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Partie I
Procédés d’adsorption
Partie II
Séparations membranaires
Chapitre V. Dialyse
V.1. Définition et historique de la dialyse 80
V.2. Comparaison entre dialyse, ultrafiltration et osmose inverse 81
V.3. Techniques de dialyses 83
V.3.1. Dialyse classique 83
V.3.2. Dialyse inverse 85
V.3.3. Dialyse accélérée 86
V.3.4. Dialyse à contre-courant 86
V.3.5. Dialyse à contre-courant et en film mince 86
V.4. Applications de la dialyse 87
V.4.1. Biochimie 88
V.4.2. Analyse 88
V.4.2.1. Méthodes générales 88
V.4.2.2. Analyse alimentaire 89
V.4.2.3. Analyse biologique 90
V.4.3. Liaison des médicaments aux protéines 92
V.4.4. Applications industrielles 92
V.5. Hémodialyse 93
V.5.1. Théorie 94
V.5.2. Appareils 95
Partie I
Procédés d’Adsorption
I.1. Définition
liquide) soumis à une atmosphère gazeuse, d’ions, molécules et particules colloïdales provenant
L’espèce adsorbée est l’adsorbat et la surface adsorbante est l’adsorbant. Les trois modes
L’adsorption d’un gaz pur par un adsorbant, ce qui se manifeste par la chute de pression
L’adsorption d’un mélange gazeux binaire A+B; si B n’est pas adsorbable, l’adsorption
du constituant A est la même que s’il était seul à une pression égale à sa pression
L’adsorption d’un mélange liquide; utilisable sur le plan pratique dans le cas des
Les surfaces (ou interfaces) adsorbantes sont liquide-gaz, liquide-liquide (émulsions), solide-
liquide et solide-gaz; c’est ce dernier type de surface qui fait l’objet de ce chapitre.
opération implique un fluide et un solide. Les solides étant difficilement transportables, il est
nécessaire, pour effectuer la séparation, de faire transiter le fluide à travers un lit solide
stationnaire. Il est nécessaire d’observer la différence entre l’adsorption d’un gaz permanent qui
pression et température constantes; il lui correspond en général une diminution d’enthalpie : elle
de cette énergie a amené à distinguer deux formes tout à fait différentes d’adsorption.
I.2.1. Physisorption
C’est une adsorption de type physique, qui se produit lorsque les forces qui fixent
l’adsorbat dans une couche mono ou multimoléculaire à la surface de l’adsorbant sont du même
ordre que les forces de Van der Waals. Ce type d’adsorption se caractérise par :
et pression) entre la phase adsorbée et la phase fluide. Si, parfois, l’équilibre n’est atteint
qu’au bout d’un temps plus ou moins long, on admet que cela vient du fait que
les solides et condensation capillaire dans les pores et les capillaires du solide. On la
gaz adsorbé;
I.2.2. Chemisorption
C’est une adsorption du type chimique, qui résulte des forces de liaison
de nature chimique (nettement supérieures aux forces de Van der Waals) avec mise en commun
ou transfert d’électrons; il y a donc des ruptures et des créations de liaisons chimiques en surface
une chaleur dégagée durant l’adsorption comparable aux chaleurs de réaction (de 40 à
la non-réversibilité;
une spécificité marquée, dans le sens que sur un adsorbant déterminé se fixent certains
adsorbats (propriété utilisée par la catalyse hétérogène). Quand les conditions s’y prêtent,
I.2.3. Persorption
substance sont retenues dans les canaux du réseau cristallographique de l’adsorbant jouant ainsi
le rôle d’un tamis moléculaire. Par exemple, les aluminosilicates qui retiennent par persorption
L’adsorption est un phénomène qui est influencée par plusieurs paramètres liées au
Taille des molécules adsorbés : La disposition des molécules sur la surface du support
fixation, sur un support et à la verticale, des acides et des alcools à longue chaîne
substrat). Ceci conduit à une fixation forte du substrat. En effet, d’un point de vue
port d'adsorbant pour que celle-ci puisse diffuser rapidement dans le volume poreux et
Vitesse d’adsorption : Alors que l’adsorption physique des gaz ou des vapeurs par les
adsorbants solides est extrêmement rapide, l’adsorption en phase liquide est beaucoup
moins rapide, un exemple sur l’adsorption des gaz, c’est la purification de l’air
renfermant un gaz toxique par passage au travers d’une cartouche de masque à gaz ne
Polarité : Un soluté polaire aura plus d’affinité pour un solvant ou pour l’adsorbant le
est importante avec les adsorbants hydrophobes (charbons actifs, polymères poreux). Elle
est par contre insignifiante avec les adsorbants polaires très hydrophiles (gel de silice,
alumine…)
l’utilisation d’un charbon actif. Cette surface spécifique externe ne représente pourtant
qu’une portion minime de la surface totale disponible à l’adsorption. Cette surface totale
peut être augmentée par un broyage de la masse solide qui multiplie encore sa porosité
totale.
L’un des buts poursuivi par la recherche dans le domaine de l’adsorption est d’établir des
Cette théorie développée par Langmuir considère que la substance adsorbée (adsorbat)
forme une couche monomoléculaire à la surface de l’adsorbant. Ainsi, suite à leur attraction
réciproque, les molécules de gaz entrant en contact avec la surface du solide y sont retenues; les
molécules en collision avec une molécule déjà absorbée rebondissent immédiatement dans la
phase gazeuse.
niveaux de molécules qui forment une couche multimoléculaire. Cela s’explique par les
attractions entre les molécules adsorbées, ainsi que par l’attraction exercée par la surface du
L’adsorption à plusieurs couches est traitée comme une condensation liquide – vapeur se
Cette théorie considère que l’adsorption résulte de la condensation des vapeurs d’une
substance adsorbée suite à la diminution de la pression de saturation dans les pores et les
capillaires du solide. Lorsque les adsorbants contiennent des pores de très petit diamètre
proprement dite une condensation capillaire de l’adsorbat. Elle se traduit par des portions
dans le cas de la désorption). Ce phénomène est très délicat à interpréter. Afin d’expliquer le
phénomène d’adsorption dans sa globalité, il n’est pas possible de séparer ces théories, chacune
I.5. Adsorbants
Tous les solides agissant comme adsorbants sont caractérisés par la structure
microporeuse qui leur confère une très grande surface active par unité de masse. Les adsorbants
utilisés dans la pratique sont, soit de nature organique (végétale ou animale), soit de nature
minérale. Ils sont employés tels quels ou après un traitement d’activation ayant pour but
d’augmenter la porosité. Les adsorbants les plus utilisés dans les applications industrielles sont
les suivants.
Disponible en poudre ou en grains, le charbon actif est obtenu par traitement spécial
carbonisé). Après traitement, le charbon actif dispose d’une surface spécifique de l’ordre de 500
à 1000 m2/g avec des pores de 10 à 60 Å, une faible densité apparente (0,5 kg par litre) et surtout
deux propriétés principales : un pouvoir adsorbant et un pouvoir catalyseur. Le charbon actif est
utilisé pour :
la production d’eau potable, pour ses propriétés de catalyseur dans le traitement de l’eau
le conditionnement de l’air.
Le gel de silice se présente sous la forme de grains durs et poreux avec une surface
spécifique de 600 à 800 m2, dont la taille des pores varie de 20 à 50 Å. Il s’obtient par action de
l’acide chlorhydrique sur une solution de silicate de sodium. Le gel de silice est employé
hydrocarbones.
L’alumine activée dispose d’une surface de 200 à 500 m2 avec des pores de 20 à 140 Å.
On obtient les argiles activées par addition d’eau à certaines qualités d’argile (bentonite,
kaolinite, terre de Fuller), puis incorporation à la pâte ainsi obtenue d’une certaine quantité
d’acide chlorhydrique. L’opération est suivie d’un lavage et séchage à des conditions
déterminées. Il apparaît qu’une valeur du rapport SiO2/Al2O3 plus grande confère à l’adsorbant
famille de minéraux connue sous le nom de zéolithes. Leur structure cristalline consiste
par la mise en commun d’atomes d’oxygène. Le diamètre effectif des pores est de 3 à 5 Å pour
Les tamis moléculaires permettent la séparation des molécules d’un mélange d’après leur taille et
leur forme, par exemple la séparation des hydrocarbures à chaîne linéaire et des hydrocarbures à
la rétention des très petites particules, comme par exemple les colloïdes;
la rétention des composants à très faible concentration, par exemples des impuretés ou
des molécules et ions métalliques qui confèrent au produit couleurs, odeurs ou saveurs
la catalyse de contact;
s’établit un équilibre thermodynamique entre adsorbat et absorbant. Cet équilibre est conditionné
les isothermes où l’on porte la masse de soluté (m) adsorbé par l’unité de masse de
constante ;
les isostères qui donnent la pression partielle du soluté dans la phase gazeuse en
Étant plus facile (au point de vue expérimental) de se placer dans des conditions
isothermes que dans des conditions isobares, on présente de préférence les données relatives à
l’adsorption par une isotherme dite d’adsorption (ou isotherme de Gibbs) sur un diagramme de
coordonnées : quantité (volume) de gaz absorbé – pression partielle (ou concentration) en phase
gazeuse.
On exprime cette isotherme, pour chaque température, par une relation déterminée
est possible de classer les isothermes comme sur la figure II.2. On observe que les différentes
isothermes s’arrêtent à une pression de saturation Psat, pression qui dépend du système adsorbat –
adsorbant et de la température.
L’étude systématique des isothermes de nombreux systèmes permet de conclure que les
trois premières formes sont les plus représentatives, et la seconde de loin la plus répandue. La
forme de cette isotherme (en S) s’explique par le fait que lorsque la pression à l’équilibre se
adsorbées.
Il existe diverses équations pour décrire les isothermes d’adsorption des gaz. Les plus
Cette isotherme concerne uniquement des adsorptions très faibles et se présente sous la
forme :
𝒒 = 𝒌𝒄
expérimentales. Elle n’a pas pu être établie théoriquement d’une manière rigoureuse. Elle est de
la forme :
𝒒 = 𝒌𝒄𝒏
On suppose que la surface du solide est homogène, que les molécules adsorbées ne
présentent pas d’interactions entre elles et qu’elles peuvent former au plus une couche
monomoléculaire. Cette relation a été établie sur l’hypothèse de l’équilibre issu de l’adsorption
et désorption simultanées.
𝒒𝟎 𝒄
𝒒=
𝑲+𝒄
𝟏 𝟏 𝑲
= +
𝒒 𝒒𝟎 𝒒𝟎 𝒄
k : [kg/m3]
dans la mise en œuvre optimale d’un adsorbant au cours d’une opération industrielle, et dans la
transfert par convection ou par diffusion (selon que la phase du milieu ambiant est en
transfert par diffusion, dans la couche limite, entre la phase ambiante et la surface
extérieure de l’adsorbant;
transfert par diffusion dans les pores de l’adsorbant (transfert de masse interne);
(type d’appareil, vitesse), les suivantes étant fonction des constantes physiques de l’adsorbat
systèmes. Un équilibre long à réaliser caractérise normalement l’adsorption chimique, tandis que
l’on considère une durée très brève comme la caractéristique propre de l’adsorption physique.
La dernière étape est considérée comme extrêmement rapide et, si l’adsorbant n’est pas
poreux, c’est l’étape du transfert de masse externe qui contrôle la vitesse d’adsorption, faisant
passage turbulent du gaz sur l’adsorbant. Cependant, avec des adsorbants poreux, ce qui est le
cas le plus courant, c’est l’étape de transfert de masse interne qui limite la vitesse d’adsorption.
générales du fait de :
expérimentales;
l’existence de très nombreux adsorbants qui conduisent à une multitude de variétés avec
un comportement spécifique.
Pour toutes ces raisons, on fait appel à des notions et des règles pratiques. La capacité
d’adsorption d’un solide adsorbant s’exprime par la quantité de matière adsorbée (en grammes)
par gramme ou cm3 d’adsorbant; elle varie avec la nature de l’adsorbant, avec la concentration
ou la pression partielle de l’adsorbat en phase fluide et avec la température. La fixation d’un gaz
une capacité d’adsorption statique, lorsque l’adsorbant se trouve en contact avec le gaz
une capacité d’adsorption dynamique, lorsque l’adsorbant est soumis à un flux continu
de fluide à adsorber.
Dans ce cas, l’adsorption est dite saturée au moment où des traces d’adsorbat sont relevées dans
avec gel de silice, à 85 ou 90 % pour l’adsorbeur industriel à charbon actif. L’adsorption est
sélective, étant donné qu’un certain solide adsorbant manifeste une préférence pour un ou
plusieurs composants d’un mélange. Par exemple, le gel de silice adsorbe facilement les vapeurs
d’eau d’un mélange gazeux, tandis que le charbon actif n’est pas efficace.
Il faut aussi souligner qu’une substance remplace une substance adsorbée antérieurement, si pour
cette dernière, la capacité d’adsorption de l’adsorbant est plus faible. Les composants chimiques
appartenant à une série homologue sont adsorbés dans des quantités variant directement avec la
masse moléculaire.
L’adsorption étant un phénomène réversible, lorsqu’un gaz (ou vapeur) a été adsorbé par
le solide, tout ou une partie des matières adsorbées peuvent être désorbées, ce qui a pour effet de
régénérer l’adsorbant. La régénération est une opération complexe, faisant appel à des
équipements coûteux. C’est pourquoi on ne l’envisagera que pour des installations très
contente de le remplacer.
Des testes batches sont été élaborés dans un laboratoire en utilisant des solutions de phénol dans
l’eau et des particules de charbon actif. Les données d’équilibres à la température ambiante sont
Solution n°1 :
q = f(c) : les données ne sont pas linéaires ce n’est pas une isotherme de Henry
1/q = f(1/c) : les données ne sont pas linéaires ce n’est pas une isotherme de Langmuir.
lnq = f(lnc) : les données ne sont pas linéaires les données suivent une isotherme de
Freundlich.
𝑞 = 0.199𝑐 0.229
Une solution d’eau usée de S = 1m3 contient CF=0.21 kg de phénol/m3 de solution. Un total de
M= 1.4kg de charbon actif frais est ajouté à la solution, qui est ensuite mélangé pour atteindre les
Solution n°2 :
On trace q=f(c)
q=f(c)
0.16
0.14
0.12
q(kg/kg)
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4
c(kg/m3)
𝑞𝐹 𝑀 + 𝑐𝐹 𝑆 = 𝑞𝑀 + 𝑐𝑆
q=f(t)
0.16
0.14
0.12
0.1
q (kg/kg)
0.08
0.06
y = -0.7143x + 0.15
0.04 R² = 1
0.02
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2
c(kg/m3)
𝑘𝑔 𝑑𝑒 𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙
𝒒 = 𝟎. 𝟏𝟎𝟔 ⁄𝑘𝑔 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑏𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓
Graphiquement {
𝑘𝑔 𝑑𝑒 𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙⁄
𝒄 = 𝟎. 𝟎𝟔𝟐 𝑚3
Phénol extrait en %
𝑐𝐹 = 0.21 → 100%
III.1. Principe
fonctionnement d’une colonne est de nature intermittente et doit compter plusieurs phases. Les
la fixation de l’adsorbat sur le solide adsorbant; cette phase doit être stoppée quand la
ZTM atteint la pureté recherchée, en sortie de la colonne (la ZTM, zone de transfert de
masse est telle que les résistances aux transferts internes et externes provoquent la
la désorption;
Il est évident que pendant ces phases on doit adopter les conditions les plus favorables, à
savoir : température faible et pression élevée pour l’adsorption et température élevée est pression
batch;
Dans l’adsorption statique, qui est effectuée dans un espace clos, l’adsorbant finement
divisé est introduit dans le fluide contenant l’adsorbat et bien mélangé afin d’avoir une
le bilan de matières.
fluide à traiter, cf la concentration finale du fluide à traiter, cis la concentration initiale du soluté,
fonction de la concentration du fluide à traiter; l’intersection de ces deux courbes donne les
valeurs finales à l’équilibre. Cette technique est utilisée pour le traitement de solutions qui
d’un séparateur (filtre) utilisé dans la séparation du liquide purifié et du solide usagé.
Si la matière fixée sur le solide est celle recherchée, on peut la récupérer par traitement du
solide au moyen d’un bon solvant de l’adsorbat, suivie d’une distillation ou d’un entraînement à
Dans le cas des gaz, l’adsorption statique avec gel de silice ou alumine s’applique
Si le but recherché est la purification (ou décoloration) d’un liquide, on lave l’adsorbant saturé à
l’aide d’un solvant convenablement choisi pour récupérer les fractions de liquide imprégnant le
solide, puis on régénère ce dernier de la façon habituelle, avec un courant de vapeur qui se
L’adsorption dynamique (ou percolation) est utilisée spécialement en milieu gazeux. Elle
consiste à faire traverser une couche (lit) d’adsorbant fixe, mobile ou fluidisé par un courant à
traiter.
Une adsorption en lit fixe peut fonctionner en discontinu ou en pseudo continu. Les trois étapes
Adsorption : Le gaz traverse la colonne et donc le lit d’adsorbant de haut en bas; cette
phase est terminée lorsque dans l’effluent apparaisse des traces du composant à absorber, ou
quand la concentration de l’effluent atteint une limite préétablie. La figure III.1 montre
externes provoquent la modification du front théorique de séparation (cas idéal) dans une zone
La variation du composé gazeux adsorbable dans la ZTM donne une courbe dite courbe de
rupture. À l’instant où la couche d’adsorbant saturé est telle que la ZTM arrive vers le niveau
inférieur de la colonne, on dit que le gaz adsorbable commence à percer la colonne; ce moment
Figure III.1. Adsorption dynamique idéale en colonne (la courbe indique le point de rupture
ZTM).
Désorption : Les adsorbants ont une période d’utilisation limitée car ils deviennent inactifs après
pression totale ou partielle. S’il s’agit de gaz non utiles, par exemple désorption de l’humidité
après le séchage des gaz, on utilise un gaz chaud (air ou gaz inerte). Dans le cas où l’on doit
récupérer l’adsorbat, on utilise la vapeur d’eau; le mélange formé par la substance entraînée et la
vapeur d’eau est successivement dirigé vers un condenseur et un séparateur, ce qui permet de
Refroidissement : l’adsorbant est refroidi à la fin de l’opération dans un courant d’air froid, afin
de pouvoir démarrer un nouveau cycle. Après plusieurs cycles, l’adsorbant perd de son activité
(colmatage des pores) et un traitement de réactivation dans un four à haute température s’avère
nécessaire.
Il est rare qu’une installation fonctionne en discontinu, avec un seul adsorbeur. En règle
générale, une installation travaille en régime pseudo continu, avec deux ou plusieurs adsorbeurs
qui se trouvent à un moment donné à différentes phases du cycle. Les schémas suivants sont
possibles :
régénération et refroidissement;
également en adsorption afin d’éliminer toute trace d’adsorbat, entre le point de rupture
III.4. Hypersorption
par adsorption sélective de certains mélanges gazeux. Il est donc l’équivalent de la rectification
pour l’adsorption. Dans la colonne de l’installation (figure III.4), qui mesure entre 25 et 30 m de
haut et peut atteindre jusqu’à 1,30 m de diamètre, l’adsorbant (charbon activé en grains) se
déplace par gravité de haut en bas, son débit étant déterminé par un dispositif mécanique (grille à
ouverture réglable). Dans sa descente, le solide encore chaud traverse quatre tronçons
désorption.
d’adsorption et traverse à contre courant le solide adsorbant, ce qui permet aux composés
adsorbables de s’y fixer. La fraction de gaz non adsorbable est dirigée hors de la colonne avant
dans la zone d’adsorption est soumis, en bas de colonne, à un traitement de désorption au moyen
de la chaleur et de la vapeur d’eau. Les constituants gazeux libérés remontent dans la colonne
vers la zone de fractionnement. En contact avec l’adsorbant chargé, il se produit sur adsorbant un
échange entre les fractions légères et les fractions lourdes qui se fixent préférentiellement et cela
conduit à une libération des constituants les plus légers. Ces derniers sont évacués en tête du
tronçon de fractionnement, le mélange formé des parties lourdes et de la vapeur d’eau sortant en
bas de ce tronçon. L’adsorbant régénéré, arrivé en pied de colonne, est réintroduit à l’aide
d’une soufflante qui aspire une fraction de l’effluent gazeux léger. Ce procédé d’adsorption à été
conçu spécialement pour le fractionnement des hydrocarbures gazeux légers, permettant par
exemple d’obtenir de l’éthène pure à partir d’un mélange d’éthène (6%), de méthane,
d’un gaz adsorbé) soit en chauffant le lit d’adsorbant à une température convenable, soit en
diminuant la pression du gaz dans la phase gazeuse en équilibre. La figure III.5 illustre les effets
de ces deux opérations sur les quantités adsorbées. La régénération peut s’effectuer par une des
méthodes suivantes.
L’opération est réalisée en chauffant le lit d’adsorbant à l’aide d’un courant d’air ou de
gaz surchauffé. À la fin, il est nécessaire de refroidir le lit afin de l’utiliser dans un nouveau
cycle. Il faut compter plusieurs heures pour ce type de régénération. L’AMT est recommandé
Dans ce cas, le lit est désorbé par une réduction de pression à une température constante.
La purge se fait en balayant le lit au moyen d’une petite fraction du gaz purifié. Le temps de
régénération est très court, comparé au procédé AMT. Le choix de la pression de désorption
(généralement entre 0,3 et 5 MPa) peut être conditionné par le sens de son influence sur le
facteur de séparation.
rentable de l’adsorbant.
On passe à travers le lit un gaz non adsorbable qui fait baisser la pression partielle ou la
concentration autour des particules et qui rend la désorption possible. La durée de régénération
adsorbable que le gaz adsorbé est utilisé dans le but de déplacer l’adsorbat. La durée du cycle est