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Génie Électrique
Office de la Formation Professionnelle et de la
Promotion du Travail
Électronique,
Automatisme et
Robotique
Manuel de cours
Module 17
Traitement du signal
Edition 2022
1
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Avant-propos
Les manuels de cours, de travaux pratiques et le guide e-learning sont téléchargeables à partir
de la plateforme e-learning moyennant les codes QR suivants :
2
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
SOMMAIRE
Avant-propos ............................................................................................................................... 2
SOMMAIRE .................................................................................................................................. 3
COMPETENCES-CIBLES ET OBJECTIFS OPERATIONNELS .................................................................. 5
Chapitre I ..................................................................................................................................... 9
LES FILTRES ACTIFS ....................................................................................................................... 9
1. Définition ........................................................................................................................... 10
1.1. Classification ............................................................................................................... 10
1.2. Fonctions de transfert d’un filtre .................................................................................. 12
1.3. Fonctions de transfert des filtres de premier ordre ....................................................... 17
2. Réalisation des filtres actifs d’ordre un et deux ................................................................... 23
2.1. Filtre actif passe bas du 1er ordre .................................................................................. 23
2.2. Filtre actif passe haut du 1er ordre ............................................................................... 25
2.3. Filtre du second ordre : Cellule de RAUCH.................................................................... 28
2.4. Filtre du second ordre : Cellule de SALLEN-KEY............................................................ 32
2.5. Filtre du second ordre : Cellule KHN ............................................................................ 36
Chapitre II .................................................................................................................................. 38
AMPLIFICATEURS D’INSTRUMENTATION ..................................................................................... 38
1. Introduction ....................................................................................................................... 39
1.1. Amplificateurs différentiels .......................................................................................... 39
1.2. Montages d’amplificateurs différentiels ....................................................................... 40
1.3. Amplificateur d’instrumentation .................................................................................. 42
Chapitre III ................................................................................................................................. 45
CONVERSIONS ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE & .............................................................................. 45
NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE ........................................................................................................ 45
1. Introduction ....................................................................................................................... 46
2. Conversion analogique-numérique ...................................................................................... 47
2.1. Principe de la conversion analogique numérique. ......................................................... 47
2.2. Caractéristiques des convertisseurs analogique - numérique idéaux ............................. 50
2.3. Imperfections des convertisseurs analogique – numérique ........................................... 53
2.4. Architectures des convertisseurs analogique – numérique ............................................ 56
3. Conversion numérique - analogique ..................................................................................... 65
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ENONCE DE LA COMPETENCE
CONTEXTE DE REALISATION
• Individuellement
• À partir de :
- Directives ;
- Manuels et Fiches techniques ;
- Schémas ;
- Représentations graphiques.
- Normes et standards
- Procédures de sécurité
• À l’aide de:
- Ordinateur PC,
- Logiciel de simulation
- Composantes électroniques ;
- Matériaux d’assemblage ;
- Appareils de mesure (multimètre, oscilloscope …)
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OBJECTIF OPÉRATIONNEL
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Chapitre I
LES FILTRES ACTIFS
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Chapitre I
1. Définition
Les filtres répondent à des besoins fonctionnels très variés. Le filtrage est une forme de
traitement de signal, obtenu en envoyant le signal à travers un ensemble de circuits
électroniques, qui modifient son spectre de fréquence, et/ou sa phase, donc sa forme. Le filtrage
a pour but d’extraire une partie de l’information liée à ce signal. Il peut s’agir d’éliminer ou
d’affaiblir des fréquences parasites indésirables, ou d’isoler dans un signal complexe la ou les
bandes de fréquence utiles.
1.1. Classification
On peut classer les filtres à partir de la forme de leur fonction de transfert ou par le
comportement des éléments passifs qui composent le filtre. Les filtres les plus courants sont de
l'un des quatre types suivants : passe-bas, passe-haut, passe-bande ou coupe-bande.
• Un filtre passe-haut ne laisse passer que les fréquences au-dessus d'une fréquence
déterminée, nommée fréquence de coupure. Il atténue les autres (basses fréquences).
• Un filtre passe-bas ne laisse passer que les fréquences au-dessous de sa fréquence de
coupure.
• Un filtre passe-bande ne laisse passer qu'une certaine bande de fréquences (et atténue
tout ce qui est au-dessus ou en dessous). Il est particulièrement utilisé dans les récepteurs
radio, TV… pour isoler le signal qu'on désire capter.
• Un filtre coupe-bande est le complémentaire du passe-bande. Il atténue une plage de
fréquences. Cela peut être utile pour diminuer certains parasites par exemple.
• Un filtre passe-tout, aussi nommé filtre déphaseur ou cellule correctrice de phase, est un
filtre qui a parfaitement un gain constant sur toute la plage de fréquence utilisée. Il est
utilisé pour modifier la phase d'un dispositif.
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Chapitre I
STOP PASS STOP PASS STOP PASS
a. Filtre passif
Un filtre passif se définit par l'usage exclusif de composants passifs (résistances, condensateurs,
bobines couplées ou non). Donc, leur gain (rapport de puissance entre la sortie et l'entrée) ne
peut excéder 1. En effet, ils ne peuvent qu'atténuer une bande de fréquence d’un signal, mais
pas les amplifier car cela nécessiterait un apport d'énergie.
Les réalisations les plus simples sont basées sur des cellules RC, RL, LC ou Circuit RLC.
L’amélioration de la sélectivité passe par l’augmentation du nombre de cellule, cette
augmentation s’accompagne par une complexité de synthèse et réglage même si, actuellement,
des logiciels spécialisés facilitent énormément leurs synthèses.
Les filtres passifs sont majoritairement utilisés pour les hautes fréquences (>1Mhz). Pour les
basse fréquences leur utilisation devient moins avantageuse surtout lorsqu’il faut utiliser des
bobines qui, à ces fréquences, deviennent encombrantes et chères.
Enfin, il convient de mentionner les filtres à quartz, les filtres à onde de surface (Surface Acoustic
Waves filters ou SAW), les filtres céramiques et les filtres mécaniques, qui font aussi partie des
filtres passifs.
b. Filtre actif
Les filtres actifs sont des circuits qui utilisent un élément actif (amplificateur opérationnel ou
transistor) en combinaison avec certaines résistances et condensateurs pour fournir des
performances comparable ou meilleures que celle d’un filtre de type RLC aux basses fréquences.
▪ Leurs principaux avantages du filtre actif par rapport au filtre passif sont :
▪ Flexibilité dans la conception et la construction ;
▪ L'absence des inductances, qui, aux basses fréquences, deviennent encombrantes et
chères ;
▪ Utilisable même en très basse fréquences (<1Hz) ;
▪ L'effet tampon dû à la haute impédance d'entrée et à la faible impédance de sortie des
amplificateurs opérationnels, ce qui facilite la mise en cascades de plusieurs cellules de
filtrage ;
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
▪ Possibilité de réglage du gain, d'où le signal d'entrée n'est pas atténué comme dans les
filtres passifs ;
▪ Ils sont plus faciles à régler que les filtres passifs.
c. Filtre numérique
En électronique, un filtre numérique est un élément qui effectue un filtrage avec une succession
d'opérations mathématiques sur un signal discret. C'est-à-dire qu'il modifie le contenu spectral
du signal d'entrée en atténuant ou éliminant certaines composantes spectrales indésirées.
Contrairement aux filtres analogiques, qui sont réalisés avec un agencement de composantes
physiques (résistance, condensateur, inductance, transistor, etc. ), les filtres numériques sont
réalisés soit par des circuits intégrés dédiés, des processeurs programmables (FPGA,
microprocesseur, DSP, microcontrôleur, etc. ), soit par logiciel dans un ordinateur.
Les filtres numériques peuvent, en principe, réaliser la totalité des effets de filtrage pouvant être
définis par des fonctions mathématiques ou des algorithmes. Les deux principales limitations des
filtres numériques sont la vitesse et le coût. La vitesse du filtre est limitée par les performances
du processeur. Pour ce qui est du coût, ce dernier dépend du type de processeur utilisé.
Cependant, le prix des circuits intégrés ne cesse de diminuer, et les filtres numériques se
retrouvent partout dans notre environnement, radio, téléphone cellulaire, télévision, lecteurs
MP3, etc.
1.2.1. Définition
x(t) y(t)
h(t)
Figure 1
Le signal d’entrée peut être une tension, un courant ou une puissance. Il en est de même pour le
signal de sortie.
De manière temporelle, le filtre sera caractérisé par sa réponse impulsionnelle h(t).
Dans le domaine fréquentiel, nous pouvons écrire la relation suivante :
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Chapitre I
𝑌(𝑗𝑤) = 𝐻(𝑗𝑤). 𝑋(𝑗𝑤)
H(jw) est l’expression de la fonction de transfert dans le domaine fréquentiel et est donc définie
de la manière suivante :
𝑌(𝑗𝑤)
𝐻(𝑗𝑤) =
𝑋(𝑗𝑤)
la réponse d'un système à des entrées sinusoïdales de fréquences données. Dans le cas des
systèmes linéaires invariants, la réponse à un signal d'entrée de la forme 𝑥(𝑡) = 𝑥0 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡) est
un signal de sortie de la forme :
𝑦(𝑡) = 𝑦0 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡 + 𝜑)
C'est-à-dire que la réponse d'un filtre à une sinusoïde est une sinusoïde de même fréquence mais
d'amplitude et de phase différentes. Comme le montre la Figure 2, la réponse harmonique
est caractérisée par :
𝑦0
▪ son gain : 𝑥0
𝑑
▪ son déphasage : ±2𝜋 𝑇
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Chapitre I
Si nous excitons ce filtre avec les trois sinusoïdes suivantes :
𝑥1 (𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(0.05𝑡)
𝑥2 (𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(1.5𝑡)
𝑥3 (𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(10𝑡)
b)
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Chapitre I
c)
Dans cet exemple on peut constater que plus la fréquence augmente, plus l’atténuation (1/gain)
et le déphasage du signal de sortie par rapport à celui d’entrée et importante ; mais il a fallu trois
graphes pour expliquer qualitativement ce phénomène.
Une façon beaucoup plus claire de montrer et d’étudier la réponse fréquentielle d’un filtre sur
de larges bandes de fréquences est de représenter son gain en fonction de la fréquence (ou la
pulsation).
La fonction de transfert est de forme complexe, et peut être écrite de la façon suivante :
𝑌(𝑗𝑤)
𝐻(𝑗𝑤) = = 𝐴(𝑗𝑤)𝑒 𝑗𝜑(𝑗𝑤)
𝑋(𝑗𝑤)
Avec :
• A(jw)=|H(jw)| : le module de la fonction de transfert
• 𝜑(𝑗𝑤)=arg(H(jw)) : l’argument de la fonction de transfert
L’étude de cette fonction de transfert est réalisée en traçant son module, exprimé en décibel, et
son argument dans un repère semilog(x). Le module de la fonction de transfert en décibel est
défini comme suit :
𝑌(𝑗𝑤)
𝐴𝑑𝐵 (𝑗𝑤) = 20𝐿𝑜𝑔10 (|𝐴(𝑗𝑤)|) = 20𝐿𝑜𝑔10 (| |)
𝑋(𝑗𝑤)
Le tracé se fait dans un repère ou l’axe des x est gradué en Log10(w) ou en Log10(f).
L’avantage de travailler sur le module en décibel, ainsi que sur les arguments, réside dans le fait
que lorsque l’on décompose une fonction de transfert d’un ordre supérieur à deux sous la forme
de produits de fonctions élémentaires du premier et du second ordre, le comportement complet
de la fonction de transfert se fait simplement en additionnant les comportements de chaque
fonction élémentaire. Ceci est encore plus facile si on opte pour une représentation
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
asymptotique des différentes fonctions. Les figures suivantes donnent les représentations
asymptotiques des blocs élémentaires (gain, intégrateur pur, dérivateur pur) ainsi que des
systèmes de premier et de second ordre.
a) b) c)
d)
e)
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
Figure 4 : Diagrammes de Bode des blocs élémentaires a) gain (H(jw)=K) b) Intégrateur pur
(H(jw)=K/jw) c) Dérivateur pur (H(jw)=Kjw) d) Système de premier ordre e)Système
du second ordre
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Chapitre I
1.3.2. Filtre passe haut du premier ordre
La fonction de transfert d’un filtre passe haut du premier ordre est définie par :
𝑤
𝑗𝑤
0
𝐻(𝑗𝑤) = 𝐻0 𝑤
1+𝑗𝑤
0
Avec
w0 : pulsation propre et |H0|: gain statique
La même démarche faite avec le filtre passe bas nous donne la bande passante de ce filtre :
BP=[𝑤𝑐 , +∞[en rad/s ou [𝑓𝑐 , +∞[ en Hz.
La fonction de transfert d’un filtre passe bas de deuxième ordre est définie par :
𝐻0 𝐻0
𝐻(𝑗𝑤) = 2𝑚 𝑤 2
= 𝑤 𝑤 2
1+𝑗 𝑤+(𝑗 ) 1+𝑗 +(𝑗 )
𝑤0 𝑤0 𝑄𝑤0 𝑤0
Avec
|H0|: gain statique
w0 : pulsation propre
m : coefficient d’amortissement
Q=1/2m est le facteur de qualité
1
On montre que pour Q>1/√2 il existe une résonnance pour 𝑤𝑟 = 𝑤0 √1 − 2𝑄2 . Pour Q>1, 𝑤𝑟 ≈
𝑤0 et la valeur maximale du gain vaut presque Q|H0|. Q représente ainsi la surtension à la
résonnance.
Figure 7: Réponse fréquentielle d’un filtre passe bas du deuxième ordre pour différents facteurs de qualité
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Chapitre I
1.3.4. Filtre passe haut du second ordre
La fonction de transfert d’un filtre passe haut de deuxième ordre est définie par :
𝑤 2 𝑤 2
𝐻0 (𝑗 ) 𝐻0 (𝑗 )
𝑤0 𝑤0
𝐻(𝑗𝑤) = 2𝑚 𝑤 2
= 𝑤 𝑤 2
1+𝑗 𝑤+(𝑗 ) 1+𝑗 +(𝑗 )
𝑤0 𝑤0 𝑄𝑤0 𝑤0
Avec
|H0|: gain statique
w0 : pulsation propre
m : coefficient d’amortissement
Q=1/2m est le facteur de qualité
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Chapitre I
1.3.5. Filtre passe bande d’ordre deux
Figure 8 : Réponse fréquentielle d’un filtre passe haut du deuxième ordre pour différents facteurs de qualité
La fonction de transfert d’un filtre passe haut de deuxième ordre est définie par :
2𝑚𝑤 𝑤
𝐻0 (𝑗 ) 𝐻0 (𝑗 )
𝑤0 𝑄𝑤0
𝐻(𝑗𝑤) = 2𝑚 𝑤 2
= 𝑤 𝑤 2
1+𝑗 𝑤+(𝑗 ) 1+𝑗 +(𝑗 )
𝑤0 𝑤0 𝑄𝑤0 𝑤0
Avec
|H0|: gain statique
w0 : pulsation propre
m : coefficient d’amortissement
Q=1/2m est le facteur de qualité
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Chapitre I
1.3.6. Filtre coupe bande du deuxième ordre
La fonction de transfert d’un filtre passe bande de deuxième ordre est définie par :
𝑤 2 𝑤 2
𝐻0 (1+(𝑗) ) 𝐻0 (1+(𝑗 ) )
𝑤0 𝑤0
𝐻(𝑗𝑤) = 2𝑚 𝑤 2
= 𝑤 𝑤 2
1+𝑗 𝑤+(𝑗 ) 1+𝑗 +(𝑗 )
𝑤0 𝑤0 𝑄𝑤0 𝑤0
Avec
|H0|: gain statique
w0 : pulsation propre
m : coefficient d’amortissement
Q=1/2m est le facteur de qualité
Figure 9 : Réponse fréquentielle d’un filtre passe bande du deuxième ordre pour différents facteurs de qualité
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Chapitre I
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Chapitre I
2. Réalisation des filtres actifs d’ordre un et deux
2.1. Filtre actif passe bas du 1er ordre
D’où :
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅2 𝑅 1
= − 𝑗𝑅 = − 𝑅2 . 𝑗𝑅
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1 𝑅2 𝐶𝑤+𝑅1 1 2 𝐶𝑤+1
Avec
𝑅
K= − 𝑅2
1
1
𝑤0 =
𝑅2 𝐶
1
La fréquence de coupure à -3dB est wc=𝑤0 = 𝑅
2𝐶
La figure 12 représente un filtre actif passe bas du premier ordre, qui consiste en une cellule de
filtrage RC suivie d’un AOP en mode suiveur,
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Chapitre I
Figure 12 : filtre passe bas – montage non inverseur
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) = .
1
𝑅 + 𝑗𝐶𝑤 𝑗𝐶𝑤
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 1
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑗𝑅𝐶𝑤 + 1
𝑉 (𝑗𝑤) 𝐾
Qui est de la forme : 𝑉𝑠 (𝑗𝑤) = 𝑤
𝑒 𝑗 +1
𝑤0
1
Avec : K=1 et 𝑤0 = 𝑅𝐶
1
La fréquence de coupure à -3dB est wc=𝑤0 = 𝑅𝐶
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Chapitre I
Au niveau de l’entrée inverseuse, on a :
𝑉𝑠
𝑉− = . 𝑅1
𝑅1 + 𝑅2
𝑉𝑠 𝑒 𝑉
. 𝑅1 = 1+𝑗𝑅𝐶𝑤 d’où
𝑅1+𝑅2
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 1 𝑅1+𝑅2 1 𝑅2
= 𝑗𝑅𝐶𝑤+1 ( ) = 𝑗𝑅𝐶𝑤+1 (1 + 𝑅1)
𝑉 (𝑗𝑤)
𝑒 𝑅1
𝑉 (𝑗𝑤) 𝐾
Qui est de la forme : 𝑉𝑠 (𝑗𝑤) = 𝑤
𝑒 𝑗 +1
𝑤0
𝑅2
Avec K=(1 + 𝑅1)
1
𝑤0 =
𝑅𝐶
1
La fréquence de coupure à -3dB est wc=𝑤0 = 𝑅𝐶
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Chapitre I
1
𝑉𝑒 .𝑅2 +𝑉𝑠 .(𝑅1 + )
𝑉𝑒 𝑉𝑠 𝑗𝐶𝑤
1 +𝑅2 1
𝑅1 + (𝑅1 + ).𝑅
𝑗𝐶𝑤 𝑗𝐶𝑤 2
𝑉− = 1 1 = 1 = 𝑉+ = 0
1 +𝑅2 1
𝑅1 + (𝑅1 + ).𝑅
𝑗𝐶𝑤 𝑗𝐶𝑤 2
d’où
1
𝑉𝑒 . 𝑅2 + 𝑉𝑠 . (𝑅1 + 𝑗𝐶𝑤) = 0
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅2
=− 1
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) (𝑅1 + )
𝑗𝐶𝑤
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑗𝑅2 𝐶𝑤 𝑅2 𝑗𝑅1 𝐶𝑤
=− =−
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) (𝑗𝑅1 𝐶𝑤+1) 𝑅1 (𝑗𝑅1 𝐶𝑤+1)
Avec
𝑅
K= − 𝑅2
1
1
𝑤0 =
𝑅1 𝐶
1
La fréquence de coupure à -3dB est wc=𝑤0 = 𝑅
1𝐶
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Chapitre I
2.2.3. Passe haut non inverseur avec gain
𝑉𝑠
𝑉− = . 𝑅1
𝑅1 + 𝑅2
𝑉𝑠 𝑉𝑒 𝑗𝑅𝐶𝑤
. 𝑅1 = d’où
𝑅1+𝑅2 1+𝑗𝑅𝐶𝑤
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑗𝑅𝐶𝑤 𝑅1+𝑅2 𝑗𝑅𝐶𝑤 𝑅2
= 𝑗𝑅𝐶𝑤+1 ( ) = 𝑗𝑅𝐶𝑤+1 (1 + 𝑅1)
𝑉 (𝑗𝑤)
𝑒 𝑅1
Avec
𝑅2
K=(1 + 𝑅1)
1
𝑤0 =
𝑅𝐶
1
La fréquence de coupure à -3dB est wc=𝑤0 = 𝑅𝐶
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Chapitre I
2.3. Filtre du second ordre : Cellule de RAUCH
La cellule de Rauch est une cellule de second ordre qui permet de réaliser des filtres passe-haut,
passe-bas ou passe-bande en fonction du type et du placement des composants : résistance ou
condensateur.
Cette cellule est une cellule inverseuse. Elle permet la réalisation de cellules présentant un
facteur de qualité moyen, jusqu’à environ 20.
La fonction de transfert, pour des raisons de simplification, est exprimée à l’aide des admittances
(Y=1/Z) des composants.
𝑉𝑠 𝑌 .𝑌
= − 𝑌 .𝑌 +𝑌 .(𝑌1 +𝑌
3
𝑉𝑒 4 3 5 +𝑌 +𝑌 )
1 2 3 4
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Chapitre I
2.3.2. Cellule de RAUCH : filtre passe bas
En remplaçant les admittances dans le schéma de la forme générale par leurs équivalentes dans
ce schéma on aura :
1
𝑉𝑠 𝑅1 𝑅3
=−
𝑉𝑒 1 1 1 1
+ 𝑗𝐶 𝑤. ( + 𝑗𝐶 𝑤 + 𝑅3 𝑅4 )
5 2 +
𝑅4 𝑅3 𝑅1
1
𝑉𝑠 𝑅1 𝑅3
=−
𝑉𝑒 1 1 1 1
(𝑗𝑤)2
𝑅4 𝑅3 + 𝑗𝐶5 𝑤. (𝑅1 + 𝑅3 + 𝑅4 ) + 𝐶2 𝐶5
𝑅4
𝑉𝑠 𝑅1 𝑅3 𝑅4
=−
𝑉𝑒 𝑅1 𝑅4 𝑅3 + 𝑅4 𝑅1 + 𝑅1 𝑅3 𝑅 𝑅 𝑅
) + 𝑅1 𝑅4 𝑅3 𝐶2 𝐶5 (𝑗𝑤)2
𝑅1 𝑅4 𝑅3 + 𝑗𝐶5 𝑤. ( 𝑅1 𝑅4 𝑅3 1 4 3
𝑅4
En divisant partout par 𝑅 on aura
1 𝑅3 𝑅4
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 1
=−
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑅1 𝑅4 𝑅3 + 𝑅4 𝑅1 + 𝑅1 𝑅3
) + 𝑅1 𝑅3 𝐶2 𝐶5 (𝑗𝑤)2
𝑅4 + 𝑗𝐶5 𝑤. ( 𝑅4
C’est la structure d’un filtre passe bas
Si on prend : 𝑅1 = 𝑅4 = 𝑅3 = 𝑅 on aura :
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 1
= − 1+3𝑅𝐶 2 𝐶 𝐶 (𝑗𝑤)2
𝑉 (𝑗𝑤)
𝑒 5 𝑗𝑤+𝑅 2 5
Avec :
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Chapitre I
1
𝑤0 =
𝑅√𝐶2 𝐶5
Et
3 𝐶
𝑚 = 2 √𝐶5
2
En remplaçant les admittances dans le schéma de la forme générale par leurs équivalentes dans
ce schéma on aura :
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅2 𝑅5 𝐶1 𝐶3 (𝑗𝑤)2
=−
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1 + 𝑅2 (𝐶1 +𝐶3 +𝐶4 )𝑗𝑤 + 𝑅2 𝑅5 𝐶1 𝐶3 (𝑗𝑤)2
En prenant : 𝐶1 = 𝐶4 = 𝐶3 = 𝐶 on aura :
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅2 𝑅5 𝐶 2 (𝑗𝑤)2
=−
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1 + 3𝑅2 𝐶𝑗𝑤 + 𝑅2 𝑅5 𝐶 2 (𝑗𝑤)2
Avec :
1
𝑤0 =
𝐶√𝑅2 𝑅5
Et
3 𝑅
𝑚 = 2 √𝑅2
5
30
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
2.3.4. Cellule de RAUCH : filtre passe bande
De même, en remplaçant les admittances dans le schéma de la forme générale par leurs
équivalentes dans ce schéma on aura :
𝐶3
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅1 𝑗𝑤
=−
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1 1 1 1
( + ) + (𝑗𝑤)2
𝑅5 𝑅1 𝑅2 𝑅5 (𝐶3 +𝐶4 )𝑗𝑤 + 𝐶4 𝐶3
En prenant : 𝐶4 = 𝐶3 = 𝐶 on aura :
𝐶
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅1 𝑗𝑤
=−
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1 1 1 2𝐶
(𝑗𝑤)2
𝑅5 (𝑅1 + 𝑅2 ) + 𝑅5 𝑗𝑤 + 𝐶4 𝐶3
(𝑅1 .𝑅2 )
En multipliant le numérateur et le dénominateur par 𝑅5 on aura :
𝑅1 +𝑅2
(𝑅 .𝑅 )
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑅5 2𝐶. 1 2 𝑗𝑤
𝑅1 +𝑅2
= − 2𝑅 (𝑅1 .𝑅2 ) (𝑅 .𝑅 )
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 1 1+2𝐶. 𝑗𝑤+𝑅5 1 2 .𝐶 2 (𝑗𝑤)2
𝑅1 +𝑅2 𝑅1 +𝑅2
Avec :
1
𝑤0 =
𝑅 +𝑅
𝐶√𝑅 1. 𝑅 . 𝑅2
1 2 5
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Chapitre I
1 𝑅1 .𝑅2
𝑚 = 𝐶 √(𝑅
1 +𝑅2 ).𝑅5
𝑅
et 𝑘 = − 2𝑅5
1
La cellule de Sallen-Kay est une cellule de second ordre qui permet de réaliser des filtres
passe-haut, passe-bas ou passe-bande en fonction du type et du placement des composants :
résistance ou condensateur.
Cette cellule est une cellule non inverseuse, avec un gain donne par les résistances Ra et
Rb places en contre-réaction. Elle permet la réalisation de cellules présentant un facteur de
qualité moyen, jusqu’à environ 20.
La fonction de transfert, pour des raisons de simplification, est exprimée à l’aide des
Admittances des composants.
𝑉 /𝑅 𝑉 .𝑅 𝑉𝑠 𝑅
𝑉 − = 1/𝑅 𝑠 +1/𝑅
𝑏
= 𝑅 𝑠+𝑅𝑎 = = 𝑉+ avec G=1 + 𝑅𝑏
𝑎 𝑏 𝑎 𝑏 𝐶 𝑎
𝑉 .𝑌 𝑉 + .(𝑌3 +𝑌4 )
𝑉 + = 𝑌 𝐴+𝑌3 ➔ 𝑉𝐴 =
3 4 𝑌3
32
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Chapitre I
D’ou
1
𝑉𝑠 (𝑌2 . 𝑌3 + 𝐺 (𝑌3 2 − (𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌3 )(𝑌3 + 𝑌4 ))) = −𝑉𝑒 . 𝑌1 . 𝑌3
D’où :
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 𝑌1 . 𝑌3
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) (𝑌1 + 𝑌2 )(𝑌3 + 𝑌4 ) + 𝑌3 (𝑌4 − 𝐺. 𝑌2 )
Dans ce qui suit, on étudiera les configurations possibles de cette cellule de filtrage.
En remplaçant les admittances dans le schéma de la forme générale par leurs équivalentes dans
ce schéma on aura :
33
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
1
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 𝑅 𝑅
1 3
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) ( 1 + 𝑗𝑤𝐶 )( 1 + 𝑗𝑤𝐶 )) + 1 (𝑗𝑤(𝐶 − 𝐺. 𝐶 )
𝑅1 2 𝑅 4 𝑅3 4 2
3
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺
= 2
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑅1 𝑅3 𝐶2 𝐶4 (𝑗𝑤) + [(𝑅3 + 𝑅1 )𝐶4 + 𝑅1 (1 − 𝐺)𝐶2 ](𝑗𝑤) + 1
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺
= 2 2 2
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑅 𝐶 (𝑗𝑤) + 𝑅𝐶(3 − 𝐺)(𝑗𝑤) + 1
1
𝑤0 =
𝑅𝐶
3−𝐺 𝑅
𝑚= =1 − 2𝑅𝑏
2 𝑎
𝑅𝑏
et 𝑘 = 𝐺 = 1 +
𝑅𝑎
De même, en remplaçant les admittances dans le schéma de la forme générale par leurs
équivalentes dans ce schéma on aura :
34
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Chapitre I
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 𝑌1 . 𝑌3
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) (𝑌1 + 𝑌2 )(𝑌3 + 𝑌4 ) + 𝑌3 (𝑌4 − 𝐺. 𝑌2 )
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 𝐶1 𝐶3 (jw)
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) ( 1 + 𝑗𝑤𝐶 )( 1 + 𝑗𝑤𝐶 )) + 𝑗𝑤( 1 − 𝐺. 1 )
𝑅2 1 𝑅 3 𝑅4 𝑅2
4
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 𝑅2 𝑅4 . 𝐶1 𝐶3 (jw)2
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑅2 𝑅4 . 𝐶1 𝐶3 (jw)2 + [(𝐶3 + 𝐶1 )𝑅2 + 𝑅4 (1 − 𝐺)𝐶3 ](𝑗𝑤) + 1
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 𝑅 2 𝐶 2 (𝑗𝑤)2
= 2 2
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑅 𝐶 (𝑗𝑤)2 + 𝑅𝐶(3 − 𝐺)(𝑗𝑤) + 1
1 3−𝐺 𝑅
𝑤0 = 𝑅𝐶 ; 𝑚 = =1 − 2𝑅𝑏
2 𝑎
𝑅𝑏
et 𝑘 = 𝐺 = 1 + 𝑅
𝑎
En remplaçant les admittances dans le schéma de la forme générale par leurs équivalentes dans
ce schéma on aura :
35
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
𝐶 𝑗𝑤
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 3𝑅
1
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) ( 1 + 1 )( 1 + (𝐶 + 𝐶 )𝑗𝑤) + 𝑗𝑤𝐶 ( 1 + 𝐶 𝑗𝑤 − 𝐺. 1 )
𝑅1 𝑅2 𝑅4 3 4 3 𝑅 4 𝑅2
4
𝐶 𝑗𝑤
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺. 3𝑅
1
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝐶 𝐶 (𝑗𝑤)2 + [(𝐶 + 𝐶 )( 1 + 1 ) + ( 1 − 𝐺 )𝐶 ]𝑗𝑤 + ( 1 + 1 ) 1
3 4 3 1 𝑅 𝑅2 𝑅4 𝑅2 3 𝑅1 𝑅2 𝑅4
1
Si 𝑅1 = 𝑅2 = 𝑅 𝑒𝑡 𝐶3 = 𝐶3 = 𝐶
On obtient :
(5 − 𝐺)
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝐺 . 𝑅𝐶𝑗𝑤
= . 2 2 2
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 5 − 𝐺 𝑅 𝐶 2 (5 − 𝐺)
2 (𝑗𝑤) + 𝑅𝐶 (𝑗𝑤) + 1
2
Avec :
√2
𝑤0 =
𝑅𝐶
5−𝐺 1 𝑅
𝑚= = (4 − 𝑅𝑏)
√2 √2 𝑎
𝑅
et 𝑘 = 𝐺 = 1 + 𝑅𝑏
𝑎
KHN : Kerwin-Huelsman-Newcomb
C’est une cellule qui permet d’obtenir différents types de filtre, suivant la sortie choisie.
36
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre I
Dans cette cellule, le type du filtre dépend de la sortie choisie. En effet, si la sortie est V1, le filtre
est passe haut avec pour équation de transfert :
𝑉1 (𝑗𝑤) 2𝑄 − 1 𝑅 2 𝐶 2 (𝑗𝑤)2
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑄 𝑅 2 𝐶 2 (𝑗𝑤)2 + 𝑅𝐶 (𝑗𝑤) + 1
𝑄
Avec
1 1 2𝑄−1
𝑤0 = 𝑅𝐶 , 𝑚 = 2𝑄 et 𝑘 = 𝑄
𝑅𝐶
𝑉𝑠 (𝑗𝑤) 𝑄 𝑗𝑤
= −(2𝑄 − 1).
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑅𝐶
𝑅 2 𝐶 2 (𝑗𝑤)2 + 𝑄 (𝑗𝑤) + 1
Avec
1 1
𝑤0 = 𝑅𝐶 , 𝑚 = 2𝑄 et 𝑘 = −(2𝑄 − 1)
Enfin, si la sortie est V3, on obtient un filtre passe bas d’équation :
𝑉1 (𝑗𝑤) 2𝑄 − 1 1
=
𝑉𝑒 (𝑗𝑤) 𝑄 𝑅 2 𝐶 2 (𝑗𝑤)2 + 𝑅𝐶 (𝑗𝑤) + 1
𝑄
Avec
1 1 2𝑄−1
𝑤0 = 𝑅𝐶 , 𝑚 = 2𝑄 et 𝑘 = 𝑄
37
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre II
AMPLIFICATEURS D’INSTRUMENTATION
38
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre II
1. Introduction
Il est généralement réalisé à partir d'un ou de plusieurs amplificateurs opérationnels (AOP), de telle
manière qu'il améliore leurs caractéristiques intrinsèques : bruit d'amplification, gain en boucle
ouverte, taux de réjection du mode commun, impédance d'entrée...
Les tensions appliquées aux entrées inverseuse et non inverseuse étant respectivement 𝑉𝑖1 𝑒𝑡 𝑉𝑖2,
la tension 𝑉0 de sortie du sommateur, qui est la tension de sortie de l'amplificateur, a pour
expression :
𝑉0 = 𝐺+ 𝑉𝑖1 − 𝐺− 𝑉𝑖2
En posant :
Tension différentielle d'entrée :
𝑉𝑑 = 𝑉𝑖2 − 𝑉𝑖1
Tension de mode commun à l'entrée :
39
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre II
(𝑉𝑖1 + 𝑉𝑖2 )
𝑉𝑚𝑐 =
2
soit :
𝑉𝑑 𝑉𝑑
𝑉𝑖1 = 𝑉𝑚𝑐 − et 𝑉𝑖2 = 𝑉𝑚𝑐 +
2 2
𝐺+ + 𝐺−
𝑉0 = 𝑉𝑑 + (𝐺+ − 𝐺− )𝑉𝑚𝑐
2
𝐺+ +𝐺−
On pose : gain différentiel : 𝐺𝑑 = 2
gain de mode commun : 𝐺𝑚𝑐 = 𝐺+ − 𝐺− .
1
𝑉0 = 𝐺𝑑 . 𝑉𝑑 + 𝐺𝑚𝑐 𝑉𝑚𝑐 = 𝐺𝑑 . [𝑉𝑑 + 𝑉 ]
𝜏𝑟 𝑚𝑐
L’influence de la tension de mode commun est d'autant plus réduite que le taux de réjection 𝜏𝑟 est
plus élevé. Ceci implique un équilibrage rigoureux des voies amplificatrices inverseuse et non
inverseuse de façon à minimiser l'écart de leurs gains : 𝐺+ − 𝐺− .
40
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre II
Un calcul élémentaire permet la détermination de la tension de sortie V0 :
𝑅1 𝑅4 − 𝑅2 𝑅3 𝑅1 + 𝑅2 𝑅4 𝑅2
𝑉0 = . 𝑉𝑚𝑐 + .( + )𝑉
𝑅1 (𝑅3 + 𝑅4 ) 2𝑅1 𝑅3 + 𝑅4 𝑅1 + 𝑅2 𝑑
Avec
(𝑉𝑖1 +𝑉𝑖2 )
𝑉𝑚𝑐 = et 𝑉𝑑 = 𝑉𝑖2 − 𝑉𝑖1
2
On en déduit :
𝑅1 𝑅4 −𝑅2 𝑅3
Le gain de mode commun : 𝐺𝑚𝑐 =
𝑅1 (𝑅3 +𝑅4 )
𝑅1 +𝑅2 𝑅4 𝑅2
Le gain différentiel : 𝐺𝑑 = . (𝑅 +𝑅 )
2𝑅1 3 +𝑅4 1 +𝑅2
𝑅 𝑅
De façon générale 𝐺𝑚𝑐 = 0 pour 𝑅1 𝑅4 − 𝑅2 𝑅3 = 0 donc pour 𝑅2 = 𝑅4
1 3
41
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre II
Figure 3 : amplificateur différentiel à 2 ampli. op
1 𝑅4 𝑅2 𝑅1 𝑅3 − 𝑅2 𝑅4
𝑉0 = . (1 + . (2 + )) 𝑉𝑑 + 𝑉𝑚𝑐
2 𝑅3 𝑅1 𝑅1 𝑅3
Avec :
1 𝑅 𝑅
▪ le gain différentiel : 𝐺𝑑 = 2 . (1 + 𝑅4 . (2 + 𝑅2)) et
3 1
𝑅1 𝑅3 −𝑅2 𝑅4
▪ le gain de mode commun : 𝐺𝑚𝑐 = 𝑅1 𝑅3
𝑅 𝑅
L’annulation du gain de mode commun exige 𝑅2 = 𝑅4.
1 3
Ce montage exige, à chaque changement de gain, un délicat appariement des résistances afin
d'éviter une dégradation du taux de réjection ; de ce fait, il n'est pratiquement adapté qu'au
fonctionnement à gain fixe.
42
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre II
Figure 4 : amplificateur d’instrumentation
1 𝑅1
𝑉01 = 𝑉𝑚𝑐 − ( + ) 𝑉𝑑
2 𝑅𝑔
′
1 𝑅1′
𝑉01 = 𝑉𝑚𝑐 + ( + ) 𝑉𝑑
2 𝑅𝑔
Le gain pour le mode commun du premier étage est égal à 1 ce qui limite les risques de saturation.
L'amplificateur différentiel de sortie reçoit sur ses entrées les tensions V01 et V01’ dont il amplifie:
𝑅
▪ La différence avec le gain : 𝐺𝑑2 = 𝑅3 ;
2
4𝜀R3
▪ Le mode commun avec le gain : Gmc2 = R
3 +R2
. 𝜀 étant l′écart entre la valeur nominale d′une résistance, et sa valeur réelle.
𝑅3 𝑅1 + 𝑅1′ 4𝜀𝑅3
𝑉0 = . (1 + ) 𝑉𝑑 + 𝑉
𝑅2 𝑅𝑔 𝑅3 + 𝑅2 𝑚𝑐
Avec :
43
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Chapitre II
𝑅 2𝑅1
▪ le gain différentiel : 𝐺𝑑 = 𝑅3 . (1 + ) pour 𝑅1 = 𝑅1′ et
2 𝑅𝑔
4𝜀𝑅3
▪ le gain de mode commun : 𝐺𝑚𝑐 = 𝑅
3 +𝑅2
2𝑅1
si 𝑅2 = 𝑅3 : 𝐺𝑑 = 1 + et 𝐺𝑚𝑐 = 2𝜀.
𝑅𝑔
On remarque d'autre part que les résistances 𝑅1 𝑒𝑡 𝑅1′ n'ont pas à être appairées avec grande
précision puisqu'elles ne déterminent que le gain différentiel et que leur différence éventuelle est
sans effet sur le gain de mode commun.
2𝑅1 1
Et pour 𝑅2 = 𝑅3 𝜏𝑟 = (1 + )
𝑅𝑔 2𝜀
44
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre III
CONVERSIONS ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE &
NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE
45
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
1. Introduction
Le monde physique est par nature analogique (dans la quasi-totalité des cas). Il est perçu via
des signaux analogiques (son, ondes visuelles, etc.) qui peuvent être traités par des systèmes
analogiques (figure 1).
Avec l’avènement des microprocesseurs, le traitement numérique des données prend le pas sur
les approches purement analogiques. Le recours au numérique permet en effet un stockage
aisé de l’information, une excellente reproductibilité des traitements, la possibilité de
développer relativement aisément des fonctionnalités complexes, une réduction des coûts de
production, etc.
L’interface nécessaire entre le monde analogique et un traitement numérique donné est réalisé
par des convertisseurs analogique – numérique (CAN, ou ADC pour Analog to Digital Converter
en anglais) et numérique – analogique (CNA, ou DAC pour Digital to Analog
Converter). Le rôle d’un CAN est de convertir un signal analogique en un signal numérique
pouvant être traité par une logique numérique, et le rôle d’un CNA est de reconvertir le signal
numérique une fois traité en un signal analogique (figure 2).
N N
X(t) X[k] Y[k] Y(t)
CAN TRAITEMENT NUMERIQUE CNA
46
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
2. Conversion analogique-numérique
2.1. Principe de la conversion analogique numérique.
2.1.1. Définition
La figure 3 présente successivement ces trois étapes pour un CAN dont la sortie du signal
numérique est sur 3 bits :
V(t) Vech(k.Tech)
échantillonnage ii
i
t t
0 0
2.Tech
3.Tech
4.Tech
.
.
.
Tech
quantification
001
100
101
110
111
111
111
111
111
110
101
100
011
011
011
011
011
100
101
101
101
101
100
Vq[k]
iii
t
0
2.Tech
3.Tech
4.Tech
.
.
.
Tech
Figure 3 : (i) signal analogique (ii) signal échantillonné (iii) signal quantifié.
Un signal analogique, va(t) continu en temps et en amplitude (i) est échantillonné à une période
d’échantillonnage constante Tech. On obtient alors un signal échantillonné vech (k.Tech)
discret en temps et continu en amplitude (ii). Ce dernier est ensuite quantifié, on obtient alors
un signal numérique vq[k] discret en temps et en amplitude (iii). La quantification est liée à la
résolution du CAN (son nombre de bits) ; dans l’exemple précédent vq[k] peut prendre huit
amplitudes différentes (soit 23, 3 étant le nombre de bits du CAN). La figure II.1.iii présente
également le code numérique sur trois bits (en code binaire naturel) associé à vq[k] en fonction
du temps.
47
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
b1
b2 Vq[k]
Va
CAN .
.
N bits
bN
i iv
t f
0 0 fmax
Xech(t) Xech(f)
ii
t f
0 0 fmax
2.Tech
3.Tech
4.Tech
.
.
.
Tech
fech
2.fech
3.fech
fech-fmax
fech+fmax
fech-fmax
fech+fmax
fech-fmax
fech+fmax
DOMAINE TEMPOREL DOMAINE FREQUENTIEL
Figure 5 : Échantillonnage d’un signal analogique
L’échantillonnage est illustré graphiquement dans le domaine temporel aux points (i) et (ii) de la
figure 5.
Au signal analogique x(t), est associé dans le domaine fréquentiel le spectre X(f) (figure 4-iv)
s’étendant sur une bande de fréquence de fmax.
48
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Xech(f) X(f)
f f
0 fmax 0 fmax
fech/2
fech
2.fech
3.fech
fech-fmax
fech+fmax
fech-fmax
fech+fmax
fech-fmax
fech+fmax
X(t)
signal reconstitué
t
0
Les illustrations graphiques précédentes correspondent au cas où f ech/2 > fmax. Dans le cas où
on augmente la période d’échantillonnage (on a alors fech qui diminue) il apparaît un
phénomène de recouvrement spectral illustré figure 7.
Xech(t) Xech(f)
repliement du spectre
f f
0 0
2.Tech
3.Tech
4.Tech
Tech
fech-fmax
fmax
Ce phénomène apparaît dès lors que fmax, la plus grande fréquence de la partie du spectre
centré sur 0, devient supérieur à fech - fmax la plus basse fréquence de la partie du spectre
centrée sur fech ; et on obtient le spectre replié de la figure précédente. Il n’est plus possible de
récupérer le signal analogique de départ par filtrage passe bas.
La contrainte qui en découle sur la fréquence d’échantillonnage pour éviter le repliement s’écrit
mathématiquement :
49
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
2.1.4. Le blocage
Figure 8 : Echantillonneur/bloqueur
Le pas de quantification et la précision d’un CAN dépendent du nombre de bits en sortie, appelé
résolution. Pour un CAN à N bits, le nombre d’états possibles en sortie est 2N, ce qui permet
d’exprimer des signaux numériques de 0 à 2N -1 en code binaire naturel.
Un CAN est caractérisé également par la plage de variation acceptable de la tension analogique
d’entrée, appelée Pleine Echelle (FS pour Full Scale en anglais) et que nous noterons VPE.
La pleine échelle est divisée en autant de plages d’égale dimension (cas de la quantification
uniforme) qu’il y a d’états possibles de la sortie numérique. Chaque plage est associée à un code
numérique représentant la tension analogique d’entrée.
La figure 8 représente la caractéristique de transfert idéale (sans défaut) en escalier d’un CAN
à 3 bits.
50
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Sortie numérique
111
110
101
100
011
010 q
001
000 Va
Vs1 Vs2 Vs3 Vs4 Vs5 Vs6 Vs7 VPE
Tension d'entrée analogique
Figure 9 : Caractéristique de transfert idéale d’un CAN à quantification linéaire par défaut
On définit le quantum, ou LSB (pour Least Significant Bit, le bit de poids faible) comme étant le
pas minimum de conversion représenté par la variation du bit de poids faible. On le note q
avec :
𝑉𝑃𝐸
𝑞 = 𝐿𝑆𝐵 =
2𝑁
Les tensions de seuil VSk, correspondant aux transitions entre les codes de sortie, sont telles
que :
VSk = k.q k {1,…,7} ce
qui correspond à une quantification linéaire par défaut.
Sur la figure précédente est également portée en pointillé la droite de transfert idéale ; elle
correspond à un CAN de résolution infinie (un tel CAN n’existe pas).
Plus la résolution d’un CAN est élevée, plus la sortie numérique est une image précise du signal
analogique d’entrée comme l’illustre le tableau 1 pour une tension de pleine échelle de 5V.
Tableau 1 : Quantum
N quantum
d’un CAN en fonction
de sa résolution 8 19,5 mV
(VPE=5V).
10 4,8 mV
12 1,22 mV
14 305 µV
24 0,298 µV
Un simple changement de convention, dans la fixation des tensions de seuil, permet de réduire
l’erreur de quantification en valeur absolue. Ainsi, on utilisera plutôt la quantification linéaire
centrée, pour laquelle la droite de transfert idéale passe par le centre des "marches" de la
caractéristique (figure 9).
51
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
110
101
100
011
010 q
001
000
Va
Vs2 Vs3 Vs4 Vs5 Vs6 Vs7 VPE
q/2
Tension d'entrée analogique
droite de transfert idéale coupe la caractéristique idéale de transfert pour v a = k.q tel que
k {1,…,2N-1}. On obtient la caractéristique pour une quantification linéaire centrée en décalant
vers la gauche de ½LSB la caractéristique correspondant à une quantification linéaire par
défaut. A noter que le premier palier mesure ½LSB et le dernier 3/2LSB.
L’erreur de codage pour une quantification linéaire centrée varie entre - ½LSB et + ½LSB.
Les caractéristiques précédentes sont celles de CAN unipolaires dont la tension analogique
d’entrée est positive. Bien souvent, un même CAN peut être configuré également en mode
bipolaire de façon à accepter une tension analogique d’entrée négative ou positive (la plage de
variation est alors symétrique entre -½VPE et +½VPE). La figure II.10 présente la caractéristique
de transfert correspondante.
110
101
100
-3q -2q q VPE/2 Va
2q 3q
011
Tension d'entrée analogique
010
q
001
000
52
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
2.2.2. Le codage
En mode unipolaire le codage le plus couramment utilisé est le code binaire naturel. Un mot
binaire s’écrit : b1 b2 …. bN-1 bN , avec b1 le bit de poids fort (PF, ou MSB Most
Significant Bit ) et bN le bit de poids faible (pf, ou LSB Less Significant Bit ), le nombre décimal
correspondant est : D = b1.2N-1 + b2.2N-2 + bN-1.21 + bN.20.
ou encore V = VPE.( b1 / 2 + b2 / 22 + … + bN / 2N )
binair code
D
e thermomètre Tableau 3 : Code thermomètre
7 111 1111111
6 110 0111111
5 101 0011111
4 100 0001111
3 011 0000111
2 010 0000011
1 001 0000001
0 000 0000000
2.3. Imperfections des convertisseurs analogique – numérique
53
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Plus la résolution (le nombre de bits) d’un CAN est élevée plus l’erreur de quantification est
réduite.
C’est l’erreur due au décalage horizontal de la caractéristique de transfert d’un CAN, elle est exprimée en
LSB.
Elle est due à l’écart entre la pente de la caractéristique de transfert idéale d’un CAN et sa
caractéristique réelle (droite passant par les milieux des paliers)
54
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Elle est due aux variations des tensions de seuil, elle est de deux types :
• Non-linéarité différentielle : écart entre la dimension réelle d’un palier et sa dimension idéale.
• Non-linéarité intégrale : différence entre le centre d’un palier et la droite de transfert idéale.
On parle d’erreur de code manquant quand un des codes de sortie n’apparaît jamais quel que soit
la valeur de la tension analogique d’entrée.
55
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La conversion d’une tension analogique d’entrée Va, négative par exemple, se décompose en
deux phases. Au début du cycle de conversion l’interrupteur S2 est fermé de façon à décharger
la capacité C, d’où VN1 = 0 (l’AOP en fonctionnement linéaire ; pas le comparateur).
La première phase commence lorsque S2 est ouvert et que l’entrée de l’intégrateur formé par
l’amplificateur opérationnel, R et C est connectée (via S 1) à va. Il s’établit un courant I =
va / R dans la résistance R, dirigé de la droite vers la gauche (Va < 0). D’où une croissance linéaire
de VN1 avec une pente positive |va| / RC (cf. Fig. II.17). Simultanément le compteur est activé et
il s’incrémente au rythme du signal d’horloge Fclk (de fréquence constante). La première phase
56
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
𝑉𝑝𝑖𝑐 |𝑉𝑎 |
=
𝑇1 𝑅𝐶
Avec T1, la durée de la première phase. A noter que la valeur de T1 est fixe (elle est fonction de
Fclk et de N). A la fin de la phase le compteur est remis à zéro.
La deuxième phase de la conversion commence à t = T1, en connectant l’entrée de l’intégrateur
au potentiel de référence Vref (tel que Vref > 0). Le courant dans la résistance s’inverse, il est
égal à Vref / R. VN1 entame une décroissance linéaire avec une pente -Vref / RC (cf. Fig. II.17).
Dans le même temps le compteur a recommencé à compter dès le début de la deuxième phase.
Elle s’achève quand la tension en sortie de l’intégrateur s’annule (le passage par zéro est détecté
par le comparateur) après une durée T2 telle que :
𝑉𝑝𝑖𝑐 |𝑉𝑟𝑒𝑓 |
=
𝑇2 𝑅𝐶
d'où
|𝑉𝑎 |
𝑇2 = 𝑇1
𝑉𝑟𝑒𝑓
57
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Le signal analogique à convertir passe par un filtre anti-repliement puis est échantillonné et
bloqué pendant toute la phase de conversion.
Le CAN possède une boucle de rétroaction, constituée d’un CNA (convertisseur numérique
analogique) de même résolution et d’un comparateur qui commande un Registre à
Approximation Successive (RAS, qui donne son nom à cette architecture).
Le principe de conversion est basé sur une recherche du code de sortie par dichotomie (Figure
14), à chaque coup d’horloge l’intervalle de recherche est divisé par 2. En début de conversion
tous les bits de sortie (RAS et CAN) sont positionnés à zéro à l’exception du MSB, b 1, qui est
fixé à un. Le mot binaire correspondant (100…0) est présenté au CNA qui délivre en sortie une
tension Vref/2. Cette dernière est comparée à va. Si va est inférieur à Vref/2 alors b1 passe à
zéro, dans le cas contraire il reste à un ; dans les deux cas il s’agit de la valeur finale de
conversion du bit considéré.
Tous les bits de sortie jusqu’au LSB sont testé successivement sur le même principe. C’est le
RAS, commandé par la sortie du comparateur, qui gère les valeurs données aux bits.
58
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La figure 14 présente l’évolution de la sortie numérique d’un CAN 3 bits pour une tension
analogique va correspondant au code de sortie 101.
59
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
60
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La conversion est réalisée en un seul cycle d’horloge, ce type de convertisseur est donc par
essence extrêmement rapide. Cependant leur complexité croît exponentiellement avec N le
nombre de bits (en 2N). Le coût résultant en termes de surface (2N-1 comparateurs, 2N-1
bascules), pour une résolution élevée limite leur emploi à une douzaine de bits.
Principe du sur-échantillonnage
61
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Le signal analogique d’entrée Va est converti en mots binaires de N bits à la fréquence fech
(fréquence de Nyquist). Le sur-échantillonnage est localisé au niveau du système bouclé
constitué par un soustracteur, un intégrateur (ou plus), un comparateur et un convertisseur
N/A sur 1 bit (sa fréquence de conversion est K.fech, K est appelé facteur de sur-
échantillonnage).
Vcomp commande le CNA 1 bit de la boucle de retour ; sa sortie vr peut prendre les valeurs Vref
ou –Vref (pour Vcomp = 1 on a Vr = Vref et pour Vcomp = 0 on a Vr = –Vref). La valeur de Vcomp
est prise en compte par le CNA sur les fronts montants d’une l’horloge à la fréquence K.fech.
Le tableau 3 donne l’évolution des différentes tensions du convertisseur pour une tension
d’entrée Va = Vref / 2.
62
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La figure 19 donne les courbes de Vint et Vcomp pour Va = Vref / 2 et également pour Va = 0.
63
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
64
Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La figure 22 donne le symbole d’un convertisseur numérique analogique (DAC, Digital to Analog
Converter) à N bits ; il peut être suivi, ou non, d’un filtre de lissage (passe bas).
N
Chacun des 2 mots binaires pouvant être appliqué en entrée est associé à une tension analogique de
sortie vsa(t) (il peut s’agir également d’un courant) telle que :
𝑉𝑃𝐸
VSA = (b1 2N−1 + b2 2N−2 +. . . +bN−1 21 + bN 20 ).
2N − 1
La figure 27 présente la caractéristique de transfert idéale pour une entrée sur 3 bits.
On définit le LSB, ou quantum, comme étant la plus petite variation possible de la tension de
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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La figure 24 illustre la conversion N/A d’une série de mots binaires (i) pour N = 3.
La sortie analogique (ii) vsa(t), est quantifiée. On ajoute parfois en sortie du CNA un filtre
analogique passe-bas ou filtre de lissage (cf. iii) ce qui donne V(t).
C’est la différence entre les gains des caractéristiques de transfert réelle et idéale. Elle est
généralement exprimée en pourcentage de la tension pleine échelle idéale.
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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Pour ce type de CNA il y a autant de sources qu’il y a de bits ; la valeur des sources étant pondérés
de façon binaire. Elles sont combinées entre elles en fonction du code numérique d’entrée de
façon à obtenir la sortie analogique correspondante.
Le circuit de la figure 25 permet de présenter le principe de base utilisé par les convertisseurs
pondérés.
A un instant donné, la tension de sortie obtenue vSa est une fraction de la tension de référence
Vref, fixée par le mot binaire à convertir b1b2…bN. Le réseau résistif est constitué de N
résistances pondérées de valeurs 2kR avec k {0,1,…,N-1} toutes reliées en parallèle à Vref d’une
part, et d’autre part individuellement, soit à la masse, soit à l’entrée V - d’un amplificateur
opérationnel, par l’intermédiaire des switches S1 à SN. Les N switches sont commandés par les
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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
On a :
𝑉𝑟𝑒𝑓 𝑉𝑟𝑒𝑓 𝑉𝑟𝑒𝑓
𝑖𝑠𝑎 = . 𝑏1 + . 𝑏2 +. . . + 𝑁−1 . 𝑏𝑁
𝑅 2𝑅 2 𝑅
2𝑉𝑟𝑒𝑓 𝑏 𝑏 𝑏
𝑖𝑠𝑎 = . (211 + 222 +. . . + 2𝑁𝑁 )
𝑅
D’où
−𝑅 𝑏 𝑏 𝑏
𝑣𝑠𝑎 = . 𝑖𝑠𝑎 = −𝑉𝑟𝑒𝑓 . (211 + 222 +. . . + 2𝑁𝑁 )
2
VSa est proportionnelle à la valeur numérique d’entrée, on a bien réalisé une conversion N/A.
La figure 26 présente le principe d’une échelle de résistances R – 2R afin d’obtenir des courants
pondérés binairement dans les différentes branches. Son intérêt est lié à l’utilisation de
seulement deux types de résistance R et 2R (soit deux résistances de valeurs R en série).
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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Le raisonnement qui permet de trouver les valeurs des courants I1 à IN se fait de la gauche
vers la droite de l’échelle de résistances. Si on considère ses différents points (X pour
commencer par exemple), la résistance équivalente à droite vaut 2R, donc le courant le courant
partant dans la branche de droite est égal au courant partant vers le bas dans la branche
verticale.
D’où, on en déduit :
D’où
𝑉𝑟𝑒𝑓 𝑏1 𝑏2 𝑏𝑁
𝑖𝑠𝑎 = ( 1 + 2 +. . . + 𝑁 )
𝑅 2 2 2
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Chapitre III
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre IV
CONVERTISSEUR TENSION-FRÉQUENCE &
FRÉQUENCE - TENSION
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
1. Introduction
• La plage d'entrée : Ensemble de valeurs comprises entre la limite inférieure Vamin et la limite
supérieure Vamax, [Vamin, Vamax], pour lesquelles la fréquence de sortie f0 varie linéairement
avec l'entrée.
• La plage de sortie : Ensemble de valeurs comprises entre la limite inférieure f0min et la limite
supérieure f0max, [f0min, f0max] qui varient linéairement avec la plage d’entrée donnée.
• La plage de fréquence (FS : Frequency Span) : Différence positive entre les fréquences de
sortie qui correspondent aux limites de la plage d'entrée, FS = f 0max - f0min.
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
La plupart des approches pour la réalisation des VFC reposent sur le même principe de
fonctionnement, qui consiste en une intégration alternée de la tension d'entrée et la génération
d'impulsions lorsque la tension de sortie de l'intégrateur est égale à une tension de référence.
Les architectures les plus répandues sont le VFC à multivibrateur et le VFC à équilibrage de charge.
Le VFC à équilibre de charge peut être synchrone ou asynchrone. Il est plus précis que le
multivibrateur VFC mais nécessite plus d’énergie. Sa sortie n'est pas un signal carré mais un train
d'impulsions.
Le schéma fonctionnel d'un VFC à multivibrateur typique est illustré à la figure 2-a, et sa mise en
œuvre typique est illustrée à la figure 2-b. Un multivibrateur VFC se compose d'un convertisseur
tension-courant d'entrée, suivi d'un intégrateur de courant bidirectionnel piloté par un circuit de
commande. Le principe de fonctionnement est le suivant. Tout d'abord, la tension d'entrée Va est
convertie linéairement en un courant Ia. Ce courant charge et décharge alternativement un
condensateur d'intégration Cint entre deux limites de tension stables, VH et VL, déterminées par
un circuit de commande, qui est généralement un trigger de Schmitt. La forme d'onde à la sortie
de l'intégrateur est une onde triangulaire linéaire et la sortie du circuit de commande est un signal
carré de fréquence f0 figure 2-c, et est également le signal qui contrôle la direction du courant
d'intégration .
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
1 1
f0 = Ia
2 Cint ∆V
Figure 2 : VFC à multivibrateur : (a) schéma fonctionnel, (b) implémentation typique et (c) allures
des tensions principales
La figure 3-a montre le schéma général d'un VFC à équilibrage de charge, et une implémentation
typique est illustrée à la figure 3-b. Il se compose d'un convertisseur tension-courant, d'un
intégrateur de courant, d'un circuit de contrôle - généralement composé d'un comparateur et
d'un monostable et d'une source de courant de référence responsable de l'équilibre de charge.
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Comme le montre la figure 3-c, la forme d'onde à la sortie de l'intégrateur est une rampe linéaire
en deux parties: la première partie dure T1, qui dépend de la tension d'entrée, et la seconde dure
un temps fixe T2, qui correspond à l'impulsion donnée par le monostable. La tension d'entrée Va
est convertie en un courant Ia, puis ce courant est intégré en chargeant le condensateur Cint.
Lorsque la sortie de l'intégrateur atteint la tension de seuil Vu d'un comparateur, ce dernier change
d'état et déclenche le monostable. A cet instant, le monostable fournit une impulsion pendant une
durée fixe T2. Pendant ce temps, un courant de référence Iref, |Iref|>|Ia|, est soustrait du circuit,
ôtant une charge fixe du condensateur, tandis que le courant d'entrée circule en continu pendant
la décharge, donc aucune charge d'entrée n'est perdue. Une fois que l'impulsion du monostable
se termine, le cycle recommence.
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Le signal en dent de scie à la sortie de l’intégrateur a une période T 0 qui est égale à la somme du
temps de charge T2 et du temps de décharge T1. Autrement dit, la fréquence de sortie dépend de
T2 qui est la largeur d'impulsion donnée par le monostable ; de Ia, le courant proportionnel à la
tension d'entrée Va ; et de Iref, le courant de référence, qui est responsable de l'équilibre de charge.
1 I 1
f0 = T = I a .T
1 +T2 ref 2
Ce type de VFC est plus complexe et demande plus d’énergie que celui à multivibrateur mais il est
plus précis.
Une alternative au VFC à équilibre de charge asynchrone est le VFC à équilibre de charge
synchrone, dont le schéma général est représenté à la Fig. 2.7a : au lieu d'un monostable, un
bistable piloté par une horloge externe est utilisé. Ainsi, la linéarité et la stabilité se trouvent
améliorées, ce qui les rend particulièrement demandés pour les applications nécessitant une VFC
haute résolution.
Dans ce type de convertisseurs, comme le montre la Fig. 2.7c, la phase de décharge ne démarre
pas lorsque la sortie de l'intégrateur atteint la tension de seuil mais avec le cycle d'horloge suivant.
L'expression de la fréquence de sortie est donnée par :
Ia
f0 = .f
Iref clk
Par conséquent, la sortie du VFC est synchronisée avec l'horloge, il est donc plus facile de l’interfacer avec
des compteurs de microcontrôleur, externes ou internes.
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Chapitre IV
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Figure 4 : VFC à équilibre de charge synchrone: (a) schéma fonctionnel, (b) implémentation
typique et (c) allures des tensions principales
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Chapitre IV
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Chapitre IV
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
3. Convertisseurs fréquence-tension
La majorité des fabricants fournissent des circuits qui peuvent être monté en VFC ou en FVC.
Le même circuit VFC110 monté en VFC à la figure 5 a été monté en FVC.
Dans ce dernier cas, le comparateur détecte l’impulsion en comparant le signal d’entrée à une
tension de référence, sa sortie agit sur un monostable qui fait basculer un commutateur et
fait connecter la source de courant à l’intégrateur. Le condensateur CINT se charge
linéairement pendant toute durée de l’impulsion. A la fin de l’impulsion, la source de courant
est déconnectée de l’intégrateur et le condensateur se décharge à travers RIN. la sortie de
l’intégrateur qui est la sortie du FVC est une tension continu proportionnelle à la fréquence
d’entrée.
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Chapitre V
BOUCLES DE COURANT 4 - 20 mA
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre V
1. Introduction
La boucle de courant est une méthode utilisée en contrôle industriel pour communiquer
avec des capteurs ou des actionneurs, consistant à faire circuler dans une paire de
conducteurs électriques un courant dont l'intensité est l'image du signal à transmettre.
La boucle de courant la plus utilisée dans l'industrie est le 4-20 mA, où 4 mA représente le
minimum d'échelle, et 20 mA représente le maximum d'échelle, avec une relation linéaire
entre le signal à transmettre et l'intensité du courant. Ainsi, un courant de 8 mA correspond
à 25 % d'échelle ; si l'échelle est par exemple définie de 0 °C à 200 °C, le signal à transmettre
est alors de 50 °C.
Une boucle de courant 4-20 mA est illustré à la Figure 1. Elle est composée de :
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Chapitre V
2. Fonctionnement d'une boucle de courant
Lorsque le courant circule dans la boucle, il y a des chutes de tension dues aux conducteurs et
à tout appareil connecté. Cependant, ces chutes de tension n'affectent pas le courant dans la
boucle tant que l’alimentation est capable de fournir le courant nécessaire. Les valeurs
courantes pour les alimentations de boucle 4-20 mA sont 24 Vcc ou 36 Vcc. L’alimentation
choisie par un concepteur doit être supérieur au total toléré de la boucle (tension minimale
au-dessous de laquelle le courant maximal (20mA) n’est pas atteint), elle dépend du nombre
d'éléments connectés en série dans la boucle. La tension d'alimentation de la boucle doit être
toujours supérieure à la somme de toutes les chutes de tension dans le circuit, y compris la
chute de tension dans les lignes. L’alimentation de la boucle doit remplir les deux conditions
suivantes :
▪ Elle doit pouvoir alimenter tous les appareils de la boucle et compenser la chute de
tension dans le câblage lorsque le courant est à sa valeur maximale, normalement 20
mA.
▪ La tension de sortie maximale de l'alimentation doit être inférieure ou égale à la
tension nominale maximale de tout appareil de la boucle.
2.2. Le transmetteur
La grandeur physique, tel que la température, la pression, la position ou le débit d’un fluide,
est mesurée par un capteur ou un transducteur, le transmetteur traduit le signal obtenu en
un courant 4-20 mA circulant dans une boucle. Un transmetteur peut consister en un seul
dispositif contenant un élément de détection et une électronique interne, ou il peut utiliser
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre V
un capteur ou un transducteur connecté à une électronique de conditionnement de signal
séparée.
Le circuit de la figure 2 présente, en exemple, le circuit XTR117 qui est circuit transmetteur 2
fils de boucle de courant fabriqué par Texas instruments.
La résistance des conducteurs du câblage est normalement donnée en Ohms par unité de
longueur, de sorte que la résistance totale est le produit de cette valeur par la longueur des
fils. La longueur du fil inclut le conducteur sortant et le conducteur de retour du courant.
2.4. Le récepteur
Une fois le courant de boucle généré, il doit généralement être traité. Il peut être utilisé
comme rétroaction vers un contrôleur de vanne pour, par exemple, ouvrir, fermer ou moduler
la vanne afin de contrôler un processus. Il est plus facile d'effectuer des fonctions de contrôle
avec une tension plutôt qu'avec un courant. Le récepteur est la partie du circuit de boucle qui
convertit le courant de boucle en tension. Le récepteur est une simple résistance en série.
D'après la loi d'Ohm, la tension aux bornes de la résistance est proportionnelle à la valeur
mesurée par le capteur.
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Chapitre V
2.5. Types de transmetteurs
Il existe différentes variétés de transmetteurs utilisés pour les boucles de courant 4-20 mA.
On peut distinguer :
Ils sont connectés dans une boucle de courant sans avoir de source d'alimentation
indépendante. Ils sont conçus pour puiser leur énergie du courant circulant dans la boucle.
Les dispositifs typiques alimentés par le courant de la boucle peuvent comprendre des
capteurs, des transducteurs, des émetteurs, des isolateurs, des compteurs, des
enregistreurs, des indicateurs, des enregistreurs de données, des moniteurs et de nombreux
autres types d'instruments de terrain.
Les transmetteurs 2 fils sont populaires mais généralement plus coûteux que les émetteurs
à 3 fils.
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre V
Figure 4 : boucle de courant avec le transmetteur 2 fils XTR117.
2.5.2. Transmetteurs de courant 3 fils
Les transmetteurs à 3 fils sont différents des transmetteurs alimentés en boucle car leur
courant de boucle est apporté par d'une alimentation CC indépendante. Les transmetteurs 3
fils sont souvent moins coûteux que les émetteurs à 2 fils. Une boucle typique à 3 fils est
illustrée à la figure 5 ci-dessous. Il est important de noter qu'un tel transmetteur ne doit
jamais être connecté à un système alimenté par une boucle à 2 fils.
Le côté retour vers l'alimentation est connecté via un point de mise à la terre, de sorte qu'un
transmetteur 3 fils nécessite une attention particulière aux problèmes de mise à la terre.
Les transmetteurs à 4 fils offrent les avantages de ceux à 3 fils et fournissent une isolation
galvanique pour la sortie de la boucle de courant. Les appareils à 4 fils sont nettement plus
chers que les appareils à 3 fils. Pour cette raison, ils sont généralement utilisés là où
l'isolation est nécessaire. Un schéma fonctionnel du transmetteur à 4 fils est illustré à la
Figure 7 ci-dessous.
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre V
Figure 7 Boucle de courant typique utilisant un transmetteur à 4 fils.
Un élément notable est que à l’instar des transmetteurs 3 fils, l'appareil 4 fils utilise une
alimentation CC indépendante.
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Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Chapitre VI
LES MULTIPLEXEURS ANALOGIQUES
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Chapitre VI
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
1. Introduction
La solution la plus rentable en termes de coûts, d'énergie et d'espace pour numériser plusieurs
capteurs sans avoir à dupliquer des chaînes de signaux complètes et leurs composants
connexes, est de partager les ressources communes.
Cela s'effectue par le multiplexage des entrées à l'aide de multiplexeurs analogiques. Ces
derniers peuvent relier plusieurs capteurs à l'entrée d'un convertisseur analogique-numérique
(CAN), en numérisant chaque transducteur à tour de rôle. La même méthode peut s'appliquer
aux bus de communication, où chaque émetteur-récepteur peut partager le bus pendant un
intervalle de temps fixe.
Les caractéristiques clés des commutateurs et des multiplexeurs analogiques reposent sur le
fait qu'ils offrent des trajets bidirectionnels entre les entrées et les sorties, ainsi qu'une haute
intégrité des signaux avec une diaphonie et des courants de fuite minimum.
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Chapitre VI
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Les multiplexeurs analogiques font partie d'une plus vaste catégorie de commutateurs
électroniques disponibles dans des configurations variées, comme indiqué à la Figure 2.
Les multiplexeurs sont configurés de manière à sélectionner n'importe quelle entrée parmi
2N entrées et sont généralement disponibles dans des modèles 2:1 à 16:1. Dans chaque
configuration 2N, le nombre de lignes de commande numériques équivaut à N. Ainsi, un
multiplexeur 8:1 nécessite trois lignes de commande.
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Chapitre VI
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Lorsque le commutateur est ouvert, la capacité de traversée (CF) fournit un trajet qui
contourne le commutateur, ce qui limite les capacités d'isolement. Lorsque le commutateur
est fermé, la charge est partagée entre la capacité source (CS) et les capacités de canal et de
charge, résultant en des transitoires de commutation.
Comme illustré à la Figure 1, les effets de la résistance à l'état passant d'un commutateur
peuvent être limités par la mise en tampon de la sortie du commutateur avec un amplificateur
séparateur doté d'une très haute résistance d'entrée. Cette configuration de circuit réduit la
perte de gain et limite les effets de la variation de la résistance à l'état passant. Cependant,
elle peut augmenter la tension de décalage due au courant de fuite. Cette situation implique
un compromis qui peut généralement être résolu en sélectionnant des composants dotés d'un
courant de fuite aussi faible que possible.
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Chapitre VI
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Figure 4 : Le schéma illustre l'utilisation de deux multiplexeurs 2:1 pour inverser les
connexions sur une paire de transducteurs à ultrasons dans un analyseur de flux de gaz.
(Source de l'image : Texas Instruments)
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Chapitre VI
Génie Électrique / Manuel de Cours / GEEAR-17
Cette version inclut quatre commutateurs normalement ouverts. Une autre version inclut
quatre commutateurs normalement fermés, tandis qu'une troisième version est équipée de
deux commutateurs de chaque type.
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