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RÉSUMÉ :

PATHOLOGIE
DES PONTS
Réalisé par :
Younes EL-BOUZNANI
Mahdi FRIKEL
3ème IT2

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Les intempéries, la corrosion et la fatigue sont les
majeurs facteurs derrière la dégradation des
matériaux de construction des ponts. C’est ainsi
qu’on a recours à l’auscultation qui permet de
rétablir la durabilité de l’ouvrage et d’identifier ses
pathologies dans un cadre qui met en causes les
désordres de la structure tout en cherchant à
apprécier la qualité des matériaux en place ou à
Présentation : trouver le mode de fonctionnement convenable de
la structure.
L’auscultation fait appelle à deux types de
techniques d’essais et de connaissances :
 Les études et analyses sur prélèvements.
 Les techniques d’examen des matériaux en place.

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Ces essais visent l’identification du matériau en place
et l’évaluation de ses propriétés. Ils s’avèrent être
partiellement destructifs, par conséquent, il faudrait
les réaliser dans les endroits moins vitaux de la
structure et limiter le nombre le moins possible. De
plus, ils ne représentent pas l’ensemble de l’ouvrage.
On distingue :
 Les essais mécaniques :
Il s’agit des essais mécaniques effectués sur des
éprouvettes normalisées ou non normalisées et ce à
cause des contraintes de prélèvements. Pour mieux
interpréter les résultats, il est capital d’utiliser des
coefficients de correspondance pour s’enseigner
davantage sur la nature du matériau utilisé, sur sa
résistance à la compression et à la traction.
 Les essais physiques :
Généralement ils précédent les essais destructifs et
Etudes et analyses ont pour but de mesurer la densité par le biais des
ondes sonores effectuées directement sur les
sur prélèvements : éprouvettes ou par auscultation dynamique. Ils
renseignent sur les performances des matériaux mis
en place.
 Les essais chimiques :
Ils sont très développés et couteux mais moins
gênant pour la structure car ils se font sur des
échantillons de petite taille. L’objectif de
l’auscultation est par conséquent défini au préalable.
 Analyse des métaux :
Elle permet de déterminer la nature, la structure et
les propriétés du métal.
 Analyse du béton durci :
Elle donne toute information qui concerne la
composition du béton à savoir le dosage en ciment, la
nature du ciment, le dosage en eau et la
granulométrie.

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Cette technique d’auscultation regroupe l’ensemble des essais
non destructifs qui s’effectuent sur place et qui viennent
renforcer les essais destructifs pour donner des résultats
suffisamment rentables et proches de la réalité.
 Métal et câbles de ponts suspendus :
Pour les vieux ouvrages et avec davantage de précautions, on
fait appel à des essais de billage in-situ qui est accompagné par
l’auscultation dynamique et l’espionnage acoustique pour
surveiller les câbles des ponts.
 Auscultation des bétons : le scléromètre
Le scléromètre donne aussi une idée proche de la qualité du
béton tout en évaluant la dureté superficielle. A noter que cet
outil est facile à manipuler mais donne des données
imprécises.
 Auscultation dynamique des bétons :
L’examen du En mesurant la vitesse de propagation d’une onde sonore qui
matériau sur place : traverse le béton entre un émetteur et un récepteur, cette
méthode peut renseigner l’homogénéité du béton, sur la
localisation des défauts dans la structure et estimer la
résistance à la rupture.
Cette méthode est venue remplacer l’oscilloscope qui ne
pouvait plus faire face au matériel lourd et qui nécessitait une
formation du personnel, en effet le matériel est devenu plus
compact et plus autonome et les mesures y sont prises
automatiquement avec une grande précision.
Les courbes iso-vitesse permettent d’identifier la partie du
béton dont la qualité est mauvaise. Cette dernière se traduit
par des brisures et des discontinuités du graphique
temps/espace.
Deux approches mathématiques permettent de corréler entre
la résistance à la compression du béton et la vitesse du son.
Toutefois, les résultats ont tendance à ne pas refléter l’état réel
des bétons anciens.

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 La radiographie (gammagraphie) :
Elle utilise les rayons X ou Y qui partent d’une source pour
traverser le béton et arriver enfin sur un film photographique.
On obtient ainsi une image sur le film et l’analyse de l’image
obtenue sur le film permet de détecter les défauts du béton
(hétérogénéité, vides, fissures,…) et des armatures passives et
actives (défauts d’adhésion, câbles rompus ou détendus,…)
Elle est utilisée pour contrôler les soudures en construction
métallique et également pour contrôler le béton précontraint.
L’application de cette méthode exige des précautions et des
protections contre les rayonnements.
 Carbonatation du béton :
La chaux qui est un élément principal dans l’industrie du
ciment se carbonate en surface sous l’action de l’acide
carbonique de l’air, provoque la corrosion des aciers et peut
entraîner des éclatements.
Les techniques d’investigation de la carbonatation sont
nombreuses entre autre la mesure du Ph et la mesure
électrique.
Quant aux actions préventives et les méthodes
d’assainissement, on procède par élimination des parties
affectées, on protège les aciers par ajout de matières alcalines
L’examen du pour recréer un environnement très basique, on les revêtit par
un enduit micro-perméable, et on impose un enrobage
matériau sur place : supérieur à 3 cm. Il est préférable d’utiliser également des
armatures zinguées ou des aciers inoxydables.
 Détection de la corrosion des armatures de béton armé :
La corrosion des aciers est un processus électrochimique dû
essentiellement à la présence simultanée de la diffusion de
l’oxygène et d’un électrolyte de forte conductibilité ionique.
Elle peut causer des gonflements et par suite la fissuration du
béton.
Deux méthodes de génération du potentiel électrochimique
existent:
 lorsqu’il y a des métaux de natures différentes,
 lorsque la concentration des ions est différente au
voisinage des aciers.
L’évolution de la corrosion se caractérise par deux phases :
 Stabilisation de l’acier par la couche de passivation
(phase d’amorçage)
 Propagation de la rouille qui entraine des gonflements
et des fissurations par la suite.
Il existe des appareils, comme le DE.COR.ARM, qui
permettent de détecter la corrosion en mesurant le potentiel
électrochimique.

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Afin de se renseigner sur l’état général, on réalise un suivi de
topographie et le nivellement de l’ouvrage à vide.
Afin de se renseigner sur le fonctionnement de l’ouvrage on mesure
la déformation sous chargement.
 Suivi topographique :
Le suivi du nivellement d’un ouvrage est indispensable :
 Le mouvement des appuis est une conséquence des
désordres au niveau des fondations.
 Toute déformation anormale du tablier est immédiatement
visible au niveau de la lisse supérieure du garde-corps.
 Mesure de la déformation sous chargement :
Ces mesures sont généralement : La mesure des flèches, la mesure
des rotations des appuis et les mouvements horizontaux des têtes
de piles.
La mesure des flèches s’avère obligatoire pour les ouvrages neufs et
parfois pour des ouvrages défectueux et ce par l’une des quatre
techniques suivantes : le niveau hydraulique, le nivellement
topographique, le fleximètre mécanique et récemment le
Mesure des flexographe Laser.
déformations  Mesure de forces sur ouvrages :
générales et des La fissuration constitue une manifestation extérieure du mode de
fonctionnement d’une structure. La présence des fissurations
mouvements traduit en général l’existence de contraintes de traction du béton.
De ce fait, le relevé détaillé de la fissuration constitue un élément de
diagnostic très important.
En effet, la pesée de réactions d’appui permet de d’évaluer les
efforts réels auxquels est soumis un ouvrage et d’estimer dans le
temps l’effet des redistributions que ça soit dû aux efforts
hyperstatiques ou au fluage ou à un autre phénomène. A noter qu’il
faut tenir compte de l’effet des gradients thermiques. De plus, on
effectue la mesure à l’aide d’une série de vérins soulevant le tablier
et calculant la force nécessaire et des comparateurs mesurant le
déplacement vertical du tablier. Mais le calage des vérins est difficile
et des frottements parasites peuvent fausser la mesure
Cas 1 : Un double vérin assure la séparation des deux fonctions
levage et mesure.
Cas 2 : Un vérin plat à piston permettant une souplesse
d’emploi et une finesse de manœuvre. A noter qu’il faut
prendre des dispositions pour obtenir une bonne mesure.
Il est recommandé de laisser des réservations nécessaires pour
peser les réactions ou soulever le tablier. Mais il faudrait signaler
qu’il existe d’autres mesures directes comme la mesure évaluant les
contraintes réelles auxquelles sont soumis les matériaux constitutifs
d’un ouvrage, mais elle n’est pas fiable.

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 Etude géométrique des fissures : fissurographie
 Intérêt :
La présence des fissurations traduit en général l’existence de
contraintes de traction du béton. Ainsi l’existence des fissures et
leur mode d’apparition dans un ouvrage en béton est une
manifestation extérieure du mode de fonctionnement d’une
structure qui renseigne sur l’état de contraintes dans le matériau.
 Exécution du relevé :
L’élaboration d’un relevé de fissuration n’est pas une tâche facile et
nécessite une formation dans le domaine.
 Nature des fissures :
Il faut distinguer les fissures selon leur gravité et selon que c’est un
phénomène normal ou dû à un défaut de fonctionnement structurel.
Il s’avère primordiale, avant l’élaboration du relevé de fissuration, de
s’assurer que le responsable est capable de distinguer entre les
fissures normales et les fissures dues à un défaut de fonctionnement
d’un côté, et entre fissures réelles et fissures sans danger d’autre
coté.
1. Causes et périodes d’apparition des fissures :
Les fissures sont difficilement évitables et sont causées par des
sources diverses : fissurations précoces (sur le béton frais), fissures
Mesure des d’origine mécanique (sur le béton en cours de durcissement ou déjà
durci) et fissures d’origine physico-chimique (apparaissent quelques
déformations années après la construction).
générales et des Pour le retrait, il est utile de distinguer entre : le retrait thermique et
le retrait hydrique. Ce dernier se décompose en un retrait endogène
mouvements et un retrait de dessiccation
2. Dépassement de la résistance à la traction :
• Dépassement de la résistance du béton à la traction.
 Distinction entre fissuration sous charges ou sous
déformations imposés.
La fissuration sous charges apparait là où la contrainte de traction
du béton est atteinte ou dépassée sous le poids propre, les charges
permanentes et les charges d’exploitation. Tandis que la fissuration
sous déformations imposés apparait dans les zones peu ou moins
sollicités et est d’une grande ampleur, ces déformations peuvent
être intrinsèques ou extrinsèques.
 Résistance conventionnelle :
La valeur moyenne de la résistance à la traction pure du béton à
l’âge de 28 jours est donnée par : fctm = 0.315(fcm)0.60
 Résistance effective :
La résistance effective à la traction se diffère sensiblement de la
valeur conventionnelle.
• Motifs du contrôle de la fissuration et valeurs limites des
ouvertures de fissures :
Le contrôle de la fissuration entre dans le volet des vérifications de
l’ELS des structures, l’ouverture des fissures est limitée à des valeurs
admissibles selon le motif justifiant la limitation. Par exemple pour
assurer la non fragilité, la fissure ne doit pas dépasser 0,5mm.

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 Durabilité :
Pour les valeurs des ouvertures restant inférieures à une valeur de
l’ordre de 0.3 à 0.5 mm, la durabilité des ouvrages en béton armé
n’est pas influencer de manière .Mais, il existe des facteurs plus
déterminants en termes de durabilité à savoir l’épaisseur d’enrobage
et la qualité du béton.
Pour les ouvrages en béton précontraint, les armatures actives sont
plus sensibles à la corrosion. Donc, la limitation des ouvertures de
fissures s’impose surtout dans les milieux humides pour assurer la
durabilité de ce type d’ouvrages.
 Moyen pour réduire les fissurations :
La réduction de la fissuration est possible en assurant une bonne
exécution lors de la construction de l’ouvrage : le bon choix des
étapes de réalisation et des phases de bétonnage.
3. Apparition et évolution des fissures :
Il est important de suivre la variation des ouvertures des fissures et
de vérifier leurs profondeurs.
 Classification des fissures :
Le plan de fissuration est un document précieux, dans lequel les
fissures sont reproduites par des dessins à l’échelle puis classées par
Mesure des famille, ce qui permet de facilité leur interprétation. Pourtant, il est
indispensable de voir les fissures directement sur chantier pour
déformations établir un diagnostic correct.
générales et des  Mesures locales de fonctionnement :
 Généralités :
mouvements
Il existe actuellement deux essais qui renseignent sur le
comportement de la structure en un point précis :
L’extensométrie : la mesure de la déformation locale d’un corps sous
l’effet d’actions diverses.
La fissurométrie : la mesure des mouvements relatifs sous l’effet
d’actions extérieures, des deux lèvres d’une fissure à la surface d’une
pièce.
 Principe de base des mesures – Quelques rappels et
ordres de grandeurs :
Extensométrie : En mesurant les déformations, on cherche à évaluer
la variation du champ de contraintes qu’on détermine, en élasticité
linéaire, par les équations de Lamé. Il est à noter que :
- L’extensomètre permet la mesure des variations de déformations
par rapport à un état initial ;
- La détermination des contraintes nécessite de connaître les
caractéristiques e et V du matériau ;
- Les équations de l’élasticité sont insuffisantes en cas des
phénomènes différés.
Fissurométrie : Elle permet en particulier d’apprécier les surtensions
dans les aciers qui traversent une fissure, sous une action extérieure
donnée. Elle permet également de mieux apprécier le
fonctionnement de la partie non fissurée d’une section.

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 Ordres de grandeurs des quantités à mesurer
• En construction métallique, l’unité de référence
est l’hectobar ;
• En BA et BP, l’unité de référence est le bar ;
• Le seuil de sensibilité en fissurométrie est le
centième de millimètre.
 Appareils utilisés :
• Les jauges à fil résistant : servent à mesurer
l’allongement relatif en mesurant une variation
relative de la résistance électrique.
• Les extensomètres mécaniques : mesurent
l’allongement absolu d’une base donnée. Ils
peuvent être utilisés en fissurométrie.
Mesure des • Les capteurs de déplacement : destinés à la
déformations fissurométrie, on utilise couramment soit des
générales et des capteurs du type potentiométrique soit des
capteurs du type indicatif.
mouvements
Généralement, ce sont les appareils à traduction électrique qui
permettent l’utilisation de chaînes de mesure plus ou moins
complexes.
 Méthodologie d’une intervention :
Afin d’éviter l’échec, trois conditions s’imposent :
1. Définir et délimiter le problème posé. Pour cela, il faut une
bonne communication entre le « projeteur » (BET) et «
l’expérimentateur » (laboratoire).
2. Situer les ordres de grandeur des quantités à mesurer.
3. Mettre en œuvre les moyens de mesure suffisants : pour une
compagne d’extensométrie réussie, il faut une bonne
préparation, des moyens de mesure suffisants et assez de
temps pour le dépouillement et l’interprétation.

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1. Diagnostic :
 Objectifs du diagnostic :
• Identifier les sources de dysfonctionnement,
• Evaluer l’impact potentiel de ce
dysfonctionnement sur la sécurité,
• Etablir un plan d’action.
 Méthodes de diagnostic :
• Collecte des informations
• Inspection visuelle
• Détermination de l’enrobage des armatures.
• Détecter la corrosion par les mesures de
potentiel.
• Déterminer la profondeur de neutralisation.
• Prélever par carottage pour des examens de
laboratoire.
 Différentes outils sont utilisés parmi lesquels :
• Mesure de la vitesse du son,
• Mesure du front de carbonatation,
Entretien et • Carottage et sondage in-situ,
Traitement • Essais d’auscultation,
Les méthodes d’essais de laboratoire peuvent être citées
comme suit :
• Analyse chimique qui permet de retrouver le
dosage d’origine du béton,
• L’identification des espèces cristallines présentes,
• L’examen de la micro textures.
 Causes de dégradations :
• Les causes de dégradation les plus fréquentes
sont :
• La conception,
• La mise en œuvre du ferraillage et du béton,
• Les actions atmosphériques,
• Les attaques chimiques,
• Les incidents et les accidents.
Le béton joue un rôle important pour la protection des
armatures, or il est sujet à la carbonatation et l’attaque
des chlorure ce qui cause la corrosion des armatures.

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2. Confortement :
L’acier présente souvent le problème de dégradation du
béton dans les ouvrages, ce exige une réparation qui se
fait selon les étapes suivantes : détection du diagnostic,
l’auscultation, la mise en œuvre des produits, contrôle et
vérification des résultats.
Les importantes conditions que doivent répondre les
moyens et les matériaux de réparation sont la durabilité,
la conformité, la stabilité et la réparabilité.
3. Réfection :
Avant d’appliquer le traitement sur les zones dégradées,
on commence par enlever le béton, dégarnissage, il vient
ensuite la page d’élimination de la corrosion (sablage,
hydro sablage), les armatures dégagées doivent être
protégées par un produit anticorrosion. Ces étapes sont
suivies par le décapage qui est le bétonnage.
4. Combattre la corrosion
Dans ce procédé, on a intérêt à appliquer in inhibiteur de
Entretien et corrosion qui a tendance à retarder l’apparition des
phénomènes ou à ralentir la vitesse de corrosion et ce par
le mécanisme du type absorption chimique ou
Traitement renforcement des couches d’oxydes.
5. Protection cathodique
Comme en mode préventif, la protection en mode curatif
a un rôle important pour protéger l’acier du béton. Il
faudrait prendre en considération les résultats des essais
non destructifs pour définir le niveau du potentiel et la
densité du courant.
6. Ré alcalinisation :
Elle consiste à rétablir l’alcalinité au sein du béton grâce à
un courant électrique. Il convient aux structures
fortement carbonatées mais peu dégradées toutefois, il
est accompagné par des risques de formation des fissures
dans le béton.
7. Déchloruration :
Ce procédé a pour but d’extraire les ions chlorures du
béton en utilisant les mêmes réactions que la ré-
alcalinisation.

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Les appareils d’appui assurent la transmission des efforts
verticaux et horizontaux et permettent le mouvement différé
des appuis ainsi que les variations de longueur et de rotation
du tablier.
Pour assurer ces fonctions, les appareils d’appui prennent
différentes formes qui se matérialisent par :
 La formation de bourrelets suite aux contraintes de
compression engendrées par les efforts verticaux
transmis.
 La distorsion dans le plan de frettage suite à la résistance
au cisaillement sous l’effet des efforts horizontaux.
 La rotation d’axe horizontale due au fonctionnement
normal de la structure mais également aux effets de la
précontrainte par post-tension et aux défauts de pose ou
de planéité des bossages.
Au Maroc, le document de calcul utilisé est le Bulletin
Technique N°4 du SETRA. Cependant, les entreprises et
Appareils d’appui administrations rencontrent plusieurs difficultés lors du choix
des ponts des appareils d’appui à cause de :
 L’insuffisance des descriptions dans les marchés ;
 L’insuffisance des détails dans les plans d’exécution ;
 Le manque de maîtrise de l’importance des appareils
d’appui par l’un ou l’autre des deux intervenants ;
 Les défauts des offres de prix.
En outre, les désordres constatés sur les appareils d’appui sont
principalement :
 Des d’appui et la zone d’appui… désordres liés à
l’appareil lui-même : mauvaise disposition des frettes
dans l’A-A, détachement de l’enrobage, dés-adhérisation
entre les feuillets…
 Des désordres liés à la mise en œuvre et à l’exécution :
distorsion excessive de l’appareil d’appui, mauvais détails
sur le plan d’exécution…
 Des désordres liés à l’environnement de l’appareil :
défaut de contact entre l’appareil

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1. La mise en tension :
La mise en tension des unités de précontrainte est une opération
délicate exigeant une main-d’œuvre qualifiée dirigée par un
opérateur spécialisé. Avant de l’entamer, les documents d’exécution
suivants sont exigés :
 Les moyens en matériels et en personnel affectés à cette
opération,
 La résistance minimale requise pour le béton à la mise en
tension,
 L’ordre de mise en tension des unités de précontrainte,
 La pression théorique P0 en fin de mise en tension et
l’allongement théorique associé A0,
2. Les contrôles à effectuer :
 Les consignes en cas d’anomalies,
 Les consignes de sécurité pendant la mise en tension
Concernant le matériel de mise en tension, il doit être conforme à
celui décrit dans la notice technique accompagnant l’agrément du
procédé, soumis à des vérifications périodiques (les vérins sont
revus 2fois/an et l’étalon 1fois/an) et en bon état.
Lors de la mise en tension, il faut veiller, au tout début, à éliminer
l’imprécision dans la fixation du zéro initial. Pour cela, lorsque les
paliers sont identiques, on affecte au premier palier la valeur
mesurée au deuxième. Toutefois, lorsque l’allongement différé
apparaît, il fausse la valeur de l’allongement initial total. On affecte
par conséquent à ce-dernier le quart de l’allongement du cinquième
Problématique de palier.
la précontrainte La mise en tension est arrêtée lorsque la pression théorique P0 est
atteinte ou lorsqu’on arrive à l’allongement limite 1.10A0. Elle est
jugée satisfaisante si P0 est atteint pour un allongement compris
entre 0.95A0 et 1.10A0, et préoccupante lorsque l’allongement Ama
mesurée sous la pression d’alerte Pa est telle que : Ama> 1.05
(Pa/P0) A0
3. Les chutes et les pertes de précontrainte :
Ils sont de deux types :
 Les pertes instantanées :
• Par frottement
• Par recul d’ancrage
• Par raccourcissement du béton
 Les chutes différées :
• Due au retrait de béton
• Due au fluage
• Due à la relaxation des aciers
Sur le terrain, on ne peut vérifier que les pertes par frottement. Pour
cela, on équipe chaque extrémité de l’unité de précontrainte par des
dispositifs d’ancrage et d’un vérin. Un côté dit actif monte en
pression alors que l’autre, dit passif, joue le rôle de capsule
manométrique. Ce procédé nous permet d’avoir le coefficient de
transmission que l’on peut comparer à celui calculé par le bureau
d’études.
Cette mesure est régit par le fascicule 65A, la procédure LCPC, les
CPS et les CCTP.

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Pour qu’un pont en maçonnerie se comporte correctement, les deux
conditions suivantes doivent être réunies :
 Bonne qualité des matériaux
 Conception correcte, mise en œuvre soignée et un entretien
soutenu
Dans le cas contraire, ces ponts sont victimes de désordres
généralement engendrés soit par un mauvais comportement des
fondations soit par la superstructure elle-même.
1. Désordres engendrés par un mauvais comportement de la
fondation :
Suite à un tassement de consolidation du sol, à la formation de
cavités ou de compression du sol, à une réduction d’encastrement
dans la fondation ou à un vieillissement de ses matériaux, on a un
mouvement d’appui qui peut être l’affaissement d’une pile, le
basculement d’une culée, le poinçonnement local de certains pieux
de fondations ou autres. Ceci a pour conséquence l’apparition des
fissures voire le fendage et l’éclatement de certains éléments en
plus de l’inclinaison des appuis et des murs de tête ainsi que la
déformation de la géométrie de la structure.
2. Désordres propres à la superstructure :
On énumère ci-dessous leur type ainsi que les causes derrières leur
apparition.
• Fissures longitudinales dans les voûtes
- La différence de rigidité entre voûte et mur de tête,
l’appauvrissement du mortier des joints ainsi que l’effet des efforts
dû aux charges d’exploitation engendrent l’apparition de fissures
Cas des ponts longitudinales.
en maçonnerie - Ils apparaissent dans le cas d’ouvrages comportant des
élargissements longitudinaux dont les murs constituent des points
durs au niveau des raccords avec l’extrados des voûtes.
- Dans le cas d’ouvrages larges, les fissures peuvent
apparaître suite aux effets de flexion longitudinale.
• Fissures transversales dans les voûtes
- Une évolution défavorable du trafic
- Un vieillissement de la voûte
- Lorsqu’elles apparaissent en intrados d’une voûte
comportant des élargissements transversaux, elles peuvent être
dues à une concentration des charges
• Déversement des murs de tête
- Choc d’un véhicule sur un parapet
- Un surplus d’effort suite à l’absence ou à l’insuffisance
du drainage provoque le déplacement partiel ou total du tympan qui
peut lui-même entraîner le bandeau
• Fissuration dans les murs de tête
- Ces fissures peuvent être d’origine thermique d’où la
réservation par les projeteurs des joints sans mortier à
l’emplacement probable des fissures pour prévenir les effets des
dilatations
- Basculement d’une culée et autres effets de
mouvement d’appui
- Déversement des murs de tête

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Pathologie des ponts - 2015/2016 - 3IT2 14

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