Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LIAISONS CHIMIQUES
I – LIAISON COVALENTE
II – LIAISON METALLIQUE
INTRODUCTION
* La découverte des électrons par J.J. THOMSON en 1897
LIAISON COVALENTE
Formation de liaisons
2 – La représentation de Lewis
On symbolise :
– Une liaison covalente par un tiret (–) liant les deux atomes,
H–H
– Une liaison de covalence dative par une flèche () dirigée du donneur
vers l’accepteur,
H3N BF3
– Un doublet d’électron non liant par un tiret (–) autour de l’atome
Cl – Cl
– Pour une liaison multiple chaque tiret représente une seule liaison
O=O N≡N
LIAISON COVALENTE
* L’approximation orbitalaire
* L’approximation L.C.A.O.
LIAISON COVALENTE
a – Approximation de Born-Oppenheimer
b – Approximation orbitalaire
Ψ(e , e
1 2, .....e n ) ψ(e1 )xψ(e2 )x.....x ψ(en )
c – Approximation L.C.A.O.
ψ(OM) C (OA)i i
i
LIAISON COVALENTE
e-
ra rb
– Approximation de Born Oppenheimer :
la distance rab est constante
Ha rab Hb la position des noyaux est fixe
Hψ E e ψ
avec :
ψ la fonction d’onde moléculaire (Orbitale moléculaire)
e2
Ee l’énergie électronique (l’énergie totale E T E e 4π r )
0 ab
LIAISON COVALENTE
L’équation de Schrödinger
L’approximation L.C.A.O.
LIAISON COVALENTE
ψ dv 1 ψ dv 1
2 2
L
et A
espace espace
(1s) (1s) dv
Intégrale de recouvrement dépend
avec S a b
espace
de la distance entre les deux noyaux
1 1
Ca = Cb = C’a = C’b =
2(1 S ) 2(1 S )
Si on néglige S devant 1
1 1
Ca = Cb = C’a = C’b =
2 2
1 1
ψL= (φ(1s)a + φ(1s)b) et ψA = (φ(1s)a – φ(1s)b)
2 2
LIAISON COVALENTE
( (1s)a (1s)b )
1
ψ(σ1s )
2
Plan nodal
( (1s)a (1s) )
* ) 1
ψ(σ1s b
2
LIAISON COVALENTE
L’approximation L.C.A.O.
Hψ(1s) = E(1s)ψ(1s)
Dans tout l’espace
ψ * (σ * (σ )ψ(σ )dv
1s ) H ψ(σ 1s )dv 1s
E( σ )ψ 1s 1s
espace espace
*
= E(σ1s ) ψ (σ )ψ(σ 1s 1s )dv
espace
LIAISON COVALENTE
ψ * (σ ) H ψ(σ1s )dv
E(1s) =
espace
1s
*
1 1
= ( (1s)a (1s)b ) H ( (1s) a (1s) b dv
espace 2 2
(1s) dv (1s) dv *(1s) (1s) dv
1
*(1s) H
a a
*(1s) H
b b aH b
*(1s) H
b (1s)a dv
2
espace espace espace espace
* (1s) H (1s) dv
a a = E(1s)a
espace Les intégrales
* (1s) H (1s) dv
b b = E(1s)b coulombiennes
espace
LIAISON COVALENTE
*(1s) H (1s) dv
a =H
b ab
Les intégrales
espace
*(1s) H (1s) dv
b a = Hba
d’échange ou de résonance
espace
LIAISON COVALENTE
E(*1s) = E(1s) – β
E(1s) – β *1s
E(1s)
1sb 1sa
E(1s) + β 1s
O.A. (Ha) O.M. (H2+) O.A. (Hb)
LIAISON COVALENTE
E(1s*) (antiliante)
1,06Å 1,20 Å
rab
LIAISON COVALENTE
– Approximation orbitalaire
Ψ(e1,e2) = ψ(e ) ψ(e ) = ψ ψ
1 2 1 2
H1 ψ1 ψ2 + H2ψ1 ψ2 + V12 ψ1 ψ 2 = Ee ψ1 ψ2
LIAISON COVALENTE
Ou bien
Or
* *
v1v 2
ψ*1ψ*2Ee ψ1ψ2 dv1dv2 = Ee
v1
ψ ψ dv
1 ψ dv
ψ 1 1
v2
2 2 2
= Ee
LIAISON COVALENTE
= Ee1(H2+)
(énergie électronique calculée pour l'ion H2+)
De même on trouve que
v1v2ψ1*ψ2*H2ψ1ψ2dv1dv2 = Ee2(H2+)
LIAISON COVALENTE
Intégrale de corrélation
(noté C)
corresponde à la répulsion
électrostatique entre
les deux électrons
LIAISON COVALENTE
LIAISON COVALENTE
*1s
E(1s)
1sa 1sb
1s
O.A. (Ha) O.M. (H2) O.A. (Hb)
E(Kcal/mol)
E(1s*) (antiliante)
0,74Å 0,85 Å
rab
Important :
•Les règles de remplissage des orbitales moléculaires sont
les mêmes que celles des orbitales atomiques
- Principe de stabilité
- Principe d'exclusion de Pauli
- Règle de Hund
•Longueur de liaison
Correspond à la distance internucléaire à l'équilibre
•Energie de dissociation
C'est l'énergie qu'il faut fournir à la molécule à l'état gazeux
pour la dissocier en atomes à l'état gazeux également.
AB(g) → A(g) + B(g)
Plus l'ordre de la liaison est grand
plus la liaison est forte, plus la longueur de liaison est petite
et plus l'énergie de dissociation de la molécule est grande
LIAISON COVALENTE
•Propriétés magnétiques
Les électrons possèdent un moment de spin s = ±1/2.
Dans un système polyélectronique nous parlerons de moment de
spin total S tel que :
S = Σ si
•le recouvrement est possible si les O.A. satisfont aux deux conditions :
- Elles doivent être de symétrie compatible.
- Elles doivent présenter des énergies voisines
Convention :
On choisit l'axe oz comme axe internucléaire.
LIAISON COVALENTE
O.M. et * O.M. et *
LIAISON COVALENTE
a – Formation des orbitales moléculaires et *
i – Recouvrement de deux orbitales atomiques ns
Plan nodal
LIAISON COVALENTE
z z
A A' A A'
npz(A) npz(A') z
O.M. Liante Z ψ(σz ) N( (np z A) (np z ) A' )
Plan nodal
z z
A A' A A'
npz(A) npz(A') z*
O.A. restantes
npx(A) et npx(A') ou npy(A) et npy(A')
recouvrement latéral
O.M. et *
LIAISON COVALENTE
i - Recouvrement latéral liant
z z
A A' A A'
npx(A) npx(A') x
ou ou ou
npy(A) npy(A') y
Orbitale moléculaire liante x ou y
z z
A A' A A'
LIAISON COVALENTE
Remarque
c – Diagramme d'énergie
LIAISON COVALENTE
1er cas : sans interaction s-p
E(eV) *z
x* y*
2p 2p
x y
z
*s
2s 2s
O.A. (A) O.M. (A2) s O.A. (A')
Diagramme énergétique sans interaction s-p
Exemple : pour le fluor E2s-2p(F) = 20 eV
LIAISON COVALENTE
2p z 2p
x y
*s
2s s 2s
Différence d’électronégativité
LIAISON COVALENTE
il y a interaction s-p
Exemple : la molécule NO
N(Z = 7) : 1s2 2s2 2p3 ; O(Z = 8) : 1s2 2s2 2p4
L'oxygène est plus électronégatif que l'azote
*z
E(eV)
x* y*
2p
z
x y 2p
*s
2s
s 2s
O.A. (N) O.M. (NO) O.A. (O)
LIAISON COVALENTE
Exemple : la molécule HF
H (Z = 1) 1s1 : E(1s)H = -13,6 eV
F (Z = 9) 1s2 2s2 2p5 : E(2s)F = -45 eV E(2p)F = -18 eV
z z
F H F H
2pz(F) 1s(H) sz(HF)
ii – Recouvrement aniliant
Plan nodal
z z
F H F H
2pz(F) 1s(H) sz*(HF)
Orbitale moléculaire antiliante sz*
x ou y attraction
2px(F) 1s(H)
ou
2py(F)
répulsion
LIAISON COVALENTE
E(eV)
*sz
1s
2px 2py 2p
sz
2s 2s
O.A. (H) O.M. (HF) O.A. (F)
Diagramme énergétique de la molécule HF
La configuration électronique de HF est : 2s2 sz2 2px2 2py2
LIAISON COVALENTE
Remarques :
La densité électronique est plus importante
au voisinage du fluor.
H F
δ+H Fδ- La liaison H-F a un caractère ionique partiel
La molécule H-F possède un moment dipolaire permanent tel que :
μ = d.q
d : distance internucléaire (quelques Å) d = x (Å) = x 10-10 m
q : charge du dipole = .e (en Coulomb (Cb)) q = . 1,6 10-19 (Cb)
μ = x..1,6 10-29 Cbm
1
Avec : 1 D = 10-29 Cbm
3
μ = 4,85 .x (Debye (D))
LIAISON COVALENTE
μe x p
%ionique
μi o n
LIAISON COVALENTE
a – Théorie de l'hybridation
Hybridation
LIAISON COVALENTE
i – Hybridation sp ou diagonale
Exemple la molécule BeCl2
Cl (Z = 17) : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
Be (Z = 4) : 1s2 2s2 à l’état excité Be* : 1s2 2s1 2p1
Be* Be Cl
2pz
1s
3pz (Cl) 90°
3pz (Cl)
Cl
Hybridation sp
2s 2pz t1 t2
Hybridation sp
2pz t2 t1
2s
Be* Be* hybridé
LIAISON COVALENTE
Condition d'orthogonalité a2 – b2 = 0
1
a=b=
2
1
φ(t1) = (φ(2s) + φ(2pz))
2
1
φ(t2) = (φ(2s) – φ(2pz))
2
Remarque :
Chaque O.A. hybride (sp) a 50% de caractère s et 50% de caractère p
LIAISON COVALENTE
LIAISON COVALENTE
La théorie des orbitales moléculaires
z' z
t2 t1
LIAISON COVALENTE
y
L.C.A.O.
t2 φ(t1) = a1 φ(2s) + b1 φ(2px) + c1 φ(2py)
x
t1 φ(t2) = a2 φ(2s) + b2 φ(2px) + c2 φ(2py)
t3 φ(t3) = a3 φ(2s) + b3 φ(2px) + c3 φ(2py)
1 2
φ(t1) = φ(2s) + φ(2px)
3 3
1 1
φ(t2) = φ(2s) – 1 φ(2px) + φ(2py)
3 6 2
1 1
φ(t3) = φ(2s) – 1 φ(2px) – φ(2py)
3 6 2
Remarque :
1 2
Chaque O.A. hybridée sp2 a du caractère s et du caractère p.
3 3
LIAISON COVALENTE
iii – hybridation sp3 (tétragonale)
Quatre O.A. pures Hybridation sp3 Quatre O.A. hybrides
2s, 2px, 2py et 2pz t1, t2, t3 et t4
Les quatre O.A. hybrides pointent vers les sommets d'un tétraèdre
régulier avec des angles de 109° 28'
Important :
La théorie de l’hybridation permet d’expliquer la géométrie
des molécules polyatomiques.
LIAISON COVALENTE
Elle consiste à :
- Décrire la molécule à l'aide du diagramme de Lewis
- Comptabiliser le nombre de paires d’électrons liantes et non liantes
- Déterminer la géométrie de la molécule en se basant sur la répulsion
des paires électroniques.
LIAISON COVALENTE
AXnEm
A : l'atome central,
X : le ligand,
n : nombre de paires électroniques liantes (une paire par ligand),
E : paire non liante (ou paire libre),
m : nombre de paires non liantes.
1ère Règle :
LIAISON COVALENTE
LIAISON COVALENTE
Remarque :
Si l'atome central est lié à des atomes différents, la symétrie de
la molécule diminue par suite d'une variation d'électronégativité.
Exemple :
2ème Règle :
Exemple :
CH4 (AX4) : l'angle H – C – H = 109°28'
NH3 (AX3E1) : l'angle H – N – H = 107°'
H2O (AX2E2) : l'angle H – O – H = 105°
LIAISON COVALENTE
Bipyramide X
5 à base BrF3, ClF3
triangulaire
X A X
2 AX3E2 Forme en T
X
XeF2,
3 AX2E3 Linéaire X A X [ICl2]- I3-,
[BrICl]-
LIAISON COVALENTE
Remarque :
Les paires non liantes occupent un volume plus important et
se placent dans les directions correspondantes à l'espace
disponible le plus grand.
LIAISON COVALENTE
3ème Règle :
Exemple :
LIAISON COVALENTE
4ème Règle :
Exemple :
NH3 ( = 3) : l'angle H – N – H = 107°
PH3 ( = 2,1) : l'angle H – P – H = 93°5'
LIAISON COVALENTE
LIAISON COVALENTE
5ème Règle :
Les deux paires d'une double liaison ou les trois paires d'une triple
liaison occupent plus d'espace autour de l'atome central que n'en
occupe une paire simple.
Exemple : H
116° C O
H
L'angle de liaison H – C – H est égal à 116° au lieu de 120° à cause
de la double liaison entre le carbone et l'oxygène.
LIAISON COVALENTE
Remarque :
Dans le cas de molécules à liaison de coordination dative où l'atome
central est accepteur, il faut compter pour cette liaison les deux
électrons qui sont fournis par le ligand.
LIAISON COVALENTE
5 électrons de valence +5
4 liaisons σ +4 au total
8 électrons
1 charge positive -1
II – LIAISON METALLIQUE
LIAISON METALLIQUE
I – INTRODUCTION
Métal = Réseau compact d’atomes à l’état solide
La cohésion entre les atomes est assuré par les électrons de valences
Atome
Electron
Atome électropositif
Bain d’électrons
Exemple
Pour Li métallique, ELi – Li = 54 KJ/mole
Pour la molécule Li2, ELi – Li = 163 KJ/mole
un courant électrique
Effet thermoélectronique.
E champ électrique
e-
Courant électrique
hυ
feuille métallique
LIAISON METALLIQUE
3 – Propriétés optiques
Les métaux sont de bons réflecteurs de la lumière
Exemple
l'or (Au) et le cuivre (Cu) absorbent dans le bleu et
émettent dans l'orange
l'orange..
LIAISON METALLIQUE
4 – Propriétés électriques
Un métal est un conducteur d’électricité
- Semi
Semi--conducteurs : résistivité est comparable à celle des
conducteurs seulement si T .
LIAISON METALLIQUE
Bande interdite
Bande d'énergie formée par N
2s niveaux 2s (maximum 2 N e-
e -)
Bande interdite
LIAISON METALLIQUE
Bande de valence :
Constituée des niveaux les plus élevés et contient les électrons à
l'état fondamental, la bande de valence est généralement pleine.
Bande de conduction
Bande immédiatement supérieure, elle peut être vide ou
partiellement remplie.
N.B. :
La présence d’une bande partiellement remplie est une caractéristique
d'un métal, elle permet le passage du courant électrique
électrique..
LIAISON METALLIQUE
3s1 B.C.
La bande 3s est partiellement remplie,
c'est donc une bande de conduction qui
permettra au métal d'être conducteur.
2p6 B.V.
LIAISON METALLIQUE
ii – Cas du magnésium
Mg (z = 12) 1s2 2s2 2p6 3s2
Remarque
Dans les deux cas, le déplacement des électrons nécessite une énergie
très faible, donc l'application d'un champ électrique fera apparaître
un courant électrique.
LIAISON METALLIQUE
LIAISON METALLIQUE
Exemples :
Pour Si : GAP 1,1 eV
Pour Ge : GAP 0,7 eV
**************************
III – LIAISON IONIQUE
LIAISON IONIQUE
I – INTRODUCTION
La liaison ionique = cohésion entre des ions de signes
opposés
LIAISON IONIQUE
d i rC rA
LIAISON IONIQUE
LIAISON IONIQUE
rC Z effectif (A )
rA Z effectif (C )
Si on détermine la distance di
d i rC rA
Les rayons rC et r peuvent être calculés
A
Exemple : le composé NaF
LIAISON IONIQUE
LIAISON IONIQUE
Z1 Z 2 e 2
Dans un cristal ionique E attraction M
4π 0 d
M (appelée constante de Madelung)
Important
M ne dépend que de la structure cristalline du composé ionique
Pour : NaCl M = 1,7476 CsCl M = 1,7627
ZnS (blende) M = 1,6381 CaF2 M = 2,5194
Z1 Z 2 e 2
Pour une mole E attraction M Na
4π 0 d
LIAISON IONIQUE
b – Energie de répulsion
Due à la répulsion entre les nuages électroniques des ions
elle est faible et peut souvent être négligée
Deux formules empiriques (expérience) pour calculer cette énergie :
i – Relation de BORN
BORN--LANDE ii – Relation de BORN-
BORN-MAYER
B d
E répulsion E répulsion B exp( )
dn K
d = distance entre les deux ions,
B = constante qui peut être calculée,
E réticulaire
0
d d d 0
n = exposant de BORN-
BORN-LANDE K = constante liée à
dépend de la configuration la compressibilité du cristal
des ions. (≈ 3,45 10-11 m).
LIAISON IONIQUE
pour BORN-
BORN-MAYER
Z1Z 2 e 2 K
E réticulaire M Na 1
4π 0 d 0 d0
La relation de BORN-
BORN-LANDE Eréticulaire = -184Kcal/mol
LIAISON IONIQUE
3 – Détermination expérimentale de l’énergie réticulaire par
le cycle de BORN-
BORN-HABER (Cycle thermochimique)
Pour NaCl
Na+ (g) + Cl- (g)
Eréticulaire
Na+,Cl- (s)
Hionisation Haffinité
Na (g) Cl (g)
1 H Hformation (NaCl)
Hsublimation dissociation (Cl2)
2
1
Na (s) + Cl2 (g)
2
Eréticulaire= Hformation(NaCl
NaCl)) - Hsublimation(Na) - Hionisation(Na) -
1
Hdissociation (Cl2) - Haffinité (Cl)
2
58
A.N. : Eréticulaire = -98,2 -26 -118,5 - + 85,8 = -185,9 Kcal/mol
2
Eréticulaire = -185,9Kcal/mol
FIN