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Un textile est un matériau susceptible d'être tissé ou tricoté. Initialement, il désigne donc un matériau qui peut se diviser en fibres ou en fils textiles,
tels le coton, le chanvre, le lin, la laine (textiles organiques) ou la pierre d'amiante (textile minéral), puis avec la découverte de nouvelles techniques,
les fibres synthétiques.
L'action de séparer les fibres d'un textile s'appelle le filage. Par extension, le mot textile peut également s'appliquer au résultat après transformation,
un drap est un textile.
S'il est tissé, le textile forme un tissu. Dans le cas contraire, il forme une étoffe servant à rembourrer et orner. À la fin du xvie siècle, l'étoffe prend le
sens plus spécifique de textile servant à l'habillement ou à l'ameublement avant de devenir un nom générique pour désigner des fils enlacés sur un
métier à tisser[1]. Aujourd'hui, on trouve des tissus formés par pressage ou agglomération de textile, une extension technique moderne aboutissant à
l'expression contradictoire tissu non tissé.
On distingue deux grandes classes de textiles auxquelles s'ajoutent plusieurs sous classes possibles :
On parle de textiles intelligents ou actifs dès lors que le textile a la capacité de sentir une information dans son environnement et d'y répondre avec
un comportement spécifique.
Histoire
Cet article contient une ou plusieurs listes (février 2018).
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être
aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items.
D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la
recherche de l'exhaustivité.
Le filage industriel se développe avec deux inventions : d'une part, la machine à égrener le coton pour fournir la fibre ; d'autre part, celle du métier à
tisser pour utiliser le fil. L'expansion des filatures crée un exode rural qui engendre une mécanisation agricole visant à maintenir les niveaux de
production et oblige les artisans fileurs à se reconvertir. Le travail en filature ne demandant ni force, ni aptitude spéciale, la main d'œuvre bon marché
que sont les femmes et les enfants est préférée, avant que l'évolution de la législation ne finisse par interdire le travail des enfants[7].
Matières premières
Les matières textiles sont généralement classées en trois grandes catégories en fonction de leur origine. On distingue ainsi les matières naturelles
(végétales ou animales), artificielles et les matières synthétiques.
Fibres
Filature
Filature industrielle.
La fabrication d'un fil nécessite le décorticage et le nettoyage de la matière première (égrenage), le desserrement et la parallélisation des fibres
(cardage, peignage) puis enfin la filature.
La réalisation d'un fil est une succession d'étapes dépendant de la qualité du fil souhaité et du type de fibres à travailler, mais qui comporte toujours
au moins trois phases :
Tissage
Le tissu est obtenu par le tissage qui est le résultat de l'entrecroisement, dans un même plan, de fils disposés dans le sens de la chaîne et de fils
disposés, perpendiculairement aux fils de chaîne, dans le sens de la trame. Le liage obtenu entre ces fils de chaîne et trame se définit par une armure.
Il existe des armures dérivées des trois précédentes : le reps, le cannelé, le croisé, le satin à répétition, etc. Un tissu peut être composé de plusieurs
armures différentes et dans ce cas on parle de tissu façonné (e.g. Le velours de Gênes).
Le métier Jacquard permet la sélection de fils de chaîne de façon indépendante tandis que les métiers à cadres font une sélection de cadres et donc
de groupes de fils.
Selon l'utilisation qui est faite des fils, on parle de duites (fils de trame) et de fils (fils de chaîne). On peut aussi trouver des fils fantaisie quand une
grande importance est donnée à l'esthétisme du fil au lieu de sa régularité. Il existe aussi les fils dit techniques utilisés dans des applications
techniques.
Le tricotage à mailles cueillies, appelé aussi tricotage trame est le plus connu. Il permet l'obtention de tricot jersey, interlock, côte 1x1, côte anglaise,
etc. Ces mailles sont fréquemment utilisées dans les sous-vêtements, les tee-shirts, les pull-overs, les chaussettes, etc.
Le tricotage à mailles jetées ou chaîne permet la réalisation d'articles indémaillables. Les armures les plus fréquentes sont la charmeuse, l'atlas, le
satin. Ces mailles sont utilisées dans la confection de maillots de bain, de lingerie, de voilages.
Non-tissé
Voie de fabrication
Voie de consolidation
mécanique
aiguilletage
couture-tricotage
thermollage
Applications
Les non-tissés les plus connus sont les feutres. Mais le grand public connaît également cette technologie sous la forme des lingettes ménagères ou
cosmétiques.
Pansements
Isolation thermique ou phonique
géotextile (drainage de liquide)
filtres
feutres
Ennoblissement
Une fois les textiles préparés (flambage, désencollage, etc.), ils peuvent recevoir une opération de teinture ou d'impression.
Pour leur donner « de la main » (du toucher), des apprêts mécaniques (émerisage, grattage, etc.) ou des apprêts chimiques sont utilisés. Enfin, des
fonctions (bactériostatisme, déperlance, hydrophilie, protection UV, etc.) peuvent être greffées sur ces textiles par apprêts chimiques.
Teinture
Ikat Procédé asiatique de teinture où les parties du fil à préserver de la teinture sont cachées par un fil noué sur le fil de la trame.
Mahaju Méthode de teinture par réserve, l'étoffe à teindre est nouée en différents endroits pour jouer sur la densité de couleur.
Batik Technique inventée à Java consistant à masquer avec de la cire les parties non teintes
Impression
Tissus imprimés.
Nom Caractéristiques
S’applique pour les supports de deux fibres distinctes. La pâte d’impression contient un agent chimique qui détruit l’une
Dévorage
des fibres.
Flocage Le motif est encollé et saupoudré de fibres textiles courtes pour un aspect velours.
Impression à cadre Un rouleau creux, contenant la couleur et découpé aux endroits à imprimer, passe sur l’étoffe ; l’opération est répétée une
rotatif fois par couleur.
Impression à la planche Procédé artisanal. Les motifs sont sculptés dans une planche qui est ensuite appliquée sur l’étoffe.
Impression
Le motif est gravé sur du vernis fixé sur un cadre puis appliqué sur l’étoffe.
sérigraphique
Procédé artisanal. Le motif est pré-découpé dans une plaque qui s’applique sur l’étoffe et les couleurs sont appliquées à la
Pochoir
brosse.
Ils regroupent des tissages de matériaux dont les performances et propriétés fonctionnelles qui diffèrent de celles des fibres textiles traditionnelles.
On les retrouvera notamment surtout dans des applications techniques et parfois 'extrêmes' : ailes d'avions, voiles de bateaux, pansements, vestes
de pompier, prothèses médicales, stabilisateur de route, para-grêle, dirigeables, etc.
La production de TUT croît régulièrement depuis les années 1990 (Marché estimé à 65 milliards d'euros en 1995, puis à 85 milliards d'euros en 2005,
et qui pourrait atteindre 100 milliards d'euros vers 2010.
Le 1er producteur et le 1er consommateur de textile technique en Europe serait l'Allemagne où la recherche est pilotée par un réseau de compétences
supra régional dit Conseil en Recherches Textiles, avec 16 unités de recherche (en 2007) et de nombreux partenaires institutionnels et industriels.
Applications
bactériostatisme
résistance mécanique
anti-statisme
protection feu
oléofuge / hydrofuge
géotextiles / agrotextiles
smart textiles / Textronique
Caractéristique mécanique
Typologie
Habillement,
Bachette Tissu de coton semblable à une bâche mais en plus léger
ameublement
Habillement, chemiserie
Batiste Fine toile de lin
(vieux)
Bogolan Tissu teint suivant une technique utilisée au Mali, Burkina Faso, Guinée Habillement
Buckram Textile, généralement à base de coton et plus rarement de lin, rigidifiée par un trempage de nitrocellulose Reliure
Habillement,
Cretonne Toile de coton
Ameublement
Linge de table,
Damas Tissu jacquard mélangeant fils mats et brillants
ameublement
Faille Tissu de soie (ou acétate, polyester) à gros grains formant de petites côtes Habillement
À l'origine textile obtenu par l'agglomération de fibres animales par des opérations thermiques et Chapeau, Habitat,
Feutre
mécaniques de foulage Habillement
Tissu à l'origine de laine à l'aspect duveteux et doux au toucher. Aspect obtenu par foulage. Aussi utilisé pour
Flanelle Habillement
des tissus de coton ayant les mêmes qualités.
Gabardine Tissu serré présentant une côte en diagonale sur l'endroit Habillement
Chemises, lingerie,
Linon Toile de lin délicate, transparente et aérée
mouchoirs
Lustrine Tissu de coton d'armure croisée, fortement apprêté et glacé sur une face Habillement (doublure)
Métis Tissu réalisé avec une chaîne en pur coton et une trame en pur lin, contenant au minimum 40 % de lin
Tissu à fines côtes transversales utilisant les reflets des fils de soie, viscose, etc. pour créer des motifs
Moiré
changeants
Étoffe à reflets changeants obtenus en écrasant le grain du tissu avec une calandre (machine à lustrer ou
Moire
glacer les tissus) spéciale
Ameublement,
Ottoman Tissu à grosses côtes transversales
Habillement
Popeline Tissu de coton serré et pesant. À l'origine, tissu dont la chaine était en coton et la trame en laine retorse[13] Habillement
Habillement,
Satin Tissu plat, uni, brillant et initialement en soie
Ameublement
Habillement,
Tulle Étoffe légère à maille hexagonale
Ameublement
Vichy Étoffe de coton à carreaux tissé et teint d'au moins deux couleurs Habillement
Usage courant
Le textile sert à la confection de vêtements spécifiques aussi divers que variés.
Civil
Religieux
Économie
Industrie textile
L'industrie textile débute par une chaîne de transformation partant de matières premières fibreuses jusqu'à des produits semi-ouvrés ou entièrement
manufacturés. Elle regroupe de nombreux métiers et commence par transformer des matières premières (fibres naturelles, artificielles ou
synthétiques, pigments, additifs) en fils. Les métiers associés sont notamment la filature, le guipage, le moulinage ou encore la texturation. À partir
de fils unidimensionnels, le tissage ou tricotage (ou des techniques de tissus non-tissés) produisent des surfaces textiles bidimensionnelles (voire
tridimensionnelles[14]) qui peuvent être teintes et/ou imprimées et/ou brodées. Des propriétés particulières leur sont éventuellement apportées par
des apprêts chimiques, mécaniques, des enduction, contre-collage, etc.). Les surfaces textiles sont alors transformées en habits, meubles, rideaux ou
utilisées pour de nombreux autres buts (ex : géotextiles stabilisants des routes, des voies ferrées..), pour drainer des terrains (agrotextiles), pour faire
voler des hélicoptères, suppléer une articulation déficiente ou encore protéger un pompier du feu (textiles techniques fonctionnelles).
En déclin en occident, cette industrie demeure cependant dynamique dans les secteurs du textile technique et du textile de luxe. La majorité des
1 280 entreprises textiles actives en France se situe dans les régions : Alsace, Champagne, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord, Normandie, Picardie,
Rhône-Alpes, par exemple, des entreprises telles que Jules Tournier & Fils et la société Bel Maille, spécialistes des tissus techniques.
L'industrie textile est florissante en Asie (Inde, Bangladesh, Chine, etc.) où sont implantées des usines officielles ou des sous-traitants (y compris
travaillant pour de grandes marques). Il est reproché à ces usines de rarement respecter le règlement européen REACH, et de mal protéger la santé
ou l'intégrité physique de (leurs) personnel (et souvent, des enfants y travaillent). Les rares usines traitant leurs eaux ne filtrent pas les produits
chimiques (Nonylphénol par exemple) qui polluent l'eau et les sols locaux et contribuent à la pollution globale, aussi subie par les pays acheteurs de
ces vêtements. Certains polluants et des microplastiques, voire des nanoplastiques (dégradation des fibres synthétiques) quittent les vêtements au
fur et à mesure des lavages, polluants des eaux mal filtrés par les usines d'épuration, ou les boues d'épuration. 80 % des légumes français
contiendraient notamment du Nonylphénol.
Les grandes marques (françaises ou autres) arborent des écolabels ou des assertions environnementales ou socio-environnementales sur leur site,
mais ne peuvent ou déclinent contrôler leur chaîne d'approvisionnement. L'étiquetages des vêtements et autres textiles produits hors Europe ne
permet pas de savoir si le règlement REACH ou d'autres exigences environnementales sont respectés, ni la législation internationale du travail, y
compris pour des vêtements haut-de-gamme si le textile a été importé sans traçabilité [15].
Les ouvriers des usines textiles asiatiques sont en outre mal payés ; selon la sociologue et autrice d'une enquête sur la « fast fashion » et ses impacts
socio-environnementaux, résumée dans un ouvrage intitulé Une mode éthique est-elle possible ? (2018)[16], majdouline Sbaï, à la fin des années 2010,
50 % des textiles sont en outre « vendus en soldes. Quand on regarde le découpage du prix d’un vêtement, il apparaît que les phases de production et
de transport représentent le plus souvent moins de 10 % du prix final. Le salaire de l’ouvrier ne représente même pas 1 % de ce prix. 90 % de la valeur
va à la conception, au marketing, à la distribution et à la marge (...) les soldes sont devenues le business model de la fast fashion (...) C’est une
logique de vente événementielle quasi-permanente pour que les gens aient envie de revenir dans les magasins. Les marques font du réassort
permanent pour que les gens aient soif de nouveauté. Le prix initial auquel était vendu un produit ne veut plus rien dire. Des marques produisent
même spécialement pour les soldes. Certaines marques produisent en effet à ces occasions des vêtements avec le même design mais avec un tissu
de moins bonne qualité pour le vendre moins cher », avec comme point d'orgue le Black Friday.
En réaction à cette tendance des mouvements comme le collectif De l'éthique sur l'étiquette (créé par quarante-sept syndicats et organisations de
consommateurs et de solidarité internationale)[17] plaident pour un commerce équitable, le retour de la qualité et de la transparence sur les prix et les
filières et pour une éthique sociale et environnementale[18], y compris dans le secteur de l'habillement[19].
De nombreuses marques déploient progressivement des technologies de traçage pour améliorer la transparence d'approvisionnement et la traçabilité
des textiles[20]. Comme le groupe H&M qui solidifie sa collaboration avec TextileGenesis™, une technologie pour tracer toutes les matières
cellulosiques et synthétiques, ainsi que le polyester recyclé[21].
Arts textiles
Broderie Tapisserie
Dentelle Bonneterie
Napperon Tricot
Patchwork
Amidon Étendoir
Eau de Javel Lessive
Lavage machine : Machine à Repassage
laver Sèche-linge
Nettoyage à sec Tache
Noix de lavage Azurage
Pince à linge
Institutions
Notes et références
5. (en) M. Balter, « Clothes Make the (Hu) Man », Science, vol. 325,
no 5946,11 septembre 2009, p. 1329-1329
(DOI
10.1126/science.325_1329a (https://dx.doi.org/10.1126/science.325_1329a)
10.1126/science.1175404 (https://dx.doi.org/10.1126/science.1175404) )
7. Les inventions qui ont changé le monde, Édition Sélection du
reader's digest, 1982. (ISBN 2-7098-0101-9)
o) [archive]), p. 1226
13. [Littré]
14. Nemoz G (2003) Textures textiles tridimensionnelles. Ed.
Techniques Ingénieur |lien Google Livre :
https://books.google.com/books?
hl=fr&lr=&id=SCjLZSckAcYC&oi=fnd&pg=PA1&dq=tissus+non-
tissés&ots=ZEhlSHCktv&sig=scN4GAA6KiPE7Ruj5_VfptT_FDY
[archive]
Annexes
Claude Fauque, Les mots du textile, Paris, Belin, 2013, 223 p., 18
cm (ISBN 978-2-7011-6510-3,
SUDOC 168955784 (https://www.sudoc.fr/168955784) ).
Articles connexes
Liens externes