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El Mundo / Año XIV, número 413 Crónica Domingo 14 de septiembre de 2003. (P.

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HISTOIRE / L’ÉTRANGE MORT D’UN PAPE.


“JEAN-PAUL I A ÉTÉ ASSASSINÉ”
José Manuel Vidal.

“Il faut purifier le temple et en expulser les marchands”. Telle est la référence théologique
qui a conduit Jesús López Sáez, prêtre d’Avila, prestigieux catéchiste et fondateur de la
communauté d’Ayalá, à fouiller dans l’histoire scabreuse de la mort de Jean-Paul I. Après 25
ans de recherches approfondies, ses conclusions sont saisissantes et jettent à bas les thèses
officielles. La Curie romaine, avec à sa tête Jean-Paul II, a toujours soutenu que la mort du
Pape Luciani avait été celle d’un malade, incapable d’assumer le poids écrasant de la tiare.
López Sáez soutient, en revanche, que la mort du Pape météore (il n’a passé que 31 jours sur
le trône pontifical ) a été un assassinat orchestré par certains membres de la Curie, de la mafia
et de la franc-maçonnerie ; un Pape en pleine forme, et à ce point capable de régir l’Église
qu’il projetait de faire prendre un virage de 180º au Vatican, à ses finances et à la Curie
romaine.

À la suite de la version officielle, Rome avait considéré que l’affaire était enterrée. Mais,
aujourd’hui encore, dans l’ensemble de la chrétienté, continue à flotter une atmosphère de
mystère et de soupçon. La blessure ne s’est pas cicatrisée. Et de fait, depuis cette mort,
nombreux sont les évêques qui, et parmi eux figurerait un certain cardinal, ont demandé à
Rome l’ouverture d’une enquête approfondie. Jesús Lopez fait partie de ce secteur minoritaire
qui veut “laver” l’image distorsionnée d’un pontificat qui aurait pu être révolutionnaire pour
l’Eglise. Faire justice au Pape souriant et, par la même occasion, purifier le temple de la
Curie, et aider l’Eglise à retrouver sa splendeur évangélique. Grâce à de bons contacts, aussi

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bien en Espagne qu’à l’étranger, avec l’aide d’évêques et de cardinaux amis, Jesús López a
concrétisé ses premières découvertes dans le livre Il faudra rendre compte (Editions
Orígenes), publié 12 ans après la fin mystérieuse de Jean-Paul I.

À cette époque, déjà, le père Jesús López essayait de fouiller dans les eaux troubles de la
mort du Pape Luciani, parce que, “ à chaque génération, il sera demandé de rendre compte du
sang de ses prophètes”. Mais, dans l’Eglise, la consigne était claire et catégorique: “Aucun
ecclésiastique ne peut remuer les cendres du Pape Luciani et, aux multiples questions des
fidèles du monde entier, le clergé doit donner comme réponse la vérité officielle”. Mais don
Jesús ne s’avoua pas vaincu et, dès lors, il a continué à réviser les archives, consulter les
sources, en particulier au-contact des acteurs directs de ces événements qui, avec l’âge et le
temps, se sont mis à parler.

“EL DÍA DE LA CUENTA”

Le fruit de ces années de travail, c’est un nouveau livre , El día de la cuenta (Le jour des
comptes), dans lequel il concrétise ses conclusions définitives. Mais dans l’Eglise, cela ne
plaît pas que l’un de ses prêtres les plus prestigieux assure qu’un Pape a été assassiné, et qu’il
dénonce les intrigues d’une Curie, dont il dit qu’elle est “une véritable caverne de voleurs”. Et
les pressions en tout genre de pleuvoir. Sentimentales, avec les lettres de ses amis. Comme
celle de l’actuel nonce en Croacie, l’espagnol Francisco Javier Lozano, dans laquelle celui-ci
le supplie de ne pas publier un livre “qui peut faire tant de mal à l’Église du Christ”. Il
l’avertit : qui est-il pour s’asseoir au banc des du Saint Siège ? Il y a aussi les chantages
affectifs : “J’aurais donné n’importe quoi pour que tu voies le visage de douleur de “l’autorité
de l’Église” (Jean-Paul II) quand, il y a quelques mois, je lui ai présenté un bref résumé de ton
manuscrit. Cette autorité qui est habituée à souffrir à cause des calomnies, des infidélités, et
même à cause des tirs à bout-portant, un 13 mai”.

Aux pressions affectives succédèrent les pressions canoniques. L’évêque d’Avila d’alors,
Adolfo Gonzalez Montes, le menace par écrit de lui retirer l’exercice de ses fonctions
(interdiction de célébrer les sacrements). Mais don Jesús ne cède pas. Bien plus, il rappelle
que Sainte Catherine de Sienne disait : “Les ministres de Dieu qui ne dénoncent pas les maux
de l’Eglise sont de mauvais pasteurs. Ils n’ont pas de chien de garde, le chien de garde de la
conscience; ou bien, c’est qu’il n’aboie pas”. C’est vrai que lui, il en a un, un chien de garde,
et il ne cesse d’aboyer. Et pourtant, parce qu’il ne bougeait pas d’un pouce, il fut renvoyé de
la Conférence Épiscopale, où il travaillait au sein de la commission de catéchèse. Et là, il
perdait l’occasion d’obtenir la mitre, et la reconnaissance solennelle de la Communauté
d’Ayalá, fondée par lui. Maintenant, il lui a fallu éditer son livre “en édition privée, non
vénale”. Même ainsi, de bouche à oreille et de la main à la main, il s’en est vendu plus de
2000 exemplaires.

À côté des montagnes de reproches, pourtant, quelques félicitations. Comme celle de


l’évêque Casaldáliga : “Tout le matériel que tu apportes est important pour L’Histoire et pour
la purification de l’Église”. Ou encore la lettre énigmatique d’Eduardo Luciani, le frère du
Pape défunt. Sans se prononcer sur ce point, il laisse planer un doute sur le sort de son frère.

ÉDITION PUBLIQUE

Comme tout bon prêtre qu’il est, Jesús Lopez se sent divisé au vu des conclusions de son
enquête. “ Cependant, ma conscience m’interdit de me taire et, même si je ne vis pas dans la

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peur, je sais qu’on peut me faire beaucoup de mal. Mais... comme le disent les Actes des
Apôtres, “il faut obeïr à Dieu avant d’obeïr aux hommes”. Bien plus, López Sáez envisage de
faire une édition publique de son livre et de la diffuser en librairie. “ Pour que les gens
sachent, et que les marchands sortent du temple”.

“Ce matin-là, 29 septembre 1978, vers cinq heures et demie, le secrétaire particulier du Pape,
comme il n’avait pas trouvé le Saint Père dans la chapelle comme à son habitude, alla le
chercher dans sa chambre ; il le trouva mort dans son lit, la lumière allumée, comme s’il était
encore en train de lire. Le médecin, le dr. Renato Buzzonetti, immédiatement accouru,
constata le décès, probablement survenu la veille vers 23 heures, à cause d’un infarctus du
miocarde aigu ”. Ainsi était rédigé le communiqué officiel du Vatican. Une version, selon
López Saéz, pleine de tergiversations. Entre autres : “ un diagnostic sans fondement,
(infarctus du myocarde aigu, et, de plus, instantané), établi par un médecin qui ne connaissait
pas Luciani en tant que patient, sans qu’ait été pratiquée (officiellement) une autopsie, et une
information manipulée en ce qui concerne la découverte du cadavre et les circonstances du
décès”.

PAR QUI LE PAPE A-T-IL ÉTÉ TUÉ ?

À l’heure actuelle, il est démontré que Jean-Paul Ier était en bonne santé. Ce fait est confirmé
par son médecin personnel, le docteur Da Ros : “Le Pape n’a jamais passé 24 heures alité, ni
même une matinée ou une après-midi ; il n’a jamais eu de maux de tête ni suffisamment de
fièvre pour rester au lit. Il avait une bonne santé ; aucun problème de régime, il mangeait tout
ce qu’on lui proposait ; il ignorait tout du diabète ou du cholestérol ; il avait seulement la
tension un peu basse”. Avoir la tension un peu basse constitue, pour beaucoup de médecins,
“une assurance-vie”.

On sait aussi que Jean-Paul I n’est pas mort d’un infarctus, parce qu’il n’y a pas eu “lutte
contre la mort”. Le temps passant, le Vatican lui-même a reconnu que la première personne
qui l’avait trouvé mort n’avait pas été Monseigneur Magee, mais soeur Vincenza, la religieuse
qui s’occupait de lui. Selon ce qu’elle relate, “ le Pape était assis dans son lit, il portait ses
lunettes et avait quelques feuilles de papier dans les mains. Sa tête était légèrement inclinée
sur la droite, et l’une de ses jambes était étendue sur le lit. Il ébauchait un léger sourire”.

Qu’avait-il entre les mains ? “ Bien évidemment, il n’avait pas le Kempis, comme l’a dit le
Vatican, un livre trop gros pour être soutenu entre les doigts. Les feuillets qu’il avait étaient
des notes concernant la conversation de deux heures que le Pape avait eue avec le secrétaire
d’État, le cardinal Villot, l’après-midi antérieure”, dit López Sáez. Au-cours de cette
conversation, le Pape avait annoncé à son numéro deux les changements importants auxquels
il pensait procéder dans la Curie. Tel fut le détonateur de sa mort.

Quelle fut l’arme du crime ? “Bien que ce fait soit nié par le Vatican, une autopsie a été
pratiquée sur le corps de Jean-Paul Ier, et elle a révélé qu’il était mort d’une dose
extrêmement forte d’un vaso-dilatateur, remède absolument contre-indiqué pour quelqu’un
dont la tension est basse, comme c’était le cas du Pape. Cela coïncide avec la position dans
laquelle a été trouvé le corps : il n’y avait pas eu de lutte contre la mort, il en est ainsi
lorsqu’elle survient à cause d’une substance vaso-dilatatrice : au-milieu d’un profond
sommeil”, explique don Jesús.

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Ce médicament, qui ne lui avait pas été prescrit par son médecin personnel, — comme il l’a
reconnu lui-même —, on l’avait obligé à le prendre, ou bien il lui avait été injecté. La
mystique Erika, dans un livre du célèbre théologien Urs von Balthasar — devenu cardinal
depuis —, assure avoir eu une révélation dans laquelle elle voyait quelqu’un injecter au Pape
cette substance. De plus, Jean-Paul II accorde la barette épiscopale à von Balthasar tout en
sachant qu’Erika elle-même dit dans son livre que “le Saint Père le sait et le croit” (que son
prédécesseur a été assassiné).

De son côté, l’ancien ambassadeur Roger Peyrefitte, auteur de La soutane rouge, affirme que
c’est le membre de la maffia Brucciato -mort depuis dans un attentat contre Roberto Rossone,
vice-président de la Banque Ambrosiana- qui a pratiqué l’injection mortelle, en compagnie de
deux monseigneurs de la Curie. Selon López Sáez, “personne ne sait exactement qui a tué le
Pape. Tout porte à croire qu’il s’agit de la Loge Massonique P2. Il est impossible d’accuser
une personne en particulier, bien que certains parlent du Président d’alors de l’IOR (Banque
du Vatican), monseigneur Marcinckus, et du Secrétaire d’État de l’époque, le cardinal français
Villot.”.

Quoi qu’il en soit, il s’agit, selon López , “d’une mort provoquée, et au moment opportun”.
Pourquoi ? Les feuillets que le Pape mort tient dans sa main contenaient le nouvel
organigramme de la Curie et de l’Eglise italienne : démission de Villot et de l’archevêque de
Milan, monseigneur Colombo ; transfert à Milan de Casaroli ; Benelli, nouveau Secrétaire
d’État ; Poletti, vicaire de Rome, à Florence; et Felici, nouveau vicaire de Rome”. Jean-Paul I
avait présenté quelques heures auparavant l’organigramme à Villot qui lui avait dit : “Vous
êtes libre de décider, et j’obéïrai. Mais vous devez savoir que ces changements représentent
une trahison à l’héritage de Paul VI”. Ce à quoi Jean-Paul I répliqua : “Aucun Pape ne
gouverne à perpétuité”.

Il est évident que le Pape Luciani était un Pape qui était “ sur le chemin de la prophétie”.

C’est à dire “un Pape qui ne veut pas être un chef d’état, qui ne veut ni escorte ni soldats, un
Pape qui veut une rénovation profonde de l’Église, et qui veut, en plus, gouverner avec les
évêques. Un Pape des pauvres, qui veut promouvoir au Vatican un grand centre de charité,
pour y loger les sans abri de Rome”, ajoute le père Lópz Sáez.

En définitive, le Pape, on l’assassine parce qu’il veut réviser la structure de la Curie, publier
plusieurs encycliques (sur la collégialité de la femme dans l’Eglise), destituer de son poste le
président de l’IOR, réformer la banque du Vatican et s’affronter ouvertement à la franc-
maçonnerie et à la maffia, solidement implantées dans la Curie romaine. Selon Lópz Sáez, “ce
qui a été déterminant a été l’affaire de l’IOR, parce que la Curie essayait d’éviter la faillite de
la Banque Ambrosiana, alors que la décision du Pape allait la précipiter. Eux voulaient un
Pape qui évite cette faillite”.

Cependant, bien que Jean-Paul I ait été éliminé, son successeur, Jean-Paul II ne put éviter la
faillite de la Banque Ambrosiana, et il en destitua le président, monseigneur Marcinckus. “ La
différence, c’est que Jean-Paul I veut expulser du temple les marchands, tandis que Jean-Paul
II expulse les uns ( la franc-maçonnerie ), pour se jeter dans les bras de l’Opus Dei. C’est
l’Opus qui est sortie gagnante, et c’est pour elle que le pontificat du Pape Wojtyla a été le plus
rentable : une prélature personnelle, un saint, et le contrôle du pouvoir à Rome.

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Quoi qu’il en soit, le Pape Luciani sait qu’il va affronter des ennemis tout-puissants. À
plusieurs reprises, il affirme, selon le père Sáez, que son pontificat va être court, et qu’il
connaît déjà le nom de son successeur. À certains moments, il l’appelle “l’étranger”, à
d’autres “celui qui était assis en-face de moi au conclave”. C’est à dire Wojtyla. Pourquoi
Jean-Paul I savait-il, avant même de mourir et avant même le conclave, le nom de son
successeur ? “ Parce que Jean-Paul II était le candidat du cardinal Villot et de la Curie, dont le
désir était de récupérer le contrôle du pouvoir. Ce n’est pas en vain que les membres de la
Curie disaient : “ nous avons perdu trois conclaves, (ceux de Jean XXIII, Paul VI, et celui de
Jean-Paul I), mais pas le quatrième”.

Le père Lopez est convaincu, comme l’est la mystique Erika, que le Pape “sait”. Bien plus, il
pense que sa dernière oeuvre poétique, Tryptique romain, est une réponse dissimulée à son
propre livre : il avait envoyé ce dernier au Pape, avec accusé de réception du Secrétariat
d’État. Pour cette raison le Pape, en seulement trois pages, parle de la Chapelle Sixtine et du
prochain conclave. “ C’est une façon de me répondre, à moi et aux cardinaux qui vont
participer au prochain conclave. C’est une façon de dire “ il y a quelque chose”... Et s’il
répond, c’est pour que les cardinaux chargés de l’élection en tiennent compte, fassent leur
choix en conséquence, et qu’ils réparent l’injustice commise vis à vis du Pape Luciani”.

Il s’agit de l’un des éléments qui touchent le plus le fondateur de la Communauté d’Ayalá.

“Jean-Paul I n’était pas un pape faible et indécis, comme certains veulent le laisser entendre
depuis le Vatican. Sont en jeu, non seulement la cause et les circonstances de sa mort, mais
aussi sa personnalité et son témoignage”. Et de fait, à l’heure qu’il est, il existe deux procès en
cours concernant le Pape Luciani. Le premier est d’ordre civil, réouvert à Rome par le
procureur Pietro Saviotti. “J’ai envoyé au procureur toutes mes données et tous mes
documents. J’espère que cela contribuera à éclaircir la vérité et à faire justice”, dit López.

Le second procès est celui de la béatification de Jean-


Paul I. Le père López ne veut pas entendre parler de ce
genre de procès : “ Le Pape Luciani, dit-il, n’a pas
besoin d’avoir fait des miracles pour être saint. Jean-
Paul I, il faut le béatifier en tant que martyr, après une
enquête approfondie sur sa mort ; et récupérer son
image déformée par la distorsion.”

“EL DÍA DE LA CUENTA”, de Jesús López Sáez, ne


peut être acquis dans le commerce. Pour prendre
contact avec son auteur: www.comayala.com.

http://www.comayala.es/Articulos/elmundo/cronicafr.ht
m

Le livre est téléchargeable en .pdf (langue espagnole)


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https://comayala.es/Libros/ddc2/DDC2.PDF

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José Carlos

5,0 sur 5 étoiles LA VISAGE CACHÉE DE JEAN-PAUL II


Avis rédigé en Espagne le 19 mai 2022
Un livre qui prône et défend des thèses argumentées et documentées sur
le silence et l'incapacité à rendre justice (par Jean-Paul II) au pape
Luciani, entre autres idées. La préparation et la détermination politique
(CIA, USA) de la succession d'Albino Luciani en la personne du Cardinal
de Cracovie. Maintenus dans leurs fonctions lorsque le cardinal polonais
est arrivé à la papauté, le « banquier de Dieu », le secrétaire d'État franc-
maçon (Villot) et d'autres hiérarques de la curie romaine appartenant à la
franc-maçonnerie ont propagé le cancer de l'IOR, car, comme le disait un
autre érudit de la assassinat d'Albino Luciani (Jaune), si le Polonais
n'avait pas renvoyé ces dirigeants, mais les avait réaffirmés dans leurs
positions, cela se passerait comme s'il était confronté à un cancer qui ne
peut être éliminé... il continue de croître. Et la corruption grandit : IOR,
pédophilie, religieux immoraux…

Franche

5,0 sur 5 étoiles UN LIVRE MAGNIFIQUE A LIRE


Avis rédigé en Espagne le 1 avril 2022
Achat vérifié
L'auteur, prêtre de doctrine ecclésiastique solide et droite, a étudié
rigoureusement tout l'entourage d'un pape très aimé. Quatre livres de
recherche en disent beaucoup plus qu'il n'y paraît. Don Albino d'en haut
continue de le protéger.
Une personne a tr

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Detalles del producto
 Editorial : Meral Ediciones, S.L. (1 junio 2005)
 Idioma : Español
 Tapa blanda : 540 páginas
 ISBN-10 : 849339792X
 ISBN-13 : 978-8493397920
 Peso del producto : 962 g

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JEAN-PAUL Ier : SES AVEUX
Ces informations ne viennent pas d’un journaliste à sensation mais elles ont comme source
Monseigneur John Magee (secrétaire particulier de 3 papes), et Sœur Vincenza, la religieuse
qui s’occupa du “Pape” Luciani pendant de nombreuses années ; le tout révélé au public dans
un livre-enquête écrit par un journaliste (John Cornwell) mandaté par le Vatican lui-même
pour tenter de présenter au public une thèse acceptable sur la mort suspecte de Jean-Paul Ier,
visant surtout à étouffer l’affaire et à blanchir les autorités vaticanes... Mais des révélations
capitales ont été “lâchées” dans ce livre, capables d’accréditer la thèse de la survie de Paul VI
et de prouver l’incroyable duplicité de celui que l’on nomme Jean-Paul II. Ce livre porte le
titre suivant : « Comme un voleur dans la nuit, enquête sur la mort de Jean-Paul Ier » (éd.
Robert Laffont, 1989, 140 F, actuellement épuisé).

Le cardinal Jean Villot, secrétaire d’État de Paul VI. ▼(cliché Keystone)

Quelles sont donc ces révélations ?


Page 331 : « Villot ne lui laissait pas de répit.
Quand Jean-Paul Ier tentait de faire quelques pas
dans les jardins du Vatican, il avait à ses trousses des
gardes, et Villot se précipitait pour l’assaillir (...).
Jour et nuit Villot faisait des apparitions (...). Villot
abordait [Jean-Paul Ier] en homme fort et dominateur
(...). Il est peu vraisemblable qu’on sache jamais
clairement quelle emprise Villot a exercée sur Jean-
Paul Ier. On sait toutefois que, la dernière semaine de
sa vie, Don Pattaro a trouvé le pape complètement
“désorienté” (...) On aurait dit un animal en cage ».
Page 332 : « Jean-Paul Ier était convaincu de l’erreur commise par le conclave. Il [disait
qu’il] n’avait pas été choisi par l’Esprit-Saint [!]. Il n’était qu’un USURPATEUR, un “pauvre”
pape maudit (...). “Il parlait sans cesse de la mort, dit Mgr Magee, il nous rappelait cons-
tamment que son pontificat ne durerait pas. Il disait toujours qu’il allait partir et qu’il serait
remplacé par l’Etranger. (...) Il ne voulait qu’une chose : mourir... (...) Il l’a dit des centaines
de fois pendant la durée de son pontificat.” (...) Le soir de sa mort, comme s’il avait eu un
pressentiment extraordinaire, il aurait dit cette prière : “Accordez-moi la grâce d’accepter la
mort qui me frappera...” (...) CHAQUE JOUR, rapportait sœur Vincenza, il répétait avec
insistance qu’il avait USURPÉ son titre. “Vous savez, ma sœur,
ce n’est pas moi qui devrais être là, disait-il. Le pape étranger
va venir prendre ma place”... ».
Sœur Vincenza, qui prit soin d’Albino Luciani pendant
douze ans, a affirmé avoir été la première à le découvrir
mort dans son lit. (cliché Stop Magazine) 

Page 245, Mgr Magee : « Villot est arrivé (...) dans son
bureau privé. À la moitié de sa visite, je me rappelle qu’il a dit :
Villot, encore ! Mais nous n’avions pas moyen de savoir quel
était le sujet de la discussion. (...) Il nous rappelait à tout propos
que son pontificat ne durerait pas. Il disait toujours qu’il serait
remplacé par l’étranger. Il ne cessait de parler de la mort ».

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Témoignage de Mgr Magee, page 256 : « Vous savez, il ne cessait de dire : Pourquoi
m’ont-ils choisi, moi ? (...) Il parlait aussi de l’étranger qui devait lui succéder. Ca
revenait pendant les repas, systématiquement. “Je vais bientôt m’en aller, disait-il, et
l’étranger arrive”. Un jour, je lui ai demandé qui était cet
étranger, et il m’a répondu : “Celui qui était assis en face de
moi pendant le conclave”. Après avoir quitté mon poste de
secrétaire de Jean-Paul II, dans les appartements pontificaux,
j’ai été nommé maître des cérémonies du Vatican. J’ai pu voir
le plan du conclave, pour la première fois. Et le cardinal assis
en face de Luciani était le cardinal Wojtyla ! » (fin de
citation).

Le Père John Magee, secrétaire successif de trois papes 


(cl. Topham Picture Library)
Ces informations capitales mériteraient des pages de
commentaires !
Disons seulement ceci : Comment Jean-Paul Ier pouvait-il
affirmer “chaque jour à Sœur Vincenza” qu’il avait usurpé son titre, et donc le siège de Pierre,
alors qu’il avait été l’élu incontesté du conclave le choisissant “pape” le 25 août 1978 !? On
voit mal l’humilité seule rendre compte du mot : usurpé, affirmé avec force dans un débous-
solement complet (jusqu’à ne plus manger) qui saisit Jean-Paul Ier ; n’oublions pas qu’il était
cardinal sur le siège de Venise, et il se savait donc papabile. N’oublions pas non plus qu’il
était déjà au courant des scandales financiers du Vatican, raison qui ne peut donc répondre de
son trouble. Mais ne cherchons pas plus loin l’explication : Villot l’informa de la survie du
vrai Pape Paul VI, qu’il ignorait, et ce fut l’effroi pour lui : honnête, il voulut sans doute tout
révéler au public, d’où “les gardes à ses trousses” puis son assassinat précipité. Car si Jean-
Paul Ier savait déjà qui le remplacerait après sa mort (ou plutôt son assassinat), qu’il savait très
proche, c’est qu’on l’avait averti que s’il refusait de “jouer le jeu”, il serait supprimé et
remplacé par “l’étranger” Wojtyla. Cette révélation de Jean-Paul Ier est extrêmement
importante car elle prouve que Wojtyla était bien l’élu de la franc-maçonnerie et que le
conclave d’octobre 1978 était truqué puisque le successeur était déjà occultement désigné
auparavant ! À l’analyse des confidences de Jean-Paul Ier, aucune autre interprétation ne peut
être valablement tenue !

***

Usurpateur. Définitions disponibles :


A noter : il n’y a qu’un sens. Pas de sens figuré.
http://www.la-definition.fr/usurpateur

Définition du mot « usurpateur » par l’Académie Française (édition de 1932).


Celui, celle qui, par violence ou par ruse, s’empare d’un bien, d’une
souveraineté, d’un pouvoir, d’une dignité, d’un titre, etc., qui ne lui
appartient pas ; il ne se dit guère qu’en parlant de choses importantes.
« Les usurpateurs sont rarement tranquilles. L’usurpatrice du trône en
fut chassée par l’héritier légitime. »

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Ancienne définition de l’Académie Française (édition de 1835) pour le mot
« usurpateur ».
Celui, celle qui par violence ou par ruse s’empare d’un bien, d’un pouvoir,
d’une dignité, d’un titre, etc., qui ne lui appartient pas. Il ne se dit guère
qu’en parlant De choses importantes. « Les usurpateurs sont rarement
tranquilles. L’usurpatrice du trône en fut chassée par l’héritier légitime. »
Il se dit absolument de celui qui a usurpé une souveraineté. « L’usurpateur
fut renversé du trône. Les usurpateurs ont souvent plus de peine à se soutenir qu’à
s’élever. »

Ancienne signification éditée en 1798 pour le terme « usurpateur » par l’Académie


Française.
Celui, celle qui par violence ou par ruse, s’empare d’un bien, d’une
dignité, d’un titre, etc. qui ne lui appartient pas. Il ne se dit guère qu’en
parlant de choses importantes. « Les usurpateurs sont rarement
tranquilles. L’Usurpatrice du Trône fut enfin chassée par l’héritier
légitime. »
On dit absolument, « L’Usurpateur, Un usurpateur », en parlant de celui
qui a usurpé une souveraineté. « Les usurpateurs ont souvent plus de
peine à se soutenir qu’à s’élever. »

Signification parue en 2009 (source la-definition.fr).


Personne qui usurpe, qui s’empare de quelque chose par des moyens
illégitimes.

LAROUSSE ACTUEL :
« Personne qui s’empare par des moyens illégitimes d’une souveraineté,
d’un pouvoir, d’un bien, etc. »
Et donne comme Expressions : « L’Usurpateur. Nom que les partisans
des Bourbons donnaient à Napoléon 1er . »

DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANCAISE :


http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/usurpateur/
usurpateur, adjectif
Féminin trice.
Sens 1 Qui s'approprie un rôle politique qui ne lui revient pas. Synonyme
imposteur
usurpateur, nom
Féminin trice.
Sens 1 Personne qui s'approprie le pouvoir souverain. Synonyme imposteur
Anglais usurper

Et pour que ce soit bien clair, le site :


http://fr.wiktionary.org/wiki/usurpateur
précise en note :
« Ce mot s’emploie essentiellement en parlant de choses très
importantes, presque toujours d’un titre royal, ou de la
souveraineté du peuple. »

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