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Caractérisation en traction directe du béton de fibres métalliques

Article in Matériaux & Techniques · January 2011


DOI: 10.1051/mattech/2011106

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3 authors, including:

Said Djebali Youcef Bouafia


Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
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Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

c EDP Sciences, 2011 M atériaux
DOI: 10.1051/mattech/2011106
www.mattech-journal.org
&Techniques

Caractérisation en traction directe du béton


de fibres métalliques
S. Djebali1, D. Atlaoui2 et Y. Bouafia2
1
Laboratoire de Mécanique, Structures et Énergétique (LMSE), Université Mouloud Mammeri de
Tizi-Ouzou, BP17RP, Tizi-Ouzou 15000, Algérie
e-mail : djebalisaid@yahoo.fr
2
Laboratoire de Modélisation, Matériaux et Structures (LAMOMS), Université Mouloud Mammeri de
Tizi-Ouzou, BP17RP, Tizi-Ouzou 15000, Algérie
e-mail : atlaouidjamel2005@yahoo.fr ; bouafia_y@yahoo.fr

Mots-clés : Résumé – Ce travail a porté sur l’étude du comportement mécanique, par l’essai de traction
Béton de fibres métalliques ; directe, du béton armé de fibres métalliques obtenu par l’ajout de copeaux d’usinage de
copeaux ; maniabilité ; traction pièces en acier au béton nu. L’étude a nécessité la conception et la réalisation d’un dispositif
directe spécial de fixation des éprouvettes sur la machine de traction. Six teneurs en fibres ont été
retenues. Les fibres ont été caractérisées à la résistance mécanique et à l’arrachement. La
composition optimale du béton a été déterminée par l’essai de maniabilité. Les résultats
obtenus ont montré que les fibres ont conféré une ductilité significative au matériau et,
pour certaines teneurs en fibres, elles ont amélioré sensiblement la rigidité et la résistance.
Deux types de comportement ont été observés : le type I à deux phases pour le béton
témoin et le béton à 0,4 % de fibres et le type II à trois phases pour les autres teneurs
en fibres. Il a été constaté que le début de la fissuration est d’autant plus précoce que la
teneur en fibre est grande tandis que la phase de multifissuration s’allonge. En outre, avec
l’augmentation du pourcentage de fibres de 0,4 % à 0,6 %, la résistance et la résistance
résiduelle augmentent et au-delà ces caractéristiques diminuent.

Key words: Abstract – Characterization of steel fiber concrete with direct tensile test. This
Concrete steel fiber; chips; work has focused on the study of mechanical behavior of steel fiber reinforced concrete by
handling; direct tensile test using the direct tension test. This fiber concrete is obtained by adding machining chips to
bare concrete. The study has required the design and implementation of a special mount-
ing device on the tensile machine. Six different fiber contents were used. The fibers were
characterized for mechanical strength and tear. The optimal composition of concrete was
determined by the test of manoeuvrability. The results obtained showed that the fibers
have conferred a significant ductility to the material. For some fiber fractions, the fibers
have also substantially improved the concrete stiffness and strength. Two types of behavior
were observed: type I with two phases for the concrete control and the concrete with 0.4%
fiber and type II with three phases for the other percentages. It was also found that the
crack initiation depends greatly on the fiber content while the multi crack phase increases
with the increase of fiber percentage. In addition, it has been observed that the increase
Reçu le 18 juillet 2010 of fibers percentage from 0.4% to 0.6% increases the strength and residual strength of the
accepté le 14 juin 2011 material. Beyond these levels, the characteristics decrease.

essai de traction directe est le plus réaliser des essais de traction directe sur des

L’ préconisé pour caractériser le com-


portement d’un matériau sous un
effort longitudinal de traction. Cependant,
éprouvettes en béton de fibres métalliques
en vue de caractériser le comportement de ce
dernier. Ce béton de fibres dont la composi-
la complexité de la réalisation d’un essai de tion optimale a été déterminée par l’essai de
traction directe sur des éprouvettes en bé- maniabilité est obtenu par l’ajout de déchets
ton fait que cet essai est souvent remplacé d’usinage métalliques (copeaux d’usinage)
par un essai de fendage ou de traction par au béton nu. La résistance et la longueur des
flexion. Il s’agit dans le cadre de ce travail de fibres assurant un bon ancrage des copeaux

Article publié par EDP Sciences


S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

Fig. 1. Schéma du dispositif de fixation des éprou-


vettes.
Fig. 1. Scheme of the experimental apparatus to hold the
specimen. Fig. 2. Vue du dispositif de fixation des éprou-
vettes.
Fig. 2. Vue of the experimental apparatus to hold the
dans la matrice en béton ont été déterminées specimen.
par un essai de traction. Cette étude menée
sur des éprouvettes en haltères de section
carrée de 90×90 mm2 et de longueur utile de des éprouvettes à faces d’appui inclinées,
100 mm a nécessité la conception et la réali- ce qui nécessite dans ce cas l’utilisation des
sation d’un dispositif spécial de fixation des coins (2). La coïncidence de l’axe de l’éprou-
éprouvettes sur la machine de traction. Les vette avec l’axe de la machine est assurée par
six teneurs en fibres retenues (W = 0, 4 %, des butées assurant la mise en position de
W = 0,6 %, W = 0,8 %, W = 1 %, W = 1,2 % l’éprouvette dans le dispositif et le position-
et W = 1,5 % avec W : fraction volumique nement de ce dernier sur les mors de la ma-
des fibres ajoutées) ont été incorporées dans chine de traction. Le dispositif étant solidaire
une matrice en béton de rapport sable sur des mors de la machine de traction, il n’est
gravier (S/G) égal à 1. Un béton témoin (BT) donc pas nécessaire de le munir d’une ro-
de même composition que la matrice a été tule. Les éléments de ce dispositif, sollicités
élaboré pour servir de référence. lors de l’essai de traction, sont dimension-
nés de façon à supporter des charges d’essai
pouvant atteindre 100 kN. Ce dispositif a été
1 Procédure expérimentale adapté à la machine de traction IBERTEST
de capacité 200 kN et peut se monter, en cas
1.1 Dispositif de fixation de besoin, sur la DMA. De par sa concep-
des éprouvettes tion et sa capacité portante, ce dispositif offre
une grande flexibilité quant aux dimensions
Pour fixer les éprouvettes sur les mors de de l’éprouvette et à la forme de ses surfaces
la machine de traction, nous avons conçu d’appui (surfaces inclinées ou droites).
et réalisé un dispositif de fixation (Figs. 1
et 2). Ce dispositif se compose de deux par-
ties identiques qui se montent sur les mors 1.2 Géométrie et composition
supérieurs et inférieurs de la machine de des éprouvettes
traction à l’aide des mâchoires fixes (1). Les
éprouvettes sont calées à l’intérieur du dis- 1.2.1 Géométrie des éprouvettes
positif sur les appuis en coins (2). La vis de
réglage (3) permet de régler la position des Les éprouvettes utilisées sont des éprou-
mâchoires coulissantes (4) pour pouvoir re- vettes en haltères de section droite 90 ×
cevoir des éprouvettes de dimensions diffé- 90 mm2 et de longueur utile 100 mm (Fig. 3).
rentes. Elles sont munies d’une entaille en forme de
Les raidisseurs (5) sont prévus pour U de 5 mm de profondeur sur 5 mm d’ouver-
empêcher la flexion des mâchoires coulis- ture avec une légère dépouille sur les flancs
santes (4) lors de la réalisation d’essais sur pour faciliter le décoffrage de l’éprouvette.
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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

Fig. 5. Fibres utilisées.


Fig. 5. Shape of the fibers used.

Fig. 3. Forme des éprouvettes.


Fig. 3. Test specimen. 1.2.2 Composition du béton fibré

Les fibres métalliques sont noyées dans une


matrice en béton. La composition optimale
du béton pour 1 m3 , déterminée par l’essai
de maniabilité pour différentes fractions vo-
lumiques de fibres (0,2 %, 0,4 %, 0,6 % et
0,8 %) et différents rapports sable/gravier
(S/G = 0,64, S/G = 0,8, S/G = 1 et
S/G = 1,4), est donnée dans le tableau 1
ci-après pour le rapport S/G = 1.
Les fibres (Fig. 5) sont en forme de spirale
de diamètre d’enroulement d’environ 8 mm
et d’une longueur de 30 à 50 mm. Le fila-
ment de la fibre est de section droite rectan-
gulaire de 1 × 3 mm2 . La forme en spirale
des copeaux assure un très bon ancrage des
fibres dans la matrice cimentaire mais em-
pêche l’incorporation de fibres en fractions
Fig. 4. Essai de traction en cours d’exécution. volumiques importantes. En vue de la carac-
Fig. 4. Tensile test running. térisation des fibres à la résistance à l’arra-
chement, les copeaux sont découpés en trois
longueurs (30, 40 et 50 mm) et pour chaque
longueur nous avons pris trois chiffres d’on-
Cette entaille réduit légèrement la section dulations (3 ondulations, 5 ondulations et
résistante de l’éprouvette ce qui permet de 8 ondulations). La masse des différentes frac-
localiser la rupture à cet endroit. La forme tions volumiques pour 1 m3 de béton est in-
en U est retenue car elle est facile à obtenir diquée dans le tableau 2.
par coffrage. En l’absence de cette entaille, la
rupture intervient le plus souvent aux extré-
mités de la longueur utile, à l’intersection de 1.3 Conditions d’essai
la partie centrale et des surfaces d’appui de
l’éprouvette sur les mors du dispositif. Après avoir caractérisé les fibres à la résis-
tance mécanique et à l’arrachement et opti-
Sur la figure 4 est illustré un essai de trac- misé la composition du béton, nous avons
tion en cours d’exécution où sont montrés effectué les essais de traction directe sur les
l’éprouvette et le dispositif de fixation mon- éprouvettes, de 28 jours d’âge, en béton de
tés sur la machine de traction. fibres à W = 0,4 %, W = 0,6 %, W = 0,8 %,
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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

Tableau 1. Composition optimisée de la matrice en béton.


Table 1. Concrete matrix composition.

Constituants du béton pour Rapport S/G = 0,8 Rapport S/G = 1


un volume de 1 m3
Sable 0/3 (kg) 797 896,67
Gravier 3/8 (kg) 106,33 95,67
Gravier 8/15 (kg) 890 801
Ciment CPJ CEM II/A 42,5 (C) (kg) 380 380
Eau (E) (kg) 206,52 206,52
Fluidifiant (mL) 190 190

Tableau 2. Masse des différentes teneurs en fibres pour 1 m3 de béton.


Table 2. Weight of the different fibers content for 1 m3 of the concrete.

Fractions volumiques des fibres W % 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,5
Masses en kg 15,9 31,5 47,3 62,9 79,5 95,4 119,25

W = 1 %, W = 1,2 % et W = 1,5 % de pour chaque teneur en fibres (W = 0,2 %,


fibres sous une vitesse de chargement de W = 0,4 %, W = 0,6 % et W = 0,8 %), quatre
0,05 mm/min. Trois essais ont été effectués gâchées de béton avec un rapport S/G dif-
pour chaque fraction volumique de fibres et férent (S/G = 0,64, S/G = 0,8, S/G = 1 et
pour le béton témoin. S/G = 1,4) et un rapport E/C constant fixé à
0,54.
Les résultats de l’essai de maniabilité
2 Résultats et discussions sont présentés sur la courbe (Fig. 6) donnant
la variation du temps d’écoulement en fonc-
Les résultats donnés correspondent à la
tion du rapport S/G. Nous constatons que
moyenne sur trois essais réalisés pour
le rapport S/G optimum est de 0,8 pour le
chaque fraction volumique de fibres et pour
pourcentage en fibres de 0,2 % et de 1 pour
le béton témoin.
les autres pourcentages. Les temps d’écou-
lement correspondant à ces optimums sont
compris entre 10 et 15 s. Ces temps minima
2.1 Optimisation du béton de fibres
correspondent à la plage des optimums re-
commandée par le LCPC. Notons que le
Étant donné que la présence des fibres né-
rapport S/G optimum croît avec l’augmen-
cessite une matrice enrichie en éléments-fins
tation de la teneur en fibres, ce que nous
pour bien les enrober, il convient de déter-
pouvons expliquer par le fait que les fibres
miner une composition granulaire spéciale
se comportent comme de gros éléments à
pour le béton de fibres. Nous nous sommes
cause de leur forme et de leurs dimensions.
donc intéressés, dans cette partie de l’étude,
Cette augmentation du volume des gros élé-
à l’influence de l’ajout de fibres sur l’ou-
ments (gravier + fibres) suite à l’incorpora-
vrabilité du béton en vue de déterminer
tion des fibres en quantités plus importantes
la composition optimale du béton fibré. À
nécessite donc l’augmentation du volume de
cet effet, nous avons utilisé la méthode ex-
sable.
périmentale d’optimisation développée par
le Laboratoire central des Ponts et Chaus- Sur la figure 7 donnant l’évolution du
sées (LCPC), basée sur la méthode de Ba- temps d’écoulement en fonction de la teneur
ron Lesage [1, 2]. La procédure consiste à en fibres pour les différents rapports S/G,
fixer le rapport eau/ciment (E/C) et à faire nous observons une croissance du temps
varier le rapport sable/graviers (S/G) à par- d’écoulement du béton avec l’augmentation
tir de la composition du béton témoin pour de la fraction volumique des fibres. Ceci
mesurer le temps d’écoulement et en dé- est dû au fait que les fibres ont joué le
duire un optimum. Nous avons donc réalisé, même rôle que les plus gros gravillons du
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Fig. 6. Évolution du temps d’écoulement en Fig. 7. Courbes donnant la variation du temps


fonction du rapport S/G pour chaque pourcen- d’écoulement en fonction de la teneur en fibres
tage de fibres W %. W %.
Fig. 6. Evolution of the flow time versus the ratio S/G Fig. 7. Evolution of the flow time versus the fiber con-
for different fiber contents W%. tent W%.

squelette minéral du béton. Il faut ajouter


à cela une surface spécifique des fibres très
importante qui ne favorise pas un bon com-
portement rhéologique. En effet, la surface
rugueuse et ondulée des fibres (copeaux) ra-
lentit l’écoulement du béton. Nous remar-
quons aussi, sur cette figure, que la variation
du temps d’écoulement avec l’augmentation
de la fraction volumique de fibres W % est
plus lente avec l’augmentation du rapport
S/G, c’est-à-dire que la sensibilité de la va-
riation du temps d’écoulement du béton à Fig. 8. Variation de l’accroissement du temps
d’écoulement du béton avec les différentes te-
la variation de la teneur en fibres est plus neurs en fibres en fonction du rapport S/G.
faible avec les grands rapportsS/G (Figs. 7
Fig. 8. Variation of the flow time growth of the concrete
et 8). Ceci apparaît plus nettement avec le versus the ratio S/G for different fiber contents.
rapport S/G = 1,4 (forte proportion d’élé-
ments fins par rapport aux gros granulats)
pour lequel le temps d’écoulement du bé-
ton est quasiment insensible à l’augmenta- ration des fibres sur la maniabilité du béton,
tion de la fraction volumique de fibres W %. il convient de prendre certaines précautions
On peut expliquer cela par le fait que le rap- lors de la mise en œuvre de ce matériau.
port du volume de fibres sur le volume de Les pourcentages maximums de fibres in-
sable diminue avec l’augmentation de S/G. corporées restent limités compte tenu des
Cette augmentation relative du volume de problèmes liés à la mise en œuvre, à savoir
sable résultant de l’accroissement du rap- la formation d’oursins et de pelotes qui en-
port S/G atténue l’effet des fibres sur la varia- gendrent une porosité au sein de la matrice.
tion du temps d’écoulement du béton. Pour Le risque est d’autant plus grand avec les
S/G = 1,4, le volume de sable (éléments-fins) copeaux que leur âme n’est remplie, dans le
est tel que les quantités de fibres incorporées meilleur des cas, que par le sable et la pâte
ne sont pas assez importantes pour avoir une cimentaire.
influence notable sur le temps d’écoulement Cette étape nous a permis de fixer les
du béton ; on peut dire qu’on se rapproche rapports S/G nous donnant une meilleure
du comportement du béton auto-plaçant. maniabilité pour les différentes teneurs en
Les deux compositions optimisées, pour fibres retenues pour cette étude. On prendra
1 m3 de béton, sont données dans le donc S/G = 1 pour les six teneurs en fibres,
tableau 1. Du fait de l’influence de l’incorpo- objet de notre étude.
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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

2.2 Caractérisation des fibres D’autre part, deux types de comporte-


ments en traction (Figs. 9 et 10) sont mis en
La longueur des fibres ainsi que leur te- évidence :
neur sont des paramètres importants. En
– le type I : il se caractérise par la pré-
effet, l’effort nécessaire à l’arrachement des
sence de deux phases. Une phase linéaire
fibres est fonction de la longueur d’ancrage
correspondant à un comportement quasi
et de la nature de la surface d’adhésion.
élastique du matériau, c’est la phase de
De plus, plus le pourcentage de fibres est
préfissuration du béton. Cette phase se
grand, plus le nombre de fibres pontant les
termine par l’apparition de la macro-
fissures est important. Lors de l’essai de ca-
fissure. Une deuxième phase dans la-
ractérisation, nous avons observé un dérou-
quelle on observe une chute brutale de
lement progressif des ondulations jusqu’à
la contrainte suite à la rupture de la ma-
l’aplatissement total de la fibre suivi de l’al-
trice en béton qui a atteint sa contrainte
longement puis d’une rupture ductile de la
de fissuration. À ce stade, les fibres sont
fibre. La résistance à la rupture par trac-
sollicitées en traction, elles interviennent
tion développée par les fibres avoisine les
en pontant les fissures et en limitant leur
200 MPa et la meilleure résistance à l’arra-
ouverture, ce sont elles qui fournissent au
chement est obtenue pour les fibres d’une
matériau sa capacité portante résiduelle.
longueur de 50 mm comportant 8 ondu-
Elles permettent ainsi de retenir les deux
lations. Ce comportement à l’arrachement
blocs de béton. Cette phase se termine
pour cette longueur s’explique par le fait
par l’aplatissement de la courbe de trac-
que l’augmentation de la longueur de la
tion qui ne s’annule qu’après une défor-
fibre génère une plus grande surface d’adhé-
mation relativement importante (pour le
rence fibre/matrice, ce qui a pour consé-
béton à 0,4 % de fibres, elle est de l’ordre
quence de diminuer la contrainte tangen-
de dix fois celle du béton témoin). Ce
tielle à l’interface fibre/matrice. Ces résultats
comportement est observé pour le béton
sont analogues à ceux donnés dans les ré-
à 0,4 % de fibres ;
férences [3, 4]. La longueur de 50 mm peut,
– le type II : il se caractérise par la présence
éventuellement, être réduite à 40 mm avec
de trois phases. Une première phase li-
le même nombre d’ondulations pour une
néaire correspondant à un comporte-
meilleure maniabilité du béton.
ment quasi élastique du matériau. Une
deuxième phase qui commence dès que
le matériau a atteint sa contrainte de dé-
2.3 Caractérisation du béton fibré but de fissuration (σc ), c’est la phase de
multifissuration. Dans cette phase, les
Les résultats obtenus (Tab. 3) ont montré que fibres assurent une répartition homogène
l’ajout des fibres améliore la rigidité et la ré- de la microfissuration et empêchent la lo-
sistance du composite et confère une ducti- calisation des déformations donc une fis-
lité significative au matériau par rapport au suration franche du matériau. Les diffé-
béton sans fibres. Cela a été mis en évidence rentes fissures sont cousues par les fibres
aussi dans [5]. L’augmentation de la résis- qui confèrent au matériau une capacité
tance du composite a atteint 50 % de celle du portante supérieure à la contrainte de fis-
béton témoin (béton à 0,6 % de fibres) tan- suration, c’est un phénomène semblable
dis que l’accroissement du module de Young au phénomène d’écrouissage. L’accrois-
avoisine les 20 % pour le béton à 0,8 % de sement de la résistance du béton se
fibres. La contrainte résiduelle (σres ) après poursuit jusqu’à la contrainte de post-
fissuration de la matrice en béton est de fissuration maximale (σcp ), à ce stade
l’ordre de la résistance du béton seul pour le apparaît une localisation des déforma-
béton à 0,6 % et 0,8 % de fibres, alors que pour tions et le développement d’une ma-
les autres teneurs en fibres elle ne représente crofissure. Enfin, une troisième phase
que 18 % de la résistance du béton témoin. durant laquelle la résistance du béton
L’allure des courbes de traction obtenues est chute progressivement jusqu’à la rupture
identique à celle donnée par Lim [6]. complète. Cette phase correspond à la
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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

(a) (b)

(c) (d)

(e) (f)
Fig. 9. Courbes contraintes-déformations/Modes de comportement. (a) W = 0,4 % et W = 0 %
(BT) – S/G = 1/Mode de comportement I. (b) W = 0,4 % et W = 0 % (BT) – S/G = 1/Mode de
comportement I. (c) W = 0,6 % et W = 0,8 % – S/G = 1/Mode de comportement II. (d) W = 0,6 %
et W = 0,8 % – S/G = 1/Mode de comportement II. (e) W = 1 %, W = 1,2 % et W = 1,5 % –
S/G = 1/Mode de comportement II. (f) W = 1 %, W = 1,2 % et W = 1,5 % – S/G = 1/Mode de
comportement II.
Fig. 9. Stress – Strain curves/Types of behaviors. (a) W = 0.4% and W = 0% (BT) – S/G = 1/Behavior type I.
(b) W = 0.4% and W = 0% (BT) – S/G = 1/Behavior type I. (c) W = 0.6% and W = 0.8% – S/G = 1/Behavior
type II. (d) W = 0.6% and W = 0.8% – S/G = 1/Behavior type II. (e) W = 1%, W = 1.2% and W = 1.5% –
S/G = 1/Behavior type II. (f) W = 1%, W = 1.2% and W = 1.5% – S/G = 1/Behavior type II.

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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

Tableau 3. Caractéristiques mécaniques mesurées.


Table 3. Measured mechanical properties.

W% σc [MPa] εc ×105 E [MPa] σcp [MPa] εcp ×105 σres [MPa]


0 % (BT) 1,2 4,1 29 000 1,2 4,1 0
W = 0,4 % 1,86 5,3 34 000 1,86 5,3 0,2
W = 0,6 % 1,1 3,4 32 000 1,91 11,64 1,35
W = 0,8 % 0,7 2 35 000 1,76 33 1,00
W=1% 0,16 0,8 24 000 1,41 6,8 0,22
W = 1,2 % 0,05 0,19 26 000 1,04 1,26 0,22
W = 1,5 % 0,035 0,12 28 000 0,95 0,68 0,11
Avec σcp : contrainte post-fissuration maximale, εcp : déformation à σcp , σc :contrainte de début de
fissuration, εc : déformation à σc et σres : contrainte résiduelle.

de la fraction volumique des fibres. Cela


est probablement dû au fait que la section
travaillante de la matrice est réduite avec
l’incorporation de fibres en teneurs plus
grandes.
La tendance qui se dégage de cette étude
est l’augmentation de la résistance (σcp ) et de
la résistance résiduelle (σres ) avec l’augmen-
tation de la fraction volumique des fibres jus-
qu’à W = 0,6 % puis une diminution de ces
caractéristiques avec l’augmentation de la
teneur en fibres (Fig. 11). Une tendance ana-
Fig. 10. Types de comportements. logue est observée avec le module d’élasti-
Fig. 10. Types of behaviors. cité (Fig. 12). Il est à noter que la contrainte de
début de fissuration diminue avec l’augmen-
tation de la fraction volumique des fibres
deuxième phase du type I. Les déforma-
(Fig. 11). Cela provient du fait que la section
tions à rupture des bétons à 0,6 % et 0,8 %
résistante de la matrice béton est réduite et
de fibres sont de l’ordre de 70 fois celle
que les fibres se comportent plutôt comme
du béton témoin. Ce comportement est
des défauts structuraux. La teneur en fibre
observé pour les bétons à 0,6 %, 0,8 %,
la plus avantageuse du point de vue résis-
1 %, 1,2 % et 1,5 % de fibres.
tance et résistance résiduelle est W = 0,6 %.
On remarque que la phase de multifissura- Au-delà de W = 1 %, les fibres ne présentent
tion s’allonge avec l’augmentation de la te- pas d’intérêt notable si ce n’est l’apport de la
neur en fibres. Cela provient probablement ductilité. Le seuil de saturation peut être fixé
du fait que, plus la teneur en fibres est éle- à W = 1,2 %. Pour cette valeur, nous avons
vée, plus le béton a une capacité d’absorp- une baisse de la résistance et une difficulté
tion d’énergie plus grande. C’est dans cette dans la mise en œuvre du béton.
phase que s’opère le transfert de charge de Le processus de rupture est illustré fi-
la matrice vers les renforts. Pour les bétons gure 13. La première étape correspond à l’ap-
à 0,6 %, 0,8 %, 1 % et 1,2 % de fibres, la parition de la fissure suite à la localisation
chute de la capacité portante est ralentie à des déformations (σ = σcp ). La matrice en bé-
l’approche de la troisième phase (partie cur- ton est rompue mais les deux blocs de béton
viligne de la courbe contrainte-déformation sont retenus par les fibres (étape 2). La charge
au passage de la 2e à la 3e phase). Cela serait est transférée aux fibres et ces dernières sont
dû à la résistance du béton tendu. soumises à une traction (étape 3). Ce sont
La contrainte de début de fissuration du elles qui fournissent sa résistance à la struc-
béton à 0,8 % est inférieure à celle du béton à ture (σ = σres ) et qui empêchent son effrite-
0,6 % de fibres et elle continue à décroître de ment. Cette étape correspond à la phase II
façon plus prononcée avec l’augmentation du comportement de type I et la phase III
334
S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

pond au comportement réel du béton en


compression.
On notera que l’ajout des fibres en faible
pourcentage apporte une légère augmenta-
tion de la résistance. En revanche, avec l’aug-
mentation du volume des fibres, celle-ci tend
plutôt à diminuer. Cela est probablement dû
à la diminution de la compacité du matériau,
ce qui l’a fragilisé. Ce résultat concorde avec
les observations de Rossi [7]. Nous remar-
quons en outre que l’écart entre les valeurs
calculées et les valeurs mesurées de la résis-
Fig. 11. Évolution des contraintes de début de tance à la traction est insignifiant. La même
fissuration σc , de post-fissuration σcp et rési- tendance, à savoir une légère augmentation
duelle σres en fonction de W %.
puis une décroissance (à partir de W = 1 %),
Fig. 11. Evolution of the crack initiation stress σc , the
est observée pour les valeurs mesurées et
post-cracking stress σcp and the residual stress σres
versus the fiber content W%.
calculées du module de Young en compres-
sion. En revanche, les écarts entre les valeurs
de Eb0 et E sont relativement importants. Au
vu de ces résultats, nous pouvons dire qu’il
y a une bonne concordance entre les valeurs
mesurées et calculées.
Avec :
– Eb0 exp : module d’élasticité initial en
compression, déterminé expérimentale-
ment en traçant la tangente à l’origine
des courbes contraintes-déformations de
compression ;
– Eb0 calculé : module d’élasticité initial en
compression, calculé avec la formule
donnée par le BAEL :
Fig. 12. Évolution du module de Young en fonc-
tion de W %. 
Fig. 12. Evolution of Young’s modulus versus the fiber Ebo = 11 000 3
fcj (1)
content W%.
– E : module d’élasticité du béton en trac-
tion obtenu expérimentalement ;
du comportement de type II. Une fois la ré- – fcj exp : résistance à la compression du bé-
sistance limite des fibres atteinte, certaines ton obtenue expérimentalement ;
sont rompues et d’autres arrachées (étapes 4 – ftj exp : résistance à la traction du béton
et 5). Les deux parties de l’éprouvette, jus- obtenue expérimentalement ;
qu’ici retenues par les fibres, sont séparées. – ftj calculée : résistance à la traction du béton
Afin de vérifier nos résultats par les for- déterminée à l’aide de la formule donnée
mules classiques données par le BAEL pour par le BAEL :
le calcul de la résistance à la traction et du
module de Young, des essais de compres- ftj 0,6 + 0,06 fcj . (2)
sion ont été effectués. Les courbes de com-
pression obtenues présentent un domaine li- Nous constatons que la présence des fibres
néaire élastique et un domaine non linéaire. dans le béton, selon leur teneur, a joué deux
Au-delà du maximum correspondant à la ré- rôles en sens opposés. Le premier rôle, posi-
sistance maximale fcj , les courbes présentent tif, est le pontage des microfissures et la re-
un palier de ductilité qui, dans certains cas, prise des efforts à travers les macrofissures
est décroissant jusqu’à la rupture totale de développées. Le pontage des microfissures
l’éprouvette. Cette forme de courbe corres- a eu pour effet de retarder la localisation de
335
S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

(a) (b)

(c) (d)

(e)
Fig. 13. Processus de rupture des éprouvettes. Fissuration du béton, étirement puis rupture des
fibres. (a) Étape 1. Fissuration et rupture de la matrice en béton. (b) Étape 2. Les fibres retiennent les
blocs de béton. (c) Étape 3. Les fibres ont repris totalement la charge exercée sur l’éprouvette, elles
s’étirent. (d) Étape 4. Certaines fibres s’arrachent et d’autres commencent à se rompre. (e) Étape 5.
Les fibres sont rompues, les deux blocs de béton sont séparés.
Fig. 13. Failure process of the specimens. Concrete cracking, fibers stretching than breaking. (a) Step 1. Cracking
and breaking of the concrete matrix. (b) Step 2. The fibers hold the concrete blocks. (c) Step 3. The fibers have
totally taken over the load on the specimen, they stretch. (d) Step 4. Some fibers start to pull out and the others
start to break. (e) Step 5. The fibers are broken, the two concrete blocks are separated.

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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

Tableau 4. Comparaison des caractéristiques mécaniques de traction et de compression.


Table 4. Comparison between tensile mechanical properties and compressive mechanical properties.

Teneur en fibre Résistance à la Résistance à la Module de Young Module de Young


W% compression : traction : en compression : en traction :
fcj exp. (MPa) ftj = σcp (MPa) Eb0 (Mpa) E (Mpa)
ftj exp. ftj calculé Eb0 exp. Eb0 calculé Eexp.
0 % (BT) 20,43 1,2 1,82 28 800 30 071,06 29 000
0,4 % 20,85 1,86 1,85 29 000 30 275,73 34 000
0,6 % 20,89 1,91 1,85 29 100 30 295,08 32 000
0,8 % 20,85 1,76 1,85 30 600 30 251,52 35 000
1% 15,5 1,41 1,53 26 000 26 192,00 24 000
1,2 % 8,3 1,04 1,1 22 000 21 367,84 26 000
1,5 % 5,7 0,95 0,94 20 000 19 797,74 28 000

la fissuration et d’engendrer une augmenta- et W = 1,5 %). Le début de la fissuration


tion de la résistance en traction. La reprise est d’autant plus précoce que la teneur en
des efforts a quant à elle conféré une ducti- fibre est grande tandis que la phase de multi-
lité au matériau. Le deuxième rôle, que l’on fissuration s’allonge avec l’augmentation de
peut qualifier de négatif, est la réduction de la teneur en fibres. La tendance qui se dé-
la compacité qui a engendré une diminution gage de cette étude est l’augmentation de
de la résistance à la traction et à la compres- la résistance (σcp ) et de la résistance rési-
sion, c’est le cas des teneurs en fibres supé- duelle (σres ) avec l’augmentation de la frac-
rieures à 1 %. Cette influence des fibres sur tion volumique des fibres jusqu’à W = 0,6 %
le comportement en traction du béton a été puis une diminution de ces paramètres avec
observée aussi par Rossi [7]. l’augmentation de la teneur en fibres. Une
tendance analogue est observée pour le mo-
dule d’élasticité. La baisse de la résistance
3 Conclusion du béton et de la valeur de la contrainte rési-
duelle pour le béton dont la teneur est supé-
Le dispositif mécanique conçu dans le cadre
rieure à 0,8 % de fibres pourrait s’expliquer
de cette étude a été mis à l’épreuve avec suc-
par le fait qu’une forte teneur en fibres intro-
cès, il a permis de réaliser des essais de trac-
duirait un grand nombre de défauts (cavités)
tion directe sur des éprouvettes en béton de
à cause de la forme en spirale des copeaux.
fibres métalliques et ce, malgré la complexité
En effet, l’âme des rouleaux de copeaux n’est
de ce type d’essai. Les courbes contraintes-
pas toujours remplie de béton et, quand elle
déformations enregistrées nous ont permis
l’est, elle ne l’est que par la pâte cimentaire
de caractériser le comportement de ce type
ou encore le sable fin. Signalons aussi que
de matériau comparativement au béton seul.
l’introduction des copeaux dans le béton em-
L’influence de l’ajout de copeaux issus de dé-
pêche l’effritement et la rupture brusque du
chets d’usinage des pièces en acier sur l’ou-
béton.
vrabilité du matériau a été aussi mise en évi-
dence. La teneur en fibre la plus avantageuse
L’ajout des fibres en copeaux dans une du point de vue résistance et résistance rési-
matrice en béton améliore la résistance et la duelle est W = 0,6 %. Au-delà de W = 1 %,
rigidité du composite et lui confère une duc- les fibres ne présentent pas d’intérêt notable
tilité significative. Selon la teneur en fibres, si ce n’est l’apport de la ductilité. Le seuil
deux types de comportement ont été ob- de saturation peut être fixé à W = 1,2 %.
servés : un comportement à deux phases Pour cette valeur, nous avons une baisse de
pour le béton à faible pourcentage en fibres la résistance et une difficulté dans la mise en
(W = 0,4 %) et un comportement à trois œuvre du béton.
phases pour des teneurs plus importantes L’étude de l’influence de la teneur en
(W = 0,6 %, W = 0,8 %, W = 1 %, W = 1,2 % fibres sur l’ouvrabilité du béton a révélé que
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S. Djebali et al. : Matériaux & Techniques 99, 327–338 (2011)

le temps d’écoulement optimum du béton [2] P. Casanova, P. Rossi, I. Schaller, Les fibres
et le rapport S/G optimum croissent avec d’acier peuvent-elles remplacer les armatures
l’augmentation du pourcentage en fibres et transversales dans les poutres en béton armé,
qu’au-delà d’une certaine valeur du rapport Bulletin de liaison, LCPC, No. 195, 1995
sable/gravier, en l’occurrence ici S/G = 1,4, [3] Y. Bouafia, A. Adjrad, Utilisation des
fibres locales pour renforcement du béton,
la teneur en fibres n’a pratiquement pas d’in-
Séminaire national de génie civil, M’sila
fluence sur le temps d’écoulement. (Algérie), 16 et 17 novembre 1997
Enfin, nous pouvons dire au vu des ré- [4] D. Atlaoui, Y. Bouafia, Caracterisation of
sultats obtenus que les copeaux d’usinage the metal behavior of fibers undulated in
peuvent être revalorisés par leur utilisation spirals resulting from waste of machining
dans la préparation du béton de fibres des- of steel parts, Second Euro Mediterranean
tiné aux dallages, chaussées en béton, répa- Symposium on Advances in Geomaterials
rations des revêtements routiers. . . Ce béton and Structures (AGS’08), Éditions Sciences
peut aussi être utilisé pour augmenter la ré- et Technologie, Yasmine Hammamet, Tunisie,
2008, pp. 741-746,
sistance au feu du béton armé car les fibres
[5] Y. Bouafia, Ms. Kachi, B. Foure, Relation
limiteraient les ouvertures de fissures et pro-
contrainte déformation en traction du béton
tégeraient ainsi les armatures traditionnelles armé de fibres d’acier, Annales de l’ITB 3 (2002)
du rayonnement thermique. 5-17
[6] T.Y. Lim, P. Paramassivam, S.L. Lee,
Analytical model for tensile behaviour of
Références steel - fiber concrete, ACI Materials Journal 84
[1] P. Rossi, Le développement industriel des bé- (1987) 286-289
tons de fibres métalliques – Conclusions et re- [7] P. Rossi, Formulation et comportement mé-
commandations, Presses de l’École Nationale canique des bétons de fibres métalliques,
des Ponts et Chaussées, 2002 Annales de l’ITBTP 492 (1991) 90-101

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