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Bilan énergétique d’un bâtiment

Déperdition Gains

Transmission de chaleur au travers de l’enveloppe Rayonnement solaire entrant par les fenêtres et
autres systèmes de captage passifs

Transmission de chaleur au travers du sol Chaleur métabolique des habitants

Pertes de chaleur dans l’air vicié Capteurs solaires

Déperditions des installations techniques Apport d’énergie : électricité, combustibles

Total des pertes = Total des gains

Les déperditions thermiques

Les déperditions thermiques d’un bâtiment se réfèrent à la perte de chaleur à travers l’enveloppe du
bâtiment. Les déperditions thermiques possibles pour une maison passent :

1. Déperditions thermiques surfaciques


- par la toiture en contact avec l’extérieur ;
- à travers les parois opaques (murs extérieurs ou en contact avec un espace non chauffé) ;
- par le plancher bas (en contact avec le sol, sur cas, planchers bas intermédiaires) ;
- à travers les portes et les fenêtres ;
2. Déperditions thermiques par renouvellement d’air
3. Ponts thermiques.

Les pertes surfaciques

Les déperditions par transmission, fT, est la somme des déperdition surfaciques (murs, planchers
haut, plancher bas, portes, fenêtres)
Répartition en % des déperditions de chaleur pour une maison individuelle
1) Etude de vitrages

Déterminer les déperditions thermiques au travers d’une surface vitrée de 1 m 2 dans chacun de
cas suivants :

- Vitrage simple, ép. = 4 mm ;


- Vitrage double, 2 lames de verre (ép. = 4 mm) et 1 lame d’air intermédiaire de 6 mm.

On néglige les effets de la convention dans la lame d’air.

Données :

lair = 0,024 W/m.°C, lverre = 1,2 W/m.°C, h = 12 W/m2.°C, T1 = 20°C, T2 = 0°C.

Pour calculer les déperditions thermiques à travers une surface vitrée, nous pouvons utiliser la
formule de transfert de chaleur suivante :

1
Qloss=U × A ×∆ T = × A×∆T
Req

où :

- Qloss est la quantité de chaleur transférée (en W) ;


- U est le coefficient de transfert thermique (en W/m2.°C) ;
- Req est résistance thermique équivalente (en m2.°C/W) ;
- ∆ T est la différence de température (en °C).
Solution
Etude des déperditions d’un pavillon F3

On étudie le pavillon F3, situé à Blois (41) dont le plan de masse est donné ci-dessous. La
ventilation de ce pavillon est réalisée par une VMC autoréglable. On cherche à maintenir la
température de ce pavillon à Tint = 19°C.

La hauteur sous plafond est 2,58 m. Les dimensions des parois vitrées sont regroupées dans le
tableau 1.

1. Quelle est la zone climatique de ce pavillon ?


2. Quelle est la température extérieure de base à prendre en compte pour dimensionner la
puissance de chauffage à installer ?
3. Déterminer les débits maximum et minimum d’air vicié à extraire du logement.
4. Déterminer le débit d’air neuf à introduire dans le logement.
5. En supposant que la ventilation est assuré par une VMC simple flux, déterminer les
déperditions par renouvellement d’air spécifique,
TD de thermique de l’habitat

1) Isolation intérieure / Isolation extérieure

La Figure 1 représente la coupe transversale de la paroi d’un pavillon. Pour une étude simplifiée,
cette paroi est supposée être constituée de 3 milieux dont les caractéristiques sont répertoriées dans
le Tableau 1. La surface extérieure de la paroi 3 est assimilé à une surface noire.

T1 T2 T3 T4 T’1 T’3 T’2 T’4


Cas d’une isolation Cas d’une isolation
par l’intérieur par l’extérieur

Tint Text Tint Text

Figure 1 : Coupe transversale de la paroi

Tableau 1 : Caractéristiques des milieux composant de la paroi


Milieu 1 Milieu 2 Milieu 3
Plâtre Isolant Béton
l1 = 0.5 W/m.°C l2 = 0.035 W/m.°C l3 = 2 W/m.°C
e1 = 2 cm e2 = 10 cm e3 = 20 cm
On note que :

- Tint = 20°C la température intérieure du local et h int coefficient de transmission thermique par
convection entre la surface du milieu 1 et l'intérieur du local (en W/m².°C) ;
- Text = -11°C la température extérieure et hext coefficient de transmission thermique par
convection entre entre la surface du milieu 3 et le milieu extérieur (en W/m².°C).

(Les valeurs des coeffcients hint et hext seront prises en Tableau 2)


Tableau 2 : Valeurs des résistances thermiques d’échange superficiel selon NF EN ISO 6946

Question 1 : Dans le cas d’une isolation par l’intérieur :


a) Calculer les températures T1 à T4 dans la paroi.
b) Tracer le gradient de température dans la paroi.

Question 2 : Dans le cas d’une isolation par l’extérieur :

a) Calculer les températures T1 à T4 dans la paroi.


b) Tracer le gradient de température dans la paroi.
c) Comparer ce profil de température à celui obtenu avec une isolation par l’intérieur.

2) Etude de la paroi d’un local

On étudie la paroi décrite dans l’exercice 1, isolée par l’intérieur.

Calculer la température T4 de la paroi 3 (supposé noire) sachant que le ciel est vu comme une surface
grise dont la température est T ciel = -20°C et que le flux solaire incident sur la surface 4 est
fS = 785 W.m2. Le coefficient d’échange par convection avec l’aire extérieur est h ext = 34 W/m2.°C. La
température de l’air extérieur est Text = -11°C.

3) Déperditions d’une salle de séjour

On étudie une salle de séjour dans un pavillon de plein pied sur vide sanitaire et avec combles
perdues. La forme et les dimensions de cette salle sont illustrées sur la Figure 2.

Figure 2 : Etude d’une salle de séjour avec : H = 2,63m, P = 4,35m, L = 6,15m, F = 1,4m et h = 2,05m
Le mur donnant sur le jardin présente 2 portes-fenêtres en bois avec un simple vitrage – 1,4 m de
largeur et 2,05 m de hauteur, de coefficient de déperdition global U fenêtre = 4,2 (W/m2.°C). Les autres
murs séparent ce séjour, des autres pièces de la maison également chauffées.

Le mur de façade est constitué, de l’intérieur vers l’extérieur, d’un enduit de mortier de 2 cm
d’épaisseur, d’une couche de parpaings (20 x 20 x 50 à 2 rangées d’alvéoles, conformes à la norme
NF P.14-301) et d’un enduit de plâtre de 1,5 cm.

Le plancher sur vide sanitaire est constitué d’une dalle en béton de 16 cm revêtue en sous-face de 5
cm de fibres végétales agglomérées (l = 0.12 W/m.°C) servant à la fois de coffrage perdu et d’isolant
et en surface d’un carrelage en grès calcarifère (l = 1,9 W/m.°C) de 1,5 cm d’épaisseur.

Le plafond sous combles perdues non-chauffées, est constitué de deux feuilles de plâtre cartonnées
(l = 0,35 W/m.°C) de 1,3 cm d’épaisseur chacune, accrochées aux fermes et recouvertes de 6 cm de
laine de verre classe VA1 (l = 0,35 W/m.°C).
Question 1 : Calculer le coefficient de déperdition surfacique U mur (W/m2.°C) du mur extérieur sur sa
parti opaque.

Question 2 : Calculer le coefficient de déperdition surfacique Uplafond (W/m2.°C) du plafond.

Question 3 : Calculer le coefficient de déperdition surfacique Uplancher(W/m2.°C) du plancher.

Question 4 : Calculer les déperditions par les parois (hors ponts thermiques), quand la température
intérieure (température de l’aire) est maintenue) 18°C, celle de l’air extérieur est à -5°C et celle du
vide sanitaire et des combles est à 5°C. Déterminer la part relative de chaque élément : mur (partie
opaque, fenêtres, plancher et plafond).

Question 5 : Analyser l’incidence sur les déperditions des modifications suivantes en calculant les
déperditions au travers chacune des parois :

a) Portes fenêtre en bois avec double vitrage Ufenêtre = 2,9 (W/m2.°C).


b) Couche supplémentaire de 9 cm de laine de verre au-dessus du plafond.
c) Nouvelle constitution du mur de façade : 2 cm d’enduit de mortier, une couche en parpaings
(15 x 15 x 50 à 2 rangées d’alvéoles conformes à la NF P.14-30), d’une lame d’air de 4,5 cm –
Rair = 0,15 m2°C/W et de carreaux de plâtre l = 0,35 W/m.°C de 5 cm.
d) Polystyrène expansé dans la lame d’air précédente.

Question 6 : Par -5°C extérieur, 5°C en vide sanitaire ou en combles non chauffées et 18°C, calculer
les températures sur les faces intérieures des parois :

a) Avant modifications
b) Après modifications

Données complémentaires

Les propriétés thermiques utiles des principaux matériaux de construction, selon les règles Th-U.

Résistances thermiques des matériaux alvéolés


Pour alléger les maçonneries, on utilise depuis longtemps des produits manufacturés creux
(parpaings, briques creuses ...). Ces produits comportent des poches d'air faiblement ventilées et
sont assemblés par des joints de nature différente. Leur résistance surfacique ne peut être calculée ni
comme celle d'une lame d'air, ni comme celle d'une couche pleine.

Le DTU donne la méthode de calcul mais aussi les résultats de ces calculs pour les produits
normalisés les plus courants. A titre d'exemple, la figure au-dessous fournit la valeur des résistances
thermiques de blocs creux en béton, en [K.m 2/W], conformément à la norme NF P 14.301. Les
valeurs des résistances prennent en compte l'influence des joints.
Régime Stationnaire (Permanent) : Dans ce régime, la quantité de chaleur qui entre dans un
système est égale à celle qui en sort, et les températures des diverses parties du système ne
changent pas avec le temps. Autrement dit, le système a atteint un état d'équilibre thermique où
les conditions thermiques (température, flux de chaleur) restent constantes au fil du temps. Les
analyses en régime stationnaire simplifient souvent le calcul des transferts de chaleur, car elles
ne nécessitent pas de prendre en compte les variations temporelles.

Régime Transitoire (Non Permanent) : Contrairement au régime stationnaire, dans le régime


transitoire, les conditions thermiques du système varient avec le temps. Cela se produit
généralement lorsqu'un système est soumis à un changement soudain dans ses conditions
limites (par exemple, la température extérieure ou la source de chaleur) et que le système
s'ajuste progressivement jusqu'à atteindre un nouvel état d'équilibre ou un régime stationnaire.
L'analyse en régime transitoire est plus complexe car elle doit prendre en compte l'évolution
temporelle des conditions thermiques à l'intérieur du système.

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