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de l’Urbanisme et du Bâtiment
Département : Bâtiment
Cours de
Par
Mohamed Riadh Labiadh
Année universitaire :
2008/2009
Charguia 2 Tunis Carthage 2035 Tel : 71 941 468 / Fax : 71 941 255
Cours de Procédés Généraux de Construction Réalisé par Labiadh M.R
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Références bibliographiques 87
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1) Définitions
Le terrassement est l’ensemble des mouvements appliqués au sol pour modifier ses
reliefs, afin de le rendre apte à l’implémentation d’un projet. Les travaux de terrassement ont
pour objet de creuser le terrain (déblai), de transporter la terre ainsi extraite et la mettre en
dépôt (remblai) et de l’utiliser.
Fig.1.1 – Fouille pour fondation [1]. Fig.1.2 Aménagement du relief du terrain [1].
Le remblai est l’opération qui consiste à mettre en place certaine quantité de terre qui
doit combler des cavités ou à établir sur la surface du sol un massif de terre.
Exemple :
- Combler une tranchée au dessus d’une canalisation en place (Fig.1.3) ou contre un
mur de soul sol (Fig.1.4).
Fig.1.3 – Remblaiement d’une tranchée [1]. Fig.1.4 – Remblaiement contre un mur [1].
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5) Nature du terrain
Tout opération de terrassement est conditionné à la nature du terrain à extraire ou à
apporter, suivant leurs consistance et leurs duretés, les différents terrains se prêtent plus ou
moins bien à l’action des engins de terrassement.
La nature du terrain détermine la méthode du travail à adopter, le choix des engins à
mettre à la disposition du chantier, le rendement des engins choisis et par suit le prix de
revient des terrassements et la valeur des pentes à donner au talus de déblai ou de remblai.
Le guide des travaux routiers « GTR », quant à lui, il classifie les matériaux de
terrassement en trois catégories : les sols, les matériaux rocheux et les matériaux. La
classification du GTR est fondée sur trois types de paramètres à savoir : nature, état et
comportement mécanique. Il est à noter qu’elle ne prend pas en compte tous les aspects des
phases d’exécution du terrassement, en particulier les difficultés éventuelles d’extraction. Elle
comporte 4 classes de sol :
- A : sols fins.
- B : sols sableux et graveleux avec fines.
- C : sols comportant des fines et des gros éléments.
- D : sols insensibles à l’eau.
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Il faut que « i » soit inférieur à f, avec f : la pente naturelle des terres qu’on assimile à
l’angle de frottement interne, càd l’inclinaison que prend le talus soumis seulement à l’action
allongée des agents atmosphériques. Il dépend essentiellement de la nature, le degré de
consistance et de la teneur en eau du terrain (Tab.1.1).
7) Foisonnement et tassement
Tout matériau extrait augmente de volume, on dit qu’il foisonne. Par contre, un
matériau bondonné diminue de volume sous l’action des agents atmosphériques, on dit qu’il
tasse. On définit un coefficient de foisonnement initial «F » (Eq.1.1) et un coefficient de
foisonnement persistant « F’ » (Eq.1.2), que l’on mesure après tassement des déblais.
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On peut aussi définir un coefficient de tassement « T » des déblais qui est la diminution
relative au volume apparent de déblais définitivement tassé par rapport au volume initial des
déblais récemment extraits (Eq.1.3).
VF − V0
F= (Eq.1.1)
VO
Vt − V0 (Eq.1.2)
F' =
V0
VF − Vt
T= (Eq.1.3)
Vt
Les valeurs usuelles de ces coefficients sont données par le tableau 1.2.
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8) Implantation et Piquetage
Avant de passer à l’exécution d’un ouvrage, il faut l’implanter sur le terrain càd
matérialiser par des piquets les points caractéristiques. Cette opération s’appelle piquetage.
Le piquetage d’ensemble est rattaché en plan et en altitude à des repères fixes qui sont
constitués par des bornes en massifs en béton.
On fait le nivellement précis de ces repères que l’on rattache au nivellement général de
la Tunisie (NGT). L’emplacement et la côte des repères, qui sont numérotés, sont reportés sur
les plans de l’ouvrage.
Les piquets sont placés pour faciliter le travail des engins suivant les travaux. Ils sont
alignés (cas des terrassements routiers) ou placés en quadrillages (cas des fouilles de
fondations). La tête des piquets est généralement teintée, indiquant aux terrassiers les niveaux
à atteindre.
Le repérage des murs et des fondations s’effectue au moyen de chaises. On emploi
deux chaises implantées perpendiculairement pour repérer deux murs d’angle ou une fouille
de fondation (Fig.1.6). On utilise aussi des jalons pour matérialiser des alignements.
Fig.1.6 – Implantation par des chaises et cordeaux des murs et semelles isolées [2].
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Pour éviter les risques d’erreur sur le terrain, il est bon de préparer au bureau un
canevas du tracé, comportant toutes les cotes nécessaires à l’implantation.
(a) (b)
Fig.1.7 – Fouilles en rigole et en tranchée [1].
b) Fouilles en excavation
Une fouille est dite en « excavation » lorsque ses dimensions sont liées par les relations
suivantes : Largeur l > 2m et hauteur < l/2m (Fig. 1.7c).
L’excavation : le terrain est pioché par couches de 0,3 à 0,4m au moyen de pioches, pics,
marteaux pneumatiques, bêches (pour argile) et si on a affaire à des nodules rocheux, on
utilise des explosifs. Dans les grands chantiers, on utilise les pelles hydrauliques travaillant en
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butte quand l’appareil peut accéder au fond de la fouille, ou en rétro quand l’appareil demeure
sur le bord de l’excavation.
c) Fouilles en puits
Une fouille est dite en «puits » lorsque ses dimensions sont liées par les relations
suivantes : largeur < 3m et pour toute hauteur.
Lorsque la fouille est exécutée dans l’eau ou lorsqu’il y a risque d’arrivée d’eau ou de
rencontre de terrains boulant, un tubage est utilisé et qui précède dans la mesure du
possible l’avancement du forage.
Le curage de ces fouilles est nécessaire avant toute mise en place des fondations. Le
creusement est effectué soit par une benne preneuse soit par un outil de forage rotatif.
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L’épuisement des eaux à ciel ouvert (Fig.1.9) nécessite un système de captage des eaux
relativement simple, constitué de tranchées de cheminement (rigoles) et de puits (puisards),
depuis lesquels on évacue l’eau par des pompes.
Quant au rabattement de la nappe phréatique, il est réalisé avant le début des travaux
d’excavation et permet de terrasser un sol sec. Le principe consiste à installer au tour de la
fouille une série de pointes filtrantes, appelées Wellpoints (Fig.1.10) qui captent l’eau par
aspiration (pompe située à l’extérieur), ou de puits filtrants avec une pompe enfermée au
fond du puits. On rabat la nappe phréatique par pompage jusqu’au niveau désiré.
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Fig.112 – Blindage avec planches horizontales (cas des terrains ébouleux) [6].
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palplanches sont des profilés en acier laminé. Elles sont à soit à section plate, soit à section
à module d’inertie. Ce qui signifie que leurs formes leur confère une meilleure résistance à
volume de matière égal.
Il existe plusieurs types de ces palplanches, mais le plus utilisé est le profil « Larsen »
(Fig.1.13) dont le joint est dans l’axe du rideau. Leur longueur maximale est d’une trentaine
de mètres. La mise en œuvre de ces rideaux peut être assurée par : battage dans le cas de
terrains durs, ou par vibrofonçage : cas des terrains argileux ou sableux.
9.2.1) Le décapage
Le décapage s’effectue par couches de 20 cm. Les terres végétales décapées et mises
en dépôt pour une utilisation ultérieure, devrons être exemptes de roches, gravois, souches,
etc.
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doit être constitué par des matériaux exemptes de débris de végétaux, plâtres, gravois,
ferrailles, etc. Ce sont des matériaux sélectionnés.
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1) Terrassement à la main
Le terrassement s’exécute à la main :
- Dans les chantiers qui comportent des sujétions et se prêtent mal à l’emploi des engins
mécaniques (espace insuffisant).
- Lorsque l’exécution par ces moye ns est plus économique que les engins mécaniques.
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- Pilonneuse vibrante : remplace la dame pour le compactage en petite ampleur (contre les
murs de fondation).
Le terrassement à la main comporte trois opérations : l’excavation, la charge et la mise
en remblai. Le rendement de ce type de terrassement est très variable suivant la consistance
du terrain et les moyens utilisés.
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- Par attraction du câble de tirage, le godet se met en position d’attaque, puis d’excavation
et de remplissage.
- On soulève le godet, une fois il est rempli.
- En cours de hissage, on soulève le câble de tirage. Le godet prend la position de transport,
l’avant plus haut que le fond.
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3) Le compactage
Le compactage d’un remblai ou d’un enrobé consiste à réduire le volume des pores et
des interstices en chassant l’eau. Pour un remblai, le compactage a pour but de réduire le
tassement différé des ouvrages (flèche des barrages) et augmenter sa capacité portante. Une
fois l’engin de compactage est désigné, pour obtenir la capacité désirée sur chantier, on peut
agir :
- Sur l’énergie de compactage (épaisseur des couches, le nombre de passe).
- Sur le lestage de l’engin.
- Sur la nature en eau : Optimum Proctor.
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du sable et de l’eau. La largeur compactée varie de 1,4 à 2,4m. Les rouleaux lisses ont une
action superficielle élevées mais réduite en profondeur.
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- Le densitomètre à sable : on emploi un sable brin sec et dont la densité et bien fixe, que
l’on coule dans le trou. Par pesé avant et après la bouteille du sable, on obtient le poids de
sable coulé dans le trou (volume du sable = volume du trou).
- Le densitomètre à membrane : on remplit d’eau un ballon en caoutchouc mince, on fait
épouser à la membrane la forme du trou, le volume de l’eau mesuré donne le volume du
trou.
b) Troxler : La deuxième méthode utilise des gammadensiméte, qui repose sur le principe
suivant :
On introduit dans le sol une source qui émet un rayonnement d dans toutes les directions.
Les ondes d traversent le matériau dont on cherche la densité et le rayonnement recueilli par
un capteur. La densité humide du parcours est plus élevée que l’indication du capteur et plus
faible.
L’indice du compactage doit être généralement supérieur à 95%.
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rapide. Ils présentent à long terme des résistances mécaniques adaptées à l’usage. On
distingue deux familles de produits : les produits essorables et les produits non essorables.
Les produits essorables utilisent le principe des remblais hydrauliques. La fluidité
nécessaire à leur mise en oeuvre est assurée par une teneur initiale en eau élevée. Leur
stabilité et leur capacité portante sont obtenues essentiellement par l’évacuation d’une forte
partie de cette eau (40 à 50 %) dans les matériaux encaissants, par l’empilement optimal des
granulats et par la prise et le durcissement du ciment. Sauf dispositions spéciales, leur
utilisation est limitée aux matériaux encaissants suffisamment perméables.
Les produits non essorables : leur fluidité est obtenue par l’utilisation d’adjuvants
spécifiques et dont la capacité portante est engendrée par la prise et le durcissement du
ciment.
L’un des domaines d’application privilégié des matériaux autocompactants est les
tranchées étroites et encombrées (croisement, superposition de réseaux), car il est difficile –
voire impossible – d’y réaliser un compactage correct, mais aussi, bien sûr, tous les autres
types de tranchées (larges, profondes, etc.), ainsi que toutes les interventions ponctuelles.
Plus généralement, cette technique est particulièrement adaptée au remblayage des
tranchées ayant, en outre, à satisfaire les deux exigences suivantes :
- Une remise en circulation rapide.
- Absence de tassement différentiel ultérieur.
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1) Généralités
Les terrains rocheux ne peuvent être extrait sans désagrégation préalable. Cette
désagrégation peut être réalisée par des marteaux piqueurs ou par des rippers (Fig.3.1) ou des
explosifs.
2) La perforation
3) Explosifs et artifices
3.1) Explosifs
On appelle explosif tout corps capable de se transformer rapidement en gaz à haute
température. On distingue deux grandes classes :
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- Les explosifs déflagrants : qui explosent par voies de combustion. Les ondes de chocs se
propagent à une vitesse modérée (quelques centaines de mètres par seconde) Exemple : les
poudres de mines dont la vitesse de propaga tion est de 400m/s à 800m/s.
- Les explosifs détonnants : La propagation se fait avec des ondes de chocs ayant une
vitesse de quelque km/s. Exemple : la dynamite et en général les explosifs nitratés.
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C = E .R .h 2 (3.2)
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1) Définitions
On appelle fondation, la structure de transition qui permet de transmettre au sol
l’ensemble des actions s’appliquant sur une construction. Elle joue donc un rôle particulier
puisqu’elle constitue « l’interface » entre cette construction et le terrain sur lequel celle-ci se
situe. Ces actions sont transmises à la fondation par des éléments porteurs verticaux (voiles,
poteaux, murs en maçonnerie…) dont la forme influera sur celle de la fond ation ; en
contrepartie, elle subit la réaction du sol.
Les actions résultent des charges d’exploitation, des charges permanentes et
éventuellement des charges climatiques.
Le rôle du constructeur est de :
- Limiter les déformations du sol : tassement élastique ; tassement permanent ;
poinçonnement.
- Assurer la sécurité des habitants et la stabilité de l’ensemble infrastructure-
superstructure, qui dépend des actions mécaniques, de la nature du sol et des
caractéristiques physiques (capillarité, perméabilité).
- Adopter une solution économique.
Il importe de connaître le poids total de l’ouvrage et les caractéristiques des terrains
formant le sous-sol et notamment la contrainte admissible. Si le poids de l’ouvrage est
relativement plus facile à déterminer, la contrainte admissible exige dans la plupart des cas
une prospection poussée des terrains sous-jacents.
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résistant de faible épaisseur et reposant lui- même, sur un terrain très compressible ou fluent
(cas de la tour de Pise) ; Dans ces cas, on fait appel généralement à des essais in situ tels que :
- Le pénétromètre dynamique ou statique ;
- Les pressiométres ;
- Le scissomètre.
3/ types de fondations
On distingue :
- Les fondations superficielles composées de :
• Les semelles continues sur mur ;
• Les semelles continues sous des poteaux ;
• Les semelles isolées ;
• Les semelles excentrées ;
• Les radiers.
- Les fondations profondes : pieux.
- Les fondations spéciales telles que les parois moulées, les fondations par caissons, etc.
4.1/ Définitions
On appelle semelle superficielle une semelle dont la hauteur d’encastrement (H) est
inférieure à 5 fois la largeur a’ (Eq.4.1):
H (Eq.4.1)
〈5
a'
La hauteur d’encastrement est définie comme l’épaisseur minimale des terres au-dessus du
niveau d’assise de la fondation.
Une semelle superficielle est dite :
- Continue ou filante si sa largeur (b’) est 5 fois supérieure à sa largeur (a’) :
b '
〉5
a '
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b '
〈5
a '
4.2) Généralités
Les charges à prendre en compte sont :
- Les charges permanentes ;
- Les charges d’exploitation ;
- Les charges climatiques (neige, vent);
- Séisme.
Ces charges ne sont pas majorées pour la descente de charge ; en contrepartie un
coefficient de sécurité sera considéré pour établir la contrainte admissible du sol
(généralement égal à 3). Le dimensionnement de la semelle s’effectue sans tenir compte de
l’effet du vent.
Si la nature du terrain est connue et l’homogénéité des couches bien assurée sous
l’emprise des ouvrages, la contrainte admissible du sol peut être alors fixée à l’avance.
Une étude des fondations des réalisations existantes confirme cette connaissance :
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4.2.2) Joints
a) Joint de rupture : un joint de rupture doit être ménagé entre deux éléments d’ouvrages
voisins lorsqu’ils subissent des différences importantes de charge et de tassement (Fig.4.2). Il
en est de même lorsque le sol présente un changement brusque de compressibilité sous un
même ouvrage.
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b) Joints de dilatation : sur un sol homogène et bien consolidé, les joints de rupture doivent
être évités, les joints de dilatation sont alors arrêtés au-dessus des semelles de fondations
(Fig.4.3).
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Qs (4.2)
a'≥
σ ad * L
Qs = G + P.
G : Charge permanente.
P : Charge d’exploitation.
sad : Contrainte admissible du substratum.
Si la charge Qs est définie au mètre linéaire, on prend L égale à 1m.
h/a’-a ; cette condition permet de considérer une répartition uniforme des contraintes.
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a '− a
d≥ (4.3)
4
Qs
a' ≥ (4.4)
σ ad
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Comme pour les semelles continues, Il existe des bielles de compression dans les
semelles rigides. Les semelles isolées sont généralement armées par deux nappes d’aciers
orthogonaux protégés de l’oxydation par une épaisseur d’enrobage (de 3cm à 5cm selon que
le milieu est agressif ou non). Un béton de propreté en fond de fouille facilite l’implantation et
l’enrobage régulier.
Les dimensions de la semelle respectent l’inéquation suivante (4.5) :
Qs
≤ a' b' (4.5)
σad
Q = G + P.
La hauteur de la semelle est régie par la condition des bielles (Eq.4.6)
b'− b
≤ d ≤ b'−b (4.6)
4
b’ est la plus grande dimension de la semelle.
d est la hauteur de la semelle moins l’enrobage.
Il faut s’assurer de la liaison du poteau avec la semelle par ancrage des
armatures, réalisé à l’aide de retours horizontaux qui assurent la transmission du moment à la
semelle.
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Pour ces poteaux de rive, il faut éviter l’instabilité et les trop fortes pressions sur le sol
et ce par :
- Une poutre rigide de redressement ou bouton, qui relie la semelle à construire à la semelle
la plus proche.
- Greffe du poteau sur la partie en console d’une longrine.
4.8.1) Définition
Le radier est une fondation superficielle offrant une surface continue, généralement
plane, sous la totalité de l’ouvrage.
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- Nervures en partie inférieure, coté terre : Ce type de radier est moins utilisé que le
précédent bien que représentant une surface supérieure de dallage pouvant être
directement utilisée. Les inconvénients majeurs sont liés à un ferraillage comp lexe du
radier et à la nécessité d’accrocher la dalle aux poutres.
b) Radier dalle :
Les différents types de radiers dalles sont :
- Le plancher champignon sous poteaux : Cette solution implique un ferraillage dense ainsi
qu’une épaisseur importante du radier. Par contre elle présente une simplicité de coffrage
du radier.
- Le plancher dalle sous poteau
On distingue :
- Le plancher à épaisseur constante.
- Le plancher à épaisseur variable : cette solution est retenue quand la contrainte moyenne
du sol est sensiblement inférieure à la contrainte admissible. On réalise alors une semelle
fictive isolée (h<H).
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Un dallage est une fondation superficielle offrant une surface plane, généralement
indépendante de la structure porteuse, occupant le niveau le plus bas de l’ouvrage considéré et
destiné uniquement à la reprise des charges sollicitant ce niveau.
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Il se compose d’un corps de dallage constitué par une dalle en béton armé d’un treillis
soudé, séparé éventuellement du terrain sous-jacent par une forme servant d’assise stable et
répartitrice des charges localisées ( sable, tout venant).
Ce dallage peut être complété :
- Par un revêtement de finition.
- Par un film étanche sous le corps de dallage s’opposant aux remontées capillaires (film
polyane) ou sur le dallage (Cuvelage).
On peut couler directement le corps de dallage sur le sol, si ce dernier constitue une plate
forme suffisamment stable.
4.9.2) Classement
On peut classer les dallages comme suit (Tab.4.2) :
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5.1) Définition
Les fondations profondes sont destinées aux transferts des charges de l’ossature à une
grande profondeur dans le sol quand la reprise de ces charges ne peut se faire par le sol en
surface ou à faible profondeur.
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- L’effort se développant le long du fût du pieu dans les couches résistantes, ou plus
généralement dans les couches ou le déplacement du pieu est supérieur à celui du sol
environnant : Le frottement latéral.
Le transfert des charges de l’ossature aux pieux se fait à partir de deux catégories
d’éléments :
- Les longrines : si les éléments porteurs de l’ossature sont des voiles ou murs continus
(points d’appuis continus).
- Les semelles : si les éléments porteurs sont des poteaux ou voiles discontinus (b<5a)
(points d’appuis isolés). On distingue des semelles sur pieu unique ou sur plusieurs pieux.
Remarque : On peut être amené à utiliser des fondations semi profondes ne faisant intervenir
que l’effet de pointe. Ces fondations sont dénommées « puits ».
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a) Foré simple
Ce procédé est utilisé dans des terrains cohérents sans eau ; les outils de forage sont le
Hammergrab, trépans, tarières rotatives (Fig.4.16). Le pieu peut être armé ou non selon la
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nature des sollicitations. Un pilonnage serré du béton est nécessaire. il permet d’avoir des
bases élargies d’où une grande force portante.
b) Foré tubé :
Utilisé pour des terrains cohérents ou pulvérulents avec eau. Un forage est exécuté
dans le sol par les moyens mécaniques susdits, sous protection d’un tubage dont la base est
toujours située au-dessous du fond du forage (Fig.4.17). Le tubage peut être enfoncé jusqu’à
la profondeur finale par vibration ou foncé par louvoiement au fur et à mesure de
l’avancement du forage. Le forage est rempli partiellement ou totalement d’un béton de
grande ouvrabilité, puis le tubage est extrait sans que le pied du tubage puisse trouver à moins
de 1m sous le niveau du béton, sauf au niveau de la cote arase. Il permet une souplesse
d’utilisation avec possibilité de retrait du tube.
c) Foré boue :
Un forage est exécuté dans le sol par des moyens mécaniques sous protection d’une
boue de forage (Fig.4.18). La boue de forage doit être adaptée aux caractéristiques des terrains
traversés afin de permettre la stabilité des parois du forage pendant et jusqu’à la fin de
l’exécution.
La boue de forage est préparée sur le chantier dans une station qui comprend :
- Une unité de fabrication assurant la dispersion de la bentonite ;
- Des silos de stockage ;
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préfabriqué. Quand la paroi excède une certaine longueur, on divise la paroi à réaliser en
panneaux de 2.5 à 6m, que l’on réalise soit alternativement, soit à la suite l’ un de l’autre
(Fig.4.19). Le bétonnage d’un panneau doit se faire en une seule fois avec des tubes
plongeurs. La partie supérieure de béton en contact avec la boue doit être recépée.
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1) Définitions
Les coffrages sont des éléments, le plus souvent provisoires, qui déterminent la forme
et l’aspect de l’ouvrage en assurant la stabilité du béton frais jusqu’à durcissement.
Par la multiplicité des qualités qu’ils doivent présenter pour satisfaire la forme et
l’aspect prescrit, le temps de main d’œuvre nécessaire à l’opération de mise en place et de
dépose, les coffrages sont des éléments fondamentaux de la réalisation d’un ouvrage. Pour
cette raison, ces éléments doivent être examinés avec soin aux différents stades : conception,
calcul, condition de mise en place et de décoffrage, conditions de réemplois, pour satisfaire
aux moindres coûts les spécifications des contrats (Cahier des clauses techniq ues, plans, etc.).
2.1) La peau
C’est la surface, généralement provisoire, qui est en contact avec le béton et qui va
déterminer son aspect définitif en lui laissant son empreinte (exemple : le veinage).
Le choix de la peau coffrante sera fonction de l’état de surface à obtenir, du nombre
souhaité de réemplois et des conditions d’appui de la peau sur l’ossature qui détermine son
épaisseur. On distingue essentiellement les peaux en bois, les peaux métalliques et les peaux
matériaux de synthèse (notamment plastiques).
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2.2) L’ossature
Elle assure le maintien de la peau au moyen de ses raidisseurs primaires, qui sont les
plus nombreux, et secondaires, qui sont plus espacés mais de section plus importante. Ces
derniers sont fixés orthogonalement à ceux primaires et reprennent les efforts pour les
transmettre au support.
2.3) Le support
Il a pour fonction d’assurer la stabilité et la position de l’ensemble pendant la phase de
bétonnage (poussée du béton frais, poids du béton).
Sa conception dépend de la position de la surface coffrée. Pour une surface verticale, il assure
une fonction de soutènement, mais pour une surface horizontale, il assure une fonc tion
d’étaiement (Fig.5.1).
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consistent à utiliser des triangulations placées dans les plans perpendiculaires à la face
coffrante et munies de dispositifs à vis dont l’action permettra le réglage du coffrage.
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3.2) Étanchéité
Un coffrage est constitué par la juxtaposition de panneaux ou éléments ; l’absence
d’étanchéité aux joints a pour effet de laisser passer l’eau ou la laitance du béton, ce qui
provoque sur le parement des défauts d’aspect : hétérogénéité de texture et de teinte, nids de
cailloux. Pour les bétons destinés à rester apparents, l’étanchéité des coffrages doit être
particulièrement soignée.
En résumé, un coffrage, pour être économique, doit être démontable, léger, simple,
modulaire, stable et facile à entretenir.
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vent, doivent être correctement fixés et réglés. Sur la plupart des banches métalliques, il existe
des systèmes intégrés, dont la mise en place est rapide et sûre.
4.2) L’étanchéité
Elle est directement liée au bon positionnement des éléments constitutifs du coffrage
et à leur assemblage. L’emploi de joints souples et de couvre-joints peut constituer une
solution efficace.
4.3) Le nettoyage
Il faut veiller à éliminer tout ce qui peut constituer une source de salissures ou
d’altération du béton : boulons, ligatures, déchets végétaux, rouille ; l’eau stagnante doit être
évacuée. Après nettoyage et enlèvement de toute trace de béton adhérent, le produit de
démoulage doit être appliqué de façon régulière sur toute la surface, sans excès.
5) Le décoffrage
5.1) Généralités
Le décoffrage d’un ouvrage ne doit intervenir qu’en fonction de la satisfaction de deux
exigences principales. La résistance mécanique du béton : sauf cas particuliers (Coffrages
glissants, traitements thermiques du béton, etc.), on ne décoffre pas, en règle générale, un
béton présentant une résistance à la compression inférieure à environ 8 Mpa. Cette exigence
est évidemment sensiblement augmentée pour des pièces soumises à des sollicitations
(contraintes de flexion, chocs…). La recherche de l’homogénéité de la teinte peut entraîner
des variations des temps de coffrage, en fonction des variations climatiques.
Le décoffrage doit se faire de façon régulière et progressive pour ne pas entraîner des
sollicitations brutales à l’ intérieur de l’ouvrage.
Par temps froid, il est important d’augmenter les délais avant décoffrage, sauf
précaution particulière (BHP, adjuvants, etc.).
Pour faciliter l’opération de décoffrage, on utilise souvent des démoulants.
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1) Préambule
Le présent chapitre ne traite pas les méthodes de dosage et le choix des différents
constituants du béton. Ils sont du ressort du cours de matériaux. Toutefois, il est à rappeler
que le choix des constituants qui vont être utilisés pour réaliser un béton déterminé repose sur
deux exigences principales: l’une, d’ordre technique, dépend des caractéristiques visées
(résistance, granulométrie, coloration, etc.) ; l’autre, d’ordre économique, tient compte en
particulier de la proximité des fournisseurs par rapport au chantier, des coûts compétitifs. Les
principales méthodes pratiques pour la composition du béton telles que les méthodes de
Dreux-Gorisse, Faury ou Bolomey, tiennent en considération la nature de l’ouvrage, la
consistance désirée, les dimensions maximales des granulats ainsi que les qualités et les
distributions granulométriques de ces derniers.
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3) Le malaxage
Le malaxage est une phase importante de la fabrication du béton, car il va conditionner
la qualité de son homogénéité. Pour assurer la réussite de cette opération, il faut choisir un
matériel adapté et déterminer un temps de malaxage suffisant.
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20
n= (6.1)
D
n : nombre de tours par minute.
D : diamètre du skip du malaxeur en mètre.
On préconise comme temps minimale t (en secondes).
4) Le transport du béton
Il peut se faire par : brouettes, jets de pelles, bennes, goulottes, pompes, tapis roulants.
Dans le cas du béton prêt à l’emploi, le transport se fait par camions en bennes rotatives
(toupies).Ces derniers ont des contenances comprises principalement entre 4 et 10m3 .
Toutefois, il existe des bétonnières automotrices qui ont des contenances inférieures à 1m3 et
qui sont utilisées à l’intérieur des chantiers relativement étendus.
La durée de transport du béton doit être limitée en fonction des conditions ambiantes de
température, d’hygrométrie ou de vent. Elle ne peut dépasser 1h30. Le béton fabriqué sur le
chantier doit être mis en oeuvre moins de 30 minutes après sa fabrication.
5) Le pompage
Le pompage et la mise en place du matériel nécessaire sont souvent associés avec la
fourniture du béton prêt à l’emploi car il permet d’améliorer la rotation des camions par la
diminution des temps d’attente sur chantier. Le débit courant des pompes varie entre 20 et 150
m3 par heure. Parmi les types de pompe, on distingue :
- Les pompes automotrices à flèche : elle peut être installée à l’intérieur ou à l’extérieur du
chantier ; par définition dépendante des conditions du chantier, elles doivent être en
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6) La vibration
Le serrage a pour objet de faciliter l’arrangement optimal des grains, permettant ainsi
l’écoulement du béton, un bon remplissage des cavités et l’enrobage correct des armatures. Le
serrage permet aussi d’évacuer une grande partie de l’air contenu dans le béton et d’améliorer
ainsi sa compacité.
On distingue :
- La vibration de coffrage qui exige des coffrages solides où puisse être fixés les vibreurs.
Elle est utilisée surtout dans le cas des éléments préfabriqués ou dans le cas d’un
ferraillage très dense.
- La vibration de surface par des règles ou tables vibrantes. On l’applique pour des
bétonnages sur des faibles épaisseurs et de grandes étendues.
- La pervibration qui s’exécute à l’aide d’aiguilles vibrantes de diamètres compris entre 25
à 150 mm. C’est le moyen de serrage le plus utilisé. Les règles suivantes doivent être
respectées pour la vibration interne :
• Immerger l’aiguille verticalement ou sous un angle faible.
• La remonter lentement (10 à 15 secondes) sur une hauteur n’excédant pas
60cm.
• Choisir des points de vibration successifs compris entre 30 et 60 cm selon le
diamètre de l’aiguille (distance entre points successifs 8 à 10 fois le diamètre
de l’aiguille).
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• Il ne faut pas vibrer trop près du coffrage et ne pas toucher les armatures avec
l’aiguille.
Le temps de vibration est évalué approximativement pour les volumes de béton
supérieurs à 25 litres (Eq.6.6).
25 100 V
T= ( + G )( + 2,5 )F (6.6)
φ A+5 10
7) La cure du béton
Dés le début de prise sur les surfaces nues et aussitôt après décoffrage sur les autres, le
béton devra être protégé de la dessiccation surtout par temps chaud, ensoleillé et sec. On
utilise également des produits de cure ou une bâche en plastique dit film polyane (cas des
dallages industriels). L’absence de cure est souvent une cause de fissuration. La durée de la
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Des modifications de la formulation du béton peuvent dans les cas extrêmes s’avérer
nécessaires.
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1) Généralités
L’ossature d’un bâtiment est la structure permettant la transmission des charges aux
fondations (Fig.7.1). Elle est formée de poteaux, poutres, planchers et murs porteurs. On
s’intéresse par la suite aux ossatures en béton qui sont les plus rencontrées.
Fig.7.1 – Principe de transmission des charges dans une ossature en béton [21].
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- Si le poteau est court, la hauteur « h » étant inférieure à 15 à 20 fois le plus petit coté de la
section « a » du poteau, les aciers placés dans le sens de la hauteur seront comprimés avec
le béton. Les aciers transversaux (cadres et étriers) empêchent le béton d’éclater
latéralement.
- Si le poteau est long (h supérieure 15 à 2à fois «a »), les aciers verticaux et les aciers
transversaux qui les ceinturent s’opposent au « flambage » du poteau.
Dans le cas d’une flexion composée, les aciers ont pour rôles :
- Les aciers verticaux aident le béton en compression et s’opposent au moment de flexion
dans les zones tendues.
- Les aciers transversaux participent à la résistance du poteau et augme ntent sa force
portante.
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3.1) Ferraillage
Le ferraillage d’une poutre en B.A est déterminé à partir des charges appliquées et
fonction aussi des appuis. Des aciers longitudinaux sont placés dans les zones tendues des
sections des poutres. La longueur d’ancrage ls et pour les arrêts d’armatures tendues ou
comprimées dans les éléments fléchis, à défaut de calculs plus précis, on adopte les valeurs
suivantes :
- ls = 40 ? pour les barres HA 400.
- ls = 50 ? pour les barres HA 500.
Des armatures dites de peau doivent être prévues pour les poutres de grande hauteur. Leur
section dépende de la nature de fissuration (peu nuisible, préjudiciable ou très préjudiciable).
Une poutre est considérée comme étant de grande hauteur lorsque la hauteur ha de son âme
vaut (Eq.7.1):
f e ( Mpa )
h a (cm ) ≥ 2(80 − (7.1)
10
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La répartition des armatures transversales se fait par différentes méthodes telles que la
méthode pratique de Caquot et la méthode de Perchat (applicables pour des poutres de
sections constantes). Dans tout les cas, il est recommandé de prendre un espacement initial au
moins égal à 7cm.
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- Coffrage métallique : cas des coffrages télescopiques (Fig.7.6). Leurs largeur, hauteur
et longueur sont variables grâce à des éclisses réglables. On récupère les joues le
lendemain du coulage. Seul le fond de moule reste étayé.
Les coffrages du fond de poutre pour moyenne et grande portée auront une
surélévation ou contre flèche qui sera fonction du tassement prévu des appuis ou étais et
de la flexion élastique de la poutre sous l’effet du chargement. La valeur estimée de ce
contre flèche est de 1/500 de la portée de la poutre.
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3.5) Le décoffrage
Les joues peuvent être décoffrées dés le début du durcissement, le fond du moule doit
rester étagé jusqu’à obtention d’une résistance minimale du béton. Un étaiement partiel
permet de libérer les coffrages jusqu’à complet durcissement.
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- Une dalle de compression en béton généralement armé d’un treillis soudé (épaisseur =
4cm). Le béton coulé sur place assure la liaison de la poutrelle avec la table de
compression.
- Des entrevous : en béton de gravillon (ceux les plus utilisés), ou en terre cuite, ou en
polystyrène expansé : pour une bonne isolation acoustique et thermique.
Les recommandations techniques de mise en œuvre et de stockage pour ce type de
plancher sont représentées par les figures suivantes assemblées sous forme de fiches (Fig.7.8).
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- Cas 2 : dalle continue (Fig.7.10) : Selon le rapport des portées de la dalle, on peut se
prononcer sur la nature de l’appui d’un panneau rectangulaire d’une dalle.
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Les aciers principaux sont placés dans les zones tendues, càd en partie inférieure de la
dalle sur toute la longueur des travées pour le 1er lit de barres, et au dessus des appuis de
rive et des appuis intermédiaires « en chapeaux ».
Les sections des aciers armant deux directions perpendiculaires doivent être en chaque
point au moins dans le rapport de 1 à 3 si les charges appliquées comprennent des charges
concentrées, et dans le rapport de 1 à 4 dans le cas contraire.
Dans le cas de dalle inférieure ou égale à 7 cm, et en absence de charges localisées
importantes, il est possible de ne prévoir qu’une nappe d’armatures.
d) Coffrages des dalles :
- Coffrage traditionnel : constitué par des madriers ou des poutrelles extensibles comme
support horizontaux, ainsi que du contreplaqué pour obtenir un parement acceptable
au décoffrage (Fig.7.11).
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- Coffrage avec tables coffrantes : elles ont pour but de réaliser à la fois l’étaiement
vertical et horizontal ainsi que le fond de moule. Elles sont constituées par une
ossature métallique, tables extensibles–réductibles dans les trois dimensions. D’un
piétement métallique muni d’un système à crémaillère perme ttant un décoffrage facile.
Ainsi qu’un platelage comme peau coffrante (Fig.7.12).
- Coffrage par prédalles : Le déve loppement des prédalles apporte une solution rapide
en constituant à la fois le coffrage et l’armature. La prédalle sert à la fois de coffrage
apparent et définitif. Elle a une épaisseur d’environ 5 cm .Sa face supérieure très
rugueuse ou comportant des armatures de couture doit favorise la reprise de bétonnage
et l’adhérence avec le béton coulé en place. Elle est stockée tout prés de chantier et
leur manutention est réalisée par des grues.
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Références bibliographiques
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[17] Routes N°85, Documentation spéciale : Les coulis et les bétons pour les fondations
spéciales -Centre D’information sur le ciment et ses applications – P : 7-14 Septembre (2003).
[18] Le contrôle des pieux finis ; E. Slim – Annales de l’Equipement, Vol IV n :°1, p 23-31
(1993).
[19] Cours de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées : Procédés Généraux de
construction 1 (Coffrage et bétonnage) ; J. Mathivat et C.Boiteau – Eyrolles (1992).
[20] Norme européenne EN 1992-1-1. – Eurocode 2 : Calcul des structures en béton –Partie 1
: Règles générales et règles pour les bâtiments -. AFNOR, avril (2004).
[21] Construire en béton : Synthèse pour architectes : R. Walther et J. Treleani – Presses
Polytechniques et Universitaires Romandes (1993).
[22] Guide du constructeur en bâtiment ; R. ADRAIT et D. SOMMIER - Collection Hachette
(2006)
[23] Memotech de Génie Civil ; J.M DESTRAC, D. LEFAIVRE, Y. MALDENT et S. VILA.
Paris (2000).
[24] Nouveau guide du béton ; G. Dreux – Eyrolles (1979).
.
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