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DIFFÉ RENTES TECHNOLOGIES DES LAMPES

LES DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES DES LAMPES

Introduction :

L’invention de l’ampoule électrique marque un tournant décisif dans l’histoire de l’humanité.


Cette révolution technologique majeure ouvre la voie à l’invention d’autres technologies
d’éclairage encore plus performantes.

On distingue trois grandes familles :


 Les radiateurs thermiques
Un filment est porté en incandescence, l’effet secondaire de la chaleur produit de la lumière
visible.
La bougie, les lampes à gaz et le soleil font partis dans cette famille.
On cette famille, on distingue :
 L’ampoule classique à incandescence.
Elle est inventée en 1878 par l’américain Thomas Edison. Vieille de plus d’un siècle, cette
technologie qui a révolutionné le monde est aujourd’hui dépassée.
Fonctionnement :
Le filament de tungstène est enveloppé dans une ampoule en verre vide. Il est porté à
incandescence par le passage du courant électrique. Il chauffe jusqu’à une certaine intensité,
ce qui produit de la lumière.
Avantage :
elle a le meilleur indice de rendu des couleurs (un rendu de 100 qui équivaut à la lumière du
jour). Son coût est relativement faible par rapport aux autres ampoules.
Inconvénients :
Elle est peu économique et très gourmande en énergie. Elle transforme 95% de l’énergie
consommée en chaleur. Sa température peut s’élever jusqu’à 150°C. Seulement 5% de
l’énergie restante est transformée en lumière. Son efficacité énergétique est faible et variable
(entre 9 et 17 lumens par watt). Sa durée de vie est courte (de 1 000 à 2 000 heures).

FIGURE 1. AMPOULE CLASSIQUE À INCANDESCENCE

 Les lampes halogènes :


Elle est mise au point en 1959 par deux ingénieurs de General Electric. Elle est à l’époque une
alternative sûre des ampoules à incandescence.
Fonctionnement :

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Il est proche de celui des ampoules à filament. La seule différence est qu'il est placé dans un
mélange comportant un gaz halogène. Cette technique permet au filament de supporter une
température plus élevée, ce qui prolonge sa durée de vie.
Avantage :
Elle est de 20 à 30 fois plus efficace qu’une ampoule à incandescence, ce qui permet une
économie d’énergie de 30 à 50 %. Sa luminosité est proche de celle du soleil, adaptée pour la
lecture et les travaux minutieux.
Inconvénients :
Elle est classée parmi les ampoules à forte consommation d’énergie. 93% sont transformées
en chaleur, seuls 7 % servent à l’éclairage. Sa faible durée de vie (de 2 000 à 4 000 heures).

FIGURE 2 : AMPOULE HALOGÈNE

 Les lampes à décharges.


Dans cette famille, on distingue plusieurs sous-catégories :
 Les lampes fluorescentes
 les lampes fluo-compacts (économiques)

Elle est inventée en 1974 par les ingénieurs de Philips, leader mondial de l’éclairage.
Cette technologie est issue du tube fluorescent, le néon.
Fonctionnement :
Des électrodes disposées à la base des tubes créent une ionisation au passage du courant.
Cette ionisation génère des ultraviolets (UV) invisibles à l’œil nu. Ces rayonnements UV sont
convertis en lumière grâce à une poudre fluorescente présente sur les parois du tube.
Avantage :
L’efficacité énergétique est assez importante (60 à 75 lumens par watt). Elles consomment 5
fois moins d'énergie qu’une ampoule à incandescence et durent plus longtemps (6000 à 12000
heures). Elles existent en différents modèles et teintes.
Inconvénients :
Leur forme allongée est peu esthétique. La présence de mercure dans les ampoules a un
impact négatif sur l’environnement vu son haut degré de toxicité. Elles mettent du temps
avant d’atteindre sa luminosité optimale, et le rendu des couleurs est souvent altéré.

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FIGURE 3 : AMPOULE FLUOCOMPACTE

 Les Lampes aux halogénures métalliques

Il est possible d’améliorer la couleur et le flux lumineux des lampes à vapeur de mercure en
ajoutant différents métaux à l’arc du mercure. La dose étant faible pour chaque lampe, il est
plus pratique, pour une application précise, d’employer les métaux sous forme de poudre
comme les halogénures qui, lorsque la lampe chauffe, se dissocient en libérant le métal.

Une lampe aux halogénures métalliques peut utiliser un certain nombre de métaux différents,
chacun émettant dans sa couleur caractéristique, comme par exemple:

 dysprosium — spectre large vert-bleu;


 indium — spectre étroit bleu;
 lithium — spectre étroit rouge;
 scandium — spectre large bleu-vert;
 sodium — spectre étroit jaune;
 thallium — spectre étroit vert;
 étain — spectre large orange-rouge.

Il n’existe pas de mélange standard de métaux; par conséquent, les lampes aux halogénures
métalliques de différents fabricants risquent de ne pas être interchangeables aussi bien dans
leur aspect que dans leurs performances de fonctionnement. En ce qui concerne les lampes de
faible puissance, entre 35 et 150 W, la compatibilité physique et électrique se rapproche d’une
norme commune.
Les lampes aux halogénures métalliques nécessitent un ballast d’amorçage et de stabilisation,
mais leur diversité implique de veiller soigneusement à la compatibilité de la lampe et du
ballast pour assurer un bon amorçage et des conditions de fonctionnement correctes.

 Lampes à vapeur de sodium basse pression

Le tube à décharge présente une taille similaire au tube fluorescent, mais il est constitué d’un
verre feuilleté spécial recouvert à l’intérieur d’une couche résistant au sodium. Le tube à
décharge en forme de long «U» est enfermé dans une ampoule extérieure sous vide pour
assurer la stabilité thermique. Pendant l’amorçage, les lampes émettent une lueur rouge
intense due au gaz néon qu’elles contiennent.

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Le rayonnement caractéristique des vapeurs de sodium basse pression est un jaune


monochromatique, couleur proche de la sensibilité maximale de l’œil humain. Avec près de
200 lumens/watt, les lampes à vapeur de sodium basse pression sont actuellement les lampes
qui ont l’efficacité lumineuse la plus élevée. Cependant, elles demeurent limitées aux
applications dans lesquelles la discrimination des couleurs ne revêt pas d’importance, comme
les routes nationales et les souterrains, ainsi que les rues résidentielles.

Dans de nombreux cas, ces lampes sont remplacées par des lampes à vapeur de sodium haute
pression qui, parce qu’elles ont une taille réduite, permettent de mieux maîtriser la répartition
de la lumière, notamment pour l’éclairage urbain où la pollution lumineuse constitue une
préoccupation grandissante.
 Les lampes à vapeur de sodium base pression
 Lampes à vapeur de sodium haute pression

Ces lampes sont similaires à celles à vapeur de mercure haute pression, mais offrent une
meilleure efficacité lumineuse (supérieure à 100 lumens/watt) et un excellent maintien du flux
lumineux. La nature réactive du sodium requiert un tube à décharge en alumine polycristalline
translucide, car le verre ou le quartz ne conviennent pas. L’ampoule de verre extérieure est
sous vide pour éviter la formation d’arc et l’oxydation. La décharge dans le sodium ne
générant pas de rayonnement ultraviolet, les revêtements de substances fluorescentes ne sont
donc pas nécessaires. Certaines ampoules sont dépolies ou traitées pour diffuser la source
lumineuse (voir figure 4 ).

Lorsque la pression du sodium augmente, le rayonnement passe en bande large


autour de la raie jaune pour donner un aspect blanc doré. Toutefois, au fur et à
mesure que la pression augmente, l’efficacité diminue. A l’heure actuelle, il existe
trois types de lampes à vapeur de sodium haute pression

Figure 5.

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 Les lampes à vapeur de mercure


Lampes à vapeur de mercure à haute pression

Les lampes à décharge à haute pression sont plus compactes et supportent des
charges électriques plus importantes; elles nécessitent par conséquent des tubes à
décharge en quartz pour résister à la pression et à la température. Le tube à
décharge est enfermé dans une enveloppe extérieure en verre remplie d’azote ou
d’argon-azote pour réduire l’oxydation et les décharges. L’ampoule filtre
efficacement le rayonnement ultraviolet généré par le tube à décharge (voir figure
46.7).

A haute pression, la décharge dans la vapeur de mercure émet principalement un


rayonnement bleu et vert. Pour améliorer la couleur, une couche de poudre
fluorescente sur l’ampoule extérieure ajoute une émission rouge. Il existe des
versions de luxe avec une plus grande part de rouge, donnant un flux lumineux
supérieur et un meilleur rendu des couleurs.

Toutes les lampes à décharge haute pression demandent un certain temps pour
atteindre le fonctionnement en régime établi. La décharge initiale est favorisée par
le gaz d’amorçage, puis le métal s’évapore au fur et à mesure que la température de
la lampe augmente.

Lorsque la pression est stable, la lampe ne redémarre pas immédiatement sans un


système d’amorçage spécial. Il faut attendre que la lampe refroidisse suffisamment
et que la pression chute pour que la tension d’alimentation normale ou le circuit
d’allumage puisse rétablir l’arc.

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Les lampes à décharge ayant une caractéristique de résistance négative, le ballast


extérieur est nécessaire pour limiter le courant. Ces éléments de ballast entraînent
des pertes, de sorte que l’utilisateur doit prendre en compte la consommation totale
dans le calcul des coûts de fonctionnement et de l’installation électrique. Il existe
une exception pour les lampes à mercure haute pression, dont un type comporte un
filament de tungstène qui fonctionne comme limiteur de courant et ajoute les
couleurs chaudes à la décharge bleue et verte, ce qui permet le remplacement direct
des lampes à incandescence.

Bien que les lampes à vapeur de mercure aient une durée de vie assez longue
d’environ 20 000 heures, le flux lumineux tombe à environ 55% du flux initial à la
fin de cette période et par conséquent la durée de vie économique peut être plus
courte.

 LA TECHNOLOGIE LED
C’est la plus grande révolution de l’éclairage depuis l’invention de l’ampoule à
incandescence. Elle est inventée en 1962 par l’américain Nick Holoniak. Les ampoules
LED sont au départ utilisées comme voyants lumineux des appareils électroniques.
Fonctionnement :
LED (Light Emitting Diode) en français Diode Electro Luminescente est un composant
électronique qui transforme l’électricité en lumière.
Avantage :
Elles produisent de la lumière avec une très faible tension et ont un meilleur rendement . Elles
ne chauffent presque pas et ont une longue durée de vie ( plus de 50 000 heures). Elles sont
résistantes et supportent les allumages répétés. La restitution des couleurs est parfaite, elles ne
dégagent pas d’ultraviolet et sont recyclables. Elles sont disponibles dans de multiples formes,
couleurs et teintes.
Inconvénients :
Leur coût reste encore élevé. Des chercheurs affirment qu’un contact visuel direct est
dangereux pour les yeux.

FIGURE 4: AMPOULES LED

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Grandeurs caractéristiques des lampes


1. La température de couleur
La température de couleur caractérise la répartition spectrale ou la chaleur de la lumière émise.
Elle permet d’exprimer la couleur de la lumière.
Une faible température de couleur indique une couleur de lumière chaude avec une grande
proportion de jaune et rouge ; une température élevée de couleur indique une couleur de lumière
froide avec une grande proportion de bleu

Les couleurs des lampes électriques peuvent être subdivisées en trois groupes, en fonction de
leur température de couleur:

Blanc froid : tend vers le bleu (environ 6 000 K)


Blanc neutre : tend vers le blanc (environ 4 000 K)
Blanc chaud : tend vers l’orange (environ 3 000 K)

Application :

o 2.700 K: lumière très chaude (habitation)

o 3.000 K: Blanc chaud (bureaux et magasins)


o 4.000 K: Blanc froid/neutre (bureaux et magasins)
o 5.600 K: lumière du jour
o >5.600 K: lumière blanc froid (écran d’ordinateur)
2. L’Indice de Rendu des Couleurs (IRC) ou Ra

L’indice de rendu des couleurs représente la capacité d’une source de lumière à restituer de
façon réaliste ou naturelle les couleurs du spectre visible. En d’autres mots, il détermine si les
couleurs apparaissent fidèlement et avec exactitude sous une source lumineuse donnée par
rapport à la source de référence. La source de référence est la lumière du jour, puisque celle-ci
présente de façon exacte les couleurs.
L’IRC est évalué sur une échelle entre 0 % et 100%.

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100% correspondant à la lumière du jour ou à une lumière blanche dite idéale ; 0 % celle du
corps noir. L’indice minimum correspond à une lumière dont on ne peut distinguer les
couleurs.

Application :

o Les lampes avec un Ra inférieur à 59 ont un rendu moyen des couleurs. Elles conviennent
comme éclairage indirect dans le living, le garage ou la cave, mais pas pour un bureau ni dans
un magasin.
o Un Ra entre 60 et 79 a un rendu normal des couleurs. Destiné au living, la cuisine, etc.
o Un Ra entre 80 et 89 est un bon rendu et se retrouve surtout dans l’habitation ou le bureau où
des exigences élevées sont imposées en termes de rendu des couleurs.
o Un Ra supérieur à 90 est destiné à des endroits où le rendu des couleurs est très important,
comme dans les magasins de peinture et de vêtements, les imprimeries, etc.

3. Le code couleur :

Il s’agit d’une valeur sur 3 chiffres qui reprend à la fois l’IRC et la température de couleur
d’une lampe LED. Par exemple 827 correspond à un IRC=80 et °K=2700.

4. L’angle du faisceau d’éclairage :

L'angle d'éclairage va offrir une lumière plus ou moins large et ciblée. Un angle étroit, de 30 à
50°, diffusera un faisceau de lumière ciblé sur un objet ou un coin de la pièce en particulier. Au
contraire, un angle large supérieur à 120° éclairera sur un plus grand périmètre. Il existe des
angles d’éclairage pour chaque besoin. Sachez que les ampoules LED peuvent proposer un angle
d’éclairage allant jusqu’à 360°.

Permet de définir la directivité ou la diffusion d’un éclairage dans l’espace. Plus l’angle est réduit
et plus le faisceau lumineux sera directif et intense dans une direction donnée (<45°). Plus l’angle
ne sera diffus (100° à 300°) et plus la lampe éclairera de façon homogène une pièce.

5. La durée de vie :

La durée de vie désigne l’estimation du nombre d'heures de fonctionnement de l'ampoule


"nouvelle génération". Elle est exprimée en heures
6. Le flux lumineux
C’est La puissance lumineuse émise par une source lumineuse

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7. L'indice de protection (IP)


En fonction de l'endroit d'installation de votre lampe, vous devez faire attention à l'indice de
protection.
L'indice IP est exprimé à l'aide de deux chiffres :
le premier désigne le niveau de résistance aux corps solides externes comme la poussière ;
le deuxième indique le niveau de protection contre les projections ou pénétrations d'eau. 
8. La puissance électrique
9. La classe photométrique
10. Etiquette énergie ou classe d’efficacité
Elle range la consommation d’énergie en 7 classe (de A à,G)
A : la classe la plus efficiente ; G : la classe la moins efficiente
Les classes supplémentaires sont A+ et A++ qui désignent les appareils les moins
gourmandent
11. Efficacité lumineuse :lm /W
On évolue la qualité énergétique d’une lampe par son efficacité lumineuse

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