entrée-sortie via un entrecroisement

c) Enchaînement via un entrecroisement sur collectrice

Calculée comme la 22
distance Z comprise
entre les points
E.1,00 m de l’entrée
et S.1,00 m de la
Schéma 39 : enchaînement entrée-sortie via un entrecroisement sur collectrice sortie.

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38 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.3
Conception
du divergent/convergent
6.3.1 Définitions

Le tpl est le point marquant la séparation (en sortie) ou des différents éléments le constituant : BAU (ou
le raccordement (en entrée) physique des plates-formes. BDD) de la chaussée émettrice, BDG de la bretelle/
branche23, balise de divergence.
En sortie, il permet d'implanter le musoir physique
de divergence et sa balise. Sa largeur est fonction

Schéma 40 : profil en travers au droit d’un divergent

En entrée, il marque le terme des dispositifs qui séparent différents éléments le constituant : BAU (ou BDD) de la
éventuellement les plates-formes de la chaussée récep- chaussée réceptrice, dispositif de séparation, BDG de la
trice et de la bretelle/branche. Sa largeur est fonction des bretelle/branche.

Obliquité (p)

Il s'agit : L'obliquité en sortie vaut :


• pour une sortie, de la tangente de l'angle
entre le bord droit de la chaussée émettrice • 3 % (p = 1/33) en règle générale ;
23 Au niveau du tpl, la et le bord gauche de la bretelle/branche, • 5 % (p = 1/20) dans le cas d'une sortie
largeur de BDG doit,
mesuré au point S.1,00 m. Dans le cas d'une depuis une bretelle/branche à une voie.
si besoin, être
complétée pour sortie en déboîtement, elle découle de la
assurer une distance
longueur du biseau ; En entrée, l'obliquité vaut entre 3 % (1/33) et 5 %
minimale de 0,70 m
entre le bord de la • pour une entrée, de la tangente de l'angle (1/20).
balise de musoir et le entre le bord droit de la chaussée réceptrice
bord gauche de la
et le bord gauche de la bretelle/branche,
chaussée de la
bretelle/branche. mesuré au point E.1,00 m.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 39

Lm La longueur Lm est fonction de la largeur du tpl et de


Il s'agit de la longueur sur laquelle se prolonge l'obliquité p :
l'obliquité de la bretelle/branche :
• entre le point S.1,00 m et le tpl, dans le cas
d'une sortie ;
• entre le tpl et le point E.1,00 m, dans le cas avec :
d'une entrée. • Lm et tpl en mètres ;
• p en m/m.

6.3.2 Construction du divergent

6.3.2.1 Sortie en alignement droit ou en courbe


de rayon R > 1,5Rdn

Schéma 41

À partir du point S.1,00 m, la construction de la Si cet arc de clothoïde est d'une longueur inférieure Leurs profils en 24
branche ou de la bretelle n'est pas corrélée à la à Ld, il doit lui-même être précédé d'un alignement long doivent

chaussée émettrice24. Le premier rayon de sortie droit complémentaire (voir § 6.4.3.4.a). cependant
respecter a minima
peut alors être inséré, en étant précédé d'un arc de la règle énoncée au
clothoïde si nécessaire. § 6.3.5.

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40 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.3.2.2 Sortie en courbe à droite de rayon Rd


compris entre Rdn et 1,5Rdn

Schéma 42

À partir du point S.1,00 m, et a minima jusqu'au tpl Au-delà, la construction de la branche n'est pas
sur une longueur Lm, le bord gauche de la branche corrélée à la chaussée émettrice. Le premier rayon de
ou de la bretelle est constitué d'une courbe à droite sortie peut alors être inséré, en étant précédé d'un
prolongeant l'obliquité. Son rayon est normalement arc de clothoïde si nécessaire. Cet arc de clothoïde
identique à celui du bord droit de la chaussée émet- éventuel peut alors être raccordé sur le rayon consti-
trice ; il peut être réduit jusqu’à Rdn (section tuant le divergent par l'intermédiaire d'un court
courante) pour limiter la longueur du dispositif. élément droit.

6.3.2.3 Sortie en courbe à gauche de rayon Rg


compris entre Rdn et 1,5Rdn

Schéma 43

À partir du point S.1,00 m, et a minima jusqu'au tpl Au-delà, la construction de la branche n'est pas
sur une longueur Lm, le bord gauche de la branche corrélée à la chaussée émettrice. Le premier rayon de
ou de la bretelle est constitué d'une courbe à gauche sortie peut alors être inséré, en étant précédé d'un
prolongeant l'obliquité avec un rayon identique à arc de clothoïde si nécessaire. Cet arc de clothoïde
celui du bord droit de la chaussée émettrice ; cette éventuel peut alors être raccordé sur le rayon consti-
courbe peut être remplacée par un alignement droit tuant le divergent par l'intermédiaire d'un court
pour limiter la longueur du dispositif. élément droit.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 41

6.3.3 Sortie vers collectrice

De fait, le tracé de la collectrice est parallèle à celui de ci-devant. Pour une sortie en alignement droit, l’aligne-
la chaussée émettrice dès l’apparition du tpl. Ceci ment peut être remplacé par un enchaînement de deux
impose le principe de prolongation de l’obliquité courbes opposées de rayon identique et supérieur à
jusqu’à l’apparition du tpl, les principes de construction 1,5Rdn (chaussée émettrice).
sont analogues à ceux des sorties en courbe présentées

Schéma 44

6.3.4 Construction du convergent

6.3.4.1 Entrée en alignement droit ou en courbe


de rayon R > 1,5Rdn

Schéma 45

Le dernier rayon de la bretelle peut être connecté au Si cet arc de clothoïde est d'une longueur inférieure à
dispositif d’entrée, par l'intermédiaire d'un arc de La, il doit lui-même être prolongé d'un alignement droit
clothoïde si nécessaire. complémentaire (voir § 6.4.3.4.b).

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42 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.3.4.2 Entrée en courbe à droite de rayon Rd


compris entre Rdn et 1,5Rdn

Schéma 46

En amont du point E.1,00 m, et a minima jusqu'au tpl En amont du tpl, la construction de la branche n'est
sur une longueur Lm, le bord gauche de la branche ou pas corrélée à la chaussée réceptrice. Le dernier
de la bretelle est constitué d'une courbe à droite rayon de la branche peut alors être connecté, par
prolongeant l'obliquité. Son rayon est normalement l'intermédiaire d'un arc de clothoïde si nécessaire.
identique à celui du bord droit de la chaussée récep- Cet arc de clothoïde éventuel peut alors être raccordé
trice, il peut être réduit jusqu’à Rdn (section courante) sur le rayon constituant le convergent par l'intermé-
pour limiter la longueur du dispositif. diaire d'un court élément droit.

6.3.4.3 Entrée en courbe à gauche de rayon Rg


compris entre Rdn et 1,5Rdn

Schéma 47

En amont du point E.1,00 m, et a minima jusqu'au tpl En amont du tpl, la construction de la branche n'est
sur une longueur Lm, le bord gauche de la branche ou pas corrélée à la chaussée réceptrice. Le dernier
de la bretelle est constitué d'une courbe à gauche rayon de la branche peut alors être connecté, par
prolongeant l'obliquité. Son rayon est identique à l'intermédiaire d'un arc de clothoïde si nécessaire.
celui du bord droit de la chaussée réceptrice ; cette Cet arc de clothoïde éventuel peut alors être raccordé
courbe peut être remplacée par un alignement droit sur le rayon constituant le convergent par l'intermé-
pour limiter la longueur du dispositif. diaire d'un court élément droit.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 43

6.3.4.4 Insertion d'une collectrice

De fait, le tracé de la collectrice est parallèle à celui de présentées ci-devant. Pour une entrée en alignement
la chaussée réceptrice dès la disparition du tpl. Ceci droit, l’alignement peut être remplacé par un enchaî-
impose le principe de prolongation de l’obliquité nement de deux courbes opposées de rayon identique
depuis la disparition du tpl, les principes de construc- et supérieur à 1,5Rdn (chaussée réceptrice).
tion sont analogues à ceux des entrées en courbe

Schéma 48

.3.5 Pente transversale des divergents


6
et convergents

En sortie, du point S.1,00 m au tpl, la pente transversale la pente transversale est identique à celle de
du divergent se détermine de la façon suivante : la bretelle/branche ;
• sur une bande contiguë à la chaussée émet- • sur la zone comprise entre ces deux bandes,
trice, et de largeur équivalente à celle de sa une pente transversale identique à celle de la
BAU (ou BDD), la pente transversale est chaussée émettrice est à rechercher. Lorsque
identique à celle de la BAU ou BDD de la cette recommandation ne peut être respectée,
chaussée émettrice ; la pente transversale doit satisfaire aux condi-
• sur une bande contiguë à la bretelle/branche, tions d'implantation du dispositif frontal de
et de largeur équivalente à celle de sa BDG, retenue et de la balise de divergent25.

Une pente 25
transversale limitée
à 5 % permet
l'implantation de la
plupart des
Schéma 49 dispositifs.

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44 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

En entrée, du tpl au point E.1,00 m, la pente trans- • sur une bande contiguë à la bretelle/branche,
versale du convergent se détermine de la façon et de largeur équivalente à celle de sa BDG, la
suivante : pente transversale est identique à celle de la
bretelle/branche ;
• sur une bande contiguë à la chaussée récep- • sur la zone comprise entre ces deux bandes,
trice, et de largeur équivalente à celle de sa une pente transversale identique à celle de la
BAU (ou BDD), la pente transversale est iden- chaussée réceptrice est à rechercher, sans
tique à celle de la BAU ou BDD de la chaussée excéder la valeur de 25 %.
réceptrice ;

Schéma 50

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 45

6.4 Géométrie des bretelles 6.4.1 Catégories


et des branches
Pour la détermination des caractéristiques
La géométrie des branches et des bretelles est des branches et des bretelles des échanges
définie en aval des points S.1,00 m et en amont des dénivelés sur VSA, on retient trois catégories
points E.1,00 m définis précédemment, la séquence associées à des vitesses conventionnelles de
de sortie ou d’entrée qui détermine la connexion à la circulation.
section courante de la VSA étant décrite auparavant.
Elle est définie pour les diffuseurs jusqu’au carrefour La limitation de vitesse peut être différente de
de raccordement ou ses abords immédiats, sauf dans la vitesse conventionnelle de conception, elle
l’hypothèse de longs pédoncules de raccordement peut ne pas être uniforme sur la totalité de la
au réseau routier ordinaire pour lesquels il peut branche ou de la bretelle et doit être cohé-
s’avérer pertinent de retenir un autre référentiel en rente avec les valeurs adoptées en tracé en
lien avec les voiries raccordées. plan. Ainsi, en l’absence de contrainte particu-
lière du site, dans le cas de branches directes
Pour les bifurcations, une zone de transition éven- ou de coudes par exemple, elle peut être de
tuelle est à positionner sur la branche dans le cas des 90 km/h ; la branche doit alors être conçue
routes à 2 x 1 voie et des AU 70 pour lesquelles les suivant les règles de la section courante, et
caractéristiques en tracé en plan, mais aussi en profil dans la continuité de la section courante
en travers sont assez significativement différentes et amont. Elle ne relève pas du présent chapitre.
plus contraignantes pour l’usager que celles rete-
nues dans ce chapitre. Catégorie A
Cette catégorie permet la circulation à
Cette zone de transition est à localiser de façon à 70 km/h sur l’ensemble de la branche/bretelle,
privilégier sa perception en amont, en provenance elle est recommandée de manière générale
de la VSA. En fonction de la vitesse conventionnelle pour les branches à deux voies et lorsque
aval, il convient que cette transition offre une visibi- celles-ci sont issues d’une sortie en affecta-
lité minimale permettant l’incorporation d’une zone tion. Elle peut également être adoptée pour
de décélération (1,5 m/s²) depuis la vitesse conven- les branches à une voie, notamment dans le
tionnelle amont. Le présent chapitre traite de la cas d’une sortie en affectation, et éventuelle-
partie de la branche située entre la VSA et l’éven- ment pour les bretelles (cas de bretelles
tuelle zone de transition. Afin de satisfaire à certains notamment à deux voies se prolongeant sur
objectifs fonctionnels, il peut être nécessaire une voie limitée au moins à 70 km/h). Cette
d’adopter des caractéristiques supérieures à celles catégorie est également à retenir pour la
préconisées dans les guides de conception 2 x 1 voie conception des voies collectrices.
ou artère urbaine à 70 km/h ; on s’attachera cepen-
dant à préserver l’image de celle-ci. Catégorie B
Cette catégorie permet la circulation à au
La transition en direction de la VSA depuis un accès moins 50 km/h sur l’ensemble de la branche/
possédant des caractéristiques amont plus réduites bretelle, c’est le cas général à adopter pour
doit permettre d’atteindre les objectifs de fonction- les configurations pour lesquelles la caté-
nement d’une branche ou d'une bretelle VSA au plus gorie A n’est pas préconisée (branche à une
tard au niveau du point E.5,00 m. voie, notamment issue de sortie en déboîte-
ment ; bretelle à une ou deux voies). Dans un
site particulièrement contraint, et sur justifi-
cation, elle peut être envisagée pour une
branche à deux voies, si celle-ci n’est pas
issue d’une sortie en affectation.

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Catégorie C Pour une voie collectrice, pour laquelle on retient


Cette catégorie ne permet pas la circulation sur la une vitesse conventionnelle au moins égale à
totalité de la bretelle dans les conditions normali- 70 km/h, les exigences de visibilité relatives aux
sées à 50 km/h. Cette configuration est à limiter au accès, entrées et sorties, s’appliquent en complé-
cas de bretelles à une voie issue de sortie en déboî- ment des exigences spécifiques aux branches ou
tement dans un site particulièrement contraint. bretelles.
L’opportunité d’y implanter une limitation de vitesse
plus restrictive (30 km/h) est à apprécier au cas par La distance de visibilité sur marquage correspond à
cas suivant les règles de la signalisation de police et la distance parcourue durant trois secondes :
celle-ci ne doit concerner que la partie de la bretelle dvm = 3v
le justifiant, les autres sections respectent alors les
règles de la catégorie B et ont normalement une avec :
vitesse d’exploitation supérieure. •  : la vitesse en m/s.

La présence de boucle est envisageable dans les Vitesse (en km/h) 30 50 70 90


catégories B et C, elle n’est généralement pas perti-
nente lorsque la branche ou la bretelle est à deux Vitesse (en m/s) 8,3 13,9 19,4 25
voies où elle peut poser quelques problèmes de
Distance de visibilité
sécurité (déports des véhicules dans la courbe, diffi- sur marquage dvm 25 45 60 75
culté de positionnement relatif…) sans apporter un (en m)
gain optimal en termes de capacité.
Pour la perception de la courbe, le point observé est
Si un phasage transversal est envisagé, le choix de la le moins contraignant des marquages délimitant la
catégorie de la branche ou de la bretelle et ses voie de circulation de l’observateur au début de la
caractéristiques géométriques doivent prendre en partie circulaire de la courbe.
compte les exigences les plus contraignantes de
chacune des phases. 6.4.3 Tracé en plan

6.4.2 Visibilités 6.4.3.1 Valeurs limites des rayons

Les règles de visibilité concernant la section courante Les valeurs limites données ci-dessous sont mesurées
des branches et des bretelles portent sur : au bord de la chaussée, sur le côté intérieur de la
• la distance d’arrêt (§ 4.2) ; courbe, sans tenir compte de l'éventuelle surlargeur :
• la perception des courbes.
Rayon Rayon
En tout point de la branche ou de la bretelle, l’obser- minimal minimal
vateur doit disposer de la visibilité à la distance au dévers déversé à
normal 7 %
d’arrêt sur un véhicule présent sur sa voie26. À l’ap- (Rdn) (Rm)
proche d’une courbe de rayon inférieur à 1,5Rdn, il
Branche ou bretelle
doit en outre disposer de la visibilité sur le marquage 185 m 125 m
de catégorie A
au début de la partie circulaire de la courbe.
Branche ou bretelle
75 m 54 m
de catégorie B
La vitesse à retenir pour la vérification du respect
des règles de visibilité est la vitesse maximale auto- Bretelle de 75 m 20 m
catégorie C
26 En cas de forte risée sur la section de branche ou de bretelle consi-
contrainte, la hauteur dérée où se trouve l’observateur ; celle-ci doit être
de cible considérée
pourra être portée à
cohérente avec la vitesse praticable du fait des
1,00 m. caractéristiques du tracé en plan de la section.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 47

Lorsque des raisons techniques liées à la mise en 6.4.3.3 Enchaînement des courbes
œuvre ou à la formation fréquente de verglas en
période hivernale le justifient, il est possible de Les branches et les bretelles doivent respecter les
limiter le dévers à 5 % afin de contenir la valeur de règles d'enchaînement suivantes27 :
la pente résultante. Dans ce cas, il est nécessaire • deux courbes successives de même sens et
d’utiliser des courbes dont le rayon reste compatible de rayons inférieurs à 1,5Rdn doivent être
avec un dévers maximal de 5 %. Les rayons minimaux séparées d'un alignement droit d'au moins
sont alors de 135 m pour une branche ou une bretelle 60 m hors clothoïdes, sauf si R1 < R2 ;
de catégorie A, 57 m pour la B et 32 m pour la C. • deux courbes successives doivent satisfaire à
la condition R1 < 2R2, sauf si R2 ≥ 1,5Rdn.
Le premier rayon rencontré sur une branche ou une
bretelle issue d’une sortie en affectation est d’au 6.4.3.4 Zones de décélération et d'accélération
moins 125 m. Cette valeur est également recom-
mandée pour une branche ou une bretelle issue a) La zone de décélération
d’une zone d’entrecroisement le long de la section Elle doit permettre à l'usager de passer de la vitesse
courante de la VSA. conventionnelle au niveau du point S.1,00 m à la
vitesse associée au rayon de la première courbe
6.4.3.2 Raccordement progressif rencontrée ou à la vitesse autorisée en entrée sur
l’aire annexe, avec une décélération en palier de
Les courbes de rayon R < 1,5Rdn sont introduites par 1,5 m/s².
des raccordements progressifs, ceux-ci sont consti-
tués d’arcs de clothoïde. La longueur de chacun des Les vitesses conventionnelles au point S.1,00 m sont
arcs de clothoïde encadrant la partie circulaire de la de :
courbe est définie en fonction du rayon et de la • 70 km/h sur VSA 110 ;
largeur de chaussée dans le sens de circulation • 50 km/h sur VSA 90 ;
considéré, indépendamment de la catégorie choisie. • 50 km/h sur les sorties depuis les branches/
bretelles à une voie.
Pour un profil à une voie, la longueur est de :
max (6R0,4 ; 7.∆δ) Elle est constituée des éléments géométriques
Pour un profil à deux voies, elle est de : compris entre le point S.1,00 m et le début de la
max (12R0,4 ; 14.∆δ) partie circulaire de la courbe ou la matérialisation de
l’entrée de l’aire.
avec :
• ∆δ la différence algébrique des dévers en %. Sa longueur minimale est donnée par la formule :

La variation de dévers est linéaire le long de la


clothoïde. Dans certaines configurations, notam-
ment afin de satisfaire aux exigences de pente
R1 et R2 notent 27
résultante, il peut être nécessaire de limiter la zone avec : les rayons de la
de variation de dévers ; cette variation s’effectue •  : la déclivité en valeur algébrique (ex. première et de la
seconde courbe
alors sur la partie terminale de la clothoïde (côté pour une pente de 5 %,  = - 0,05) ;
rencontrées dans le
cercle) de façon linéaire et sur une longueur mini- •  : (en m/s) la vitesse conventionnelle au sens de circulation.
male de 7.∆δ ou 14.∆δ suivant le profil en travers de point S.1,00 m ;
Voir l’annexe 4 28
la branche ou de la bretelle. •  : (en m/s) la vitesse cible dépendant du pour déterminer VR
rayon de la première courbe aval28. (§11.4).

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48 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

Dans le cas d'une sortie directe sur une aire, la 6.4.4 Profil en long
bretelle doit permettre la décélération pour arriver à
une vitesse de 50 km/h au droit de la signalisation Vitesse Angle Angle Déclivité
d'entrée de l'aire. autorisée saillant rentrant maximale
minimal minimal
Les règles relatives à la perception et à la géométrie
en approche des carrefours de raccordement sont 70 km/h 1 000 m 1 000 m 6 %
prescrites par les guides spécifiques aux différents
types de carrefours plans. Les longueurs doivent le ≤ 50 km/h 500 m 500 m 6 %
cas échéant être adaptées aux vitesses permises par
la géométrie des bretelles ; on prendra en compte Le rayon en angle saillant doit en outre permettre de
une vitesse au moins égale à 50 km/h. satisfaire aux exigences de visibilité à la vitesse prati-
cable, déterminée en cohérence avec la définition du
b) La zone d'accélération tracé en plan.
Elle doit permettre à l'usager de passer de la vitesse
associée au rayon de la dernière courbe sur la Afin de faciliter les décélérations, il est préférable de
bretelle à une vitesse conventionnelle de 55 km/h au réaliser en rampe les parties amont d’une branche
niveau du point E.1,00 m, avec une accélération de ou d'une bretelle de sortie depuis la VSA, et à l’in-
1 m/s². verse pour faciliter la mise en vitesse en amont de la
convergence, de viser une pente pour la partie aval
Elle est constituée des éléments compris entre la fin d’une branche ou d'une bretelle d’entrée vers la VSA.
de la partie circulaire de la dernière courbe et le
point E.1,00 m. L’obliquité en tout point de la zone Il est par ailleurs souhaitable de rechercher des décli-
d’accélération est limitée à 5 % par rapport à la vités modérées au voisinage des carrefours de
chaussée de la section courante de la VSA. raccordement des diffuseurs, les règles spécifiques à
ces carrefours sont précisées dans les guides tech-
Sa longueur minimale est donnée par la formule : niques correspondants visés dans la bibliographie.

6.4.5 Profils en travers type

La chaussée de chaque branche ou bretelle est


bordée de part et d'autre par une bande dérasée ou
avec : une BAU, au-delà le profil est complété par une
• : la déclivité en valeur algébrique (ex. berme qui peut être intégrée au dispositif d'assainis-
pour une rampe 5 %,  = 0,05) ; sement si ce dernier est non agressif (pente trans-
•  : (en m/s) la vitesse initiale dépendant versale < 25 %).
du rayon de la courbe amont29 ;
•  : (en m/s) la vitesse conventionnelle au Les variations de largeur des différentes compo-
point E.1,00 m. santes du profil en travers suivent les règles de la
section courante lorsqu’elles ne sont pas précisées
En présence d’un carrefour à faible distance sur un dans le présent chapitre.
diffuseur, ou dans le cas d'une entrée directe depuis
une aire, la bretelle doit permettre d'atteindre la Le revêtement de la BAU et des bandes dérasées est
vitesse conventionnelle au point E.1,00 m en consi- identique à celui de la chaussée.
dérant une vitesse nulle au droit du dernier carre-
29 Voir l’annexe 4 pour
four ou du dernier emplacement de stationnement. La largeur de la berme est d'au moins 0,75 m en
déterminer VR (§11.4). l'absence de dispositif de retenue. En présence d'un

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 49

dispositif de retenue, elle est déterminée par la 3,50 m et d'une BDG de 0,50 m. Lorsque la berme est
largeur de fonctionnement de celui-ci et vaut au accessible à un véhicule devant s’arrêter sur la
moins 1,00 m. branche, la largeur de celle-ci peut être intégrée et
la BDD réduite en conséquence jusqu’à une valeur
Le profil en travers d’une collectrice suit les règles de minimale de 1,00 m.
dimensionnement de l’échange auquel elle contribue.
Si elle appartient conjointement à un nœud et à un 6.4.5.2 Bretelle
diffuseur (ou accès à une aire annexe), ce sont les
règles relatives aux branches qui s’appliquent sur la La séparation de sens de circulation antagonistes sur
totalité de la collectrice. Si une collectrice doit, pour une plate-forme commune doit être assurée par un
des raisons de volume de trafic en général, comporter dispositif permettant d’éviter les prises à contresens
deux voies de circulation (hors zone d’entrecroise- accidentelles. Un dispositif de retenue peut jouer ce
ment), celle-ci est conçue en respectant les règles de rôle, sa largeur de fonctionnement doit alors être
la section courante pour une VSA 90. prise en compte pour le dimensionnement de la
bande médiane.
Une voie d’entrecroisement non séparée de la
section courante de la VSA comporte une voie de Le profil en travers minimal d'une bretelle est
circulation d’une largeur de 3,50 m, bordée d’une composé d'une BDD de 1,00 m, d'une voie de 3,50 m
bande dérasée de largeur au moins égale à 1,00 m. et d'une BDG de 0,50 m. Dans le cas d’une bretelle à
deux voies, la voie rapide a une largeur de 3,25 m.
6.4.5.1 Branche
Lorsque les enjeux d’exploitation mentionnés ci-dessus
Chaque mouvement assuré dans un nœud dispose dans le cas de branches d’un nœud autoroutier le
d'une chaussée séparée physiquement, par un dispo- justifient, la largeur roulable d’une bretelle à une voie
sitif de retenue adapté, de toutes autres chaussées peut être augmentée et portée à 6,00 m hors surlar-
lorsque celles-ci partagent un même tronçon de geur en courbe par augmentation des largeurs de BDD.
plate-forme et assurent des mouvements antago- L’augmentation peut éventuellement porter aussi sur
nistes, la séparation physique étant de fait pour des la BDG, jusqu’à une largeur de 1,00 m, lorsqu’un gain
plates-formes distinctes. La largeur de fonctionne- significatif de visibilité peut être ainsi obtenu.
ment du dispositif de retenue conditionne celle de la
bande médiane. 6.4.5.3 Surlargeurs en courbe

Les branches à deux voies comportent une chaussée Dans une courbe de rayon inférieur à 100 m, une
sur laquelle la voie lente a une largeur de 3,50 m et surlargeur à appliquer pour chacune des voies de
la voie rapide 3,25 m. Elles sont munies d'une BAU circulation est à introduire à l'intérieur de la courbe.
qui a une largeur de 2,50 m et d’une BDG de largeur Son introduction s'effectue linéairement le long de la
de 1,00 m. clothoïde. La valeur de cette surlargeur est de 50/R.

Les branches à une voie doivent offrir une largeur Dans les courbes de rayon inférieur à 200 m, lorsque
roulable permettant d’assurer sans neutralisation de la plate-forme est délimitée par des dispositifs de
la branche les opérations courantes d’exploitation retenue et que les enjeux d’exploitation justifient une
(notamment le stationnement d'un fourgon dans largeur roulable de 6,00 m minimum, il peut être
des conditions acceptables de sécurité) et le passage nécessaire de compléter la surlargeur de la chaussée
au droit d’un poids lourd en panne correctement par une surlargeur d’accotement de 0,50 m à posi-
arrêté. À cette fin, une largeur roulable minimale de tionner en BDG et/ou BDD. Une analyse des girations
6,00 m doit être recherchée, hors surlargeur en est à conduire pour affiner la largeur nécessaire. Cette
courbe. Le profil en travers est normalement surlargeur complémentaire est introduite suivant la
composé d'une BDD de 2,00 m, d'une chaussée de même progressivité que la surlargeur de chaussée.

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50 L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s

6.4.5.4 Zone de sécurité Pente transversale


entre Rdn et Rm
Le long des branches/bretelles limitées au plus à
Branche ou bretelle
70 km/h, la largeur de la zone de sécurité est de 4 m de catégorie A d = (1734/R) – 6,9
(voir définition au § 5.3.1).
Branche ou bretelle
de catégorie B d = (868/R) – 9,1
6.4.6 Pentes transversales
Pour R > 54 m
Bretelle de d = (868/R) – 9,1
Le profil en travers d’une chaussée bidirectionnelle catégorie C
est constitué de deux versants plans raccordés sur pour 20 ≤R ≤ 54 m
l’axe ; celui d’une chaussée unidirectionnelle est d = 7 %
constitué d’un seul versant.
Lorsque des raisons techniques liées à la mise en
En alignement et en courbe non déversée œuvre ou à la formation fréquente de verglas en
Les bandes dérasées et d’arrêt d’urgence ont la période hivernale le justifient, il est possible de
même pente que la chaussée adjacente. La pente limiter le dévers à 5 % afin de contenir la valeur de
transversale d’un versant est de 2,5 % orientée vers la pente résultante. Dans ce cas, il est nécessaire
la droite dans le sens de circulation. La pente de la d’utiliser des courbes dont le rayon reste compatible
berme est de 8 % vers l'extérieur, pouvant être avec un dévers maximal de 5 %. Les rayons mini-
augmentée jusqu’à 25 % si elle est intégrée au maux sont alors de :
dispositif d'assainissement. • 135 m sur une branche ou bretelle de
catégorie A ;
En courbe déversée • 57 m sur une branche ou bretelle de
En courbe déversée, le dévers de la BAU intérieure à catégorie B ;
la courbe est le même que celui de la chaussée adja- • 32 m sur une bretelle de catégorie C.
cente.
Dans ce cas, le dévers se détermine de la façon
Le dévers de la BAU extérieure à la courbe est le suivante :
même qu'en alignement droit (- 2,5 %) tant que le Pente transversale
dévers de la chaussée dans la partie circulaire de la entre Rdn et Rm
courbe ne dépasse pas 4 %. Au-delà, il est de 1,5 % Pour 146 < R ≤185,
vers l'extérieur de la courbe. Le dévers de la surlar- Branche ou bretelle d = (1734/R) – 6,9
geur de chaussée supportant la ligne de rive est de catégorie A
toujours celui de la chaussée adjacente. pour R ≤ 146
d = 5 %

Les courbes de rayon R inférieur à Rdn sont déversées Pour 62 < R ≤ 75,


Branche ou bretelle d = (868/R) – 9,1
vers l’intérieur de la courbe. Le dévers de la courbe de catégorie B
varie linéairement en fonction de 1/R entre 2,5 % pour R ≤ 62
pour Rdn et 7 % pour Rm. Il est déterminé par les d = 5 %
formules suivantes (en %) : Pour 62 < R ≤ 75,
Bretelle de d = (868/R) – 9,1
catégorie C
pour R ≤ 62
d = 5 %

Au point d’inflexion entre les deux clothoïdes d’une


courbe en S, la pente de la chaussée est à 2,5 % vers
la droite.

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L a c o n c e p ti o n d e s é c h a n g e s 51

6.4.7 Raccordements à la voirie ordinaire

En extrémité de bretelle, les carrefours de raccorde-


ment à la voirie ordinaire sont traités conformément
au guide d’aménagement des carrefours plans.

En particulier, le raccordement d’une bretelle unidi-


rectionnelle à la voirie se construit comme la moitié
d’un carrefour complet avec îlot séparateur.

L’aménagement du carrefour de raccordement


(géométrie, équipements…) doit dissuader les
manœuvres de prise à contresens des bretelles.

Par ailleurs :
• la longueur d’une bretelle de sortie doit être
suffisante pour permettre l’implantation, en
amont du carrefour d’extrémité, des signali-
sations de police et directionnelles confor-
mément aux règles en vigueur ;
• lorsque sur une bretelle un ouvrage d’art est
rencontré à proximité d’un carrefour de
raccordement, leur interdistance doit être
suffisante pour permettre le bon raccorde-
ment des dispositifs de retenue sur ou sous
l’ouvrage, sans que ceux-ci dégradent les
conditions de visibilité du carrefour ;
• les caractéristiques d’une bretelle doivent
permettre d’éviter les remontées de files
d’attente depuis le carrefour de raccorde-
ment. Une étude de fonctionnement du
carrefour au regard des trafics est à réaliser
afin d’apprécier ces risques de remontées et
d’y adapter la bretelle ou le carrefour.

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52

7 Le cas des infrastructures existantes


Avant d’engager un projet d’aménagement d’une • l’analyse des accidents matériels à partir de
infrastructure existante, il convient d'étudier son la main courante du gestionnaire de la voie,
opportunité. Celle-ci dépendra des résultats du de l’observation de traces de chocs sur les
diagnostic de la voie considérée : analyse de son fonc- dispositifs de retenue, sur les accotements,
tionnement, de l'écoulement des trafics, de la géomé- les obstacles… ;
trie ainsi que de l'accidentologie. Si ce diagnostic ne • l’interview du gestionnaire, des forces de
fait pas apparaître de problème particulier, le fait que l’ordre, éventuellement des riverains ;
l’infrastructure présente des caractéristiques ne • l’observation des comportements sur le
respectant pas celles du présent guide ne peut fonder terrain.
à lui seul l’opportunité d’un aménagement.
La période d’études sera d’au moins cinq ans.
Si le diagnostic fait apparaître des dysfonctionne- L’analyse des procès verbaux d’accidents doit
ments, l’aménagement étudié doit chercher à y remé- permettre d’identifier les facteurs d'accidents et les
dier en s’appuyant sur les caractéristiques et principes facteurs aggravants.
exposés dans ce guide. Cependant, le respect systé-
matique de ces derniers peut être d’un coût dissuasif : 7.1.2 Diagnostic infrastructure
le parti à adopter quant à la conception s’apprécie
alors sur la base du diagnostic et des études technico- Il consiste à :
financières. L’aménagement doit permettre d’amé- • analyser le contexte géométrique ;
liorer la situation existante tout en restant cohérent • analyser le tracé en plan (rayons, dévers,
avec les contraintes budgétaires et en respectant une enchaînement des courbes) ;
certaine homogénéité de l’itinéraire. • analyser le profil en long ;
• analyser le profil en travers (dévers, obstacles
Le lecteur trouvera ci-dessous les différents éléments latéraux, zones de récupération…) ;
à relever a minima pour constituer différents • identifier les points singuliers ;
diagnostics techniques, avant de procéder au croise- • vérifier les conditions de visibilité.
ment et à la synthèse de ces derniers.
Une attention sera également portée à l’état de la
chaussée et des accotements, l'une ou l'autre de
7.1 Diagnostics pouvant ses composantes pouvant être un facteur aggra-
être effectués sur la voie vant du risque d'accident :
• état visuel de la structure (déformation,
7.1.1 Diagnostic sécurité orniérage…) ;
• état visuel du revêtement (pelade,
L’objectif de ce diagnostic est d’identifier les facteurs ressuage…) ;
relatifs à l’infrastructure ayant pu jouer un rôle dans • état des accotements (revêtement, marche
les accidents survenus. Il repose sur : de rive…).
• l'analyse du fichier national des accidents
corporels de la circulation routière (fichier Si nécessaire, des mesures des caractéristiques de
BAAC) ; la couche de roulement (adhérence, uni longitu-
• l’analyse des procès verbaux d’accidents dinal…) pourront être effectuées.
corporels ;

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L e ca s d e s i n f r a s t r u ct u r e s e x i s ta n t e s 53

7.1.3 Diagnostic équipements Le concepteur envisagera successivement la mise en


œuvre d'une gestion dynamique des trafics puis la
Il s'agit de relever les différents équipements modification des caractéristiques géométriques de
implantés : localisation, pertinence, état. la VSA.

Concernant les dispositifs de retenue, il sera utile de 7.2.1 Gestion dynamique des trafics
connaître leur niveau de performance.
La gestion dynamique des trafics est une bonne
Concernant la signalisation, il sera utile de vérifier et solution pour améliorer le niveau de service de
d'analyser la présence (ou l’absence) et la cohérence circulation des VSA existantes. Les outils envisa-
des signalisations horizontales, verticales de police geables sont :
et directionnelles au regard de la réglementation en • la modulation de la vitesse en situation de
vigueur, des règles de l'art et des pratiques admises. trafic chargé afin d'améliorer la fluidité. Elle
peut se faire en pleine section ou voie par voie ;
Il conviendra de contrôler et de s'assurer : • la régulation des flux au droit des échanges :
• de l’homogénéité, de l'uniformité et de la régulation en entrée et priorisation en sortie ;
cohérence de ces différentes signalisations • la gestion dynamique des voies ;
entre elles ; • l'interdiction de doubler pour les poids lourds.
• de leur parfaite compréhension par les divers
usagers, en termes de visibilité, de lisibilité, Pour sa mise en œuvre, il convient de se rapporter
de temps de lecture des panneaux et du aux ouvrages de référence mentionnés dans la
nombre d'informations/mentions ou bibliographie.
panneaux affichés en un même espace.
7.2.2 Augmentation du nombre de voies
7.1.4 Diagnostic trafic
Deux cas se présentent pour augmenter le nombre
Il a pour objectif de préciser l'enjeu lié à l'utilisa- de voies d'une VSA existante :
tion de la voie, notamment par les poids lourds et • soit, sur la section, l'élargissement a été
portera au minimum sur trois aspects : prévu d'origine. L'emprise est donc suffi-
• la structure du trafic, afin de connaître sante pour réaliser une voie supplémentaire.
l'importance du trafic poids lourds, cara- Elle est donc conçue selon les règles appli-
vanes, ramassages scolaires, cars de tourisme, cables à un aménagement neuf ;
transports de matières dangereuses… ; • soit, sur la section, l'élargissement n'a pas
• le volume de trafic en moyenne journalière été prévu d'origine et l'emprise risque d'être
annuelle, avec le détail des pointes insuffisante. L'augmentation du nombre de
mensuelles, journalières et horaires ; voies pourra alors nécessiter l'élargissement
• la nature du trafic, par une connaissance de la plate-forme et des emprises complé-
des origines et des destinations afin de mentaires pour respecter les préconisations
caractériser les flux locaux, d'échanges, de des chapitres précédents. Lorsqu’il s’avère
transit et de mieux appréhender le compor- impossible de respecter ces règles à des
tement de l'usager qui en découle. conditions économiques ou environnemen-
tales raisonnables, on peut adopter les
caractéristiques plus réduites en profil en
7.2 Optimisation de l'infrastructure travers décrites au § 7.5.

L'optimisation de la VSA concerne toutes les transfor- La voie créée peut être ouverte temporairement à la
mations permettant d'améliorer son fonctionnement circulation générale. On parle alors de voie auxiliaire
en essayant de s’inscrire dans l'emprise existante. (voir § 5.1.3.2).

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54 L e ca s d e s i n f r a s t r u ct u r e s e x i s ta n t e s

7.3 Inadéquation de la VSA 90 constitue une coupure urbaine plus importante


et 110 avec l'évolution qu’une AU 70 avec carrefours plans.
de son environnement
L'urbanisation progressive des abords de la VSA 7.4 Insertion d'une voie réservée
peut amener les décideurs (maître d'ouvrage de la
voie et collectivités locales) à envisager sa trans- L'insertion d'une voie réservée sur une VSA 90 et 110
formation pour une meilleure intégration urbaine. existante est possible. Pour plus d’informations, se
Une solution consiste à faire évoluer la voie vers un référer à l'ouvrage Voies structurantes d'aggloméra-
autre type d'infrastructure. tion – Aménagement des voies réservées, édité par
le Certu en 2013.
Abaisser la vitesse en passant d'une VSA 110
à une VSA 90 Sa réalisation peut se faire :
Cette solution conduit à des modifications dans la • soit en utilisant une voie de circulation
conception qui sont très limitées. Le gain en générale : l'impact sur la géométrie de la
termes d'insertion urbaine reste modeste. Les section courante est alors limité. Cette voie
nuisances sonores sont réduites ainsi que les rejets doit toutefois être conçue selon les règles
de gaz à effet de serre (GES). du présent guide en s'appuyant en tant que
de besoin sur l'ouvrage visé ci-devant ;
Transformer une VSA 90 ou 110 en une AU 70 • soit sur l’accotement en utilisant l'espace de la
La transformation doit se faire en traitant tous les BAU : l'impact sur la géométrie, le fonctionne-
éléments qui peuvent offrir une image urbaine à la ment et l'exploitation est alors plus important.
voie en s'approchant de toutes les règles énoncées
dans le guide Voies structurantes d'agglomération L'exploitation de ces voies peut être permanente ou
– Conception des artères urbaines limitées à temporaire. Dans ce dernier cas, on peut avoir
70 km/h, édité par le Certu en 2013. Le concepteur recours à une GDVetT.
doit notamment être attentif à bien modifier, en
priorité, les points suivants :
• transformation du profil en travers en un 7.5 Dispositions particulières
profil plus urbain selon les recommanda- applicables en site contraint
tions du guide (suppression de la BAU,
réduction de la largeur des voies de circula- Les dérogations indiquées dans ce chapitre ne
tion, bordurage…) ; peuvent s’envisager que pour les VSA 90 et sous
• modification de la signalisation (direction- réserve d'une étude approfondie justifiant que les
nelle et de police) ; mesures prises ne constituent pas un risque pour la
• suppression, autant que possible, ou modifi- sécurité des usagers, notamment en cas de cumul de
cation des dispositifs de retenue latéraux et ces dernières. Des mesures complémentaires peuvent
centraux ; être mises en œuvre : GDVetT, signalisation…
• élargissement du TPC (c'est une consé-
quence de la réduction des autres espaces) ; 7.5. 1 Dispositions générales
• réduction de la géométrie des bretelles
d'entrée et de sortie. Ce qui peut être envisageable :
• réduction de la largeur roulable selon les
La modification des échanges dénivelés en carrefours recommandations ci-devant ;
plans peut conduire à des travaux disproportionnés. • visibilité au droit d'une sortie à étudier indé-
Cependant, rappelons que l'AU 70 à carrefours déni- pendamment sur le panneau D30 ou Da30
velés est possible. Elle permet d'avoir un niveau de (intégralité visible 6 secondes en amont) et
service circulatoire proche des VSA 90 et 110, mais sur le musoir (visible à da) ;

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L e ca s d e s i n f r a s t r u ct u r e s e x i s ta n t e s 55

• application de règles de mise en place de On peut réduire ensuite, dans l'ordre


signalisation directionnelle spécifiques aux
échangeurs rapprochés30 ; D'abord :
• non-respect des règles d’enchaînement du • la bande médiane, par adoption de disposi-
tracé en plan sous réserve d'une bonne tifs de retenue nécessitant une emprise plus
visibilité en amont. réduite, ou alors possédant une largeur de
fonctionnement inférieure ;
7.5.2 Règles particulières de réduction • la berme, par adoption de dispositifs de
du profil en travers retenue nécessitant une emprise plus
réduite, par réduction ou modification des
La réduction des composantes du profil en travers équipements implantés sur celle-ci.
doit s’appliquer strictement dans les zones où les
contraintes exceptionnelles conduisent à les prévoir. Puis :
Toutefois, on veillera à éviter de trop fréquents • la voie de gauche :
changements du profil en travers de manière à ne - en réduisant sa largeur à 3,00 m (on
pas nuire à la qualité du tracé de l’axe des voies de conservera un bloc de gauche de
circulation et à ne pas trop perturber la lisibilité de 3,75 m) :
l’espace roulable pour l’usager. - dans le cadre d'un aménagement
à 2 x 2 voies, lorsque le trafic PL
7.5.2.1 Réduction de la largeur en section courante, est faible (taux de PL ≤ 7 %) ;
avec maintien de la BAU - dans le cadre d'un aménagement
à 2 x 3 voies, voire 2 x 4 voies,
Pour des raisons d'exiguïté d'emprises liées aux parce que cette voie est interdite
contraintes du milieu urbain, certains aménagements aux PL (article R412.25 du Code
(sur des linéaires notables) ne peuvent répondre à la de la route).
règle de maintien des caractéristiques indiquées au
chapitre 5. Puis :
• la BAU : sa largeur, ramenée à 2,25 m,
Dans ces cas, il est nécessaire, pour des raisons liées à permet encore l'arrêt d'urgence d'un VL dans
la sécurité et à l'homogénéité de l'ensemble des des conditions acceptables ainsi que le
composantes du profil en travers, de respecter un passage des véhicules de secours. Elle pose
certain ordre dans la réduction des caractéristiques, en revanche des difficultés en termes d’en-
tout en s'efforçant de viser la dimension du profil la tretien et d’exploitation ;
plus large possible. • la BDG : la réduction de sa largeur à 0,50 m
(en veillant à ce que la distance de visibilité
Dans le classement qui suit, il convient de bien en courbe soit assurée) n'est envisageable
distinguer les réductions des composantes du profil qu'avec une barrière béton en TPC. Le proje-
en travers qui ne touchent pas à la largeur roulable teur doit en fait traiter la globalité du bloc
et celles qui affectent la largeur roulable (BAU, de gauche, notamment concernant la visibi-
voies, BDG) impliquant alors plus fortement la lité, en lui conservant au moins une largeur
sécurité. de 3,50 m considérée comme un minimum
absolu.
On vérifie en premier lieu que la largeur de la
bande d'arrêt d'urgence (BAU) n'excède pas 2,50 m et
que celle de la bande dérasée de gauche (BDG) ne Se reporter au 30
guide Conception
dépasse pas 1,00 m ; l'objectif sera de ramener la
des accès sur voies
largeur de ces composantes aux valeurs normales, rapides urbaines de

sous réserve du respect des conditions de visibilité. type A (VRU A).

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56 L e ca s d e s i n f r a s t r u ct u r e s e x i s ta n t e s

Enfin :
• la voie de gauche d'un aménagement à Type de profil par sens Largeur roulable requise
2 x 2 voies, ou la voie médiane d'un aména-
gement à 2 x 3 voies (mais aussi la voie Chaussée à 2 voies 9,00 m
médiane droite d'un aménagement à
2 x 4 voies) sera ramenée à 3,00 m, même si Chaussée à 3 voies 11,70 m
le taux de PL est supérieur à 7 % ;
• la voie lente : sa largeur sera ramenée, en Chaussée à 4 voies 14,40 m
dernier recours, à 3,25 m ; cette étape
ultime n'est seulement envisageable
qu'avec un trafic de PL faible (taux de La deuxième précaution concerne la mise en place
PL  ≤ 7 %) et correspond à une configura- d'une BDD d'au moins 1,00 m (voir § 7.5.3).
tion minimale absolue de 5,50 m pour le
bloc [voie lente + BAU]. De plus, la suppression de la BAU sur des sections de
plus de 600 m implique l'implantation de refuges
7.5.2.2 Cas de suppression de la BAU conformément au § 8.2.1.

La démarche précédente de réduction d'un profil en 7.5.3 Bande dérasée de droite (BDD)
travers s'efforce de maintenir une largeur minimale
de BAU de 2,25 m, permettant l'arrêt d'un VL et le La BDD participe à la visibilité, aux zones de sécurité
passage des véhicules de secours. et de récupération. Elle comporte la ligne de rive.
Son dévers est le même que celui de la chaussée
On ne saurait en effet, sur des linéaires notables, adjacente jusqu'à 1,00 m de large. Au-delà, le dévers
combiner réduction de largeur des voies et suppres- est le même que celui de la BAU.
sion de la BAU, sans prise de risque vis-à-vis de
l'acheminement des secours et de la suppression de En l'absence de BAU, une BDD de 1,00 m minimum
nombreuses fonctionnalités. sera mise en place. C'est seulement à partir d'une
largeur de 1,00 m que l'arrêt d'un PL est possible
Cependant, dans le cadre de contraintes excep- tout en permettant son doublement à vitesse
tionnelles, notamment pour des opérations d'élar- modérée à lente sans diminution du nombre de files
gissement difficiles de VRU existantes, quelques de circulation.
zones singulières ponctuelles ou de longueur
limitée n'autorisent pas physiquement le maintien
de la BAU.

La suppression de la BAU (et son remplacement par


une BDD) pourra être admise en respectant diverses
précautions.

La première de ces précautions sera de s'assurer que


la largeur roulable permet bien de conserver le
nombre de files de circulation, en mode dégradé, au
droit d'un véhicule en panne.

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57

Les équipements et services à l'usager 8


8.1 Équipements de sécurité 8.1. 3 Éclairage public

Les études spécifiques aux équipements de sécurité Il n’y a pas d’obligation d’équiper les VSA d’un éclai-
sont à mener en lien avec les études de tracé, la géomé- rage public : il appartient au maître d’ouvrage de
trie et les équipements étant fortement dépendants. déterminer, en fonction de sa politique générale et
de l’environnement de la voie, si un éclairage doit
8.1.1 Signalisation routière être réalisé et avec quels objectifs32.

Les modalités d'implantation des signalisations Les modalités d'implantation de l'éclairage public
verticales (directionnelle, de jalonnement et de doivent être conformes à la réglementation en
police), horizontales et dynamiques doivent être vigueur.
conformes aux prescriptions définies dans l'IISR.
Les supports d’éclairage peuvent constituer des
8.1.2 Dispositifs de retenue obstacles rendant nécessaire la pose de dispositifs de
retenue. Quand ces dispositifs ne sont pas indispen-
Les obstacles latéraux sont interdits dans les zones sables pour d’autres raisons, on privilégiera l’utilisa-
de récupération (BAU ou BDD, BDG, zone de conver- tion de supports fusibles ou déformables permettant
gence depuis le tpl et de divergence jusqu'au tpl). Ils de s’en dispenser.
sont à proscrire ou à limiter dans la zone de sécurité,
et nécessitent d’être isolés par un dispositif de 8.1. 4 Clôtures
retenue le cas échéant.
La pose de clôtures le long des VSA 90 et 110 n’est
Dans le cas où il est nécessaire d'implanter un dispositif pas obligatoire. Elles sont mises en place en général
de retenue, il convient de respecter les exigences mini- pour des raisons de sécurité (traversées éventuelles,
males définies dans l'arrêté du 2 mars 2009 relatif aux accès ou installations « sauvages » au bord de la voie,
performances et aux règles de mise en service des etc.).
dispositifs de retenue routiers soumis à l’obligation de
marquage CE31. Dans le cas de dispositif en béton coulé
en place (non soumis au marquage CE), il convient de 8.2 Services à l'usager
respecter également les exigences de la RNER.
8.2.1 Refuges et postes d'appel d'urgence
Les glissières métalliques implantées dans les Dit « arrêté RNER » 31
(réglementation
courbes de rayon R < 400 m doivent être complétées Sur VSA 90 et 110, des refuges sont implantés tous
nationale des
de lisses moto. les 2 km. En l'absence de BAU, ils sont implantés équipements

avec une interdistance de l’ordre de 500 m. En outre, de la route).

Sur les VSA 110, des dispositifs de retenue doivent un refuge est mis de part et d'autre des tunnels, des Le lecteur se 32
être implantés en extérieur de courbes de rayon R ouvrages d’art de grande longueur, etc. reportera
notamment au
pour R < 1,5Rdn.
guide Schémas
Leur implantation, si elle s’effectue au droit d’équi- directeurs

Les VSA 110 comportant 3 voies ou plus par sens en pements dynamiques, peut permettre d’en faciliter d'éclairage d'un
réseau routier,
section courante doivent être équipées systémati- la maintenance. publié par le Certu
quement de dispositifs de retenue en accotement. en 2013.

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58 L e s é q u i p e m e n t s e t s e r vic e s à l ' u s ag e r

Les caractéristiques géométriques des refuges sont les suivantes33 :


• en présence d'une bande d'arrêt d'urgence :

Schéma 51 : refuge avec BAU

• en l'absence d'une bande d'arrêt d'urgence :

Schéma 52 : refuge avec BDD

Ils doivent être implantés conformément aux condi-


tions de visibilité énoncées au § 4.4.3.

De manière générale, les postes d'appel d'urgence


(PAU) ne sont pas obligatoires sur les VSA 90 et 110.

8.2.2 Aires annexes

De même, il n'y a pas d'obligation à implanter des


aires annexes sur VSA 90 et 110 compte tenu du
contexte urbain ; elles peuvent cependant se justi-
fier dans le cas où la VSA fait partie d'un itinéraire
33 Conformément autoroutier de grand transit.
à la norme
NF P99-254
du 16 mai 2014, Les caractéristiques géométriques en tracé en plan,
d'application profil en long et profil en travers des bretelles
non obligatoire,
que l'état applique
d’accès aux aires de service sont identiques à celles
sur son réseau. des diffuseurs (voir § 6.4).

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59

Liste des sigles 9


AD alignement droit
ARP aménagement des routes principales
AU 70 artère urbaine à 70 km/h
BAAC bulletin d’analyse des accidents corporels
BAU bande d’arrêt d’urgence
BDD bande dérasée de droite
BDG bande dérasée de gauche
BM bande médiane
CE conformité européenne
CEI centre d'entretien et d'intervention
FLR flèche lumineuse de rabattement
FLU flèche lumineuse d’urgence
GDVetT gestion dynamique des voies et des trafics
Hm hauteur libre minimale
ICTAAL instruction sur les conditions techniques d’aménagement des autoroutes de liaison
ICTAVRU instruction sur les conditions techniques d’aménagement des voies rapides urbaines
IISR instruction interministérielle sur la signalisation routière
MOA maître d’ouvrage
OA ouvrage d’art
OANC ouvrage d’art non courant
PAU poste d’appel d’urgence
PL poids lourd
RNER réglementation nationale des équipements de la route
TC transport en commun
TMJA trafic moyen journalier annuel
TPC terre-plein central
tpl terre-plein latéral
uvp unité de véhicule particulier
VA voie auxiliaire
VH viabilité hivernale
VL véhicule léger
VR voie réservée
VRU voie rapide urbaine
VSA voie structurante d’agglomération
VSVL voie spécialisée pour véhicules lents

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60

10 Glossaire
Accotement Chaussée émettrice
Partie latérale de la plate-forme bordant une chaussée. Chaussée dont est issue une bretelle ou une branche
de sortie.
Adjonction
Configuration d’entrée sur voie à caractéristiques Chaussée réceptrice
autoroutières où les voies en aval du musoir de Chaussée sur laquelle vient se greffer une bretelle
convergence de deux courants s’ajoutent. ou une branche d’entrée.

BAU Collectrice
Bande d’arrêt d’urgence : partie de l’accotement Dans un échangeur, voie collatérale auxiliaire,
contiguë à la chaussée, dégagée de tout obstacle et séparée de la chaussée principale par un terre-plein,
revêtue, aménagée pour permettre l’arrêt d’urgence qui recueille les courants de circulation venant de la
des véhicules hors de la chaussée. Elle inclut la bretelle (entrant) et de l’axe principal (sortant), puis
surlargeur structurelle de la chaussée. les redistribue. Elle permet notamment de transférer
l’entrecroisement de courants de circulation hors
Bande dérasée des chaussées principales.
Bande contiguë à la chaussée, stabilisée, revêtue ou
non, dégagée de tout obstacle ; elle comporte le Décrochement
marquage en rive. Dispositif introduisant la création d’une voie supplé-
mentaire.
BDD
Bande dérasée de droite : bande dérasée à droite Dévers
d’une chaussée. Pente transversale d’un versant d’une chaussée.

BDG Diffuseur
Bande dérasée de gauche : bande dérasée à gauche Échangeur entre une voie à caractéristiques auto-
d’une chaussée unidirectionnelle. routières et le réseau routier ordinaire.

Bifurcation da
Synonyme de nœud. Distance d’arrêt : distance conventionnelle théo-
rique nécessaire à un véhicule pour s’arrêter compte
Branche tenu de sa vitesse, calculée comme la somme de la
Toute ramification d’un nœud. distance de freinage et de la distance parcourue
pendant le temps de perception-réaction.
Bretelle
Voie assurant la transition entre une voie à caracté- ds
ristiques autoroutières et une autre voie. Distance de présignalisation : distance utilisée pour
les sorties en affectation et pseudo-affectation. Elle
Carrefour de raccordement dépend de la vitesse limite autorisée et du nombre
Dans un diffuseur, carrefour plan où une ou plusieurs de changements de files à effectuer pour emprunter
bretelles venant de la voie à caractéristiques la sortie. Le nombre de changements de files est
autoroutières se raccordent à la voirie ordinaire. compté entre la voie la plus à gauche de la chaussée

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gl o s s ai r e 61

émettrice et la voie sortante (voie de gauche si cette Ld


dernière en comporte plusieurs). Longueur de décélération entre la vitesse conven-
tionnelle de 70 km/h au point de sortie au plus tard
dvm (S.1,00 m) et la vitesse associée au rayon de la
Distance de visibilité sur marquage (cf. § 6.4.2). première courbe rencontrée, avec une décélération
en palier de 1,5 m/s².
D30 Da30
Panneaux de signalisation avancée. Lc ou lc
Distance de lecture : somme de la distance parcourue
D40 Da40 par l’usager durant la lecture des mentions portées
Panneaux de présignalisation. sur le panneau (dynamique) et de la distance à
partir de laquelle les mentions les plus basses
D50 Da50 sortent du champ de vision de l’usager (statique).
Panneaux d’avertissement. Lc = 5v est une valeur approchée qui intègre
commodément les aspects dynamiques et statiques.
Échangeur
Carrefour dénivelé dont les échanges sont séparés Lcl
les uns des autres et gérés en dehors des axes prin- Longueur de la clothoïde pouvant être utilisée pour
cipaux – Terme générique désignant à la fois les la construction d’une bretelle/branche.
diffuseurs et les nœuds.
Lm
Entrecroisement Longueur sur laquelle se prolonge l’obliquité de la
Voir « voie d’entrecroisement ». bretelle/branche entre le point S.1,00 m et le tpl,
dans le cas d’une sortie, et entre le tpl et le point
E.1,00 m E.1,00 m, dans le cas d’une entrée.
Point d’entrée au plus tôt : section du profil en
travers où le musoir de convergence atteint une Musoir
largeur de 1,00 m. Point extrême situé à la séparation (convergent ou
divergent) de deux voies de circulation de même sens.
E.1,50 m
Point correspondant à la section du profil en travers Nœud (autoroutier)
où le musoir de convergence atteint une largeur de Échangeur entre plusieurs voies à caractéristiques
1,50 m. autoroutières.

L np
Distance de présignalisation associée à la V85, Distance minimale en deçà de laquelle l’usager
appelée aussi V15 (IISR 7e partie-Article 115.3). pourrait confondre la signalisation d’une sortie ulté-
rieure avec celle de la première sortie qu’il rencontre.
La Cette distance est fonction de la vitesse d’approche.
Longueur d’accélération entre la vitesse associée au
rayon de la dernière courbe parcourue et la vitesse Obliquité
conventionnelle de 55 km/h au point d’entrée au Il s’agit :
plus tôt (E.1,00 m), avec une accélération en palier • pour une sortie, de la tangente de l’angle
de 1 m/s². entre le bord droit de la chaussée émettrice
et le bord gauche de la bretelle/branche,
Lb ou lb mesuré au point S.1,00 m. Dans le cas d’une
Distance caractéristique utilisée pour le marquage sortie en déboîtement, elle découle de la
des zébras. Elle est située en amont du point S.1,00 m. longueur du biseau ;

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62 gl o s s ai r e

• pour une entrée, de la tangente de l’angle tpl


entre le bord droit de la chaussée réceptrice Le tpl est le point marquant la séparation (en sortie)
et le bord gauche de la bretelle/branche, ou le raccordement (en entrée) physique des plates-
mesuré au point E.1,00 m. formes. En sortie, il permet d’implanter le musoir
physique de divergence et sa balise. Sa largeur est
p fonction des différents éléments le constituant :
Valeur de l’obliquité. BAU (ou BDD) de la chaussée émettrice, BDG34 de la
bretelle/branche, balise de divergence. En entrée, il
Rabattement marque le terme des dispositifs qui séparent éven-
Dispositif de suppression progressive d’une voie de tuellement les plates-formes de la section courante
circulation latérale de la chaussée. et de la bretelle/branche. Sa largeur est fonction des
différents éléments le constituant : BAU (ou BDD)
Rm de la chaussée réceptrice, dispositif de séparation,
Rayon minimal : rayon minimal absolu du tracé en BDG de la bretelle/branche.
plan. Il est associé à un déversement maximal de la
chaussée vers l’intérieur de la courbe. uvp
Unité de véhicule particulier : unité d’équivalence
Rdn de véhicule, prenant en compte la gêne engendrée
Rayon minimal au dévers normal : rayon en deçà par l’encombrement de différentes catégories de
duquel la chaussée est déversée vers l’intérieur de la véhicules par l’application de coefficients d’équiva-
courbe et à partir duquel le dévers est normal (soit lence.
2,5 % vers la droite de la chaussée).
Voie d’entrecroisement
Section courante Voie latérale supplémentaire d’une chaussée princi-
Endroit de l’axe principal de la voie à caractéris- pale, reliant une entrée et une sortie successives et
tiques autoroutières situé en dehors de points rapprochées, destinée à faciliter l’entrecroisement
singuliers. des courants de circulation qui s’insèrent et
déboîtent concomitamment.
S.1,00 m
Point où le musoir de divergence atteint une largeur Voie de décélération
de 1,00 m. Zone de manœuvre permettant aux véhicules qui
sortent de la voie à caractéristiques autoroutières de
S.1,50 m ralentir en dehors de l’axe principal.
Point de sortie au plus tôt : section du profil en
travers où le biseau de sortie atteint une largeur de Voie d’insertion
1,50 m théorique. Zone de manœuvre permettant aux véhicules qui
accèdent à la voie à caractéristiques autoroutières
S.5,00 m d’accélérer pour s’intégrer dans le courant direct.
34 Au niveau du tpl, Point théorique de divergence où sont implantées
la largeur de la BDG
doit si besoin être
les balises J14a ou J14b.
complétée pour
assurer une distance
TPC
minimale de 0,70 m
entre le bord de la Terre-plein central : bande séparant deux chaussées
balise de musoir situées sur une même plate-forme. Il est composé
et le bord gauche
de la chaussée
d’une bande médiane supportant le dispositif de
de la bretelle/branche. retenue et de deux BDG.

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63

Annexes 11
11.1 Définitions relatives aux échangeurs Branche semi-directe : configuration où la
branche franchit l'autoroute (passage inférieur ou
Les définitions ci-dessous sont données pour des supérieur) dont elle se détache : elle comporte une
branches ; elles sont transposables aux bretelles. courbe et une contre-courbe.

Branche diagonale : équivalent de branche directe, assu- Coude : configuration atypique, issue de sortie par
rant un mouvement de tourne-à-droite et ne franchissant la gauche d'une autoroute, et constituant de fait
pas la section courante des autoroutes connectées. l'équivalent pour un mouvement de tourne-à-
gauche d'une bretelle directe, un coude franchit le
sens opposé de l'autoroute dont il se détache et tout
ou partie de l'autoroute sur laquelle il se raccorde.

Branche diagonale ou directe

Branche directe : configuration facile où la


branche ne franchit pas l'autoroute dont elle se
détache. Une boucle, bien que ne franchissant
normalement pas de section courante, n'est pas Coude
considérée comme une branche directe du fait de sa
géométrie contrainte. Un coude issu d'une sortie en affectation doit répondre
aux règles de conception de la section courante.
Anse interne : branche franchissant l'une des
sections courantes autoroutières connectées, assu- Branche en boucle : configuration contraignante
rant un mouvement de tourne-à-gauche. en forme de boucle, imposant aux véhicules qui
l'empruntent un changement de direction d'environ
Anse externe : branche franchissant les deux 270°. Par extension, les branches présentant un petit
sections courantes autoroutières connectées, assu- rayon dont le développement est proche de 180°
rant un mouvement de tourne-à-gauche. sont traitées selon les règles des boucles, la
contrainte pour l’usager étant similaire.

Anses

Les anses peuvent dans certains cas être couplées,


elles constituent des branches semi-directes. Branches en boucle

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64 A n n e x e s

11.2 Typologie des échangeurs

11.2.1 Typologie des diffuseurs

Les petits cercles sur les schémas ci-après symbo- Les diffuseurs présentés permettent d'assurer tous
lisent un carrefour de raccordement à la voirie les mouvements ; comme pour les bifurcations il est
locale, indépendamment de la typologie de ce carre- possible de n'assurer que certains des mouvements
four (plan traditionnel, giratoire, feux…). au droit d'un diffuseur.

11.2.1.1 Diffuseurs s'appuyant sur un rétablissement

Losange Demi-trèfle

Losange éclaté Giratoire dénivelé

11.2.1.2 Diffuseurs indépendants d'un rétablissement

Trompette

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A n n e x e s 65

11.2.2 Typologie des bifurcations

11.2.2.1 Bifurcations à quatre branches (les deux sections courantes continuent au-delà de la bifurcation)

Trèfle Demi-vortex droit

Double trompette

Double équerre droite


Les mouvements principaux justifiant les conti-
nuités de section courante ne se croisent pas.

Trèfle à anses croisées

11.2.2.2 Bifurcations à trois branches (l'une des sections courantes a son extrémité au niveau du nœud)

Trompette Poire

Boutonnière Triangle

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66 A n n e x e s

11.3 Calcul de la visibilité en plan

Dans cette annexe, on considère :


• un profil en travers à 2 x 2voies ; • une voie de droite de largeur « Vd » ;
• l'axe de construction du projet au centre du • une BAU de largeur « BAU » ;
TPC ; • une distance appelée « Masque » entre le
• une courbe de rayon « R » à l'axe de construc- bord de la BAU et le masque à la visibilité ou
tion du projet ; entre le bord de la BDG et le masque à la
• un TPC composé d'une bande médiane de visibilité.
largeur « BM » et de deux BDG de largeur
« BDG » ;
• une voie de gauche de largeur « Vg » ;

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A n n e x e s 67

11.3.1 En courbe à gauche de rayon R

Ligne de visée rouge sur le schéma en plan ci-dessus.

Si la distance d'arrêt est un paramètre, on peut déterminer le rayon de la courbe correspondant en utilisant la
formule précédente par dichotomie.

11.3.2 En courbe à droite de rayon R

Ligne de visée bleue sur le schéma en plan ci-dessus.

Si la distance d'arrêt est un paramètre, on peut déterminer le rayon de la courbe correspondant en utilisant la
formule précédente par dichotomie.

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68 A n n e x e s

1.4 Vitesses conventionnelles


1
dans les rayons
Le tableau suivant donne les valeurs des vitesses (V), frottement transversal correspondant au seuil de
en fonction du rayon (R), du dévers associé à la sécurité (cfts).
courbe (d) et d'une mobilisation du coefficient de

Valable pour un virage déversé à 7 %. Valable pour un virage déversé à 5 %.

Rayon en m Vitesse en km/h Rayon en m Vitesse en km/h

40 45 40 44
50 49 50 48
54 50 57 50

60 52 60 51
70 56 70 54
80 59 80 57
85 60 90 60
90 62 100 63
100 64 110 65
110 67 120 67
120 69 130 69
125 70 134 70

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69

Bibliographie

Cette bibliographie fournit une liste de références en 6. Certu, Voies structurantes d'agglomération.
vigueur à la date d’édition du présent document. Ces Conception des artères urbaines à 70 km/h, 2013.
références étant susceptibles d’évoluer, le lecteur doit 7. CETU, Dossier pilote des tunnels – Document 2 –
s’assurer de leur niveau d’actualité. Le cas échéant, il Géométrie, 1990.
se référera aux documents les plus récents venant en 8. CETU, Recommandations pour la conception des
modification ou en remplacement des références tunnels urbains à gabarit réduit, 1994.
fournies dans cette bibliographie. Pour cela, il pourra 9. Sétra, Implantation des voies supplémentaires en
notamment s’appuyer sur la documentation des rampes sur infrastructures à 2 x 2 voies, Note
techniques routières françaises (DTRF). d'information 21, 1989.
10. Sétra, Descentes de fortes pentes et de grande
longueur sur les routes de type « autoroute ».
Textes réglementaires Note d'information 52, 1997.
11. Sétra, ICTAAL. Instruction sur les conditions
1. Code de l'environnement techniques d’aménagement des autoroutes de
2. Code de la route liaison, 2000.
3. Code de l'urbanisme 12. Sétra, Les échangeurs sur routes de type « auto-
4. Code de la voirie routière route », 2013.
5. Instruction interministérielle sur la signalisation
routière, 1re à 9e partie
6. Arrêté du 2 mars 2009 relatif aux performances Gestion du trafic
et aux règles de mise en service des dispositifs de
retenue routiers soumis à l’obligation de marquage Conception
CE, modifié par l'arrêté du 28 août 2014. 1. Buisson Christine et Lessort Jean-Baptiste,
Comprendre le trafic routier. Méthodes et calculs,
Certu, 2010.
Ouvrages techniques 2. Certu, Exploitation des réseaux principaux des voiries
d’agglomération – Guide méthodologique, 2001.
Conception 3. Certu, La régulation des accès, 2002.
1. Certu, Sétra, Prise en compte des motocyclistes 4. Certu, La gestion des voies (GDV). État de l'art et
dans l'aménagement et la gestion des infrastruc- recommandations, 2009.
tures, 2000.
2. Certu, Conception des accès sur voies rapides
urbaines de type A (VRU A), 2003. Eclairage
3. Certu, Les aménagements multimodaux sur les
voies rapides urbaines à caractéristiques autorou- 1. Norme NF EN 13 201, Éclairage public. Guides
tières (VRU A). État de l’art et perspectives, 2010. d'application : AFE, 2007 et Certu, 2008.
4. Certu, Aménagement des voies réservées sur VSA, 2. Certu, Schémas directeurs d'éclairage d'un réseau
2013. routier, 2013.
5. Certu, Voies structurantes d'agglomération.
Aménagement des voies réservées, 2013.

© Cerema – Copie, reproduction et diffusion, même partielles, interdites sans l'accord explicite du Cerema
70 Bi b li o g r a p h i e

Environnement

1. Certu, La réhabilitation des voies rapides urbaines.


Thème : paysage et insertion, 1998.
2. Certu, Guide de conception et de réalisation – Les
écrans acoustiques, 2007.
3. Sétra, La réhabilitation des voies rapides urbaines.
Thème : assainissement, 2001.3.Sétra, La réhabili-
tation des voies rapides urbaines. Thème : assai-
nissement, 2001.

Exploitation, sécurité

1. Certu, Sétra, Sécurité des routes et des rues, 1992.


2. Sétra, Collection du guide technique GC, 1997,
1999, 2001.
3. Sétra, ERI. Équipement des routes interurbaines,
volumes 1 et 2, 1998.
4. Sétra, Traitement des obstacles latéraux sur les
routes principales hors agglomération, 2002.
5. Sétra, Lutte contre les prises à contresens –
Renforcement de la signalisation sur les bretelles.
Note d’information 129, série Circulation sécurité
équipement exploitation, 2009.
6. Sétra, Lutte contre les prises à contresens –
Renforcement de la perception des sens de circu-
lation. Note d’information 134, série Circulation
sécurité équipement exploitation, 2010.

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T a b l e d e s m ati e r e s 71

Table des matières

Sommaire 3

Introduction 4

C H A P I T RE 1 Généralités 6

1.1 Fonctions et caractéristiques 6

1.2 Catégories 6

1.3 Les VSA dans le contexte urbain 6

1.4 Statut réglementaire 7

1.5 Caractéristiques générales de conception 7

1.6 Gestion dynamique des voies et des trafics (GDVetT) 7

1.7 Association de l’exploitant 7


C H A P I T RE 2 Tracé en plan 11

2.1 Valeurs limites des rayons 11

2.2 Raccordement à courbure progressive : la clothoïde 11

2.3 Enchaînement des éléments 11


C H A P I T RE 3 Profil en long 13

3.1 Valeurs limites 13

3.2 Sections à fortes déclivités 13

3.2.1 En pente 13

3.2.2 En rampe 14

Coordination du profil en long avec le tracé en plan et le profil en travers


3.3 14


C H A P I T RE 4 Visibilité 15

Dispositions conventionnelles
4.1 15

4.1.1 Vitesse 15

4.1.2 Point d’observation 15

4.1.3
Point observé 15

Principales distances de visibilité


4.2 15

Visibilité en section courante


4.3 17

Visibilité à l’approche des points d’accès et autres points singuliers


4.4 17

4.4.1 Visibilité sur une sortie 17

4.4.2 Visibilité sur une entrée 18

4.4.3
Visibilité sur un refuge 18

4.4.4
Visibilité sur un lit d'arrêt 19

Formule de calcul du dégagement de visibilité


4.5 19

Perte de visibilité ponctuelle


4.6 20

© Cerema – Copie, reproduction et diffusion, même partielles, interdites sans l'accord explicite du Cerema
72

C H A P I T RE 5 Profil en travers 21

Chaussée et voies de circulation


5.1 21

5.1.1 Voies de circulation générale pour une VSA 90 21

5.1.2 Voies de circulation générale pour une VSA 110 21

5.1.3
Voies spécialisées 22

5.1.3.1 Voies réservées (VR) 22

5.1.3.2 Voies auxiliaires (VA) 22

5.1.3.3 Voie spécialisée pour véhicules lents (VSVL) 22

Terre-plein central (TPC)


5.2 22

5.2.1 Bande dérasée de gauche (BDG) 22

5.2.2 Bande médiane (BM) 22

Accotement
5.3 23

5.3.1
Zone de sécurité 23

5.3.2 Bande d'arrêt d'urgence (BAU) 23

5.3.3
Berme 23

Changement de profil en travers


5.4 23

5.4.1
Déport transversal 23

5.4.2 Création d'une voie supplémentaire (décrochement) 24

5.4.3
Suppression d'une voie (rabattement) 24

Profil en travers au droit des ouvrages d’art


5.5 25

Hauteur libre
5.6 25

Pentes transversales
5.7 26

5.7.1
En alignement et en courbe non déversée 26

5.7.2 En courbe déversée 26

5.7.3
Changement de dévers 27


C H A P I T RE 6 La conception des échanges 28

Généralités
6.1 28

6.1.1
Terminologie 28

6.1.2 Points caractéristiques 29

6.1.3
Typologie 29

6.1.4
Critères de choix 29

6.1.4.1 Fonctionnalités 29

6.1.4.2 Impacts 29

6.1.5
Trafics 30

Connexions à la section courante


6.2 30

6.2.1
Terminologie 30

6.2.2
Les sorties 30

6.2.2.1 Sortie à une voie 31

a) Déboîtement 31

b) Pseudo-affectation 31

c) Affectation 31

6.2.2.2 Sortie à deux voies 32

a) Pseudo-affectation 32

b) Affectation d’une voie 32

c) Affectation de deux voies 32

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73

6.2.2.3 Sortie par la gauche 32

6.2.2.4 Sortie depuis branche/bretelle 33

6.2.3
Les entrées 34

6.2.3.1 Entrée à une voie 34

a) Insertion 34

b) Adjonction 34

6.2.3.2 Entrée à deux voies 34

a) Insertion 34

b) Adjonction d’une voie 34

c) Adjonction de deux voies 35

6.2.3.3 Entrée par la gauche 35

6.2.3.4 Entrée sur branche/bretelle 35

a) Insertion 35

b) Adjonction 36

6.2.4
Échanges rapprochés 36

6.2.4.1 Entrée – entrée 36

6.2.4.2 Sortie – sortie 37

6.2.4.3 Entrée – sortie 37


a) Enchaînement direct 37

b) Enchaînement via un entrecroisement 37

c) Enchaînement via un entrecroisement sur collectrice 37

Conception du divergent/convergent
6.3 38

6.3.1
Définitions 38

6.3.2
Construction du divergent 39

6.3.2.1 Sortie en alignement droit ou en courbe de rayon R > 1,5Rdn. 39

6.3.2.2 Sortie en courbe à droite de rayon Rd compris entre Rdn et 1,5Rdn. 40

6.3.2.3 Sortie en courbe à gauche de rayon Rg compris entre Rdn et 1,5Rdn. 40

6.3.3
Sortie vers collectrice 41

6.3.4
Construction du convergent 41

6.3.4.1 Entrée en alignement droit ou en courbe de rayon R > 1,5Rdn. 41

6.3.4.2 Entrée en courbe à droite de rayon Rd compris entre Rdn et 1,5Rdn. 42

6.3.4.3 Entrée en courbe à gauche de rayon Rg compris entre Rdn et 1,5Rdn. 42

6.3.4.4 Insertion d'une collectrice 43

6.3.5
Pente transversale des divergents et convergents 43

Géométrie des bretelles et des branches


6.4 45

6.4.1
Catégories 45

6.4.2
Visibilités 46

6.4.3
Tracé en plan 46

6.4.3.1 Valeurs limites des rayons 46

6.4.3.2 Raccordement progressif 47

6.4.3.3 Enchaînement des courbes 47

6.4.3.4 Zones de décélération et d'accélération 47

a) La zone de décélération 47

b) La zone d'accélération 48

6.4.4
Profil en long 48

6.4.5
Profils en travers type 48

6.4.5.1 Branche 49

6.4.5.2 Bretelle 49

© Cerema – Copie, reproduction et diffusion, même partielles, interdites sans l'accord explicite du Cerema
74 T a b l e d e s m ati e r e s

6.4.5.3 Surlargeurs en courbe 49

6.4.5.4 Zone de sécurité 50

6.4.6
Pentes transversales 50

6.4.7
Raccordements à la voirie ordinaire 51


C H A P I T RE 7 Le cas des infrastructures existantes 52

Diagnostics pouvant être effectués sur la voie


7.1 52

7.1.1
Diagnostic sécurité 52

7.1.2
Diagnostic infrastructure 52

7.1.3
Diagnostic équipements 53

7.1.4
Diagnostic trafic 53

Optimisation de l'infrastructure
7.2 53

7.2.1
Gestion dynamique des trafics 53

7.2.2
Augmentation du nombre de voies 53

Inadéquation de la VSA 90 et 110 avec l'évolution de son environnement


7.3 54

Insertion d'une voie réservée


7.4 54

Dispositions particulières applicables en site contraint


7.5 54

7.5.1
Dispositions générales 54

7.5.2
Règles particulières de réduction du profil en travers 55

7.5.2.1 Réduction de la largeur en section courante, avec maintien de la BAU 55

7.5.2.2 Cas de suppression de la BAU 56

7.5.3
Bande dérasée de droite (BDD) 56


C H A P I T RE 8 Les équipements et services à l'usager 57

Équipements de sécurité
8.1 57

8.1.1
Signalisation routière 57

8.1.2
Dispositifs de retenue 57

8.1.3
Éclairage public 57

8.1.4
Clôtures 57

Services à l'usager
8.2 57

8.2.1
Refuges et postes d'appel d'urgence 57

8.2.2
Aires annexes 58


C H A P I T RE 9 Liste des sigles 59


C H A P I T RE 1 0 Glossaire 60


C H A P I T RE 1 1 Annexes 63

Définitions relatives aux échangeurs


11.1 63

Typologie des échangeurs


11.2 64

11.2.1
Typologie des diffuseurs 64

11.2.1.1 Diffuseurs s'appuyant sur un rétablissement 64

11.2.1.2 Diffuseurs indépendants d'un rétablissement 64

© Cerema – Copie, reproduction et diffusion, même partielles, interdites sans l'accord explicite du Cerema
T a b l e d e s m ati e r e s 75

11.2.2
Typologie des bifurcations 65

11.2.2.1 Bifurcations à quatre branches (les deux sections courantes continuent au-delà de la bifurcation) 65

11.2.2.2 Bifurcations à trois branches : l'une des sections courantes a son extrémité au niveau du nœud 65

Calcul de la visibilité en plan


11.3 66

11.3.1
En courbe à gauche de rayon R 67

11.3.2
En courbe à droite de rayon R 67

Vitesses conventionnelles dans les rayons


11.4 68


Bibliographie 69


Table des matières 71

© Cerema – Copie, reproduction et diffusion, même partielles, interdites sans l'accord explicite du Cerema
76

Urban structuring roads (VSA) - Design of 90 and


110 km/h VSAs

Urban structuring roads (VSAs) replace the urban expressways (VRUs) defined in the French instructions concerning
the technical conditions for the development of urban expressways (ICTAVRU) published in 1990. This new
terminology has been adopted to respond to changes that have occurred in recent years.

Within this family, the VSA 90 and 110 is a road with motorway characteristics on which traffic runs at 90 or 110
km/h. Although it is isolated from its environment, it is considered urban insofar as it mainly provides access functions
across the urban area. Interchanges are relatively close together, traffic is dense at daily rush hours and public
transport may run on it. By the nature of its design, it offers a high level of traffic service that makes it efficient
throughout the transport system of a large urban area (high capacity and a high level of safety).

This document provides geometric design information for these roads for straight sections and interchanges. It
concerns the research phases of the project and forms part of a series of publications examining the initial
considerations addressed by the contracting authority and project manager who should be referred to.

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Vías estructurantes de aglomeración urbana –


Concepción de las VSA a 90 y 110 km/h

Las vías estructurantes de aglomeración urbana (VSA, por sus siglas en francés) sustituyen a las vías rápidas urbanas
(VRU), definidas en la instrucción sobre las condiciones técnicas de acondicionamiento de las vías rápidas urbanas
(ICTAVRU) editada en 1990. Esta nueva terminología se adoptó con el fin de responder a las evoluciones que han
tenido lugar estos últimos años.

En el interior de esta familia, la VSA 90 y 110 es una vía con características de autopista, en la que se circula a 90 o
110 km/h. Aunque aislada de su entorno, se considera como urbana en la medida en que desempeña mayoritariamente
funciones de servicio a escala de la zona urbana. De hecho, los intercambios son relativamente cercanos, el tráfico es
denso cotidianamente en las horas punta y los transportes colectivos pueden circular dentro de ella. Por la naturaleza
de su concepción, ofrece un alto nivel de servicio de circulación, lo que ofrece buenos resultados a escala del sistema
de desplazamiento de una gran aglomeración urbana (fuerte capacidad, alto nivel de seguridad).

Este documento proporciona los elementos de concepción geométrica de estas vías, para el tramo recto y las
intersecciones. Se aplica en las fases de estudios del proyecto y se integra en una colección de obras que tratan las
reflexiones anteriores llevadas a cabo por la entidad adjudicadora y el jefe de proyecto, a los que convendrá referirse.

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© 2014 - Cerema
Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, créé au
1er janvier 2014 par la fusion des 8 CETE, du Certu, du Cetmef et du Sétra.

Le Cerema est un établissement public à caractère administratif (EPA), sous la tutelle conjointe du
ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et du ministère du Logement, de
l’Égalité des territoires et de la Ruralité. Il a pour mission d’apporter un appui scientifique et technique
renforcé, pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques de l’aménagement et du
développement durables, auprès de tous les acteurs impliqués (État, collectivités territoriales, acteurs
économiques ou associatifs, partenaires scientifiques).

Toute reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement du Cerema est illicite (loi du 11 mars
1957). Cette reproduction par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée
par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Cet ouvrage a été imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement (norme PEFC) et fabriqué
proprement (norme ECF).
L'imprimerie Jouve est une installation classée pour la protection de l'environnement et respecte les
directives européennes en vigueur relatives à l'utilisation d'encres végétales, le recyclage des rognures de
papier, le traitement des déchets dangereux par des filières agréées et la réduction des émissions de COV.

Impression : Jouve – 1, rue du Docteur Sauvé – 53100 Mayenne - 01 44 76 54 40


Coordination – Maquettage : service éditions Cerema/Direction technique Territoires et ville
Mise en page : Bertrand Mourrat - 06 66 09 14 93
Achevé d'imprimer : novembre 2014
Dépôt légal : novembre 2014
ISBN : 978-2-37180-039-7
ISSN : 2276-0164

Illustration de couverture : Laurent Bigou

Éditions du Cerema
Cité des mobilités
25 avenue François Mitterrand
CS 92803
69674 Bron Cedex

Bureau de vente
Cerema / Direction technique Territoires et ville
2 rue Antoine Charial
CS 33927
69426 Lyon Cedex 03 – France
Tél. 04 72 74 59 59 – Fax. 04 72 74 57 80
www.cerema.fr
Rubrique Ressources documentaires

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La collection « Références » du Cerema
Cette collection regroupe l’ensemble des documents de référence portant sur l’état de l’art dans les domaines
d’expertise du Cerema (recommandations méthodologiques, règles techniques, savoirs-faire...), dans une
version stabilisée et validée. Destinée à un public de généralistes et de spécialistes, sa rédaction pédagogique
Voies structurantes
et concrète facilite l’appropriation et l’application des recommandations par le professionnel en situation
opérationnelle.
d’agglomération
Conception des voies à 90 et 110 km/h

Voies structurantes d’agglomération


conception des VSA à 90 et 110 km/h
Les « voies structurantes d’agglomération » (VSA) remplacent les « voies rapides urbaines » (VRU) définies
dans l’instruction sur les conditions techniques d’aménagement des voies rapides urbaines (ICTAVRU) éditée
en 1990. Cette nouvelle terminologie a été adoptée afin de répondre aux évolutions survenues ces dernières
années.

À l’intérieur de cette famille, la VSA 90 et 110 est une voie à caractéristiques autoroutières circulée à 90 ou

Voies structurantes d’agglomération - Conception des voies à 90 et 110 km/h


110 km/h. Bien qu’isolée de son environnement, elle est considérée comme urbaine dans la mesure où
elle assure majoritairement des fonctions de desserte à l’échelle de l’aire urbaine. De fait, les échanges y
sont relativement rapprochés, le trafic y est dense quotidiennement aux heures de pointes et les transports
collectifs sont susceptibles d’y circuler. De par sa conception, elle offre un haut niveau de service qui la rend
performante à l’échelle du système de déplacement d’une grande agglomération (forte capacité, haut niveau
de sécurité).

Ce document fournit les éléments de conception géométrique de ces voies, pour la section courante et les
échangeurs. Il s’applique aux phases d’études du projet et s’intègre dans une collection d’ouvrages relative
aux VSA. L’un d’entre eux, consacré aux réflexions amont menées par le maître d’ouvrage et le chef de projet,
constitue un ouvrage de référence complémentaire.

Sur le même thème :


Voies structurantes d’agglomération
conception des artères urbaines à 70 km/h
2013

Voies structurantes d’agglomération


aménagement des voies réservées
2013

Connaissance et prévention des risques - Développement des infrastructures - Énergie et climat - Gestion du patrimoine d’infrastructures
Impacts sur la santé - Mobilité et transports - Territoires durables et ressources naturelles - Ville et bâtiments durables

Prix 35 €
ISSN : 2276-0164
ISBN : 978-2-37180-039-7
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éd

x
au
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Collection | Références

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