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0. INTRODUCTION

0.1 Origine de l'ampoule à incandescence

Avant Thomas Alva Edison qui inventa la première ampoule à incandescence


basée sur un fil de carbone placé dans le vide, Heinrich Goebel fabriqua un filament de carbone
en 1854 à partir de filament de bambou carbonisé. Il mentionna une durée de 400 heures. Goebel
est parfois considéré comme l'inventeur de la lampe à incandescence.

Joseph Wilson Swan fit des essais sur les lampes à incandescence basées sur le
carbone en 1850 mais leur durée de vie était courte à cause d'un vide pas assez poussé.

Ampoule à incandescence d’Edison

Depuis, l'ampoule à incandescence s'est améliorée par l'usage de filaments de


tantale puis de tungstène (évaporation plus lente que celle du carbone). Aujourd'hui, les
ampoules à incandescence et halogène utilisent toujours le tungstène.
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1. DEFINITION
Une lampe à incandescence est un dispositif inventé par Edison produisant de la
lumière par échauffement jusqu’à incandescence d’un filament conducteur parcourut par un
courant électrique.

L’enveloppe de verre (de l’ampoule) permet d’isoler le filament du dioxyde de


l’air au contact duquel il serait détruit par oxydation.

Ce courant qui le traverse est soit :

 Au chlorure de zinc. La soie obtenue est peu solide ; on utilise surtout pour la
fabrication des filaments de lampe à incandescence.

2. CONSTITUTION
a).Description

Lampe à incandescence
1. Ampoule de verre, aussi appelée
globe, bulbe ou enveloppe
2. Gaz inerte
3. Filament de tungstène
4. Fil conducteur (contact avec le
plot central)
5. Fil conducteur (contact avec le
culot)
6. Fil de support du filament
7. Monture ou support en verre
8. Culot (contact électrique)
9. Culot (filet ou baïonnette, etc.)
10. Isolant
11. Plot central (contact électrique)
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Lampe à incandescence halogène, transparente au Xénon 70 W (EU < 2009 conforme)

Lampe en verre translucide.

En présence de dioxygène, le filament porté à haute température brûle


instantanément, c'est la raison pour laquelle, ce type de lampe a été muni d’une enveloppe de
verre qui permet d'isoler un milieu sans oxygène : l'ampoule, qui a donné son nom populaire au
dispositif, est protégé par une enveloppe en verre, destiné à fabriquer de la lumière à partir
d’électricité.

À l’intérieur de l’ampoule, on trouve soit un gaz caractéristique du type


d’ampoule : gaz noble souvent du krypton ou de l’argon ; soit le vide.

Inéluctablement le filament surchauffé se vaporise et perd de la matière par


sublimation, ensuite cette vapeur de métal se condense sur l’enveloppe plus froide. L’ampoule
devient de plus en plus opaque et le filament devient plus fragile. Le filament finit par se rompre
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au bout de plusieurs centaines d’heures : 1 000 heures pour une lampe classique, jusqu’à 10 fois
moins ou 8 fois plus pour certaines lampes à usage spécial.

La présence d'un gaz noble à l'intérieur de l'ampoule présente plusieurs


avantages : certains atomes de tungstène devenus gazeux peuvent se déposer à nouveau sur le
filament après un choc avec un atome de gaz noble, allongeant ainsi sa durée de vie. Le filament
peut aussi être chauffé davantage. Enfin, cela limite le dépôt de tungstène sur la paroi de
l'ampoule.

Dans les lampes actuelles, le filament de tungstène est enroulé en hélice, afin
d’augmenter la longueur du filament, et donc la quantité de lumière visible produite.

La forme la plus classique de lampe à incandescence est l'ampoule « bulbe », mais on trouve
également d'autres formes, dont celle de tube appelée linolite.

3. CONSTITUTION

Une lampe à incandescence est donc constituée d'une ampoule en verre


contenant un gaz de remplissage ou un vide poussé. Le filament, relié aux connections
électrique est réalisé en tungstène, un matériau très réfractaire dont la température de fusion est
de 3653 Kelvins (3380° Celsius), on ajoute dans de faibles proportions des additifs destinés à
améliorer les qualités du tungstène (oxyde de thorium).

Il est à noter que les premières lampes, définitivement mises au point par Thomas
Edison à Orange (New Jersey, USA) en 1879, utilisaient un filament réalisé en graphite (lampes
à filament de carbone). Ce type de lampes, au rendement faible et très fragile n'est plus utilisé
qu'à des fins décoratives ou expérimentales.

Toutes les lampes comportent également un fusible dont la fonction est d'assurer
la protection du réseau électrique lors du "claquage" de la lampe.
Enfin le verre de l'ampoule est choisi en fonction des conditions d'utilisation
de la lampe.
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Les lampes dépolies ou satinées subissent un traitement chimique visant à


modifier l'état de surface du verre. Cette opération concerne toujours la face interne de
l'ampoule.

3. a. Température et couleur

Le passage d'un courant électrique dans le filament impose un échauffement à


celui-ci.
La température peut atteindre 2823 Kelvins (2550 ° Celsius) pour une lampe
d'usage courant. Dans le cas des lampes halogènes cette valeur peut atteindre 3200 Kelvins
(2927 ° Celsius).
Pour une lampe nue, la lumière produite dépend essentiellement de la
température du filament. Plus elle sera élevée, plus la lumière sera blanche. En théorie, pour
produire une lumière de même qualité que la lumière solaire, une lampe à incandescence devrait
utiliser un filament porté à 5222 Kelvins (4949 ° Celsius), ce n'est bien entendu jamais le cas
puisque aucun métal ne tient à une telle chaleur.
On peut se rendre compte de l'influence de la température en manipulant le
variateur d'une lampe halogène, en position minimale, la lumière est orange/jaune, la
température du filament est relativement basse, au fur et à mesure qu'elle s'élève, la lumière
devient de plus en plus blanche.
Gaz ou vide ?
Si une ampoule était remplie d'air, le dioxygène oxyderait rapidement le filament
porté à haute température. On peut évaluer la durée de vie d'une telle ampoule à quelques
dixièmes de secondes.
Les premières lampes utilisaient donc des ampoules dans lesquelles on avait fait
le vide. Cette solution, la plus évidente, est encore employée aujourd'hui.
Dans ce type de lampes, le filament, s'il n'est plus oxydé a tendance à se sublimer,
ce qui signifie que porté à haute température il perd des atomes qui se retrouvent sous forme
gazeuses dans l'ampoule. Ceci a deux conséquences, le filament perd des atomes et s'amincit,
un claquage se produit ensuite, les atomes sublimés peuvent se déposer sur le verre de l'ampoule
qui noircit.
De manière à améliorer la durée de vie, on remplit donc l'ampoule avec des gaz
inertes, il peut s'agir d'azote, d'argon, de krypton ou de xénon. Le gaz le plus efficace est le
xénon, c'est aussi le plus cher, on emploie couramment de l'argon bon marché ou le krypton
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pour les lampes de gammes supérieures. Le gaz de remplissage limite dans une certaine mesure
la sublimation du tungstène et permet ainsi de porter le filament à des températures plus élevées
sans diminuer son espérance de vie.

3. b Les lampes à incandescence aux halogènes

Beaucoup de lampes à incandescence classiques sont maintenant des lampes


halogènes.
Plus efficaces, plus puissantes, ayant une espérance de vie plus longue et
produisant une lumière plus agréable elles ont de multiples usages.

4. PRINCIPE DE L’AMPOULE A INCANDESCENCE

 Le principe de fonctionnement de ce type de lampe est extrêmement simple, comme son


nom l'indique, il s'agit d'un phénomène d'incandescence. Un filament conducteur est
porté à haute température par le passage d'un courant électrique, comme tout corps
chauffé, le filament émet alors de la lumière.

 Le filament d'une ampoule à incandescence se comporte comme une résistance


électrique qui convertit la puissance électrique en chaleur (effet Joule). La température
du filament monte et s'établit à une valeur telle que la chaleur dégagée par le filament
soit égale à la chaleur générée par l'effet Joule. Idéalement, toute la chaleur est
rayonnée. En pratique, une faible partie de la chaleur est aussi évacuée par conduction
thermique dans les branches qui tiennent le filament. C'est pour cela qu'il n'est pas
intéressant de faire des filaments trop épais qui conduiraient trop bien la chaleur vers
les cosses en dehors de l'ampoule. C'est pourquoi on ne fabrique pas d’halogène
inférieur à 6V.
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La température du filament est très élevée. Dans une ampoule à incandescence


classique, elle est de 2500°C environ (2800K). Dans les lampes halogènes haut rendement (12V
ou 24V), elle dépasse 3000°C (jusqu'à 3400K).

Le tungstène, quant à lui, fond à 3410°C. C'est la plus haute température


théorique possible pour faire briller une ampoule à incandescence.

Plus un filament est chaud et meilleure est son efficacité lumineuse (émission de
lumière en lumen / puissance électrique consommée en Watts). Une ampoule à incandescence
traditionnelle (et interdite à la vente aujourd'hui !) de 100W atteint 13.4 lumens par Watt (1340
lumens).
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Ampoule à incandescence 100W et 1340lm (interdite à la vente depuis 2009)

Ampoules à vide ou à gaz inerte ?

Initialement, un vide poussé doit régner dans les ampoules à incandescence pour éviter
l'oxydation ou même la combustion du filament métallique.
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Combustion du filament d'une ampoule à incandescence

Pour réaliser ces photos, il faut briser volontairement une ampoule à


incandescence neuve ou du moins qui fonctionne. Le filament est à l'air libre. On allume
l'ampoule brisée et on prend une photo très peu de temps après. C'est un travail d'artiste en
photo... La fumée blanche est formée de particules d'oxyde de tungstène.

Un gaz inerte dans l'ampoule ralentit l'évaporation du filament. Les atomes de


tungstène gazéifié peuvent se redéposer sur le filament lui-même, ce qui le reconstitue. Ce gaz
peut être de l'argon ou un mélange argon-azote. Le filament peut ainsi être porté à température
plus élevée que pour une ampoule à incandescence à vide. L'efficacité lumineuse du filament
est ainsi meilleure.

Cependant, le gaz inerte conduit une partie de la chaleur émise par le filament.
Cette chaleur évacuée ainsi ne peut pas être rayonnée, d'où une efficacité lumineuse réduite. Si
cette perte de chaleur dans le gaz n'est pas compensée par le supplément d'efficacité dû à la
température plus élevée du filament, il n'est pas intéressant de remplir les ampoules à
incandescence d'un gaz inerte.
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La conduction thermique du filament vers le gaz est à peu près proportionnelle


à la longueur du filament mais, aussi étonnant que cela paraisse, varie peu avec son diamètre.
Cela signifie que les filaments fins (courant faible) et longs sont plus efficaces dans le vide alors
que les filaments épais ont avantage à être utilisés dans un gaz inerte. Le seuil se situe autour
de 6 à 10 Watts par cm² de filament. Ce seuil dépend un peu de la température du filament et
de la taille de l'ampoule. Plus l'ampoule est grande, plus la convexion dans l'ampoule augmente
l'évacuation indésirable de la chaleur (qui ne sera pas rayonnée).

Ampoule à incandescence au krypton : +10% de lumière

Une ampoule 100W Krypton offrait 1450 lm au lieu de 1340 lm.

Comme gaz inerte, le krypton ou le xénon sont utilisés. Leurs atomes sont plus
gros et permettent de mieux redéposer les atomes de tungstène évaporé sur le filament. Ces gaz
conduisent moins la chaleur que l'argon. Le xénon est plus performant, mais plus cher. Avec le
xénon, l'efficacité lumineuse des ampoules à incandescence est augmentée et la durée de vie
aussi.
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5. UTILISATION

Avantage :

 La lampe à incandescence peut être utilisée dans toutes les pièces de la maison.
 Elle est actuellement la moins chère du marché.
 Elle offre également un excellent rendu des couleurs et s'allume à pleine puissance
instantanément.

Inconvénients :

La lampe à Incandescence produit énormément de


Chaleur et très peu de lumière, et n'est pas du tout économique. Elle a également une courte
durée de vie.

Depuis septembre 2009, l’utilisation de la lampe à incandescence est en chute


libre ; en effet par rapport à d’autres types de lampe, la lampe à incandescences est très
énergivore pour cette raison, elle a été retirée progressivement du marché comparativement à
d’autres types de lampes.

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