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de terrains :
SESSION 3
10h Introduction (AXE 3 SUITE)
-10h10
MARGOT LAUDOUX
University). Leur dernière enquête s’intitule L’art de faire
parler la terre, une enquête de recherche-création autour des
pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique
(2020-2022). Margot Laudoux est doctorante en Arts et Sciences de l’art,
spécialité « Design, Arts, Médias », à l’institut ACTE,
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction
LAURENCE GRUN Son projet « DREMMWEL » – sorti fin 2020 sous la forme d’un
livre et d’une exposition liés à des contenus vidéo augmentés
ET PIERRE VANNESTE édité aux Éditions Yellow Nowen partenariat avec BLINKL,
a été exposé au Musée de la photographie d’Anvers dans le
cadre de l’exposition collective .tiff 2019 ainsi qu’au
Laurence Grun - Nuit Noire prod – recherche, réalisation, festival de photographie documentaire Track &Trace de
écriture transmédia et production - est diplômée d’un master Kortrijk (2021). Elle est également présentée au Musée de la
en sciences politiques et en journalisme. En 2016, elle photographie de Charleroi dans le cadre de sa sélection pour
interroge les représentations sociales des frontières entre le « 18e Prix national ouvert de la photographie 2021 » pour
le Sénégal et l’Europe à travers le récit et l’analyse des lequel il a reçu le Prix Vedi. En 2019, il a reçu la bourse
discours d’anciens candidats à la migration et acteurs de la photographique de la Fondation Jean-Luc Lagardère pour un
sécurisation des frontières. Parallèlement, elle rejoint un projet de long terme en cours de co-réalisation
collectif de photographes et vidéastes, avant de se tourner avec l’auteur-journaliste Laurence Grun.
vers la réalisation de projets documentaires transmédia
en collaboration avec le photographe Pierre Vanneste.
Ensemble, ils fondent Nuit Noire production, un espace de
création transmédia pour une écriture documentaire critique.
Toujours sous un angle social et environnemental, leurs
projets ont pour but d’interroger le monde en devenir. C’est
MAGALI MASSOUD
ainsi qu’elle collabore à la rédaction, la recherche et la Magali Massoud est artiste-chercheuse. Formée à l’école
production du documentaire à narration augmentée «DREMMWEL», des Beaux-Arts de Beyrouth, doctorante en arts plastiques
un projet poétique et documenté sur la pêche intensive dans à l’APESA de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle
l’Atlantique Est et la Méditerranée, avant de coréaliser s’intéresse au croquis pour ses propriétés dynamiques et
« Bargny, ici commence l’émergence », un documentaire pour l’espace interactionnel qu’il suscite entre dessinateur
transmédia sur l’impact environnemental et social des grands et sujet dessiné. Ses terrains d’étude sont les espaces de
projets de réaménagements territoriaux et industriels au transition, les « non-lieux », où surgissent les paradoxes
Sénégal. Ces deux créations documentaires, toutes finalistes entre mobilité et enfermement. En tant que dessinatrice,
au Visa d’Or de l’information Numérique (2019 et 2020), ont elle intervient avec la Croix-Rouge auprès de populations
été exposées dans de nombreux musées et festivals (Théâtre exilées. À travers le portrait sur le vif et le croquis au
National, Track & Trace, FoMu, Musée de la photographie quotidien, elle expérimente et questionne notre relation à
de Charleroi, Zone i, Point Éphémère, OFF de la Biennale la mémoire visuelle, à la mobilité et à l’altérité. Sa thèse
d’art contemporain de Dakar 2022, ...).
de doctorat en arts plastiques est intitulée « Trait pour
Depuis 2019, ils écrivent un nouveau projet écrit,
trait, portraits en situation pour une (im)mobilité située »,
photographique et sonore, intitulé « P2O5, de la fertilisation est dirigée par Mme Sandrine Morsillo, à l’université Paris 1
à l’épuisement » sur l’industrie des engrais phosphatés et Panthéon-Sorbonne.
continuent de documenter la commune de Bargny.
Ses projets se veulent documentés et vivants, ancrés dans le
réel. C’est pourquoi, la transmission à travers la mise en
place d’expositions et d’événements de projections publiques
est au cœur de sa démarche. Parallèlement, elle collabore avec
plusieurs médias (notamment Médiapart, DOC! photo magazine,
VINCENT RAUEL
Equal Times, Reporterre, African Arguments, Alter Echos, Lundi Vincent Rauel est artiste plasticien, professeur agrégé
Matin, etc.) pour la diffusion des projets. d’arts plastiques et doctorant en Arts (Histoire, Théorie,
Pratique) à l’Université Bordeaux Montaigne depuis 2021. En
2014, il fonde le collectif Neotravelmakers avec l’architecte
Pierre Vanneste - Nuit Noire prod – photographie, réalisation, urbaniste Eléonore Levieux, dont les projets abordent le
écriture transmédia - est un photographe et cinéaste basé voyage dans une dimension critique. Son travail de recherche
entre Bruxelles et Dakar, spécialisé dans les projets de et de création se base sur des enquêtes de terrain menées dans
long terme. Son travail interroge la relation extractiviste l’archipel des Mascareignes. Il questionne les mobilités, les
que l’Homme entretient avec son environnement ainsi que les postures et les démarches des artistes en milieu tropical,
questions sociales et environnementales qui en découlent. dans un contexte hypermoderne postpandémique. Ses productions
Il a été publié dans des médias tels que Médiapart (FR), plastiques s’ancrent dans une pratique fondamentale du
Libération (FR), DOC ! photo magazine (POL), Courrier dessin, et se déploient progressivement à travers une grande
International (FR), Equal-Times (INT), Tchack (BE) ou Alter variété de médiums tels que la peinture, le modelage, la
Echo (BE). En 2018, il co-réalise le premier chapitre photographie, la vidéo, ou encore l’installation. Étudiant au
« Bargny, ici commence l’émergence », un documentaire sein des universités Lille 3, Bordeaux Montaigne et Paris 1
transmédia (photos, vidéos et textes) sur une commune de Panthéon-Sorbonne, il a enseigné les arts plastiques et les
pêcheurs sénégalaise, située à 35 km de Dakar, qui fait arts visuels dans le secondaire et dans le supérieur, dans le
face à une transformation industrielle de son territoire public et dans le privé, en France, ainsi qu’en Côte d’Ivoire
ainsi qu’aux conséquences du changement climatique. Le projet de 2016 à 2019.
figurera parmi les finalistes du Visa d’Or de l’Information
Numérique. 2019 (festival Visa pour l’image).
BIOGRAPHIES En-quête
DES INTERVENANT.E.S de terrains :
l’art de croiser
DU MARDI 17 JANVIER les gens
CÉCILE CUNY
ET HORTENSE SOICHET ESTELLE BOUCHERON
Cécile Cuny est photographe et sociologue, maîtresse de Estelle Boucheron est doctorante en Arts Plastiques à
conférences HDR à l’École d’Urbanisme de Paris et chercheuse l’université Rennes 2. Elle a réalisé un mémoire de recherche
au LAB’URBA (Université Gustave Eiffel). Ses travaux, à la intitulé « L’art de la surveillance : enquête(s) plastique(s) »
croisée de la sociologie urbaine, politique et visuelle, à l’université Toulouse 2 Jean Jaurès, sous la direction
portent sur l’espace ouvrier, l’urbanisme participatif et d’Aurélie Herbet et d’Isabelle Alzieu. L’objectif était
les collaborations arts/sciences en études urbaines. Elle a d’aborder la surveillance et ses images dans une approche
participé à plusieurs programmes de recherche internationaux plastique et théorique d’enquêteur, en usant de l’enquête
sur la démocratie participative, animé pendant une dizaine comme forme, outil, matériau, protocole, process, en
d’années le collectif de recherche « Penser l’urbain par analysant et expérimentant différents territoires physiques
l’image » au sein du Labex Futurs Urbains et assuré la et immatériels, pour en révéler les mécanismes insidieux.
direction scientifique d’un programme de l’Agence Nationale Sa thèse en cours « Contrôle, captation, visualisation :
de la Recherche sur les « mondes ouvriers de la logistique » expérimenter artistiquement les espaces surveillés » poursuit
(2016-2019). Son travail prend plusieurs formes, en cette recherche, en croisant son sujet d’étude à des notions
fonction des contextes de collaboration (expositions telles que l’enquête, l’architecture, la cartographie, la
photographiques, webdocumentaires, livres de photographies, machine et son œil, ses yeux, le camouflage et la disparition,
articles scientifiques). Elle est l’auteure d’une monographie le voyeurisme, les formes d’exhibition volontaires et de
Changement urbain et démocratie participative à Berlin (Paris, sur-exposition, le contrôle et la sécurité. Elle s’intéresse
Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2014) aux pratiques artistiques qui permettent d’impliquer le
et a dirigé plusieurs ouvrages collectifs, notamment regardeur, devenant ainsi acteur ; aux artistes qui révèlent
On n’est pas des robots : ouvrières et ouvriers de la sensiblement, avec force et/ou poésie.
logistique (Grâne, Créaphis, 2020), lauréat du prix HIP 2020
catégorie « société ».