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aiirra
agge
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Check-list
Détail page

Luminaires / lampes
7.1. Remplacer les lampes incandescentes 193
7.2. Remplacer les tubes fluo 38 mm 195
7.3. Supprimer une partie des lampes 197

Maintenance
7.4. N e t t o ye r l e s l u m i n a i r e s e t r e p e i n d r e l e s l o c a u x 199

Gestion
7.5. Scinder le système d'éclairage en zones homogènes 201
7.6. Sensibiliser les occupants 203
7.7. Limiter l'éclairage en fonction de la présence 205
7.8. Limiter l'éclairage en fonction de l'horaire d'occupation des locaux 207
7.9. Limiter l'éclairage en fonction de l'éclairage naturel 209
7.10. Limiter la durée de fonctionnement de l'éclairage extérieur 211

Remarque :
L’économie sur la consommation d’éclairage n’est pas toujours une économie nette. En
effet, il arrive que la diminution de la consommation d’éclairage entraîne une
augmentation de la consommation de chauffage.
Exemple :
Dans un bâtiment de bureaux, une rénovation de l'éclairage a apporté une réduction de
la consommation électrique pour l'éclairage de 45 % ou 490.000 kWh/an. Les mesures
appliquées : remplacement de tous les luminaires par de nouveaux, détecteurs de
présence dans certaines zones, gestion horaire dans d’autres zones et découpage des
circuits dans les grands bureaux paysagers.
On estime que parmi les 490 MWh économisés en éclairage, environ 270 MWh devront
être compensés par un supplément de chauffage. Néanmoins, l’économie nette reste
très importante.
De plus, le remplacement d’une consommation en électricité par une consommation en
chauffage est bénéfique au niveau du coût pour l'exploitant et des rejets de CO2 pour
l'environnement.
Enfin, la diminution de la consommation d'éclairage engendre une diminution de la
consommation de froid…ou de la surchauffe!

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1 Remplacer les lampes à incandescence

L
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MEES
SUUR
REE

Remplacer les lampes incandescentes par des lampes fluorescentes compactes


ayant un meilleur rendement.

L
LAAR
REEN
NTTA
ABBIIL
LIIT
TEE
Economie d'énergie escomptée d'environ 40 à 70% de la consommation d’éclairage. Temps
de retour de 1 à 3 ans.

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
Q ue l le pu is sa nce cho i s ir ?
Il est conseillé de choisir une lampe fluocompacte ayant au départ un flux lumineux
supérieur à celui de la lampe incandescente existante, car le flux lumineux des lampes
fluocompactes chute relativement fort (de l'ordre de 20 à 30 %) au cours de leur durée de
vie.

Puissances
A va nt

25 W 40 W 60 W 75 W 100 W

A p rè s

7 W 9..11 W 13..15 W 18..20 W 25 W

On peut aussi en profiter pour améliorer un niveau d'éclairement insuffisant en augmentant


la puissance recommandée dans le tableau ci-dessus (exemple : une lampe fluocompacte
de 25 W en remplacement d'une lampe incandescente de 60 W).
Attention néanmoins au risque d'éblouissement lié à l'augmentation du flux lumineux.

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
Les lampes fluorescentes compactes ont une meilleure efficacité lumineuse que les lampes
à incandescence : 60 à 80 lm/W contre 10 à 12 lm/W. On peut donc diminuer la puissance
installée, en gardant le même éclairement.
Exemple :
Pour une durée d'éclairage de 8 à 9 heures par jour, le remplacement d'une lampe à
incandescence de 60 W par une lampe économique de 13 W est amorti en plus ou moins 2
a n s ( p o u r u n p r i x d u k W h d e 8 , 7 5 c e n t s ) . A c e t t e é c o n o m i e s ’a j o u t e l a d i m i n u t i o n d e s f r a i s
d e m a i n t e n a n c e g r â c e à l ’a u g m e n t a t i o n d e l a d u r é e d e v i e d e s l a m p e s , 1 0 f o i s s u p é r i e u r e à
celle des lampes incandescentes.

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1 Remplacer les lampes à incandescence

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2 Remplacer les tubes fluorescents de 38 mm

L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Remplacer les tubes fluorescents de 38 mm par des tubes de 26 mm

L
LAAR
REEN
NTTA
ABBIIL
LIIT
TEE
Economie escomptée d'environ 8%. Temps de retour d'environ 2 ans.

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
Q ua nd rem p l ace r les l a mpe s ?
• On peut remplacer toutes les lampes en une fois. Cela demande un investissement plus
élevé mais rapidement rentabilisé.
• On peut aussi remplacer les lampes au fur et à mesure, lorsqu’elles sont défectueuses.
Dans ce cas, l’économie d’énergie mettra un certain temps pour devenir significative.

L
L''E
EXXP
PLLIIC
CAAT
TIIO
ONN
Il est intéressant de remplacer les tubes fluorescents de ∅ 38 mm (ancienne génération)
par des tubes de ∅ 26 mm qui ont une efficacité lumineuse supérieure. Ils ont la même
longueur, le même culot et utilisent les mêmes ballasts (à l'exception des tubes
fluorescents à allumage rapide). Ils sont donc directement interchangeables.

Puissances
A va nt

20 W 40 W 65 W

A p rè s

18 W 36 W 58 W

Lorsque le niveau d’éclairement est insuffisant, le remplacement par des lampes à


meilleure efficacité lumineuse permet, à puissance égale, une augmentation du flux
lumineux.
On trouve encore souvent des tubes fluorescents dits
"standards", avec un mauvais rendu de couleur (IRC = 65).
(Référence des tubes les plus courants :
OSRAM 20
PHILIPPS 33
SYLVANIA 133 ).
Leur remplacement par des tubes type 830 ou 840 ne diminuera pas la consommation
énergétique mais augmentera le flux lumineux d’environ 15 %, avec l'avantage de rendre
aux occupants leur "teint naturel".

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2 Remplacer les tubes fluorescents de 38 mm

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3 Supprimer une partie des lampes
L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Supprimer une partie des lampes des luminaires sur toute la surface du local

L
LAAR
REEN
NTTA
ABBIIL
LIIT
TEE
La suppression, par exemple, d’une lampe sur quatre par luminaire, permet de diminuer la
consommation de 25%. Elle ne coûte que le temps nécessaire à la mise en œuvre.
L’opération est donc rentabilisée très rapidement.

M
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
Est -ce f a isa b le ?
Cette action n’est faisable que pour certains modes de câblage interne des luminaires: il
faut vérifier si les connections lampes/ballast/starter/condensateur permettent de retirer
une lampe.
E x emp le s d e c as d éf a vo r a bles :

Circuit avec 1 ballast pour 2 lampes : il Circuit compensé avec un condensateur


est impossible de supprimer une lampe. pour 2 tubes : la suppression d'une lampe
rendra le cosϕ du luminaire trop capacitif.
Il faut alors vérifier si le cosϕ global du
bâtiment reste proche de 1.

C o m m ent é va l u er l e n i ve a u d ’ éc l a ir ement d an s m on l o ca l ?
• S i t u a t i o n i d é a l e : o n d i s p o s e d 'u n l u x m è t r e
Grâce à un luxmètre on peut directement mesurer le niveau
d'éclairement en plusieurs points du local et établir ainsi
une moyenne d'éclairement.

• A défaut : par estimation grossière


Le tableau de la page suivante permet de déterminer le niveau d'éclairement en
f o n c t i o n d e l a p u i s s a n c e i n s t a l l é e e t d u t yp e d e l u m i n a i r e . C e t t e m é t h o d e s ' a p p l i q u e
à :
- des luminaires pour lampes fluorescentes,
- un local aux formes régulières,
- des couleurs de paroi à tendance claire,
- des lampes fluorescentes dont la température de couleur est d'environ 4000 K
(exemple: type 840).

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3 Supprimer une partie des lampes
Puissance Réglette nue Diffuseur Diffuseur Réflecteur Réflecteur et
installée des ou simple opalin prisma- peint et ventelles
lampes (sans réflecteur tique ventelles paraboliques
les ballasts) peint planes en aluminium
en W/m²

8 280..340 140..160 180..210 240..280 350..410


10 350..420 170..200 230..270 300..350 440..510
12 430..500 200..240 280..320 360..430 520..600
14 500..580 240..280 320..380 420..500 610..700
16 570..670 270..320 370..440 490..570 690..800
18 650..750 300..360 420..490 550..650 770..880
20 720..840 330..390 460..550 610..720 860..990
24 860..990 410..480 550..650 730..860 1 030..1 180
28 1 000..1 200 470..550 650..760 900..1 000 1 190..1 380
32 1 140..1 340 540..630 740..870 1 000..1 140 1 360..1 560
En W/m² pour
2,3..2,9 4,8..6,1 3,7..4,4 2,7..3,3 2,0..2,4
100 lux

L e n i ve a u d ’ éc la i re me nt d an s m o n lo ca l e st - i l t ro p i m p ort ant ?
Voici un tableau pour comparer l'éclairement mesuré ou évalué dans le local avec des
valeurs recommandées :
E c l a i r e m e n t m o y e n r e c o m m a n d é s u r l e p l a n d e t r a va i l ( e n l u x )
s u i va n t N B N L 1 3 - 0 0 6
(à 75 cm du sol et en fonctionnement normal, juste avant entretien)
É c l a i r e m e n t m o ye n
Type de local
recommandé
Bureaux - travaux généraux 500
Bureaux - lecture et écriture continue 750
Tables à dessin 1 000
Salles de réunion 500
Bibliothèque - lecture 500
Bibliothèque - étagères 300
Couloirs et escaliers 150
Sanitaires 150
Archives 200

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
Les installations d'éclairage datant des années 70 offrent souvent des niveaux
d'éclairement trop élevés (largement supérieur à 500 lux pour des tâches de bureau).
Réduire le niveau d'éclairement en supprimant une lampe dans les luminaires existants
permet d’effectuer des économies d’énergies conséquentes.

Par contre, la suppression complète de certains luminaires n’est pas conseillée : elle peut
nuire à l’uniformité de l’éclairement.

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4 Nettoyer les luminaires et repeindre les locaux

L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Nettoyer les réflecteurs et les lampes des luminaires, ainsi que les parois des
locaux.

L
L''E
ECCO
ONNO
OMMIIE
EPPO
OTTE
ENNT
TIIE
ELLL
LEE
Le nettoyage des luminaires ne permet pas d'économiser de l'énergie, mais permet
d'assurer le confort en maintenant le niveau d'éclairement initial.

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNŒ
ŒUUV
VRRE
E
Nettoyer les luminaires : réflecteurs, lampes, etc. Il convient de
s'informer auprès du fabricant sur la manière et les précautions
à p r e n d r e p o u r l e d é p o u s s i é r a g e e t l e n e t t o ya g e d e s d i v e r s e s
surfaces.
La fréquence du nettoyage doit être fixée suivant l'intensité de
l'empoussièrement.
Si ce dernier est particulièrement accusé, il est recommandé
d'utiliser des luminaires étanches à la poussière, à parois
translucides astatiques.
Le plan de maintenance doit également tenir compte d'un
nettoyage et rafraîchissement des vitrages, parois, rideaux, qui
contribuent à l'éclairage naturel des locaux.

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
Les lampes, les luminaires et les parois sont sujets à l'empoussièrement. Après une année
sans nettoyage, le niveau de l'éclairement a chuté de 10 à 15 %.

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aiirra
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4 Nettoyer les luminaires et repeindre les locaux

200
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aiirra
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5 Scinder le système d'éclairage en zones homogènes

L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Modifier le câblage électrique des luminaires afin d'avoir une commande distincte
pour l'éclairage de chaque zone homogène.

L
L''E
ECCO
ONNO
OMMIIE
EPPO
OTTE
ENNT
TIIE
ELLL
LEE
Le zonage de l’installation d’éclairage ne permet pas d'économie par lui seul. Il doit pour
cela être accompagné
- de la participation des utilisateurs,
- ou d'un système de gestion automatique.

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
Le zonage d'une installation existante est simple mais nécessite cependant un recâblage
des luminaires en intégrant des interrupteurs et contacteurs complémentaires.
On peut regrouper les luminaires :

• par zone de travail : zones de même activité ou même période d'occupation.


Exemple :
Les petits locaux disposent de leur
commande propre.
Dans les grands locaux, l'éclairage
est géré par plusieurs commandes
qui agissent chacune sur les
appareils d'une même zo n e
d'activité.
• en fonction de l'éloignement de la fenêtre :
les appareils "côté intérieur" sont
commandés séparément des appareils "côté
vitrages". Ceux-ci pourront ainsi être éteints
plus souvent. (local de gauche sur le
schéma ci-contre)
• pour permettre un éclairage réduit mais
réparti de façon homogène. Par exemple
(local de droite sur le schéma ci-contre), la
moitié des luminaires, soit une rangée sur
deux.

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
L e s f i c h e s s u i v a n t e s p r o p o s e n t d ' é te i n d r e d a n s l e s z o n e s o ù l ' é c l a i r a g e
- n'est pas nécessaire : soit la zone n'est pas occupée, soit elle est
suffisamment éclairée naturellement
- n'est que partiellement nécessaire : les tâches effectuées dans la zone
n é c e s s i t e n t m o i n s d e l u m i è r e ( n e t t o ya g e ,
gardiennage,…)
Pour cela, il est indispensable que les luminaires de ces zones puissent être commandés
indépendamment des autres. Le zonage est donc une étape incontournable pour limiter
l'utilisation de l'éclairage artificiel aux besoins réels.

201
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5 Scinder le système d'éclairage en zones homogènes

202
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6 Sensibiliser les occupants

L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Sensibiliser les occupants à éteindre l'éclairage artificiel lorsqu'il n'est pas


nécessaire.

L
L''E
ECCO
ONNO
OMMIIE
EPPO
OTTE
ENNT
TIIE
ELLL
LEE
Pour des locaux occupés 10 heures par jour, l'occupant qui éteint le soir au lieu de laisser
allumé toute la nuit permet d'économiser 58% de la consommation en éclairage.

Une diminution de la consommation d'éclairage de l'ordre de 15 % peut être espérée si les


occupants éteignent à la mi-journée et n'allument à nouveau que lorsque c'est nécessaire
(par rapport à une situation où les occupants laissent l'éclairage allumé toute la journée).

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNŒ
ŒUUV
VRRE
E
L’utilisateur pourra être sensibilisé
• A ne pas utiliser l’éclairage artificiel si
l'éclairage naturel est suffisant.
• A éteindre l'éclairage d'un local lorsqu'il quitte
celui-ci.
Une seule petite restriction à cette règle d'or :
dans un local équipé d’un éclairage fluorescent
à ballast électromagnétique ou électronique
sans préchauffage, il est préférable de
n'éteindre que si l'inoccupation excède 15 à 30
minutes. Éteindre pour des absences plus
courtes n'est pas économiquement rentable à
cause de la diminution de la durée de vie des
lampes due à l’augmentation du nombre
d’allumages.
Dans tous les autres cas (lampes
incandescentes, fluorescentes avec ballast
électronique à préchauffage), une extinction est
recommandée quelle que soit la durée de
l’absence.

203
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aiirra
agge
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6 Sensibiliser les occupants

204
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7 Limiter l'éclairage en fonction de la présence

L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Installer des détecteurs de présence ou encore des minuteries dans les locaux où la
présence est occasionnelle

L
LAAR
REEN
NTTA
ABBIIL
LIIT
TEE
L’expérience de différents projets de rénovation montre que la diminution de la durée de
fonctionnement de l’éclairage dans des bureaux individuels équipés de détecteurs de
présence peut atteindre 40% de la durée de fonctionnement initial.
L'investissement complet nécessaire à l'installation de détecteurs de présence (y compris
les ballasts électroniques) est récupéré en 2 à 4 ans.

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
On choisira des détecteurs de présence dans les locaux où la durée de la présence est fort
variable (salles de réunions, salles d'archives, certains couloirs,…), tandis qu'on installera
des minuteries dans les locaux où la durée de la présence est beaucoup plus courte et
prévisible. (couloirs, sanitaires, parking, etc.).
L'utilisation des détecteurs de présence demande
une certaine prudence : dans les locaux où les
mouvements des occupants sont faibles comme les
bureaux (mouvements légers pendant le travail sur
ordinateur ou la lecture), les détecteurs peu
sensibles risquent de ne pas détecter les
mouvements.
Si les luminaires sont équipés de ballasts
électromagnétiques, il est conseillé de les
remplacer par des ballasts électroniques. En effet,
avec les ballasts électromagnétiques, le nombre
accru d’allumages implique une forte diminution de
la durée de vie des lampes (Le surcoût occasionné
pour remplacer un ballast est d’environ 62 €,
placement compris).

Attention :
I l a é t é o b s e r v é d a n s d e s b â t i m e n t r é n o v é s , q u ’a p r è s i n s t a l l a t i o n d e d é t e c t e u r s d e
p r é s e n c e d a n s l e s b u r e a u x e t c o u l o i r s , l ’é c l a i r a g e d a n s l e s zo n e s n o n é q u i p é e s d e
détecteurs de présence (toilettes, réserves, etc.) restait plus souvent allumé en-dehors
d e s h e u r e s d ’o c c u p a t i o n q u ’a u p a r a v a n t . I l c o n v i e n t d o n c d e s e n s i b i l i s e r l e s u t i l i s a t e u r s
à ce phénomène.

205
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agge
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7 Limiter l'éclairage en fonction de la présence

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
La rentabilité d'un détecteur de présence dépend :
• Du temps de coupure supplémentaire par rapport au
fonctionnement normal.
• De la puissance électrique gérée par un détecteur.
• Du coût du kWh selon que l’énergie est économisée en
heures de pointe ou non.

Dans les couloirs et les escaliers, la détection de présence peut être remplacée par une
simple minuterie.

Exemple :
Un mesure de présence a été effectuée dans les couloirs du sous-sol d'un bâtiment de
b u r e a u x . L ’ o c c u p a t i o n m o ye n n e m e s u r é e é t a i t d ’ u n p e u p l u s d ’ u n e h e u r e p a r j o u r .
Néanmoins, l’éclairage était allumé 13h/jour ou même, pour certains luminaires, 24h/24.
L’économie dans ce cas est rapidement calculée : 11.5/13 = 88% !!

206
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7 E
Ecclla
aiirra
agge
e
8 Limiter l'éclairage en fonction de l'horaire d'occupation
des locaux
L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Eteindre l'éclairage à heure fixe par zone ou pour l'ensemble du bâtiment, si


l'horaire de travail est fixe.

L
L''E
ECCO
ONNO
OMMIIE
EPPO
OTTE
ENNT
TIIE
ELLL
LEE
Pour des locaux occupés 10 heures par jour qui resteraient allumés toute la nuit suite à la
négligence des occupants, l'économie engendrée par une coupure automatique de nuit
serait de l'ordre de 14 / 24 = 58%.

Statistiquement, l'extinction de l'éclairage en milieu de journée afin de pousser les


occupants à réévaluer la nécessité d'éclairer artificiellement (par exemple à 14h00) amène
une diminution de la consommation d'éclairage de l'ordre de 14% (par rapport à une
situation où les occupants laissent l'éclairage allumé toute la journée).

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
Da ns le s gr an ds bu re au x et les sa nita ir es :
Organiser une coupure générale en fin de journée, et
éventuellement sur le temps de midi. Attention : La
coupure automatique de l'ensemble de l'éclairage en
fin de journée est dangereuse si elle plonge les locaux
dans le noir alors que des personnes sont encore
présentes. Une solution peut être une extinction
graduelle par groupes de luminaires avec possibilité de
relance.
L'horaire peut intégrer le passage à un éclairage réduit
pour les tâches d'entretien, par exemple la coupure de
2/3 des appareils, si le câblage le permet.

D a ns le s pe t i t s b ur ea ux :
Organiser une extinction automatique à un ou plusieurs moments de la journée (midi ou
14h00 par exemple) pour pousser l'utilisateur à prendre la décision d'allumer ou d'éteindre
la lumière

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
Dans les grands bureaux, les occupants se sentent moins concernés par la gestion de
l'éclairage général, et des locaux restent parfois allumés toute la nuit. .
De même, une gestion horaire dans les sanitaires évite que l'éclairage reste allumé
24h/24.
Dans les petits bureaux, l'occupant est plus conscient de son rôle et les locaux restent
rarement allumés de nuit. Mais il arrive que l'occupant ne pense pas à éteindre lorsque
l'éclairage naturel devient suffisant. Une extinction automatique à un ou plusieurs moments
de la journée permettra de diminuer le nombre d'heures de fonctionnement de l'éclairage
sur la journée.

207
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7 E
Ecclla
aiirra
agge
e
8 Limiter l'éclairage en fonction de l'horaire d'occupation
des locaux

208
7
7 E
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aiirra
agge
e
9 Limiter l'éclairage artificiel en fonction de l'éclairage
naturel
L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Limiter l'éclairage artificiel en fonction de l'éclairage naturel, par un


- en on/off en fonction de l'éclairement extérieur ou
- en réglage continu (dimming) en fonction de l'éclairement intérieur

L
L''E
ECCO
ONNO
OMMIIE
EPPO
OTTE
ENNT
TIIE
ELLL
LEE
D'une manière générale une économie de 30 % est un chiffre que l'on peut considérer
comme raisonnable pour le dimming complet d'un bureau.

La rentabilité du système choisi dépendra :


• de l'orientation et de l'environnement des locaux
La rentabilité est fortement influencée par l'orientation du local, ses dimensions, la
surface des fenêtres, l'ombrage… Par exemple, si une façade est masquée par un autre
bâtiment (rue étroite), les apports en éclairage naturel dans les premiers étages
risquent d'être trop faibles pour justifier une gestion automatique mais suffisants pour
les étages supérieurs.
• de la puissance totale gérée par une unité de commande
P l u s l e c o û t d e l ' u n i t é d e c o m m a n d e d u s ys t è m e d e g e s t i o n ( c a p t e u r , i n t e r f a c e ) e s t
élevé, plus la puissance électrique totale commandée devra être importante pour
assurer une rentabilité suffisante.
• de l’accessibilité pour le passage des câbles si on ne choisit pas un système de gestion
par luminaire (le coût de la main d’œuvre n’est pas négligeable)
• de la présence d'une climatisation
La diminution de l'éclairage en fonction de l'apparition du soleil diminue les coûts de
climatisation ou limite les surchauffes.

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
On distingue deux solutions pour gérer l'éclairage artificiel en fonction de l'éclairage
naturel :
1. Cellule à l'extérieur qui commande différents locaux en ON/OFF :
C e t yp e d e g e s t i o n s ' a p p l i q u e à d e s l o c a u x c a r a c t é r i s é s p a r u n é c l a i r a g e n a t u r e l t r è s
important. Dans ce cas, même par ciel couvert, le niveau naturel permet d'assurer
l'éclairage du local. L'éclairage artificiel n'est alors utilisé qu'en début et en fin de
journée. Ce système est difficile à mettre en œuvre en présence de protections
solaires, ou si la façade peut être ombrée par des bâtiments voisins.
La commande on/off doit être accompagnée d'une temporisation pour éviter qu'une
variation brusque de luminosité extérieure (passage d’un nuage) ne modifie l'éclairage
artificiel. En effet, les variations brusques de l'éclairement artificiel sont mal acceptées
par les occupants, même si ce n'est pas le cas pour les variations tellement courantes
de l'éclairement naturel.
2. Cellule(s) intérieure(s) par local et dimming de l'éclairage artificiel vi a le
placement de ballasts électroniques dimmables:
C e t yp e d e g e s t i o n s ' a p p l i q u e à d e s l o c a u x c a r a c t é r i s é s p a r u n é c l a i r a g e n a t u r e l m o i n s
important, et
- d o n t l e t e m p s d ' o c c u p a t i o n j o u r n a l i è r e e s t i m p o r t a n t ( l e s ys t è m e n e s e r a i t p a s
rentable pour des locaux utilisés de façon intermittente).

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7
7 E
Ecclla
aiirra
agge
e
9 Limiter l'éclairage artificiel en fonction de l'éclairage
naturel
- dont les luminaires sont équipés des ballasts électromagnétiques.
(Si les ballasts existants sont déjà des ballasts électroniques, l’investissement
consenti pour le remplacement par des ballasts dimmables n’engendrera plus
d’économie. Au contraire, les ballasts électroniques dimmables présentent une perte
légèrement supérieure aux ballasts électroniques traditionnels. Dans ce cas,
l'installation du système de gestion ne sera jamais rentabilisée dans un temps
raisonnable.)
Cette gestion à partir de l'éclairement intérieur peut se faire

• soit à partir d'une seule


mesure pour le local
On règlera alors, chaque
rangée de luminaires suivant
une loi de correspondance
différente pour apporter plus
d'éclairage artificiel en
profondeur que près des
fenêtres

• soit à partir d'une mesure par luminaire


Ce système s'applique très facilement à la rénovation : il ne
demande aucun câblage spécial, l'équipement de chaque
luminaire est indépendant. De plus, il est bon marché.
U n i n c o n v é n i e n t d e c e s ys t è m e e s t s o n m o d e d e r é g u l a t i o n
p u r e m e n t p r o p o r t i o n n e l ( à l ' i n v e r s e d e s s ys t è m e s à
r é g u l a t e u r c e n t r a l ) . P o u r f o n c t i o n n e r , l e s ys t è m e d o i t
maintenir un écart par rapport à sa consigne. Il est donc
nécessaire d'augmenter la consigne (par exemple: 650 Lux)
pour obtenir l'éclairement souhaité (par exemple: 500 Lux) en
absence d'éclairage naturel. Il en résulte alors toujours un
suréclairement par rapport aux besoins lorsque apparaît la
lumière naturelle. Le réglage n'est donc jamais optimum. De
plus, une diminution maximum du flux de la lampe n’entraîne
pas son extinction automatique, n’éliminant donc pas la
consommation résiduelle du ballast.

Pour que le dimming soit totalement efficace, il convient de


- lier l'allumage à un détecteur de présence ou à une horloge,
- ou de ne commander que l'extinction par le régulateur en conservant un allumage
manuel (commande on/off),
afin d'éviter que les lampes se rallument durant la nuit, si l’occupant oublie d'éteindre
les lampes quand il quitte son bureau alors qu'il fait encore clair (les lampes sont à ce
moment-là dimmées au maximum).

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
Une gestion du flux lumineux en fonction de l'apport en éclairage naturel permet de limiter
la durée de fonctionnement de l'éclairage artificiel aux périodes où il est réellement
nécessaire. Elle peut s'appliquer aux locaux de bureau lorsque le temps d'occupation
journalière est important. En effet, lorsque les locaux sont utilisés de façon intermittente, le
t e m p s d e v a l o r i s a t i o n d e l ' é c l a i r a g e n a t u r e l s e r é d u i t , l a r e n t a b i l i t é d e s s ys t è m e s d e
variation du flux lumineux aussi.

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7
7 E
Ecclla
aiirra
agge
e
10 Limiter la durée de fonctionnement de l'éclairage extérieur
L
LAAM
MEES
SUUR
REE

Améliorer la gestion de l’éclairage extérieur à l'aide


• d'une gestion horaire,
• d'une sonde crépusculaire,
• de détecteurs de présence,
• des impulsions de coupure du réseau public.

L
LAAR
REEN
NTTA
ABBIIL
LIIT
TEE
L a r e n t a b i l i t é d u s y s t è m e d e g e s t i o n d é p e n d d e l a p u i s s a n c e g é r é e p a r u n s e u l s ys t è m e , d u
coût du système de gestion, du coût du kWh et surtout du temps de fonctionnement
économisé par rapport au fonctionnement actuel.
Exemple :
Soit une installation d'éclairage extérieur d'une puissance de 1 000 W:
1. Situation de base : gestion horaire simple
L'installation fonctionne tous les jours de 18h00 à 9h00. La consommation annuelle est de
365 j X 15 h/j X 1 000 W = 5 475 kWh/an
2. Gestion horaire améliorée:
L'installation est arrêtée entre 23 h et 5h00. La consommation n'est plus que de
365 j X 9 h/j X 1 000 W = 3 285 kWh/an
Economie de 40%
3. Sonde crépusculaire :
L'installation fonctionne 4085 heures par an au lieu de 5475 dans la situation de base. La
consommation est de 4 085 h X 1 000 W = 4 085 kWh
Economie de 25%
Si en plus, une horloge éteint l'installation entre 23 h et 5h00, l'installation ne fonctionne
plus que 1 895 heures par an, et la consommation chute à 1 895 kWh/an.
L'économie globale est de (5 475 – 1 895) / 5 475 = 65%

L
LAAM
MIIS
SEEE
ENNO
OEEU
UVVR
REE
Il existe plusieurs solutions pour limiter le temps de fonctionnement des luminaires
extérieurs :

Une gestion horaire


On peut se contenter de programmer l'allumage et l'extinction des luminaires.
On peut aussi programmer une réduction de l'éclairage à partir d'une certaine heure de la
nuit, en fonction de la densité du trafic. Par exemple, on peut envisager la coupure d'un
luminaire sur deux dans un parking après minuit pour autant que cela ne nuise pas à la
sécurité (vandalisme, vols, agressions, ...). Ceci demande un câblage des luminaires en
deux réseaux.
Le réglage de ce type de gestion n'est
jamais optimum : l'horaire de fonctionnement
est fixe alors que la durée de la nuit varie
fortement avec la saison.

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7
7 E
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aiirra
agge
e
10 Limiter la durée de fonctionnement de l'éclairage extérieur
Une sonde crépusculaire
La sonde crépusculaire permet gérer l'éclairage artificiel
en fonction de l'éclairage naturel disponible, et donc de
suivre précisément les besoins. En fin de journée,
l’éclairage ne s’allume, grâce aux capteurs d’éclairement,
que lorsque la lumière naturelle est insuffisante. Le matin,
il s’éteint dès qu’il fait suffisamment clair.
Pour assurer son bon fonctionnement, la sonde doit être
entretenue très régulièrement. En effet, l'encrassement
risque de fausser la perception de la sonde. Si celui-ci est
important, les luminaires peuvent même rester allumés en
journée.
Une gestion horaire
complémentaire permet
d'éteindre au milieu de la nuit,
par exemple entre 21h00 et
6h00, lorsque personne n'est
susceptible de se balader
autour du bâtiment.

Des détecteurs de présence


La gestion par détection de présence s'applique à des projecteurs avec lampes halogènes.
Elle ne convient pas aux lampes à décharges : leur durée de vie diminue fortement avec la
fréquence d'allumage, et le temps d'attente entre une extinction et un nouvel allumage est
t r o p i m p o r t a n t ( d e l ' o r d r e d e 2 0 à 3 0 m i n u t e s !) p a r r a p p o r t a u t e m p s d e p a s s a g e d e s
usager (par exemple sur un parking).
La détection de présence doit être associée à une sonde
crépusculaire pour éviter l'allumage en journée.
C e t yp e d e g e s t i o n n e d e v r a i t ê t r e a p p l i q u é q u ' à u n e
partie de l'éclairage extérieur, afin d'éviter que le passant
doive d'abord pénétrer dans une zone obscure et peu
sécurisante avant l'allumage des projecteurs.

Les impulsions de coupure du réseau public


L e p l u s s i m p l e e s t d e c o m m a n d e r l ' é c l a i r a g e e x t é r i e u r e n s yn c h r o n i s m e a v e c l ' é c l a i r a g e
public. Pour cela, il suffit d'équiper le circuit d'alimentation d'un décodeur permettant de
traduire les impulsions envoyées par le distributeur électrique. Ce décodeur enclenche
alors un contacteur en fonction d'un horaire imposé par le distributeur, de façon identique
à l'éclairage public. Cet horaire varie automatiquement avec la saison.
Un tel décodeur peut être acheté au distributeur électrique pour une somme voisine de
75 ... 100 €.

L
LAAJ
JUUS
STTIIF
FIIC
CAAT
TIIO
ONN
La gestion de l'éclairage extérieur permet de limiter le temps de fonctionnement des
luminaires en les éteignant
• lorsqu'il fait clair,
• lorsque les espaces extérieurs ne sont pas susceptibles d'être fréquentés.

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