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Si cette hypothèse n’est pas remplie, un mouvement de convection apparaîtra, c’est-à-dire que la cha-
leur et l’humidité seront emportées par l’air traversant la paroi. Ceci est la cause de pertes de chaleur
plus importantes et de risques de condensation.
Une finition étanche à l’air est dès lors indispensable. Celle-ci est garantie par l’application d’un pla-
fonnage (intérieur).
Le tableau ci-dessous (laboratoire de physique de la KUL) donne quelques exemples de débits d’air au
travers de murs maçonnés. Pour une différence de pression atmosphérique mesurée de:
2 Pa: tirage thermique hivernal entre l’intérieur et l’extérieur
10 Pa: vent
Etant donné que nous isolons de plus en plus nos habitations, l’étanchéité à l’air deviendra de plus
en plus importante. De plus, il sera aussi nécessaire de prêter attention à la ventilation du bâtiment.
La ventilation, l’isolation et l’étanchéité à l’air sont indissociables et ne peuvent dorénavant plus être
dimensionnées séparément.
L’exécution est importante pour garantir l’étanchéité à l’air d’un bâtiment, Quelques exemples de
fuites d’air: liaison des fenêtres, portes, amenée de conduites, de tuyaux, de câbles...
Eléments dont la bonne conception et exécution éviteront d’amener des problèmes de fuites d’air.
La maçonnerie en briques n’est en soi pas étanche à l’air, mais le devient lorsqu’elle est peinte ou
plâtrée.
Ces deux effets de ponts thermiques peuvent être calculés à l’aide de programmes software, p.ex.
Bisco et Trisco. Un tel software peut simuler le calcul de courants de chaleur et d’évolution de tempé-
rature. De cette manière, il est possible de vérifier pour différents détails, aussi bien les déperditions
de chaleur que le risque de condensation en surface.
Ces deux conséquences de ponts thermiques peuvent chacune être caractérisées par un paramètre,
à savoir la valeur psi Ψ (coefficient de conductivité thermique) et le facteur de température τ.
La valeur psi représente l’influence d’un transport de chaleur bidimensionnel. Cette valeur précise
l’ampleur de la perte de chaleur par mètre courant et par degré de différence de température en
comparaison avec une référence unidimensionnelle telle que nous la mesurons généralement avec la
valeur U d’un élément constructif.
Le facteur de température est un indicateur pour la plus basse température de surface intérieure θsi
pour un détail. θsi – θe
f=
θsi – θe
En fait, ce paramètre est une température sans dimension qui décrit la température de surface
intérieure indépendamment de modalités exactes. Le paramètre a une valeur comprise entre 0 et 1.
Lorsque la température de surface intérieure est trop basse, il est possible que de la condensation en
surface ou de la moisissure apparaissent.
Pour plus de détails, une valeur Ψ et un facteur de température complémentaires peuvent être calcu-
lés avec le software. Lorsque ces paramètres satisfont aux modalités imposées, les deux effets néfastes
n’apparaîtront pas. Il faut néanmoins tenir compte du fait qu’il n’est pas possible d’éviter tout pont
thermique. On peut seulement essayer de réduire au minimum les conséquences dommageables en
prévoyant une bonne exécution des détails.
Comme stipulé précédemment, le calcul des pertes de chaleur est réglementé légalement. Le calcul
des pertes de chaleur doit se faire au moyen du software PEB. Jusqu’à présent, il n’est pas encore
obligatoire d’y inclure les ponts thermiques.
Par une bonne exécution des détails comme décrite dans les paragraphes suivants, il est possible d’ex-
clure certains ponts thermiques et de ce fait, de réduire la consommation énergétique en chauffage.
Avant de nous plonger dans certains détails pour une exécution correcte, il est important d’avoir à
l’esprit certains points:
– L’isolation doit toujours être aussi continue que possible
– Les détails donnent une solution possible pour les ponts thermiques, mais pas pour l’étanchéité
à l’air. Cet aspect doit encore être traité séparément.
– ....
Figure 26: Raccord d’un mur creux à une fondation en pleine terre (solution céramique)
Pour ce détail d’exécution, l’isolation peut être placée à deux différents endroits, à savoir au-dessus
et au-dessous de la dalle de sol. Indépendamment de la solution qui est choisie, il est toujours
indiqué que le niveau de la nappe souterraine ne soit jamais plus élevé que le dessous de la semelle
de fondation. Si tel est cependant le cas, des mesures adéquates doivent être prises.
A côté de ces solutions ‘céramiques’, il est également possible d’éviter les ponts thermiques en faisant
usage de verre cellulaire. Ici aussi, deux configurations différentes sont possibles. Lorqu’il est fait usage
de ce matériau et indépendamment du type de construction, la stabilité du verre cellulaire doit
être vérifiée.
Remarque: pour la solution avec le verre cellulaire sous dalle de sol, il faut remarquer que des plaques
de verre cellulaire incompressibles ne sont pas encore disponibles sur le marché.
Figure 29: Détail d’exécution du bord latéral pour une toiture en pente
A. Bord latéral
Pour éviter que l’eau ne s’écoule le long de la façade et stagne sur le bord, il est nécessaire de pla-
cer un acrotère. Une distinction doit se faire entre les toitures plates lourdes et les toitures plates
légères.
Figure 30: Détail d’exécution du bord latéral pour une toiture plate lourde et légère
Figure 31: Détail d’exécution d’une maçonnerie montante pour un toit plat
Figure 32: Mur mitoyen entre deux habitations de rangée de hauteur différente
Pour ce type de mur, il est très important d’accorder le soin nécessaire à l’exécution des détails.
L’enduit extérieur constitue l’unique protection vis-à-vis de la pluie, contrairement à la maçonnerie de
parement (voir 3.4.2). En cas de mauvaise exécution de l’enduit, des fissures apparaissent facilement,
et l’eau de pluie peut dès lors s’infiltrer. Le mur ne peut suffisamment évacuer l’eau vers l’extérieur
ce qui peut occasionner des dégâts de gel ou de l’humidité à l’intérieur.
Pour les seuils de fenêtres, une bonne conception est importante, afin que l’eau soit rejetée suffisam-
ment loin de la façade. Vu que l’enduit n’absorbe pas l’eau, le risque de coulées et de salissures sous
les seuils de fenêtres est plus élevé que pour une maçonnerie de parement.
Pour une information plus détaillée, nous renvoyons à la NIT 209 du CSTC.
4.3.4 Cheminées
Comme tous les murs extérieurs, les têtes de che-
minées sont exposées aux intempéries. Pourtant,
on néglige souvent le mur creux, construction
idéale pour notre climat belge. La tête de che-
minée est alors réalisée en maçonnerie d’une
demi-brique, si bien que les infiltrations d’eau sont
inévitables. La brique SB devient alors humide.
a. Préparation du mortier
– utiliser le mortier adapté à la nature de la maçonnerie;
– ne pas intégrer de ciment à teneur élevée en sulfate dans le mortier;
– doser les éventuels adjuvants avec prudence;
– toujours utiliser de l’eau pure et des bacs rincés;
– mettre le mortier en oeuvre avant que la prise commence, c’est-à-dire au plus tard 2,5 heures
après la préparation.
Les efflorescences sont des dépôts salins qui peuvent prendre la forme d’un voile blanc, de flocons ou
de croûtes résistantes. Si l’eau se propage dans les pores de la maçonnerie par capillarité, elle charriera
les sels solubles. Ces derniers se déposeront à la surface de la maçonnerie, où ils se cristalliseront par
évaporation. Les sels les plus courants sont les sulfates alcalins (sodium et potassium) et les sulfates de
magnésium. Les efflorescences de salpêtre se forment uniquement au contact de fumier ou d’engrais.
Autres causes
Le risque de voir apparaître des efflorescences s’accroît dans les cas suivants:
– utilisation d’eau de préparation ou de sable impurs;
– utilisation de certains adjuvants dans le mortier;
– proximité de produits contenant des sels, des nitrates et des nitrites
Les efflorescences les plus fréquentes sont, bien que peu esthétiques, inoffensives pour la maçon-
nerie. La pluie les élimine et les efflorescences s’atténuent au bout de quelques mois. Les risques
d’efflorescences sont extrêmement faibles si toutes les “règles de l’art” sont respectées lors de
l’exécution de la maçonnerie (surtout la protection de la maçonnerie fraîche).
Les exsudations consistent en un dépôt blanc, généralement au niveau des joints verticaux. On les
confond souvent avec les efflorescences. L’origine de ce dépôt est à attribuer au ciment présent dans
les joints de mortier, qui est “lavé” par la pluie, et s’écoule le long de la façade.
4.4.3.1 Origine
Lors de la réaction d’hydratation du ciment, la chaux libre ou Ca(OH)2 est libérée. Transportée par
l’eau, celle-ci migre vers la surface de la maçonnerie et réagit avec le CO2 de l’air pour former du
carbonate de calcium qui constitue ce voile blanchâtre (Ca(OH)2 + CO2 => CaCO3 + H2O).
4.4.3.2 Conclusions
Ce dépôt est difficile à éliminer, car il est insoluble dans l’eau. Afin de l’éliminer, la procédure suivante
doit être suivie:
– Eliminer autant que possible le dépôt à l’aide d’une brosse, ou de papier de verre.
– Protéger tous les matériaux de construction vulnérables de la façade (par exemple, couvrir les
carreaux de ciment, les pierres bleues)
– Humidifier profondément et abondamment la surface à traiter avec de l’eau propre et ce jusqu’à
saturation (la solution nettoyante qui sera ensuite utilisé ne pourra ainsi pas pénétrer dans le
matériau).
– Traiter le dépôt ou le voile calcaire avec une solution acide (par exemple acide chlorique ou acide
phosphorique pour les briques claires) en évitant si possible les joints: une solution de 1 à 3%
pour les surfaces ou le mortier de ciment ne peut être attaqué; une solution concentrée jusqu’à
10% si cela est autorisé (le sable fin est alors ‘mis à nu’, la texture et la couleur sont modifiés).
– Eliminer la solution et les résidus en rinçant la façade plusieurs fois abondamment.
Il est grandement conseillé d’effectuer préalablement un essai sur une petite surface moins visible de
la façade. Ce traitement prend beaucoup de temps et est rarement efficace à 100%. Un usage trop
fréquent de solution acide endommage le mortier. Il est dès lors plus avantageux d’appliquer le trai-
tement avant de rejointoyer la façade.
Vu qu’il s’agit d’un travail très spécifique, il est judicieux de faire appel à une firme spécialisée.
CARACTERISTIQUES EXTERIEURES
a. Dommages
des dégâts sur ses angles, ses arêtes, ses nervures, sa couche de surface (émaillage) ou des fissures visibles
ou encore un sablage poli par endroit, affectent les faces visibles de la brique de façon gênante.
Pour les briques destinées à la maçonnerie décorative, au moins 90 briques sur un échantillon de 100
briques auront une panneresse et une boutisse non endommagées.
Remarque
Les briques pour lesquelles un effet vieilli, par des écornures notamment, a été l’effet spécialement
recherché, ne sont pas considérées comme ayant des défauts.
Le nombre de briques présentant un ou des défauts ne peut pas dépasser 10% de la livraison.
bloc en bois
point de
mesure
fil à plomb
point de
mesure
Les tolérances relatives à la hauteur de la maçonnerie sont calculées sur base de la formule sui-
vante:
13
t=± √H
4
H: hauteur (cm) du mur entre deux planchers
t: largeur de la zone où doit tomber la projection de l’axe longitudinal de toute section horizontale
du mur
13
2. bande de largeur t = ± √H
4
3. épaisseur du mur à la base
13
± √L
4
L correspond à la longueur (cm) du mur, le plus grand écart ne pouvant pas dépasser 4 cm.
Arrondissement au demi-centimètre:
L < 1,25 ±1
1,25 ≤ L < 3,43 ± 1,5
3,43 ≤ L < 7,29 ±2
7,29 ≤ L < 13,31 ± 2,5
13,31 ≤ L < 21,97 ±3
21,97 ≤ L < 33,75 ± 3,5
33,75 ≤ L ±4
Si la qualité du contrôle relatif aux briques de maçonnerie, au mortier et à la réalisation tombe dans
la catégorie particulière (*), les tolérances d’exécution pour la planéité de la maçonnerie
seront les suivantes:
– écart par rapport au fil à plomb (par étage): 3 mm;
– manque de planéité (plus de 2,50 m): 5 mm.
Le plus grand écart par rapport à la hauteur d’un mur s’élève à 7,5 mm/3m et le plus grand écart par
rapport à la longueur totale s’élève à 5 mm/5m.
Si la maçonnerie est soumise à des exigences particulières concernant l’intégration d’autres éléments
de construction (ouvertures pour fenêtres, portes ou murs de séparation, intervalles entre murs ou
planchers), se référer aux normes relatives à la concordance des mesures (série NBN B 04).
Verticalité 6mm/étage
4.5.3 Finition de la maçonnerie
Enduit traditionnel
Cet enduit s’applique en deux couches. La première est une couche d’adhérence et d’égalisation
armée contre la traction grâce à l’intégration de fibres. Une couche d’apprêt est superflue. La seconde
couche est une couche calcaire dure qui permet d’obtenir une surface lisse.
Enduit monocouche
L’enduit est appliqué en une seule couche mais doit présenter une épaisseur suffisante.
Cette couche d’enduit peut être posée par voie manuelle ou mécanique.
Inconvénients:
– le matériau doit combiner deux fonctions;
– une couche d’apprêt peut s’avérer nécessaire sur les briques lisses.
Si la peinture est appliquée sur une maçonnerie en briques exposée à l’air extérieur (la brique doit
alors être résistante au gel), la peinture devrait permettre le passage de la vapeur.
Pour ce faire, elle ne peut pas être appliquée en une couche plus épaisse que la valeur prescrite par
le fabricant. Bien que cette épaisseur soit difficilement mesurable, dans la pratique, la valeur recom-
mandée est largement dépassée à cause de la rugosité ou de la porosité du matériau, de sorte que la
face externe devient étanche à la vapeur.
L’eau ayant pénétré de l’une ou l’autre manière dans la maçonnerie de façade – par le biais de la
condensation ou d’un mauvais raccord – ne peut dès lors plus s’évaporer au niveau de la surface
externe.
Conséquences:
– Les briques utilisées pour la maçonnerie extérieure peinte doivent appartenir à la catégorie
‘résistance au gel élevée’.
– La maçonnerie de façade rendue étanche à la vapeur par la peinture doit posséder un vide d’air
fortement ventilé.
– La façade et le vide d’air n’entrent pas en ligne de compte dans le calcul du niveau d’isolation
thermique.