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TP-ÉLECTRONIQUE 2017-2018

TP N.02
Mesure de résistances par différentes méthodes, comparai-
son des précisions obtenues.
OBJECTIFS DU TP
Le but de ce TP est de d´eterminer la valeur de 3 résistances (RA = 5Ω, RB = 500Ω, RC = 500kΩ) par
différentes méthodes et de comparer les précisions obtenues. Nous allons pour cela réaliser 3 montages
différents afin de déterminer quelle méthode apporte la meilleure précision en fonction de l’ordre de
grandeur de la résistance :
— Mesure par Ohmmètre.
— Méthode Volt-Ampèremétrique.
— Méthode du pont de Wheatstone.
Nous terminerons ce TP en déterminant le modèle de Thévenin pour un dipôle considéré linéaire (ici
une pile).

1 Code des couleurs et tolérance des résistances :


1.1 Code des couleurs :

1.2 Utilisation :

• Valeur de la résistance : 47.102 Ω = 4700Ω


• La tolérance est de 10% de la valeur indiquée soit : 0, 1x4700 = 470Ω
• La valeur exacte de la résistance est comprise entre (4700 − 470)Ω et (4700 + 470)Ω soit 4230Ω ≤
R ≤ 5170Ω
Remarque :
On peut retenir cette formule :

2 Mesure par Ohmmètre :


2.1 Travail préparatoire :
• Résistance RA (Gamme 500Ω) : ∆RA = 1% × R + 2 × 0, 1Ω

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• Résistance RB (Gamme 1kΩ) : ∆RB = 1% × R + 2 × 10Ω


• Résistance RC (Gamme 100kΩ) : ∆RC = 1% × R + 2 × 100Ω

2.2 Manipulations :
L’Ohmmètre est un appareil (ou l’une des fonctions d’un multimètre) qui a été conçu de façon à
indiquer directement la valeur de la résistance d’un dipôle.
Pour ce TP on utilise un multimètre de référence SEFRAM 7323. Les mesures sont report´ees dans
le tableau suivant :

Résistance RA Résistance RB Résistance RC


R ± ∆R
TABLE 1 – Mesure par Ohmmètre

3 Méthode dite ”Volt-Ampèremétrique” :


3.1 Montage “ amont ” ou “ aval ” :
Cette méthode consiste à faire traverser une résistance par un courant I et à mesurer ce courant
à l’aide d’un ampèremètre, ainsi que la tension U à ses bornes à l’aide d’un voltmètre. Nous en
déduisons alors la valeur de la résistance par la loi d’Ohm : R = U/I . On utilise pour cette méthode
deux montages différents selon l’ordre de grandeur de la résistance. Si la résistance à mesurer est
très grande devant la résistance de l’ampèremètre, alors on utilise le montage amont. Si
c’est la résistance du voltmètre qui est grande devant la résistance à mesurer, alors on
utilise le montage aval.

Montage “ amont ” ou longue


dérivation Montage “ aval ” ou courte dérivation.

3.2 Travail préparatoire :


3.2.1 Impédances :

On cherche l’impédance des appareils sur les notices : Ra = 5kΩ et Rv = 10M Ω . On trouve donc :
RC  Ra , RA  Rv et RB  Rv . Par conséquent, on utilisera le montage le montage amont pour
mesurer RC et le montage aval pour mesurer RA et RB .

3.2.2 Incertitude :

On utilise la loi d’Ohm pour déterminer la valeur de la résistance : R = U/I .


∂R ∂R
On a donc : dR = dU + dI. On obtient alors :
∂U ∂I

1 U
∆R = ∆U + 2 ∆I
I I

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3.3 Manipulations :
3.3.1 Montages :

Montage “ amont ” ou longue Montage “ aval ” ou courte dérivation.


dérivation

3.3.2 Calcul des tensions et courants maximaux :

Pour chaque montage, on ne doit pas excéder une puissance de 250 mW. On veut donc :
r
250.10−3
P ≤ 250mW =⇒ I≤
R

3.3.3 Résultats :
Résistance RA Résistance RB Résistance RC
Type de montage
Imax
Umax
I
U
R ± ∆R
TABLE 2 – Mesure par méthode Volt-Ampèremétrique

On remarque que l’incertitude sur RC est très faible car en utilisant la formule énoncée en 2.2.2, les
deux termes se compensent.

4 Méthode du pont de Wheatstone :


Cette méthode consiste à créer deux branches
en dérivation contenant chacune deux ré-
sistances, afin de déterminer une des
quatre résistances du circuit, les trois
autres étant connues. Pour cela, on place
un galvanomètre reliant les deux branches
entre les deux résistances de chaque branche
et on recherche le point d’équilibre (c’est
à dire lorsque le courant passant dans le
galvanomètre est nul). Le montage est décrit
dans la figure ci-contre.

Le pont est équilibré quand il ne passe aucun courant dans le galva-


nomètre G

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4.1 Etude théorique :


1. Ecrire la loi des mailles pour les mailles ABCA et BCDB lorsque le pont est équilibré.
2. En appliquant la loi d’Ohm aux bornes des différents conducteurs ohmiques, exprimer ces lois
des mailles en fonction de I et I’.
3. Démontrer alors que R = (R1 /R2 ) ∗ R0
Pour réaliser ce montage, on va utiliser une boite de rapport K qui prendra la place des résistances
RA et RB et pour R’ une résistance ajustable qui permettra de trouver l’équilibre.

4.2 Étude expérimentale :


En agissant sur la résistance variable R’, chercher la valeur de R’ qui équilibre le pont.
• Connaissant R1 , R2 et R’, déterminer la valeur de R.
• Pour différentes valeurs de la tête de pont, remplir le tableau suivant.
• Faire la moyenne des valeurs de R trouvées à partir du tableau : on l’appellera Rmoy .

R1 /R2 10−2 2.10−2 3.10−2 4.10−2 5.10−2 6.10−2 8.10−2 10−1


R1 (104 Ω)
R2 (105 Ω)
R’(Ω)
R (Ω)

• Comparer Rmoy avec la résistance R du dipôle inconnu mesurée à l’ohmmètre. Conclure.


• Comparer les valeurs obtenues à l’aide des trois montages utilisés (montage “ amont ”, montage
“ aval ”, pont de Wheastone) .Conclure.

5 Conclusion :
Pour conclure, on peut dire que la méthode à utiliser pour déterminer une résistance
avec le plus de précision dépend de l’ordre de grandeur de celle-ci. La mesure directe à
l’ohmmètre donne une mesure rapide et relativement fiable. La méthode Volt-ampèremétrique donne
une meilleure précision sur les petites résistances que celle du pont de Wheatstone. Cependant le
pont de Wheatstone donne de meilleurs résultats sur des résistances de grande valeure.
En ce qui concerne le modèle de Thévenin, nous avons pu mettre en évidence la linéarité du dipôle
grâce au graph, et déterminer les caractéristiques du modèle.

6 Applications :
6.1 Générateur de tension réel –modèle de THÉVENIN – résistance de sortie :
Une source de tension idéale présente une f.e.m. E0 (ten-
sion à ses bornes) quelque soit le courant que le circuit
lui fait débiter. L’expérience montre en pratique une di-
minution de la tension aux bornes d’un générateur réel
lorsque le courant débité augmente : ce dernier n’est pas
idéal.
On modélisera un générateur réel par la mise en série
d’un générateur idéal (f.e.m. E0 ) avec une résistance in-
terne(ou résistance de sortie) r : il s’agit du modèle de
THÉVENIN.

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La tension disponible aux bornes du générateur vaut alors Ugen = E − rI.


En appliquant la loi des mailles, on obtient Ugen = U . Comme U = RI , on obtient E = (R +
r)I ⇔ I = E/(R + r) .
R
Finalement, U = E (méthode du pont diviseur de tension) :
R+r
• Lorsque R = r , on a le rapport particulier U = E/2.
• Lorsque R = ∞ (circuit ouvert), on a U = E. Ceci est logique car lorsque le circuit est ouvert,
le courant débité est nul et Ugen = E.

6.2 Résistance d’entrée des appareils de mesure :


6.2.1 Résistance d’entrée d’un voltmètre – d’un oscilloscope :
Voltmètre et oscilloscope ne sont pas des appareils de mesure parfaits et de légers courants de fuite
les traversent. Similairement aux générateurs réels, on modélise ce défaut en ajoutant en dérivation
de l’appareil de mesure idéal une résistance d’entrée non infinie (mais tout de même de l’ordre de
10M Ω).
Un voltmètre réel est modélisé par l’association d’une résistance d’entrée Re en parallèle avec un
voltmètre idéal. Le courant traversant la branche du voltmètre idéal sera nul mais le courant parcourant
la branche de la résistance ne le sera pas.

On peut mesurer cette résistance directement à l’aide


d’un ohmmètre ou à l’aide d’un circuit en branchant
en série un générateur, une résistance variable R et le
voltmètre. La méthode du diviseur de tension donne
Re
U = E0 . Comme on cherche à mesurer des
R + r + Re
résistances de l’ordre du M Ω, on utilisera un résistance
variable R du même ordre et on pourra négliger r .

6.2.2 Résistance d’entrée d’un ampèremètre :


Un multimètre utilisé en ampèremètre mesure en fait la tension aux bornes d’une faible résistance
interne Re ' 10Ω et utilise la loi d’Ohmpour en déduire l’intensité du courant. On modélise donc un
ampèremètre réel par la mise en série de la résistance d’entrée Re avec l’appareil de mesure idéal.
Pour mesurer cette résistance, on peut effectuer une mesure directe à l’ohmmètre ou réaliser un pont
diviseur de courant avec une résistance variable R, le tout étant protégé par une résistance R0 = 1kΩ,
de sorte à ne pas faire débiter un courant trop important au générateur.Attention à prendre un
calibre adapté pour l’ampèremètre.
• Lorsque l’interrupteur est ouvert, l’ampèremètre
est parcouru par un courant

I0 = E0 /(R0 + Re + r) w E0 /R0

puisque Re, r  R0 .
• Lorsque l’on referme l’interrupteur, on peut utili-
ser la loi des noeuds et des mailles : E0 −(R0 +r)I =
Re I1 , Re I1 = RI2 et I = I1 + I2 . Après quelques
Re −1
 
calculs, on trouve I1 = I0 1 +
R
dans le cas où Re, R, r  R0 . Lorsque R = Re , on
mesure un courant I1 = I0 /2 dans l’ampèremètre.

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